Quarterly Report • Jul 27, 2022
Quarterly Report
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Perspectives 2022 confirmées : nouvelle progression du résultat d'exploitation en 2022 par rapport à 2021 à taux de change comparables
Saint-Gobain
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« Les excellentes performances du premier semestre 2022 traduisent les changements profonds opérés dans le Groupe, la très bonne exécution de notre plan « Grow & Impact », ainsi qu'une bonne dynamique de nos marchés sous-jacents. Grâce à son offre complète de solutions durables – pour l'efficacité énergétique et la décarbonation du monde de la construction et de l'industrie – et à sa forte exposition au marché de la rénovation, le Groupe est parfaitement positionné sur des fondamentaux de marché très porteurs.
Au cours des prochains trimestres, nous sommes prêts à nous adapter avec agilité aux conséquences de la hausse des taux d'intérêt, de l'inflation, et de la situation géopolitique et énergétique en Europe. Chaque responsable pays a conçu des plans d'actions en portant une attention particulière aux marges et au cash flow. Dans cet environnement plus incertain, Saint-Gobain visera à continuer à surperformer ses marchés et démontrera une résilience renforcée, grâce à la puissance de sa transformation.
Au cours des trois dernières années, nos équipes ont relevé avec succès les défis de la pandémie de coronavirus, des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement ainsi que d'un environnement fortement inflationniste. Avec une rotation de son chiffre d'affaires de près de 10 milliards d'euros depuis fin 2018 et une organisation locale, responsabilisée sur les réalités immédiates du terrain, Saint-Gobain a fortement amplifié sa création de valeur.
Dans ce contexte, je suis confiant dans les perspectives 2022 du Groupe qui vise une nouvelle progression du résultat d'exploitation par rapport à 2021 à taux de change comparables. »
A données comparables, le chiffre d'affaires s'inscrit en forte progression de +15,0% par rapport au premier semestre 2021. Cette forte performance traduit le positionnement de leader mondial de la construction durable du Groupe, grâce à son offre unique de solutions innovantes, performantes et durables déployées dans le cadre du plan « Grow & Impact ». Elle reflète également la bonne dynamique de l'ensemble de nos segments, qui affichent tous une croissance interne à deux chiffres, portée tout particulièrement par la rénovation en Europe et la construction dans les Amériques et en Asie.
Grâce à la valeur ajoutée apportée par les solutions du Groupe, la hausse des prix s'établit à +15,3% sur le semestre (+14,5% au premier trimestre, +16,1% au deuxième trimestre) – dans un environnement de coûts des matières premières et de l'énergie nettement plus inflationniste – permettant au Groupe de générer un écart prix-coûts positif au premier semestre.
Face à une base de comparaison élevée l'an passé, les volumes du Groupe se stabilisent sur le semestre (-0,3%) et progressent de +8,2% par rapport au premier semestre 2019 (pré-Covid), les bonnes tendances du premier trimestre se poursuivant au deuxième trimestre (+8,2% par rapport à 2019).
A données réelles, le chiffre d'affaires atteint un nouveau record de 25 481 millions d'euros, en hausse de +15,1% par rapport au premier semestre 2021. L'effet de change de +3,3% reflète principalement l'appréciation du dollar américain, de la livre sterling, du réal brésilien et d'autres devises en pays émergents.
L'effet périmètre de -3,2% du chiffre d'affaires résulte de la poursuite de l'optimisation du profil du Groupe, à la fois en termes de cessions (principalement Lapeyre en France, la distribution aux Pays-Bas et en Espagne, la distribution spécialisée au Royaume-Uni, Glassolutions en Allemagne ainsi qu'au Danemark et la canalisation en Chine) et en termes


d'acquisitions (principalement Chryso dans la chimie de la construction et Panofrance, spécialiste français de systèmes constructifs en bois). Au total, depuis le lancement de sa transformation fin 2018, Saint-Gobain a signé ou finalisé à ce jour des cessions pour environ 6,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et des acquisitions pour environ 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
L'intégration de Chryso se déroule particulièrement bien, avec une forte croissance interne de +24%, une progression de l'EBITDA à plus de 50 millions d'euros au premier semestre (après 87 millions d'euros d'EBITDA sur l'ensemble de l'année 2021) et une marge qui se maintient au meilleur niveau de son secteur.
L'acquisition de Kaycan, acteur majeur du marché des matériaux de construction d'extérieur en Amérique du Nord et leader dans la production de clins de façade (« siding ») au Canada, devrait être finalisée le 29 juillet 2022. La finalisation de l'acquisition de GCP Applied Technologies dans la chimie de la construction est, quant à elle, attendue avant la fin de l'année.
Le résultat d'exploitation du Groupe atteint un nouveau record au premier semestre 2022 à 2 791 millions d'euros, soit une progression de +17,5% en réel et de +13,0% à taux de change comparables (+11,1% à données comparables) par rapport au premier semestre 2021.
La marge d'exploitation du Groupe progresse à un nouveau plus haut historique de 11,0% au premier semestre 2022, contre 10,7% au premier semestre 2021, en progression de 370 points de base depuis le début de la transformation (premier semestre 2018).
Dans un environnement d'inflation en accélération, Saint-Gobain anticipe désormais une augmentation de ses coûts d'énergie et de matières premières de près de 3 milliards d'euros en 2022 par rapport à 2021 (contre 2,5 milliards d'euros précédemment). Cette inflation concerne à la fois les matières premières, les transports et le coût de l'énergie, tout particulièrement en Europe. Le Groupe dispose de couvertures pour le gaz naturel et l'électricité, à hauteur d'environ 80% de ses besoins pour l'ensemble de l'année 2022 et d'environ 60% pour l'ensemble de l'année 2023. Pour rappel, la facture énergétique de Saint-Gobain s'est élevée à 1,5 milliard d'euros en 2021, soit 3% du chiffre d'affaires du Groupe.
Compte tenu de sa proactivité en matière de couvertures des coûts de l'énergie, de l'écart prix-coûts positif au premier semestre et de l'accélération de l'effet prix à +15,3% au premier semestre, Saint-Gobain est confiant dans sa capacité à compenser l'inflation prévue sur les matières premières et l'énergie en 2022.
Dans les pays les plus sensibles pour Saint-Gobain aux approvisionnements en gaz russe que sont l'Allemagne, la République tchèque et la Pologne (celle-ci devenant indépendante du gaz russe fin 2022), le Groupe a continué à élaborer différents plans de poursuite de l'activité, permettant de limiter très fortement l'impact direct d'un éventuel arrêt complet de l'approvisionnement en gaz russe à environ 2% du chiffre d'affaires du Groupe, grâce à plusieurs leviers d'actions :

Sur l'ensemble de l'Europe, le Groupe est en train d'actualiser ses schémas logistiques de substitution de fabrication entre pays, et a également mis en place un plan de continuité des opérations pour les principales activités manufacturières qui utilisent du gaz en cas de réduction ponctuelle de l'approvisionnement :
Europe du Nord : forte croissance des ventes tirée par la rénovation et marge record La Région Europe du Nord progresse de +15,2% sur une base de comparaison élevée. Malgré certains signes de ralentissement de la construction neuve, les marchés de la rénovation sont restés porteurs, tirés par une demande stimulée à la fois par des mesures de soutien gouvernementales et un renforcement de la réglementation. Par rapport au premier semestre 2019 (pré-Covid), les volumes du premier semestre 2022 progressent d'environ +6%. La marge d'exploitation de la Région s'inscrit à un nouveau record de 8,2% (contre 7,9% au premier semestre 2021 et 6,0% au premier semestre 2019), grâce à un périmètre d'activités optimisé, à un bon niveau de volumes et surtout à une bonne translation de l'inflation des coûts dans les prix de vente.
Les pays nordiques (13% du chiffre d'affaires du Groupe) continuent leur progression grâce au succès de leur présence sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'artisan et à un marché de la rénovation soutenu par les travaux d'efficacité énergétique. L'investissement pour la création de la première usine au monde de plaques de plâtre neutre en carbone située en Norvège progresse bien avec une ouverture prévue en 2023. Le Royaume-Uni (9% du chiffre d'affaires du Groupe), qui a été récemment très actif dans l'optimisation de son périmètre, affiche une performance satisfaisante dans un marché globalement en retrait par rapport à un premier semestre 2021 impacté par un très fort rattrapage post-Covid. L'Allemagne (3% du chiffre d'affaires du Groupe) bénéficie de ses positions solides dans la rénovation énergétique avec des mesures de soutien renforcées et se prépare aux incertitudes croissantes quant à la disponibilité et au coût de l'énergie. L'Europe de l'Est (4% du chiffre d'affaires du Groupe) affiche une très forte dynamique grâce à des marchés très porteurs et à des gains de parts de marché dans les principaux pays, notamment en Pologne, République tchèque et Roumanie.

Europe du Sud - Moyen-Orient & Afrique : forte dynamique des ventes tirée par la rénovation et très bon niveau de marge
La Région Europe du Sud - Moyen-Orient & Afrique enregistre une bonne dynamique avec une hausse des ventes de +13,6%, tirée par les prix compte tenu d'une base de comparaison très élevée sur les volumes au premier semestre 2021. Malgré certains signes de ralentissement de la construction neuve, tous les pays de la Région enregistrent une croissance interne à deux chiffres grâce à nos solutions complètes qui permettent de surperformer le marché de la rénovation. Les volumes du premier semestre 2022 progressent d'environ +7% par rapport au premier semestre 2019 (pré-Covid). La marge d'exploitation de la Région affiche une très belle performance à 8,9% (en nette hausse séquentielle après 7,4% au second semestre 2021, contre 5,0% au premier semestre 2019), grâce à un profil fortement optimisé post transformation, un bon niveau de prix et de volumes et des gains de productivité de nos équipes.
La France (24% du chiffre d'affaires du Groupe) maintient une bonne dynamique par rapport à une base de comparaison élevée l'an passé, portée par des marchés de la rénovation structurellement porteurs – notamment grâce à un contexte réglementaire favorable et des dispositifs de soutien aux ménages comme MaPrimeRénov' qui va être prolongé pour les prochaines années. Les carnets de commandes des artisans continuent d'être bien remplis. Saint-Gobain continue à surperformer grâce à son offre complète de solutions durables et innovantes et à sa présence sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Dans le contexte inflationniste actuel, le Groupe a pris l'initiative de mettre en place plusieurs mesures de soutien aux artisans, que ce soit dans la transparence et l'information sur les tarifs, la durée de validité des devis et l'accompagnement avec les meilleures possibilités de crédit. Saint-Gobain a accompli une prouesse technologique en réalisant, en France, au mois de mai la première production zéro carbone de verre plat au monde grâce à l'utilisation de 100% de verre recyclé (calcin) et de 100% d'énergie verte, produite à partir de biogaz et d'électricité décarbonée. Le Groupe commence à déployer une offre de verre plat bas carbone qui montera en puissance progressivement à partir de septembre. Saint-Gobain a également lancé un programme d'investissements de 120 millions d'euros dans l'isolation en France visant à accroître ses capacités de production, dont 20 millions d'euros destinés spécifiquement à la décarbonation des activités et au développement de l'économie circulaire.
L'Espagne poursuit sa forte croissance, tout particulièrement dans les solutions de construction légère et durable, tout comme l'Italie qui tire le meilleur parti de ses synergies commerciales pour répondre à la forte demande en rénovation énergétique. Le Groupe continue par ailleurs à investir pour améliorer son mix énergétique, par exemple avec l'installation de panneaux photovoltaïques en Italie sur l'usine d'isolation de Vidalengo. Le Benelux résiste bien dans un marché en ralentissement, bénéficiant du développement de son offre complète pour la rénovation avec la diffusion de catalogues de solutions par marché, comme les écoles ou les hôpitaux. Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique continuent d'afficher une croissance significative, bénéficiant de l'ouverture de nouvelles usines et de marchés dynamiques, tout particulièrement en Turquie et en Egypte.

Amériques : croissance significative des ventes tirée par les solutions complètes de construction légère et très bon niveau de marge
Les Amériques affichent une croissance interne de +16,9% sur le semestre, grâce à un bon niveau de prix et de volumes sur une base de comparaison élevée. Par rapport au premier semestre 2019 (pré-Covid), les volumes progressent d'environ +15%, soutenus par une forte demande et des gains de parts de marché. Le résultat d'exploitation de la Région atteint un nouveau record avec une marge d'exploitation à 16,9%, soutenue principalement par le bon niveau des volumes et par un différentiel prix-coûts matières premières et énergie nettement positif.
L'Amérique du Nord progresse de +17,3%, tirée par le développement d'une offre complète de solutions et par la bonne dynamique dans les solutions de construction légère – de la toiture et des solutions de revêtement extérieur pour l'enveloppe du bâtiment, aux solutions intérieures de performance pour le confort des utilisateurs et l'efficacité énergétique. Notre organisation locale au plus proche des clients a une nouvelle fois permis d'atténuer les tensions sur les chaînes d'approvisionnement. Au Canada, le Groupe a annoncé investir 90 millions de dollars canadiens (dont près de la moitié sont financés par subvention) pour créer la première production neutre en carbone de plaques de plâtre en Amérique du Nord et accroître sa capacité de production. Aux Etats-Unis, dans un marché en manque structurel de logements, l'investissement d'environ 100 millions de dollars sur l'usine de produits de toitures de Peachtree City (Géorgie) permettra de doubler la capacité de production de l'usine et d'assurer un meilleur service client tout en réduisant les émissions CO2 de 14%.
L'Amérique latine affiche une croissance de +15,8%, malgré une base de comparaison élevée et un environnement macroéconomique moins dynamique au Brésil compte tenu de l'inflation et du triplement des taux d'intérêt de la banque centrale en un an. La croissance dans tous les pays de la région continue à être soutenue par l'augmentation des prix de ventes, l'enrichissement du mix, l'ouverture de nouvelles unités de production (Chili, Argentine, Brésil, Pérou et Mexique), ainsi qu'une présence géographique et une gamme de produits enrichies par des acquisitions ciblées pays par pays dans la chimie de la construction, notamment sur le segment de l'imperméabilisation (IMPAC au Mexique et Brasprefer au Brésil).

La Région Asie-Pacifique enregistre une croissance interne de +29,7%, tirée par l'Inde et avec une croissance modérée en Chine en dépit d'une situation sanitaire difficile, qui se traduit au global par une accélération des volumes de +11,3%. La marge d'exploitation s'inscrit en forte progression à 12,7% (contre 11,2% au premier semestre 2021 et 9,5% au premier semestre 2019), soutenue par la bonne dynamique des volumes.
L'Inde continue à afficher une excellente performance avec une croissance de plus de 60%, grâce à des gains de parts de marché et à une offre intégrée et innovante, notamment en faveur des bâtiments économes en énergie et en ressources. L'intégration de Rockwool India Pvt Ltd. (isolation en laine de roche) a été réalisée comme prévu début février et complète les positions de leader du Groupe dans les solutions de façade et d'aménagement intérieur. Malgré une situation sanitaire difficile au deuxième trimestre, la Chine a maintenu une dynamique de croissance tirée par les prix, grâce à des gains de parts de marché sur le secteur porteur de la construction légère, dont la croissance sera accélérée par des directives récentes sur la construction bas carbone. L'Asie du Sud-Est réalise un semestre dynamique – notamment au Vietnam et en Malaisie – porté par la reprise des marchés et la diversification de l'offre, notamment dans la chimie de la construction.
Le chiffre d'affaires des SHP progresse de +12,5%, bénéficiant d'une accélération des prix et des volumes (+5,4%) grâce à une reprise globale des marchés, hormis l'automobile en Europe. La marge d'exploitation s'établit à 12,9%, en nette amélioration séquentielle (11,4% au second semestre 2021).

Les comptes consolidés non audités du premier semestre 2022 ont fait l'objet d'un examen limité par les commissaires aux comptes et ont été arrêtés par le Conseil d'administration réuni le 27 juillet 2022.
| En millions d'euros | S1 2021 |
S1 2022 |
Variation % |
|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires | 22 131 | 25 481 | 15,1% |
| Résultat d'exploitation (RE) | 2 376 | 2 791 | 17,5% |
| Amortissements d'exploitation | 954 | 992 | 4,0% |
| Pertes et profits hors exploitation | -82 | -100 | -22,0% |
| EBITDA | 3 248 | 3 683 | 13,4% |
| Plus et moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre |
-150 | -198 | -32,0% |
| Résultat opérationnel | 2 144 | 2 493 | 16,3% |
| Résultat financier | -213 | -194 | 8,9% |
| Dividendes reçus des participations | 1 | n.s. | |
| Impôts sur les résultats | -593 | -530 | 10,6% |
| Sociétés mises en équivalence | 2 | 4 | n.s. |
| Résultat net de l'ensemble consolidé | 1 340 | 1 774 | 32,4% |
| Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle | 42 | 50 | 19,0% |
| Résultat net de l'ensemble consolidé part du Groupe | 1 298 | 1 724 | 32,8% |
| BNPA (Bénéfice Net Par Action)2 (en €) |
2,45 | 3,34 | 36,3% |
| Résultat net courant1 | 1 506 | 1 814 | 20,5% |
| (Bénéfice Net Par Action)2 courant1 BNPA (en €) |
2,85 | 3,51 | 23,2% |
| EBITDA | 3 248 | 3 683 | 13,4% |
| Amortissements des droits d'usage | -333 | -350 | -5,1% |
| Résultat financier | -213 | -194 | 8,9% |
| Impôts sur les résultats | -593 | -530 | 10,6% |
| Investissements industriels3 | -431 | -590 | 36,9% |
| dont capacités additionnelles | 121 | 241 | 99,2% |
| Variation du Besoin en fonds de roulement4 | 662 | -574 | n.s. |
| Cash flow libre5 | 2 461 | 1 686 | -31,5% |
| Taux de conversion de cash flow libre6 | 84% | 51% | |
| ROCE | 15,1% | 15,3% | |
| Investissements en location | 285 | 395 | 38,6% |
| Investissements en titres nets de l'endettement acquis7 | 87 | 283 | 225,3% |
| Désinvestissements | -79 | 79 | n.s. |
| Endettement net de l'ensemble consolidé | 7 584 | 8 276 | 9,1% |
Résultat net courant : résultat net (part du Groupe) hors plus ou moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives
Calculé sur le nombre moyen pondéré de titres en circulation (516 797 123 actions en 2022, contre 529 188 715 en 2021)
Investissements industriels : investissements corporels et incorporels
Variation du besoin en fonds de roulement : sur 12 mois glissants (Cf. Annexe 4, en bas du tableau de financement)
Cash flow libre = EBITDA - amortissements des droits d'usage + résultat financier + impôts sur les résultats - investissements industriels hors capacités additionnelles + variation du besoin en fonds de roulement 12 mois glissants 6. Taux de conversion de cash flow libre = cash flow libre / EBITDA hors amortissements des droits d'usage
Investissements en titres nets de l'endettement acquis : 283 millions d'euros en 2022, dont 204 millions d'euros de sociétés contrôlées


Les pertes et profits hors exploitation atteignent -100 millions d'euros contre -82 millions d'euros au premier semestre 2021. Les plus et moins-values de cessions, les dépréciations d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre s'inscrivent à -198 millions d'euros (contre -150 millions d'euros au premier semestre 2021) : -60 millions d'euros de dépréciations d'actifs et amortissements incorporels de « Purchase Price Allocation » (PPA)1 et -138 millions d'euros de résultat sur cession d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre avec notamment -77 millions d'euros dus à un litige lié à la cession de Verallia North America en 2014. Le résultat opérationnel progresse ainsi de +16,3% à 2 493 millions d'euros.
Le résultat financier hors dividende de participations s'améliore à -194 millions d'euros contre -213 millions d'euros au premier semestre 2021.
Le taux d'impôt sur le résultat net courant s'inscrit à 24,1%, contre 24,8% au premier semestre 2021. Les impôts sur les résultats s'élèvent à -530 millions d'euros, contre -593 millions d'euros au premier semestre 2021 qui comprenait -105 millions d'euros de report variable exceptionnel au Royaume-Uni en raison de l'augmentation du taux d'impôts sur les sociétés de 19% à 25%.
Le résultat net courant ressort à un record historique de 1 814 millions d'euros (hors plus et moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives), en progression de +20,5%.
Le résultat net part du Groupe progresse fortement de +32,8% à 1 724 millions d'euros.
Les investissements industriels s'établissent à 590 millions d'euros (contre 431 millions d'euros au premier semestre 2021, niveau anormalement bas s'expliquant par les contraintes liées à la pandémie de coronavirus). La progression s'explique principalement par un doublement des investissements de croissance. Au premier semestre 2022, le Groupe a ouvert 8 nouvelles usines et lignes de production pour renforcer ses positions de leader sur les marchés à forte croissance de la construction durable, tout particulièrement dans la chimie de la construction – Asie (Vietnam et Philippines), Amérique latine (Mexique), Afrique (Kenya) et Europe (Pologne et République tchèque avec un site d'impression 3D) – les solutions de construction légère en Inde, et la mobilité en Chine.
Après le niveau exceptionnel de l'an passé, le cash flow libre atteint un bon niveau, à 1 686 millions d'euros, soit 6,6% en pourcentage du chiffre d'affaires, et un taux de conversion de cash flow libre de 51%, en ligne avec notre objectif, grâce à la progression de l'EBITDA et malgré une normalisation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Le BFR d'exploitation s'établit à 26 jours de chiffre d'affaires à fin juin 2022, contre 25 jours à fin juin 2021 (et 41 jours à fin juin 2019), en raison d'une hausse anticipée des stocks pour assurer le meilleur service à nos clients, et de l'inflation sur la valorisation des stocks.

Les investissements en titres nets de l'endettement acquis s'élèvent à 283 millions d'euros (contre 87 millions d'euros au premier semestre 2021), reflétant notamment l'acquisition d'IMPAC et de Brasprefer dans la chimie de la construction au Mexique et au Brésil, de Rockwool India Pvt Ltd. et des compléments de technologies comme Monofrax LLC aux Etats-Unis.
Les désinvestissements s'élèvent à 79 millions d'euros (contre -79 millions d'euros au premier semestre 2021) reflétant principalement les cessions des activités de distribution spécialisée au Royaume-Uni.
L'endettement net s'inscrit en légère hausse à 8,3 milliards d'euros fin juin 2022, contre 7,6 milliards d'euros fin juin 2021, à la suite de la génération d'un cash flow libre élevé malgré la normalisation du BFR, de l'acquisition de Chryso et du programme de rachat d'actions (environ 800 millions d'euros sur 12 mois). L'endettement net s'élève à 36% des fonds propres (capitaux propres de l'ensemble consolidé), contre 39% au 30 juin 2021. Le ratio « dette nette sur EBITDA sur douze mois glissants » s'établit à 1,2 contre 1,3 au 30 juin 2021.
Malgré un environnement géopolitique et macroéconomique plus incertain, marqué par des perturbations persistantes sur les chaînes d'approvisionnement de l'énergie en Europe, la hausse des taux d'intérêt et la persistance d'une inflation élevée qui font croître les risques de ralentissement dans le marché de la construction neuve, le Groupe devrait continuer à tirer le meilleur parti en 2022 de la bonne dynamique de ses principaux marchés – particulièrement la rénovation en Europe ainsi que la construction dans les Amériques et en Asie – et conforter son très bon niveau de performance opérationnelle grâce à une organisation agile et un modèle optimisé.
Hors nouvel impact majeur de la pandémie de coronavirus et du contexte géopolitique, Saint-Gobain anticipe les tendances suivantes pour ses segments :


Dans un environnement plus incertain, l'attention du Groupe sera focalisée au cours des prochains trimestres sur la consolidation de ses performances, notamment en termes de résilience et de capacité d'adaptation post transformation :
Par ailleurs, le Groupe poursuit la mise en œuvre des priorités stratégiques qui s'inscrivent pleinement dans le cadre de croissance pérenne à moyen et long terme du plan « Grow & Impact » :
Dans ce contexte, Saint-Gobain confirme viser une nouvelle progression du résultat d'exploitation en 2022 par rapport à 2021 à taux de change comparables.

Les principaux risques et incertitudes auxquels le Groupe pourrait être confronté au second semestre 2022 sont ceux décrits à la section 1 « Facteurs de risques » du chapitre 6 du document d'enregistrement universel 2021 déposé auprès de l'Autorité des marchés financiers sous le numéro D. 22-0132 (le « Document d'enregistrement universel 2021 »). Ces facteurs de risque demeurent applicables à la date du présent rapport et n'ont pas subi d'évolution significative, à l'exception des risques décrits au paragraphe 1.1.5 de la section 1 du chapitre 6 du Document d'enregistrement universel 2021 qui sont mis à jour comme suit et des descriptifs des procédures judiciaires et administratives figurant au paragraphe 1.4.1 de la section 1 du chapitre 6 du Document d'enregistrement universel 2021 qui sont mis à jour dans la note 9 des comptes consolidés au 30 juin 2022.
Les activités industrielles du Groupe, dont certaines sont fortement consommatrices d'énergie, par exemple le vitrage bâtiment et automobile, l'isolation ou encore le gypse (voir section 4 du chapitre 1 du Document d'enregistrement universel pour une description de ces activités), ou dépendantes de certaines matières premières, pourraient être affectées par une hausse significative des prix pouvant découler de difficultés d'approvisionnement en matières premières et/ou en énergies (gaz naturel, électricité par exemple) ou par la survenance de catastrophes naturelles, événements climatiques extrêmes, ou de circonstances géopolitiques telles que le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Dans le contexte actuel d'accélération de l'inflation des coûts de l'énergie, Saint-Gobain anticipe une augmentation de ses coûts d'énergie et de matières premières de près de 3 milliards d'euros en 2022 par rapport à 2021 (contre une précédente estimation annuelle formulée à fin avril 2022 à environ 2,5 milliards d'euros). Cette inflation concerne à la fois les matières premières, les transports et le coût de l'énergie, tout particulièrement en Europe. Le Groupe dispose de couvertures pour le gaz naturel et l'électricité, à hauteur d'environ 80% de ses besoins pour l'ensemble de l'année 2022 et d'environ 60% pour l'ensemble de l'année 2023.
La capacité du Groupe à répercuter les augmentations de ces coûts à ses clients dépend, pour une grande partie, de conditions de marchés ainsi que des usages commerciaux. Même en cas de répercussion par le Groupe, cette dernière peut n'être répercutée que partiellement et/ou faire l'objet d'un décalage dans le temps. L'incapacité du Groupe à répercuter immédiatement et/ou intégralement l'augmentation des coûts des matières premières et/ou de l'énergie à court terme pourrait avoir un effet significatif défavorable sur son activité, sa situation financière ou ses résultats.
Le Groupe met en place des opérations de couverture d'une partie des risques liés au coût de l'énergie. Il ne peut toutefois garantir que ces couvertures, qui représentent elles-mêmes un coût pour le Groupe, permettront de couvrir intégralement les coûts supplémentaires engendrés par les hausses futures des prix de l'énergie ; elles dépendront en effet des hypothèses sous-jacentes d'évolution des coûts retenues par le Groupe.
Dans les pays les plus sensibles pour le Groupe aux approvisionnements en gaz russe que sont l'Allemagne, la République tchèque et la Pologne (celle-ci devenant indépendante du gaz russe fin 2022), le Groupe a continué à élaborer différents plans de poursuite de l'activité, permettant de limiter très fortement l'impact direct d'un éventuel arrêt complet de l'approvisionnement en gaz russe à environ 2% du chiffre d'affaires du Groupe, grâce à plusieurs leviers d'actions : qualification d'industrie prioritaire, utilisation de sources d'énergie alternatives sur certains sites, accroissement de la flexibilité des usines. Par ailleurs, sur l'ensemble de l'Europe, le Groupe est en train d'actualiser ses schémas logistiques de substitution de fabrication entre pays, et a également mis en place un plan de continuité des opérations pour les principales activités manufacturières qui utilisent du gaz en cas de réduction ponctuelle de l'approvisionnement.

Une réunion d'information pour les analystes et investisseurs aura lieu le 28 juillet 2022 à 8h30 (heure française). Elle sera retransmise en direct sur le site internet de Saint-Gobain : www.saint-gobain.com/
| Vivien Dardel : | +33 1 88 54 29 77 | Patricia Marie : | +33 1 88 54 26 83 |
|---|---|---|---|
| Floriana Michalowska : +33 1 88 54 19 09 | Laure Bencheikh : | +33 1 88 54 26 38 | |
| Christelle Gannage : | +33 1 88 54 15 49 | Susanne Trabitzsch : | +33 1 88 54 27 96 |
| Alix Sicaud : | +33 1 88 54 38 70 |
Glossaire :
- Les indicateurs croissance interne et variation à données comparables du chiffre d'affaires ou du résultat d'exploitation reflètent la performance organique en excluant l'impact :
des variations de périmètre, en calculant les indicateurs de l'exercice considéré sur la base du périmètre de consolidation de l'exercice précédent (effet de périmètre)
des variations de taux de change, en calculant les indicateurs de l'exercice considéré et ceux de l'exercice précédent sur la base des taux de change identiques de l'exercice précédent (impact à taux de change comparables)
des changements dans les principes comptables applicables
- EBITDA : résultat d'exploitation + amortissements d'exploitation - pertes et profits hors exploitation
- Marge d'exploitation = Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaires
- ESG : Environnement, Social, Gouvernance
- « Purchase Price Allocation » (PPA) : correspond à la reconnaissance des actifs et des passifs acquis à leur appréciation à la juste valeur et à l'affectation du goodwill résiduel, comme l'exigent les normes comptables IFRS 3 (révisée) et IAS 38, pour les regroupements d'entreprises
Tous les indicateurs de ce communiqué (non définis ci-dessus et en notes de bas de page) font l'objet d'une explication dans les notes aux états financiers du rapport financier semestriel, disponible en suivant le lien ci-contre : https://www.saintgobain.com/fr/finance/information-reglementee/rapport-financier-semestriel
| Endettement net | Note 10 |
|---|---|
| Pertes et profits hors exploitation | Note 5 |
| Résultat d'exploitation | Note 5 |
| Résultat financier | Note 10 |
| Résultat net courant | Note 5 |
| Résultat opérationnel | Note 5 |
| Besoin en fonds de roulement | Note 5 |
Ce communiqué contient des déclarations prospectives relatives à la situation financière, aux résultats, aux métiers, à la stratégie et aux perspectives de Saint-Gobain. Ces déclarations prospectives peuvent être généralement identifiées par l'utilisation des termes « s'attendre à », « anticiper », « croire », « avoir l'intention de », « estimer » ou « planifier », ainsi que par d'autres termes similaires. Bien que Saint-Gobain estime que ces déclarations prospectives reposent sur des hypothèses raisonnables à la date de publication du présent document, les investisseurs sont alertés sur le fait qu'elles ne constituent pas des garanties quant à sa performance future. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d'un certain nombre de risques, connus ou inconnus, d'incertitudes et d'autres facteurs, dont la plupart sont difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle de Saint-Gobain, et notamment les risques décrits dans la section « Facteurs de Risques » du Document d'Enregistrement Universel de Saint-Gobain disponible sur son site Internet (www.saint-gobain.com) et les principaux risques et incertitudes présentés au sein du rapport semestriel d'activité 2022. En conséquence, toute précaution doit être prise dans l'utilisation de ces déclarations prospectives. Ce document contient des informations prospectives qui ne peuvent s'apprécier qu'au jour de sa diffusion. Saint-Gobain ne prend aucun engagement de compléter, mettre à jour ou modifier ces déclarations prospectives en raison d'une information nouvelle, d'un événement futur ou de toute autre raison, excepté en application de dispositions légales ou réglementaires.
Ce communiqué ne constitue ni une offre d'achat ou d'échange, ni une sollicitation d'une offre de vente ou d'échange d'actions ou autres titres de Saint-Gobain.
Pour toute information complémentaire, se reporter au site internet www.saint-gobain.com.



DIRECTION DE LA CONSOLIDATION REPORTING GROUPE
| COMPTES CONSOLIDES SEMESTRIELS RESUMES 20224 | ||
|---|---|---|
| BILAN CONSOLIDE4 | ||
| COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE 5 |
||
| ETAT DU RESULTAT GLOBAL CONSOLIDE6 | ||
| TABLEAU CONSOLIDE DES FLUX DE TRESORERIE7 |
||
| TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDES 8 |
||
| NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDES9 | ||
| NOTE 1 | Principes comptables9 | |
| 1.1. | Référentiel appliqué9 | |
| 1.2. | Estimations et hypothèses10 | |
| NOTE 2 | Incidences du conflit Russo-Ukrainien11 | |
| NOTE 3 | Enjeux climatiques12 | |
| 3.1 | L'engagement vers la neutralité carbone est au cœur de la stratégie du Groupe 12 |
|
| 3.2 | Prise en compte de l'engagement vers la neutralité carbone dans l'établissement des états financiers du Groupe 13 |
|
| NOTE 4 | Périmètre de consolidation 14 |
|
| 4.1. | Principes comptables liés au périmètre de consolidation 14 |
|
| 4.2. | Evolution du périmètre de consolidation14 | |
| 4.3. | Actifs et passifs détenus en vue de la vente16 | |
| 4.4. | Evolution du nombre de sociétés consolidées 17 |
|
| 4.5. | Engagements hors bilan donnés liés au périmètre du Groupe17 | |
| NOTE 5 | Eléments courants de l'activité opérationnelle 18 |
|
| 5.1. | Eléments du compte de résultat18 | |
| 5.2. | Informations sectorielles19 | |
| 5.3. | Indicateurs de performance 20 |
|
| 5.4. | Besoin en fonds de roulement 22 |
|
| 5.5. | Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles24 | |
| NOTE 6 | Charges et avantages au personnel25 | |
| 6.1. | Provisions pour retraites et avantages au personnel 25 |
|
| 6.2. | Paiements en actions27 | |
| NOTE 7 | Immobilisations incorporelles, corporelles et droits d'usage 28 |
|
| 7.1. | Ecarts d'acquisition 28 |
|
| 7.2. | Autres immobilisations incorporelles29 | |
| 7.3. | Immobilisations corporelles29 | |
| 7.4. | Droits d'usage relatifs aux contrats de location 29 |
|
| 7.5. | Suivi de la valeur29 | |
| NOTE 8 | Autres actifs non courants30 | |
| NOTE 9 | Autres provisions et passifs courants et non courants, passifs éventuels et litiges31 | |
| 9.1. | Provisions pour autres passifs31 | |
| 9.2. | Passifs éventuels et litiges32 | |
| NOTE 10 | Financement et instruments financiers 37 |
|
| 10.1. | Résultat financier 37 |
|
| 10.2. | Endettement net 37 |
|
| 10.3. | Instruments financiers40 | |
| 10.4. | Actifs et passifs financiers 42 |
| NOTE 11 | Capitaux propres et résultat par action 43 |
|
|---|---|---|
| 11.1. | Capitaux propres 43 |
|
| 11.2. | Résultat par action43 | |
| NOTE 12 | Impôts44 | |
| 12.1. | Impôts sur le résultat44 | |
| 12.2. | Impôts différés45 | |
| NOTE 13 Evènements postérieurs à la clôture 45 |
| (en millions d'euros) | Notes | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|---|
| ACTIF | |||
| Ecarts d'acquisition | (7.1) | 11 370 | 11 181 |
| Autres immobilisations incorporelles | (7.2) | 2 991 | 2 705 |
| Immobilisations corporelles | (7.3) | 12 011 | 11 663 |
| Droits d'usage relatifs aux contrats de location | (7.4) | 3 038 | 2 959 |
| Titres mis en équivalence | 632 | 536 | |
| Impôts différés actifs | (12.2) | 446 | 576 |
| Engagements de retraite financés d'avance | (6.1) | 1 202 | 894 |
| Autres actifs non courants | (8) | 589 | 528 |
| TOTAL DE L'ACTIF NON COURANT | 32 279 | 31 042 | |
| Stocks | (5.4) | 7 611 | 6 598 |
| Créances clients | (5.4) | 6 844 | 5 104 |
| Créances d'impôts courants | (5.4) (12.1) | 124 | 166 |
| Autres créances | (5.4) | 1 777 | 1 504 |
| Actifs détenus en vue de la vente | (4.3) | 105 | 227 |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | (10.2) | 6 935 | 6 943 |
| TOTAL DE L'ACTIF COURANT | 23 396 | 20 542 | |
| TOTAL DE L'ACTIF | 55 675 | 51 584 | |
| CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Capitaux propres du Groupe |
(11.1) | 22 707 | 20 715 |
| Intérêts ne donnant pas le contrôle | 432 | 411 | |
| CAPITAUX PROPRES DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE | 23 139 | 21 126 | |
| Dettes financières long terme - part long terme | (10.2) | 8 335 | 9 194 |
| Dettes de loyers long terme - part long terme | (10.2) | 2 530 | 2 474 |
| Provisions pour retraites et avantages au personnel | (6.1) | 1 486 | 2 014 |
| Impôts différés passifs | (12.2) | 664 | 555 |
| Autres provisions et passifs non courants | (9.1) | 1 130 | 1 066 |
| TOTAL DES DETTES NON COURANTES | 14 145 | 15 303 | |
| Dettes financières long terme - part court terme | (10.2) | 1 065 | 1 336 |
| Dettes de loyers long terme - part court terme | (10.2) | 713 | 681 |
| Autres provisions et passifs courants | (9.1) | 655 | 479 |
| Dettes fournisseurs | (5.4) | 8 282 | 6 903 |
| Dettes d'impôts courants | (5.4) (12.1) | 241 | 236 |
| Autres dettes | (5.4) | 4 827 | 4 808 |
| Passifs détenus en vue de la vente | (4.3) | 40 | 167 |
| Emprunts à moins d'un an et banques créditrices | (10.2) | 2 568 | 545 |
| TOTAL DES DETTES COURANTES | 18 391 | 15 155 | |
| TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES PASSIFS | 55 675 | 51 584 |
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) Notes |
2022 | 2021 |
| Chiffre d'affaires et produits accessoires (5.1) |
25 481 | 22 131 |
| Coût des produits vendus (5.1) |
(18 736) | (16 048) |
| Frais généraux et de recherche (5.1) |
(3 983) | (3 732) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence opérationnelles | 29 | 25 |
| RESULTAT D'EXPLOITATION | 2 791 | 2 376 |
| Autres produits opérationnels (5.1) |
58 | 53 |
| Autres charges opérationnelles (5.1) |
(356) | (285) |
| RESULTAT OPERATIONNEL | 2 493 | 2 144 |
| Coût de l'endettement financier brut | (111) | (124) |
| Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie | 19 | 1 |
| Coût de l'endettement financier net hors dettes de loyers | (92) | (123) |
| Intérêts sur dettes de loyers | (28) | (28) |
| Autres produits et charges financiers | (73) | (62) |
| RESULTAT FINANCIER (10.1) |
(193) | (213) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence non | 4 | 2 |
| opérationnelles | ||
| Impôts sur les résultats (12.1) (12.2) |
(530) | (593) |
| RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE | 1 774 | 1 340 |
| RESULTAT NET (PART DU GROUPE) | 1 724 | 1 298 |
| Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle | 50 | 42 |
| Notes | 1er semestre 2022 |
1er semestre 2021 |
|---|---|---|
| RESULTAT NET (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) (11.2) |
3,34 | 2,45 |
| Nombre moyen pondéré de titres en circulation | 516 797 123 | 529 188 715 |
| RESULTAT NET DILUE (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) (11.2) |
3,31 | 2,43 |
| Nombre moyen pondéré et dilué de titres | 520 639 280 | 533 084 200 |
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
||
|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Notes | 2022 | 2021 |
| RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE | 1 774 | 1 340 | |
| Eléments recyclables en résultat | |||
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 961 | 457 | |
| Variation de juste valeur des instruments financiers | (10.3) | 49 | 15 |
| Impôts sur les éléments recyclables en résultat | (12) | (5) | |
| Eléments non recyclables en résultat | |||
| Variation des écarts actuariels | (6.1) | 895 | 289 |
| Impôts sur les éléments non recyclables en résultat | (12.2) | (230) | (11) |
| Variation des actifs en juste valeur par capitaux propres et autres éléments | (8) | (2) | 6 |
| AUTRES ELEMENTS DU RESULTAT GLOBAL | 1 661 | 751 | |
| RESULTAT GLOBAL | 3 435 | 2 091 | |
| Part du Groupe | 3 363 | 2 044 | |
| Part des intérêts ne donnant pas le contrôle | 72 | 47 |
Les écarts de conversion pour le premier semestre 2022 concernent principalement le dollar américain, le real brésilien et le rouble russe.
| (en millions d'euros) | Notes | er semestre 1 2022 |
er semestre 1 2021 |
|---|---|---|---|
| RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE | 1 774 | 1 340 | |
| Quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence, nette des dividendes reçus | (32) | (20) | |
| Dotations aux amortissements et dépréciations d'actifs (y compris droits d'usage) | (5.1) (7) | 1 039 | 1 062 |
| Résultat de cessions d'actifs | (5.3) | 128 | 37 |
| Résultats latents liés aux variations de juste valeur et aux paiements en actions | 10 | 20 | |
| Retraitement hyperinflation | 9 | 13 | |
| Variation des stocks | (5.4) | (952) | (575) |
| Variation des créances clients, des dettes fournisseurs et des autres créances et dettes | (5.4) | (409) | (483) |
| Variation des créances et dettes d'impôt | (5.4) | 35 | 89 |
| Variation des provisions pour autres passifs et des impôts différés | (6.1) (9.1) (12.2) | 40 | 155 |
| TRESORERIE PROVENANT DE L'ACTIVITE | 1 642 | 1 638 | |
| Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles et variations des dettes sur immobilisations | (7) (5.4) | (832) | (560) |
| Acquisitions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie acquise | (189) | (74) | |
| Augmentation des dettes sur investissements | (9.1) | 57 | 24 |
| Diminution des dettes sur investissements | (9.1) | (7) | (4) |
| Acquisitions d'autres titres de participation | (8) | (79) | (11) |
| Investissements | (1 050) | (625) | |
| Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles | (7) | 42 | 69 |
| Cessions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie cédée | 77 | (244) | |
| Cessions d'autres titres de participation | (8) | 3 | 2 |
| (Augmentation) diminution des créances sur cessions d'immobilisations | (5.4) | (49) | 14 |
| Désinvestissements | 73 | (159) | |
| Augmentation des prêts et dépôts | (8) | (36) | (12) |
| Diminution des prêts et dépôts | (8) | 51 | 88 |
| TRESORERIE NETTE DEGAGEE PAR (OU UTILISEE PAR) DES OPERATIONS | (962) | (708) | |
| D'INVESTISSEMENT ET DESINVESTISSEMENT | |||
| Augmentation de capital | (a) | 222 | 199 |
| (Augmentation) diminution des actions propres | (a) | (706) | (448) |
| Dividendes mis en distribution | (a) | (835) | (698) |
| Transactions avec les actionnaires de la société mère | (1 319) | (947) | |
| Augmentations de capital des participations ne donnant pas le contrôle | (a) | 11 | 2 |
| Cessions d'intérêts minoritaires sans perte de contrôle | 39 | 0 | |
| Variation des dettes sur investissements suite aux exercices de put / options de minoritaires | (9.1) | 0 | (5) |
| Dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle | (a) | (65) | (19) |
| Variation des dividendes à payer | 2 | 1 | |
| Transactions avec les intérêts ne donnant pas le contrôle | (13) | (21) | |
| Augmentation (diminution) des banques créditrices et autres emprunts à court terme | 2 052 | 74 | |
| Augmentation des dettes financières long terme | (b) (10.2) | 44 | 8 |
| Diminution des dettes financières long terme | (b) (10.2) | (1 164) | (1 548) |
| Diminution des dettes de loyers | (b) | (355) | (376) |
| Variations de la dette TRESORERIE NETTE DEGAGEE PAR (OU UTILISEE PAR) DES OPERATIONS |
577 | (1 842) | |
| DE FINANCEMENT | (755) | (2 810) | |
| Incidence des variations monétaires sur la trésorerie | 68 | 19 | |
| Incidence des variations de juste valeur sur la trésorerie | (1) | 4 | |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie classés en actifs détenus en vue de la vente | 0 | 18 | |
| AUGMENTATION (DIMINUTION) NETTE DE LA TRESORERIE | (8) | (1 839) | |
| DISPONIBILITES ET EQUIVALENTS DE TRESORERIE EN DEBUT DE PERIODE | 6 943 | 8 443 | |
| DISPONIBILITES ET EQUIVALENTS DE TRESORERIE EN FIN DE PERIODE | 6 935 | 6 604 |
(a) Se référer au tableau de variation des capitaux propres consolidés.
(b) Y compris primes, prépaiements d'intérêts, frais liés aux émissions obligataires et intérêts sur les dettes de loyers.
Le montant des impôts décaissés s'élève à 552 millions d'euros au premier semestre 2022 (394 millions d'euros au premier semestre 2021), le montant total des loyers décaissés s'élève à 379 millions d'euros au premier semestre 2022 (370 millions d'euros au premier semestre 2021), dont 28 millions d'euros d'intérêts payés sur les dettes de loyers (28 millions d'euros au premier semestre 2021) et les intérêts financiers décaissés nets des encaissements s'élèvent à 107 millions d'euros au premier semestre 2022 (153 millions d'euros au premier semestre 2021).
| (en millions d'euros) | Capital | Primes et réserve légale |
Réserves et résultat consolidé |
Ecarts de conversion |
Réserves de juste valeur |
Actions propres |
Capitaux propres du Groupe |
Intérêts ne donnant pas le contrôle |
Capitaux propres de l'ensemble consolidé |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| CAPITAUX PROPRES AU 1er JANVIER 2021 | 2 131 | 5 104 | 13 687 | (2 857) | (48) | (125) | 17 892 | 311 | 18 203 |
| Produits et charges reconnus directement en capitaux propres Résultat de la période |
0 | 0 | 273 1 298 |
453 | 20 | 0 | 746 1 298 |
5 42 |
751 1 340 |
| Total des produits et des charges de la période | 0 | 0 | 1 571 | 453 | 20 | 0 | 2 044 | 47 | 2 091 |
| Augmentation de capital Plan d'Epargne Groupe Autres |
22 | 177 | 199 0 |
2 | 199 2 |
||||
| Dividendes distribués Actions rachetées et revendues Engagement d'achat d'actions propres |
(698) 8 (84) |
(456) | (698) (448) (84) |
(19) | (717) (448) (84) |
||||
| Actions annulées Paiements en actions Variations de périmètre et autres |
(23) | (273) | 41 15 |
296 | 0 41 15 |
8 | 0 41 23 |
||
| CAPITAUX PROPRES AU 30 JUIN 2021 | 2 130 | 5 008 | 14 540 | (2 404) | (28) | (285) | 18 961 | 349 | 19 310 |
| Produits et charges reconnus directement en capitaux propres Résultat de la période |
0 | 0 | 405 1 223 |
455 | 12 | 0 | 872 1 223 |
(3) 51 |
869 1 274 |
| Total des produits et des charges de la période | 0 | 0 | 1 628 | 455 | 12 | 0 | 2 095 | 48 | 2 143 |
| Augmentation de capital Plan d'Epargne Groupe Autres Dividendes distribués Actions rachetées et revendues Engagement d'achat d'actions propres Actions annulées |
(34) | (464) | 11 84 |
(417) 498 |
0 0 0 (406) 84 0 |
11 (12) |
0 11 (12) (406) 84 0 |
||
| Paiements en actions Variations de périmètre et autres |
17 (36) |
17 (36) |
15 | 17 (21) |
|||||
| CAPITAUX PROPRES AU 31 DECEMBRE 2021 | 2 096 | 4 544 | 16 244 | (1 949) | (16) | (204) | 20 715 | 411 | 21 126 |
| Produits et charges reconnus directement en capitaux propres Résultat de la période |
0 | 0 | 653 1 724 |
938 | 48 | 0 | 1 639 1 724 |
22 50 |
1 661 1 774 |
| Total des produits et des charges de la période | 0 | 0 | 2 377 | 938 | 48 | 0 | 3 363 | 72 | 3 435 |
| Augmentation de capital Plan d'Epargne Groupe Autres |
20 | 202 | 222 0 |
11 | 222 11 |
||||
| Dividendes distribués Actions rachetées et revendues Engagement d'achat d'actions propres |
(835) (11) (79) |
(695) | (835) (706) (79) |
(65) | (900) (706) (79) |
||||
| Actions annulées Paiements en actions Variations de périmètre et autres |
(36) | (438) | 27 | 474 | 0 27 0 |
3 | 0 27 3 |
||
| CAPITAUX PROPRES AU 30 JUIN 2022 | 2 080 | 4 308 | 17 723 | (1 011) | 32 | (425) | 22 707 | 432 | 23 139 |
Les états financiers consolidés reflètent la situation comptable de la Compagnie de Saint-Gobain (la Société) et de ses filiales (l'ensemble constituant « le Groupe »), ainsi que les intérêts du Groupe dans les entreprises associées et coentreprises. Ils sont exprimés en euros arrondis au million le plus proche.
Ces états financiers ont été arrêtés le 27 juillet 2022 par le Conseil d'administration.
Les états financiers consolidés intermédiaires résumés du groupe Saint-Gobain ont été préparés en conformité avec la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire ». Ces états financiers résumés ne comprennent pas l'ensemble des informations demandées pour les états financiers annuels et doivent être lus en relation avec les états financiers du Groupe pour l'exercice clos le 31 décembre 2021. Les états financiers consolidés sont préparés sur la base du coût historique à l'exception des éléments évalués à la juste valeur décrits dans cette annexe.
Les états financiers consolidés du Groupe sont établis en conformité avec les normes comptables internationales (« Normes IFRS ») et interprétations telles qu'adoptées par l'Union européenne au 30 juin 2022. Par ailleurs, ces états financiers ont été préparés conformément aux normes IFRS émises par l'International Accounting Standards Board (IASB), à l'exception de l'amendement à IAS12 mentionné en note 1.1.3.
A l'exception des normes et interprétations adoptées par l'Union européenne et applicables obligatoirement à compter du 1er janvier 2022 (cf. paragraphe 1.1.1) et des méthodes d'évaluation spécifiques aux arrêtés intermédiaires (cf. paragraphe 1.2), les règles d'évaluation et principes comptables sont identiques à ceux appliqués par le Groupe pour les états financiers consolidés au 31 décembre 2021.
1.1.1. Normes, interprétations et amendements à des normes existantes d'application obligatoire aux exercices ouverts à compter du 1 er janvier 2022
Les normes et amendements suivants, en vigueur depuis le 1er janvier 2022, ont été appliqués, lorsque nécessaire, aux comptes consolidés établis au 30 juin 2022 :
Les principales décisions IFRIC publiées sur le premier semestre 2022 concernent :
Ces textes n'ont pas d'impact significatif sur les comptes du Groupe.
1.1.2. Normes, interprétations et amendements à des normes existantes applicables par anticipation aux exercices ouverts à compter du 1 er janvier 2022 ou postérieurement
Les nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes et applicables aux périodes comptables ouvertes à compter du 1er janvier 2023 ou postérieurement n'ont pas été adoptés par anticipation par le Groupe au 1 er janvier 2022. Elles concernent :
• Amendement à IAS 1 concernant le classement des dettes en courant / non courant et les informations sur les politiques comptables ;
• Amendement à IFRS 17 « Norme pour les contrats d'assurance », y compris les amendements publiés en juin 2020 ;
• Amendement à IAS 8 « Définition des estimations ».
Les améliorations annuelles des IFRS – cycle 2018-2020 applicables par anticipation concernent :
• IFRS 9 « Précisions sur les frais à inclure dans le test des 10% applicable aux modifications de dettes » ;
• IAS 41 « Evaluation à la juste valeur de l'actif biologique » ;
• IFRS 16 « Exemples illustratifs » - modification de l'exemple concernant les concessions faites aux locataires ;
• IFRS 1 « Précision sur l'évaluation des écarts de conversion ».
1.1.3.Normes, interprétations et amendements à des normes existantes publiés mais non encore applicables
Les nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes publiés mais non encore applicables concernent :
• Amendement à IAS 1 concernant le classement des dettes en courant / non courant (application différée d'un an, soit au 1er janvier 2024) ;
Ces nouvelles normes sont en cours d'analyse par le Groupe lorsqu'elles lui sont applicables.
La préparation de comptes consolidés conformes aux normes IFRS nécessite la prise en compte par la Direction d'hypothèses et d'estimations qui affectent les montants d'actifs et de passifs figurant au bilan, les actifs et les passifs éventuels mentionnés dans l'annexe, ainsi que les produits et les charges du compte de résultat. Ces estimations et hypothèses sont effectuées sur la base d'une expérience passée et de divers autres facteurs dans le contexte actuel de l'environnement économique et financier qui rend difficile l'appréhension des perspectives d'activité. Il est possible que les montants effectifs soient différents des estimations et des hypothèses retenues.
Les estimations et hypothèses principales décrites dans cette annexe concernent l'évaluation des engagements de retraites et les paiements en actions (note 6 « Charges et avantages au personnel»), les tests de valeur des actifs (dont notamment les hypothèses intégrées à ces tests en lien avec les engagements du Groupe de diminution de ses émissions nettes de carbone) et la durée retenue pour les contrats de location (note 7 « Immobilisations incorporelles, corporelles et droits d'usage »), les provisions pour autres passifs (note 9 « Autres provisions et passifs courants et non courants, passifs éventuels et litiges »), la valorisation des instruments financiers (note 10 « Financement et instruments financiers ») et les impôts (note 12 « Impôts »).
Les méthodes d'évaluation appliquées par le Groupe dans les comptes consolidés intermédiaires sont identiques à celles utilisées dans les comptes consolidés au 31 décembre 2021. Les méthodes d'évaluation spécifiques appliquées concernent l'impôt sur le résultat (cf. note 12.1) et les avantages au personnel (cf. note 6.1).
Dans le contexte changeant et très complexe du conflit Russo-Ukrainien, la première priorité du Groupe a été d'assurer son soutien et sa solidarité avec l'Ukraine, sa population, et l'ensemble de ses collaborateurs ukrainiens à travers le monde, afin d'assurer au mieux leur sécurité ainsi que celle de leurs familles.
Les équipes du Groupe en Pologne et en Roumanie se sont par ailleurs mobilisées pour apporter une aide humanitaire et financière aux réfugiés sur le territoire, en complément du soutien financier apporté par le Groupe, notamment à destination du Comité International de la Croix Rouge.
Les principaux impacts du conflit sur la stratégie et la performance financière du Groupe ont été analysés à plusieurs niveaux :
Eléments courants de l'activité opérationnelle
Depuis le déclenchement du conflit entre la Russie et l'Ukraine, outre l'application par le Groupe des sanctions mises en place à l'encontre de la Russie, le groupe Saint-Gobain a décidé de mettre fin à toutes ses exportations vers des clients en Russie et Biélorussie, et à toutes ses importations en provenance de ces deux pays, et il a suspendu tout nouveau projet d'investissement dans ces pays.
Néanmoins, les activités locales russes, qui représentent environ 0,6% du chiffre d'affaires mondial du Groupe et qui ne font l'objet d'aucun partenariat local, continuent de fonctionner, en mode autonome, les solutions produites localement étant intégralement vendues sur les marchés locaux du bâtiment.
En Ukraine, Saint-Gobain n'opère pas d'activité industrielle, et le bureau commercial de Kiev a été fermé.
L'une des conséquences indirectes du conflit est l'accélération de l'inflation. A ce titre, le groupe Saint-Gobain a enregistré, au premier semestre 2022, une augmentation de ses coûts d'énergie et de matières premières par rapport au premier semestre 2021. Cette inflation concerne notamment le coût de l'énergie, tout particulièrement en Europe.
Grâce à la politique en vigueur en matière de couvertures des coûts de l'énergie, aux efforts de prix, et à la valeur ajoutée apportée par les solutions du Groupe, Saint-Gobain a réussi à dégager un écart prix-coûts (matières premières et énergie) positif sur le premier semestre 2022. Le Groupe dispose de couvertures de l'ordre de 80% pour le gaz naturel et l'électricité en Europe sur le second semestre 2022.
Plus particulièrement au sujet des approvisionnements en gaz russe, les pays les plus sensibles pour Saint-Gobain étant l'Allemagne, la Pologne et la République tchèque, le Groupe s'est préparé avec différents plans de poursuite d'activité permettant de limiter très fortement l'impact d'un scénario d'arrêt partiel ou complet d'approvisionnement. Il dispose notamment de plusieurs leviers d'actions : qualification d'industrie prioritaire, utilisation de sources d'énergie alternatives préparées sur certains sites, accroissement de la flexibilité de ses capacités de production.
Périmètre de consolidation
Dans la mesure où le Groupe continue à produire et vendre en Russie pour le marché local du pays, et à assurer ses opérations en totale autonomie de gestion et maîtrise des rendements, il continue d'exercer le contrôle de ses filiales russes.
Ainsi, en application de la norme IFRS10, les sociétés russes et ukrainiennes n'ont pas été déconsolidées, elles restent intégrées dans le périmètre de consolidation du Groupe pour l'établissement des comptes consolidés du premier semestre 2022.
Suivi de la valeur des actifs dans le contexte du conflit Russo-Ukrainien
Le total des actifs non courants en Russie représente un montant de 269 millions d'euros, soit 0,8% du total de l'actif non courant du Groupe.
Compte-tenu de la continuité de l'exploitation et du contrôle des sociétés du Groupe en Russie, aucun indicateur de perte de valeur n'a été mis en évidence sur ces sociétés de sorte qu'aucune dépréciation en lien avec le conflit Russo-Ukrainien n'a été comptabilisée sur le premier semestre 2022.
Risques financiers (crédit, liquidité, change)
Compte tenu de la faible présence du Groupe en Russie et en Ukraine, le conflit n'a pas engendré de risque de crédit ni de liquidité, et les risques de change sont également maîtrisés.
Depuis le 2 mars 2022, le Groupe utilise pour la conversion de ses comptes consolidés le cours du rouble russe publié sur le site de Reuters.
Si les incidences directes du confit Russo-Ukrainien n'ont pas eu d'impact matériel sur les états financiers du premier semestre 2022, la situation demeure néanmoins instable et complexe. Le Groupe maintient sa vigilance sur l'analyse des impacts futurs que pourraient engendrer le conflit.
Compte tenu de ses activités sur le marché de la construction légère, de l'efficacité énergétique, et de la rénovation, les enjeux de développement durable constituent un élément essentiel au soutien de la croissance du Groupe Saint-Gobain. Ils participent ainsi aux perspectives de développement du Groupe, en cohérence avec les aspects de transition énergétique.
La réponse aux défis climatiques est donc au cœur de la stratégie du groupe Saint-Gobain, et l'engagement vers la neutralité carbone est pris en compte dans ses décisions financières.
Dans la continuité de l'accord de Paris, Saint-Gobain a officialisé le 23 septembre 2019 à New York son soutien au « Business Ambition for 1,5°C » du Global Compact de l'ONU. Le Groupe s'est ainsi engagé à atteindre la neutralité carbone (zéro émission nette) à horizon 2050.
Pour atteindre cet objectif de neutralité carbone d'ici 2050, Saint-Gobain a défini courant 2020 une feuille de route 2030. Elle comporte, outre la confirmation des objectifs à fin 2025 de réduction des impacts environnementaux, un objectif de réduction de 33%, en absolu par rapport à 2017, des émissions de CO2 pour les scopes 1 et 2, ainsi que de 16% pour le scope 3.
Ces nouveaux engagements de réduction des émissions à horizon 2030 ont été validés par l'organisation Science-Based Target initiative (SBTi). Ils reflètent l'accélération des ambitions du Groupe, et l'engagement vers la neutralité carbone place la réponse aux défis du changement climatique au cœur de sa stratégie, au même titre que l'offre à ses clients de solutions leur permettant de répondre aux enjeux environnementaux qu'ils rencontrent.
En cohérence avec ces engagements et objectifs, le Groupe a considéré les enjeux liés au changement climatique et au développement durable dans ses comptes, principalement sur les aspects suivants :
Le Groupe n'a pas identifié de changement d'hypothèse dans ses engagements envers la neutralité carbone susceptible d'affecter de manière significative la valeur de ses actifs et l'évaluation de la durée de vie de ses immobilisations.
Quotas de CO2
Le groupe Saint-Gobain disposait, à la fin de l'exercice 2021, d'un stock de 3,7 millions de tonnes de quotas d'émission de gaz à effet de serre alloués par la Communauté européenne, auxquels il convient d'ajouter 2,1 millions de tonnes de quotas reçus au premier semestre 2022 au titre de l'année 2021. En l'état actuel des textes et règlements, le Groupe estime pouvoir conserver une autosuffisance en quotas à moyen terme considérant son niveau actuel de stock d'allocations.
Investissements durables, dépenses de recherche et développement, et autres dépenses en faveur du climat et de la préservation de l'environnement
En 2022, le Groupe envisage de consacrer 100 millions d'euros aux investissements industriels et dépenses de recherche et développement ciblés sur sa stratégie environnementale de réduction des émissions de CO2 industriels. Ces investissements sont en ligne avec l'engagement du Groupe pris lors de la communication de sa feuille de route CO2 d'investir 1 milliard d'euros en investissements industriels et dépenses de recherche et développement entre 2021 et 2030.
En outre, le renforcement de l'engagement du Groupe vers la neutralité carbone s'est traduit, depuis 2020, par une augmentation du poids des objectifs RSE dans les critères des plans de rémunération à long terme des dirigeants, avec une pondération relevée à 20% au lieu de 15%, et des objectifs CO2 passant de 5% à 10% (cf. note 2.2 du chapitre 5 du DEU au 31 décembre 2021).
La prise en compte des enjeux liés au changement climatique n'a pas eu d'impact matériel sur les jugements exercés et les principales estimations nécessaires à l'établissement des états financiers.
Le Groupe continuera d'analyser les impacts potentiels des évolutions réglementaires futures en lien avec le changement climatique et la transition énergétique dans le cadre de son engagement à atteindre une neutralité carbone à horizon 2050.
Les états financiers consolidés du Groupe comprennent les comptes de la Compagnie de Saint-Gobain et de toutes ses filiales contrôlées, des sociétés contrôlées conjointement et des sociétés sous influence notable.
Au premier semestre 2022, le traitement adopté dans le cadre de l'application de la norme IAS 29 « information financière dans les économies hyperinflationnistes » pour les pays déclarés en situation d'hyperinflation a été le suivant :
L'Argentine est, depuis le 1er juillet 2018, considérée comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 s'applique donc aux entités dont la monnaie fonctionnelle est le peso argentin (selon la table d'inflation FACPCE).
Le Liban est considéré depuis octobre 2020 comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 est ainsi devenue applicable, à compter du 31 décembre 2020, aux entités dont la monnaie fonctionnelle est la livre libanaise. Cependant, compte-tenu du caractère peu significatif de l'exposition du Groupe au Liban (le chiffre d'affaires et le total des actifs non courants représentent moins de 1% des données consolidées du Groupe), la norme IAS 29 n'est pas mise en œuvre à ce jour pour les sociétés libanaises du Groupe.
Avec un taux d'inflation cumulée sur 3 ans supérieur à 100% depuis février 2022, la Turquie a été intégrée en mars 2022 dans la liste des économies hyperinflationnistes. Ainsi, la norme IAS 29 devient applicable aux entités dont la monnaie fonctionnelle est la livre turque pour l'établissement des comptes du premier semestre 2022. Compte-tenu de la faible exposition du Groupe en Turquie (le chiffre d'affaires et le total des actifs non courants des sociétés en Turquie représentent moins de 1% des données consolidées du Groupe), la norme IAS 29 n'a pas été appliquée sur le premier semestre 2022 pour les sociétés turques du Groupe.
Les évolutions significatives du périmètre de consolidation du Groupe au cours du premier semestre 2022 sont présentées ci-dessous :
Le Groupe a réalisé 22 acquisitions de sociétés contrôlées pour un prix d'acquisition total de 245 millions d'euros. Le Groupe a également procédé à 12 cessions de sociétés contrôlées.
Les acquisitions représentent un chiffre d'affaires en année pleine de 290 millions d'euros et un EBITDA de 30 millions d'euros.
Les principales acquisitions du premier semestre 2022 sont récapitulées ci-après :
Le 2 janvier 2022, Saint-Gobain a finalisé l'acquisition d'Igland Industrier AS, un fabricant de garages préfabriqués pour villas, disposant également d'un réseau de services d'assemblage en Norvège.
L'identification et l'évaluation des actifs acquis, des passifs assumés et des dettes reprises à leur juste valeur des acquisitions du premier semestre 2022 seront finalisées dans les 12 mois suivant la date d'acquisition.
Au 30 juin 2022, l'évaluation à leur juste valeur de chacune des grandes catégories d'actifs acquis et de passifs du Groupe Chryso a été finalisée. Les montants affectés en relation clientèle et en marques s'élèvent respectivement à 326 millions d'euros et 174 millions d'euros, ce qui ramène le goodwill après affectation du PPA à un montant de 493 millions d'euros.
Les cessions représentent un chiffre d'affaires en année pleine de 537 millions d'euros.
Les principales sorties de périmètre du premier semestre 2022 sont récapitulées ci-après :
Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe, en ligne avec les objectifs du plan « Grow & Impact ».
Les actifs et passifs détenus en vue de la vente incluent notamment :
Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe.
Les critères relatifs aux actifs et passifs destinés à être cédés étant remplis, les comptes de bilan de ces sociétés ont été regroupés et évalués au 30 juin 2022 conformément aux dispositions de la norme IFRS 5, sur les postes « Actifs et passifs détenus en vue de la vente » du bilan consolidé.
Pour des raisons de confidentialité, les positions au 30 juin 2022 n'ont pas été détaillées par société. Par ailleurs, ces entités en cours de cession n'ont pas été considérées comme des activités abandonnées au compte de résultat au sens d'IFRS 5 car elles ne constituent pas une activité principale pour le Groupe.
En revanche, les cessions Glassolutions Denmark et des entités de distribution spécialisée en produits de plomberie, chauffage et sanitaire au Royaume-Uni étant effectives au premier semestre 2022, les actifs et passifs détenus en vue de la vente n'incluent plus ces entités pour la clôture au 30 juin 2022.
Le détail des actifs et passifs détenus en vue de la vente à la clôture est le suivant :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Immobilisations incorporelles, corporelles et droits d'usage et autres actifs non courants | 10 | 66 |
| Stocks, créances clients, autres créances | 93 | 159 |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | 2 | 2 |
| ACTIFS DETENUS EN VUE DE LA VENTE | 105 | 227 |
| Provisions pour retraites et avantages au personnel | 2 | 3 |
| Autres provisions et passifs, courants et non courants | 4 | 11 |
| Dettes fournisseurs, autres dettes et autres passifs courants | 29 | 98 |
| Dettes financières, emprunts à moins d'un an et banques créditrices | 5 | 55 |
| PASSIFS DETENUS EN VUE DE LA VENTE | 40 | 167 |
| ACTIFS ET PASSIFS DETENUS EN VUE DE LA VENTE - NET | 65 | 60 |
Au 30 juin 2022, le nombre de sociétés consolidées est de 868 (848 au 31 décembre 2021) dont 92 (88 au 31 décembre 2021) consolidées selon la méthode de la mise en équivalence et partenariats.
Au 30 juin 2022, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à 3 081 millions d'euros.
Ils comprennent, pour un montant de 2 171 millions d'euros, l'engagement d'achat des actions de la société GCP Applied Technologies, acteur mondial majeur de la chimie de la construction, pour laquelle Saint-Gobain a signé un accord le 6 décembre 2021 en vue de l'acquisition de l'intégralité de ses actions.
Avec des présences géographiques et commerciales complémentaires à celles de Chryso dont l'acquisition a été finalisée en septembre 2021, GCP représente une opportunité unique pour Saint-Gobain d'établir une position de leader mondial dans le secteur en croissance de la chimie de la construction, et renforce la stratégie du Groupe en tant que leader mondial de la construction durable.
La finalisation de la transaction est soumise à l'accord des actionnaires de GCP, à l'autorisation des autorités de concurrence et à la satisfaction d'autres conditions d'usage ; elle devrait avoir lieu au second semestre 2022.
Les engagements d'achats de titres incluent également l'acquisition de Kaycan, annoncée le 31 mai 2022 pour un montant de 893 millions d'euros. Kaycan est une entreprise familiale de production et distribution de matériaux de construction d'extérieur au Canada et aux Etats-Unis. Grâce à sa position de leader au Canada dans les clins de façade, cette acquisition permet à Saint-Gobain de renforcer son statut de leader mondial de la construction durable, en devenant l'acteur majeur dans les clins de façade (« siding ») au Canada, et en élargissant son offre de revêtements en vinyle aux Etats-Unis avec des solutions incluant notamment des produits complémentaires à base d'aluminium ou de bois transformé.
La réalisation de la transaction, soumise à l'autorisation des autorités de la concurrence et à la satisfaction d'autres conditions d'usage, devrait intervenir au cours du troisième trimestre de l'année 2022.
Le résultat opérationnel par nature est détaillé ci-dessous :
| (en millions d'euros) | er semestre 1 2022 |
er semestre 1 2021 |
|---|---|---|
| CHIFFRE D'AFFAIRES ET PRODUITS ACCESSOIRES | 25 481 | 22 131 |
| Charges de personnel : | ||
| Salaires et charges sociales | (4 540) | (4 251) |
| Rémunérations en actions (1) | (27) | (41) |
| Retraites et avantages au personnel | (100) | (113) |
| Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles et des droits d'usage (2) |
(992) | (954) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence opérationnelles | 29 | 25 |
| Autres (3) | (17 060) | (14 421) |
| RESULTAT D'EXPLOITATION | 2 791 | 2 376 |
| Autres produits opérationnels | 58 | 53 |
| Autres charges opérationnelles (2) | (356) | (285) |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPERATIONNELS | (298) | (232) |
| RESULTAT OPERATIONNEL | 2 493 | 2 144 |
(1) Les rémunérations en actions (charges IFRS 2) sont détaillées en note 6 « Charges et avantages au personnel » ;
(2) Le total des dotations aux amortissements des immobilisations corporelles, incorporelles, des droits d'usage, et des amortissements des actifs incorporels liés aux PPA s'élève à 1 037 millions d'euros au premier semestre 2022 contre 978 millions d'euros au premier semestre 2021 ;
(3) Le poste « Autres » du résultat d'exploitation correspond aux coûts des marchandises vendues, rabais fournisseurs et frais de distribution des entités de Distribution ainsi qu'aux frais de transport, coûts des matières premières et autres coûts de production dans les autres entités. Il comprend également les frais de recherche et développement comptabilisés en charges d'exploitation qui s'élèvent à 243 millions d'euros au premier semestre 2022 (219 millions d'euros au premier semestre 2021).
Les autres produits et charges opérationnels sont détaillés ci-dessous :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 2022 | 2021 |
| Dépréciations d'actifs (1) | (15) | (73) |
| Amortissements des actifs incorporels liés aux PPA (2) | (45) | (24) |
| Autres charges opérationnelles (3) | (196) | (106) |
| Autres charges opérationnelles et dépréciations d'actifs | (256) | (203) |
| Plus-values de cession des actifs immobilisés | 58 | 53 |
| PLUS ET MOINS-VALUES DE CESSIONS, DEPRECIATIONS D'ACTIFS, IMPACTS LIES AUX VARIATIONS DE PERIMETRE |
(198) | (150) |
| Charges de restructuration | (27) | (31) |
| Charges sur litiges et autres | (73) | (51) |
| PERTES ET PROFITS HORS EXPLOITATION | (100) | (82) |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPERATIONNELS | (298) | (232) |
(1) Le poste « Dépréciations d'actifs » inclut : les dépréciations sur les écarts d'acquisition, sur les immobilisations incorporelles et corporelles et sur les droits d'usage, sur les actifs destinés à être cédés et sur les autres actifs. Au premier semestre 2021, ce poste concernait essentiellement les dépréciations des actifs destinés à être cédés pour un montant de 84 millions d'euros ;
(2) Les amortissements des marques et des listes clients sont reconnus séparément en « autres charges opérationnelles et dépréciations d'actifs », avec les autres pertes et profits liés aux regroupements d'entreprises, qui ne participent pas à la mesure de la performance des Segments opérationnels du Groupe ;
(3) En 2022 comme en 2021, les autres charges opérationnelles comprennent essentiellement les moins-values de cession (incluant le recyclage des réserves de conversion, qui représentent une perte de 54 millions d'euros au premier semestre 2022), les mises au rebut d'immobilisations, les frais d'acquisition et les ajustements de prix d'acquisition encourus lors des regroupements d'entreprises.
En application de la norme IFRS 8, l'information sectorielle suit l'organisation interne du Groupe telle que présentée à la Direction Générale. Le Groupe a choisi de présenter les informations par Segments conformément au reporting interne.
La structure du Groupe est constituée de cinq ensembles, avec quatre entités régionales et une entité globale Solutions de Haute Performance. L'information sectorielle est présentée par Segments de la façon suivante :
Solutions de Haute Performance (SHP), qui suit une organisation par marché pour les clients mondiaux : Mobilité, Sciences de la vie, Industrie de la construction et Industrie ;
Les quatre entités régionales sont les suivantes :
Les données sectorielles des premiers semestres de 2022 et 2021 par Segments sont les suivantes :
| (en millions d'euros) | Solutions de Haute Performance (2) |
Europe du Nord |
Europe du Sud (2) - MO & Afrique |
Amériques (2) Asie-Pacifique | Autres (1) | Total Groupe | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires | 4 600 | 8 399 | 7 826 | 4 277 | 1 013 | (634) | 25 481 |
| Résultat d'exploitation | 594 | 690 | 693 | 723 | 129 | (38) | 2 791 |
| Résultat des sociétés mises en équivalence | 1 | 8 | 3 | 16 | 3 | 2 | 33 |
| Amortissements d'exploitation | 181 | 308 | 288 | 142 | 50 | 23 | 992 |
| Dépréciations d'actifs | 1 | 1 | 2 | ||||
| EBITDA | 707 | 991 | 963 | 852 | 179 | (9) | 3 683 |
| Investissements incorporels et corporels (3) | 124 | 130 | 131 | 138 | 60 | 7 | 590 |
(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ; (2) Les chiffres d'affaires de la France et des Etats-Unis représentent respectivement 6 385 millions d'euros et 3 906 millions d'euros ;
(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.
| (en millions d'euros) | Solutions de Haute Performance (2) |
Europe du Nord |
Europe du Sud (2) - MO & Afrique |
Amériques (2) Asie-Pacifique | Autres (1) | Total Groupe | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires | 3 679 | 7 418 | 7 457 | 3 260 | 875 | (558) | 22 131 |
| Résultat d'exploitation | 496 | 585 | 680 | 555 | 98 | (38) | 2 376 |
| Résultat des sociétés mises en équivalence | 5 | 2 | 15 | 4 | 1 | 27 | |
| Amortissements d'exploitation | 161 | 305 | 285 | 130 | 44 | 29 | 954 |
| Dépréciations d'actifs | 63 | 19 | 2 | 84 | |||
| EBITDA | 596 | 897 | 954 | 672 | 142 | (13) | 3 248 |
| Investissements incorporels et corporels (3) | 99 | 117 | 96 | 79 | 35 | 5 | 431 |
(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ;
(2) Le chiffre d'affaires de la France et des Etats-Unis représentent respectivement 5 921 millions d'euros et 3 020 millions d'euros ;
(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.
L'EBITDA résulte du calcul du résultat d'exploitation majoré des dotations aux amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles, incorporelles et des droits d'usage et des pertes et des profits hors exploitation.
Il s'élève à 3 683 millions d'euros au premier semestre 2022 (3 248 millions d'euros au premier semestre 2021). Son calcul est le suivant :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 2022 | 2021 |
| Résultat d'exploitation | 2 791 | 2 376 |
| Amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles et incorporelles |
642 | 621 |
| Amortissements d'exploitation des droits d'usage | 350 | 333 |
| Pertes et profits hors exploitation | (100) | (82) |
| EBITDA | 3 683 | 3 248 |
Le résultat net courant correspond au résultat après impôts et intérêts ne donnant pas le contrôle, diminué des plus ou moins-values de cession, des dépréciations d'actifs, des provisions non récurrentes significatives et des impôts et intérêts minoritaires afférents.
Le résultat net courant s'élève à 1 814 millions d'euros au premier semestre 2022 (1 506 millions d'euros au premier semestre 2021). Rapporté au nombre moyen pondéré de titres en circulation au 30 juin (516 797 123 actions en 2022, 529 188 715 actions en 2021), il représente un bénéfice net courant par action de 3,51 euros au premier semestre 2022 contre 2,85 euros au premier semestre 2021.
L'écart entre le résultat net et le résultat net courant s'explique de la façon suivante :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 2022 | 2021 |
| RESULTAT NET (PART DU GROUPE) | 1 724 | 1 298 |
| Déduction faite des éléments suivants : | ||
| Résultat de cession d'actifs | (128) | (37) |
| Dépréciations d'actifs et autres | (25) | (89) |
| Dotation/reprise provisions non récurrentes | 0 | 1 |
| Impact des intérêts ne donnant pas le contrôle | 1 | (1) |
| Impôts sur résultat de cession, dépréciations d'actifs, provisions non récurrentes et dépréciations d'impôts différés sur déficits reportables |
62 | (82) |
| RESULTAT NET COURANT (PART DU GROUPE) | 1 814 | 1 506 |
Le besoin en fonds de roulement se compose des éléments suivants :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| VALEUR NETTE DES STOCKS | 7 611 | 6 598 |
| CREANCES CLIENTS VALEUR NETTE | 6 844 | 5 104 |
| Autres créances d'exploitation | 1 661 | 1 424 |
| Autres créances hors exploitation | 116 | 80 |
| AUTRES CREANCES VALEUR NETTE | 1 777 | 1 504 |
| CREANCES D'IMPOTS COURANTS | 124 | 166 |
| DETTES FOURNISSEURS | 8 282 | 6 903 |
| Autres dettes d'exploitation | 4 396 | 4 153 |
| Autres dettes hors exploitation | 431 | 655 |
| AUTRES DETTES | 4 827 | 4 808 |
| DETTES D'IMPOTS COURANTS | 241 | 236 |
| Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation (lié à l'activité) | 3 438 | 2 070 |
| Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation (y compris créances et dettes d'impôts courants) |
(432) | (645) |
| BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT | 3 006 | 1 425 |
Au 30 juin 2022 et au 31 décembre 2021, les stocks se décomposent comme suit :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Valeur brute | ||
| Matières premières | 2 124 | 1 726 |
| En-cours de production | 463 | 367 |
| Produits finis | 5 618 | 5 033 |
| VALEUR BRUTE DES STOCKS | 8 205 | 7 126 |
| Provisions pour dépréciation | ||
| Matières premières | (206) | (191) |
| En-cours de production | (19) | (16) |
| Produits finis | (369) | (321) |
| PROVISIONS POUR DEPRECIATIONS DES STOCKS | (594) | (528) |
| VALEUR NETTE DES STOCKS | 7 611 | 6 598 |
La valeur nette des stocks s'élève à 7 611 millions d'euros au 30 juin 2022 comparée à 6 598 millions d'euros au 31 décembre 2021. Les dépréciations de stocks comptabilisées en charges au premier semestre 2022 s'élèvent à 163 millions d'euros (132 millions d'euros au premier semestre 2021). Les reprises de dépréciations de stocks ont été comptabilisées pour un montant de 108 millions d'euros au premier semestre 2022 (104 millions d'euros au premier semestre 2021).
Les créances clients et les autres créances se décomposent de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Valeur brute | 7 240 | 5 449 |
| Provisions pour dépréciation | (396) | (345) |
| CREANCES CLIENTS VALEUR NETTE | 6 844 | 5 104 |
| Rabais obtenus et avances versées aux fournisseurs | 709 | 636 |
| Créances sociales | 48 | 35 |
| Créances fiscales d'exploitation (hors impôts sur les sociétés) | 518 | 470 |
| Créances diverses d'exploitation | 393 | 289 |
| Autres créances hors exploitation | 116 | 81 |
| Provisions pour dépréciation des autres créances | (7) | (7) |
| AUTRES CREANCES VALEUR NETTE | 1 777 | 1 504 |
L'augmentation des créances au 30 juin 2022 s'explique par la forte activité sur le premier semestre 2022.
Au premier semestre 2022, l'impact des variations de provisions et des pertes sur créances irrécouvrables s'est traduit par une charge de 65 millions d'euros.
Les créances clients au 30 juin 2022 et 31 décembre 2021 sont détaillées par échéance dans le tableau ci-dessous :
| (en millions d'euros) | Dépréciation | Valeur brute | Valeur nette | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 | ||
| CREANCES CLIENTS NON ECHUES | 6 323 | 4 616 | (76) | (62) | 6 247 | 4 554 | |
| depuis moins d'un mois | 396 | 350 | (39) | (29) | 357 | 321 | |
| entre un mois et trois mois | 158 | 148 | (34) | (30) | 124 | 118 | |
| depuis plus de trois mois | 363 | 335 | (247) | (224) | 116 | 111 | |
| CREANCES CLIENTS ECHUES | 917 | 833 | (320) | (283) | 597 | 550 | |
| CREANCES CLIENTS | 7 240 | 5 449 | (396) | (345) | 6 844 | 5 104 |
Les dettes fournisseurs et les autres dettes se décomposent de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| DETTES FOURNISSEURS | 8 282 | 6 903 |
| Acomptes reçus et rabais accordés aux clients | 1 635 | 1 636 |
| Fournisseurs d'immobilisations | 203 | 439 |
| Subventions reçues | 89 | 91 |
| Dettes sociales | 1 342 | 1 439 |
| Dettes fiscales (hors impôt sur les sociétés) | 646 | 403 |
| Autres dettes d'exploitation | 773 | 675 |
| Autres dettes hors exploitation | 139 | 125 |
| AUTRES DETTES | 4 827 | 4 808 |
Au 30 juin 2022, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à 2 350 millions d'euros (1 834 millions d'euros au 31 décembre 2021). La variation des engagements d'achats irrévocables provient essentiellement d'une hausse des engagements d'achats d'énergie et de matières premières.
Dans le cadre des cessions de filiales, le Groupe peut être amené à donner des garanties de passif. Il est constitué une provision chaque fois qu'un risque est identifié et qu'une estimation du coût est possible.
Les autres engagements n'ont pas varié de manière significative.
Les principaux régimes à prestations définies du Groupe sont identiques à ceux mentionnés dans les comptes consolidés du 31 décembre 2021.
Les hypothèses de mortalité, de rotation du personnel et d'augmentation de salaires tiennent compte des conditions économiques propres à chaque pays ou société du Groupe. Les taux d'actualisation sont établis par zone ou pays sur la base de l'observation des taux obligataires au 30 juin 2022.
Pour la zone euro (y compris France), deux taux d'actualisation en fonction de la duration des régimes sont déterminés à partir d'un modèle de courbe de taux développé par le Cabinet Mercer : un taux pour les régimes de duration inférieure ou égale à 15 ans en 2022 (14 ans en 2021), et un taux pour les régimes de duration supérieure à 15 ans en 2022 (14 ans en 2021).
Depuis le 1er janvier 2022, un taux d'inflation commun à tous les pays de la zone euro a été retenu comme cela était déjà le cas pour les taux d'actualisation.
Les taux utilisés au premier semestre 2022 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs sont les suivants :
| (en pourcentage) | Zone euro (y compris France) | Royaume-Uni | Etats-Unis | |
|---|---|---|---|---|
| Taux d'actualisation | Plans à duration courte |
Plans à duration longue |
||
| 3,25% | 3,45% | 3,80% | 4,60% | |
| Taux d'inflation | 2,10% | 2,50% | 2,20% |
Les taux utilisés en 2021 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs étaient les suivants :
| (en pourcentage) | Zone euro (y compris France) | Royaume-Uni | Etats-Unis | ||
|---|---|---|---|---|---|
| Taux d'actualisation | Plans à duration courte |
Plans à duration longue |
|||
| 1,06% | 1,42% | 1,95% | 2,70% | ||
| Taux d'inflation | 1,60% à 2,00% | 2,70% | 2,20% |
Ces trois zones représentent la quasi-totalité de l'engagement et la révision des hypothèses actuarielles (taux d'actualisation et taux d'inflation) a contribué à diminuer l'engagement, et par conséquent la provision, d'un montant de 3 469 millions d'euros.
Les rendements dégagés sur la quasi-totalité des fonds sont de 2 491 millions d'euros inférieurs aux rendements prévisionnels, entraînant une augmentation de la provision du même montant. Par ailleurs, une variation du plafonnement de l'actif de 83 millions d'euros en Suisse génère une augmentation de la provision du même montant.
Les provisions pour engagements de retraites et autres engagements sociaux sont constituées de :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Engagements de retraites | 831 | 1 263 |
| Indemnités de fin de carrière | 300 | 361 |
| Prévoyance des retraités | 217 | 255 |
| TOTAL DES PROVISIONS POUR ENGAGEMENTS DE RETRAITES ET PREVOYANCE DES RETRAITES |
1 348 | 1 879 |
| Couverture médicale | 27 | 26 |
| Incapacité de longue durée | 7 | 8 |
| Autres avantages à long terme | 104 | 101 |
| PROVISIONS POUR RETRAITES ET AVANTAGES AU PERSONNEL | 1 486 | 2 014 |
Les provisions pour l'ensemble des autres avantages à long terme s'élèvent à 138 millions d'euros au 30 juin 2022 (135 millions d'euros au 31 décembre 2021).
Le montant des engagements nets de retraites et prévoyance des retraités hors autres avantages à long terme se décompose entre actif et passif de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Engagements provisionnés - passif | 1 348 | 1 879 |
| Engagements financés d'avance - actif | (1 202) | (894) |
| ENGAGEMENTS NETS DE RETRAITES ET PREVOYANCE DES RETRAITES |
146 | 985 |
L'évolution des provisions pour retraites et prévoyance des retraités est la suivante :
| (en millions d'euros) | Engagements nets de retraites et prévoyance des retraités |
|---|---|
| SITUATION AU 31 DECEMBRE 2021 | 985 |
| Variations | |
| Charges opérationnelles | 89 |
| Coût financier / rendement calculé des fonds | 6 |
| Ecarts actuariels et plafonnement de l'actif (*) | (895) |
| Contributions aux fonds et prestations versées | (73) |
| Ecarts de conversion | 30 |
| Evolution du périmètre et reclassements | 3 |
| Passifs détenus en vue de vente | 1 |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PERIODE | (839) |
| SITUATION AU 30 JUIN 2022 | 146 |
(*) L'impact sur les capitaux propres est une augmentation de 895 millions d'euros avant impôts (665 millions d'euros nets d'impôts), dont l'augmentation du plafonnement de l'actif de 83 millions d'euros en Suisse.
Le Plan d'Épargne du Groupe (PEG) est ouvert à tous les salariés français ainsi qu'aux salariés de la plupart des autres pays où le Groupe est présent. Une condition minimale d'ancienneté dans le Groupe de trois mois est requise pour pouvoir bénéficier du PEG. Les salariés investissent dans des actions Saint-Gobain à un cours préférentiel. Ces actions sont détenues, selon les pays, soit directement soit par l'intermédiaire des fonds communs de placement du PEG ; elles ne peuvent être cédées pendant une période incompressible de cinq ou dix années, sauf évènements exceptionnels. Le prix de souscription est celui fixé par le Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain sur délégation du Conseil d'administration. Il correspond à la moyenne des premiers cours cotés de l'action Saint-Gobain sur Euronext Paris aux vingt séances de Bourse qui précèdent la décision avec application d'une décote de 20 %, conformément aux dispositions légales, aux résolutions de l'Assemblée générale et aux délibérations du Conseil d'administration. Les salariés bénéficient également d'un abondement de l'entreprise qui est enregistré en charges dans les comptes du Groupe.
Par ailleurs, la charge IFRS 2 mesurant l'avantage offert aux salariés est évaluée sur la base de la décote offerte à la souscription et en tenant compte de l'incessibilité des actions pendant 5 ou 10 ans. Le montant enregistré en charges au premier semestre 2022 est de 9,3 millions d'euros, contre 13,2 millions d'euros en 2021.
Au premier semestre 2022, le groupe Saint-Gobain a mis en œuvre un nouveau plan d'épargne Groupe. Le prix de référence est de 56,48 euros (44,76 euros en 2021), soit, après décote de 20%, un prix de souscription de 45,19 euros (35,81 euros en 2021) qui a été arrêté par décision du Directeur Général le 14 mars 2022.
En 2022, le Groupe a émis au titre du PEG 4 916 097 actions nouvelles (5 562 855 actions en 2021) de quatre euros de nominal réservées à ses salariés, à un prix moyen de 45,19 euros (35,81 euros en 2021) représentant une augmentation de capital de 222 millions d'euros (199 millions d'euros en 2021) nette des frais y afférant.
La Compagnie de Saint-Gobain met en œuvre des plans d'options sur actions réservés à certaines catégories de personnel. Sur le premier semestre 2022, aucune attribution n'a été réalisée.
La charge IFRS 2 correspondant à l'amortissement des plans attribués antérieurement, s'élève à 0,1 million d'euros au premier semestre 2022 (0,2 million d'euros au premier semestre 2021).
6.2.3. Attribution d'actions de performance et d'unités de performance
Au 30 juin 2022, quatre plans d'attribution d'actions de performance, autorisés par le Conseil d'administration en 2018, 2019, 2020 et le 25 novembre 2021, sont en cours.
Au cours du premier semestre 2022, aucun nouveau plan n'a été mis en œuvre.
Le montant enregistré en charges au premier semestre 2022 au titre de ces plans s'élève à 17,4 millions d'euros (27,4 millions d'euros au premier semestre 2021).
Des plans d'attribution d'unités de performance, assujettis à des conditions de présence et de performance, ont été mis en œuvre annuellement entre 2012 et 2015 au profit de certains cadres et dirigeants du Groupe en France. Lesdits plans ne donnent pas lieu à remise d'actions mais donnent à leurs bénéficiaires la possibilité de recevoir à long terme (période d'exercice comprise entre quatre années après la date d'attribution et dix années après cette date) une rémunération en numéraire dont le montant sera déterminé par référence au cours de bourse de l'action Saint-Gobain.
Aucun plan de rémunération à long terme sous la forme d'unités de performance n'a été mis en place depuis 2016. La période d'acquisition du dernier plan ayant pris fin en 2019, il n'y a plus de charges au titre de ces plans.
Les variations des écarts d'acquisition, des autres immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles et des droits d'usage au 30 juin 2022 et au 31 décembre 2021 sont détaillées ci-dessous :
| Autres | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Ecarts | immobilisations | Immobilisation | |||
| (en millions d'euros) | d'acquisition | incorporelles | s corporelles | Droits d'usage | Total |
| Au 1er janvier 2021 | |||||
| Valeur brute | 12 229 | 4 417 | 30 699 | 6 619 | 53 964 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (2 201) | (1 912) | (19 627) | (3 717) | (27 457) |
| Valeur nette | 10 028 | 2 505 | 11 072 | 2 902 | 26 507 |
| Variations | |||||
| Acquisitions | 110 | 1 481 | 769 | 2 360 | |
| Cessions | (3) | (95) | (64) | (162) | |
| Dotation aux amortissements | (194) | (1 113) | (679) | (1 986) | |
| Dépréciations | (30) | (40) | (104) | (14) | (188) |
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 354 | 80 | 372 | 60 | 866 |
| Evolution du périmètre et autres variations | 815 | 250 | 77 | 35 | 1 177 |
| Actifs détenus en vue de la vente | 14 | (3) | (27) | (50) | (66) |
| Total des variations de la période | 1 153 | 200 | 591 | 57 | 2 001 |
| Au 31 décembre 2021 | |||||
| Valeur brute | 13 399 | 4 904 | 32 000 | 6 894 | 57 197 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (2 218) | (2 199) | (20 337) | (3 935) | (28 689) |
| Valeur nette | 11 181 | 2 705 | 11 663 | 2 959 | 28 508 |
| Variations | |||||
| Acquisitions | 36 | 554 | 395 | 985 | |
| Cessions | (2) | (26) | (4) | (32) | |
| Dotation aux amortissements (1) | (109) | (578) | (350) | (1 037) | |
| Dépréciations | (1) | (1) | (2) | ||
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 306 | 26 | 378 | 2 | 712 |
| Evolution du périmètre et autres variations | (117) | 336 | 22 | 241 | |
| Actifs détenus en vue de la vente | (2) | 37 | 35 | ||
| Total des variations de la période | 189 | 286 | 348 | 79 | 902 |
| Au 30 juin 2022 | |||||
| Valeur brute | 13 526 | 5 304 | 33 202 | 7 397 | 59 429 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (2 156) | (2 313) | (21 191) | (4 359) | (30 019) |
| Valeur nette | 11 370 | 2 991 | 12 011 | 3 038 | 29 410 |
(1) La ligne « Dotation aux amortissements » du poste « Autres immobilisations incorporelles » inclut les amortissements des actifs incorporels liés aux PPA, pour un montant de 45 millions d'euros au premier semestre 2022 (24 millions d'euros au premier semestre 2021).
Au premier semestre 2022, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux entrées de périmètre avec notamment la finalisation de l'allocation du PPA de Chryso, qui a engendré une réduction de l'écart d'acquisition de 229 millions d'euros (cf. note 4.2.1), les acquisitions d'Impac pour 64 millions d'euros, et celles de Fischer Ag et de Igland Industrier AS pour respectivement 15 millions d'euros et 13 millions d'euros. Les écarts de conversion incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre sterling, de la couronne norvégienne, du real brésilien, du rouble russe, de la couronne suédoise et du peso argentin.
En 2021, les évolutions du périmètre correspondaient principalement à l'entrée de périmètre liée à l'acquisition de Chryso pour 722 millions d'euros, aux acquisitions d'Equflow et de Duraziv pour respectivement 20 millions d'euros et 17 millions d'euros, et aux ajustements des PPA en cours. Des pertes de valeur ont été constatées pour un total de 30 millions d'euros principalement pour les actifs cédés sur la période. Les écarts de conversion incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre sterling, de la couronne norvégienne, et du peso argentin.
Au premier semestre 2022, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux ajustements du PPA liés à l'acquisition de Chryso sur les marques et la relation clientèle, pour respectivement 16 millions d'euros et 277 millions d'euros. Elles comprennent également la relation clientèle et les marques de Duraziv, Igland Industrier AS et Fischer Ag, pour un montant total de 22 millions d'euros, ainsi que les brevets d'Impac pour un montant de 23 millions d'euros.
En 2021, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux marques et à la relation clientèle suite à l'acquisition de Chryso, pour respectivement 158 millions d'euros et 48 millions d'euros. Elles comprenaient également la relation clientèle de MS Techniques, Transluminal et Duraziv pour un montant total de 23 millions d'euros, et la propriété intellectuelle de Saint-Gobain Brüggemann Holzbau GmbH pour un montant de 10 millions d'euros. Des pertes de valeur avaient par ailleurs été constatées sur des actifs isolés pour un total de 40 millions d'euros.
Au premier semestre 2022, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux ajustements du PPA liés à l'acquisition de Chryso et à l'entrée de périmètre d'Impac. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, du real brésilien, du peso mexicain, du rouble russe, du yuan ren-min-bi chinois, de la livre sterling et de la roupie indienne.
En 2021, les évolutions du périmètre correspondaient principalement à l'entrée de périmètre liée à Chryso. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre sterling, du yuan ren-min-bi chinois, de la roupie indienne, du peso mexicain, de la couronne tchèque, de la couronne norvégienne, du peso argentin, du real brésilien, du dollar canadien et de la livre turque.
Au 30 juin 2022, les droits d'usage relatifs aux contrats de location correspondent principalement aux terrains et constructions pour 2 503 millions d'euros (2 419 millions d'euros au 31 décembre 2021) et aux matériels et outillages pour 535 millions d'euros (540 millions d'euros au 31 décembre 2021).
Le Groupe réalise régulièrement - et systématiquement pour la clôture de décembre - des tests de valeur de ses actifs : immobilisations corporelles, droits d'usage, écarts d'acquisition et autres immobilisations incorporelles. Ces tests consistent à rapprocher la valeur nette comptable des actifs de leur valeur recouvrable qui correspond au montant le plus élevé entre leur juste valeur diminuée des coûts de la vente et leur valeur d'utilité, estimée par la valeur actuelle nette des flux de trésorerie futurs générés par leur utilisation.
Pour l'ensemble des UGT, y compris les UGT identifiées à fin décembre 2021 comme étant sensibles, l'analyse des performances du premier semestre 2022 et des perspectives envisagées pour le second semestre ne font ressortir aucun indicateur de pertes de valeurs (trigger events) de nature à déclencher un test d'impairment. Ainsi, aucun test d'impairment n'a été réalisé.
Aucune dépréciation relative à des activités destinées à être cédées ou à des actifs spécifiques n'a été constatée au premier semestre 2022.
Le Groupe n'a pas identifié de variation significative par rapport aux estimations et analyses de sensibilité du 31 décembre 2021.
Les variations des autres actifs non courants sont analysées ci-dessous :
| Titres de participation et | Prêts, dépôts, cautions et | Total des autres actifs non | |
|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | autres titres | autres actifs | courants |
| Au 1er janvier 2021 | |||
| Valeur brute | 92 | 446 | 538 |
| Provisions pour dépréciation | (22) | (5) | (27) |
| VALEUR NETTE | 70 | 441 | 511 |
| Variations | |||
| Augmentations/(diminutions) | 30 | (77) | (47) |
| Dotations/reprises des provisions pour dépréciation | (1) | 0 | (1) |
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 3 | 10 | 13 |
| Transferts et autres variations | 17 | 2 | 19 |
| Evolution du périmètre | (1) | 22 | 21 |
| Variation de juste valeur | 12 | 0 | 12 |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PERIODE | 60 | (43) | 17 |
| Au 31 décembre 2021 | |||
| Valeur brute | 152 | 403 | 555 |
| Provisions pour dépréciation | (22) | (5) | (27) |
| VALEUR NETTE | 130 | 398 | 528 |
| Variations | |||
| Augmentations/(diminutions) | 39 | (15) | 24 |
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 5 | 20 | 25 |
| Transferts et autres variations | (3) | 32 | 29 |
| Evolution du périmètre | (7) | 4 | (3) |
| Variation de juste valeur | (3) | (11) | (14) |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PERIODE | 31 | 30 | 61 |
| Au 30 juin 2022 | |||
| Valeur brute | 183 | 433 | 616 |
| Provisions pour dépréciation | (22) | (5) | (27) |
| VALEUR NETTE | 161 | 428 | 589 |
Le détail par nature et l'évolution des autres provisions et passifs courants et non courants sont les suivants :
| (en millions d'euros) | Provisions pour litiges et environnement |
Provisions pour restructurations et charges de personnel |
Provisions pour garantie clients |
Provisions pour autres risques |
Total des provisions pour autres passifs |
Dettes sur investisse ments |
Total des provisions pour autres passifs et dettes sur investissements |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Au 1er janvier 2021 | |||||||
| Part courante | 64 | 96 | 108 | 82 | 350 | 11 | 361 |
| Part non courante | 162 | 126 | 107 | 442 | 837 | 128 | 965 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
226 | 222 | 215 | 524 | 1 187 | 139 | 1 326 |
| Variations | |||||||
| Dotations | 193 | 73 | 94 | 83 | 443 | 443 | |
| Reprises | (8) | (27) | (16) | (22) | (73) | (73) | |
| Utilisations | (72) | (121) | (44) | (41) | (278) | (278) | |
| Evolution du périmètre | 4 | (2) | (5) | 8 | 5 | 5 | |
| Ecarts de conversion et reclassements | 11 | 3 | 13 | 35 | 62 | 57 | 119 |
| Passifs détenus en vue de la vente | (5) | 15 | (7) | 3 | 3 | ||
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PERIODE | 123 | (59) | 42 | 56 | 162 | 57 | 219 |
| Au 31 décembre 2021 | |||||||
| Part courante | 165 | 61 | 135 | 92 | 453 | 26 | 479 |
| Part non courante | 184 | 102 | 122 | 488 | 896 | 170 | 1 066 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
349 | 163 | 257 | 580 | 1 349 | 196 | 1 545 |
| Variations | |||||||
| Dotations | 66 | 23 | 38 | 110 | 237 | 237 | |
| Reprises | (3) | (10) | (8) | (11) | (31) | (31) | |
| Utilisations | (31) | (51) | (18) | (28) | (128) | (128) | |
| Evolution du périmètre | 3 | 2 | 5 | 5 | |||
| Ecarts de conversion et reclassements | 13 | 16 | 6 | 50 | 84 | 64 | 148 |
| Passifs détenus en vue de la vente | 9 | 9 | 9 | ||||
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PERIODE | 57 | (20) | 18 | 121 | 176 | 64 | 240 |
| Au 30 juin 2022 | |||||||
| Part courante | 219 | 55 | 144 | 190 | 608 | 47 | 655 |
| Part non courante | 187 | 88 | 131 | 511 | 917 | 213 | 1 130 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
406 | 143 | 275 | 701 | 1 525 | 260 | 1 785 |
Les provisions pour litiges et pour risques environnementaux couvrent les charges liées aux litiges, à la protection de l'environnement, à la remise en état et au nettoyage des sites.
Les provisions pour litiges s'élèvent à 191 millions d'euros au 30 juin 2022 (155 millions d'euros au 31 décembre 2021). Elles couvrent notamment les procédures PFOA et le litige concurrence dans le secteur de la distribution en Suisse. Ces provisions sont explicitées plus en détail dans la note 9.2 « Passifs éventuels et litiges ».
Les provisions pour autres risques concernent notamment la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante (voir la note 9.2.2.2 sur les passifs liés à l'amiante aux Etats-Unis).
9.2.1.Droit de la concurrence et procédures liées
En novembre 2011, la Commission suisse de la concurrence a ouvert une enquête pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la distribution de matériels sanitaires. En mai 2014, le secrétariat de la Commission a adressé une notification de griefs à Sanitas Troesch ainsi qu'à d'autres grossistes du secteur arguant que Sanitas Troesch et certains de ses concurrents se seraient notamment concertés en 2005 et en 2012 sur une baisse des prix « bruts » (« gross prices »).
L'amende totale prononcée à l'encontre de toutes les sociétés concernées est de 80 millions de francs suisses. Pour Sanitas Troesch, elle s'élève à 28,8 millions de francs suisses. Sanitas Troesch a fait appel de cette décision le 2 mai 2016. Sanitas Troesch réfute toujours fermement les griefs avancés. L'audition a eu lieu devant le Tribunal administratif fédéral le 21 janvier 2020 et la date à laquelle le Tribunal administratif fédéral rendra sa décision n'est pas encore connue. Une provision pour litiges a néanmoins été passée au 31 décembre 2015 pour un montant équivalent au montant de l'amende, montant inchangé au 30 juin 2022.
Un grief de concertation entre 2001 et 2013 sur le marché de la fabrication des produits d'isolation thermique avait été notifié à Saint-Gobain Isover et la Compagnie de Saint-Gobain (en tant que société-mère du Groupe Saint-Gobain), lesquelles ont contesté ce grief.
Par décision en date du 14 janvier 2021, l'Autorité de la concurrence française a considéré que la concertation alléguée n'était pas établie et a prononcé un non-lieu sur l'ensemble des griefs.
Actis a formé un recours en réformation contre cette décision devant la Cour d'appel de Paris le 26 février 2021 à la suite duquel les autres parties, dont Saint-Gobain Isover et la Compagnie de Saint-Gobain, ont formé des recours incidents. L'audience de plaidoirie est prévue en novembre 2022.
Sur le plan civil, en mars 2013, la société Actis a assigné Saint-Gobain Isover, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et le FILMM devant le tribunal judiciaire de Paris pour les conséquences dommageables des faits faisant l'objet de l'enquête de l'Autorité de la concurrence. Le tribunal a décidé de sursoir à statuer jusqu'à l'arrêt de la Cour d'appel qui sera rendu sur le recours d'Actis contre la décision de l'Autorité de la concurrence.
Les procédures en cours liées à l'amiante sont décrites ci-après.
En France, les sociétés Everite et Saint-Gobain PAM, qui ont fabriqué dans le passé des produits en fibrociment contenant des fibres d'amiante, font l'objet d'actions en reconnaissance de faute inexcusable consécutives à des maladies reconnues d'origine professionnelle, émanant d'anciens salariés de ces sociétés ou de leurs ayants droit.
Au 30 juin 2022, un total de 846 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces deux sociétés en vue d'obtenir une indemnisation complémentaire à la prise en charge par les Caisses d'assurance maladie des conséquences de ces maladies professionnelles.
À cette même date, 825 de ces 846 procédures sont définitivement terminées, 21 actions demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par Everite et Saint-Gobain PAM s'élève à environ 8,3 millions d'euros au 30 juin 2022 (contre 6,6 millions d'euros au 31 décembre 2021).
Des actions de même nature ont par ailleurs été engagées contre 13 autres sociétés françaises du Groupe (en dehors de celles ne faisant plus partie du Groupe) ayant utilisé par le passé des éléments de protection en amiante destinés à protéger leurs salariés et installations contre la chaleur de leurs fours.
Au 30 juin 2022, un total de 279 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces 13 sociétés, 236 d'entre elles étant définitivement terminées et 43 demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par ces sociétés s'élève à environ 11,3 millions d'euros au 30 juin 2022 (contre environ 10,5 millions d'euros au 31 décembre 2021).
Huit sociétés du Groupe, dont six d'entre elles exploitent ou ont exploité en France des établissements « classés amiante », ont fait l'objet d'actions judiciaires en réparation d'un préjudice d'anxiété engagées par des salariés ou anciens salariés non atteints de maladie professionnelle due à l'amiante, en vue d'obtenir l'indemnisation d'un préjudice d'anxiété ayant pour origine leur prétendue exposition à l'amiante.
Au 30 juin 2022, un total de 861 actions ont ainsi été engagées contre ces sociétés.
A cette même date, 824 de ces 861 procédures sont définitivement terminées, 37 demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures s'élève à 8,5 millions d'euros au 30 juin 2022 (montant identique au 31 décembre 2021).
Il est précisé que les chiffres ci-dessus n'incluent pas les actions engagées contre les sociétés ne faisant plus partie du Groupe.
Enfin, le montant total provisionné pour l'ensemble des litiges français relatif à l'amiante, actions en reconnaissance de faute inexcusable et en réparation d'un préjudice d'anxiété, s'établit à près de 7,2 millions d'euros au 30 juin 2022 (contre 6,9 millions d'euros au 31 décembre 2021).
DBMP LLC, société affiliée à CertainTeed LLC basée en Caroline du Nord qui détient les passifs historiques liés à l'amiante de l'ancienne entité CertainTeed Corporation, s'est placée volontairement le 23 janvier 2020 sous le régime du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites auprès du tribunal compétent du district Ouest de Caroline du Nord à Charlotte. Cette procédure vise à parvenir à une résolution certaine, définitive et équitable de l'ensemble des réclamations actuelles et futures liées aux produits ayant contenu de l'amiante fabriqués ou vendus par l'ancienne entité CertainTeed Corporation.
DBMP LLC a l'intention d'obtenir du tribunal l'autorisation d'établir un trust régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – disposition spécifique qui s'applique aux sociétés qui sont exposées à un nombre important de réclamations liées à l'amiante – en vue de régler son passif lié à l'amiante de façon juste et équitable : les demandeurs actuels et futurs ayant des réclamations admissibles pourront recevoir un paiement plus rapide, en évitant les délais, le stress et l'incertitude des contentieux devant les tribunaux ; dans le même temps, la création et le financement d'un tel trust permettront de résoudre définitivement les passifs liés à l'amiante de DBMP LLC.
Durant le déroulement de cette procédure, qui devrait durer entre trois et huit ans environ, l'ensemble des contentieux relatifs à l'amiante sont suspendus ainsi que les frais y afférents, laissant à DBMP LLC le temps et la protection nécessaires pour négocier un accord qui doit être approuvé au nom de l'ensemble des demandeurs et par le tribunal.
Cette mesure a été prise en raison des aléas croissants liés à la résolution des contentieux devant les tribunaux aux États-Unis. Malgré l'écoulement du temps, le vieillissement de la population et la plus grande difficulté pour les demandeurs de légitimement invoquer avoir été exposés à des produits de l'ancienne entité CertainTeed Corporation ayant contenu de l'amiante, la pratique des demandeurs consistant à assigner systématiquement de nombreux défenseurs, souvent sans fondement, a continué en effet de générer un volume constant de réclamations contre DBMP LLC, sans qu'il soit possible de savoir quand elles cesseront, avec de manière générale, une augmentation du montant des transactions et verdicts.
Certaines procédures contradictoires ont été engagées par les représentants des plaignants actuels et futurs contre CertainTeed LLC, Saint-Gobain Corporation, Compagnie de Saint-Gobain et diverses autres parties. Aucune décision sur le bien-fondé de ces réclamations n'a été prise et ces-dernières n'affectent pas l'évaluation financière faite par la Société de la procédure de faillite du Chapitre 11.
À la suite de l'ouverture de la procédure du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites le 23 janvier 2020, les actifs et passifs de DBMP LLC et de sa filiale à 100 % Millwork & Panel LLC, et en particulier la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante, ne sont plus consolidés dans les comptes du Groupe.
Néanmoins, du fait de la conclusion d'un accord entre CertainTeed LLC et DBMP LLC prévoyant le financement par CertainTeed LLC des coûts de la procédure de faillite de DBMP LLC et, à terme, du « trust » régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – uniquement dans l'hypothèse, dans les deux cas, où DBMP LLC ne serait pas en mesure de les supporter en totalité –, le Groupe a comptabilisé dans ses comptes consolidés une dette vis-à-vis de DBMP LLC s'élevant à 410 millions de dollars au 30 juin 2022 (417 millions de dollars au 31 décembre 2021).
Le résultat consolidé du Groupe au premier semestre 2022 n'est pas affecté par la procédure de faillite en cours décrite ci-dessus.
Cette procédure a pour effet de suspendre le paiement de tous les frais juridiques et des indemnités relatifs aux réclamations liées à l'amiante auprès de DBMP LLC, et aucune charge y afférente n'a été comptabilisée au premier semestre 2022 (comme au premier semestre 2021).
Au Brésil, les anciens salariés de Brasilit, qui fabriquait par le passé des produits en fibre ciment contenant de l'amiante, qui sont atteints de maladies professionnelles liées à l'amiante se voient proposer, selon les cas, soit une indemnisation exclusivement pécuniaire, soit une assistance médicale à vie assortie d'une indemnisation. Environ 1 200 accords ont ainsi été conclus jusqu'à ce jour.
Deux actions collectives ont été engagées en 2017 à l'encontre de Brasilit par deux associations de défense d'anciens salariés ayant été exposés à l'amiante dans les établissements de São Caetano (État de São Paulo) et de Recife (État de Pernambuco) en vue d'obtenir une révision de l'assistance médicale et des indemnisations pécuniaires. Des décisions de première et de seconde instance ont été rendues respectivement en juillet 2020 et en juillet 2021 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de São Caetano, rejetant les demandes des plaignants. Ces derniers ont fait appel de la décision de seconde instance. Une décision de première instance rejetant les demandes de la partie demanderesse a été rendue en février 2022 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de Recife. Cette dernière a fait appel de cette décision.
Une troisième action collective a été engagée en 2019 à l'encontre de Brasilit à Capivari (État de São Paulo) par le ministère public en vue d'obtenir une couverture médicale et des dommages-intérêts pour préjudice moral en faveur des salariés, des anciens salariés, ainsi que leurs familles respectives, et des sous-traitants ayant été exposés à l'amiante. Une décision de première instance a été rendue en septembre 2020 partiellement en faveur des plaignants. En particulier des dommages-intérêts pour préjudice moral ont été alloués aux plaignants, pour un montant réduit à cinq millions de réaux brésiliens (0,8 million d'euros). Brasilit a fait appel de la décision.
Brasilit fait l'objet de contrôles du ministère du Travail et continue de se conformer à l'ensemble de ses obligations légales en matière d'assistance médicale de ses salariés et anciens salariés.
En novembre 2017, la Cour suprême du Brésil a décidé d'interdire définitivement l'usage de l'amiante dans l'ensemble du pays. Brasilit a volontairement cessé de l'utiliser dès 2002.
Des teneurs en PFOA (acide perfluoro-octanoïque) supérieures aux recommandations sanitaires de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et aux concentrations maximales de contaminants dans l'eau potable fixées au niveau local ont été détectées dans les réseaux d'eau des localités et les puits privés proches des sites de SG PPL à Hoosick Falls (État de New York), à Merrimack (New Hampshire) et de deux anciens sites à North Bennington (Vermont) aux États-Unis. Le PFOA et le PTFE (polytétrafluoroéthylène) n'ont jamais été produits sur ces sites. SG PPL utilise le PTFE comme matière première qu'elle acquiert auprès de fournisseurs tiers ; le PTFE contenait par le passé du PFOA.
De manière volontaire, SG PPL a fourni de l'eau potable en bouteille aux habitants de ces trois localités, a installé des systèmes de purification aux points de sortie d'eau pour les habitants et entreprises de ces trois localités, a installé des systèmes de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Hoosick Falls et a financé l'installation d'un système de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Merrimack Valley. En outre, SG PPL a financé de manière volontaire la construction de raccordements au réseau d'eau de certains habitants des localités de Merrimack et de Bennington. Des analyses sont en cours et la responsabilité de SG PPL en matière de dépollution et de mise en place de systèmes de purification d'eau sur les sites des Etats du New Hampshire et de New York n'a pas encore été établie. S'agissant du Vermont, les obligations en matière de dépollution ont été fixées et en grande partie exécutées, étant précisé que des obligations futures d'exploitation et de maintenance demeurent. SG PPL a conclu des accords (consent orders) avec les agences environnementales des États de New York en 2016, du Vermont en 2017 et 2019 relativement à deux sites différents, et du New Hampshire en 2018, aux termes desquels elle a accepté de finaliser des enquêtes, de mettre en œuvre des mesures de remédiation provisoires ou définitives sur ses sites actuels et anciens, sans préjuger d'une quelconque responsabilité de SG PPL et, en ce qui concerne les États du Vermont et du New Hampshire, de financer la construction de réseaux d'eau. Une telle responsabilité, si elle était établie, pourrait être en partie partagée avec d'autres parties prenantes s'agissant notamment du site de Hoosick Falls.
Des actions en réparation de préjudices économiques et de santé en lien avec le PFOA ont été intentées devant les juridictions civiles des États de New York, du New Hampshire et du Vermont, sous forme, pour certaines, d'actions de groupe. Il est difficile de prévoir l'issue de telles actions et leur calendrier, tout comme de savoir si d'autres actions seront intentées contre SG PPL. Toutefois des accords transactionnels ont été signés dans le cadre des actions en cours devant les juridictions civiles des États de New York et du Vermont.
Le montant de la provision enregistrée dans les comptes au 30 juin 2022 à ce titre s'élève à 157 millions de dollars (contre 131 millions de dollars au 31 décembre 2021). Cette provision couvre intégralement le montant des transactions liées aux actions de groupe dans l'Etat de New York et du Vermont ainsi que divers autres coûts liés aux procédures PFOA et notamment des travaux de remédiation.
9.2.4.Mise en œuvre de la garantie accordée par Saint-Gobain dans le cadre de la cession de Verallia North America
Saint-Gobain, qui avait cédé Verallia North America au groupe Ardagh, doit indemniser Ardagh à hauteur de 84 millions de dollars, au résultat d'une décision arbitrale du 11 juillet 2022 en application du contrat de vente de janvier 2013.
Cette indemnisation intervient à la suite d'une décision en matière de brevets du 21 avril 2017 rendue par le jury d'un tribunal américain, défavorable à Verallia North America, confirmée en appel en juillet 2019.
La décision du tribunal arbitral conduit à enregistrer dans les comptes de Saint-Gobain au 30 juin 2022 une provision d'un montant de 77 millions d'euros correspondant à la contrevaleur en euros de 84 millions de dollars, qui vient en réduction du prix de cession de Verallia North America (calculé sur la base d'une valeur d'entreprise de 1 694 millions de dollars).
Celotex fournit des matériaux isolants pour des applications destinées au secteur du bâtiment et de la construction. Des produits isolants de deux gammes Celotex ont été achetés par l'intermédiaire de distributeurs et utilisés dans le cadre de la rénovation de la tour Grenfell, à Londres, en 2015/2016, dont l'un a été utilisé comme composant d'un système de revêtement de façade conçu et installé (par des tiers) sur la façade extérieure de la tour.
À la suite de l'incendie de la tour Grenfell survenu le 14 juin 2017, une commission d'enquête a été constituée qui doit apprécier, entre autres, les modifications apportées au bâtiment dans le cadre de sa rénovation, le rôle joué par les différents professionnels de la construction et les informations fournies par les fabricants des produits utilisés. Cette commission mène ses travaux en deux phases : le rapport de phase 1 a été publié le 30 octobre 2019, la phase 2 a débuté en janvier 2020 et les auditions publiques devraient se poursuivre jusqu'à l'automne 2022, un rapport final devant ensuite être publié. Une enquête pénale portant sur les circonstances de l'incendie est également en cours.
De nombreuses questions et circonstances nécessitent d'être étudiées de manière approfondie et les conséquences pour Celotex ne seront probablement pas connues avant un certain temps. Des procédures civiles liées à la tour Grenfell ont été intentées à l'égard de Celotex Limited et/ou Saint-Gobain Construction Products UK Limited (portant les activités de Celotex respectivement jusqu'au ou après le 31 décembre 2015) et d'un certain nombre d'autres défendeurs – qui sont également entendus par la commission d'enquête. Ces procédures sont suspendues, suspension durant laquelle les parties au litige peuvent s'engager dans un processus de résolution alternative des différends. Celotex, Saint-Gobain Construction Products UK Limited et d'autres parties ont entamé ce processus. Celotex et Saint-Gobain Construction Products UK Limited ne sont pas en mesure de faire une estimation des montants qu'elles pourraient être amenées à supporter dans le cadre de la procédure de résolution alternative des différends.
Il est difficile de déterminer à ce stade dans quelle mesure Celotex pourrait voir sa responsabilité civile ou pénale engagée du fait de la production, la commercialisation, la fourniture ou l'usage de ses produits ; Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK ne sont actuellement pas en mesure d'estimer de manière fiable leur responsabilité éventuelle à cet égard.
Le résultat financier comprend le coût de l'endettement financier brut, les produits de trésorerie, les intérêts sur dettes de loyers, le coût net financier des retraites après prise en compte du rendement des fonds et les autres charges et produits financiers.
Le résultat financier des premiers semestres 2022 et 2021 comprend :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 2022 | 2021 |
| Coût de l'endettement financier brut | (111) | (124) |
| Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie | 19 | 1 |
| COUT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET HORS DETTES DE LOYERS |
(92) | (123) |
| Intérêts sur dettes de loyers | (28) | (28) |
| COUT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET TOTAL |
(120) | (151) |
| Coût financier des retraites | (122) | (94) |
| Rendement des fonds | 115 | 79 |
| COUT FINANCIER DES RETRAITES NET | (7) | (15) |
| Autres charges financières * | (72) | (50) |
| Autres produits financiers | 6 | 3 |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES FINANCIERS | (66) | (47) |
| RESULTAT FINANCIER | (193) | (213) |
* Dont 19 millions d'euros de primes versées au premier semestre 2022 au titre du rachat partiel d'une souche obligataire en livres sterling.
Les dettes long terme et court terme du Groupe se décomposent comme suit :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
|---|---|---|
| Emissions obligataires | 7 548 | 8 521 |
| Emprunt perpetuel et titres participatifs | 203 | 203 |
| Titrisation long terme | 385 | 280 |
| Autres passifs financiers à long terme | 199 | 190 |
| DETTES FINANCIERES LONG TERME - PART LONG TERME | 8 335 | 9 194 |
| Emissions obligataires | 849 | 1 000 |
| Titrisation long terme | 115 | 220 |
| Autres passifs financiers à long terme | 101 | 116 |
| DETTES FINANCIERES LONG TERME - PART COURT TERME | 1 065 | 1 336 |
| Programmes court terme (NEU CP, US CP, Euro CP ) | 1 807 | 0 |
| Titrisation court terme | 385 | 263 |
| Concours bancaires et autres passifs financiers à court terme | 376 | 282 |
| DETTES FINANCIERES COURT TERME | 2 568 | 545 |
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS | 11 968 | 11 075 |
| Dettes de loyers | 3 243 | 3 155 |
| TOTAL DETTE BRUTE | 15 211 | 14 230 |
| Disponibilités sur comptes bancaires | (2 095) | (1 725) |
| Portefeuille OPCVM et valeurs assimilées | (4 840) | (5 218) |
| DISPONIBILITES ET EQUIVALENTS DE TRESORERIE | (6 935) | (6 943) |
| TOTAL ENDETTEMENT NET | 8 276 | 7 287 |
La variation de la dette financière à long terme du Groupe, hors dettes de loyers, se décompose comme suit :
| (en millions d'euros) | 31 déc. 2021 | Avec impact sur la trésorerie | Sans impact sur la trésorerie | 30 juin 2022 | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Evolution du | Ecarts de | ||||||
| Augmentations | Diminutions | périmètre | conversion | Autres | |||
| Dettes financières long terme - part long terme | 9 194 | 30 | (260) | 6 | 8 | (643) | 8 335 |
| Dettes financières long terme - part court terme | 1 336 | 14 | (904) | 0 | 1 | 618 | 1 065 |
| TOTAL DETTES FINANCIERES LONG TERME | 10 530 | 44 | (1 164) | 6 | 9 | (25) | 9 400 |
Les principales variations avec impact sur la trésorerie sont détaillées en note 10.2.3. La principale variation sans impact de trésorerie « Autres » correspond au reclassement en part court terme des dettes à échéance dans les douze mois.
La juste valeur des dettes brutes à long terme (parts à long et court terme), hors dettes de loyers, gérées par la Compagnie de Saint-Gobain s'élève à 8,4 milliards d'euros au 30 juin 2022 (pour une valeur comptable enregistrée de 8,6 milliards d'euros). La juste valeur des emprunts obligataires correspond à la dernière cotation du marché. Pour les autres emprunts, la valeur de remboursement a été retenue.
L'échéancier de la dette brute totale du Groupe au 30 juin 2022 se décompose comme suit :
| Moins | De un à | Au-delà de | |||
|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Devise | d'un an | cinq ans | cinq ans | Total |
| EUR | 849 | 3 947 | 3 175 | 7 971 | |
| Emissions Obligataires | GBP | 136 | 290 | 426 | |
| Emprunt perpétuel et titres participatifs | EUR | 203 | 203 | ||
| Titrisation long terme | EUR | 115 | 385 | 500 | |
| Autres passifs financiers à long terme | Toutes devises | 25 | 71 | 128 | 224 |
| Intérets courus dette long terme | Toutes devises | 76 | 76 | ||
| TOTAL DETTES FINANCIERES LONG TERME | 1 065 | 4 539 | 3 796 | 9 400 | |
| DETTES FINANCIERES COURT TERME | Toutes devises | 2 568 | 0 | 0 | 2 568 |
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS | 3 633 | 4 539 | 3 796 | 11 968 | |
| Dettes de loyers | Toutes devises | 713 | 1 654 | 876 | 3 243 |
| TOTAL DETTE BRUTE | 4 346 | 6 193 | 4 672 | 15 211 |
La Compagnie de Saint-Gobain a remboursé le 28 mars 2022 un emprunt obligataire, arrivé à maturité, d'un montant total de 900 millions d'euros avec un coupon de 3.625%.
La Compagnie de Saint-Gobain a racheté partiellement le 18 mai 2022 un montant nominal de 183,6 millions de livres sterling d'un emprunt obligataire. Cet emprunt obligataire, d'un montant à l'origine de 300 millions de livres sterling, a désormais un montant résiduel de 116,4 millions de livres sterling à échéance 15 novembre 2024 avec un coupon de 5.625%. La différence entre la valeur de rachat et la valeur nominale des obligations rachetées (16,1 millions de livres sterling) a été comptabilisée en autres charges financières.
En 1985, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 25 000 titres perpétuels, de 5 000 écus de nominal, aujourd'hui de 5 000 euros.
Au cours du temps, le Groupe a racheté et annulé 18 496 titres. Le nombre de titres en circulation au 30 juin 2022 est donc de 6 504 pour un montant nominal de 33 millions d'euros.
La rémunération de ces titres est à taux variable (moyenne des taux interbancaires offerts par cinq banques de référence pour des dépôts en euro à six mois).
Ces titres ne sont pas remboursables et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.
En juin 1983, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 1 288 299 titres participatifs de 1 000 francs de nominal, maintenant fixé à 152,45 euros depuis la conversion en euros intervenue en 1999.
Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2022 s'élève à 606 883, soit un montant nominal de 92,5 millions d'euros.
La rémunération de ces titres participatifs est comprise entre 75% et 125% du TMO, en fonction des résultats consolidés du groupe Saint-Gobain.
En avril 1984, la Compagnie de Saint-Gobain a également émis 194 633 titres participatifs de 1 000 écus de nominal, aujourd'hui de 1 000 euros.
Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2022 s'élève à 77 516, soit un montant nominal de 77,5 millions d'euros.
La rémunération de ces titres participatifs est composée d'une part d'une partie fixe applicable à 60% du montant nominal du titre et rémunérée à 7,5% l'an, et d'autre part d'une partie variable applicable à 40% du montant nominal du titre, liée au bénéfice net consolidé de l'exercice précédent et au taux de référence Euribor 6 mois +7/8%.
L'ensemble de ces titres participatifs n'est pas remboursable et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.
Le Groupe dispose de programmes de financement à moyen et long terme (Medium Term Notes) et à court terme (Commercial Paper).
La situation de ces programmes s'établit comme suit :
| Limites autorisées | Encours au | Encours au | ||
|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Tirages autorisés | au 30 juin 2022 | 30 juin 2022 | 31 déc. 2021 |
| Medium Term Notes | toutes durées | 15 000 | 8 479 | 9 649 |
| NEU CP | jusqu'à 12 mois | 4 000 | 1 807 | 0 |
| US Commercial Paper | jusqu'à 12 mois | 963 * | 0 | |
| Euro Commercial Paper | jusqu'à 12 mois | 963 * | 0 |
* Équivalent à 1 000 millions d'USD sur la base du taux de change au 30 juin 2022.
Conformément aux usages du marché, les tirages de Negociable European Commercial Paper (NEU CP), d'US Commercial Paper et d'Euro Commercial Paper sont généralement effectués pour une durée allant d'un à six mois. Compte tenu de leur renouvellement fréquent, ils sont classés dans la dette à taux variable.
La Compagnie de Saint-Gobain dispose de deux lignes de crédit sous forme de crédits syndiqués, dont l'objet principal est de constituer une source de financement sécurisée pour le groupe Saint-Gobain (y compris le support éventuel de ses programmes de financement à court terme : NEU CP, US Commercial Paper et Euro Commercial Paper) :
Au niveau actuel de note de la dette à long terme du groupe Saint-Gobain, ces deux crédits syndiqués ne comportent pas de ratio financier. Au 30 juin 2022, aucune de ces deux lignes de crédit n'est utilisée.
Le Groupe dispose de deux programmes de titrisation de créances commerciales, l'un par l'intermédiaire de sa filiale française GIE Point.P Finances, l'autre par l'intermédiaire de sa filiale américaine Saint-Gobain Receivables Corporation.
Le programme français d'un montant maximal de 500 millions d'euros s'élève à 500 millions d'euros au 30 juin 2022 contre 500 millions d'euros au 31 décembre 2021.
Sur la base de fluctuations saisonnières historiques des créances à céder et des caractéristiques du contrat, 385 millions d'euros ont été classés en part à long terme et le solde est classé en part à court terme.
Le programme américain, d'un montant maximal de 400 millions de dollars, est utilisé au 30 juin 2022 à hauteur de 400 millions de dollars, soit une contrevaleur de 385 millions d'euros contre 263 millions d'euros au 31 décembre 2021.
Une partie des dettes, pour un montant de 1 million d'euros au 30 juin 2022, est garantie par des actifs immobilisés (hypothèques et nantissements de titres).
Le Groupe a mis en place plusieurs programmes de cession de créances sous forme d'affacturage. L'analyse des risques et avantages tels que définis par IFRS 9 a conduit le Groupe à dé-comptabiliser, en quasi-totalité, les créances cédées visées par ces programmes. Le montant de créances cédées dé-comptabilisées au 30 juin 2022 est de 548 millions d'euros contre 492 millions d'euros au 31 décembre 2021.
Le Groupe utilise des instruments financiers dérivés de taux, de change, d'énergie, de matières premières et d'actions dans le but de couvrir les risques liés aux variations de ces sous-jacents, qui peuvent survenir dans le cadre de ses opérations courantes.
| (en millions d'euros) | Juste valeur | Nominal réparti par échéance | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Dérivés | Dérivés | Moins | De un à | Au-delà de | ||||
| Actif | Passif 30 juin 2022 31 déc. 2021 | d'un an | cinq ans | cinq ans 30 juin 2022 | ||||
| COUVERTURE DE JUSTE VALEUR | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
| Couverture de flux futurs | ||||||||
| Change | 14 | (6) | 8 | 6 | 1 395 | 30 | 0 | 1 425 |
| Taux | 2 | (37) | (35) | (60) | 0 | 95 | 371 | 466 |
| Energie et matières premières | 20 | (1) | 19 | 6 | 17 | 33 | 5 | 55 |
| Autres risques : actions | 1 | 0 | 1 | 12 | 3 | 14 | 0 | 17 |
| COUVERTURE DE FLUX FUTURS - TOTAL | 37 | (44) | (7) | (36) | 1 415 | 172 | 376 | 1 963 |
| Dérivés non qualifiés conclus principalement par | ||||||||
| la Compagnie de Saint-Gobain | ||||||||
| Change | 26 | (12) | 14 | 14 | 4 618 | 2 | 0 | 4 620 |
| Taux | 0 | 0 | 0 | 0 | ||||
| Energie et matières premières | 0 | 0 | 0 | |||||
| DERIVES NON QUALIFIES - TOTAL | 26 | (12) | 14 | 14 | 4 618 | 2 | 0 | 4 620 |
| TOTAL | 63 | (56) | 7 | (22) | 6 033 | 174 | 376 | 6 583 |
Les principaux instruments dérivés utilisés par le Groupe sont les suivants :
La valorisation du risque de crédit des instruments dérivés est calculée selon la norme IFRS 13 à partir des probabilités de défaut historiques issues des calculs d'une agence de notation de premier plan et d'un taux de recouvrement. Au 30 juin 2022, cette valorisation n'est pas significative.
10.3.2. Impact en capitaux propres des instruments financiers qualifiés en couverture de flux futurs
Au 30 juin 2022, la réserve IFRS de couverture des flux futurs (« cash flow hedge reserve » consolidée) représente un solde créditeur de 15 millions d'euros composé principalement :
Les dérivés qualifiés en couverture de flux futurs ne présentent pas d'inefficacité significative.
10.3.3. Impact en résultat des instruments financiers non qualifiés en couverture de flux futurs
Pour les instruments dérivés qui sont classés dans la catégorie « Actifs et passifs financiers en juste valeur par résultat », la part de juste valeur rapportée au résultat représente un gain de 14 millions d'euros au 30 juin 2022 identique à celui du 31 décembre 2021.
La moyenne pondérée des taux d'intérêts de la dette brute totale, aux normes IFRS et après gestion (Swaps de taux et Cross Currency Swaps), s'établit à 1,9 % au 30 juin 2022 contre 2,1 % au 31 décembre 2021.
Le tableau ci-après présente la répartition par type de taux (fixe ou variable) de la dette brute du Groupe au 30 juin 2022 après gestion par des swaps de taux et des Cross Currency Swaps.
| (en millions d'euros) | Dette brute, hors dettes de loyer | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Variable | Fixe | Total | |||||
| EUR | 2 757 | 7 298 | 10 055 | ||||
| Autres devises | 685 | 1 129 | 1 814 | ||||
| TOTAL | 3 442 | 8 427 | 11 869 | ||||
| (en pourcentage) | 29% | 71% | 100% | ||||
| Intérêts courus et autres | 99 | ||||||
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS | 11 968 |
Les actifs et passifs financiers ont été classés dans les catégories selon la norme IFRS 9 de la manière suivante :
| Instruments financiers | Instruments financiers à la juste valeur | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Juste valeur | |||||||||
| par autres | |||||||||
| éléments de | Total des | ||||||||
| l'état des | instruments | ||||||||
| produits et des | Total des | financiers | |||||||
| Juste valeur | charges | instruments | Données de | Données de | Données de | évalués à la | |||
| (en millions d'euros) | Notes | par résultat | comptabilisés | Coût amorti | financiers | niveau 1 | niveau 2 | niveau 3 | juste valeur |
| Créances clients et autres créances | 8 578 | 8 578 | 0 | ||||||
| Prêts, dépôts et cautions | (8) | 427 | 427 | 0 | |||||
| Titres de participation et autres titres | (8) | 161 | 161 | 161 | 161 | ||||
| Instruments dérivés actifs | 26 | 37 | 63 | 63 | 63 | ||||
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | 4 840 | 2 098 | 6 938 | 4 840 | 4 840 | ||||
| TOTAL ACTIFS FINANCIERS | 4 866 | 198 | 11 103 | 16 167 | 4 840 | 63 | 161 | 5 064 | |
| Dettes fournisseurs et autres dettes | (13 099) | (13 099) | 0 | ||||||
| Dettes financières long terme et court terme | (11 942) | (11 942) | 0 | ||||||
| Dettes de loyers long terme et court terme | (3 243) | (3 243) | 0 | ||||||
| Instruments dérivés passifs | (12) | (44) | (56) | (56) | (56) | ||||
| TOTAL PASSIFS FINANCIERS | (12) | (44) | (28 284) | (28 340) | 0 | (56) | 0 | (56) | |
| ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS - NET | 4 854 | 154 | (17 181) | (12 173) | 4 840 | 7 | 161 | 5 008 |
| Instruments financiers | Instruments financiers à la juste valeur | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Juste valeur par autres |
|||||||||
| éléments de | Total des | ||||||||
| l'état des | instruments | ||||||||
| produits et des | Total des | financiers | |||||||
| Juste valeur | charges | instruments | Données de | Données de | Données de | évalués à la | |||
| (en millions d'euros) | Notes | par résultat | comptabilisés | Coût amorti | financiers | niveau 1 | niveau 2 | niveau 3 | juste valeur |
| Créances clients et autres créances | 6 573 | 6 573 | 0 | ||||||
| Prêts, dépôts et cautions | (8) | 398 | 398 | 0 | |||||
| Titres de participation et autres titres | (8) | 130 | 130 | 130 | 130 | ||||
| Instruments dérivés actifs | 18 | 27 | 45 | 45 | 45 | ||||
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | 5 218 | 1 727 | 6 945 | 5 218 | 5 218 | ||||
| TOTAL ACTIFS FINANCIERS | 5 236 | 157 | 8 698 | 14 091 | 5 218 | 45 | 130 | 5 393 | |
| Dettes fournisseurs et autres dettes | (11 708) | (11 708) | 0 | ||||||
| Dettes financières long terme et court terme | (11 022) | (11 022) | 0 | ||||||
| Dettes de loyers long terme et court terme | (3 155) | (3 155) | 0 | ||||||
| Instruments dérivés passifs | (4) | (63) | (67) | (67) | (67) | ||||
| TOTAL PASSIFS FINANCIERS | (4) | (63) | (25 885) | (25 952) | 0 | (67) | 0 | (67) | |
| ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS - NET | 5 232 | 94 | (17 187) | (11 861) | 5 218 | (22) | 130 | 5 326 |
Au 30 juin 2022, le nombre d'actions composant le capital social de la Compagnie de Saint-Gobain est de 520 062 038 actions au nominal de 4 euros (524 017 595 actions au 31 décembre 2021).
| Nombre d'actions | ||||
|---|---|---|---|---|
| Composant le capital |
En circulation | |||
| NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DECEMBRE 2020 | 532 683 713 | 530 033 505 | ||
| Plan d'Epargne Groupe | 5 562 855 | 5 562 855 | ||
| Options de souscription d'actions | 14 201 | 14 201 | ||
| Actions rachetées | (16 865 006) | |||
| Actions revendues | 2 525 353 | |||
| Actions annulées | (14 243 174) | |||
| NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DECEMBRE 2021 | 524 017 595 | 521 270 908 | ||
| Plan d'Epargne Groupe | 4 916 097 | 4 916 097 | ||
| Options de souscription d'actions | ||||
| Actions rachetées | (14 991 920) | |||
| Actions revendues | 1 107 418 | |||
| Actions annulées | (8 871 654) | |||
| NOMBRE D'ACTIONS AU 30 JUIN 2022 | 520 062 038 | 512 302 503 |
L'Assemblée Générale, réunie le 2 juin 2022, a approuvé le dividende proposé au titre de l'exercice 2021, soit 1,63 euro par action. Ce dividende a été détaché le 6 juin et mis en paiement le 8 juin 2022.
Le calcul du résultat de base par action se détaille comme suit :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| 2022 | 2021 | |
| Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) | 1 724 | 1 298 |
| Nombre moyen pondéré de titres en circulation | 516 797 123 | 529 188 715 |
| RESULTAT NET (PART DU GROUPE) DE BASE PAR ACTION (en euros) | 3,34 | 2,45 |
Le calcul du résultat dilué par action se détaille comme suit :
| 1er semestre | 1er semestre | |
|---|---|---|
| 2022 | 2021 | |
| Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) | 1 724 | 1 298 |
| Nombre moyen pondéré et dilué de titres | 520 639 280 | 533 084 200 |
| RESULTAT NET (PART DU GROUPE) DILUE PAR ACTION (en euros) | 3,31 | 2,43 |
Le nombre moyen pondéré et dilué de titres est calculé à partir du nombre moyen pondéré de titres en circulation en tenant compte de tous les effets de la conversion des instruments dilutifs existants, c'est-à-dire des plans d'options de souscription ou d'achat d'actions (171 975 titres au 30 juin 2022) et des plans d'attribution d'actions de performance (3 670 182 titres au 30 juin 2022).
Conformément à la norme IAS 34, la charge d'impôt comptabilisée est déterminée par référence au taux effectif d'impôt projeté en fin d'année, retraité des éléments ponctuels du semestre.
La réconciliation entre la charge d'impôt théorique et la charge d'impôt réelle a été effectuée sur la base d'un taux d'imposition de 25,82% au premier semestre 2022 et 28,41% au premier semestre 2021 et s'analyse de la façon suivante :
| er semestre 1 |
er semestre 1 |
|
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 2022 | 2021 |
| Résultat net de l'ensemble consolidé | 1 774 | 1 340 |
| moins : | ||
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence | 33 | 27 |
| Impôts sur les résultats | (530) | (593) |
| RESULTAT AVANT IMPOT DES SOCIETES INTEGREES | 2 271 | 1 906 |
| Taux d'imposition de la France | 25,82% | 28,41% |
| Impôt théorique au taux français | (586) | (541) |
| Incidence du différentiel de taux à l'étranger | 32 | 68 |
| Dépréciations d'actif et plus ou moins-values sur cession d'actif | (36) | (9) |
| Reconnaissance d'impôts différés actifs et provisions sur impôts différés | 60 | (7) |
| Report variable | (105) | |
| Crédit d'Impôt Recherche (CIR) et Cotisation sur la Valeur Ajoutée des | (7) | (4) |
| Entreprises (CVAE) | ||
| Coûts relatifs aux dividendes | (14) | (21) |
| Autres impôts et variations de provisions | 21 | 26 |
| IMPÔTS SUR LES RESULTATS | (530) | (593) |
Au premier semestre 2021, le changement du taux d'impôt futur au Royaume Uni de 19% à 25% (applicable au 1 er avril 2023) avait conduit à comptabiliser, une charge d'impôts de 105 millions d'euros au titre du report variable.
L'incidence du différentiel de taux d'imposition à l'étranger par rapport au taux en France s'explique par la contribution des pays à taux d'impôt plus faibles. Les principaux pays contributeurs sont la Pologne, l'Irlande, la Suède, la République Tchèque, la Suisse et la Roumanie.
Au bilan, la variation du montant net des impôts différés actifs et passifs s'explique de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | Impôts différés actifs/(passifs) nets |
|---|---|
| VALEUR NETTE au 1er janvier 2021 | 305 |
| (Charges)/produits d'impôts différés | (76) |
| Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 | (196) |
| Report variable relatif aux écarts actuariels * | 60 |
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | (11) |
| Evolution du périmètre et autres variations | (61) |
| VALEUR NETTE au 31 décembre 2021 | 21 |
| (Charges)/produits d'impôts différés | 57 |
| Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 | (230) |
| Ecarts de conversion et retraitement hyperinflation | 21 |
| Actifs et passifs détenus en vue de la vente | 2 |
| Evolution du périmètre et autres variations | (89) |
| VALEUR NETTE au 30 juin 2022 | (218) |
* Au 30 juin 2021, le report variable relatif aux écarts actuariels concernait le Royaume Uni.
En 2021 et au premier semestre 2022, les évolutions de périmètre concernent essentiellement les impôts différés sur les marques et relation clientèle reconnus dans le cadre de la comptabilisation du PPA de Chryso.
Néant.
Société Anonyme
Tour Saint-Gobain 12, place de l'Iris 92400 Courbevoie Cedex
___________________________________
Période du 1er janvier 2022 au 30 juin 2022
Tour EQHO 2 Avenue Gambetta - CS 60055 92066 Paris-La Défense Cedex
S.A. au capital de 5 497 100 € 775 726 417 RCS Nanterre
Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre
6, place de la Pyramide 92908 Paris-La Défense Cedex
S.A.S. au capital de 2 188 160 € 572 028 041 RCS Nanterre
Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre
Société Anonyme
Tour Saint-Gobain 12, place de l'Iris 92400 Courbevoie Cedex
__________________________________
Période du 1er janvier 2022 au 30 juin 2022
Aux actionnaires de la société Compagnie de Saint-Gobain,
__________________________________
En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos Assemblées générales et en application de l'article
L. 451-1-2 III du code monétaire et financier, nous avons procédé à :
Ces comptes consolidés semestriels résumés ont été établis sous la responsabilité du Conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.
Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.
Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives obtenue dans le cadre d'un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d'un audit.
Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes consolidés semestriels résumés avec la norme IAS 34 – norme du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne relative à l'information financière intermédiaire.
Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes consolidés semestriels résumés sur lesquels a porté notre examen limité.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés semestriels résumés.
Paris-La Défense, le 27 juillet 2022
Les commissaires aux comptes
KPMG S.A. Deloitte & Associés
Pierre-Antoine Duffaud Laurent Chillet Frederic Gourd Bénédicte Margerin
/DSS2/ /DSS1/
2 l COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN l Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle l Période du 1 er janvier 2022 au 30 juin 2022

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