Earnings Release • Jul 26, 2023
Earnings Release
Open in ViewerOpens in native device viewer

Incluant :


« Dans un environnement macroéconomique difficile, le Groupe a montré une nouvelle fois la force de sa stratégie « Grow & Impact » et la résilience de son modèle opérationnel décentralisé. Fort de la grande réactivité de ses équipes, de leur esprit entrepreneurial et de leur engagement, Saint-Gobain a atteint au premier semestre de nouveaux plus hauts en termes de résultats, de marge et de création de valeur. Notre organisation par pays permet au Groupe de surperformer, à la fois via une adaptation proactive de nos opérations sur le terrain, mais également grâce à des investissements de croissance ciblés, incluant des nouvelles capacités de production et des acquisitions, comme Building Products of Canada.
Plus de 60% de nos résultats sont désormais générés en Amérique du Nord, en Asie et pays émergents, où les tendances évoluent favorablement avec des perspectives de croissance soutenues par la démographie et l'urbanisation rapide. En Europe de l'Ouest, la rénovation – notre plus grand marché – continue comme attendu de bien résister avec des mesures de soutien et des réglementations pour accélérer l'évolution vers la neutralité carbone ; par ailleurs, les besoins structurels de construction neuve s'accroissent, même si l'activité est amputée temporairement par les surcoûts de financement.
Malgré un ralentissement modéré des marchés à court terme, Saint-Gobain réalisera en 2023 une marge d'exploitation à deux chiffres, pour la troisième année consécutive. A moyen terme, je suis confiant que le nouveau profil du Groupe le positionne de façon très solide sur une trajectoire de croissance durable et rentable. »

Le Groupe continue de surperformer ses marchés grâce à la pertinence de son positionnement stratégique au cœur des enjeux énergétiques et de décarbonation, et à la force de son organisation locale par pays qui permet d'offrir des solutions complètes aux clients.
Les solutions proposées par Saint-Gobain pour la rénovation, l'enveloppe du bâtiment et les nouveaux modes de construction innovante et légère, réduisent drastiquement les émissions de CO2, tout en augmentant le bien-être de l'usager (confort thermique, acoustique, luminosité, qualité de l'air et hygiène). Chaque directeur général de pays met en place une approche locale spécifique. Ainsi :
En tant que leader des différents acteurs de la chaîne de valeur, Saint-Gobain a organisé les premières « Rencontres de la Construction Durable » à Paris le 4 juillet 2023 sur le thème « Rénovation globale et durable : pourquoi et comment changer d'échelle ? », qui font suite à la publication en avril du premier Baromètre international sur la transformation de la construction. Le Groupe a également mis en avant son offre complète de solutions dans trois « livres blancs » publiés au cours du semestre dédiés aux bâtiments de santé, d'enseignement et à la rénovation des logements collectifs.
Le Groupe gagne ainsi des parts de marché sur les grandes affaires certifiées (HQE, BREEAM, LEED, BBC Effinergie et NF Habitat), sur lesquelles la valeur de sa prescription est environ deux fois plus élevée que sur les projets habituels. La rénovation en cours du Carré des Invalides à Paris avec 10 solutions de Saint-Gobain est un excellent exemple d'une telle construction plus durable et décarbonée.

L'innovation au sein du Groupe suit 5 axes transversaux :


Le premier semestre 2023 démontre une nouvelle fois la résilience du Groupe avec une marge record de 11,3%.
A données comparables, le chiffre d'affaires s'inscrit en progression de +1,6% par rapport au premier semestre 2022, tiré par les Solutions de Haute Performance, l'Asie-Pacifique et la reprise de l'activité en Amérique du Nord. Dans un environnement qui reste inflationniste, le Groupe continue de servir et d'accompagner au mieux ses clients, tout en gérant l'évolution des coûts de l'énergie et des matières premières. Les prix progressent de +7,9% sur le semestre (dont +10,2% au premier trimestre et +5,9% au deuxième trimestre, traduisant une stabilité des prix en séquentiel), en raison des hausses réalisées l'année dernière et de certaines actions complémentaires, prises localement, permettant de générer un écart prixcoûts positif au niveau mondial.
Comme anticipé, les volumes se replient de -6,3% sur le semestre (-7,0% au deuxième trimestre dont un effet jours ouvrés d'environ -2%) avec un ralentissement modéré des marchés qui reflète une situation contrastée entre la baisse marquée de la construction neuve et la bonne résilience générale de la rénovation. Le Groupe prend de façon proactive, localement, les mesures commerciales et industrielles nécessaires pour continuer de surperformer ses marchés et poursuivre sa très bonne performance opérationnelle. Chaque directeur général de pays met en œuvre ses plans d'action afin de s'adapter à son environnement et d'optimiser en temps réel son compte de résultat : efficacité commerciale pour surperformer le marché et ajustement des coûts lorsque nécessaire (optimisation des capacités de production, des coûts fixes et variables et des frais discrétionnaires).
A données réelles, le chiffre d'affaires se replie de -2,1% à 25,0 milliards d'euros, avec un effet de change de -1,4%. L'effet périmètre de -2,3% résulte de la poursuite de l'optimisation du profil du Groupe, à la fois en termes de cessions – notamment dans la distribution (Royaume-Uni, Pologne et Danemark), les activités de transformation verrière, les Cristaux & Détecteurs et les céramiques destinées au marché de la sidérurgie – et en termes d'acquisitions, principalement dans la chimie de la construction (GCP Applied Technologies « GCP », Impac au Mexique, Matchem au Brésil, Best Crete en Malaisie), dans les produits d'extérieur (Kaycan en Amérique du Nord) et dans l'isolation (U.P. Twiga en Inde). L'intégration des acquisitions récentes se déroule bien.


Le résultat d'exploitation du Groupe atteint un nouveau record au premier semestre 2023 à 2 813 millions d'euros, soit une progression de +2,1% à taux de change comparables par rapport au premier semestre 2022. La marge d'exploitation du Groupe progresse à un nouveau plus haut historique de 11,3% au premier semestre 2023, contre 11,0% au premier semestre 2022, notamment grâce au déploiement des initiatives du plan « Grow & Impact » : un périmètre optimisé (rotation de 1/3 des ventes depuis 2018), un « pricing power » accru (apport à nos clients de solutions à forte valeur ajoutée et attention permanente au différentiel prix-coûts) et diverses mesures proactives d'adaptation locale.
Europe du Nord : marge record malgré un repli des ventes limité grâce à une meilleure résilience de la rénovation
La Région Europe du Nord se replie de -3,7% sur le semestre dans un contexte de ralentissement marqué de la construction neuve, tandis que la rénovation (environ 55% des ventes) résiste mieux. Après plusieurs trimestres de ralentissement, le deuxième trimestre marque une baisse des volumes identique à celle du premier trimestre à jours comparables. La marge d'exploitation de la Région s'inscrit à un nouveau record de 8,6% (contre 8,2% au premier semestre 2022), grâce à un périmètre d'activités optimisé, une très bonne gestion des prix et une adaptation proactive des coûts dans un contexte de recul des volumes.
Les pays nordiques résistent grâce à leur présence sur l'ensemble de la chaîne de valeur de la construction, malgré un marché de la construction neuve orienté nettement à la baisse, notamment en Suède. En avril, Saint-Gobain a démarré la première production au monde 100% décarbonée (scope 1 et 2) de plaques de plâtre en Norvège dans l'usine de Fredrikstad. Le Royaume-Uni progresse grâce à des gains de parts de marché sur les solutions de façade et d'aménagement intérieur et bénéficie par ailleurs d'un portefeuille optimisé post cession de ses enseignes de distribution. L'Allemagne et l'Europe de l'Est souffrent dans un contexte de forte inflation et de remontée rapide des taux d'intérêt qui pèsent sur la construction neuve.
La Région Europe du Sud - Moyen-Orient & Afrique enregistre une hausse des ventes de +2,6%, portée par les prix et une bonne résilience de la rénovation (près de 70% des ventes) tandis que le marché de la construction neuve ralentit. La marge d'exploitation de la Région affiche une belle performance à 8,6% (contre 8,9% au premier semestre 2022), grâce à une bonne gestion de l'inflation des coûts des matières premières et de l'énergie et à une gestion proactive des coûts et de l'efficacité industrielle.
La France continue de bénéficier de sa forte exposition au marché de la rénovation, qui reste à un bon niveau malgré l'inflation des coûts, dans un contexte réglementaire favorable. L'annonce mi-juillet par l'Etat d'une hausse de 66% du dispositif d'aide à la rénovation des logements MaPrimeRénov' pour le porter à 4 milliards d'euros en 2024 traduit l'engagement du pays à accélérer les rénovations de performance énergétique du bâti existant et à réduire les émissions de CO2 du secteur de la construction. La présence de Saint-Gobain comme référence sur l'ensemble de la chaîne de valeur de la rénovation permet au Groupe de continuer à enregistrer des gains substantiels de parts de marché. Par ailleurs, le déploiement d'une offre bas carbone s'accélère, ce qui aide nos clients à atteindre leurs objectifs environnementaux. Enfin, l'entrée en vigueur le 1er mai 2023 de la Responsabilité Elargie du Producteur (REP) permet au Groupe de tirer parti de son savoir-faire technologique et organisationnel sur le recyclage et le réemploi.

En Espagne, le niveau d'activité a été tiré par une bonne dynamique des marchés de la construction en général, alors qu'en Italie, la rénovation reste très soutenue grâce au « Superbonus » maintenu par le gouvernement. Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique affichent une croissance très significative, notamment en Egypte et en Turquie.
Depuis le début de l'année, le Groupe a continué à optimiser sa présence dans la Région, en signant un accord de cession de son activité de transformation verrière au Portugal et en investissant pour la croissance en Egypte dans la chimie de la construction (acquisition de Drymix et inauguration d'un site de production dans les produits de colle et d'étanchéité) et en Turquie en fusionnant avec Dalsan pour créer un leader dans le plâtre et la plaque de plâtre.
Les Amériques affichent une croissance interne de +3,4% sur le semestre, portée par la reprise de l'Amérique du Nord au deuxième trimestre. Le résultat d'exploitation de la Région atteint de nouveaux records avec une marge d'exploitation à 17,8% (contre 16,9% au premier semestre 2022), soutenue principalement par la reprise des volumes aux Etats-Unis au deuxième trimestre.
La signature en juin d'un accord pour l'acquisition de Building Products of Canada dans les produits de toiture va permettre à Saint-Gobain de renforcer sa position de leader au Canada avec une offre complète de solutions d'intérieur et d'extérieur.
Compte tenu de perspectives de marché favorables, le Groupe a annoncé début juillet un investissement de 235 millions de dollars pour doubler la capacité de production de son usine de plaques de plâtre en Floride, l'une des régions les plus dynamiques aux Etats-Unis. Enfin, la promulgation de la loi « Inflation Reduction Act » (IRA) joue à la fois un rôle indirect – avec des créations d'emplois qui se traduiront par des besoins additionnels de logements – et un rôle direct pour les produits d'isolation qui bénéficient depuis le 1 er janvier 2023 d'un crédit d'impôt pour leur rôle dans la transition énergétique.
A noter que depuis le mois de mai 2023, les 3 usines de vitrage du Groupe au Brésil ont remplacé 8% de leur consommation de gaz naturel par du biogaz. Au Mexique, l'usine de vitrage de Cuautla utilise désormais, en complément du gaz naturel, une électricité 100% verte provenant de parcs photovoltaïques.

La Région Asie-Pacifique enregistre une croissance interne de +6,4%. La marge d'exploitation s'inscrit à un très bon niveau à 12,5% (contre 12,7% au premier semestre 2022).
L'Inde affiche une bonne performance sur une base de comparaison élevée l'an dernier, grâce à des gains de parts de marché, à une offre intégrée et innovante, à l'intégration réussie des récentes acquisitions dans l'isolation (Rockwool India Pvt Ltd. et U.P. Twiga) et à l'ouverture de nouvelles capacités notamment dans le verre. Saint-Gobain continue à jouer un rôle de précurseur dans la promotion de bâtiments « verts » dans le pays, en offrant ses solutions de construction durable. A noter la première production d'un vitrage bas carbone en Inde en juin 2023, 40% moins émetteur de CO2 (scope 1 et 2) notamment grâce à l'utilisation de 2/3 de matières premières recyclées, ainsi que par le recours à une électricité verte en plus du gaz naturel. Après un début d'année encore perturbé par la situation sanitaire, la Chine affiche une bonne croissance. Le Groupe a inauguré à Yuzhou (province du Henan) au deuxième trimestre sa 4e usine de plaques de plâtre et 5e usine de plâtre dans le pays, pour répondre à la forte demande de ces matériaux légers se substituant à des produits de construction traditionnels ; comme les autres usines de gypse en Chine, ce nouveau site utilise une électricité décarbonée. L'Asie du Sud-Est voit ses ventes progresser, du fait de la poursuite de la diversification de son offre de solutions légères, et continue de se renforcer sur le marché de la construction légère en Malaisie avec l'acquisition de Hume.
SHP affiche une croissance interne de +6,4% sur le semestre, bénéficiant de la force de son innovation, d'une reprise du marché automobile en Europe, et d'une bonne tenue des prix de vente. La marge d'exploitation s'établit à 12,3%, en légère baisse par rapport à l'an passé en raison de l'effet de mix négatif de la Mobilité, mais en nette amélioration séquentielle (11,1% au second semestre 2022).

Les comptes consolidés non audités du premier semestre 2023 ont fait l'objet d'un examen limité par les commissaires aux comptes et ont été arrêtés par le Conseil d'administration réuni le 26 juillet 2023.
| En millions d'euros | S1 2022 |
S1 2023 |
Variation % |
|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires | 25 481 | 24 954 | -2,1% |
| Résultat d'exploitation (RE) | 2 791 | 2 813 | 0,8% |
| Marge d'exploitation | 11,0% | 11,3% | |
| Amortissements d'exploitation | 992 | 980 | -1,2% |
| Pertes et profits hors exploitation | -100 | -55 | 45,0% |
| EBITDA | 3 683 | 3 738 | 1,5% |
| Plus et moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre |
-198 | -464 | -134,3% |
| Résultat opérationnel | 2 493 | 2 294 | -8,0% |
| Résultat financier | -194 | -196 | -1,0% |
| Dividendes reçus des participations | 1 | 1 | n.s. |
| Impôts sur les résultats | -530 | -607 | -14,5% |
| Sociétés mises en équivalence | 4 | 3 | n.s. |
| Résultat net de l'ensemble consolidé | 1 774 | 1 495 | -15,7% |
| Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle | 50 | 45 | -10,0% |
| Résultat net de l'ensemble consolidé part du Groupe | 1 724 | 1 450 | -15,9% |
| BNPA (Bénéfice Net Par Action)2 (en €) |
3,34 | 2,84 | -15,0% |
| Résultat net courant1 | 1 814 | 1 821 | 0,4% |
| (Bénéfice Net Par Action)2 courant1 BNPA (en €) |
3,51 | 3,57 | 1,7% |
| EBITDA | 3 683 | 3 738 | 1,5% |
| Amortissements des droits d'usage | -350 | -340 | 2,9% |
| Résultat financier | -194 | -196 | -1,0% |
| Impôts sur les résultats | -530 | -607 | -14,5% |
| Investissements industriels3 | -590 | -616 | 4,4% |
| dont capacités additionnelles | 241 | 274 | 13,7% |
| Variation du Besoin en fonds de roulement4 | -574 | -61 | 89,4% |
| Cash flow libre5 | 1 686 | 2 192 | 30,0% |
| Taux de conversion de cash flow libre6 | 51% | 65% | |
| ROCE | 15,3% | 15,7% | |
| Investissements en location | 395 | 442 | 11,9% |
| Investissements en titres nets de l'endettement acquis7 | 283 | 228 | -19,4% |
| Désinvestissements | 79 | 857 | n.s. |
| Endettement net de l'ensemble consolidé | 8 276 | 8 922 | 7,8% |
Résultat net courant : résultat net (part du Groupe) hors plus ou moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives
Calculé sur le nombre moyen pondéré de titres en circulation (510 080 726 actions en 2023, contre 516 797 123 en 2022)
Investissements industriels : investissements corporels et incorporels
Variation du besoin en fonds de roulement : sur 12 mois glissants (Cf. Annexe 4, en bas du tableau de financement)
Cash flow libre = EBITDA - amortissements des droits d'usage + résultat financier + impôts sur les résultats - investissements industriels hors capacités additionnelles + variation du besoin en fonds de roulement 12 mois glissants 6. Taux de conversion de cash flow libre = cash flow libre / EBITDA hors amortissements des droits d'usage
Investissements en titres nets de l'endettement acquis : 228 M€ en 2023, dont 120 M€ de sociétés contrôlées


L'EBITDA atteint un niveau record de 3 738 millions d'euros, tout comme la marge d'EBITDA qui s'inscrit à 15,0% (contre 14,5% au premier semestre 2022).
Les pertes et profits hors exploitation atteignent -55 millions d'euros contre -100 millions d'euros au premier semestre 2022. Les plus et moins-values de cessions, les dépréciations d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre s'inscrivent à -464 millions d'euros (contre -198 millions d'euros au premier semestre 2022) : -150 millions d'euros de dépréciations d'actifs et d'amortissements incorporels d'allocation du prix d'acquisition (PPA) et -314 millions d'euros de résultat sur cession d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre principalement avec l'écart de conversion sur les actifs cédés de la distribution britannique.
Le résultat net courant ressort à un record historique de 1 821 millions d'euros. Le taux d'impôt sur le résultat net courant s'inscrit à 25%.
Les investissements industriels s'établissent à 616 millions d'euros (contre 590 millions d'euros au premier semestre 2022). Les investissements de maintenance ont été optimisés comme prévu avec une réallocation en investissements de croissance ciblés (+14%). Sur les 12 derniers mois, le Groupe a ouvert 23 nouvelles usines et lignes de production pour renforcer ses positions de leader sur les marchés à forte croissance de la construction durable, tout particulièrement dans la chimie de la construction – Asie (Inde et Chine), Afrique & Moyen-Orient (Nigeria, Maroc, Egypte et Oman) et Europe (Italie et République tchèque avec un site d'impression 3D) – et dans les solutions de façade et de construction légère (Inde, Chine et Espagne).
Le cash flow libre atteint 2 192 millions d'euros (soit 8,8% en pourcentage du chiffre d'affaires) – en progression de +30% par rapport au premier semestre 2022 – avec un taux de conversion de cash flow libre de 65% (contre 51% au premier semestre 2022), grâce à la légère progression de l'EBITDA et à une très bonne gestion du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) d'exploitation qui s'élève à 25 jours de chiffre d'affaires à fin juin 2023 contre 26 jours à fin juin 2022.
Les investissements en titres nets de l'endettement acquis s'élèvent à 228 millions d'euros (contre 283 millions d'euros au premier semestre 2022), reflétant principalement les acquisitions dans la plaque de plâtre de Dalsan en Turquie, ainsi que dans l'isolation de U.P. Twiga en Inde et Termica San Luis en Argentine.
Les désinvestissements s'élèvent à 857 millions d'euros (contre 79 millions d'euros au premier semestre 2022) reflétant principalement la cession des activités de distribution au Royaume-Uni pour 803 millions d'euros.
L'endettement net s'établit à 8,9 milliards d'euros fin juin 2023. Le ratio d'endettement net sur fonds propres (capitaux propres de l'ensemble consolidé) s'élève à 38% (contre 36% au 30 juin 2022). Le ratio « dette nette sur EBITDA sur douze mois glissants » reste stable par rapport au 30 juin 2022 à 1,2.

Dans un environnement macroéconomique difficile, Saint-Gobain continue de démontrer sa résilience et sa très bonne performance opérationnelle, grâce à la pertinence de son positionnement stratégique et à ses actions commerciales ou industrielles proactives. Le Groupe maintient une stratégie centrée sur le développement de ses solutions durables et innovantes à impact positif, soutenue par une forte politique d'innovation et d'investissement de croissance.
2023 sera donc pour Saint-Gobain une nouvelle année de succès, avec la poursuite de la mise en œuvre des priorités stratégiques de « Grow & Impact ».
Le Groupe confirme pour 2023 ses hypothèses de marchés, avec une situation contrastée entre la baisse marquée de la construction neuve dans certaines géographies et la bonne résilience générale de la rénovation, et relève ses perspectives de marge d'exploitation.
Dans un contexte de ralentissement modéré des marchés, Saint-Gobain vise désormais, sur l'ensemble de l'année 2023, une marge d'exploitation à deux chiffres pour la troisième année consécutive.
Au second semestre 2023, le Groupe vise une marge d'exploitation comprise entre 9% et 11%, en ligne avec l'objectif du plan stratégique « Grow & Impact ».
Les principaux risques et incertitudes auxquels le Groupe pourrait être confronté au second semestre 2023 sont ceux décrits à la section 6.1 « Facteurs de risques » du document d'enregistrement universel 2022 déposé auprès de l'Autorité des marchés financiers sous le numéro D. 23-0135 (le « Document d'enregistrement universel 2022 »). Ces facteurs de risques demeurent applicables à la date du présent rapport et n'ont pas subi d'évolution significative, à l'exception des descriptifs des procédures judiciaires et administratives figurant à la section 6.1.4 du Document d'enregistrement universel 2022 qui sont mis à jour dans la note 9 des comptes consolidés au 30 juin 2023.
Une réunion d'information pour les analystes et investisseurs aura lieu le 27 juillet 2023 à 8h30 (heure française). Elle sera retransmise en direct sur le site internet de Saint-Gobain : www.saint-gobain.com/
| Vivien Dardel : | +33 1 88 54 29 77 | Patricia Marie : | +33 1 88 54 26 83 | |
|---|---|---|---|---|
| Floriana Michalowska : +33 1 88 54 19 09 | Laure Bencheikh : | +33 1 88 54 26 38 | ||
| Alix Sicaud : | +33 1 88 54 38 70 | Flavio Bornancin-Tomasella : +33 1 88 54 27 96 | ||
| James Weston : | +33 1 88 54 01 24 | |||


Glossaire :
- Les indicateurs croissance interne et variation à données comparables du chiffre d'affaires ou du résultat d'exploitation reflètent la performance organique en excluant l'impact :
- Marge d'EBITDA = EBITDA / Chiffre d'affaires
- Marge d'exploitation = Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaires
- ROCE (retour sur capitaux employés) : résultat d'exploitation de l'exercice, corrigé des variations de périmètre, rapporté aux actifs et passifs sectoriels à la clôture de l'exercice
- Allocation du prix d'acquisition (PPA : « Purchase Price Allocation ») : correspond à la reconnaissance des actifs et des passifs acquis à leur appréciation à la juste valeur et à l'affectation du goodwill résiduel, comme l'exigent les normes comptables IFRS 3 (révisée) et IAS 38, pour les regroupements d'entreprises. Les amortissements des actifs incorporels liés aux PPA correspondent aux amortissements des marques, des listes clients et de la propriété intellectuelle. Ils sont reconnus séparément en « autres charges opérationnelles et dépréciations d'actifs »
- Labels immobiliers : HQE (Haute Qualité Environnementale), BREEAM (« Building Research Establishment Environmental Assessment Method »), LEED (« Leadership in Energy and Environmental Design »), BBC Effinergie (Bâtiment Basse Consommation) et NF Habitat
Tous les indicateurs de ce communiqué (non définis ci-dessus et en notes de bas de page) font l'objet d'une explication dans les notes aux états financiers du rapport financier semestriel, disponible en suivant le lien ci-contre : https://www.saintgobain.com/fr/finance/information-reglementee/rapport-financier-semestriel
| Note 10 |
|---|
| Note 5 |
| Note 5 |
| Note 5 |
| Note 10 |
| Note 5 |
| Note 5 |
| Note 5 |
Ce communiqué contient des déclarations prospectives relatives à la situation financière, aux résultats, aux métiers, à la stratégie et aux perspectives de Saint-Gobain. Ces déclarations prospectives peuvent être généralement identifiées par l'utilisation des termes « s'attendre à », « anticiper », « croire », « avoir l'intention de », « estimer » ou « planifier » ainsi que par d'autres termes similaires. Bien que Saint-Gobain estime que ces déclarations prospectives reposent sur des hypothèses raisonnables à la date de publication du présent document, les investisseurs sont alertés du fait qu'elles ne constituent pas des garanties quant à sa performance future. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d'un certain nombre de risques, connus ou inconnus, d'incertitudes et d'autres facteurs, dont la plupart sont difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle de Saint-Gobain, et notamment les risques décrits dans la section « Facteurs de Risques » du Document d'Enregistrement Universel de Saint-Gobain et les principaux risques et incertitudes présentés au sein du rapport semestriel d'activité 2023, chacun de ces documents étant disponible sur le site Internet de Saint-Gobain (www.saint-gobain.com). En conséquence, toute précaution doit être prise dans l'utilisation de ces déclarations prospectives. Ce document contient des informations prospectives qui ne peuvent s'apprécier qu'au jour de sa diffusion. Saint-Gobain ne prend aucun engagement de compléter, mettre à jour ou modifier ces déclarations prospectives en raison d'une information nouvelle, d'un événement futur ou de toute autre raison excepté en application des dispositions légales et réglementaires.
Ce communiqué ne constitue ni une offre d'achat ou d'échange, ni une sollicitation d'une offre de vente ou d'échange d'actions ou autres titres de Saint-Gobain.
Pour toute information complémentaire, se reporter au site internet www.saint-gobain.com.


| COMPTES CONSOLIDÉS SEMESTRIELS RÉSUMÉS 2023 | 4 | ||
|---|---|---|---|
| BILAN CONSOLIDÉ | 4 | ||
| COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ | 5 | ||
| ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ | 6 | ||
| TABLEAU CONSOLIDÉ DES FLUX DE TRÉSORERIE | 7 | ||
| TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS | 9 | ||
| NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS RÉSUMÉS | 10 | ||
| NOTE 1 | PRINCIPES COMPTABLES | 10 | |
| 1.1 | Référentiel appliqué | 10 | |
| 1.2 | Estimations et hypothèses | 11 | |
| NOTE 2 | INCIDENCES DU CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN | 11 | |
| NOTE 3 | ENJEUX CLIMATIQUES | 12 | |
| 3.1 | L'engagement vers la neutralité carbone est au cœur de la stratégie du Groupe | 12 | |
| 3.2 | Prise en compte de l'engagement vers la neutralité carbone dans l'établissement des états financiers du Groupe |
12 | |
| NOTE 4 | PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION | 15 | |
| 4.1 | Principes comptables liés au périmètre de consolidation | 15 | |
| 4.2 | Évolution du périmètre de consolidation | 15 | |
| 4.3 | Actifs et passifs détenus en vue de la vente | 16 | |
| 4.4 | Évolution du nombre de sociétés consolidées | 17 | |
| 4.5 | Engagements hors bilan donnés liés au périmètre du Groupe | 17 | |
| NOTE 5 | ÉLÉMENTS COURANTS DE L'ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE | 18 | |
| 5.1 | Éléments du compte de résultat | 18 | |
| 5.2 | Informations sectorielles | 19 | |
| 5.3 | Indicateurs de performance | 20 | |
| 5.4 | Besoin en fonds de roulement | 21 | |
| 5.5 | Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles | 22 | |
| NOTE 6 | CHARGES ET AVANTAGES AU PERSONNEL | 23 | |
| 6.1 | Provisions pour retraites et avantages au personnel | 23 | |
| 6.2 | Paiements en actions | 24 | |
| NOTE 7 | IMMOBILISATIONS INCORPORELLES, CORPORELLES ET DROITS D'USAGE | 26 | |
| 7.1 | Écarts d'acquisition | 26 | |
| 7.2 | Autres immobilisations incorporelles | 27 | |
| 7.3 | Immobilisations corporelles | 27 | |
| 7.4 | Droits d'usage relatifs aux contrats de location | 27 | |
| 7.5 | Suivi de la valeur | 27 | |
| NOTE 8 | AUTRES ACTIFS NON COURANTS | 28 | |
| NOTE 9 | LITIGES | AUTRES PROVISIONS ET PASSIFS COURANTS ET NON COURANTS, PASSIFS ÉVENTUELS ET | 29 |
| 9.1 | Provisions pour autres passifs | 29 | |
| 9.2 | Passifs éventuels et litiges | 30 | |
| NOTE 10 | FINANCEMENT ET INSTRUMENTS FINANCIERS | 33 | |
| 10.1 | Résultat financier | 33 | |
| 10.2 | Endettement net | 33 | |
| 10.3 | Instruments financiers | 35 | |
| 10.4 | Actifs et passifs financiers | 37 |
| NOTE 11 | CAPITAUX PROPRES ET RÉSULTAT PAR ACTION | 39 | |
|---|---|---|---|
| 11.1 | Capitaux propres | 39 | |
| 11.2 | Résultat par action | 39 | |
| NOTE 12 | IMPÔTS | 40 | |
| 12.1 | Impôts sur le résultat | 40 | |
| 12.2 | Impôts différés | 40 | |
| NOTE 13 | ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE | 40 |
| (en millions d'euros) | Notes | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|---|
| Écarts d'acquisition | (7.1) | 12 626 | 12 858 |
| Autres immobilisations incorporelles | (7.2) | 3 998 | 4 026 |
| Immobilisations corporelles | (7.3) | 12 205 | 12 163 |
| Droits d'usage relatifs aux contrats de location | (7.4) | 2 740 | 2 752 |
| Titres mis en équivalence | 742 | 639 | |
| Impôts différés actifs | (12.2) | 380 | 382 |
| Engagements de retraite financés d'avance | (6.1) | 522 | 569 |
| Autres actifs non courants | (8) | 511 | 537 |
| ACTIFS NON COURANTS | 33 724 | 33 926 | |
| Stocks | (5.4) | 7 362 | 7 219 |
| Créances clients | (5.4) | 6 294 | 5 178 |
| Créances d'impôts courants | (5.4) (12.1) | 110 | 76 |
| Autres créances | (5.4) | 1 572 | 1 450 |
| Actifs détenus en vue de la vente | (4.3) | 300 | 1 394 |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | (10.2) | 6 212 | 6 134 |
| ACTIFS COURANTS | 21 850 | 21 451 | |
| TOTAL DES ACTIFS | 55 574 | 55 377 |
| (en millions d'euros) | Notes | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|---|
| CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS | |||
| Capitaux propres du Groupe | (11.1) | 22 907 | 22 711 |
| Intérêts ne donnant pas le contrôle | 437 | 443 | |
| CAPITAUX PROPRES DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ | 23 344 | 23 154 | |
| Dettes financières long terme – part long terme | (10.2) | 9 310 | 8 964 |
| Dettes de loyers long terme – part long terme | (10.2) | 2 304 | 2 324 |
| Provisions pour retraites et avantages au personnel | (6.1) | 1 768 | 1 712 |
| Impôts différés passifs | (12.2) | 836 | 768 |
| Autres provisions et passifs non courants | (9.1) | 1 109 | 1 092 |
| PASSIFS NON COURANTS | 15 327 | 14 860 | |
| Dettes financières long terme – part court terme | (10.2) | 2 038 | 1 841 |
| Dettes de loyers long terme – part court terme | (10.2) | 589 | 597 |
| Autres provisions et passifs courants | (9.1) | 650 | 693 |
| Dettes fournisseurs | (5.4) | 7 219 | 7 266 |
| Dettes d'impôts courants | (5.4) (12.1) | 283 | 263 |
| Autres dettes | (5.4) | 5 025 | 5 078 |
| Passifs détenus en vue de la vente | (4.3) | 206 | 985 |
| Emprunts à moins d'un an et banques créditrices | (10.2) | 893 | 640 |
| PASSIFS COURANTS | 16 903 | 17 363 | |
| TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES PASSIFS | 55 574 | 55 377 |
| 1ᵉʳ semestre | 1ᵉʳ semestre | ||
|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Notes | 2023 | 2022 |
| Chiffre d'affaires et produits accessoires | (5.1) | 24 954 | 25 481 |
| Coût des produits vendus | (5.1) | (18 170) | (18 736) |
| Frais généraux et de recherche | (5.1) | (4 020) | (3 983) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence opérationnelles |
48 | 29 | |
| RÉSULTAT D'EXPLOITATION | 2 813 | 2 791 | |
| Autres produits opérationnels | (5.1) | 36 | 58 |
| Autres charges opérationnelles | (5.1) | (555) | (356) |
| RÉSULTAT OPÉRATIONNEL | 2 294 | 2 493 | |
| Coût de l'endettement financier brut | (170) | (111) | |
| Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie | 93 | 19 | |
| Coût de l'endettement financier net hors dettes de loyers | (77) | (92) | |
| Intérêts sur dettes de loyers | (38) | (28) | |
| Autres produits et charges financiers | (80) | (73) | |
| RÉSULTAT FINANCIER | (10.1) | (195) | (193) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence non opérationnelles |
3 | 4 | |
| Impôts sur les résultats | (12.1) (12.2) | (607) | (530) |
| RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ | 1 495 | 1 774 | |
| RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) | 1 450 | 1 724 | |
| Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle | 45 | 50 |
| Notes | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|
|---|---|---|---|
| RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) | (11.2) | 2,84 | 3,34 |
| Nombre moyen pondéré de titres en circulation | 510 080 726 | 516 797 123 | |
| RÉSULTAT NET DILUÉ (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) | (11.2) | 2,82 | 3,31 |
| Nombre moyen pondéré et dilué de titres | 513 795 598 | 520 639 280 |
| (en millions d'euros) | Notes | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|---|
| RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ | 1 495 | 1 774 | |
| Éléments recyclables en résultat | |||
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation | 143 | 961 | |
| Variation de juste valeur des instruments financiers | (10.3) | (22) | 49 |
| Impôts sur les éléments recyclables en résultat | 5 | (12) | |
| Éléments non recyclables en résultat | |||
| Variation des écarts actuariels | (6.1) | (104) | 895 |
| Impôts sur les éléments non recyclables en résultat | (12.2) | 29 | (230) |
| Variation des actifs en juste valeur par capitaux propres et autres éléments |
(8) | 3 | (2) |
| AUTRES ÉLÉMENTS DU RÉSULTAT GLOBAL | 54 | 1 661 | |
| RÉSULTAT GLOBAL | 1 549 | 3 435 | |
| Part du Groupe | 1 504 | 3 363 | |
| Part des intérêts ne donnant pas le contrôle | 45 | 72 |
Les écarts de conversion pour le premier semestre 2023 concernent principalement la livre sterling, le peso mexicain, la couronne suédoise, le dollar américain, le rouble russe, le real brésilien et le yuan ren-min-bi.
| (en millions d'euros) | Notes | 1ᵉʳ semestre 2023 | 1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|---|
| RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ | 1 495 | 1 774 | |
| Quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence, | |||
| nette des dividendes reçus | (43) | (32) | |
| Dotations aux amortissements et dépréciations d'actifs (y compris droits d'usage) |
(5.1) (7) | 1 127 | 1 039 |
| Résultat de cessions d'actifs | (5.3) | 304 | 128 |
| Résultats latents liés aux variations de juste valeur et aux paiements en actions |
60 | 10 | |
| Retraitement hyperinflation | 13 | 9 | |
| Variation des stocks | (5.4) | (324) | (952) |
| Variation des créances clients, des dettes fournisseurs et des autres créances et dettes |
(5.4) | (1 033) | (409) |
| Variation des créances et dettes d'impôt | (5.4) | (11) | 35 |
| Variation des provisions pour autres passifs et des impôts différés | (6.1) (9.1) (12.2) | 90 | 40 |
| TRÉSORERIE PROVENANT DE L'ACTIVITÉ | 1 678 | 1 642 | |
| Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles et variations des dettes sur immobilisations |
(7) (5.4) | (887) | (832) |
| Acquisitions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie acquise | (90) | (189) | |
| Augmentation des dettes sur investissements | (9.1) | 19 | 57 |
| Diminution des dettes sur investissements | (9.1) | (50) | (7) |
| Acquisitions d'autres titres de participation | (8) | (134) | (79) |
| Investissements | (1 142) | (1 050) | |
| Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles | (7) | 25 | 42 |
| Cessions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie cédée | (84) | 77 | |
| Cessions d'autres titres de participation | (8) | 1 | 3 |
| (Augmentation) diminution des créances sur cessions d'immobilisations | 13 | (49) | |
| Désinvestissements | (45) | 73 | |
| Augmentation des prêts et dépôts | (8) | (18) | (36) |
| Diminution des prêts et dépôts | (8) | 64 | 51 |
| TRÉSORERIE NETTE DÉGAGÉE PAR (OU UTILISÉE PAR) DES OPÉRATIONS D'INVESTISSEMENT ET DÉSINVESTISSEMENT |
(1 141) | (962) |
| (en millions d'euros) | Notes | 1ᵉʳ semestre 2023 | 1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|---|
| Augmentation de capital | (a) | 211 | 222 |
| (Augmentation) diminution des actions propres | (a) | (353) | (706) |
| Dividendes mis en distribution | (a) | (1 014) | (835) |
| Transactions avec les actionnaires de la société mère | (1 156) | (1 319) | |
| Augmentations de capital des participations ne donnant pas le contrôle | (a) | 4 | 11 |
| Cessions d'intérêts minoritaires sans perte de contrôle | 0 | 39 | |
| Dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle et variation des dividendes à payer |
(a) | (47) | (63) |
| Transactions avec les intérêts ne donnant pas le contrôle | (43) | (13) | |
| Augmentation (diminution) des banques créditrices et autres emprunts à court terme |
593 | 2 052 | |
| Augmentation des dettes financières long terme | (b) (10.2) | 1 332 | 44 |
| Diminution des dettes financières long terme | (b) (10.2) | (758) | (1 164) |
| Diminution des dettes de loyers | (b) | (347) | (355) |
| Variations de la dette | 820 | 577 | |
| TRÉSORERIE NETTE DÉGAGÉE PAR (OU UTILISÉE PAR) DES OPÉRATIONS DE FINANCEMENT |
(379) | (755) | |
| Incidence des variations monétaires sur la trésorerie | (43) | 68 | |
| Incidence des variations de juste valeur sur la trésorerie | (5) | (1) | |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie classés en actifs détenus | |||
| en vue de la vente | (32) | 0 | |
| AUGMENTATION (DIMINUTION) NETTE DE LA TRÉSORERIE | 78 | (8) | |
| DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE EN DÉBUT DE PÉRIODE | 6 134 | 6 943 | |
| DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE EN FIN DE PÉRIODE | 6 212 | 6 935 |
(a) Se référer au tableau de variation des capitaux propres consolidés.
(b) Y compris primes, prépaiements d'intérêts, frais liés aux émissions obligataires et intérêts sur les dettes de loyers.
Le montant des impôts décaissés s'élève à 586 millions d'euros au premier semestre 2023 (552 millions d'euros au premier semestre 2022), le montant total des loyers décaissés s'élève à 372 millions d'euros au premier semestre 2023 (379 millions d'euros au premier semestre 2022), dont 38 millions d'euros d'intérêts payés sur les dettes de loyers (28 millions d'euros au premier semestre 2022) et les intérêts financiers décaissés nets des encaissements s'élèvent à 71 millions d'euros au premier semestre 2023 (107 millions d'euros au premier semestre 2022).
| Primes et réserve |
Réserves et résultat |
Écarts de | Réserves de juste |
Actions | Capitaux propres du |
Intérêts ne donnant pas le |
Capitaux propres de l'ensemble |
||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Capital | légale | consolidé | conversion | valeur | propres | Groupe | contrôle | consolidé |
| CAPITAUX PROPRES AU AU 1ᵉʳ JANVIER 2022 |
2 096 | 4 544 | 16 244 | (1 949) | (16) | (204) | 20 715 | 411 | 21 126 |
| Produits et charges reconnus directement en capitaux propres |
653 | 938 | 48 | 1 639 | 22 | 1 661 | |||
| Résultat de la période | 1 724 | 1 724 | 50 | 1 774 | |||||
| Total des produits et des charges de la période |
2 377 | 938 | 48 | 3 363 | 72 | 3 435 | |||
| Augmentation de capital | |||||||||
| Plan d'Épargne Groupe | 20 | 202 | 222 | 222 | |||||
| Autres | 11 | 11 | |||||||
| Dividendes distribués | (835) | (835) | (65) | (900) | |||||
| Actions rachetées et revendues | (11) | (695) | (706) | (706) | |||||
| Engagement d'achat d'actions propres |
(79) | (79) | (79) | ||||||
| Actions annulées | (36) | (438) | 474 | 0 | |||||
| Paiements en actions | 27 | 27 | 27 | ||||||
| Variations de périmètre et autres | 3 | 3 | |||||||
| CAPITAUX PROPRES AU 30 JUIN 2022 |
2 080 | 4 308 | 17 723 | (1 011) | 32 | (425) | 22 707 | 432 | 23 139 |
| Produits et charges reconnus directement en capitaux propres |
(679) | (603) | (33) | (1 315) | (35) | (1 350) | |||
| Résultat de la période | 1 279 | 1 279 | 48 | 1 327 | |||||
| Total des produits et des charges de la période |
600 | (603) | (33) | (36) | 13 | (23) | |||
| Augmentation de capital | |||||||||
| Plan d'Épargne Groupe | 0 | ||||||||
| Autres | 4 | 4 | |||||||
| Dividendes distribués | 2 | 2 | (13) | (11) | |||||
| Actions rachetées et revendues | 19 | (94) | (75) | (75) | |||||
| Engagement d'achat d'actions propres |
79 | 79 | 79 | ||||||
| Actions annulées | (17) | (179) | 196 | 0 | |||||
| Paiements en actions | 16 | 16 | 16 | ||||||
| Variations de périmètre et autres | 18 | 18 | 7 | 25 | |||||
| CAPITAUX PROPRES AU 31 DÉCEMBRE 2022 |
2 063 | 4 129 | 18 457 | (1 614) | (1) | (323) | 22 711 | 443 | 23 154 |
| Produits et charges reconnus | |||||||||
| directement en capitaux propres | (70) | 143 | (19) | 54 | 54 | ||||
| Résultat de la période | 1 450 | 1 450 | 45 | 1 495 | |||||
| Total des produits et des charges de la période |
1 380 | 143 | (19) | 1 504 | 45 | 1 549 | |||
| Augmentation de capital | |||||||||
| Plan d'Épargne Groupe | 19 | 192 | 211 | 211 | |||||
| Autres | 3 | 3 | |||||||
| Dividendes distribués | (1 014) | (1 014) | (52) | (1 066) | |||||
| Actions rachetées et revendues | 4 | (357) | (353) | (353) | |||||
| Engagement d'achat d'actions propres |
(192) | (192) | (192) | ||||||
| Actions annulées | (26) | (301) | 327 | 0 | |||||
| Paiements en actions | 42 | 42 | 42 | ||||||
| Variations de périmètre et autres | (2) | (2) | (2) | (4) | |||||
| CAPITAUX PROPES AU 30 JUIN 2023 |
2 056 | 4 020 | 18 675 | (1 471) | (20) | (353) | 22 907 | 437 | 23 344 |
Les états financiers consolidés résumés reflètent la situation comptable de la Compagnie de Saint-Gobain (la Société) et de ses filiales (l'ensemble constituant « le Groupe »), ainsi que les intérêts du Groupe dans les entreprises associées et co-entreprises. Ils sont exprimés en euros arrondis au million le plus proche.
Ces états financiers ont été arrêtés le 26 juillet 2023 par le Conseil d'administration.
Les états financiers consolidés résumés du groupe Saint-Gobain ont été préparés en conformité avec la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire ». Ces états financiers résumés ne comprennent pas l'ensemble des informations demandées pour les états financiers annuels et doivent être lus en relation avec les états financiers du Groupe pour l'exercice clos le 31 décembre 2022. Les états financiers consolidés sont préparés sur la base du coût historique à l'exception des éléments évalués à la juste valeur décrits dans cette annexe.
Les états financiers consolidés résumés du Groupe sont établis en conformité avec les normes comptables internationales (« Normes IFRS ») et interprétations telles qu'adoptées par l'Union européenne au 30 juin 2023. Par ailleurs, ces états financiers ont été préparés conformément aux normes IFRS émises par l'International Accounting Standards Board (IASB).
A l'exception des normes et interprétations adoptées par l'Union européenne et applicables obligatoirement à compter du 1er janvier 2023 (cf. paragraphe 1.1.1) et des méthodes d'évaluation spécifiques aux arrêtés intermédiaires (cf. paragraphe 1.2), les règles d'évaluation et principes comptables sont identiques à ceux appliqués par le Groupe pour les états financiers consolidés au 31 décembre 2022.
Les normes et amendements suivants, en vigueur depuis le 1er janvier 2023, ont été appliqués, lorsque nécessaire, aux comptes consolidés résumés établis au 30 juin 2023 :
Les principales décisions IFRIC publiées sur le premier semestre 2023 concernent :
• IFRS 16 « Contrats de location » - Définition d'un contrat de location - Droits de substitution.
Ces textes n'ont pas d'impact significatif sur les comptes du Groupe.
Il n'y a pas eu, sur le premier semestre 2023, de nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes et applicables aux périodes comptables ouvertes à compter du 1er janvier 2024 et qui seraient applicables par anticipation dès le 1er janvier 2023.
Les nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes publiés mais non encore applicables concernent :
Ces nouvelles normes sont en cours d'analyse par le Groupe.
Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain
La préparation de comptes consolidés conformes aux normes IFRS nécessite la prise en compte par la Direction d'hypothèses et d'estimations qui affectent les montants d'actifs et de passifs figurant au bilan, les actifs et les passifs éventuels mentionnés dans l'annexe, ainsi que les produits et les charges du compte de résultat. Ces estimations et hypothèses sont effectuées sur la base d'une expérience passée et de divers autres facteurs dans le contexte actuel de l'environnement économique et financier qui rend difficile l'appréhension des perspectives d'activité. Il est possible que les montants effectifs soient différents des estimations et des hypothèses retenues.
Les estimations et hypothèses principales décrites dans cette annexe concernent l'évaluation des engagements de retraites et les paiements en actions (cf. note 6, p. 23), les tests de valeur des actifs (dont notamment les hypothèses intégrées à ces tests en lien avec les engagements du Groupe de diminution de ses émissions nettes de carbone) et la durée retenue pour les contrats de location (cf. note 7, p. 26), les provisions pour autres passifs (cf. note 9, p. 29), la valorisation des instruments financiers (cf. note 10, p. 33 ) et les impôts (cf. note 12, p. 40).
Les méthodes d'évaluation appliquées par le Groupe dans les comptes consolidés intermédiaires sont identiques à celles utilisées dans les comptes consolidés au 31 décembre 2022. Les méthodes d'évaluation spécifiques appliquées concernent l'impôt sur le résultat (cf. note 12, p. 40) et les avantages au personnel (cf. note 6, p. 23).
Dans le contexte changeant et très complexe du conflit russo-ukrainien, la priorité du Groupe reste d'assurer son soutien et sa solidarité avec l'Ukraine, sa population, et l'ensemble de ses collaborateurs ukrainiens à travers le monde, afin d'assurer au mieux leur sécurité ainsi que celle de leurs familles.
Les principaux impacts du conflit sur la stratégie et la performance financière du Groupe restent comparables sur le premier semestre 2023 par rapport à ceux qui avaient été analysés à fin décembre 2022 :
Depuis le déclenchement du conflit entre la Russie et l'Ukraine, outre l'application par le Groupe des sanctions mises en place à l'encontre de la Russie, Saint-Gobain a décidé de mettre fin à toutes ses exportations vers des clients en Russie et Biélorussie, et à toutes ses importations en provenance de ces deux pays, et il a suspendu tout nouveau projet d'investissement dans ces pays.
Néanmoins, les activités locales russes, qui représentent environ 0,6 % du chiffre d'affaires mondial du Groupe et qui ne font l'objet d'aucun partenariat local, continuent de fonctionner, en autonomie, les solutions produites localement étant intégralement vendues sur les marchés locaux du bâtiment.
En Ukraine, Saint-Gobain n'opère pas d'activité industrielle, et le bureau commercial de Kiev a été fermé.
En terme d'organisation, l'Ukraine est désormais regroupée dans un cluster Pologne – Ukraine, et transférée sous la responsabilité directe du management polonais.
Le Groupe continue à produire et vendre en Russie pour le marché local du pays. Dans la mesure où le Groupe continue à assurer ses opérations en totale autonomie de gestion et maîtrise des rendements, il continue d'exercer le contrôle de ses filiales russes.
Ainsi, en application de la norme IFRS10, les sociétés russes et ukrainiennes n'ont pas été déconsolidées, elles restent intégrées dans le périmètre de consolidation du Groupe pour l'établissement des comptes consolidés au 30 juin 2023.
Le total des actifs non courants en Russie représente un montant de 157 millions d'euros, soit 0,5 % du total de l'actif non courant du Groupe.
Aucun indicateur de perte de valeur n'a été mis en évidence sur ces sociétés, de sorte qu'aucune dépréciation en lien avec le conflit russo-ukrainien n'a été comptabilisée sur le premier semestre 2023.
Depuis le 2 mars 2022, le Groupe utilise pour la conversion de ses comptes consolidés le cours du rouble russe publié sur le site de Reuters.
Compte tenu de la faible présence du Groupe en Russie et en Ukraine, le conflit n'a pas engendré de risque de crédit ni de liquidité, et les risques de change sont également maîtrisés.
La trésorerie détenue en Russie représente 1,3 % du total de la trésorerie du Groupe.
Si les incidences directes du confit russo-ukrainien n'ont pas eu d'impact matériel sur les états financiers au 30 juin 2023, la situation demeure néanmoins instable et complexe. Le Groupe maintient sa vigilance sur l'analyse des impacts futurs que pourraient engendrer le conflit.
Les enjeux de développement durable constituent un élément essentiel au soutien de la croissance du groupe Saint-Gobain. Ils participent ainsi aux perspectives de développement du Groupe.
La réponse aux défis climatiques est donc au cœur de la stratégie du groupe Saint-Gobain, et l'engagement vers la neutralité carbone est pris en compte dans ses décisions financières.
Dans la continuité de l'accord de Paris, Saint-Gobain a officialisé le 23 septembre 2019 à New York son soutien au Business Ambition for 1.5 °C du Global Compact de l'ONU. Le Groupe s'est ainsi engagé à atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
Pour atteindre cet objectif de neutralité carbone d'ici 2050, Saint-Gobain a défini en novembre 2020 une feuille de route 2030, qui identifie les leviers et plans d'actions qui permettront au Groupe d'atteindre l'objectif de réduction des émissions carbone « scope » 1 et 2 de 33 % en valeur absolue par rapport à 2017, et une réduction de 16 % des émissions de « scope » 3.
Les CAPEX de Saint-Gobain sont alignés sur les besoins en investissements identifiés dans cette feuille de route CO2.
La feuille de route carbone et l'engagement de Saint-Gobain vers la neutralité carbone à l'horizon 2050 intègrent la totalité des activités du Groupe. Aucune activité n'a à ce jour été identifiée comme incompatible avec cet objectif.
En complément des engagements de réduction de ses émissions à horizon 2030, le Groupe a l'ambition de développer et proposer des solutions en vue de contribuer à décarboner le secteur de la construction ou les marchés de ses clients.
En cohérence avec ces engagements et objectifs, le Groupe a considéré les enjeux liés au changement climatique et au développement durable dans ses comptes, principalement sur les aspects suivants :
Toutes les Régions et les Solutions de Haute Performance (SHP) ont établi des feuilles de route CO2, avec une vision dynamique jusqu'en 2030 basée sur le principe d'une révision annuelle et qui s'inscrit en cohérence avec les principales échéances financières (Plan à trois ans et Budget).
Ces feuilles de route CO2 sont déclinées par pays ou entité, usine et projet, dont la consolidation permet de valider l'ambition 2030 de réduction des émissions affichée par le Groupe. Des projets spécifiques ont été identifiés et évalués dans tous les pays et s'inscrivent dans un plan d'investissements prévu dans la feuille de route CO2 2030 avec une enveloppe moyenne de 100 millions d'euros par an entre 2020 et 2030.
Les axes d'amélioration majeurs de ces roadmaps proviennent d'une amélioration de l'efficacité opérationnelle, d'une évolution du mix énergétique, de la mise en application de nouvelles technologies, et des investissements dédiés à la réduction des émissions de CO2.
En parallèle, les équipes marketing sont associées pour adapter le design des produits et limiter leurs impacts environnementaux.
Le groupe Saint-Gobain a poursuivi ses actions de réduction de ses émissions de CO2 sur le premier semestre 2023, avec notamment :
Le groupe n'a pas identifié de changement d'hypothèse dans ses engagements envers la neutralité carbone susceptible d'affecter de manière significative la valeur de ses actifs et l'évaluation de la durée de vie de ses immobilisations.
En complément des plans d'actions initiés au niveau des sites, structurant ses engagements vers la neutralité carbone, le Groupe a fixé deux niveaux de prix interne du carbone, un pour les projets d'investissements industriels et un autre pour les investissements de R&D.
Compte tenu de la tendance à la hausse du prix du carbone sur le marché européen au cours des deux dernières années, avec l'atteinte de 100 euros par tonne à deux reprises depuis le 1er janvier 2023, et de la volonté du Groupe d'accélérer la réalisation de sa feuille de route vers la neutralité carbone à l'horizon 2050, une augmentation des prix internes du carbone a été annoncée en mai 2023 :
Ces prix s'appliquent à l'ensemble des zones géographiques, ainsi qu'à tous les projets d'investissements, quels que soient leur taille ou leur consommation annuelle d'énergie.
Une approche comparable applicable aux acquisitions significatives a été mise en place. Elle intègre l'effort éventuellement nécessaire pour que l'impact carbone de ces acquisitions soit compatible avec la trajectoire de Saint-Gobain.
Le groupe Saint-Gobain dispose début 2023 d'un stock de 4,6 millions de tonnes de quotas d'émission de gaz à effet de serre alloués par la Communauté européenne. Le Groupe considère donc pouvoir conserver une autosuffisance en quotas sur une période de quatre à cinq ans.
Les investissements liés à la réduction des émissions de CO2 sont renseignés tous les mois par chaque société du Groupe dans le reporting financier du Groupe.
Afin de soutenir l'accélération vers des procédés industriels neutres en carbone, une enveloppe d'un montant d'un milliard d'euros sur les dix années 2021-2030, soit en moyenne 100 millions d'euros par an, a été allouée en investissements et en dépenses de recherche et développement ciblés sur sa stratégie de réduction des émissions de CO2.
Le renforcement de l'engagement du Groupe vers la neutralité carbone s'est traduit, depuis 2020, par une augmentation du poids des objectifs RSE dans les critères des plans de rémunération à court et long terme des dirigeants. Concernant les plans de long terme, la pondération des critères RSE a été relevée de 15 % à 20 % et ceux des plans de court terme de 5 % à 10 %. Le poids des objectifs CO2 est passé à 10 % pour les plans de long terme et à 5 % pour les plans de court terme.
Le Groupe continuera d'analyser les impacts potentiels des évolutions réglementaires futures en lien avec le changement climatique et la transition énergétique dans le cadre de son engagement à atteindre une neutralité carbone à horizon 2050. A cet égard, Saint-Gobain est attentif aux travaux internationaux et européens sur le reporting des enjeux de durabilité.
Les états financiers consolidés résumés du Groupe comprennent les comptes de la Compagnie de Saint-Gobain et de toutes ses filiales contrôlées, des sociétés contrôlées conjointement et des sociétés sous influence notable.
Au premier semestre 2023, le traitement adopté dans le cadre de l'application de la norme IAS 29 « information financière dans les économies hyperinflationnistes » pour les pays déclarés en situation d'hyperinflation a été le suivant :
L'Argentine est, depuis le 1er juillet 2018, considérée comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 s'applique donc aux entités dont la monnaie fonctionnelle est le peso argentin (selon la table d'inflation FACPCE).
Le Liban est considéré depuis octobre 2020 comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 est ainsi devenue applicable, à compter du 31 décembre 2020, aux entités dont la monnaie fonctionnelle est la livre libanaise.
Le Groupe est faiblement exposé au Liban, le chiffre d'affaires et le total des actifs non courants représentent moins de 1 % des données consolidées du Groupe.
Avec un taux d'inflation cumulée sur 3 ans supérieur à 100 % depuis février 2022, la Turquie a été intégrée en mars 2022 dans la liste des économies hyperinflationnistes. Le Groupe est faiblement exposé en Turquie, le chiffre d'affaires et le total des actifs non courants des sociétés en Turquie représentent moins de 1 % des données consolidées du Groupe.
Les évolutions significatives du périmètre de consolidation du Groupe au cours du premier semestre 2023 sont présentées ci-dessous :
Le Groupe a réalisé 12 acquisitions de sociétés contrôlées et une acquisition de société mise en équivalence, pour un prix d'acquisition total de 203 millions d'euros.
Le Groupe a également procédé à 3 cessions de sociétés contrôlées.
Les acquisitions de sociétés contrôlées représentent un chiffre d'affaires en année pleine d'environ 100 millions d'euros, et l'EBITDA des sociétés contrôlées et mises en équivalence s'élève à environ 20 millions d'euros.
Les principales acquisitions du premier semestre 2023 sont récapitulées ci-après :
L'identification et l'évaluation des actifs acquis, des passifs assumés et des dettes reprises à leur juste valeur des acquisitions du premier semestre 2023 seront finalisées dans les 12 mois suivant la date d'acquisition.
Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain
L'évaluation à leur juste valeur de chacune des grandes catégories d'actifs acquis et de passifs du Groupe GCP est en cours au 30 juin 2023 et sera finalisée au cours du second semestre. L'identification des immobilisations incorporelles a néanmoins été finalisée, et les montants affectés en relation clientèle, en marques et en propriété intellectuelle s'élèvent respectivement à 845 millions d'euros, 83 millions d'euros et 128 millions d'euros.
Les cessions représentent un chiffre d'affaires en année pleine de 3 milliards d'euros.
Les principales sorties de périmètre du premier semestre 2023 sont récapitulées ci-après :
Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe, en ligne avec les objectifs du plan « Grow & Impact ».
La cession des marques de négoce au Royaume-Uni étant effective au premier semestre 2023, les actifs et passifs détenus en vue de la vente n'incluent plus ces entités pour la clôture au 30 juin 2023.
Les actifs et passifs détenus en vue de la vente au 30 juin 2023 incluent :
Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe.
Les critères relatifs aux actifs et passifs destinés à être cédés étant remplis, les comptes de bilan de ces entités ont été regroupés et évalués au 30 juin 2023 conformément aux dispositions de la norme IFRS 5, sur les postes « Actifs et passifs détenus en vue de la vente » du bilan consolidé.
Pour des raisons de confidentialité, les positions au 30 juin 2023 n'ont pas été détaillées par société.
Par ailleurs, ces entités en cours de cession n'ont pas été considérées comme des activités abandonnées au compte de résultat au sens d'IFRS 5 car elles ne constituent pas une activité principale pour le Groupe.
Le détail des actifs et passifs détenus en vue de la vente est le suivant :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Immobilisations incorporelles, corporelles et droits d'usage et autres actifs non courants |
101 | 529 |
| Stocks, créances clients, autres créances | 153 | 851 |
| Disponibilités et équivalents de trésorerie | 46 | 14 |
| ACTIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE | 300 | 1 394 |
| Provisions pour retraites et avantages au personnel | 0 | (1) |
| Autres provisions et passifs, courants et non courants | 7 | 50 |
| Dettes fournisseurs, autres dettes et autres passifs courants | 123 | 603 |
| Dettes financières, emprunts à moins d'un an et banques créditrices | 76 | 333 |
| PASSIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE | 206 | 985 |
| ACTIFS ET PASSIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE – NET | 94 | 409 |
Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain
Au 30 juin 2023, le nombre de sociétés consolidées est de 930 (912 au 31 décembre 2022) dont 92 (88 au 31 décembre 2022) consolidées selon la méthode de la mise en équivalence et partenariats.
Au 30 juin 2023, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à environ 960 millions d'euros.
Ils comprennent, pour un montant d'environ 925 millions d'euros, l'engagement d'achat des actions de la société Building Products of Canada Corp. (« Building Products of Canada »), pour laquelle Saint-Gobain a conclu un accord définitif d'achat le 12 juin 2023. Building Products of Canada est un acteur non coté produisant des bardeaux de toiture pour le secteur résidentiel, ainsi que des panneaux d'isolation en fibre de bois au Canada. Avec cette acquisition, Saint-Gobain franchit une nouvelle étape pour renforcer sa position de leader de la construction durable sur le marché canadien, en apportant aux clients une offre de solutions élargie, innovante et durable La finalisation de la transaction, qui est soumise à la réalisation de conditions d'usage, devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année 2023.
Les engagements d'achats de titres incluent également l'engagement pour l'acquisition de Hume Cemboard Industries Sdn Bhd (HCBI), selon l'accord conclu le 14 juin 2023. Hume Cemboard Industries est un acteur de référence sur le marché de la plaque ciment pour façades, cloisons et plafonds en Malaisie. Cette offre de plaques est une solution légère de référence, à fort potentiel de croissance, largement utilisée pour une vaste gamme d'applications. La finalisation de la transaction devrait intervenir d'ici la fin du troisième trimestre 2023.
Le résultat opérationnel par nature est détaillé ci-dessous :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| CHIFFRE D'AFFAIRES ET PRODUITS ACCESSOIRES | 24 954 | 25 481 |
| Charges de personnel : | ||
| Salaires et charges sociales | (4 605) | (4 540) |
| Rémunérations en actions (1) | (42) | (27) |
| Retraites et avantages au personnel (1) | (76) | (100) |
| Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles et des droits d'usage (2) |
(980) | (992) |
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence opérationnelles | 48 | 29 |
| Autres (3) | (16 486) | (17 060) |
| RÉSULTAT D'EXPLOITATION | 2 813 | 2 791 |
| Autres produits opérationnels | 36 | 58 |
| Autres charges opérationnelles (2) | (555) | (356) |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS | (519) | (298) |
| RÉSULTAT OPÉRATIONNEL | 2 294 | 2 493 |
(1) Les rémunérations en actions (charges IFRS 2) et l'évolution de la charge de retraites sont détaillées en note 6, p. 23 ;
(2) Le total des dotations aux amortissements des immobilisations corporelles, incorporelles, des droits d'usage, et des amortissements des actifs incorporels liés aux PPA s'élève à 1 065 millions d'euros au premier semestre 2023 contre 1 037 millions d'euros au premier semestre 2022 ;
(3) Le poste « Autres » du résultat d'exploitation correspond aux coûts des marchandises vendues, rabais fournisseurs et frais de distribution des entités de Distribution ainsi qu'aux frais de transport, coûts des matières premières et autres coûts de production dans les autres entités. Il comprend également les frais de recherche et développement comptabilisés en charges d'exploitation qui s'élèvent à 276 millions d'euros au premier semestre 2023 (243 millions d'euros au premier semestre 2022).
Les autres produits et charges opérationnels sont détaillés ci-dessous :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| Dépréciations d'actifs (1) | (65) | (15) |
| Amortissements des actifs incorporels liés aux PPA (2) | (85) | (45) |
| Autres charges opérationnelles (3) | (350) | (196) |
| Autres charges opérationnelles et dépréciations d'actifs | (500) | (256) |
| Plus-values de cession des actifs immobilisés | 36 | 58 |
| PLUS ET MOINS-VALUES DE CESSIONS, DÉPRÉCIATIONS D'ACTIFS, IMPACTS LIÉS AUX VARIATIONS DE PÉRIMÈTRE |
(464) | (198) |
| PERTES ET PROFITS HORS EXPLOITATION (4) | (55) | (100) |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS | (519) | (298) |
(1) Le poste « Dépréciations d'actifs » inclut : les dépréciations sur les écarts d'acquisition, sur les immobilisations incorporelles et corporelles et sur les droits d'usage, sur les actifs destinés à être cédés et sur les autres actifs ;
(2) Les amortissements des marques et des listes clients sont reconnus séparément en « Autres charges opérationnelles et dépréciations d'actifs », avec les autres pertes et profits liés aux regroupements d'entreprises, qui ne participent pas à la mesure de la performance des Segments opérationnels du Groupe ;
(3) En 2023 comme en 2022, les autres charges opérationnelles comprennent essentiellement les moins-values de cession, les mises au rebut d'immobilisations, les frais d'acquisition et les ajustements de prix d'acquisition encourus lors des regroupements d'entreprises. En 2023, ce poste correspond essentiellement au recyclage de la réserve de conversion suite à la cession de la Distribution au Royaume Uni ;
(4) Les pertes et profits hors exploitation comprennent notamment les charges associées aux litiges et aux restructurations.
Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain
En application de la norme IFRS 8, l'information sectorielle suit l'organisation interne du Groupe telle que présentée à la Direction générale. Le Groupe a choisi de présenter les informations par Segments conformément au reporting interne.
La structure du Groupe est constituée de cinq ensembles, avec quatre entités régionales et une entité mondiale Solutions de Haute Performance. L'information sectorielle est présentée par Segments de la façon suivante :
• Solutions de Haute Performance (SHP), qui suit une organisation par marché pour les clients mondiaux : Mobilité, Sciences de la vie, Industrie de la construction et Industrie.
Les quatre entités régionales sont les suivantes :
Les données sectorielles des premiers semestres de 2023 et 2022 par Segments sont les suivantes :
| (en millions d'euros) | Solutions de Haute Performance (2) |
Europe du Nord |
Europe du Sud (2) – MO & Afrique |
Amériques (2) | Asie Pacifique |
Autres (1) | Total Groupe |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires |
5 163 | 6 674 | 7 976 | 4 784 | 1 036 | (679) | 24 954 |
| Résultat d'exploitation | 633 | 572 | 688 | 852 | 130 | (62) | 2 813 |
| Résultat des sociétés mises en équivalence |
1 | 5 | 21 | 16 | 6 | 2 | 51 |
| Amortissements d'exploitation | 214 | 245 | 290 | 153 | 51 | 27 | 980 |
| Dépréciations d'actifs | 19 | 20 | 0 | 22 | 1 | 0 | 62 |
| EBITDA | 834 | 804 | 964 | 997 | 181 | (42) | 3 738 |
| Investissements incorporels et corporels (3) |
131 | 135 | 137 | 121 | 62 | 30 | 616 |
(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ;
(2) Les chiffres d'affaires de la France et des États-Unis représentent respectivement 6 556 millions d'euros et 4 381 millions d'euros ;
(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.
| (en millions d'euros) | Solutions de Haute Performance (2) |
Europe du Nord |
Europe du Sud (2) – MO & Afrique |
Amériques (2) | Asie Pacifique |
Autres (1) | Total Groupe |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires et produits accessoires |
4 600 | 8 399 | 7 826 | 4 277 | 1 013 | (634) | 25 481 |
| Résultat d'exploitation | 594 | 690 | 693 | 723 | 129 | (38) | 2 791 |
| Résultat des sociétés mises en équivalence |
1 | 8 | 3 | 16 | 3 | 2 | 33 |
| Amortissements d'exploitation | 181 | 308 | 288 | 142 | 50 | 23 | 992 |
| Dépréciations d'actifs | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 2 |
| EBITDA | 707 | 991 | 963 | 852 | 179 | (9) | 3 683 |
| Investissements incorporels et corporels (3) |
124 | 130 | 131 | 138 | 60 | 7 | 590 |
(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ;
(2) Les chiffres d'affaires de la France et des États-Unis représentent respectivement 6 385 millions d'euros et 3 906 millions d'euros ;
(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.
L'EBITDA résulte du calcul du résultat d'exploitation majoré des dotations aux amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles, incorporelles et des droits d'usage et des pertes et des profits hors exploitation.
Il s'élève à 3 738 millions d'euros au premier semestre 2023 (3 683 millions d'euros au premier semestre 2022).
Son calcul est le suivant :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| Résultat d'exploitation | 2 813 | 2 791 |
| Amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles et incorporelles | 640 | 642 |
| Amortissements d'exploitation des droits d'usage | 340 | 350 |
| Pertes et profits hors exploitation | (55) | (100) |
| EBITDA | 3 738 | 3 683 |
Le résultat net courant correspond au résultat après impôts et intérêts ne donnant pas le contrôle, diminué des plus ou moins-values de cession, des dépréciations d'actifs, des provisions non récurrentes significatives et des impôts et intérêts minoritaires afférents.
Le résultat net courant s'élève à 1 821 millions d'euros au premier semestre 2023 (1 814 millions d'euros au premier semestre 2022). Rapporté au nombre moyen pondéré de titres en circulation au 30 juin (510 080 726 actions en 2023, 516 797 123 actions en 2022), il représente un bénéfice net courant par action de 3,57 euros au premier semestre 2023 contre 3,51 euros au premier semestre 2022.
L'écart entre le résultat net et le résultat net courant s'explique de la façon suivante :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) | 1 450 | 1 724 |
| Déduction faite des éléments suivants : | ||
| Résultat de cession d'actifs | (304) | (128) |
| Dépréciations d'actifs et autres | (74) | (25) |
| Impact des intérêts ne donnant pas le contrôle | 2 | 1 |
| Impôts sur résultat de cession, dépréciations d'actifs, provisions non récurrentes et dépréciations d'impôts différés sur déficits reportables |
5 | 62 |
| RÉSULTAT NET COURANT (PART DU GROUPE) | 1 821 | 1 814 |
Le besoin en fonds de roulement se compose des éléments suivants :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 |
31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| VALEUR NETTE DES STOCKS | 7 362 | 7 219 |
| CRÉANCES CLIENTS VALEUR NETTE | 6 294 | 5 178 |
| Autres créances d'exploitation | 1 463 | 1 337 |
| Autres créances hors exploitation | 109 | 113 |
| AUTRES CRÉANCES VALEUR NETTE | 1 572 | 1 450 |
| CRÉANCES D'IMPÔTS COURANTS | 110 | 76 |
| DETTES FOURNISSEURS | 7 219 | 7 266 |
| Autres dettes d'exploitation | 4 580 | 4 428 |
| Autres dettes hors exploitation | 445 | 650 |
| AUTRES DETTES | 5 025 | 5 078 |
| DETTES D'IMPÔTS COURANTS | 283 | 263 |
| Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation (lié à l'activité) | 3 320 | 2 040 |
| Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation (y compris créances et dettes d'impôts courants) | (509) | (724) |
| BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT | 2 811 | 1 316 |
Au 30 juin 2023 et au 31 décembre 2022, les stocks se décomposent comme suit :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 |
31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Valeur brute | ||
| Matières premières | 2 194 | 2 152 |
| En-cours de production | 508 | 446 |
| Produits finis | 5 361 | 5 246 |
| VALEUR BRUTE DES STOCKS | 8 063 | 7 844 |
| Provisions pour dépréciation | ||
| Matières premières | (243) | (233) |
| En-cours de production | (21) | (17) |
| Produits finis | (437) | (375) |
| PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATIONS DES STOCKS | (701) | (625) |
| VALEUR NETTE DES STOCKS | 7 362 | 7 219 |
La valeur nette des stocks s'élève à 7 362 millions d'euros au 30 juin 2023 comparée à 7 219 millions d'euros au 31 décembre 2022. Les dépréciations de stocks comptabilisées en charges au premier semestre 2023 s'élèvent à 192 millions d'euros (163 millions d'euros au premier semestre 2022). Les reprises de dépréciations de stocks ont été comptabilisées pour un montant de 115 millions d'euros au premier semestre 2023 (108 millions d'euros au premier semestre 2022).
Les créances clients et les autres créances se décomposent de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 |
31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Valeur brute | 6 738 | 5 597 |
| Provisions pour dépréciation | (444) | (419) |
| CRÉANCES CLIENTS VALEUR NETTE | 6 294 | 5 178 |
| Rabais obtenus et avances versées aux fournisseurs | 551 | 529 |
| Créances sociales | 43 | 32 |
| Créances fiscales d'exploitation (hors impôts sur les sociétés) | 476 | 484 |
| Créances diverses d'exploitation | 399 | 299 |
| Autres créances hors exploitation | 110 | 113 |
| Provisions pour dépréciation des autres créances | (7) | (7) |
| AUTRES CRÉANCES VALEUR NETTE | 1 572 | 1 450 |
L'augmentation des créances au 30 juin 2023 s'explique par l'évolution du niveau d'activité sur le premier semestre 2023.
Au premier semestre 2023, l'impact des variations de provisions et des pertes sur créances irrécouvrables s'est traduit par une charge de 50 millions d'euros contre 65 millions d'euros au premier semestre 2022.
Les pertes sur créances irrécouvrables sont en baisse à 19 millions d'euros contre 25 millions d'euros au premier semestre 2022.
Les créances clients au 30 juin 2023 et au 31 décembre 2022 sont détaillées par échéance dans le tableau ci-dessous :
| Valeur brute | Dépréciation | Valeur nette | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
| CRÉANCES CLIENTS NON ÉCHUES | 5 748 | 4 612 | (95) | (81) | 5 653 | 4 531 |
| depuis moins d'un mois | 393 | 417 | (44) | (38) | 349 | 379 |
| entre un mois et trois mois | 171 | 173 | (40) | (42) | 131 | 131 |
| depuis plus de trois mois | 426 | 395 | (265) | (258) | 161 | 137 |
| CRÉANCES CLIENTS ÉCHUES | 990 | 985 | (349) | (338) | 641 | 647 |
| CRÉANCES CLIENTS | 6 738 | 5 597 | (444) | (419) | 6 294 | 5 178 |
Les dettes fournisseurs et les autres dettes se décomposent de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| DETTES FOURNISSEURS | 7 219 | 7 266 |
| Acomptes reçus et rabais accordés aux clients | 1 782 | 1 788 |
| Fournisseurs d'immobilisations | 194 | 472 |
| Subventions reçues | 87 | 88 |
| Dettes sociales | 1 423 | 1 497 |
| Dettes fiscales (hors impôt sur les sociétés) | 650 | 442 |
| Autres dettes d'exploitation | 725 | 701 |
| Autres dettes hors exploitation | 164 | 90 |
| AUTRES DETTES | 5 025 | 5 078 |
Au 30 juin 2023, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à 1 889 millions d'euros (2 225 millions d'euros au 31 décembre 2022). La variation des engagements d'achats irrévocables provient essentiellement d'une baisse des engagements d'achats d'énergie et de matières premières.
Dans le cadre des cessions de filiales, le Groupe peut être amené à donner des garanties de passif. Il est constitué une provision chaque fois qu'un risque est identifié et qu'une estimation du coût est possible.
Les autres engagements n'ont pas varié de manière significative.
Les principaux régimes à prestations définies du Groupe sont identiques à ceux mentionnés dans les comptes consolidés du 31 décembre 2022, à l'exception de la France où, suite à la publication du décret d'application 2023-435 du 3 juin 2023, l'âge de départ à la retraite en France sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023 pour atteindre 64 ans en 2030.
En conséquence, l'âge retenu pour le calcul des engagements de retraite sera modifié au 1er septembre 2023. Au 30 juin 2023, l'évaluation de l'incidence sur les comptes de cette réforme est en cours. A ce stade, le Groupe considère que son impact sera peu significatif.
Ce changement est considéré comme une modification de régime et sera comptabilisé en résultat au second semestre 2023.
Les hypothèses de mortalité, de rotation du personnel et d'augmentation de salaires retenues pour l'évaluation des engagements et des fonds de retraites tiennent compte des conditions économiques propres à chaque pays ou société du Groupe. Les taux d'actualisation sont établis par zone ou pays sur la base de l'observation des taux obligataires au 30 juin 2023.
Pour la zone euro (y compris la France), deux taux d'actualisation en fonction de la duration des régimes sont déterminés à partir d'un modèle de courbe de taux développé par le Cabinet Mercer : un taux pour les régimes de duration inférieure ou égale à 15 ans en 2023 (identique à 2022), et un taux pour les régimes de duration supérieure à 15 ans en 2023 (identique à 2022).
Les taux utilisés au premier semestre 2023 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs sont les suivants :
| Zone euro (y compris France) | Royaume-Uni | États-Unis | ||
|---|---|---|---|---|
| (en pourcentage) | Plans à duration courte | Plans à duration longue | ||
| Taux d'actualisation | 3,62 % | 3,63 % | 5,25 % | 5,10 % |
| Taux d'inflation | 2,10 % | 2,60 % | 2,50 % |
Les taux utilisés en 2022 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs étaient les suivants :
| Zone euro (y compris France) | Royaume-Uni | États-Unis | ||
|---|---|---|---|---|
| (en pourcentage) | Plans à duration courte | Plans à duration longue | ||
| Taux d'actualisation | 4,16 % | 4,23 % | 4,85 % | 5,20 % |
| Taux d'inflation | 2,20 % | 2,50 % | 2,50 % |
Ces trois zones représentent la quasi-totalité de l'engagement et la révision des hypothèses actuarielles notamment les taux d'actualisation et les taux d'inflation a contribué à augmenter l'engagement, et par conséquent la provision, d'un montant de 35 millions d'euros.
Les rendements dégagés sur la quasi-totalité des fonds sont de 87 millions d'euros inférieurs aux rendements prévisionnels, entraînant une augmentation de la provision du même montant. Par ailleurs, une variation du plafonnement de l'actif de -18 millions d'euros (uniquement en Suisse) génère une diminution de la provision du même montant.
Les provisions pour engagements de retraites et autres engagements sociaux sont constituées de :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Engagements de retraites | 1 147 | 1 110 |
| Indemnités de fin de carrière | 310 | 290 |
| Prévoyance des retraités | 182 | 183 |
| TOTAL DES PROVISIONS POUR ENGAGEMENTS DE RETRAITES ET PRÉVOYANCE DES | ||
| RETRAITES | 1 639 | 1 583 |
| Couverture médicale | 28 | 27 |
| Incapacité de longue durée | 7 | 8 |
| Autres avantages à long terme | 94 | 94 |
Les provisions pour l'ensemble des autres avantages à long terme s'élèvent à 129 millions d'euros au 30 juin 2023 (identique au 31 décembre 2022).
Le montant des engagements nets de retraites et prévoyance des retraités hors autres avantages à long terme se décompose entre actif et passif de la manière suivante :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Engagements provisionnés – passif | 1 639 | 1 583 |
| Engagements financés d'avance – actif | (522) | (569) |
| ENGAGEMENTS NETS DE RETRAITES ET PRÉVOYANCE DES RETRAITES | 1 117 | 1 014 |
L'évolution des engagements de retraites et prévoyance des retraités s'explique de la façon suivante :
| Engagements nets de retraites | ||
|---|---|---|
| (en millions d'euros) | et prévoyance des retraités | |
| SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 2022 | 1 014 | |
| Variations | ||
| Charges opérationnelles | 64 | |
| Coût financier / rendement calculé des fonds | 21 | |
| Écarts actuariels et plafonnement de l'actif | 104 | |
| Contributions aux fonds et prestations versées | (55) | |
| Écarts de conversion | (31) | |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE | 103 | |
| SITUATION AU 30 JUIN 2023 | 1 117 |
Le Plan d'Épargne du Groupe (PEG) est ouvert à tous les salariés français ainsi qu'aux salariés de la plupart des autres pays où le Groupe est présent. Une condition minimale d'ancienneté dans le Groupe de trois mois est requise pour pouvoir bénéficier du PEG. Les salariés investissent dans des actions Saint-Gobain à un cours préférentiel. Ces actions sont détenues, selon les pays, soit directement soit par l'intermédiaire des fonds communs de placement du PEG ; elles ne peuvent être cédées pendant une période incompressible de cinq ou dix années, sauf évènements exceptionnels. Le prix de souscription est celui fixé par le Directeur général de la Compagnie de Saint-Gobain sur délégation du Conseil d'administration. Il correspond à la moyenne des premiers cours cotés de l'action Saint-Gobain sur Euronext Paris aux 20 séances de bourse qui précèdent la décision avec application d'une décote de 20 %, conformément aux dispositions légales, aux résolutions de l'Assemblée générale et aux délibérations du Conseil d'administration. Les salariés bénéficient également d'un abondement de l'entreprise qui est enregistré en charges dans les comptes du Groupe.
Par ailleurs, le Groupe a enregistré une charge IFRS 2 mesurant l'avantage offert aux salariés pour un montant de 23,7 millions d'euros au premier semestre 2023, contre 9,3 millions d'euros en 2022.
Au premier semestre 2023, le groupe Saint-Gobain a mis en œuvre un nouveau plan d'épargne Groupe. Le prix de référence est de 55,24 euros (56,48 euros en 2022), soit, après décote de 20 %, un prix de souscription de 44,19 euros (45,19 euros en 2022) qui a été arrêté par décision du Directeur général le 13 mars 2023.
En 2023, le Groupe a émis au titre du PEG 4 778 291 actions nouvelles (4 916 097 actions en 2022) de quatre euros de nominal réservées à ses salariés, à un prix moyen de 44,19 euros (45,19 euros en 2022) représentant une augmentation de capital de 211 millions d'euros (222 millions d'euros en 2022) nette des frais y afférant.
La Compagnie de Saint-Gobain a mis en œuvre, jusqu'en 2018, des plans d'options sur actions réservés à certaines catégories de personnel.
Depuis 2019, aucun plan d'options sur actions n'a été mis en œuvre.
Au premier semestre 2023, la charge IFRS 2 correspondant à l'amortissement des plans attribués antérieurement est nulle (0,1 million d'euros au premier semestre 2022).
Depuis 2009, des plans d'attribution gratuite d'actions de performance à émettre réservés à certaines catégories de personnel ont également été mis en œuvre.
Au 30 juin 2023, quatre plans d'attribution d'actions de performance, autorisés par le Conseil d'administration en 2019, 2020, 2021 et le 24 novembre 2022, sont en cours.
Au cours du premier semestre 2023, aucun nouveau plan n'a été mis en œuvre.
Le montant enregistré en charges au premier semestre 2023 au titre de ces plans s'élève à 18,4 millions d'euros (17,4 millions d'euros au premier semestre 2022).
Des plans d'attribution d'unités de performance, assujettis à des conditions de présence et de performance, ont été mis en œuvre annuellement entre 2012 et 2015 au profit de certains cadres et dirigeants du Groupe en France. Lesdits plans ne donnent pas lieu à remise d'actions mais donnent à leurs bénéficiaires la possibilité de recevoir à long terme (période d'exercice comprise entre quatre années après la date d'attribution et dix années après cette date) une rémunération en numéraire dont le montant sera déterminé par référence au cours de bourse de l'action Saint-Gobain.
Aucun plan de rémunération à long terme sous la forme d'unités de performance n'a été mis en place depuis 2016.
La période d'acquisition du dernier plan ayant pris fin en 2019, il n'y a plus de charges au titre de ces plans.
Les variations des écarts d'acquisition, des autres immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles et des droits d'usage au 30 juin 2023 et au 31 décembre 2022 sont détaillées ci-dessous :
| Autres | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Ecarts d'acquisition |
immobilisations incorporelles |
Immobilisations corporelles |
Droits d'usage |
Total |
| Au 1ᵉʳ janvier 2022 | |||||
| Valeur brute | 13 399 | 4 904 | 32 000 | 6 894 | 57 197 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (2 218) | (2 199) | (20 337) | (3 935) | (28 689) |
| Valeur nette | 11 181 | 2 705 | 11 663 | 2 959 | 28 508 |
| Variations | |||||
| Acquisitions | 105 | 1 835 | 764 | 2 704 | |
| Cessions | (8) | (80) | (4) | (92) | |
| Dotation aux amortissements (1) | (252) | (1 196) | (716) | (2 164) | |
| Dépréciations | (28) | (77) | (169) | (10) | (284) |
| Écarts de conversion et retraitement | |||||
| hyperinflation | (37) | (130) | 84 | (42) | (125) |
| Évolution du périmètre et autres variations | 1 742 | 1 683 | 254 | 46 | 3 725 |
| Actifs détenus en vue de la vente | (228) | (245) | (473) | ||
| Total des variations de la période | 1 677 | 1 321 | 500 | (207) | 3 291 |
| Au 31 décembre 2022 | |||||
| Valeur brute | 14 304 | 5 924 | 33 151 | 6 422 | 59 801 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (1 446) | (1 898) | (20 988) | (3 670) | (28 002) |
| Valeur nette | 12 858 | 4 026 | 12 163 | 2 752 | 31 799 |
| Variations | |||||
| Acquisitions | 35 | 581 | 441 | 1 057 | |
| Cessions | (20) | (6) | (26) | ||
| Dotation aux amortissements (1) | (150) | (575) | (340) | (1 065) | |
| Dépréciations | (41) | (1) | (17) | (3) | (62) |
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation |
(95) | (35) | (17) | (59) | (206) |
| Évolution du périmètre et autres variations | (96) | 126 | 137 | 167 | |
| Actifs détenus en vue de la vente | (3) | (47) | (45) | (95) | |
| Total des variations de la période | (232) | (28) | 42 | (12) | (230) |
| Au 30 juin 2023 | |||||
| Valeur brute | 14 072 | 5 993 | 33 484 | 6 281 | 59 830 |
| Amortissements et dépréciations cumulés | (1 446) | (1 995) | (21 279) | (3 541) | (28 261) |
| Valeur nette | 12 626 | 3 998 | 12 205 | 2 740 | 31 569 |
(1) La ligne « Dotation aux amortissements » du poste « Autres immobilisations incorporelles » inclut les amortissements des actifs incorporels liés aux PPA, s'élevant à 85 millions d'euros au premier semestre 2023 (45 millions d'euros au premier semestre 2022).
Au premier semestre 2023, les évolutions du périmètre correspondent principalement à la mise à jour de la valorisation des immobilisations incorporelles et à la mise à la juste valeur des immobilisations corporelles reconnues dans le cadre du PPA de GCP Applied Technologies, qui ont engendré une réduction de l'écart d'acquisition de 220 millions d'euros. La mise à jour du PPA de Kaycan a généré une augmentation de l'écart d'acquisition de 53 millions d'euros. Les évolutions du périmètre incluent également les acquisitions du premier semestre 2023, avec notamment l'acquisition de UP Twiga pour 37 millions d'euros et de Pro Quimica Empreendimentos SA (Matchem) pour 20 millions d'euros.
Des pertes de valeur ont été constatées pour un total de 41 millions d'euros sur des actifs isolés sur la période. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change de la couronne norvégienne, du dollar américain et de la livre sterling.
En 2022, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux entrées de périmètre avec notamment l'acquisition de GCP Applied Technologies pour 1 490 millions d'euros, la finalisation de la comptabilisation de l'acquisition de Chryso, qui a engendré une réduction de l'écart d'acquisition de 229 millions d'euros, et enfin les acquisitions de Kaycan et d'Impac pour respectivement 355 millions d'euros et 51 millions d'euros
Des pertes de valeur avaient été constatées pour un total de 28 millions d'euros sur des actifs isolés sur la période. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change de la livre sterling, du dollar américain, de la couronne norvégienne, du dollar canadien, de la couronne suédoise, du real brésilien et du peso argentin.
Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain
Au premier semestre 2023, les évolutions du périmètre correspondent principalement à la mise à jour des ajustements de PPA liés à l'acquisition de GCP Applied Technologies sur la relation clientèle, les marques et la propriété intellectuelle, pour respectivement 249 millions d'euros, -132 millions d'euros et 128 millions d'euros. Elles comprennent également la mise à jour de la relation clientèle, de la propriété intellectuelle et des marques de Kaycan pour un montant total de -121 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain.
En 2022, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux ajustements de PPA liés à l'acquisition de Chryso sur les marques et la relation clientèle, pour respectivement 16 millions d'euros et 277 millions d'euros. Elles comprenaient également les marques et la relation clientèle de GCP Applied Technologies pour un montant total de 811 millions d'euros, celles de Kaycan pour un montant total de 504 millions d'euros et la relation clientèle d'Impac pour 30 millions d'euros. Des pertes de valeur avaient par ailleurs été constatées pour un total de 77 millions d'euros principalement pour les actifs destinés à être cédés. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar canadien, du dollar américain et de la livre sterling.
Au premier semestre 2023, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux ajustements du PPA liés à l'acquisition de GCP Applied Technologies pour 47 millions d'euros et à ceux de Kaycan pour 78 millions d'euros. Des pertes de valeur ont par ailleurs été constatées pour un total de 17 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du peso mexicain, du dollar américain, du real brésilien, du yuan ren-min-bi, du zloty, du rouble russe et de la couronne norvégienne.
En 2022, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux ajustements du PPA liés à l'acquisition de Chryso et à l'entrée de périmètre de GCP Applied Technologies et d'Impac. Des pertes de valeur avaient par ailleurs été constatées pour un total de 169 millions d'euros principalement pour les actifs destinés à être cédés. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, du peso mexicain, du real brésilien, de la livre sterling, de la roupie indienne, de la livre égyptienne, du peso argentin et de la couronne suédoise.
Au 30 juin 2023, les droits d'usage relatifs aux contrats de location correspondent principalement aux terrains et constructions pour 2 315 millions d'euros (2 336 millions d'euros au 31 décembre 2022) et aux matériels et outillages pour 425 millions d'euros (416 millions d'euros au 31 décembre 2022).
Le Groupe réalise régulièrement - et systématiquement pour la clôture de décembre - des tests de valeur de ses actifs : immobilisations corporelles, droits d'usage, écarts d'acquisition et autres immobilisations incorporelles. Ces tests consistent à rapprocher la valeur nette comptable des actifs de leur valeur recouvrable qui correspond au montant le plus élevé entre leur juste valeur diminuée des coûts de la vente et leur valeur d'utilité, estimée par la valeur actuelle nette des flux de trésorerie futurs générés par leur utilisation.
Pour l'ensemble des UGT, y compris les UGT identifiées à fin décembre 2022 comme étant sensibles, l'analyse des performances du premier semestre 2023 et des perspectives envisagées pour le second semestre ne font ressortir aucun indicateur de pertes de valeurs (trigger events) de nature à déclencher un test de dépréciation des actifs.
Le Groupe n'a pas identifié de variation significative par rapport aux estimations du 31 décembre 2022.
Les variations des autres actifs non courants sont analysées ci-dessous :
| Titres de participation et |
Prêts, dépôts et | Total des autres actifs non |
|
|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | autres titres | cautions | courants |
| Au 1ᵉʳ janvier 2022 | |||
| Valeur brute | 152 | 403 | 555 |
| Provisions pour dépréciation | (22) | (5) | (27) |
| VALEUR NETTE | 130 | 398 | 528 |
| Variations | |||
| Augmentations/(diminutions) | 93 | (48) | 45 |
| Dotations/reprises des provisions pour dépréciation | (1) | (1) | |
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation | 1 | 11 | 12 |
| Transferts et autres variations | (3) | 23 | 20 |
| Évolution du périmètre | (42) | 5 | (37) |
| Variation de juste valeur | (10) | (10) | (20) |
| Actifs détenus en vue de la vente | (10) | (10) | |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE | 39 | (30) | 9 |
| Au 31 décembre 2022 | |||
| Valeur brute | 175 | 374 | 549 |
| Provisions pour dépréciation | (6) | (6) | (12) |
| VALEUR NETTE | 169 | 368 | 537 |
| Variations | |||
| Augmentations/(diminutions) | 54 | (46) | 8 |
| Dotations/reprises des provisions pour dépréciation | (3) | (3) | |
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation | (3) | 3 | 0 |
| Transferts et autres variations | (4) | (4) | |
| Évolution du périmètre | (31) | 1 | (30) |
| Variation de juste valeur | 2 | 3 | 5 |
| Actifs détenus en vue de la vente | (2) | (2) | |
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE | 15 | (41) | (26) |
| Au 30 juin 2023 | |||
| Valeur brute | 193 | 333 | 526 |
| Provisions pour dépréciation | (9) | (6) | (15) |
| VALEUR NETTE | 184 | 327 | 511 |
Le détail par nature et l'évolution des autres provisions et passifs courants et non courants sont les suivants :
| Provisions pour litiges et environ |
Provisions pour restructu rations et charges de |
Provisions pour garantie |
Provisions pour autres |
Total des provisions pour autres |
Dettes sur investis |
Total des provisions pour autres passifs et dettes sur investis |
|
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | nement | personnel | clients | risques | passifs | sements | sements |
| Au 1ᵉʳ janvier 2022 | |||||||
| Part courante | 165 | 61 | 135 | 92 | 453 | 26 | 479 |
| Part non courante | 184 | 102 | 122 | 488 | 896 | 170 | 1 066 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
349 | 163 | 257 | 580 | 1 349 | 196 | 1 545 |
| Variations | |||||||
| Dotations | 203 | 80 | 92 | 144 | 519 | 519 | |
| Reprises | (6) | (17) | (16) | (35) | (74) | (74) | |
| Utilisations | (69) | (84) | (52) | (59) | (264) | (264) | |
| Évolution du périmètre | (1) | (1) | 15 | 13 | 13 | ||
| Écarts de conversion et reclassements |
10 | 17 | (8) | 31 | 50 | 28 | 78 |
| Passifs détenus en vue de la vente |
(27) | (3) | (2) | (32) | (32) | ||
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE |
111 | (8) | 15 | 94 | 212 | 28 | 240 |
| Au 31 décembre 2022 | |||||||
| Part courante | 253 | 65 | 145 | 179 | 642 | 51 | 693 |
| Part non courante | 207 | 90 | 127 | 495 | 919 | 173 | 1 092 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
460 | 155 | 272 | 674 | 1 561 | 224 | 1 785 |
| Variations | |||||||
| Dotations | 33 | 70 | 46 | 54 | 203 | 203 | |
| Reprises | (4) | (10) | (8) | (27) | (49) | (49) | |
| Utilisations | (31) | (36) | (26) | (39) | (132) | (132) | |
| Évolution du périmètre | 8 | 8 | 8 | ||||
| Écarts de conversion et reclassements |
(7) | (3) | (5) | (14) | (29) | (22) | (51) |
| Passifs détenus en vue de la vente |
1 | (2) | (4) | (5) | (5) | ||
| TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE |
(8) | 19 | 15 | (30) | (4) | (22) | (26) |
| Au 30 juin 2023 | |||||||
| Part courante | 251 | 80 | 148 | 141 | 620 | 30 | 650 |
| Part non courante | 201 | 94 | 139 | 503 | 937 | 172 | 1 109 |
| TOTAL PROVISIONS POUR AUTRES PASSIFS ET DETTES SUR INVESTISSEMENTS |
452 | 174 | 287 | 644 | 1 557 | 202 | 1 759 |
Les provisions pour litiges et pour risques environnementaux couvrent les charges liées aux litiges, à la protection de l'environnement, à la remise en état et au nettoyage des sites.
Les provisions pour litiges s'élèvent à 245 millions d'euros au 30 juin 2023 (251 millions d'euros 31 décembre 2022). Elles couvrent notamment les procédures PFOA et le litige concurrence dans le secteur de la distribution en Suisse. Ces provisions sont explicitées plus en détail dans la note 9.2 « Passifs éventuels et litiges ».
Les provisions pour autres risques concernent notamment la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante (voir la note 9.2.2.2 sur les passifs liés à l'amiante aux Etats-Unis).
En novembre 2011, la Commission suisse de la concurrence a ouvert une enquête pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la distribution de matériels sanitaires. En mai 2014, le secrétariat de la Commission a adressé une notification de griefs à Sanitas Troesch ainsi qu'à d'autres grossistes du secteur arguant que Sanitas Troesch et certains de ses concurrents se seraient notamment concertés en 2005 et en 2012 sur une baisse des prix « bruts » (gross prices).
L'amende totale prononcée à l'encontre de toutes les sociétés concernées est de 80 millions de francs suisses. Pour Sanitas Troesch, elle s'élève à 28,8 millions de francs suisses. Sanitas Troesch a fait appel de cette décision le 2 mai 2016. Sanitas Troesch réfute toujours fermement les griefs avancés. L'audition a eu lieu devant le Tribunal administratif fédéral le 21 janvier 2020 et la date à laquelle le Tribunal administratif fédéral rendra sa décision n'est pas encore connue. Une provision pour litiges a néanmoins été passée au 31 décembre 2015 pour un montant équivalent au montant de l'amende, montant inchangé au 30 juin 2023.
Des griefs de concertation sur le marché de la fabrication des produits d'isolation thermique avaient été notifiés à Saint-Gobain Isover et la Compagnie de Saint-Gobain, lesquelles ont contesté ces griefs. L'Autorité de la concurrence française a prononcé en janvier 2021 un non-lieu sur l'ensemble des griefs. Actis a formé un recours en réformation contre cette décision devant la Cour d'appel de Paris.
Sur le plan civil, en mars 2013, Actis a assigné Saint-Gobain Isover, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et le FILMM devant le tribunal judiciaire de Paris pour les conséquences dommageables des faits faisant l'objet de l'enquête de l'Autorité de la concurrence.
En fin d'année 2022, Actis s'est désistée de ces deux recours. Saint-Gobain Isover et Compagnie de Saint-Gobain ont accepté ces désistements sans réserve. L'arrêt de la Cour d'appel de Paris constatant le désistement d'Actis et le dessaisissement de la Cour a été rendu le 26 janvier 2023. Le jugement du tribunal judiciaire constatant le désistement d'Actis et son dessaisissement a été rendu le 10 mai 2023.
Les procédures en cours liées à l'amiante sont décrites ci-après.
En France, les sociétés Everite et Saint-Gobain PAM, qui ont fabriqué dans le passé des produits en fibrociment contenant des fibres d'amiante, font l'objet d'actions en reconnaissance de faute inexcusable consécutives à des maladies reconnues d'origine professionnelle, émanant d'anciens salariés de ces sociétés ou de leurs ayants droit.
Au 30 juin 2023, un total de 852 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces deux sociétés en vue d'obtenir une indemnisation complémentaire à la prise en charge par les Caisses d'assurance maladie des conséquences de ces maladies professionnelles.
À cette même date, 834 de ces 852 procédures sont définitivement terminées, 18 actions demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par Everite et Saint-Gobain PAM s'élève à environ 10,2 millions d'euros au 30 juin 2023 (contre environ 9,7 millions d'euros au 31 décembre 2022).
Des actions de même nature ont par ailleurs été engagées contre 14 autres sociétés françaises du Groupe (en dehors de celles ne faisant plus partie du Groupe) ayant utilisé par le passé des éléments de protection en amiante destinés à protéger leurs salariés et installations contre la chaleur de leurs fours.
Au 30 juin 2023, un total de 285 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces 14 sociétés, 254 d'entre elles étant définitivement terminées et 31 demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par ces sociétés s'élève à environ 13,4 millions d'euros au 30 juin 2023 (contre environ 11,8 millions d'euros au 31 décembre 2022).
Huit sociétés du Groupe, dont six d'entre elles exploitent ou ont exploité en France des établissements « classés amiante », ont fait l'objet d'actions judiciaires en réparation d'un préjudice d'anxiété engagées par des salariés ou anciens salariés non atteints de maladie professionnelle due à l'amiante, en vue d'obtenir l'indemnisation d'un préjudice d'anxiété ayant pour origine leur prétendue exposition à l'amiante.
Au 30 juin 2023, un total de 861 actions ont ainsi été engagées contre ces sociétés.
À cette même date, 824 de ces 861 procédures sont définitivement terminées, 37 demeurant en cours.
Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures s'élève à 8,5 millions d'euros au 30 juin 2023 (montant identique au 31 décembre 2022).
Il est précisé que les chiffres ci-dessus n'incluent pas les actions engagées contre les sociétés ne faisant plus partie du Groupe.
Enfin, le montant total provisionné pour l'ensemble des litiges français relatifs à l'amiante, actions en reconnaissance de faute inexcusable et en réparation d'un préjudice d'anxiété, s'établit à environ 8 millions d'euros au 30 juin 2023 (montant identique au 31 décembre 2022).
DBMP LLC, société affiliée à CertainTeed LLC basée en Caroline du Nord qui détient les passifs historiques liés à l'amiante de l'ancienne entité CertainTeed Corporation, s'est placée volontairement le 23 janvier 2020 sous le régime du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites auprès du tribunal compétent du district Ouest de Caroline du Nord à Charlotte. La procédure est en cours. Elle vise à parvenir à une résolution certaine, définitive et équitable de l'ensemble des réclamations actuelles et futures liées aux produits ayant contenu de l'amiante fabriqués ou vendus par l'ancienne entité CertainTeed Corporation.
DBMP LLC a l'intention d'obtenir du tribunal l'autorisation d'établir un trust régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – disposition spécifique qui s'applique aux sociétés qui sont exposées à un nombre important de réclamations liées à l'amiante – en vue de régler son passif lié à l'amiante de façon juste et équitable : les demandeurs actuels et futurs ayant des réclamations admissibles pourront recevoir un paiement plus rapide, en évitant les délais, le stress et l'incertitude des contentieux devant les tribunaux ; dans le même temps, la création et le financement d'un tel trust permettront de résoudre définitivement les passifs liés à l'amiante de DBMP LLC.
Durant le déroulement de cette procédure, qui devrait durer jusqu'à cinq à huit ans environ, l'ensemble des contentieux relatifs à l'amiante sont suspendus ainsi que les frais y afférents, laissant à DBMP LLC le temps et la protection nécessaires pour négocier un accord qui doit être approuvé au nom de l'ensemble des demandeurs et par le tribunal.
Cette mesure a été prise en raison des aléas croissants liés à la résolution des contentieux devant les tribunaux aux États-Unis. Malgré l'écoulement du temps, le vieillissement de la population et la plus grande difficulté pour les demandeurs de légitimement invoquer avoir été exposés à des produits de l'ancienne entité CertainTeed Corporation ayant contenu de l'amiante, la pratique des demandeurs consistant à assigner systématiquement de nombreux défenseurs, souvent sans fondement, a continué en effet de générer un volume constant de réclamations contre DBMP LLC, sans qu'il soit possible de savoir quand elles cesseront, avec de manière générale, une augmentation du montant des transactions et verdicts.
Certaines procédures contradictoires ont été engagées par les représentants des plaignants actuels et futurs contre DBMP LLC, CertainTeed LLC, Saint-Gobain Corporation, Compagnie de Saint-Gobain et diverses autres parties. Aucune décision sur le bien-fondé de ces réclamations n'a été prise et ces dernières n'affectent pas l'évaluation financière faite par la Société de la procédure de faillite du chapitre 11.
À la suite de l'ouverture de la procédure du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites le 23 janvier 2020, les actifs et passifs de DBMP LLC et de sa filiale à 100 % Millwork & Panel LLC, et en particulier la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante, ne sont plus consolidés dans les comptes du Groupe.
Néanmoins, du fait de la conclusion d'un accord entre CertainTeed LLC et DBMP LLC prévoyant le financement par CertainTeed LLC des coûts de la procédure de faillite de DBMP LLC et, à terme, du trust régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – uniquement dans l'hypothèse, dans les deux cas, où DBMP LLC ne serait pas en mesure de les supporter en totalité –, le Groupe a comptabilisé dans ses comptes consolidés une provision correspondant au montant de la dette estimée vis-à-vis de DBMP LLC s'élevant à 410 millions de dollars au 30 juin 2023 (montant identique au 31 décembre 2022).
Le résultat consolidé du Groupe au premier semestre 2023 n'est pas affecté par la procédure de faillite en cours décrite ci-dessus.
Cette procédure a pour effet de suspendre le paiement de tous les frais juridiques et des indemnités relatifs aux réclamations liées à l'amiante auprès de DBMP LLC, et aucune charge y afférente n'a été comptabilisée au premier semestre 2023 (comme au premier semestre 2022).
Au Brésil, les anciens salariés de Brasilit, qui fabriquait par le passé des produits en fibre ciment contenant de l'amiante, qui sont atteints de maladies professionnelles liées à l'amiante se voient proposer, selon les cas, soit une indemnisation exclusivement pécuniaire, soit une assistance médicale à vie assortie d'une indemnisation. Environ 1 200 accords ont ainsi été conclus jusqu'à ce jour.
Deux actions collectives ont été engagées en 2017 à l'encontre de Brasilit par deux associations de défense d'anciens salariés ayant été exposés à l'amiante dans les établissements de São Caetano (État de São Paulo) et de Recife (État de Pernambouc) en vue d'obtenir une révision de l'assistance médicale et des indemnisations pécuniaires. Des décisions de première et de seconde instance ont été rendues respectivement en juillet 2020 et en juillet 2021 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de São Caetano, rejetant les demandes des plaignants. Ces derniers ont fait appel de la décision de seconde instance. Des décisions de première et de seconde instance ont été rendues respectivement en février et octobre 2022 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de Recife, rejetant les demandes de la partie demanderesse. Cette dernière a fait appel de la décision de seconde instance.
Une troisième action collective a été engagée en 2019 à l'encontre de Brasilit à Capivari (État de São Paulo) par le ministère public en vue d'obtenir une couverture médicale et des dommages-intérêts pour préjudice moral en faveur des salariés, des anciens salariés, ainsi que leurs familles respectives, et des sous-traitants ayant été exposés à l'amiante. Des décisions de première et seconde instance ont été rendues respectivement en septembre 2020 et mai 2023 partiellement en faveur des plaignants. En particulier des dommages-intérêts pour préjudice moral ont été alloués aux plaignants, pour un montant réduit à 5 millions de réaux brésiliens (0,8 million d'euros). Brasilit a fait appel de la décision de seconde instance.
Brasilit fait l'objet de contrôles du ministère du Travail et continue de se conformer à l'ensemble de ses obligations légales en matière d'assistance médicale de ses salariés et anciens salariés.
En novembre 2017, la Cour suprême du Brésil a décidé d'interdire définitivement l'usage de l'amiante dans l'ensemble du pays. Brasilit a volontairement cessé de l'utiliser dès 2002.
Des teneurs en PFOA (acide perfluoro-octanoïque) supérieures aux recommandations sanitaires de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et aux concentrations maximales de contaminants dans l'eau potable fixées au niveau local ont été détectées dans les réseaux d'eau des localités et les puits privés proches des sites de SG PPL à Hoosick Falls (État de New York), à Merrimack (New Hampshire) et de deux anciens sites à North Bennington (Vermont) aux États-Unis. Le PFOA et le PTFE (polytétrafluoroéthylène) n'ont jamais été produits sur ces sites. SG PPL utilise le PTFE comme matière première qu'elle acquiert auprès de fournisseurs tiers ; le PTFE contenait par le passé du PFOA.
De manière volontaire, SG PPL a fourni de l'eau potable en bouteille aux habitants de ces trois localités, a installé des systèmes de purification aux points de sortie d'eau pour les habitants et entreprises de ces trois localités, a installé des systèmes de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Hoosick Falls et a financé l'installation d'un système de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Merrimack Valley. En outre, SG PPL a financé de manière volontaire la construction de raccordements au réseau d'eau de certains habitants des localités de Merrimack et de Bennington. Des analyses sont en cours et la responsabilité de SG PPL en matière de dépollution et de mise en place de systèmes de purification d'eau sur les sites des États du New Hampshire et de New York n'a pas encore été établie. S'agissant du Vermont, les obligations en matière de dépollution ont été fixées et en grande partie exécutées, étant précisé que des obligations futures d'exploitation et de maintenance demeurent. SG PPL a conclu des accords (consent orders) avec les agences environnementales des États de New York en 2016 et 2023, du Vermont en 2017 et 2019 relativement à deux sites différents, et du New Hampshire en 2018, aux termes desquels elle a accepté de finaliser des enquêtes, de mettre en œuvre des mesures de remédiation provisoires ou définitives sur ses sites actuels et anciens, sans préjuger d'une quelconque responsabilité de SG PPL et, en ce qui concerne les États du Vermont et du New Hampshire, de financer la construction de réseaux d'eau. Une telle responsabilité, si elle était établie, pourrait être en partie partagée avec d'autres parties prenantes s'agissant notamment du site de Hoosick Falls.
Des actions en réparation de préjudices économiques et de santé en lien avec le PFOA ont été intentées devant les juridictions civiles des États de New York, du New Hampshire et du Vermont, sous forme, pour certaines, d'actions de groupe. Il est difficile de prévoir l'issue de telles actions et leur calendrier, tout comme de savoir si d'autres actions seront intentées contre SG PPL. Toutefois des accords transactionnels ont été signés dans le cadre des actions en cours devant les juridictions civiles des États de New York et du Vermont.
Le montant de la provision enregistrée dans les comptes au 30 juin 2023 à ce titre s'élève à 196 millions d'euros (contre 201 millions d'euros au 31 décembre 2022). Cette provision couvre des travaux de remédiation ainsi que des coûts relatifs aux procédures en cours.
Celotex fournit des matériaux isolants pour des applications destinées au secteur du bâtiment et de la construction. Des produits isolants de deux gammes Celotex ont été achetés par l'intermédiaire de distributeurs et utilisés dans le cadre de la rénovation de la tour Grenfell, à Londres, en 2015/2016, dont l'un a été utilisé comme composant d'un système de revêtement de façade conçu et installé (par des tiers) sur la façade extérieure de la tour.
À la suite de l'incendie de la tour Grenfell survenu le 14 juin 2017, une commission d'enquête a été constituée pour apprécier, entre autres, les modifications apportées au bâtiment dans le cadre de sa rénovation, le rôle joué par les différents professionnels de la construction et les informations fournies par les fabricants des produits utilisés. Les travaux de la commission ont été divisés en deux phases. Le rapport de phase 1 a été publié le 30 octobre 2019. La phase 2 a débuté en janvier 2020 et les auditions publiques sont terminées. Un rapport final sera établi à une date qui n'a pas encore été annoncée. Une enquête pénale portant sur les circonstances de l'incendie est également en cours.
De nombreuses questions et circonstances nécessitent d'être étudiées de manière approfondie et l'ensemble des conséquences pour Celotex ne sera probablement pas connu avant un certain temps.
Des procédures civiles liées à la tour Grenfell ont été intentées par des proches des victimes, des survivants, des résidents et des membres des services d'urgence à l'égard de Celotex Limited et/ou Saint-Gobain Construction Products UK Limited (portant les activités de Celotex respectivement jusqu'au ou après le 31 décembre 2015) et d'un certain nombre d'autres défendeurs. Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited figuraient parmi les parties engagées dans un processus confidentiel de résolution alternative des différends dans le cadre de certaines plaintes déposées à leur encontre par des proches des victimes, des survivants et des résidents, lequel a abouti à un règlement confidentiel au cours du premier semestre 2023. Sans aucune reconnaissance de responsabilité, Celotex a accepté d'effectuer un paiement à ce groupe de plaignants ; les états financiers de l'exercice clos le 31 décembre 2022 comportaient une provision relative aux principales conséquences financières pouvant en découler, laquelle a été utilisée en intégralité. Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited continuent de s'engager avec un certain nombre d'autres défendeurs dans un processus de résolution alternative des différends pour tenter de résoudre les réclamations des membres des services d'urgence.
Il est difficile de déterminer à ce stade dans quelle mesure Celotex pourrait encourir d'autres charges financières ou voir de plus sa responsabilité civile ou pénale engagée du fait de la production, la commercialisation, la fourniture ou l'usage de ses produits ; Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited ne sont actuellement pas en mesure d'estimer de manière fiable leur responsabilité éventuelle à cet égard.
Le résultat financier comprend le coût de l'endettement financier brut, les produits de trésorerie, les intérêts sur dettes de loyers, le coût net financier des retraites après prise en compte du rendement des fonds et les autres charges et produits financiers.
Le résultat financier des premiers semestres 2023 et 2022 comprend :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| Coût de l'endettement financier brut | (170) | (111) |
| Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie | 93 | 19 |
| COÛT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET HORS DETTES DE LOYERS | (77) | (92) |
| Intérêts sur dettes de loyers | (38) | (28) |
| COÛT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET TOTAL | (115) | (120) |
| Coût financier des retraites | (195) | (122) |
| Rendement des fonds | 171 | 115 |
| COÛT FINANCIER DES RETRAITES NET | (24) | (7) |
| Autres charges financières* | (63) | (72) |
| Autres produits financiers | 7 | 6 |
| AUTRES PRODUITS ET CHARGES FINANCIERS | (56) | (66) |
| RÉSULTAT FINANCIER | (195) | (193) |
* Dont -19 millions d'euros de primes versées en 2022 au titre du rachat partiel d'une souche obligataire en livres sterling.
Les dettes long terme et court terme du Groupe se décomposent comme suit :
| (en millions d'euros) | 30 juin 2023 | 31 déc. 2022 |
|---|---|---|
| Émissions obligataires | 8 486 | 8 165 |
| Emprunt perpétuel et titres participatifs | 203 | 203 |
| Titrisation long terme | 390 | 390 |
| Autres passifs financiers à long terme | 231 | 206 |
| DETTES FINANCIÈRES LONG TERME – PART LONG TERME | 9 310 | 8 964 |
| Émissions obligataires | 1 706 | 1 611 |
| Titrisation long terme | 110 | 110 |
| Autres passifs financiers à long terme | 222 | 120 |
| DETTES FINANCIÈRES LONG TERME – PART COURT TERME | 2 038 | 1 841 |
| Programmes court terme (NEU CP, US CP, Euro CP) | 0 | 0 |
| Titrisation court terme | 332 | 148 |
| Concours bancaires et autres passifs financiers à court terme | 561 | 492 |
| DETTES FINANCIÈRES COURT TERME | 893 | 640 |
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS | 12 241 | 11 445 |
| Dettes de loyers | 2 893 | 2 921 |
| TOTAL DETTE BRUTE | 15 134 | 14 366 |
| Disponibilités sur comptes bancaires | (2 468) | (2 891) |
| Portefeuille OPCVM et valeurs assimilées | (3 744) | (3 243) |
| DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE | (6 212) | (6 134) |
| TOTAL ENDETTEMENT NET | 8 922 | 8 232 |
La variation de la dette financière à long terme du Groupe, hors dettes de loyers, se décompose comme suit :
| 31 déc. | 2022 Avec impact sur la trésorerie | Sans impact sur la trésorerie | 30 juin 2023 | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Augmentations Diminutions | Évolution du périmètre |
Écarts de conversion |
Autres | |||
| Dettes financières long terme – part long terme |
8 964 | 1 247 | (6) | 0 | (42) | (853) | 9 310 |
| Dettes financières long terme – part court terme |
1 841 | 85 | (752) | 1 | 4 | 859 | 2 038 |
| TOTAL DETTES FINANCIÈRES LONG TERME |
10 805 | 1 332 | (758) | 1 | (38) | 6 | 11 348 |
Les principales variations avec impact sur la trésorerie sont détaillées en note 10.2.3. La principale variation sans impact de trésorerie « Autres » correspond au reclassement en part court terme des dettes à échéance dans les 12 mois.
La juste valeur des dettes brutes à long terme (parts à long et court terme), hors dettes de loyers, gérées par la Compagnie de Saint-Gobain s'élève à 9.9 milliards d'euros au 30 juin 2023 (pour une valeur comptable enregistrée de 10.4 milliards d'euros). La juste valeur des emprunts obligataires correspond à la dernière cotation du marché. Pour les autres emprunts, la valeur de remboursement a été retenue.
L'échéancier de la dette brute totale du Groupe, au coût amorti, au 30 juin 2023 se décompose comme suit :
| Moins | De un à | Au-delà de | |||
|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Devise | d'un an | cinq ans | cinq ans | Total |
| EUR | 1 706 | 4 484 | 3 576 | 9 766 | |
| Émissions Obligataires | GBP | 0 | 136 | 290 | 426 |
| Emprunt perpétuel et titres participatifs | EUR | 0 | 0 | 203 | 203 |
| Titrisation long terme | EUR | 110 | 390 | 0 | 500 |
| Autres passifs financiers à long terme | Toutes devises | 111 | 97 | 134 | 342 |
| Intérêts courus dette long terme | Toutes devises | 111 | 0 | 0 | 111 |
| TOTAL DETTES FINANCIÈRES LONG TERME | 2 038 | 5 107 | 4 203 | 11 348 | |
| DETTES FINANCIÈRES COURT TERME | Toutes devises | 893 | 0 | 0 | 893 |
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES | |||||
| DE LOYERS | 2 931 | 5 107 | 4 203 | 12 241 | |
| Dettes de loyers | Toutes devises | 589 | 1 467 | 837 | 2 893 |
| TOTAL DETTE BRUTE | 3 520 | 6 574 | 5 040 | 15 134 |
La Compagnie de Saint-Gobain a émis le 18 janvier 2023, un emprunt obligataire d'un montant total de 1,15 milliard d'euros réparti en deux tranches :
500 millions d'euros à échéance 18 juillet 2024 avec un coupon à taux variable de Euribor 3 mois +0,20 %
650 millions d'euros à échéance 18 janvier 2029 avec un coupon de 3,5 %
La Compagnie de Saint-Gobain a remboursé le 3 avril 2023 un emprunt obligataire, arrivé à maturité, d'un montant total de 750 millions d'euros avec un coupon de 1.75 %.
En 1985, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 25 000 titres perpétuels, de 5 000 écus de nominal, aujourd'hui de 5 000 euros.
Au cours du temps, le Groupe a racheté et annulé 18 496 titres. Le nombre de titres en circulation au 30 juin 2023 est donc de 6 504 pour un montant nominal de 33 millions d'euros.
La rémunération de ces titres est à taux variable (moyenne des taux interbancaires offerts par un panel de banques de référence pour des dépôts en euro à six mois).
Ces titres ne sont pas remboursables et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.
En juin 1983, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 1 288 299 titres participatifs de 1 000 francs de nominal, maintenant fixé à 152,45 euros depuis la conversion en euros intervenue en 1999.
Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2023 s'élève à 606 883, soit un montant nominal de 92,5 millions d'euros.
La rémunération de ces titres participatifs est comprise entre 75 % et 125 % du TMO, en fonction des résultats consolidés du groupe Saint-Gobain.
En avril 1984, la Compagnie de Saint-Gobain a également émis 194 633 titres participatifs de 1 000 écus de nominal, aujourd'hui de 1 000 euros.
Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2023 s'élève à 77 516, soit un montant nominal de 77,5 millions d'euros.
La rémunération de ces titres participatifs est composée d'une part d'une partie fixe applicable à 60 % du montant nominal du titre et rémunérée à 7,5 % l'an, et d'autre part d'une partie variable applicable à 40 % du montant nominal du titre, liée au bénéfice net consolidé de l'exercice précédent et au taux de référence Euribor 6 mois +7/8 %.
L'ensemble de ces titres participatifs n'est pas remboursable et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.
Le Groupe dispose de programmes de financement à moyen et long terme (Medium Term Notes) et à court terme (Commercial Paper).
La situation de ces programmes s'établit comme suit :
| (en millions d'euros) | Tirages autorisés | Limites autorisées au 30 juin 2023 |
Encours au 30 juin 2023 |
Encours au 31 déc. 2022 |
|---|---|---|---|---|
| Medium Term Notes | toutes durées | 15 000 | 10 279 | 9 879 |
| NEU CP | jusqu'à 12 mois | 4 000 | 0 | 0 |
| US Commercial Paper | jusqu'à 12 mois | 920 * | 0 | 0 |
| Euro Commercial Paper | jusqu'à 12 mois | 920 * | 0 | 0 |
* Équivalent à 1 000 millions d'USD sur la base du taux de change au 30 juin 2023.
Conformément aux usages du marché, les tirages de Negociable European Commercial Paper (NEU CP), d'US Commercial Paper et d'Euro Commercial Paper sont généralement effectués pour une durée allant d'un à six mois. Compte tenu de leur renouvellement fréquent, ils sont classés dans la dette à taux variable.
La Compagnie de Saint-Gobain dispose de deux lignes de crédit sous forme de crédits syndiqués, dont l'objet principal est de constituer une source de financement sécurisée pour le groupe Saint-Gobain (y compris le support éventuel de ses programmes de financement à court terme : NEU CP, US Commercial Paper et Euro Commercial Paper) :
Au niveau actuel de note de la dette à long terme du groupe Saint-Gobain, ces deux crédits syndiqués ne comportent pas de ratio financier. Au 30 juin 2023, aucune de ces deux lignes de crédit n'est utilisée.
Le Groupe dispose de deux programmes de titrisation de créances commerciales, l'un par l'intermédiaire de sa filiale française GIE Point.P Finances, l'autre par l'intermédiaire de sa filiale américaine Saint-Gobain Receivables Corporation. Ces deux programmes de titrisation ne sont pas déconsolidants.
Le programme français d'un montant maximal de 500 millions d'euros s'élève à 500 millions d'euros au 30 juin 2023 contre 500 millions d'euros au 31 décembre 2022.
Sur la base de fluctuations saisonnières historiques des créances à céder et des caractéristiques du contrat, 390 millions d'euros ont été classés en part à long terme et le solde est classé en part à court terme.
Le programme américain, d'un montant maximal de 400 millions de dollars, est utilisé au 30 juin 2023 à hauteur de 360 millions de dollars, soit une contrevaleur de 332 millions d'euros contre 148 millions d'euros au 31 décembre 2022.
Le Groupe a mis en place plusieurs programmes de cession de créances sous forme d'affacturage. L'analyse des risques et avantages tels que définis par IFRS 9 a conduit le Groupe à décomptabiliser, en quasi-totalité, les créances cédées visées par ces programmes. Le montant de créances cédées dé-comptabilisées au 30 juin 2023 est de 662 millions d'euros contre 644 millions d'euros au 31 décembre 2022.
Le Groupe utilise des instruments financiers dérivés de taux, de change, d'énergie, de matières premières et d'actions dans le but de couvrir les risques liés aux variations de ces sous-jacents, qui peuvent survenir dans le cadre de ses opérations courantes.
Les principaux instruments dérivés utilisés par le Groupe sont les suivants :
| Juste valeur | Nominal réparti par échéance | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Dérivés Actif |
Dérivés Passif |
30 juin 2023 |
31 déc. 2022 |
Moins d'un an |
De un à cinq ans |
Au-delà de cinq ans |
30 juin 2023 |
| COUVERTURE DE JUSTE VALEUR |
0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |||
| Couverture de flux futurs | ||||||||
| Change | 5 | (2) | 3 | (4) | 278 | 34 | 0 | 312 |
| Taux | 5 | (52) | (47) | (41) | 95 | 0 | 371 | 466 |
| Énergie et matières premières | 1 | (9) | (8) | 4 | 33 | 23 | 0 | 56 |
| Autres risques : actions | 4 | 0 | 4 | 1 | 4 | 11 | 0 | 15 |
| COUVERTURE DE FLUX FUTURS – TOTAL |
15 | (63) | (48) | (40) | 410 | 68 | 371 | 849 |
| Dérivés non qualifiés conclus principalement par la Compagnie de Saint-Gobain |
||||||||
| Change | 3 | (15) | (12) | 3 | 2 638 | 0 | 0 | 2 638 |
| Taux | 0 | (13) | (13) | (1) | 0 | 135 | 0 | 135 |
| Énergie et matières premières | 0 | 0 | 0 | 0 | 19 | 5 | 0 | 24 |
| DÉRIVES NON QUALIFIÉS – TOTAL |
3 | (28) | (25) | 2 | 2 657 | 140 | 0 | 2 797 |
| TOTAL | 18 | (91) | (73) | (38) | 3 067 | 208 | 371 | 3 646 |
La valorisation du risque de crédit des instruments dérivés est calculée selon la norme IFRS 13 à partir des probabilités de défaut historiques issues des calculs d'une agence de notation de premier plan et d'un taux de recouvrement. Au 30 juin 2023, cette valorisation n'est pas significative.
Au 30 juin 2023, la réserve IFRS de couverture des flux futurs (cash-flow hedge reserve consolidée) représente un solde débiteur de 30 millions d'euros composé principalement :
Les dérivés qualifiés en couverture de flux futurs ne présentent pas d'inefficacité significative.
Pour les instruments dérivés qui sont classés dans la catégorie « Actifs et passifs financiers en juste valeur par résultat », la part de juste valeur rapportée au résultat représente une perte de 25 millions d'euros au 30 juin 2023 contre un gain de 2 millions d'euros au 31 décembre 2022.
La moyenne pondérée des taux d'intérêts de la dette brute totale, aux normes IFRS et après gestion (swaps de taux et Cross Currency Swaps), s'établit à 2,7 % au 30 juin 2023 contre 2,3 % au 31 décembre 2022.
Le tableau ci-après présente la répartition par type de taux (fixe ou variable) de la dette brute du Groupe au 30 juin 2023 après gestion par des swaps de taux et des Cross Currency Swaps.
| Dette brute, hors dettes de loyer | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Variable | Fixe | Total | ||||
| EUR | 1 542 | 8 353 | 9 895 | ||||
| Autres devises | 398 | 1 767 | 2 165 | ||||
| TOTAL | 1 940 | 10 120 | 12 060 | ||||
| (en pourcentage) | 16 % | 84 % | 100 % | ||||
| Intérêts courus et autres | 181 | ||||||
| TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS | 12 241 |
Les actifs et passifs financiers ont été classés dans les catégories selon la norme IFRS 9 de la manière suivante :
| Instruments financiers | Instruments financiers à la juste valeur | |||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| (en millions d'euros) | Notes | Juste valeur par résultat |
Juste valeur par autres éléments de l'état des produits et des charges |
Coût amorti |
Total des instru ments financiers |
Données de niveau 1 |
Données de niveau 2 |
Données de niveau 3 |
Total des instru ments financiers évalués à la juste valeur |
|
| Créances clients et autres créances |
comptabilisés | 7 855 | 7 855 | 0 | ||||||
| Prêts, dépôts et cautions | (8) | 327 | 327 | 0 | ||||||
| Titres de participation et autres titres |
(8) | 184 | 184 | 184 | 184 | |||||
| Instruments dérivés actifs | 3 | 15 | 18 | 18 | 18 | |||||
| Disponibilités et équivalents de trésorerie |
3 746 | 2 468 | 6 214 | 3 746 | 3 746 | |||||
| TOTAL ACTIFS FINANCIERS |
3 749 | 199 | 10 650 | 14 598 | 3 746 | 18 | 184 | 3 948 | ||
| Dettes fournisseurs et autres dettes |
(12 232) | (12 232) | 0 | |||||||
| Dettes financières long terme et court terme |
(12 171) | (12 171) | 0 | |||||||
| Dettes de loyers long terme et court terme |
(2 893) | (2 893) | 0 | |||||||
| Instruments dérivés passifs | (28) | (63) | (91) | (91) | (91) | |||||
| TOTAL PASSIFS FINANCIERS |
(28) | (63) (27 296) | (27 387) | 0 | (91) | 0 | (91) | |||
| ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS – NET |
3 721 | 136 (16 646) | (12 789) | 3 746 | (73) | 184 | 3 857 |
| Au 31 décembre 2022 | |||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Instruments financiers | Instruments financiers à la juste valeur | ||||||||||
| (en millions d'euros) | Notes | Juste valeur par résultat |
Juste valeur par autres éléments de l'état des produits et des charges |
Coût amorti |
Total des instru ments financiers |
Données de niveau 1 |
Données de niveau 2 |
Données de niveau 3 |
Total des instru ments financiers évalués à la juste valeur |
||
| Créances clients et autres créances |
comptabilisés | 6 618 | 6 618 | 0 | |||||||
| Prêts, dépôts et cautions | (8) | 368 | 368 | 0 | |||||||
| Titres de participation et autres titres |
(8) | 169 | 169 | 169 | 169 | ||||||
| Instruments dérivés actifs | 15 | 15 | 30 | 30 | 30 | ||||||
| Disponibilités et équivalents de trésorerie |
3 246 | 2 891 | 6 137 | 3 246 | 3 246 | ||||||
| TOTAL ACTIFS FINANCIERS | 3 261 | 184 | 9 877 | 13 322 | 3 246 | 30 | 169 | 3 445 | |||
| Dettes fournisseurs et autres dettes |
(12 335) | (12 335) | 0 | ||||||||
| Dettes financières long terme et court terme |
(11 409) | (11 409) | 0 | ||||||||
| Dettes de loyers long terme et court terme |
(2 921) | (2 921) | 0 | ||||||||
| Instruments dérivés passifs | (13) | (55) | (68) | (68) | (68) | ||||||
| TOTAL PASSIFS FINANCIERS |
(13) | (55) (26 665) | (26 733) | 0 | (68) | 0 | (68) | ||||
| ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS – NET |
3 248 | 129 | (16 788) | (13 411) | 3 246 | (38) | 169 | 3 377 |
Au 30 juin 2023, le nombre d'actions composant le capital social de la Compagnie de Saint-Gobain est de 513 954 350 actions au nominal de 4 euros (515 769 082 actions au 31 décembre 2022).
| Nombre d'actions | ||
|---|---|---|
| Composant le capital | En circulation | |
| NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DÉCEMBRE 2021 | 524 017 595 | 521 270 908 |
| Plan d'Épargne Groupe | 4 916 097 | 4 916 097 |
| Options de souscription d'actions | 12 476 | 12 476 |
| Actions rachetées | (18 011 705) | |
| Actions revendues | 3 174 316 | |
| Actions annulées | (13 177 086) | |
| NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DÉCEMBRE 2022 | 515 769 082 | 511 362 092 |
| Plan d'Épargne Groupe | 4 778 291 | 4 778 291 |
| Options de souscription d'actions | 36 286 | 36 286 |
| Actions rachetées | (7 693 046) | |
| Actions revendues | 946 225 | |
| Actions annulées | (6 629 309) | |
| NOMBRE D'ACTIONS AU 30 JUIN 2023 | 513 954 350 | 509 429 848 |
L'Assemblée générale, réunie le 8 juin 2023, a approuvé le dividende proposé au titre de l'exercice 2022, soit 2 euros par action (1,63 euro par actions au titre de l'exercice 2021). Ce dividende a été détaché le 12 juin et mis en paiement le 14 juin 2023.
Le calcul du résultat de base par action se détaille comme suit :
| 1ᵉʳ semestre 2023 | 1ᵉʳ semestre 2022 | |
|---|---|---|
| Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) | 1 450 | 1 724 |
| Nombre moyen pondéré de titres en circulation | 510 080 726 | 516 797 123 |
| RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) DE BASE PAR ACTION (en euros) | 2,84 | 3,34 |
Le calcul du résultat dilué par action se détaille comme suit :
| 1ᵉʳ semestre 2023 | 1ᵉʳ semestre 2022 | |
|---|---|---|
| Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) | 1 450 | 1 724 |
| Nombre moyen pondéré et dilué de titres | 513 795 598 | 520 639 280 |
| RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) DILUÉ PAR ACTION (en euros) | 2,82 | 3,31 |
Le nombre moyen pondéré et dilué de titres est calculé à partir du nombre moyen pondéré de titres en circulation en tenant compte de tous les effets de la conversion des instruments dilutifs existants, c'est-à-dire des plans d'options de souscription ou d'achat d'actions (124 436 titres au 30 juin 2023) et des plans d'attribution d'actions de performance (3 590 436 titres au 30 juin 2023).
Conformément à la norme IAS 34, la charge d'impôt comptabilisée est déterminée par référence au taux effectif d'impôt projeté en fin d'année, retraité des éléments ponctuels du semestre.
La réconciliation entre la charge d'impôt théorique et la charge d'impôt réelle a été effectuée sur la base d'un taux d'imposition de 25,82 % au premier semestre 2023 (identique à celui du premier semestre 2022), et s'analyse de la façon suivante :
| (en millions d'euros) | 1ᵉʳ semestre 2023 |
1ᵉʳ semestre 2022 |
|---|---|---|
| Résultat net de l'ensemble consolidé | 1 495 | 1 774 |
| moins : | ||
| Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence | 51 | 33 |
| Impôts sur les résultats | (607) | (530) |
| RÉSULTAT AVANT IMPÔT DES SOCIÉTÉS INTÉGRÉES | 2 051 | 2 271 |
| Taux d'imposition de la France | 25,82 % | 25,82 % |
| Impôt théorique au taux français | (530) | (586) |
| Incidence du différentiel de taux à l'étranger | 21 | 32 |
| Dépréciations d'actif et plus ou moins-values sur cession d'actif | (84) | (36) |
| Non reconnaissance d'impôts différés actifs et provisions sur impôts différés actifs | (3) | 60 |
| Crédit d'Impôt Recherche (CIR) et Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) | (1) | (7) |
| Déduction des intérêts non déductibles en France | 0 | 0 |
| Coûts relatifs aux dividendes | (15) | (14) |
| Autres impôts et variations de provisions | 5 | 21 |
| IMPÔTS SUR LES RÉSULTATS | (607) | (530) |
L'incidence du différentiel de taux d'imposition à l'étranger par rapport au taux en France s'explique par la contribution des pays à taux d'impôt plus faibles. Les principaux pays contributeurs sont la Pologne, l'Irlande, la Suède, la Tchéquie, la Suisse et la Roumanie.
Au bilan, la variation du montant net des impôts différés actifs et passifs s'explique de la manière suivante :
| Impôts différés | |
|---|---|
| (en millions d'euros) | actifs/(passifs) nets |
| VALEUR NETTE AU 1ᵉʳ JANVIER 2022 | 21 |
| (Charges)/produits d'impôts différés | (30) |
| Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 | (10) |
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation | 57 |
| Actifs et passifs détenus en vue de la vente | 2 |
| Évolution du périmètre et autres variations | (426) |
| VALEUR NETTE AU 31 DECEMBRE 2022 | (386) |
| (Charges)/produits d'impôts différés | (32) |
| Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 | 28 |
| Report variable relatif aux écarts actuariels | 1 |
| Écarts de conversion et retraitement hyperinflation | 8 |
| Actifs et passifs détenus en vue de la vente | (3) |
| Évolution du périmètre et autres variations | (72) |
| VALEUR NETTE AU 30 JUIN 2023 | (456) |
Les évolutions de périmètre sur le premier semestre 2023 concernent essentiellement l'impact de la mise à jour du PPA de GCP Applied Technologies sur les impôts différés pour -72 millions d'euros. En 2022, les évolutions de périmètre concernaient essentiellement les entrées de GCP Applied Technologies et Kaycan, ainsi que la finalisation du PPA de Chryso.
Néant.
Société Anonyme
Tour Saint-Gobain 12, place de l'Iris 92400 Courbevoie
___________________________________
Période du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023
Tour EQHO 2 Avenue Gambetta - CS 60055 92066 Paris-La Défense Cedex
S.A. au capital de 5 497 100 € 775 726 417 RCS Nanterre
Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre
6, place de la Pyramide 92908 Paris-La Défense Cedex
S.A.S. au capital de 2 188 160 € 572 028 041 RCS Nanterre
Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre
Société Anonyme
Tour Saint-Gobain 12, place de l'Iris 92400 Courbevoie
__________________________________
Période du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023
Aux actionnaires de la société Compagnie de Saint-Gobain,
__________________________________
En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos Assemblées générales et en application de l'article
L. 451-1-2 III du code monétaire et financier, nous avons procédé à :
Ces comptes consolidés semestriels résumés ont été établis sous la responsabilité du Conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.
Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.
Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives obtenue dans le cadre d'un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d'un audit.
Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes consolidés semestriels résumés avec la norme IAS 34 – norme du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne relative à l'information financière intermédiaire.
Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes consolidés semestriels résumés sur lesquels a porté notre examen limité.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés semestriels résumés.
Paris-La Défense, le 26 juillet 2023
Les commissaires aux comptes
KPMG S.A. Deloitte & Associés
Pierre-Antoine Duffaud Laurent Chillet Frederic Gourd Bénédicte Margerin
/DSS2/ /DSS1/
2 l COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN l Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle l Période du 1 er janvier 2023 au 30 juin 2023

Building tools?
Free accounts include 100 API calls/year for testing.
Have a question? We'll get back to you promptly.