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Christian Dior SE

Annual Report (ESEF) Mar 26, 2024

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Christian Dior - Rapport annuel au 31 décembre 2023 Rapport annuel au 31 décembre 2023 Rapport annuel au 31 décembre 2023 Sommaire général Message du Président Historique Organes de direction et de contrôle au 31 décembre 2023 Chiffres clés Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 1. Modèle économique de Christian Dior 2. Présentation des activités, faits marquants et perspectives 3. Commentaires sur les résultats et la situation financière consolidés 4. Éthique et responsabilité 5. Environnement et durabilité 6. Talents et attractivité 7. Solidarité et mécénat 8. Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne Rapport de gestion du Conseil d’administration : Société Christian Dior 1. Résultat de la société Christian Dior 2. Actionnariat de la Société 3. Plans d’options – attributions gratuites d’actions 4. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) 5. Programmes de rachat d’actions Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise 1. Gouvernement d’entreprise 2. Rémunération des mandataires sociaux 3. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) Comptes consolidés 1. Compte de résultat consolidé 2. État global des gains et pertes consolidés 3. Bilan consolidé 4. Tableau de variation des capitaux propres consolidés 5. Tableau de variation de la trésorerie consolidée 6. Annexe aux comptes consolidés 7. Liste des sociétés consolidées 8. Liste des sociétés non incluses dans la consolidation 9. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés Comptes annuels de la société Christian Dior 1. Compte de résultat 2. Bilan 3. Tableau de variation de trésorerie 4. Annexe aux comptes annuels 5. Filiales et participations 6. Résultat des cinq derniers exercices 7. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels 8. Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées Renseignements de caractère général concernant la société et son capital ; bourse 1. Renseignements concernant la Société 2. Renseignements concernant le capital 3. Répartition du capital et des droits de vote 4. Marché des instruments financiers émis par Christian Dior Déclaration du Responsable du Rapport annuel Message du Président Vers le haut Après trois années exceptionnelles, il faut, sans regarder en arrière, redoubler d’ambition et de sens du long terme. Le Groupe a, en 2023, renforcé son avance, préservé ses marges, accru ses investissements pour préparer l’avenir et porté le développement de ses Maisons dans l’ensemble du monde. Au faîte de l’artisanat de très haute qualité se sont établies nos plus belles Maisons, de très grand prestige, de rayonnement mondial. Elles sont d’irrésistibles foyers d’attraction, et c'est autour d’elles que gravitent les regards et les rêves, elles sont le lieu où la création atteint son plus haut degré et concentre son pouvoir d’aimantation du désir. Toute notre énergie est consacrée à augmenter sans cesse l’éclat que ces phares projettent sur tous les continents. Dans la conjoncture que notre monde a connue tout au long des dernières années, les produits que nos Maisons imaginent et fabriquent n’ont cessé d’être plus largement désirés par nos clients, qui ont fait croître l’ensemble du Groupe dans des proportions inédites. C’est parce que chacun des produits que nos quelque 75 Maisons proposent inspire la joie et manifeste la beauté, dans des circonstances où la joie et la beauté importent particulièrement, que nos Maisons se sont ainsi développées. Investir en renforçant nos marges Les résultats records que notre Groupe a publiés au titre de l’exercice 2023 témoignent de la solidité de notre modèle créatif et montrent les capacités d’investissement que nous avons accumulées pour nourrir, à court comme à long terme, la vitalité de nos Maisons. Investissements dans les capacités de production et la qualité des produits, investissements pour faire connaître nos Maisons et renforcer leur prestige, investissements pour augmenter notre patrimoine de biens et emplacements d’exception qui affermissent l’empreinte commerciale de nos marques : rarement autant qu’en 2023 le Groupe aura investi dans le renforcement de ses atouts. Nos convictions demeurent : nous croyons fermement aux bénéfices de long terme que notre modèle apporte à notre Groupe comme à notre environnement. Plus le Groupe est constant dans ses principes directeurs, plus vite il sait réagir aux chocs conjoncturels et transitoires qui peuvent toucher l’une ou l’autre des activités, l’une ou l’autre des aires économiques où ces activités s’exercent. Si ces à-coups ont pu, par le passé, atteindre certaines de nos affaires, les équipes des Maisons ont toujours réussi, avec un esprit d’adaptation permanent, à baisser leurs coûts et préserver les marges. Dynamisme remarquable de toutes les Maisons Au cours de cette année 2023, toutes nos activités et toutes nos Maisons ont, à leur échelle et selon leur inspiration, approfondi, repoussé, transcendé leur patrimoine créatif et franchi de nouvelles étapes. Louis Vuitton a, une nouvelle fois, montré combien de potentiel restait encore à explorer grâce aux créations de Nicolas Ghesquière, aux shows révolutionnaires de Pharrell Williams et à un renouvellement complet de ses réalisations horlogères. Christian Dior dont le Carrousel des Rêves a illuminé la face du grand magasin Saks sur la 5e avenue à New York, animé par la créativité de Maria Grazia Chiuri et Kim Jones, a poursuivi sa trajectoire de développement soutenu. Les grandes Maisons joaillières et horlogères du Groupe, Tiffany & Co., Bulgari, TAG Heuer, ont fait preuve d’un dynamisme créatif remarquable, tout comme leurs homologues de la branche Parfums et Cosmétiques et tout comme Sephora, dont les performances sont inédites. Les Vins et Spiritueux, qui ont connu une activité contrastée, restent tirés par une stratégie de valeur, conjuguant tradition et innovation. Ils ont été rejoints cette année par l’un des plus célèbres domaines de Provence : Château Minuty. Enfin, nombre de nos Maisons apportent, selon les savoir-faire de chacune, une très belle contribution aux Jeux Olympiques et Paralympiques que Paris accueille à l’été 2024, rassemblée dans le partenariat que LVMH a noué pour soutenir cette rare opportunité de faire, aux yeux du monde entier, rayonner la France. Voir l’avenir avec confiance Tournons-nous donc avec confiance vers l’avenir. Si les trois dernières années ont eu l’effervescence d’un champagne, les millésimes qui s’annoncent auront la longueur et l’intensité des grands vins. Cette inscription dans la durée est un engagement dont nos équipes connaissent la valeur et les bénéfices, car le Groupe allie – tout particulièrement en France – la position de premier recruteur privé avec l’un des taux de turn-over les plus faibles parmi tous les grands groupes. Il s’assortit d’une politique de formation parmi les plus ambitieuses au monde, dont l’Institut des Métiers d’Excellence constitue, avec ses 2 700 apprentis formés depuis 2014, l’aspect le plus visible, mais qui, en réalité, touche, au sein des 213 000 collaborateurs du Groupe, près d’une personne sur deux. Durable aussi notre contribution à l’effort collectif pour l’amélioration de notre environnement, puisqu’elle ne cesse de s’intensifier : notre ambitieux programme environnemental LIFE 360 nous a permis, notamment, de baisser de près d’un tiers nos émissions de CO2 depuis 2019 et d’augmenter très significativement toutes les initiatives du Groupe en faveur de la protection des milieux naturels et de la biodiversité ou le recours à des ressources issues de l’économie circulaire. Durable aussi notre engagement au sein des territoires et des terroirs, notamment en France où nous comptons près de 120 sites de production et où nos Maisons représentent des pôles d’initiative, de prospérité et d’innovation aux retombées positives nombreuses. Au cours de son histoire, notre Groupe s’est harmonieusement développé, quelles qu’aient été les incertitudes géopolitiques. Ces incertitudes demeurent, mais nos convictions, quant aux perspectives de croissance de notre Groupe et au potentiel de chacune de nos Maisons, ne varient pas. Le Groupe continuera de cultiver le long terme, l’équilibre des activités, l’équilibre des zones géographiques de développement, l’investissement, l’innovation et l’engagement. Le Groupe reste un groupe familial détenu par une famille qui s’y investit pleinement et qui diffuse, dans l’ensemble des Maisons, l’esprit de transmission des valeurs, de perpétuation du patrimoine et de projection dans l’avenir qui caractérise les familles d’entrepreneurs. Le Groupe continuera ainsi de donner à toutes les Maisons qui le composent les moyens de se fixer les ambitions les plus élevées. Si nous sommes constants et déterminés, celles de nos Maisons qui sont au sommet du luxe mondial seront certainement rejointes, dans ces altitudes, par bien d’autres Maisons de notre Groupe, dont la stature gagne chaque jour en créativité et en pouvoir de fascination. Bernard Arnault Président du Conseil d’administration Historique La société Christian Dior a pour origine la création, en 1946, par Monsieur Christian Dior, d’une Maison de haute couture dans un hôtel particulier au 30, avenue Montaigne à Paris, où la Société maintient toujours son siège social. Le groupe Boussac, dont la société Christian Dior faisait alors partie, fut repris en 1984 par Monsieur Bernard Arnault associé à un groupe d’investisseurs. En 1988, la société Christian Dior prit, à travers l’une de ses filiales, une participation de 32 % dans le capital de LVMH, participation qui s’accrut au fil des ans. Ainsi, Christian Dior détient au 31 décembre 2023 41 % du capital et 57 % des droits de vote de LVMH, sachant que le groupe familial Arnault détient, en plus, à cette même date 7 % du capital et 8 % des droits de vote de LVMH. Le groupe Christian Dior s’est constitué d’alliances successives entre des entreprises qui, de génération en génération, ont su marier tradition d’excellence, passion créative, ouverture au monde et esprit de conquête. Désormais, ensemble, elles composent un Groupe puissant de dimension mondiale, mettent leur expertise au service de marques plus jeunes et continuent à cultiver l’art de grandir et de traverser le temps sans perdre leur âme et leur image d’exception. Du XIVe siècle à nos jours XIVe siècle 1365 Le Clos des Lambrays XVIe siècle 1593 Château d’Yquem XVIIIe siècle 1729 Ruinart 1743 Moët & Chandon 1765 Hennessy 1772 Veuve Clicquot 1780 Chaumet XIXe siècle 1803 Officine Universelle Buly 1815 Ardbeg 1817 Cova 1828 Guerlain 1832 Château Cheval Blanc 1837 Tiffany & Co. 1843 Krug Glenmorangie 1846 Loewe 1849 Royal Van Lent 1852 Le Bon Marché 1854 Louis Vuitton 1858 Mercier 1860 TAG Heuer Jardin d’Acclimatation 1865 Zenith 1870 La Samaritaine 1884 Bulgari 1895 Berluti 1898 Rimowa XXe siècle 1908 Les Echos 1914 Patou 1916 Acqua di Parma 1923 La Grande Épicerie de Paris 1924 Loro Piana 1925 Fendi 1936 Dom Pérignon Fred Minuty 1944 Le Parisien-Aujourd’hui en France 1945 Celine 1946 Christian Dior Couture 1947 Parfums Christian Dior Emilio Pucci 1952 Givenchy Connaissance des Arts 1955 Château Galoupet 1957 Parfums Givenchy Repossi Vuarnet 1959 Chandon 1960 DFS 1969 Sephora 1970 Kenzo 1972 Perfumes Loewe 1973 Joseph Phelps 1974 Investir-Le Journal des Finances 1975 Ole Henriksen 1976 Benefit Cosmetics Belmond 1977 Newton Vineyard 1980 Hublot 1983 Radio Classique 1984 Marc Jacobs Make Up For Ever 1985 Cloudy Bay 1988 Kenzo Parfums 1991 Fresh 1992 Colgin Cellars 1993 Belvedere 1996 Terrazas de los Andes 1998 Bodega Numanthia 1999 Cheval des Andes XXIe siècle 2006 Armand de Brignac Château d’Esclans Maisons Cheval Blanc 2007 Barton Perreira 2008 KVD Vegan Beauty 2009 Maison Francis Kurkdjian 2010 Woodinville 2013 Ao Yun 2017 Fenty Beauty by Rihanna Volcán de mi Tierra 2020 Eminente 2022 Stella by Stella McCartney Organes de direction et de contrôle au 31 décembre 2023 Conseil d’administration Bernard ARNAULT Président du Conseil d’administration Antoine ARNAULT Vice-Président du Conseil d’administration Directeur général Delphine ARNAULT(1) Nicolas BAZIRE Hélène DESMARAIS (1) (2) Renaud DONNEDIEU de VABRES (2) Ségolène GALLIENNE (2) Christian de LABRIFFE (2) Maria Luisa LORO PIANA Censeur Jaime de MARICHALAR y SÁENZ de TEJADA (1) Comité d’audit de la performance Christian de LABRIFFE (2) Président Nicolas BAZIRE Renaud DONNEDIEU de VABRES (2) Comité de la gouvernance et des rémunérations Hélène DESMARAIS (2) Présidente Nicolas BAZIRE Christian de LABRIFFE (2) Commissaires aux comptes Deloitte & Associés représenté par Guillaume Troussicot Mazars représenté par Isabelle Sapet et Guillaume Machin Nomination proposée à l'Assemblée générale du 18 avril 2024 Commissaire aux comptes en charge de la certification des informations en matière de durabilité Deloitte & Associés représenté par Guillaume Troussicot et Olivier Jan Chiffres clés Principales données consolidées (en millions d’euros et en pourcentage) 2023 2022 2021 Ventes 86 153 79 184 64 215 Marge brute 59 277 54 196 43 860 Marge brute en pourcentage des ventes 69 % 68 % 68 % Résultat opérationnel courant 22 796 21 050 17 139 Marge opérationnelle courante en pourcentage des ventes 26,5 % 26,6 % 26,7 % Résultat net, avant part des minoritaires 15 921 14 702 12 664 Résultat net, part des minoritaires 9 617 8 905 7 718 Résultat net, part du Groupe 6 304 5 797 4 946 Capacité d’autofinancement 29 511 26 765 22 611 Investissements d’exploitation 7 478 4 969 2 664 Cash-flow disponible d’exploitation (a) 8 101 10 110 13 518 Capitaux propres, part du Groupe 21 527 19 038 15 372 Intérêts minoritaires 38 766 35 276 30 995 Capitaux propres totaux 60 293 54 314 46 367 Dette financière nette (b) 10 548 8 867 9 521 Ratio Dette financière nette/Capitaux propres totaux 17,5 % 16,3 % 20,5 % (a) Voir définition du cash-flow disponible d’exploitation dans les comptes consolidés, au niveau du tableau de variation de la trésorerie consolidée. (b) Hors dettes locatives et engagements d’achat de titres minoritaires, classés en Autres passifs non courants. Données par action (en euros) 2023 2022 2021 Résultats consolidés par action Résultat net, part du Groupe 34,94 32,13 27,41 Résultat net, part du Groupe après dilution 34,93 32,11 27,40 Dividende par action Acompte 5,50 5,00 3,00 Solde 7,50 7,00 7,00 Montant brut global versé au titre de l’exercice (a) 13,00 (b) 12,00 10,00 (a) Montant brut global avant effets de la réglementation fiscale applicable aux bénéficiaires. (b) Pour l’exercice 2023, montant proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. Informations par groupe d’activités Variation des ventes par groupe d’activités (en millions d’euros et en pourcentage) 2023 2022 Variation 2021 publiée organique (a) Vins et Spiritueux 6 602 7 099 - 7 % - 4 % 5 974 Mode et Maroquinerie 42 169 38 648 + 9 % + 14 % 30 896 Parfums et Cosmétiques 8 271 7 722 + 7 % + 11 % 6 608 Montres et Joaillerie 10 902 10 581 + 3 % + 7 % 8 964 Distribution sélective 17 885 14 852 + 20 % + 25 % 11 754 Autres activités et éliminations 324 281 - - 19 Total 86 153 79 184 + 9 % + 13 % 64 215 (a) À structure et taux de change comparables. Pour l’année 2023, l’effet de change est de - 4 % et l’effet des variations de périmètre est nul. Les principes de détermination des effets de l’évolution des parités monétaires sur les ventes des entités en devises et des variations de périmètre sont décrits en page 39. Résultat opérationnel courant par groupe d’activités (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Vins et Spiritueux 2 109 2 155 1 863 Mode et Maroquinerie 16 836 15 709 12 842 Parfums et Cosmétiques 713 660 684 Montres et Joaillerie 2 162 2 017 1 679 Distribution sélective 1 391 788 534 Autres activités et éliminations (415) (279) (463) Total 22 796 21 050 17 139 Informations par zone géographique Ventes par zone géographique de destination (en pourcentage) 2023 2022 2021 France 8 8 6 Europe (hors France) 17 16 15 États-Unis 25 27 26 Japon 7 7 7 Asie (hors Japon) 31 30 35 Autres marchés 12 12 11 Total 100 100 100 Ventes par devise de facturation (en pourcentage) 2023 2022 2021 Euro 20 19 17 Dollar US 28 30 28 Yen japonais 7 7 7 Hong Kong dollar 3 2 3 Autres devises 42 42 45 Total 100 100 100 Nombre de boutiques 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 France 550 518 522 Europe (hors France) 1 213 1 108 1 203 États-Unis 1 128 1 054 1 014 Japon 497 496 477 Asie (hors Japon) 2 003 1 829 1 746 Autres marchés 706 659 594 Total 6 097 5 664 5 556 (1) Renouvellement proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. (2) Personnalité indépendante. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 1. Modèle économique de Christian Dior 1. Présentation des secteurs d’activités 2. Les valeurs d’un groupe engagé 3. Modèle opérationnel Le Groupe développe ses Maisons sur le long terme, dans le respect de leur force et de leur singularité mais aussi selon des valeurs et un modèle communs. Christian Dior est un groupe engagé. Au-delà de la responsabilité qui lui incombe en tant que qu’entreprise de mener de façon la plus vertueuse ses activités, le Groupe a décidé, en coordination avec les Maisons, de mettre en place de nombreuses actions non directement liées à l’exercice de celles-ci en faveur de la société, de l’environnement et de la culture. Menés de longue date, ces engagements s’inscrivent dans la durée et apportent une réponse forte à la place et à la contribution qu’un groupe tel que Christian Dior se doit d’apporter à la société. 1. Présentation des secteurs d’activités Au travers de ses Maisons, le groupe Christian Dior est le seul acteur simultanément présent dans les secteurs majeurs du luxe suivants : Vins et Spiritueux : situées en Champagne, dans le Bordelais ou dans les régions viticoles les plus renommées, les Maisons du Groupe, souvent séculaires, cultivent un caractère unique et partagent une forte culture de l’excellence. Les activités du Groupe dans les Vins et Spiritueux se répartissent entre la branche Champagne et Vins et la branche Cognac et Spiritueux. S’appuyant sur un réseau de distribution international agile et puissant, ce groupe d’activités axe son développement sur les segments haut de gamme du marché. Numéro un mondial du cognac avec Hennessy et du champagne avec le premier portefeuille de marques rassemblant des gammes complémentaires, le Groupe détient également une activité de vins pétillants et tranquilles haut de gamme implantée à travers le monde. Mode et Maroquinerie : le Groupe réunit à la fois des Maisons à l’héritage unique et des marques plus récentes. Maisons de haute couture ou de mode de luxe, les Maisons du groupe Christian Dior fondent leur réussite sur la qualité, l’authenticité et l’originalité de leurs créations, portées par des créateurs au talent reconnu. Les Maisons du Groupe se concentrent sur la créativité de leurs collections, le développement de produits iconiques et intemporels, l’excellence de leur distribution et le renforcement de leur présence en ligne, tout en préservant leur identité. Parfums et Cosmétiques : acteur majeur du secteur des parfums, du maquillage et des soins, le groupe Christian Dior rassemble des Maisons mondialement établies et des jeunes marques à l’avenir prometteur. L’activité Parfums et Cosmétiques bénéficie d’une dynamique exceptionnelle qui repose aussi bien sur la pérennisation et le développement de lignes phares que sur l’audace de nouvelles créations. Les Maisons entretiennent ce qui fait leur singularité, gage de différenciation pour leurs adeptes sur un marché mondial très concurrentiel. Toutes sont animées par les mêmes valeurs : quête d’excellence, créativité, innovation et parfaite maîtrise de leur image. Montres et Joaillerie : au sein de ce groupe d’activités le plus récemment mis en place, les Maisons du groupe Christian Dior opèrent dans l’horlogerie haut de gamme, la joaillerie et la haute joaillerie. Le Groupe rassemble des marques aux positionnements complémentaires. Fortes d’un savoir-faire parfaitement maîtrisé, ces Maisons déploient créativité et innovation pour surprendre leurs clients à travers le monde et répondre à leurs désirs. Distribution sélective : les enseignes de distribution sélective du Groupe poursuivent un seul et même objectif : transformer le shopping en une expérience unique. Architecture d’intérieur élégante, sélection pointue de produits et services avec une personnalisation de la relation : les clients sont au cœur de leurs attentions au quotidien. Opérant aux quatre coins du monde, les Maisons sont présentes à travers deux concepts, la distribution sélective et la vente de produits de luxe à la clientèle des voyageurs internationaux (travel retail). Autres activités : les Maisons de ce groupe d’activités ont en commun d’être les ambassadeurs de la culture et d’un art de vivre cher au groupe Christian Dior. Cette approche est notamment partagée par le groupe Les Echos qui, outre Les Echos – premier quotidien économique français – réunit plusieurs titres de la presse économique et culturelle, le chantier naval Royal Van Lent – qui construit et commercialise des yachts sur-mesure sous la prestigieuse bannière Feadship, Belmond – qui dispose d’un large portefeuille d’hôtels, trains, croisières et safaris, conciliant héritage, savoir-faire, authenticité et sens du service, et les hôtels d’exception Cheval Blanc qui opèrent à travers le monde. 2. Les valeurs d’un groupe engagé Portée par la mission du groupe Christian Dior et de ses Maisons, celle de savoir-faire rêver, l’âme du Groupe s’exprime dans tout ce qu’il entreprend. Elle repose sur les valeurs fondamentales qui irriguent le Groupe et qui sont partagées par tous. Être créatifs et innovants : la créativité et l’innovation sont inscrites dans les gènes du Groupe et ont, au fil du temps, assuré le succès des Maisons et assis leur légitimité. Socle des Maisons qui composent le Groupe, ce tandem créativité-innovation est au cœur d’une délicate équation : renouveler l’offre proposée par les Maisons et être résolument tournés vers l’avenir, tout en s’inscrivant dans le respect de leur patrimoine. Offrir l’excellence : au sein du Groupe, aucun compromis n’est possible sur la qualité. Parce que les Maisons incarnent l’univers de l’artisanat en ce qu’il a de plus noble et de plus abouti, une attention minutieuse est portée aux détails et à la perfection : du produit au service, c’est dans cette quête d’excellence que le Groupe cultive sa différence. Cultiver l’esprit d’entreprise : agile, l’organisation décentralisée du Groupe favorise l’efficacité et la réactivité. Elle stimule les initiatives individuelles en confiant des responsabilités importantes à chacun. L’esprit d’entreprise promu par le Groupe facilite la prise de risque et encourage la persévérance ; il nécessite un esprit pragmatique et une capacité à mobiliser des équipes en les entraînant vers des objectifs ambitieux. S’engager pour un impact positif : chacune des actions du Groupe et de ses collaborateurs est porteuse de ses engagements en matière d’éthique, de responsabilité sociale et de respect de l’environnement. Ils sont le fondement de la performance et de la pérennité des Maisons du Groupe. Convaincus qu’il n’y a pas de produit désirable sans société durable, le groupe Christian Dior a à cœur d’assurer que ses produits et la façon dont ils sont fabriqués impactent positivement l’ensemble de son écosystème et les territoires dans lesquels il est implanté, et qu’il contribue activement à un avenir meilleur. 3. Modèle opérationnel Le modèle opérationnel unique du groupe Christian Dior repose sur six piliers, et contribue à sa réussite à long terme en conjuguant croissance rentable, durabilité et engagement en faveur de l’excellence : Une organisation décentralisée : le mode de fonctionnement adopté garantit autonomie et forte réactivité aux Maisons. Cela leur permet d’être au plus près des clients, d’assurer une prise de décision rapide, efficace, juste et de motiver durablement les collaborateurs du Groupe en les incitant à exercer leur esprit entrepreneurial. La croissance interne : le Groupe donne la priorité à la croissance interne et s’attache à tout mettre en œuvre pour développer ses Maisons et y encourager et protéger la créativité. Les collaborateurs sont clefs dans un tel modèle et les accompagner dans leur carrière, les inciter à toujours se dépasser est primordial. L’intégration verticale : pour cultiver l’excellence d’amont en aval, l’intégration verticale permet de maîtriser tous les aspects de la chaîne de valeur, depuis les sources d’approvisionnement jusqu’à la distribution sélective, en passant par l’outil de fabrication. Cette maîtrise garantit le contrôle rigoureux de l’image des Maisons. La mise en place de synergies : la mise en commun à l’échelle du Groupe de moyens pour créer des synergies intelligentes se fait dans le respect de l’identité et de l’autonomie des Maisons. La puissance mutualisée que représente Christian Dior en tant que Groupe doit pouvoir bénéficier à chacune d’entre elles. La pérennisation des savoir-faire : les Maisons composant le groupe Christian Dior s’inscrivent dans un temps long. Pour préserver leur identité et leur excellence, le Groupe et ses Maisons ont mis en place de nombreux dispositifs de transmission de savoir-faire et de valorisation des métiers de l’artisanat et de la création auprès des jeunes générations. Un équilibre des activités et des implantations géographiques : le Groupe s’est donné les moyens de progresser régulièrement grâce à l’équilibre entre ses activités et une présence répartie géographiquement. Cet équilibre permet au Groupe de mieux résister aux aléas de l’économie. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 2. Présentation des activités, faits marquants et perspectives 1. Vins et Spiritueux 1.1 Champagne et Vins 1.2 Cognac et Spiritueux 1.3 La distribution des Vins et Spiritueux 1.4 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2. Mode et Maroquinerie 2.1 Les marques du groupe Mode et Maroquinerie 2.2 Position concurrentielle 2.3 La création 2.4 La distribution 2.5 Sources d’approvisionnement et sous-traitance 2.6 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 3. Parfums et Cosmétiques 3.1 Les marques du groupe Parfums et Cosmétiques 3.2 Position concurrentielle 3.3 La recherche 3.4 Production, sources d’approvisionnement et sous-traitance 3.5 Distribution et communication 3.6 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 4. Montres et Joaillerie 4.1 Les marques du groupe Montres et Joaillerie 4.2 Position concurrentielle 4.3 La distribution 4.4 Sources d’approvisionnement et sous-traitance 4.5 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 5. Distribution sélective 5.1 L’activité « travel retail » 5.2 L’activité « selective retail » 5.3 Position concurrentielle 5.4 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 6. Autres activités 1. Vins et Spiritueux En 2023, les ventes du groupe d’activités Vins et Spiritueux représentent 8 % des ventes totales du groupe Christian Dior. La part des champagnes et vins est de 52 %, celle des cognacs et spiritueux de 48 %. 1.1 Champagne et Vins 1.1.1 Les marques de champagne et vins Le Groupe produit et commercialise une gamme de marques très étendue de vins de champagne de haute qualité. En dehors de la Champagne, le Groupe élabore et distribue un ensemble de vins pétillants et tranquilles haut de gamme produits dans neuf pays et sur quatre continents : France, Espagne, États-Unis (Californie), Argentine, Brésil, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde et Chine. Moët & Chandon a été fondé en 1743 par Claude Moët et élevé à une renommée internationale par son descendant, Jean-Rémy Moët, qui rêvait de « partager l’effervescence du champagne avec le monde ». De la cour royale au tapis rouge, du Studio 54 au Grand Chelem, Moët & Chandon rassemble autour de moments palpitants et extraordinaires. Avec les vignobles les plus vastes et les plus diversifiés de la région, la Maison propose un portefeuille universel et polyvalent de champagnes pour toutes les occasions et tous les palais. Facile à aimer, chaque création – de l’emblématique Moët Impérial à la délicate Collection Grand Vintage, de l’innovant Moët Ice Impérial au doux Nectar Impérial, en passant par la Collection Impériale multifacette, nouvelle expression du savoir-faire de la haute œnologie de la Maison – étonne par un large spectre de saveurs et d’arômes en capturant toute l’étendue de son terroir. Grâce à Natura Nostra, le programme de développement durable à long terme de Moët & Chandon, la Maison œuvre à la protection de la biodiversité dans la région et, depuis 2009, Moët & Chandon soutient également des initiatives philanthropiques par le biais de Toast for a Cause. Depuis près de trois siècles, Moët & Chandon est le champagne de prédilection pour marquer les événements importants de l’histoire et les célébrations personnelles, rehaussant chaque toast de l’étincelle de l’effervescence. Dom Pérignon porte une ambition créatrice, celle d’une quête sans cesse renouvelée, la quête d’une harmonie. Cette vision guide Dom Pérignon depuis ses origines : en 1668 Dom Pierre Pérignon moine bénédictin du XVIIe siècle se donne l’ambition de faire « le meilleur vin du monde ». Aujourd’hui, Vincent Chaperon, Chef de Cave, perpétue cette ambition créatrice à chaque champagne millésimé qu’il élabore. Dom Pérignon s’exprime pleinement sur ses trois dimensions : celle de l’année et du caractère des saisons, celle des Plénitudes, ces fenêtres successives dans le temps long de la maturation et celle de la couleur, le blanc ou le rosé. Veuve Clicquot, fondée en 1772, fait rayonner sa culture solaire à travers le monde, toujours empreinte d’audace, de créativité et d’innovation depuis 250 ans. En 1805, Madame Clicquot prend les rênes de la Maison et devient l’une des premières femmes d’affaires des temps modernes. Fidèle à sa devise : « Une seule qualité, la toute première », la grande dame de la Champagne va progressivement révolutionner l’élaboration et crée la première table de remuage, le premier millésime, ainsi que le premier champagne rosé d’assemblage connu, procédés encore utilisés aujourd’hui. Dans cette quête d’excellence, la Maison inscrit encore aujourd’hui son expertise autour du Pinot Noir et de l’art du vieillissement. Cette constance de style perpétue ainsi deux siècles de savoir-faire pour concevoir la cuvée iconique Brut Carte Jaune ou encore La Grande Dame, cuvée de prestige éponyme, signature de la précision œnologique Veuve Clicquot. La couleur jaune, présente sur ses étiquettes depuis 1877, est aussi celle du soleil levant, symbole d’un patrimoine unique, d’une vision solaire, d’un état d’esprit optimiste. En hommage à son histoire et au destin d’une femme d’exception, la Maison a créé en 1972 le prix BOLD, aujourd’hui construit comme programme international pensé pour plus d’impact et de soutien concret, tout au long de l’année, aux femmes entrepreneuses. Ruinart, fondée en 1729, est la plus ancienne des Maisons de Champagne. Chacune des cuvées porte la signature distinctive du chardonnay, cépage emblématique de la Maison. Née en 1843 du rêve d’un homme visionnaire, la Maison Krug se caractérise par l’excellence indiscutable de son savoir-faire et sa quête permanente d’expériences sensorielles et poétiques. Le rêve de Joseph Krug visait à offrir chaque année l’expression la plus généreuse du Champagne, indépendamment des aléas climatiques. Krug Grande Cuvée incarne cette raison d’être : une nouvelle Édition de cette cuvée est recréée chaque année et ce depuis six générations de la famille Krug. Mercier, fondée en 1858, propose une expérience de dégustation en toute simplicité. Il est le reflet de son époque, et fait évoluer la façon traditionnelle de le déguster, en privilégiant les moments spontanés aux grandes cérémonies, tout en restant fidèle à la vision qualitative de son fondateur Eugène Mercier. Armand de Brignac incarne la plus récente intégration au sein des Maisons de Champagne, apportant une innovation et une énergie sans précédent à cette catégorie depuis 2006. Également connu sous le nom d’Ace of Spades, reflétant la vision de Shawn Jay-Z Carter, Armand de Brignac bouscule les conventions et reflète le luxe contemporain, tout en préservant les traditions des terroirs champenois. Détenue par LVMH et Shawn Jay-Z Carter en partenariat depuis 2021, la marque poursuit son développement en réaffirmant son positionnement très haut de gamme. Le portefeuille de vins hors champagne du Groupe rassemble des appellations prestigieuses, en France, en Espagne, en Amérique, en Asie et en Océanie. Hors de France, les domaines du Groupe sont les suivants : Cloudy Bay en Nouvelle-Zélande, l’emblématique Colgin Cellars fondé par Ann Colgin il y a 30 ans et acquis par LVMH en 2017, Joseph Phelps, l’une des propriétés viticoles les plus réputées de la Napa Valley et acquise par le Groupe en 2022 et Newton Vineyard en Californie, Terrazas de los Andes et Cheval des Andes en Argentine, Ao Yun en Chine et Bodega Numanthia en Espagne. Le domaine Cape Mentelle en Australie a été cédé en 2023. La marque Chandon, créée en 1959 en Argentine, regroupe les vins pétillants (« sparkling ») de Moët Hennessy élaborés en Californie, en Argentine, au Brésil, en Australie, en Inde et en Chine par Chandon Estates. En France, le Groupe détient depuis 1999 Château d’Yquem, le plus prestigieux des vins de Sauternes, unique Premier Cru Supérieur du classement de 1855. Depuis 2009, le Groupe détient 50 % du prestigieux Château Cheval Blanc, premier Grand Cru classé A Saint-Émilion, consolidé par mise en équivalence. En 2014, le Groupe a acquis le Domaine du Clos des Lambrays, l’un des plus anciens et prestigieux domaines viticoles de la Bourgogne et Grand Cru de la côte de Nuits. Château Galoupet, Cru classé des Côtes-de-Provence depuis 1955 et Château d’Esclans, le leader des vins de Rosé de Provence sur le marché américain, ont rejoint le portefeuille de vins en 2019. Enfin, le Groupe a acquis Château Minuty en 2023, connu à travers le monde pour son vin rosé, également Cru Classé des Côtes-de-Provence depuis 1955 et situé à Gassin sur la presqu’île de Saint-Tropez. 1.1.2 Position concurrentielle En 2023, les expéditions en volume des marques de champagne du Groupe sont en baisse de 6,8 % par rapport à 2022, tandis que les expéditions de la région Champagne baissent de 8,2 % (source : CIVC). La part de marché du Groupe progresse ainsi à 22,9 % du total des expéditions, contre 22,5 % en 2022. Les expéditions de champagne, pour la totalité de la région Champagne, se répartissent ainsi : (en millions de bouteilles et pourcentage) 2023 2022 2021 Volumes Part de marché (%) Volumes Part de marché (%) Volumes Part de marché (%) Région Groupe Région Groupe Région Groupe France 127 9,0 7,1 138,4 9,1 6,6 140,8 8,6 6,1 Export 172 59,4 34,6 187,5 64,4 34,3 180,0 60,4 33,6 Total 299 68,4 22,9 325,9 73,4 22,5 320,8 69,0 21,5 (Source : Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne – CIVC). La ventilation géographique des ventes de champagne du Groupe, en pourcentage des ventes totales exprimées en nombre de bouteilles, est la suivante : (en pourcentage) 2023 2022 2021 Allemagne 5 5 5 Royaume-Uni 7 7 7 États-Unis 20 23 25 Italie 4 4 4 Japon 10 10 9 Australie 5 5 5 Autres 36 34 32 Total export 87 88 87 France 13 12 13 Total 100 100 100 1.1.3 Mode d’élaboration du champagne L’appellation Champagne recouvre une zone géographique délimitée classée en A.O.C. qui s’étend sur les 34 000 hectares légalement utilisables pour sa production. Trois variétés de cépages sont très largement majoritaires pour la production du champagne : le chardonnay, le pinot noir et le meunier. Outre son effervescence, la caractéristique du champagne est de résulter de l’assemblage de vins d’années différentes et/ou de différents cépages et parcelles de récolte. C’est par la maîtrise de l’assemblage et la constance de leur qualité dues au talent de leurs œnologues, que se distinguent les meilleures marques. Les conditions climatiques influencent très sensiblement la récolte du raisin d’année en année. L’élaboration du champagne requiert en outre un vieillissement en cave d’environ deux années et davantage pour les cuvées « premium », millésimées et/ou de prestige. Pour se prémunir des irrégularités de vendanges et gérer les fluctuations de la demande, mais aussi pour maintenir une qualité constante au fil des années, les Maisons de Champagne du Groupe ajustent les quantités disponibles à la vente et conservent en stock, principalement en cuves, des vins de réserve. Compte tenu des temps de vieillissement, le Groupe maintient en permanence des stocks de champagne importants dans ses caves. À fin 2023, le nombre de bouteilles stockées en Champagne dans les caves du Groupe représente 241 millions de bouteilles, soit l’équivalent de trois années de ventes environ ; à ce stock de bouteilles s’ajoutent les vins en attente de tirage en cuves (équivalent à 100 millions de bouteilles) dont la réserve qualitative bloquée suivant les règles applicables à la profession (pour l’équivalent de 10 millions de bouteilles). La fabrication du champagne implique des processus d’une rigueur extrême, pour garder au fil des ans une qualité d’une constance absolue. Moët et Chandon exploite pleinement son site de Mont Aigu dont la cuverie, les installations de tirage, de vieillissement (caves), de dégorgement et d’habillage complètent les capacités de production des sites historiques d’Epernay, dont la rénovation se poursuit. Les sites de production historiques de Veuve Clicquot, Ruinart et Krug se situent à Reims. Veuve Clicquot poursuit la construction de son nouveau site de production « Comète » situé sur la commune de Saint Léonard, à proximité de Reims, alors que Krug finalise la construction d’un site de vinification à Ambonnay. Soucieux d’innover et d’accroître la maîtrise de ses processus de production, le Groupe a inauguré en 2021 son centre de Recherche & Développement commun à l’ensemble de ses Maisons sur la commune d’Oiry. 1.1.4 Sources d’approvisionnement en raisins et sous-traitance Le groupe Christian Dior possède 1 650 hectares en production, qui fournissent 21 % des besoins annuels. Au-delà, les Maisons du Groupe s’approvisionnent en raisins et vins auprès de vignerons et de coopératives, sur la base d’accords pluriannuels ; le premier fournisseur de raisins et de vins représente moins de 10 % du total des approvisionnements des Maisons du Groupe. Les Maisons de Champagne du Groupe, ainsi que leurs partenaires livreurs, développent leur engagement en faveur de la viticulture durable en Champagne. Depuis 1996, des accords interprofessionnels ont instauré une réserve qualitative afin de faire face aux irrégularités des récoltes, les stocks excédentaires ainsi « bloqués » pouvant être mis en bouteilles pour future commercialisation les années de faible récolte. Chaque année, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) fixe, d’une part, le niveau de récolte maximal pouvant être vinifié et commercialisé en appellation Champagne, et d’autre part, le « plafond limite de classement (PLC) », correspondant à la quantité qu’il est possible de récolter au-delà du rendement commercialisable. Pour la récolte 2023, le rendement disponible de l’appellation Champagne a été fixé à 11 400 kg/ha. Le niveau maximal de la réserve bloquée a été revu lors de la vendange 2023 et est désormais fixé à 10 000 kg/ha (précédemment à 8 000 kg/ha). Le prix payé par kilo de raisin de la vendange 2023 s’établit entre 6,25 euros et 7,35 euros suivant les crus, en augmentation moyenne de 7,5 % par rapport à celui de la vendange 2022. À ce prix de base peuvent s’ajouter des primes en fonction des conditions particulières à chaque partenariat, notamment le niveau d’effort réalisé à la mise en œuvre de la viticulture durable en Champagne. Les matières sèches, c’est-à-dire les bouteilles, bouchons, et tous autres éléments constituant le contenant ou l’emballage sont acquis auprès de fournisseurs hors Groupe. En 2023, les Maisons de Champagne ont également eu recours à des sous-traitants pour un montant de 42 millions d’euros ; ces prestations portent notamment sur les opérations de pressurage, de packaging (co-packing), de manipulation ou d’entreposage des bouteilles. 1.2 Cognac et Spiritueux 1.2.1 Les marques de cognac et spiritueux Avec Hennessy, le Groupe détient la marque la plus puissante dans le secteur du cognac. La société a été fondée par Richard Hennessy en 1765. Historiquement, les premiers marchés de la marque sont irlandais et britannique, mais rapidement Hennessy augmente sa présence en Asie qui représente déjà près de 30 % des expéditions en 1925. La marque devient le leader mondial du cognac dès 1890. Hennessy est le créateur du X.O (Extra Old) en 1870 et développe depuis une gamme de cognac haut de gamme qui fait sa renommée. Le Groupe a acquis Glenmorangie en 2005, qui détient les whiskies single malt Glenmorangie, issu des plus hauts alambics d’Europe au nord-est de l’Écosse et Ardbeg, élaboré sur l’île d’Islay située au sud de l’archipel des Hébrides. Depuis 2007, le Groupe détient la vodka de luxe Belvedere, créée en 1993 dans le but d’apporter au marché américain une vodka de luxe pour connaisseurs. Celle-ci est élaborée dans la distillerie Polmos Zyrardow située en Pologne, créée en 1910. Depuis 2017, les flacons du tequila Volcán de mi Tierra, créé avec l’entrepreneur mexicain Juan Gallardo Thurlow, sont principalement commercialisés aux États-Unis et au Mexique. Volcán de mi Tierra est consolidé selon la méthode de la mise en équivalence. Acquis en 2017, Woodinville Whiskey Company, fondée en 2010 par Orlin Sorensen et Brett Carlile et plus grande distillerie artisanale de l’État de Washington, a finalisé en 2022 les derniers éléments de son important programme d’extension de ses capacités de production. En 2020, le Groupe enrichit son portefeuille de spiritueux avec le lancement d’Eminente, un rhum cubain d’exception principalement à destination du marché européen. 1.2.2 Position concurrentielle En 2023, les volumes d’expédition de la région de Cognac sont en baisse de 22,3 % par rapport à 2022 (source : BNIC), tandis que les expéditions en volume de Hennessy baissent de 20,9 %. La part de marché volumes expéditions départ Cognac de Hennessy est en hausse de 0,9 point à 49 % en 2023, contre 48 % en 2022. La société est leader mondial du cognac et des spiritueux premium internationaux, ses positions étant particulièrement fortes aux États-Unis, en Chine et sur les autres marchés clefs du cognac (Afrique du Sud, Nigeria, Royaume-Uni… ). Les principaux marchés géographiques du cognac pour la profession et pour le Groupe, sur la base des expéditions en nombre de bouteilles hors vrac, sont les suivants : (en millions de bouteilles et pourcentage) 2023 2022 2021 Volumes Part de marché (%) Volumes Part de marché (%) Volumes Part de marché (%) Région Groupe Région Groupe Région Groupe France 4,4 1,6 36,8 5,1 2,3 45,2 5,3 2,4 45,4 Europe (hors France) 26,8 7,3 27,1 27,7 7,4 26,7 28,9 6,6 22,8 États-Unis 58,1 38,1 65,6 110,6 63,5 57,4 114,5 62,6 54,7 Asie 57,4 21,3 37,0 50,1 17,3 34,5 57,2 19,2 33,6 Autres marchés 15,4 10,8 69,6 15,2 9,3 61,6 12,9 8,0 62,0 Total 162,2 79,0 48,7 208,7 99,8 47,8 218,9 98,9 45,2 (Source : Bureau National Interprofessionnel du Cognac – BNIC). La ventilation géographique des ventes de cognac du Groupe, en pourcentage des ventes totales exprimées en nombre de bouteilles, est la suivante : (en pourcentage) 2023 2022 2021 États-Unis 54 60 65 Japon 1 1 - Asie (hors Japon) 22 19 18 Europe (hors France) 9 8 7 Autres 13 12 10 Total export 99 100 100 France 1 - - Total 100 100 100 1.2.3 Mode d’élaboration du cognac La région délimitée de Cognac se situe autour du bassin de la Charente. Le vignoble, qui s’étend actuellement sur plus de 83 000 hectares, est composé presque exclusivement du cépage ugni blanc qui donne un vin produisant les meilleures eaux-de-vie. La région est découpée en six crus ayant chacun ses qualités propres : la Grande Champagne, la Petite Champagne, les Borderies, les Fins Bois, les Bons Bois et les Bois Ordinaires. Hennessy sélectionne ses eaux-de-vie essentiellement parmi les quatre premiers crus, où la qualité des vins est la plus adaptée à l’élaboration de ses cognacs. La distillation charentaise présente la particularité de se dérouler en deux temps appelés première et seconde chauffe. Les eaux-de-vie ainsi obtenues vieillissent en barriques de chêne. Le cognac résulte de l’assemblage progressif d’eaux-de-vie sélectionnées en fonction de leurs crus, de leurs origines et de leur âge. Hennessy, dont la production est intégralement basée à Cognac, a inauguré en 2017 une nouvelle plateforme logistique et unité de conditionnement, baptisée « Pont Neuf ». Avec l’inauguration en 2021 d’une deuxième ligne de production sur le site de « Pont Neuf », les capacités de production de la Maison sont portées à 10 millions de caisses par an. La conception de cette plateforme de 26 000 m² répond à des standards environnementaux et de qualité de vie jusqu’ici inégalés. 1.2.4 Sources d’approvisionnement en vins et eaux-de-vie de cognac et sous-traitance L’essentiel des eaux-de-vie de cognac nécessaires à Hennessy pour sa production est acheté auprès d’un réseau d’environ 1 600 producteurs indépendants, avec lesquels la société veille au maintien d’une extrême qualité, dans le cadre d’une politique ambitieuse de viticulture durable. Hennessy exploite en propre près de 180 hectares, soit moins de 1 % de ses besoins en eaux-de-vie. Les prix d’achat des eaux-de-vie sont agréés entre la société et chaque producteur selon l’offre et la demande et le niveau qualitatif des eaux-de-vie. Après des augmentations de 3,5 % en 2021, puis 6 % en 2022, Hennessy a pris la décision de ne pas augmenter ses prix d’achat des eaux-de-vie en 2023. Grâce à un stock optimisé d’eaux-de-vie, la Maison peut gérer les effets des évolutions de prix, en adaptant ses achats d’une année sur l’autre, dans le cadre contractuel établi avec les partenaires. Hennessy poursuit la maîtrise de ses engagements d’achats et la diversification de ses partenariats, pour préparer sa croissance future dans les différentes qualités. Comme pour les activités de Champagne et Vins, Hennessy s’approvisionne en matières sèches (bouteilles, bouchons et autres constituants d’emballage) auprès de fournisseurs hors Groupe. Les barriques et foudres utilisés pour le vieillissement du cognac proviennent également de fournisseurs hors Groupe. Hennessy a peu recours à la sous-traitance pour ce qui concerne son cœur de métier : le vieillissement, l’assemblage et le conditionnement des eaux-de-vie. 1.2.5 Mode d’élaboration de la vodka, sources d’approvisionnement et sous-traitance La vodka Belvedere est fabriquée uniquement à base de seigle polonais et d’eau pure et est produite dans l’une des plus anciennes distilleries polonaises produisant de la vodka depuis 1910. Belvedere ne contient aucun additif, et est produite conformément à la législation polonaise de production de la vodka qui édicte que rien ne peut y être ajouté. Belvedere, experte dans la distillation à base de seigle, puise dans une tradition polonaise de plus de six cents ans pour fabriquer une vodka extraordinaire, distincte en goût et caractère. Globalement, Belvedere se fournit auprès de trois fournisseurs historiques en eau-de-vie brute, représentant chacun environ 30 % des approvisionnements de la société. Depuis 2023, Belvedere convertit sa référence phrare Pure en bio/organique, avec l’objectif de produire intégralement en bio/organique d’ici 2025. 1.2.6 Mode d’élaboration du Scotch whisky Conformément aux critères définis pour bénéficier de l’appellation Scotch Whisky, les whiskies single malt Glenmorangie et Ardbeg sont produits en Écosse à partir d’eau et d’orge malté, dont on obtient la fermentation au moyen de levures ; ils sont distillés et mis à vieillir sur le territoire écossais pour une durée d’au moins trois années, dans des fûts de chêne d’une capacité n’excédant pas 700 litres. S’agissant de whiskies single malt, ils proviennent d’une seule distillerie. Les alambics de Glenmorangie, les plus hauts d’Écosse, s’élèvent à 5,14 mètres de hauteur, ne laissant se dégager et se condenser que les émanations les plus subtiles. Chez Ardbeg, les alambics sont équipés d’un purificateur unique en son genre. Les whiskies Glenmorangie sont habituellement vieillis au moins dix années dans des fûts de très grande qualité ; ceux d’Ardbeg peuvent être commercialisés plus tôt pour mieux exprimer leur caractère tourbé singulier. 1.3 La distribution des Vins et Spiritueux Moët Hennessy dispose d’un réseau de distribution mondial puissant et agile, grâce auquel le groupe d’activités Vins et Spiritueux poursuit le déploiement géographique équilibré de son portefeuille de marques. Une partie de ce réseau est constituée de joint-ventures avec le groupe de spiritueux Diageo (1), en vertu d’accords conclus depuis 1987 afin de répondre à l’objectif de renforcer les positions des deux groupes, de mieux contrôler leur distribution, d’améliorer le service rendu à leur clientèle et d’accroître leur rentabilité par un partage des coûts de distribution. Ceci concerne principalement le Japon, la Chine et la France. En 2023, 26 % des ventes de champagne et de cognac ont été réalisées par ce canal. 1.4 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 6 602 7 099 5 974 Dont : Champagne et vins 3 461 3 474 2 793 Cognac et spiritueux 3 141 3 625 3 181 Ventes en volume (en millions de bouteilles) Champagne 66,5 70,9 66,8 Cognac 83,2 94,3 102,6 Autres spiritueux 21,5 23,9 20,8 Vins tranquilles et pétillants 52,7 56,5 51,5 Ventes par zone géographique de destination (en %) France 7 6 6 Europe (hors France) 20 18 18 États-Unis 32 37 38 Japon 6 6 5 Asie (hors Japon) 21 20 21 Autres marchés 14 13 12 Total 100 100 100 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 2 109 2 155 1 863 Marge opérationnelle courante (en %) 31,9 30,4 31,2 Faits marquants Après une année 2022 exceptionnelle, l’année 2023 a été caractérisée par des tendances contrastées sur les marchés. La demande des consommateurs est en baisse aux États-Unis et en Chine, l’Europe fait preuve d’une résilience notable tandis que se poursuit une dynamique soutenue en Asie-Pacifique, en Amérique latine et aux Caraïbes, notamment pour les ventes privées et le « travel retail ». Dans ce contexte, Moët Hennessy a poursuivi sa stratégie axée sur la création de valeur en renforçant l’attrait de ses marques et en diversifiant son portefeuille grâce à l’innovation produit et à l’intégration de Château Minuty, confirmant son leadership dans le domaine des Rosés de Provence. La volonté de se rapprocher du consommateur final s’est traduite par l’ouverture de points de vente tels que la première boutique Hennessy en Chine continentale ou encore le bar à cocktails Cravan au cœur de Paris. En renforçant son engagement environnemental, Moët Hennessy a présenté les pratiques respectueuses de ses Maisons lors du sommet « ChangeNOW », le plus grand événement mondial dédié au partage de solutions pour la planète. Alors qu’une politique ferme de prix a été poursuivie dans le cadre de leur stratégie de valeur, les Maisons de Champagne ont maintenu leurs volumes à des niveaux élevés, atteignant une part de marché record des expéditions de l’appellation Champagne. Moët & Chandon a bénéficié ainsi du lancement réussi du Grand Vintage 2015 au premier semestre, célébrant les 280 ans de savoir-faire de la Maison et a dévoilé en octobre la Collection Impériale Création No 1, première cuvée de haute œnologie, inspirant une collaboration avec l’artiste américain Daniel Arsham. Dom Pérignon a réalisé une année record, marquée par deux nouveaux millésimes et des collaborations artistiques, tandis que Veuve Clicquot a connu une performance exceptionnelle, soutenue par le lancement de La Grande Dame 2015, et a proposé des expériences inoubliables comme la dégustation de bouteilles immergées en mer Baltique. Par ailleurs, tout en continuant de promouvoir l’entrepreneuriat féminin, la Maison a confirmé son engagement dans le luxe durable via une collaboration avec Stella McCartney. Krug a enregistré une forte croissance avec de nouvelles éditions à travers ses territoires d’expression, la gastronomie et la musique. Ruinart a dévoilé une collaboration importante avec l’artiste Eva Jospin et lancé une nouvelle cuvée Blanc Singulier, illustrant les impacts du changement climatique. Armand de Brignac a poursuivi son intégration au sein du portefeuille de Moët Hennessy et a élargi sa distribution dans les marchés stratégiques, au Japon en premier lieu. Les Maisons de vins tranquilles ont continué à se renforcer, dans un contexte de normalisation de la demande aux États-Unis après l’expansion consécutive à la sortie de la pandémie. Château d’Esclans a renforcé son leadership en Côtes-de-Provence, Château Galoupet a obtenu la certification biologique, et Château Minuty a rejoint le portefeuille de Moët Hennessy. Chandon a enregistré un léger recul des volumes en 2023 malgré le succès de son apéritif 100 % naturel Chandon Garden Spritz. Hennessy a connu dans la première partie de 2023 un ralentissement important de ses ventes aux États-Unis, qui s’est estompé en fin d’année. Par ailleurs, la Maison a été affectée en début d’année par les effets de la pandémie de Covid sur les célébrations du Nouvel An chinois. Elle a néanmoins su développer son leadership international de la catégorie des Spiritueux. La marque a renforcé son engagement environnemental avec des projets tels que la décarbonation de la distillerie de Cognac et le programme « Living Landscapes » visant à planter des haies dans le territoire cognaçais. Les ventes des whiskies Glenmorangie et Ardbeg ont été impactées par le contexte des marchés américain et chinois, mais restent nettement supérieures aux niveaux pré-Covid grâce aux performances réalisées en « travel retail » et sur certains marchés dynamiques comme le Japon. Les deux Maisons continuent de s’appuyer sur l’innovation. Ardbeg dévoile ainsi des coffrets témoins de son histoire mythique. La vodka Belvedere a confirmé sa stratégie de montée en gamme avec le lancement de Belvedere 10, une vodka d’exception pour la nuit. La Maison a obtenu la certification « agriculture biologique » en 2023. Woodinville a élargi sa distribution aux États-Unis, présent désormais dans 35 États. Volcán de mi Tierra a poursuivi le développement de son expression ultra premium, en s’associant à la Formule 1 à Las Vegas. La Maison cubaine Eminente a ouvert une Maison éphémère « Casa Eminente » à Paris. Perspectives Dans un environnement toujours incertain, notamment aux États-Unis et en Chine, et avec l’évolution des modes de consommation, le groupe d’activités aborde l’année 2024 avec prudence et pragmatisme. Il continuera de s’appuyer sur ses équipes réactives et sur ses fondamentaux solides, tels qu’une couverture géographique équilibrée et un portefeuille de marques prestigieuses et diversifiées. Les Maisons continueront de renforcer leur désirabilité grâce à des initiatives fortes en termes de produits en lançant la cuvée Blanc de Noirs d’Armand de Brignac ou de nouveaux flacons pour Hennessy, mais aussi par des projets de communication comme le partenariat de Veuve Clicquot avec le mythique Venice Simplon-Orient Express et une nouvelle collaboration artistique pour Dom Pérignon. Conscientes de la valeur de leur patrimoine et de leur responsabilité environnementale, elles poursuivront leur feuille de route axée sur la durabilité, visant à préserver la biodiversité et à réduire leur empreinte carbone. Au second semestre, Moët Hennessy accueillera les spécialistes mondiaux de la microbiologie des sols et du développement durable en viticulture lors de son deuxième sommet « World Living Soils Forum », en octobre à Arles, afin de contribuer aux échanges et à l’accélération des progrès scientifiques dans ces domaines. Excellence, authenticité, innovation et durabilité guideront les Maisons du groupe Vins et Spiritueux dans la continuité de leur mission « Crafting Experiences » et de la vision de Moët Hennessy d’être le leader des vins et spiritueux de luxe. 2. Mode et Maroquinerie En 2023, les ventes du groupe d’activités Mode et Maroquinerie ont représenté 49 % des ventes totales du groupe Christian Dior. 2.1 Les marques du groupe Mode et Maroquinerie Le Groupe réunit dans le secteur de la mode et de la maroquinerie de luxe un ensemble de marques d’origine française dans leur majorité, mais également italienne, espagnole, britannique, allemande et américaine. Depuis 1854, Louis Vuitton a bâti sa réussite sur l’exécution sans faille de son métier de malletier, la maîtrise totale de sa distribution et son exceptionnelle liberté créative, source de renouvellement et d’invention permanente. En veillant au juste équilibre entre nouveautés et lignes de maroquinerie iconiques, entre le perfectionnement constant d’un savoir-faire artisanal unique et la dynamique d’une mode conçue en parfaite osmose avec l’univers de la marque, la Maison s’attache à surprendre ses clients, et à faire de ses boutiques des lieux inspirants. Depuis plus de 150 ans, sa gamme de produits s’enrichit ainsi continuellement de nouveaux modèles pour le voyage ou pour la ville et de nouvelles matières, formes et couleurs. Réputée pour l’originalité et la grande qualité de ses créations, Louis Vuitton est aujourd’hui la première marque mondiale de produits de luxe et propose une offre globale : maroquinerie et haute maroquinerie, prêt-à-porter féminin et masculin, souliers et accessoires, montres, joaillerie, lunettes et, depuis 2017, une collection de fragrances féminines et masculines. Christian Dior Couture a été fondée en 1946. Depuis son premier défilé, baptisé New Look, la Maison n’a cessé d’imposer sa vision à travers des lignes élégantes architecturales et féminines, jusqu’à devenir dans le monde entier synonyme de luxe à la française. La vision de Christian Dior se transmet aujourd’hui avec audace et inventivité à travers toute l’offre de la Maison, que ce soit la haute couture, la maroquinerie, le prêt-à-porter, les souliers et accessoires féminins et masculins ainsi que les montres et la joaillerie. Parfums Christian Dior sont intégrés dans le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques. Créée à Rome par Adele et Edoardo Fendi en 1925, Fendi a d’abord séduit les élégantes italiennes avant de conquérir le reste du monde. Fendi fait partie du Groupe depuis 2000. Particulièrement connue pour son savoir-faire et sa créativité dans le travail de la fourrure, la marque est présente dans les accessoires, avec, notamment, le mythique sac Baguette et l’intemporel Peekaboo, le prêt-à-porter et les souliers, qu’elle décline pour la Femme et l’Homme. Loewe, Maison espagnole créée en 1846 et acquise par le Groupe en 1996, s’est spécialisée à l’origine dans le travail de cuirs de très haute qualité. Elle est aujourd’hui présente dans la maroquinerie, le prêt-à-porter et les souliers. L’activité de Perfumes Loewe est intégrée au sein des Parfums et Cosmétiques. Marc Jacobs, créée à New York en 1984, est la marque éponyme de son fondateur, et fait partie du Groupe depuis 1997. Elle se veut, à travers ses collections de prêt-à-porter homme et femme, de maroquinerie et de souliers, le symbole d’une mode urbaine et irrévérencieuse, culturelle mais aussi engagée. Celine, fondée en 1945 par Céline Vipiana, et détenue par le Groupe depuis 1996, développe une offre féminine et masculine de prêt-à-porter, maroquinerie, souliers, accessoires et fragrances féminins et masculins. Kenzo, créée en 1970, a rejoint le Groupe en 1993. Célèbre pour ses imprimés foisonnants et ses couleurs vibrantes, la Maison exerce ses activités dans le prêt-à-porter féminin et masculin, les accessoires de mode, les souliers et la maroquinerie. Son activité dans le domaine des parfums est intégrée dans le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques. Givenchy, fondée en 1952 par Hubert de Givenchy et dans le Groupe depuis 1988, est ancrée dans les traditions d’excellence de la haute couture et est également reconnue pour ses collections de prêt-à-porter féminin et masculin et ses accessoires de mode. Parfums Givenchy sont intégrés dans le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques. Emilio Pucci, marque italienne fondée en 1947, est, dans le domaine du prêt-à-porter de luxe, le symbole d’une mode sans contrainte, synonyme d’évasion et de loisirs raffinés. Emilio Pucci a rejoint le Groupe en 2000. Berluti, artisan bottier depuis 1895, marque détenue par le Groupe depuis 1993, crée et commercialise des souliers pour homme de très haute qualité, ainsi qu’une ligne de maroquinerie et de prêt-à-porter pour homme. Loro Piana, Maison italienne fondée en 1924 et détenue par le Groupe depuis 2013, crée des produits et des tissus exceptionnels, en particulier à partir du cachemire, dont elle est le premier transformateur au monde. La Maison est célèbre pour sa dévotion à la qualité et aux matières premières les plus nobles, pour ses standards incomparables dans le design et son savoir-faire artisanal. Rimowa, fondée à Cologne en 1898, est la première marque allemande détenue par le Groupe depuis 2016. Emblème des bagages haut-de gamme, elle propose des produits combinant design iconique et quête permanente d’excellence. 2.2 Position concurrentielle Le marché du Luxe, dans le secteur de la Mode et Maroquinerie, est très fragmenté et se compose à la fois de quelques grands acteurs internationaux mais également de nombreuses marques indépendantes de plus petite taille. Le groupe Christian Dior, dont les marques sont présentes dans le monde entier, se positionne comme un des groupes les plus internationaux. L’ensemble de ces acteurs est en concurrence à la fois sur les différentes catégories de produits et sur les différentes régions géographiques. 2.3 La création S’assurer la collaboration des meilleurs créateurs, en accord avec l’esprit de chaque marque, est une priorité stratégique : les directeurs artistiques font rayonner l’identité des Maisons, sont les artisans de leur excellence créative et de leur capacité à se réinventer. Afin de renouveler continuellement cette richesse, le Groupe a toujours eu à cœur de soutenir la jeune création et d’accompagner les talents de demain, notamment à travers le Prix LVMH pour les Jeunes créateurs de Mode dont chaque édition récompense un talent créatif particulièrement remarquable. Le groupe Christian Dior considère comme un atout essentiel d’avoir su attirer au sein de ses Maisons un grand nombre de créateurs au talent mondialement reconnu. En 2023, Pharrell Williams devient le directeur créatif Homme de Louis Vuitton. Il succède ainsi à Virgil Abloh à la tête de la direction artistique des collections Homme de la Maison depuis 2018 et disparu tragiquement fin 2021. Chez Givenchy, après trois années passées à la conception des collections féminines et masculines, Matthew M. Williams quitte la direction artistique de la marque. En 2021, Tomoaki Nagao, « Nigo », prend la tête de la direction artistique de Kenzo occupée depuis 2019 par Felipe Oliveira Baptista. Camille Miceli devient la première femme à la tête des collections de la Maison Emilio Pucci, tandis que Kris Van Assche quitte la direction artistique de Berluti. En 2020, Kim Jones succède à Karl Lagerfeld pour continuer de porter, avec Silvia Fendi, le succès de la Maison romaine. Depuis 2018, Kim Jones est directeur artistique des collections Homme chez Christian Dior et Hedi Slimane est directeur de la Création artistique et de l’Image de Celine. Depuis 2016, Maria Grazia Chiuri est la première femme directrice artistique des collections Femme de Dior. Chez Louis Vuitton, Nicolas Ghesquière conçoit depuis 2013 une mode en parfaite osmose avec l’univers de la marque sur les collections féminines. Jonathan Anderson est en charge de la direction artistique de Loewe depuis 2013. Marc Jacobs continue de porter la création de la marque qu’il a fondée en 1984. 2.4 La distribution La maîtrise de la distribution de ses produits est un axe stratégique essentiel pour le groupe Christian Dior, particulièrement dans le domaine de la mode et de la maroquinerie de luxe. Cette maîtrise permet de conserver, dans le Groupe, les marges de distribution, garantit le contrôle rigoureux de l’image des marques, l’accueil et l’environnement commercial qui doit leur correspondre ; elle permet aussi de resserrer la proximité avec chaque clientèle, de mieux anticiper ses attentes et de lui offrir ainsi des expériences d’achat uniques. Pour répondre à ces objectifs, le Groupe dispose du premier réseau mondial de boutiques exclusives à l’enseigne de ses marques de Mode et Maroquinerie. Ce réseau comprend plus de 2 200 boutiques au 31 décembre 2023. 2.5 Sources d’approvisionnement et sous-traitance Louis Vuitton compte vingt-huit ateliers de fabrication de Maroquinerie en 2023, dont dix-neuf en France, quatre en Espagne, trois aux États-Unis et deux en Italie ; ils assurent l’essentiel de la fabrication des articles de Maroquinerie de la Maison Louis Vuitton. En Italie, outre l’activité de fabrication et de maquettage de Maroquinerie, les ateliers Louis Vuitton regroupent l’ensemble des savoir-faire, du développement à la fabrication, pour toutes les catégories de souliers, ainsi que le développement d’une partie de l’activité Accessoires (textiles, bijoux, lunettes). En Espagne, les ateliers Louis Vuitton, en plus de la fabrication de Maroquinerie, concentrent également l’ensemble de l’activité Accessoires Cuir (ceintures, bracelets). Louis Vuitton ne recourt à des fabricants externes que pour compléter ses fabrications. Louis Vuitton achète ses matières auprès de fournisseurs localisés dans le monde entier et avec lesquels la Maison a établi des relations durables de partenariat. La stratégie fournisseurs ainsi mise en œuvre depuis quelques années permet de répondre aux besoins tant en termes de volumes que de qualité et d’innovation tout en inscrivant ces fournisseurs dans une démarche RSE. Cette stratégie résulte d’une politique de concentration et d’accompagnement des meilleurs fournisseurs tout en limitant la dépendance de Louis Vuitton vis à vis de ces derniers. Ainsi, le premier fournisseur de chacun des marchés du cuir et des pièces métalliques pèse environ 20 % des approvisionnements de Louis Vuitton. Chez Christian Dior, les capacités de production et le recours à la sous-traitance sont très variables selon les produits concernés. Dans le domaine de la maroquinerie, Christian Dior fait appel à des entreprises tierces pour compléter ses fabrications et lui assurer une grande flexibilité de production. Dans le domaine du prêt-à-porter et de la joaillerie, elle s’approvisionne principalement auprès d’entreprises extérieures. Fendi et Loewe disposent d’ateliers de maroquinerie dans leur pays d’origine, et en Italie pour Celine et Berluti, qui ne couvrent qu’une part de leurs besoins de production. Rimowa assure une grande partie de la fabrication de ses produits en Allemagne. De façon générale, la sous-traitance à laquelle a recours le groupe d’activités est diversifiée quant au nombre de sous-traitants, et située pour une large part dans le pays d’origine de la marque, France, Italie et Espagne. Loro Piana gère toutes les étapes de la fabrication de ses collections de prêt-à-porter, de la collecte des fibres naturelles à la livraison du produit fini en boutique. Loro Piana se procure ses matières uniques (« baby cashmere » du nord de la Chine et de Mongolie, vigogne des Andes, laine Merino extra-fine d’Australie et de Nouvelle-Zélande) dans le cadre de partenariats exclusifs noués avec des fournisseurs du monde entier. Les textiles et produits d’exception de la marque sont ensuite fabriqués en Italie. En outre, afin de protéger et développer l’accès des Maisons de Mode et Maroquinerie aux matières premières et aux savoir-faire d’excellence qui leur sont indispensables, LVMH Métiers d’Art, secteur d’activités créé en 2015, investit et accompagne dans la durée les meilleurs de ses fournisseurs. Ainsi, dans les métiers du cuir, LVMH est présent au travers de la tannerie Heng Long, à Singapour depuis 2011 et en Italie depuis 2022. Créée en 1950, elle est aujourd’hui leader dans le tannage des peaux de crocodilien. En 2012, LVMH a acquis les Tanneries Roux, fondées en 1803, l’une des dernières tanneries françaises spécialisées dans le tannage des peaux de veau. Plus récemment, le Groupe a investi dans la production de pièces métalliques, et notamment dans le fabricant de bijoux et d’accessoires métalliques Jade Group, doté d’ateliers en France et au Portugal, qui a rejoint le Groupe en 2021. En 2017, le Groupe a lancé Thélios, une co-entreprise regroupant les expertises de LVMH et de Marcolin sur la lunetterie. Fin 2021, LVMH rachète la participation de Marcolin, et devient l’unique propriétaire de Thélios. Enfin, pour les différentes Maisons, les fournisseurs de tissu sont très souvent italiens, sans qu’il y ait toutefois d’exclusivité. Les créateurs et les bureaux de style de chacune des Maisons permettent, de façon générale, de ne pas dépendre, pour la fabrication, de brevets ou de savoir-faire exclusifs appartenant à des tiers. 2.6 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 42 169 38 648 30 896 Ventes par zone géographique de destination (en %) France 7 7 5 Europe (hors France) 18 17 16 États-Unis 17 21 21 Japon 10 9 9 Asie (hors Japon) 39 36 41 Autres marchés 9 10 8 Total 100 100 100 Nature des ventes (en % du total des ventes) Ventes au détail 95 95 94 Ventes de gros 5 5 6 Licences - - - Total 100 100 100 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 16 836 15 709 12 842 Marge opérationnelle courante (en %) 39,9 40,6 41,6 Faits marquants L’activité Mode et Maroquinerie poursuit sa forte croissance. La faculté de réinvention permanente de ses Maisons, le talent des créateurs, le savoir-faire des artisans, le développement qualitatif des boutiques et la quête d’excellence des équipes dédiées à l’expérience client sont autant de contributeurs à cette dynamique. Louis Vuitton réalise à nouveau une excellente année, portée par sa créativité exceptionnelle, son excellence artisanale et sa dimension culturelle. Défilés fascinants, quête esthétique singulière, la vision et l’audace de Nicolas Ghesquière, dont le contrat est renouvelé pour cinq ans, continuent de porter au plus haut la désirabilité des collections féminines. Entre romantisme ultra-contemporain et esprit sportswear, sa Croisière défile à Isola Bella sur le Lac Majeur, dans un écrin d’art baroque et de jardins tandis que sa collection printemps-été 2024 se dévoile en octobre à Paris au cœur du chantier de la future adresse de la Maison au 103 avenue des Champs-Élysées. L’arrivée de Pharrell Williams en qualité de directeur créatif Homme ouvre un nouveau chapitre passionnant. Avec pour podium le Pont-Neuf à Paris, son premier défilé suscite un immense enthousiasme avec plus de 1,1 milliard de vues sur les réseaux sociaux, un niveau jamais atteint dans le secteur de la mode. Imaginés par les deux créateurs, les défilés Voyageurs, pour femmes sur l’emblématique pont Jamsugyo de Séoul, puis pour hommes sous le ciel étoilé de l’Avenue des Stars à Hong Kong, exaltent l’esprit du voyage de Louis Vuitton. La Maison continue d’innover dans tous ses métiers et de tisser des liens avec l’art et les artistes. Le Malletage, création inspirée par l’intérieur des malles, habille la ligne de maroquinerie GO-14 ; la montre Tambour, portée par son ambassadeur Bradley Cooper, se réinvente avec un mouvement créé par la manufacture de la Maison. Tandis que la cinquième édition d’Artycapucines revisite le sac iconique à travers le regard de cinq artistes internationaux, l’architecte de renom Frank Gehry prête également sa vision unique à une collection capsule exclusive du Capucines à l’occasion de Art Basel Miami Beach. La Maison rencontre un grand succès pour les expositions « LV Dream », hommage aux partenariats artistiques jalonnant son histoire, et « Malle Courrier » qui met à l’honneur l’une des pièces emblématiques de son savoir-faire au sein même de la Maison de famille d’Asnières. En accord avec sa feuille de route « Notre Voyage Engagé », Louis Vuitton s’associe à l’organisation australienne People For Wildlife pour la préservation de la biodiversité au sein d’une zone naturelle de 400 000 hectares. Christian Dior poursuit sa croissance remarquable dans toutes ses catégories de produits. Saison après saison, ses défilés réinventent la magie du nom Dior. Maria Grazia Chiuri poursuit les échanges tissés avec les cultures et les artisanats du monde : la collection Automne-Hiver défile à Mumbai, exaltant l’art de la broderie à travers une collaboration avec les ateliers indiens Chanakya ; la Croisière 2024 célèbre la culture mexicaine et Frida Kahlo, l’une de ses figures emblématiques. Perpétuant son dialogue avec les artistes, la créatrice confie le décor du défilé haute couture Hiver 2023 à Marta Roberti et à Joana Vasconcelos la scénographie de son défilé prêt-à-porter à Paris. Reproduit à Shenzhen en Chine, celui-ci suscite plus de 200 millions de vues en direct. À l’École Militaire de Paris, Kim Jones célèbre ses cinq années à la direction artistique de Dior Homme au cours d’un défilé à la mise en scène inédite en hommage à l’héritage de la Maison. Autre temps fort, sur les rives du lac de Côme, Victoire de Castellane présente sa nouvelle collection de haute joaillerie, Les Jardins de la Couture, inspirée par la rencontre de deux univers chers à Christian Dior, celui de la Couture et celui des fleurs. Parmi les nouveautés de l’année, le nouveau motif Plan de Paris, décliné sur plusieurs catégories de produits, habille la façade du grand magasin Harrods de Londres durant l’été. Une animation spectaculaire des vitrines du réseau de boutiques marque la fin d’année avec, en particulier, une présence majeure chez Saks à New York et la façade féérique « Dior Carrousel des Rêves », soulignant la relation historique entre la Maison et New York. Celine réalise une nouvelle année record avec de belles progressions sur ses marchés historiques et la reprise en direct de sa distribution en Corée. Grâce à la vision fortement créative d’Hedi Slimane, la Maison continue d’élever sa désirabilité. La croissance est nourrie par le succès de la maroquinerie, la ligne iconique Triomphe en particulier, les avancées continues du prêt-à-porter et la montée en puissance des accessoires. Celine poursuit l’extension et la rénovation de son réseau de boutiques dans des lieux stratégiques comme Tokyo Omotesando et Miami Design District. Fendi orchestre à Séoul et Tokyo l’ouverture de ses « Palazzos », proposant tout l’univers de la marque. Lors de son défilé haute couture en juillet, la Maison présente la première collection haute joaillerie dessinée par Delfina Delettrez-Fendi. En maroquinerie, de nouveaux modèles sont dévoilés, dont les sacs C’mon et Origami. Les expositions « Hand in Hand » rappelant l’attachement de Fendi à l’artisanat suscitent un grand intérêt. La Maison s’engage en faveur de l’art italien à travers une collaboration avec la Galerie Borghèse et une exposition dédiée à l’artiste Arnaldo Pomodoro. Loro Piana confirme son excellente dynamique et gagne des parts de marché. Capitalisant sur ses matières premières d’excellence et son savoir-faire unique, la Maison bénéficie du développement de la maroquinerie et continue d’innover à travers les nouvelles capsules comme Loro, la première ligne faite en cachemire 100 % recyclé. Un nouveau service de certification numérique avec The Aura Blockchain Consortium est créé pour sa laine mérinos The Gift of Kings®. Engageant la montée en gamme de son concept de boutiques, elle rénove et étend son réseau, avec pour temps fort la réouverture de sa boutique phare à Dubaï et un nouveau flagship en Thaïlande. La très forte croissance de Loewe est portée par l’alliance de la créativité audacieuse de JW Anderson, d’un artisanat authentique et d’une montée en gamme illustrée par le lancement du sac Squeeze. La Maison gagne en notoriété, habillant des personnalités comme Beyoncé ou Rihanna lors d’événements de portée mondiale, et bénéficie du succès de ses collaborations avec le studio d’animation Ghibli et le céramiste Suna Fujita. L’expansion des boutiques est poursuivie, avec notamment l’ouverture de nouvelles Casa Loewe à Tokyo Omotesando et à Dubaï. Marc Jacobs maintient la belle dynamique démontrée en 2022. Parallèlement à un développement soutenu aux États-Unis dans ses boutiques en propre et en Europe pour son activité wholesale, ses ventes en ligne poursuivent leur croissance. La Maison bénéficie d’un fort impact sur les réseaux sociaux. Les lignes-phare, tout particulièrement le Tote Bag dans sa version cuir, portent la croissance. La progression de Givenchy est assurée par ses boutiques en propre tandis que la sélectivité de sa distribution se poursuit. L’année est marquée par le lancement du sac Voyou et la croissance continue des bottes iconiques Shark Lock. La présentation conjointe avec Tiffany & Co. des collections haute couture et haute joaillerie constitue un temps fort de l’année. Kenzo construit et affirme son nouveau positionnement. Marquant le lien des collections entre Orient et Occident, le défilé printemps-été 2024 de Nigo se déroule à Paris entre la Tour Eiffel et le Palais de Tokyo, avant de faire escale à Shanghaï. La croissance soutenue de Berluti est nourrie à la fois par ses collections intemporelles et par les lancements opérés au fil des mois. La Lorenzo Drive réinterprète le soulier de conduite traditionnel ; la Toile Marbeuf, hommage au riche héritage de la Maison, habille une nouvelle ligne de sacs de voyage ; une collection d’objets exceptionnels, les Passe-Temps, est lancée en fin d’année. L’expansion du réseau de boutiques se poursuit en Chine, en Corée et au Japon. Dans un contexte de reprise des voyages, l’accélération de l’activité de Rimowa est portée par le renforcement de sa notoriété et de son positionnement iconique, à travers une communication soulignant la durabilité de ses produits et la garantie à vie inconditionnelle de ses valises. Une exposition itinérante célèbre le 125e anniversaire de la Maison. L’année est marquée par le lancement d’une nouvelle matière, le cuir, qui habille la valise cabine Distinct. Chez Pucci, le premier défilé de Camille Miceli se déroule sous les arcades du Ponte Vecchio à Florence, berceau de la Maison. Perspectives Les Maisons de Mode et Maroquinerie abordent le futur avec l’ambition inchangée d’élever encore leur désirabilité et de progresser dans leur stratégie de croissance responsable. Louis Vuitton a de très belles perspectives pour les années à venir avec la poursuite de son exceptionnelle dynamique créative et sa réinvention permanente autour de l’univers du voyage. Nicolas Ghesquière continuera d’imaginer les collections et les modèles iconiques qui amplifient le succès de la Maison. Artiste aux multiples univers créatifs, Pharrell Williams ouvre un nouveau chapitre, extrêmement porteur, pour l’univers masculin. Avec sa perpétuelle volonté de surprendre et d’explorer des voies nouvelles, la Maison porte de nombreux projets d’innovation et de développement. Au nombre de ceux-ci, l’ouverture à terme de son nouvel écrin au 103 Champs-Élysées, annoncée par la malle Monogram géante qui recouvre et abritera le bâtiment pendant toute la durée des travaux. Christian Dior continuera de mettre en lumière son éternelle modernité tout en rappelant son héritage d’exception. Sa progression continue sera soutenue par des initiatives fortes – inaugurations de boutiques, espaces éphémères, événements à fort impact. La Galerie Dior du 30 Montaigne à Paris présente ainsi, jusqu’en mai 2024, une exposition riche et poétique, dédiée aux collaborations avec des femmes artistes, telles Niki de Saint Phalle, Sarah Moon, Judy Chicago… Celine se concentrera sur l’élévation de la marque en maintenant son esprit unique de sophistication décontractée et sur l’expansion de ses boutiques. Fendi a d’importants projets d’ouvertures en 2024, notamment de boutiques-phare à Miami Design District et à Cannes, et renforcera sa ligne cuir Selleria. Loro Piana célèbrera son centième anniversaire, l’occasion de rappeler son histoire et de communiquer sur ses matières et savoir-faire d’exception. Loewe mettra en valeur son origine espagnole et sa créativité à l’occasion de sa première exposition hors d’Espagne, au Centre d’Exposition de Shanghaï. Marc Jacobs se concentrera en priorité sur l’expansion de ses boutiques en propre aux États-Unis et le développement de ses ventes en ligne. Berluti habillera l’équipe de France pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 3. Parfums et Cosmétiques En 2023, les ventes du groupe d’activités Parfums et Cosmétiques se sont élevées à 8 271 millions d’euros, soit 9 % des ventes totales du groupe Christian Dior. 3.1 Les marques du groupe Parfums et Cosmétiques La société Parfums Christian Dior est née en 1947, année du premier défilé de Christian Dior, qui a créé le concept révolutionnaire de beauté globale avec le lancement du parfum Miss Dior, suivi du maquillage avec le rouge à lèvres Rouge Dior lancé en 1953 et du soin, lancé en 1973. Aujourd’hui, Parfums Christian Dior, qui consacre à la recherche 1,4 % de ses ventes, se situe à l’avant-garde en matière d’innovation. Francis Kurkdjian succédant à François Demachy, parfumeur-créateur, et Peter Philips, Directeur artistique du maquillage, perpétuent aujourd’hui l’héritage de Christian Dior, mêlant esprit d’audace et savoir-faire, en symbiose avec les collections de la Maison de couture. Guerlain, fondée en 1828 par Pierre-François-Pascal Guerlain, a créé plus de 700 parfums depuis son origine. La marque jouit d’une image exceptionnelle dans l’univers du parfum. Aujourd’hui, héritier d’un catalogue olfactif de plus de 1 100 fragrances, Thierry Wasser, Parfumeur Maison, explore le monde à la recherche des matières premières les plus exclusives. Violette, directrice de la création Maquillage, œuvre quant à elle à révéler et sublimer la beauté des femmes. Parmi les parfums emblématiques de la Maison figurent Aqua Allegoria, L’Art et la Matière, La Petite Robe Noire et Shalimar. Parfums Givenchy, fondée en 1957, perpétue les valeurs portées par son fondateur, Hubert de Givenchy, dans l’univers des parfums, du maquillage et des soins. De L’Interdit à Givenchy Gentleman, les parfums de la Maison incarnent la vision de la marque, inspirée par l’esprit avant-gardiste et la sensualité des créations Couture. La première fragrance féminine de Kenzo Parfums a vu le jour en 1988. Kenzo Parfums s’est ensuite développé avec des créations dont l’identité unique et décalée pose une empreinte sur le monde de la parfumerie, comme Flower by Kenzo, Kenzo Homme et L’eau Kenzo. Benefit Cosmetics, créée en 1976 à San Francisco par les jumelles Jean et Jane Ford, a rejoint le Groupe fin 1999. Benefit s’est façonné un statut résolument à part dans le paysage des marques de cosmétiques avec la pertinence et l’efficacité de ses produits aux noms audacieux teintés d’humour, ses packagings créatifs et ses services sur mesure. Fresh, simple boutique d’apothicaire ouverte en 1991 à l’origine, a rejoint le Groupe en septembre 2000. Fidèle à son usage d’ingrédients naturels, la Maison continue de développer son approche unique associant ingrédients innovants et rituels de beauté ancestraux pour créer une expérience sensorielle totale. Perfumes Loewe lance son premier parfum en 1972. Perfumes Loewe incarne l’esprit espagnol : élégant, raffiné, lumineux, fort et imprévisible avec des essences fleuries, boisées et citronnées. Make Up For Ever, créée en 1984, qui a rejoint le Groupe en 1999, est une marque de maquillage professionnel offrant une ligne de produits innovants et d’une qualité exceptionnelle pour les artistes de la scène, les makeup artists et les passionnés de maquillage dans le monde entier. Acqua di Parma a été fondée en 1916 à Parme et acquise par le Groupe en 2001. À travers des fragrances et des produits de beauté empreints d’élégance, Acqua di Parma, symbole du savoir-faire et du savoir-vivre italiens, incarne un luxe discret. Kendo est un incubateur de marques cosmétiques créé en 2010, qui regroupe aujourd’hui six marques : KVD Vegan Beauty, Ole Henriksen, Fenty Beauty by Rihanna lancée en 2017, Fenty Skin, Fenty Fragrance et Lip Lab. Elles sont principalement distribuées par Sephora et de plus en plus sur les sites en propres des Marques. Maison Francis Kurkdjian, fondée en 2009 par Francis Kurkdjian, créateur de parfums renommé qui offre de nouveaux territoires d’expression au parfum à travers la création de son atelier de parfum sur-mesure, ses collaborations artistiques et ses installations éphémères. Cette acquisition, réalisée en 2017, permet au Groupe de se positionner dans le domaine des parfums de niche en pleine expansion actuellement. L’Officine Universelle Buly transmet et fait évoluer chaque jour le patrimoine de la beauté en s’inspirant de l’excellence du passé et en offrant le meilleur du présent. L’audace et la précision se mêlent à la curiosité pour réunir des produits précieux, respectueux et légendaires puisés dans l’histoire et les voyages. Cette Maison, attachée au savoir-faire français et à l’excellence du service, a été acquise par LVMH en 2021. STELLA, lancée en 2022, est une gamme de soin développée en partenariat avec la designer Stella McCartney, pionnière d’une mode engagée. L’ambition de STELLA est de proposer une alternative responsable sur le marché du soin sélectif, au travers d’une gamme essentielle de trois produits. La marque a été lancée en Angleterre chez Space NK, dans le flagship de la designer et est aussi disponible à l’international sur le site internet de la marque. 3.2 Position concurrentielle Au niveau mondial, la Division LVMH Beauté parvient à maintenir ses positions grâce au succès de ses parfums particulièrement en Europe et aux États-Unis, le rebond du Maquillage aux États-Unis, et ce, malgré un marché du soin toujours impacté par le contexte sanitaire en Chine. 3.3 La recherche Créé en 1981, le GIE LVMH Recherche est le centre de Recherche et d’Innovation des marques qui créent les Parfums et Cosmétiques du Groupe telles que Parfums Christian Dior, Guerlain, Givenchy, Kenzo, Make Up For Ever, Fresh, etc. L’ambition de LVMH Recherche est d’inventer la beauté durable et digitale de demain en travaillant sur des dimensions aussi variées que le bien-être, les impacts sociaux et environnementaux, la personnalisation des propositions, des performances produits inégalées, de nouvelles expériences sensorielles inédites ou de nouveaux usages. Il n’y a donc pas « un » mais de multiples nouveaux territoires passionnants que LVMH Recherche investit. Grâce à une organisation internationale répartie sur cinq sites (Hélios-Saint-Jean-de-Braye, Kosmo-Paris, les centres d’Innovation Asie-Tokyo, Shanghaï, Séoul), les 670 collaborateurs de LVMH Recherche (chercheurs, chimistes, biologistes, toxicologues, pharmaciens, notamment) délivrent chaque année plus de mille produits d’exception dans les catégories du soin, du maquillage et du parfum. Ces produits de très haute qualité, sont développés dans le plus grand respect de l’environnement, de la signature sensorielle et de l’identité unique de chacune des Maisons. L’innovation et l’ouverture sur le monde sont au cœur de la stratégie de LVMH Recherche (400 familles de brevets), qui est engagé auprès de nombreux acteurs publics (Universités, CNRS, INSERM, notamment) et privés (start-up, PME, PMI, notamment) en France et à l’international. LVMH Recherche a progressivement mis en place un véritable écosystème d’innovation, dont l’objectif est de détecter les meilleures avancées technologiques et d’accélérer leur mise au point, en construisant des partenariats stratégiques sur des nouveaux territoires scientifiques aussi variés que l’agroécologie, les biotechnologies, la biologie cellulaire, les matériaux avancés, les nouveaux procédés, le big data et l’intelligence artificielle, etc. Ainsi, par cette stratégie d’open innovation dans de multiples domaines, LVMH Recherche a pour ambition d’être à la pointe de l’innovation sur des enjeux de performance et de soutenabilité : ● avec des ingrédients actifs issus d’une agriculture régénérative et de nouveaux procédés de transformations à faible impact environnemental (extractions, biotechnologies) ; ● avec des packaging utilisant des matières recyclées, recyclables et/ou biosourcées ; ● avec de nouvelles approches biologiques permettant d’aller encore plus loin dans la compréhension des mécanismes de longévité cellulaire et l’identification de nouvelles voies pour repousser le vieillissement cutané ; ● avec l’utilisation de diagnostics avancés permettant d’aller plus loin dans la personnalisation. 3.4 Production, sources d’approvisionnement et sous-traitance Les six centres de production français de Guerlain, Parfums Christian Dior et LVMH Fragrances Brands assurent la quasi-totalité de la production des quatre grandes marques françaises, y compris Kenzo Parfums, tant dans le domaine des produits parfumants que dans ceux du maquillage ou des produits de soin. Les marques Make Up For Ever, Maison Francis Kurkdjian, Aqua Di Parma, Benefit, Perfumes Loewe et Fresh confient la fabrication de leurs produits pour partie aux autres marques du Groupe, le solde étant sous-traité à l’extérieur du Groupe. Les matières sèches, c’est-à-dire les flaconnages, bouchons, et tous les autres éléments constituant le contenant ou l’emballage, sont acquis auprès de fournisseurs hors Groupe, ainsi que les matières premières entrant dans l’élaboration des produits finis. Dans certains cas, ces matières ne sont disponibles qu’auprès d’un nombre limité de fournisseurs français ou étrangers. Les formules des produits sont développées majoritairement dans les laboratoires de LVMH Recherche à Saint-Jean-de-Braye en France, le Groupe pouvant également acquérir ou développer des formules auprès de sociétés spécialisées, notamment dans le domaine des jus de parfums. 3.5 Distribution et communication La présence d’un large éventail de marques au sein du groupe d’activités génère des synergies et constitue une force sur le marché. L’effet de volume permet notamment l’achat d’espaces publicitaires à des tarifs compétitifs et la négociation de meilleurs emplacements dans les grands magasins. L’utilisation de services partagés par les filiales augmente l’efficacité des fonctions de support de distribution dans le monde et facilite l’expansion des marques les plus récentes et leur accès à de nouveaux marchés. Ces économies d’échelle permettent d’investir davantage dans la création et la communication, qui sont deux facteurs clés de succès dans le groupe d’activités des Parfums et Cosmétiques. L’excellence de la distribution est un axe clé pour les Maisons de Parfums et Cosmétiques. Elle passe par l’expertise et l’attention des conseillers, et par l’innovation dans les points de vente. Les produits des marques de parfums et cosmétiques du Groupe sont commercialisés principalement dans les circuits dits de « distribution sélective », par opposition à la grande distribution et à la parapharmacie, et également pour certaines marques dans leurs propres boutiques et sur leurs propres sites de e-commerce. Les produits de Parfums Christian Dior sont principalement distribués dans les enseignes de distribution sélective, telles Sephora, les grands magasins, et de plus en plus dans son réseau de boutiques et ses sites e-commerce en propre. Les produits Guerlain sont principalement distribués à travers son réseau de boutiques en propre, permettant la mise en valeur de son savoir-faire unique, et également à travers un réseau de points de vente partenaires. Outre les ventes réalisées par ses boutiques exclusives à travers le monde, Benefit est actuellement distribuée dans une cinquantaine de pays à travers le monde. Les produits Make Up For Ever sont distribués dans des boutiques exclusives à travers le monde et dans différents circuits de distribution sélective, notamment en France, en Europe, aux États-Unis, marchés développés en partenariat avec Sephora, mais aussi en Chine, en Corée du Sud et au Moyen-Orient. Aujourd’hui basée à Milan, Acqua di Parma s’appuie sur un réseau de distribution exclusif, dont ses boutiques en propre. Les marques de Kendo sont principalement distribuées par Sephora et de plus en plus sur leurs sites en propre. Maison Francis Kurkdjian est principalement présent aux États-Unis en department store, et en Europe à travers un réseau de department stores et de boutiques. En réponse aux attentes des jeunes générations, à la recherche de singularité et à la demande d’une expérience physique et virtuelle unifiées, toutes les marques accélèrent la mise en œuvre de leurs dispositifs de vente en ligne en particulier sur leurs sites propres et renforcent leurs initiatives et contenus digitaux. L’intégration d’outils digitaux se poursuit activement dans le but d’élever l’expérience client et de séduire de nouveaux consommateurs. 3.6 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 8 271 7 722 6 608 Ventes par zone géographique de destination (en %) France 9 9 9 Europe (hors France) 21 20 19 États-Unis 19 19 16 Japon 5 5 4 Asie (hors Japon) 33 35 42 Autres marchés 13 12 10 Total 100 100 100 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 713 660 684 Marge opérationnelle courante (en %) 8,6 8,5 10,3 Faits marquants Dans un environnement de marché très concurrentiel, la croissance du groupe Parfums et Cosmétiques repose sur une forte dynamique d’innovation, adossée à l’excellence scientifique du Centre de Recherche LVMH, et sur le maintien d’une distribution très sélective. Parfums Christian Dior accomplit une performance remarquable, confortant ses positions de leader en Europe, au Japon et au Moyen-Orient, confirmant sa forte dynamique en Asie du Sud-Est et poursuivant ses avancées dans des pays clés comme les États-Unis et la Corée du Sud. L’activité Parfums est portée par la politique soutenue d’innovation et le succès continu des lignes iconiques : Sauvage affirme son leadership mondial en parfum toutes catégories confondues. J’adore et Miss Dior bénéficient d’un plan d’innovation de très grande qualité, illustré par J’adore Parfum d’Eau, premier parfum sans alcool offrant une longue tenue olfactive, J’adore l’Or, lancé en fin d’année, et Miss Dior Blooming Bouquet, aux excellents résultats, en Asie notamment. L’essor de La Collection Privée Christian Dior, important vecteur d’élévation de l’offre de la Maison, est amplifié par le lancement d’une nouvelle variation olfactive au cours de l’été, Dioriviera, succès s’ajoutant aux performances de la fragrance star Gris Dior. La progression du maquillage est alimentée notamment par les nouveautés Dior Addict Lip Maximizer et Forever Skin Correct. Le soin réalise de bonnes performances sur le segment premium en Asie avec la gamme Prestige et bénéficie du lancement de la crème multiusage dans un format nomade, Dior Le Baume. Parfums Christian Dior accélère le développement de son activité spa en inaugurant plusieurs lieux dédiés, en renouvelant l’expérience « Dior Spa Cheval Blanc Cruise » sur la Seine à Paris et en ouvrant de nouveaux espaces éphémères comme le Splendido à Portofino et Timeo à Taormina. Fort d’une stratégie omnicanale intégrant l’ensemble des canaux traditionnels et digitaux afin de se classer parmi les marques de beauté les plus désirables, Dior connaît une progression rapide de ses ventes en ligne. Le développement de ses boutiques en propre permet d’exprimer toute la richesse de son offre et de proposer des produits exclusifs comme les pièces d’exception créées par l’artiste Jean-Michel Othoniel pour J’adore l’Or et par la cristallerie Baccarat pour Sauvage Elixir. La Maison s’engage aux côtés du WWF – première organisation mondiale de protection de la nature – avec pour objectif de contribuer à la préservation et restauration de 15 000 hectares de grands espaces et corridors naturels, en France et en Amérique du Nord. Guerlain poursuit sa croissance, soutenue en particulier par la bonne dynamique du parfum et du maquillage. La collection engagée des Aqua Allegoria développe son offre avec les Aqua Allegoria Forte aux notes intenses. L’Art et la Matière s’enrichit d’une nouvelle fragrance, Jasmin Bonheur, déclinée dans une édition d’art en collaboration avec Maison Matisse. Cette collection, figure de proue de la Maison en parfumerie haut de gamme, double ses ventes en deux ans. Les avancées du maquillage sont liées notamment au lancement du fond de teint à la texture innovante, Terracotta Le Teint, beau succès en Europe. L’activité soin est soutenue par la progression de la ligne Abeille Royale au second semestre grâce au lancement des crèmes de jour et de nuit. Guerlain affirme son engagement en développant au Mexique et au Rwanda son programme « Women for Bees » en partenariat avec l’Unesco et plusieurs ONG locales. Des initiatives fortes d’éco-conception sur ses produits sont également entreprises. Parfums Givenchy réalise de belles avancées dans le domaine du parfum. L’Interdit, fragrance star de la marque, confirme son excellent potentiel et entraîne des gains de parts de marché. La Maison bénéficie également du relancement réussi de Gentleman, autre ligne emblématique, avec sa nouvelle déclinaison Gentleman Society et de la forte progression d’Irresistible grâce à sa déclinaison Rose Velvet. Benefit affirme son leadership dans le domaine des sourcils et dans celui du mascara avec les nouveautés Fluff Up et Fan Fest, et poursuit avec succès le déploiement de son service de lamination des sourcils. La Maison innove avec The Porefessional Pore Care, une collection inédite de six produits de soin pour réduire l’apparence des pores. Fresh lance Black Tea Age Renewal Cream et développe sa ligne premium Crème Ancienne avec un nouveau sérum à la truffe blanche. Entre autres initiatives, Make Up For Ever renforce sa gamme star HD Skin en lançant la version compacte de son fond de teint, créée avec le collectif de make-up artists de la Maison. La croissance de Kenzo Parfums est portée par son programme d’innovation pour Flower by Kenzo, sa fragrance phare, illustré en particulier par la nouvelle création Ikebana, inspirée de l’art floral japonais, et par la réinvention de Kenzo Homme. Maison Francis Kurkdjian poursuit son développement ultra-sélectif sur de nouveaux marchés à fort potentiel. Le lancement réussi de l’eau de parfum Aqua Media vient enrichir un vestiaire olfactif déjà porté par le succès de Baccarat Rouge 540, Gentle Fluidity, Grand Soir ou encore Oud satin mood. La Maison inaugure le « Jardin du parfumeur » au Château de Versailles dans le cadre d’un mécénat sur le long terme. Acqua di Parma rencontre un franc succès avec sa fragrance Zafferano, association originale des notes chaudes du safran et de touches d’agrumes lumineuses. La Maison célèbre l’artisanat italien d’exception avec son édition limitée Arancia La Spugnatura. Loewe Perfumes réalise un record de ventes tout en mettant en œuvre une stratégie d’élévation de la marque, d’internationalisation et de contrôle de sa distribution. Fenty Beauty est en forte progression portée par le succès de ses lancements, notamment le mascara volumateur Hella Thicc, tandis que sa distribution poursuit son extension. Officine Universelle Buly place 2023 sous le signe de l’inventivité olfactive avec le lancement d’une collection de parfums à l’eau aux senteurs inspirées des saveurs du potager. La Maison ouvre une nouvelle Officine à Dubaï et un café Buly à Kobe (Japon). Perspectives Tout en maintenant la vigilance requise dans le contexte actuel, les Maisons de Parfums et Cosmétiques continueront d’investir sélectivement dans leurs lignes de force : excellence et désirabilité des produits, accélération de l’innovation, sélectivité de la distribution. Parfums Christian Dior reste animé par ses valeurs de créativité et d’excellence, ainsi que par sa volonté d’entretenir le rêve en transformant chaque expérience de la marque en un moment mémorable. La Maison continuera d’innover avec passion, audace et raffinement au profit de ses icônes, en parfum avec Miss Dior, J’adore et Sauvage, en maquillage avec Rouge Dior, Addict et Forever ainsi qu’en soin premium avec sa ligne phare Prestige. Au plan de la distribution, le maintien d’une grande sélectivité ira de pair avec l’élévation continue de l’expérience client en termes de produits et de services. L’activité de Guerlain sera soutenue dès le début de 2024 par des innovations au sein de ses lignes de soin Abeille Royale et Orchidée Impériale. Parfums Givenchy a pour objectif d’amplifier le succès de ses parfums. Plusieurs innovations soutiendront l’activité de Kenzo Parfums. Acqua di Parma renforcera son positionnement de marque vibrante et sophistiquée, proposant senteurs, objets et services d’exception. Maison Francis Kurkdjian continuera de miser sur sa capacité à imaginer des expériences olfactives inédites. Fresh célèbrera les 20 ans de sa ligne premium Crème Ancienne. Benefit continuera d’innover notamment sur son territoire de prédilection, les sourcils, avec de nouveaux outils d’extrême précision. Make Up For Ever renforcera encore son expertise teint. Loewe Perfumes renforcera sa conquête du marché américain. 4. Montres et Joaillerie En 2023, les ventes du groupe d’activités Montres et Joaillerie ont représenté 13 % des ventes totales du groupe Christian Dior. 4.1 Les marques du groupe Montres et Joaillerie TAG Heuer, pionnier de l’horlogerie suisse depuis 1860, acquise par le Groupe en novembre 1999, conjugue innovations technologiques, chronométrage de précision et designs avant-gardistes pour donner naissance à des produits à la précision extrême. Les séries les plus réputées pour les montres et chronographes classiques et automatiques sont Carrera, Aquaracer, Formula 1, Link et Monaco. TAG Heuer a lancé en 2010 son premier mouvement développé et fabriqué dans sa manufacture et, en 2015, une montre connectée. Hublot, marque fondée en 1980 et faisant partie du Groupe depuis 2008, a innové dès son origine en créant la première montre dotée d’un bracelet en caoutchouc naturel. Dotée d’un savoir-faire horloger de premier plan, la marque est reconnue pour son concept original de fusion de matériaux nobles et technologiques et pour son modèle icône Big Bang né en 2005. En parallèle aux nombreuses déclinaisons de ce modèle, Hublot a lancé les gammes Classic Fusion et, plus récemment, Spirit of Big Bang. Zenith, fondée en 1865 et implantée au Locle près du Jura suisse, a rejoint le Groupe en novembre 1999. Zenith appartient au cercle très restreint des manufactures horlogères. Le terme manufacture désigne, dans le monde de l’horlogerie, une entreprise qui assure intégralement la conception et la fabrication des mouvements mécaniques. Les deux mouvements phares de Zenith, le chronographe El Primero et le mouvement Elite, références absolues de l’horlogerie helvétique, équipent les montres vendues sous sa marque. Tiffany & Co., fondée en 1837 à New York, et acquise par le Groupe en 2021, est une icône internationale du luxe, célèbre pour ses créations joaillières innovantes, son extraordinaire savoir-faire et sa créativité inégalée. L’optimisme, l’humour légendaire et l’énergie typiquement new-yorkaise de la marque inspirent un rêve qui commence à l’ouverture de chacune de ses précieuses Blue Box. Charles Lewis crée en 1886 le Tiffany® Setting, la bague de fiançailles la plus emblématique au monde. Cette innovation a fait de Tiffany & Co. bien plus qu’une Maison de joaillerie : elle est devenue une référence en matière de créations intemporelles et de savoir-faire inégalé. Bulgari, fondée en 1884, synonyme de créativité et d’excellence dans le monde entier, est unanimement reconnue comme l’un des acteurs majeurs de son secteur. La célèbre Maison italienne tient une place prééminente dans les domaines de la joaillerie, avec une réputation exceptionnelle pour son savoir-faire dans la combinaison des pierres de couleur et de l’horlogerie, de même qu’un rang significatif dans celui des parfums et des accessoires. Ses lignes iconiques comprennent Serpenti, B.Zero1, Diva et Octo. Le Groupe a acquis Bulgari en 2011. Chaumet, joaillier depuis 1780, maintient un savoir-faire prestigieux qui se reflète dans toutes ses créations, qu’il s’agisse de pièces de haute joaillerie, de collections de bijoux ou de montres. Ses lignes majeures sont Joséphine et Liens. Le Groupe a acquis Chaumet en 1999. Fred, fondée en 1936 et faisant partie du Groupe depuis 1995, est présente dans la haute joaillerie, la joaillerie et l’horlogerie. Depuis son arrivée au sein du Groupe, Fred a entrepris un renouvellement complet de sa création, de son image et de sa distribution. Ce renouveau se traduit dans un style audacieux et contemporain porté en particulier par sa ligne iconique, Force 10. 4.2 Position concurrentielle Le marché de la joaillerie est très fragmenté et se compose à la fois de quelques grands acteurs internationaux mais également de nombreuses marques indépendantes de tailles et de nationalités très variées. Le groupe Christian Dior, dont les marques sont présentes dans le monde entier, se positionne parmi les premiers groupes internationaux. 4.3 La distribution Le groupe d’activités, désormais largement déployé à l’international, bénéficie de la coordination et de la mise en commun de moyens administratifs, commerciaux et marketing. Un réseau de services après-vente multimarque afin d’améliorer la satisfaction de sa clientèle a été progressivement mis en place à travers le monde. Le groupe Montres et Joaillerie dispose d’une organisation territoriale couvrant tous les marchés européens, le continent américain, le nord de l’Asie, le Japon et la région Asie-Pacifique. Le pôle d’activités met l’accent sur la qualité et la productivité des réseaux de distribution ainsi que le développement des ventes en ligne. Dans le domaine de la distribution multimarque, cet objectif se traduit par une grande sélectivité dans le choix des détaillants et la construction de relations de partenariat pour qu’ils soient d’excellents ambassadeurs des marques auprès du client final. Tout aussi sélectif, le développement des boutiques en propre, rénovations et nouvelles ouvertures, se poursuit sur les marchés porteurs, dans des villes clés. Le réseau de boutiques des marques de Montres et Joaillerie compte 920 boutiques en propre fin 2023, situées dans des emplacements prestigieux des plus grandes villes du monde. Le groupe Montres et Joaillerie a également développé un réseau de franchises. 4.4 Sources d’approvisionnement et sous-traitance Pour l’horlogerie, une coordination industrielle a été mise en place par l’utilisation de ressources communes, en particulier pour la conception de prototypes, et par un partage des meilleures méthodes en matière d’investissements, d’amélioration de la productivité et de négociation des conditions d’achat auprès des fournisseurs. Pour la joaillerie un contrôle centralisé des diamants a été introduit ainsi qu’une coopération technique entre Maisons pour le développement de nouveaux produits. Grâce à ses ateliers et manufactures suisses, situés au Locle, à La Chaux-de-Fonds, à Neuchâtel, à Cornol, à Tramelan, au Sentier, à Chevenez et à Nyon, le Groupe assure une grande partie de l’assemblage des montres et chronographes vendus sous les marques TAG Heuer, Hublot, Zenith, Bulgari, Montres Dior, Chaumet et Fred, la conception et fabrication de mouvements mécaniques notamment El Primero et Elite de Zenith, le Heuer 01 de TAG Heuer, l’UNICO de Hublot et le Solotempo de Bulgari ainsi que la fabrication d’une partie des composants critiques que sont les cadrans, les boîtes et les bracelets. La Manufacture de Zenith au Locle a fait l’objet d’une rénovation majeure en 2012. En 2013, TAG Heuer a inauguré une nouvelle manufacture de mouvements à Chevenez et en 2015 Hublot s’est doté d’une deuxième manufacture sur son site de Nyon. Bulgari a ouvert, fin 2016, une manufacture joaillière en Italie, à Valenza et a inauguré en 2019 une nouvelle manufacture d’habillage dans le Jura suisse. La Maison exploite également un atelier de haute joaillerie à Rome. Tiffany opère plusieurs manufactures de joaillerie aux États-Unis, et des manufactures de traitement des diamants en Belgique, au Botswana, au Cambodge, à l’Île Maurice et au Vietnam. Bien que le groupe Montres et Joaillerie ait parfois recours à des tiers pour le dessin de ses modèles, ceux-ci sont le plus souvent élaborés dans ses propres bureaux d’études. 4.5 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 10 902 10 581 8 964 Ventes par zone géographique de destination (en %) France 3 3 2 Europe (hors France) 15 15 15 États-Unis 23 26 25 Japon 11 11 11 Asie (hors Japon) 34 32 36 Autres marchés 14 13 11 Total 100 100 100 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 2 162 2 017 1 679 Marge opérationnelle courante (en %) 19,8 19,1 18,7 Faits marquants Le groupe Montres et Joaillerie confirme sa dynamique de croissance, portée par une politique d’innovation audacieuse et un savoir-faire parfaitement maîtrisé. Les Maisons s’appuient sur le développement sélectif de leurs réseaux de distribution, l’animation événementielle et les partenariats artistiques ou sportifs autour de leurs collections. Le renforcement des actions liées à leurs engagements sociétaux est tout aussi activement poursuivi. Tiffany & Co. aborde un nouveau chapitre de son histoire longue de 187 années avec la réouverture de sa Maison iconique de New York, entièrement rénovée, désormais connue sous le nom de « The Landmark ». Cette réalisation remarquable offre une expérience inédite d’immersion dans l’univers de la marque et reçoit un accueil enthousiaste. Déployé sur dix étages, The Landmark repousse les standards non seulement pour Tiffany mais aussi pour l’ensemble de la présentation des produits de luxe. Il inspire un nouveau concept esthétique dont la Maison entame le déploiement mondial en commençant par des lieux emblématiques comme Dubaï Mall, Tokyo Omotesando, Palo Alto en Californie. Le lancement de Out of the Blue, première collection de haute joaillerie Blue Book créée par Nathalie Verdeille, nouvelle directrice artistique, renforce la position mondiale prééminente de Tiffany dans le domaine des diamants et pierres précieuses les plus recherchés. La campagne pour cette collection exceptionnelle dévoile une série de pièces inspirées des créations du premier designer de la Maison, Jean Schlumberger, portées par l’actrice Anya Taylor-Joy. La Maison déploie à travers le monde sa nouvelle collection Lock, symbole moderne de l’amour et de ses liens, qui s’enrichit de nouveaux modèles et renouvelle sa communication. Tiffany continue d’honorer avec audace sa tradition de collaborations avec des marques, personnalités et institutions qui partagent ses valeurs d’artisanat, de créativité, d’intégrité et d’excellence. L’édition limitée de bagages Rimowa x Tiffany, dont le design s’inspire du diamant, et la collaboration avec l’artiste Daniel Arsham, pour des pièces de joaillerie et des sculptures, sont quelques exemples de cette volonté de s’associer pour créer du beau sans jamais cesser de surprendre. Bulgari réalise une excellente année avec une croissance particulièrement élevée en haute joaillerie et haute horlogerie. Présentée à Venise, la nouvelle collection joaillère et horlogère Mediterranea, inspirée par un voyage imaginaire entre les multiples beautés, cultures et traditions de la Méditerranée, établit un nouveau record de ventes. La célébration des 75 ans de sa ligne iconique Serpenti au cours d’événements prestigieux dans plusieurs villes à travers le monde poursuit l’élévation de l’image de la Maison. Bulgari introduit Cabochon, une nouvelle collection joaillière très contemporaine et organique, inspirée directement de la joaillerie antique romaine avec un très bon démarrage durant les fêtes de fin d’année. En horlogerie, Bulgari élargit la collection Octo Finissimo et relance Octo Roma, destinée à une clientèle plus jeune et urbaine. Pour renforcer sa désirabilité auprès des jeunes millennials, la Maison s’associe avec le célèbre jeu de simulation de course automobile Gran Turismo pour de nouvelles éditions de sa Bulgari Aluminium. Serpenti continue sa forte progression pour entrer dans les montres féminines iconiques, de la plus quotidienne Serpenti Tubogas ou Seduttori, à la plus exclusive avec Serpenti Misteriosi Cleopatra qui s’adjuge le prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de Genève dans la très convoitée catégorie « Montres Joaillières ». Une nouvelle communication incarnée par Anne Hathaway, Zendaya, Lisa, YiFei et Priyanka Chopra est lancée au cours de l’année. Une boutique phare ouvre à Hong Kong sur One Peking Road à laquelle s’ajoutent plusieurs autres ouvertures ou rénovations dont Ginza 6 et Omotesando à Tokyo et Costa Mesa en Californie. La Maison renforce sa présence dans l’hôtellerie d’exception avec de nouveaux hôtels à Tokyo et Rome. TAG Heuer célèbre les 60 ans de la collection Carrera, lançant à cette occasion la Carrera Glassbox et une campagne média autour du film « The Chase for Carrera » tourné avec Ryan Gosling. Deux nouveaux modèles enrichissent la ligne Carrera Plasma, fusion de l’horlogerie et des diamants de synthèse, et des références en 42 mm viennent compléter la collection de montres connectées. La Chronosprint, en versions or et acier, est lancée dans le cadre du partenariat avec Porsche. La Maison relocalise sa boutique de la 5e Avenue à New York et signe un nouveau partenariat avec le voilier de compétition avant-gardiste Flying Nikka. Pour Hublot, l’année est marquée par une collaboration avec l’artiste Takashi Murakami avec une collection de 13 NFT uniques, permettant d’acquérir 13 montres Classic Fusion Takashi Murakami, et le lancement de de la Masterpiece MP-15 Takashi Murakami. La Maison enrichit ses collections avec des montres de haute horlogerie et de haute technologie innovante, telles la Big Bang Tourbillon Automatic Yellow Neon Saxem, première mondiale en jaune fluo, ou la Masterpiece MP-13 Tourbillon Bi-Axis Retrograde et la Big Bang Tourbillon SR_A by Samuel Ross. Hublot est le chronométreur officiel de la Coupe du Monde féminine de football. Les travaux de sa nouvelle manufacture démarrent en fin d’année. Zenith enrichit sa collection Defy avec la Defy Skyline Skeleton et une nouvelle Defy Extreme, conçue dans le cadre de son partenariat avec le championnat de course automobile électrique Extreme E. Autres temps forts de l’année : le lancement de la nouvelle ligne Pilot et une nouvelle communication pour son best-seller Chronomaster Sport. Poursuivant son programme RSE « Horizon », la Maison crée une nouvelle pièce en soutien de la lutte contre le cancer du sein et annonce un projet de mentoring dédié aux femmes. Chaumet poursuit ses avancées significatives. Reflétant l’amour de la Maison pour la nature, entre des végétaux iconiques comme le blé ou des créations contemporaines autour de l’écorce, la nouvelle collection de haute joaillerie Le Jardin de Chaumet engendre des ventes record. Déclinée de multiples façons, la collection Bee My Love accélère son développement, séduisant notamment une clientèle jeune. Au 12 Vendôme, « L’Âge d’Or », exposition des créations des années 60 et 70, rencontre un grand succès. La Maison renforce son engagement : la première édition des prix Chaumet Culture Awards célèbre les femmes « passeuses de culture » ; un partenariat avec le Mobilier National a pour objectif d’initier les enfants à des métiers de la main et savoir-faire ancestraux à travers la rencontre avec des artisans. Fred réalise une nouvelle année de forte croissance. Parmi les temps forts de 2023, une première collaboration avec Roland Garros et la présentation de l’exposition « Fred Joaillier Créateur » à Séoul. La Maison soutient en juin les Jeux mondiaux de Berlin de Special Olympics, organisation dédiée à l’épanouissement par le sport des personnes vivant avec un handicap mental. Repossi est porté par l’animation de ses collections iconiques, Antifer, Serti sur Vide et Berbère. La nouvelle collection La Ligne confirme sa place parmi les créations de haute joaillerie de la Maison. Perspectives En 2024, le groupe d’activités Montres et Joaillerie a l’ambition de poursuivre son développement et ses gains de parts de marché. Face aux tensions et incertitudes actuelles, les Maisons horlogères et joaillières maintiennent rigueur de gestion et sélectivité de leurs investissements. Les axes prioritaires demeurent innovation et désirabilité des collections, développement et rénovation des boutiques en propre, renforcement des capacités de fabrication pour accompagner la croissance des marques. Durabilité et responsabilité restent au centre des stratégies. Tiffany & Co. accélèrera le programme de rénovation de son réseau de boutiques en poursuivant le déploiement mondial de son nouveau concept inspiré du Landmark. En s’appuyant sur ses futures campagnes de communication et la création d’expériences client inspirantes, la Maison maintiendra sa stratégie visant à élever ses collections phare au statut d’icônes et à célébrer la créativité unique de ses pièces de haute joaillerie. Bulgari fêtera ses 140 ans. Une nouvelle collection de haute joaillerie et horlogerie sera dévoilée. La Maison continuera de célébrer la ligne Serpenti, tout en relançant B.zero1 et en élargissant sa nouvelle collection Cabochon. 2024 verra également le renouvellement du partenariat de Bulgari avec Save The Children, qui a aidé plus de 2,5 millions d’enfants défavorisés depuis 2009 grâce à un financement de la Maison de plus de 100 millions d’euros sur la période. TAG Heuer développera son offre autour du partenariat avec Porsche tout en continuant d’animer ses collections Carrera et Aquaracer. La Maison poursuivra sa stratégie d’ouvertures de boutiques en propre tout en opérant la reprise progressive de sa distribution en Corée. Chronométreur officiel de l’UEFA EURO 2024, Hublot lancera une campagne de communication avec son ambassadeur Kylian Mbappé. Seront dévoilés tout au long de l’année de nouveaux modèles, notamment dans la collection Big Bang. Parallèlement aux innovations dans ses lignes Chronomaster et Defy, Zenith développera sa collection de seconde main Icons avec le lancement d’un nouveau thème autour des montres Pilot. Chaumet continuera de mettre en avant son histoire et son riche patrimoine créatif et de soutenir ses collections iconiques. 5. Distribution sélective En 2023, les ventes du groupe d’activités Distribution sélective ont représenté 21 % des ventes totales du groupe Christian Dior. 5.1 L’activité «  travel retail » Duty Free Shoppers (« DFS »), qui a rejoint le Groupe en 1997, est le pionnier et un leader mondial de la vente de produits de luxe aux voyageurs internationaux. Son activité est très liée aux cycles du tourisme. Depuis son origine en 1960 en qualité de concessionnaire de produits hors taxes au sein de l’aéroport de Kai Tak à Hong Kong, DFS a acquis une connaissance approfondie des besoins de la clientèle des voyageurs, a bâti de solides partenariats avec les tour-opérateurs internationaux ainsi qu’avec les plus grandes marques de luxe et a considérablement développé son activité, tout particulièrement au sein des destinations touristiques situées dans la région Asie-Pacifique. En lien avec le « travel retail », DFS a également développé ses boutiques Gallerias de centre-ville, qui assurent aujourd’hui les deux tiers de ses ventes. D’une superficie de 6 000 à 12 000 mètres carrés environ, les vingt Gallerias de DFS sont implantées dans les centres-villes d’importantes destinations aériennes en Asie-Pacifique, aux États-Unis (Hawaï), au Japon, et en Europe. Chaque Galleria associe en un même lieu, à proximité des hôtels où séjournent les voyageurs, deux espaces commerciaux différents et complémentaires : une offre généraliste de produits de luxe (parfums et cosmétiques, mode et accessoires… ) et une galerie de boutiques de grandes marques appartenant ou non au Groupe (Louis Vuitton, Hermès, Bulgari, Tiffany, Christian Dior, Chanel, Prada, Fendi, Celine, etc.). Tout en poursuivant le développement de ses Gallerias, DFS maintient son intérêt stratégique pour les concessions d’aéroports si celles-ci sont remportées ou renouvelées dans de bonnes conditions économiques. DFS est actuellement présent dans une douzaine d’aéroports internationaux situés en Asie-Pacifique, aux États-Unis, au Japon, à Abu Dhabi, et en Chine continentale avec une première inauguration en 2023 au sein de l’aéroport de Chongqing. Starboard Cruise Services, un des leaders mondiaux de la vente de produits de luxe hors taxes à bord des navires de croisière, fournit ses services à environ 80 bateaux représentant plusieurs compagnies maritimes. Elle édite, en outre, des revues touristiques, des catalogues et fiches publicitaires disponibles à bord des navires. Cette activité a été cédée en 2023, le Groupe conservant une part minoritaire. 5.2 L’activité «  selective retail » L’enseigne Sephora, fondée en 1969, a développé au fil du temps un concept de parfumerie alliant le libre accès, les services et le conseil. Ce concept a donné naissance à une nouvelle génération de boutiques à l’architecture sobre et luxueuse, structurées en espaces principalement dédiés au parfum, au maquillage et au soin. Grâce à la qualité de ce concept, Sephora a su conquérir la confiance des marques sélectives de parfums et cosmétiques. L’enseigne propose en outre depuis 1995 des produits vendus sous sa propre marque et a développé une offre de produits exclusifs grâce à son association avec des marques sélectionnées pour leur audace et leur créativité. Depuis son acquisition par le Groupe en juillet 1997, Sephora a connu une expansion rapide en Europe en ouvrant de nouvelles boutiques et en réalisant l’acquisition de sociétés exploitant des chaînes de parfumerie. En Europe, Sephora est implantée dans 15 pays. Le concept de Sephora a traversé l’Atlantique en 1998, avec une forte présence aux États-Unis, un site internet, sephora.com, et un réseau au Canada. Sephora est implantée en Chine depuis 2005. L’enseigne est également présente au Moyen-Orient, en Amérique latine (Brésil et Mexique), et en Asie du Sud-Est. Sephora a pénétré le Royaume-Uni via l’acquisition en 2021 du site internet Feelunique, transformé en site sephora.co.uk en octobre 2022, et y a ouvert ses deux premières boutiques en 2023. Sephora se situe à l’avant-garde de la transformation qui s’opère en distribution avec l’inexorable montée en puissance de la digitalisation. S’appuyant sur la complémentarité entre commerce physique et digital et sur sa présence forte sur les réseaux sociaux, l’enseigne multiplie les points de contact et les occasions de complicité avec ses clients. Avec ses sites internet, ses boutiques digitalisées, les applications mobiles au service de ses clients et de ses conseillers, la Maison conçoit une expérience de la beauté omnicanale, toujours plus innovante et personnalisée, offrant interactivité, fluidité et flexibilité dans le parcours d’achat. Le Bon Marché Rive Gauche, premier grand magasin au monde à avoir vu le jour, ouvre ses portes en 1852, sous l’impulsion d’Aristide Boucicaut. À la fois précurseur et prescripteur, Le Bon Marché Rive Gauche présente une sélection de marques pointue et exclusive, au cœur d’un concept architectural fort. Les clients internationaux à la recherche d’une véritable expérience parisienne y côtoient une clientèle française attachée à l’esprit singulier du lieu et à la qualité du service. Unique grand magasin de la rive gauche à Paris, il a été acquis par LVMH en 1998. La nouvelle Grande Épicerie de Paris, inaugurée fin 2013, est un concept d’épicerie très ambitieux. La Grande Épicerie de Paris propose à ses clients une expérience gourmande unique, servie par le savoir-faire de ses artisans, de ses architectes et des artistes choisis pour ce projet, afin de devenir un lieu incontournable de la gastronomie. La Grande Épicerie de Paris, historiquement installée au rez-de-chaussée du Bon Marché, est également présente depuis 2017 rue de Passy dans le XVIe arrondissement de Paris. 5.3 Position concurrentielle En 2023, Sephora continue de gagner des parts de marché sur les pays clés, notamment aux États-Unis, en France, au Canada, en Italie et en Espagne. 5.4 Faits marquants 2023 et perspectives 2024 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 17 885 14 852 11 754 Ventes par zone géographique de destination (en %) France 11 12 12 Europe (hors France) 9 9 9 États-Unis 46 44 39 Japon 1 1 - Asie (hors Japon) 15 16 24 Autres marchés 18 18 16 Total 100 100 100 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 1 391 788 534 Marge opérationnelle courante (en %) 7,8 5,3 4,5 Faits marquants La forte croissance du groupe d’activités Distribution sélective est portée principalement par la dynamique exceptionnelle de Sephora et le retour progressif des voyageurs dans plusieurs destinations phares de DFS. Sephora réalise une nouvelle année record en termes de ventes et de résultats, poursuivant ses gains de parts de marché. Les performances sont exceptionnelles dans la plupart des pays, avec des progressions à deux chiffres en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et sur des marchés émergents comme l’Amérique latine. Le maquillage est le premier vecteur de croissance, suivi par le soin des cheveux et celui de la peau, ainsi que par le parfum. Parallèlement à une dynamique toujours excellente du e-commerce, le réseau de boutiques tire la croissance grâce à la hausse de fréquentation, aux nouvelles ouvertures et rénovations et à l’élévation de l’expérience client. La Maison continue d’investir dans sa stratégie omnicanale et poursuit l’expansion de son réseau de boutiques avec plus d’une centaine d’ouvertures en 2023. Aux États-Unis, le succès de la collaboration avec Kohl’s, très bénéfique pour les deux partenaires, dépasse largement les espérances. Le concept expérientiel Sephora se développe en Asie, avec la transformation des boutiques de Shanghaï et Wuhan en Chine. Autre événement majeur, la réouverture de la boutique phare des Champs-Élysées à Paris, qui achève sa première rénovation complète et reflète tout particulièrement l’engagement de la Maison en faveur du développement durable à travers la réduction de sa consommation d’énergie. Sephora continue d’investir sur de nouveaux marchés. Au Royaume-Uni, deux boutiques sont ouvertes, à Westfield White City et à Westfield Stratford City, avec des résultats dépassant très largement les objectifs. En Inde, un partenariat exclusif est conclu avec Reliance pour l’exploitation de plusieurs boutiques avec pour ambition d’impulser la transformation du secteur de la beauté de prestige, très prometteur dans ce pays. Sephora conçoit les expériences les plus innovantes pour sa communauté de passionnés de beauté, représentant plus de 160 millions de clients fidèles. L’événement « Sephoria » né aux États-Unis devient un rendez-vous mondial avec le succès des éditions de New York, Paris et Shanghaï. L’innovation technologique et digitale est également à l’honneur avec des initiatives permettant d’améliorer encore la pertinence du conseil aux clients, afin de les aider par exemple à identifier la couleur parfaite pour leur fond de teint. Son engagement se poursuit en faveur de la diversité, de l’égalité et de l’inclusion avec notamment le soutien aux États-Unis de jeunes entreprises fondées par des personnes de couleur via le référencement accru de leurs marques au sein de l’offre de Sephora. Pour la première fois, la Maison s’associe à la marque Rare Beauty, fondée par Selena Gomez, pour aider les personnes à faire face à des défis de santé mentale, en reversant au Rare Impact Fund 100 % du montant des ventes de la marque réalisées lors de la Journée mondiale de la santé mentale. L’exposition immersive « Woman », dérivée du film d’Anastasia Mikova et Yann Arthus Bertrand, qui fait entendre la voix de milliers de femmes à travers le monde, reçoit aussi son soutien. DFS concentre ses efforts sur le retour progressif des voyageurs en provenance de Chine continentale suite à la réouverture post-Covid des frontières. La reprise s’est manifestée rapidement sur les destinations proches, Hong Kong et Macao, et s’est opérée plus graduellement sur les autres destinations asiatiques. Anticipant la pleine reprise attendue sur ses marchés clés, la Maison a renforcé ses équipes et ses actions de communication. Plusieurs temps forts jalonnent l’année : la célébration de réouverture de l’iconique Galleria de Waikiki à Hawaï, où DFS est présent depuis 60 ans ; la nouvelle initiative beauté « Explore New Dimensions », dévoilant notamment des expériences inédites de consultation interactive, s’appuyant sur l’intelligence artificielle ; l’inauguration de sa concession dans l’aéroport de Chongqing Jiangbei, première implantation en Chine continentale ; l’annonce, à l’horizon 2026, du projet le plus ambitieux de son histoire à Yalong Bay (Sanya) sur l’île de Hainan en Chine, site où DFS proposera plus de 1 000 marques de luxe au sein de boutiques réparties sur une surface de 128 000 m2. À noter également, le renouvellement des expositions annuelles « Masters of Wines and Spirits » et « Masters of Time », respectivement à Macao City of Dreams et à Macao Four Seasons. À Paris, La Samaritaine fête les deux ans de sa renaissance et confirme son attractivité dans un contexte de hausse de la fréquentation des voyageurs en provenance d’Asie. Dans le cadre de sa stratégie digitale, DFS lance un nouveau programme de fidélisation baptisé DFS Circle. Le Bon Marché voit affluer, outre la clientèle parisienne toujours aussi fidèle, une clientèle nationale et internationale en augmentation. Le grand magasin voit ainsi ses ventes progresser à un niveau jamais atteint. L’année est marquée par l’ouverture d’un nouvel espace Bijoux, la belle progression du département Beauté et le renforcement de son offre engagée sur l’ensemble des catégories de produits. Ouvert en 2022, l’Institut, pour des soins exclusifs en cabine, connaît de très beaux résultats. Une riche programmation culturelle soutient l’activité. L’exposition « Sangam » de l’artiste indien Subodh Gupta est le temps fort du début d’année. La pièce de théâtre immersive « Au Bonheur des Dames », qui affichait complet depuis plusieurs mois, est prolongée jusqu’à fin avril. À l’occasion de ses dix ans, la marque de mode française Sézane, invitée d’honneur du grand magasin, propose une offre exclusive à l’occasion de l’exposition « Les Bons Marchés de l’Été ». À partir de septembre, Le Bon Marché accueille Rossy de Palma et son univers haut en couleur dans le cadre de l’exposition « Olé Olé Le Bon Marché ». Puis, à la nuit tombée, c’est un nouveau spectacle exclusif à vivre au cœur du magasin qui est proposé : « Entre Chiens et Louves », coproduit avec la compagnie Cirque Le Roux, mêle avec virtuosité et poésie les arts du théâtre, de la danse et du cirque. Véritable hommage à la gastronomie française, au savoir-faire et aux produits nés du terroir, La Grande Épicerie célèbre son 100e anniversaire avec de nombreuses collaborations et une programmation événementielle riche en surprises. Le Groupe a annoncé en décembre avoir conclu un accord stratégique pour la vente d’une participation majoritaire dans Cruise Line Holdings Co (la société de contrôle de l’activité Starboard & Onboard Cruise Services). Le Groupe demeure un actionnaire minoritaire important dans cette nouvelle société. Perspectives Les Maisons de Distribution sélective abordent 2024 avec l’ambition d’affirmer leur différence et de continuer à offrir les meilleures expériences de shopping, innovantes et fidélisantes, quel qu’en soit le canal. Sephora continuera de s’appuyer sur ses lignes de force : sa communauté de collaborateurs passionnés et de clients fidèles, son savoir-faire exceptionnel en matière de sélection des marques et des produits, son excellence en distribution physique et omnicanale. La Maison poursuivra le déploiement mondial des marques et produits les plus désirables tout en accélérant son engagement en faveur de la beauté responsable avec la mise en œuvre à travers le monde d’un nouveau programme dédié. De nouvelles boutiques ouvriront en Amérique du Nord, en Chine, en Europe et en Amérique latine tandis qu’un important programme de rénovation des boutiques aux États-Unis permettra de mieux répondre à l’évolution des attentes de la clientèle américaine. Les investissements technologiques et digitaux seront poursuivis avec pour ambition de proposer à ses clients la meilleure application du secteur de la beauté de prestige. 2024 sera en outre une année exceptionnelle pour Sephora, partenaire du Relais de la Flamme dans le cadre du partenariat de LVMH avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. En multipliant les initiatives en direction de ses équipes et de ses communautés, la Maison entend aussi accentuer son engagement pour la diversité, l’égalité et l’inclusion. Tout en maintenant vigilance et rigueur dans l’allocation de ses ressources, DFS entend poursuivre son développement sur ses implantations phares de Hong Kong et Macao. L’ouverture d’une nouvelle boutique sur le Senado Square au cœur de Macao et la rénovation de ses boutiques de Hong Kong contribueront à cet objectif. Tout en continuant à investir pour l’élévation constante de son offre, de ses services et de ses espaces de vente, la Maison poursuivra l’expansion de son réseau, notamment au sein des nouveaux espaces de l’aéroport international de Los Angeles. Le Bon Marché continuera de renforcer la qualité de son offre et de son accueil, et de mettre en valeur son profil de grand magasin prescripteur ainsi que sa dimension culturelle unique. L’exposition « Aux Beaux Carrés : travaux in situ » de l’artiste français Daniel Buren constitue le temps fort du début de l’année 2024. 6. Autres activités Groupe Les Echos Le groupe Christian Dior a acquis le groupe Les Echos en 2007. Le groupe Les Echos comprend Les Echos, premier quotidien économique en France, LesEchos.fr, premier site internet économique en France, le magazine Enjeux-Les Echos, ainsi que d’autres services économiques spécialisés. En outre, le groupe Les Echos réunit plusieurs titres de la presse économique et culturelle antérieurement détenus directement par LVMH : Investir – Le Journal des finances, né de la fusion en 2011 des deux titres, Connaissance des Arts, ainsi que la station de radio française Radio Classique. Le groupe Les Echos est également présent dans le domaine de la presse professionnelle, avec les titres édités par SID Presse, et du service aux entreprises, avec notamment Les Echos Formation, Les Echos Conférences, Le Salon des Entrepreneurs, et les études Eurostaf. Depuis fin 2015, Les Echos intègre également le quotidien Le Parisien ainsi que son magazine Aujourd’hui en France. La Samaritaine La Samaritaine est un ensemble immobilier situé au cœur de Paris, en bordure de Seine. À l’issue d’un chantier de réhabilitation et rénovation hors norme s’étendant sur 70 000 m² et respectueux des plus exigeantes normes environnementales, La Samaritaine a rouvert ses portes en juin 2021. Plaçant la mixité au cœur de sa raison d’être, les bâtiments abritent une crèche de 80 berceaux, ainsi que 96 logements sociaux (opérés par Paris Habitat). Conçu et opéré par DFS, le grand magasin « La Samaritaine Paris Pont-Neuf » promet un rêve audacieux : mêler expériences et émerveillement, authenticité et modernité. Autre projet de La Samaritaine, Cheval Blanc Paris, premier hôtel urbain de la Maison, accueille ses clients depuis septembre 2021. Royal Van Lent Fondée en 1849, Royal Van Lent est spécialisée dans la conception et la construction sur mesure de yachts de luxe commercialisés sous la marque Feadship, l’une des plus prestigieuses au monde pour les bateaux de plus de 50 mètres. LVMH Hotel Management LVMH Hotel Management porte le développement des activités hôtelières du Groupe sous l’enseigne Cheval Blanc. L’approche Cheval Blanc, dont les valeurs fondatrices sont le sens de l’artisanat, l’exclusivité, la créativité et l’art de recevoir, est déclinée dans tous ses hôtels, qu’ils soient détenus en propre ou qu’ils fassent l’objet d’un mandat de gestion. Cheval Blanc accueille ses hôtes à Courchevel (France), à Saint-Barthélemy (Antilles françaises), dans l’hôtel acquis en 2013, ainsi qu’aux Maldives et à Saint-Tropez. En 2021, Cheval Blanc a ouvert son nouveau palace parisien sur le site de La Samaritaine. Belmond Fondé en 1976, avec l’acquisition de l’hôtel Cipriani à Venise, Belmond a été précurseur dans le tourisme de luxe. Depuis plus de 40 ans, la Maison s’attache à proposer à ses clients des escapades et expériences uniques, dans des lieux inspirants. Belmond dispose d’un large portefeuille d’hôtels, trains, croisières et safaris, conciliant héritage, savoir-faire, authenticité et sens du service. Le Jardin d’Acclimatation Symbole du Paris moderne imaginé par l’Empereur Napoléon III et inauguré en 1860, le Jardin d’Acclimatation est le premier parc d’attractions et de loisirs créé en France. Le Groupe en détient la concession depuis 1984. À la suite du renouvellement de cette concession en 2016, un ambitieux projet de modernisation a été entrepris, conduisant à la réouverture d’un Jardin entièrement rénové en juin 2018. (1) Diageo détient une participation de 34 % dans Moët Hennessy, société holding des activités Vins et Spiritueux du groupe LVMH. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 3. Commentaires sur les résultats et la situation financière consolidés 1. Commentaires sur le compte de résultat consolidé 1.1 Analyse des ventes 1.2 Résultat opérationnel courant 1.3 Autres éléments du compte de résultat 2. Commentaires sur le bilan consolidé 3. Commentaires sur la variation de trésorerie consolidée 4. Éléments de politique financière 5. Investissements opérationnels 5.1 Dépenses de communication et promotion 5.2 Frais de recherche et développement 5.3 Investissements industriels et dans les réseaux de distribution 6. Principaux établissements et propriétés foncières 6.1 Production 6.2 Distribution 6.3 Établissements administratifs et immeubles locatifs 7. Plans d’options – Attributions d’actions gratuites 8. Événements postérieurs à la clôture 9. Évolutions récentes et perspectives 1. Commentaires sur le compte de résultat consolidé 1.1 Analyse des ventes Évolution des ventes par semestre (en millions d’euros et en pourcentage) (a) Les principes de détermination des effets de l’évolution des parités monétaires sur les ventes des entités en devises et des variations de périmètre sont décrits en page 39. (b) 0 % sur l’année 2023. Les ventes de l’exercice 2023 s’élèvent à 86 153 millions d’euros, en croissance de 9 % par rapport à l’exercice précédent. Elles ont été impactées négativement de 4 points par la baisse moyenne de nombreuses devises de facturation du Groupe par rapport à l’euro, notamment celle du renminbi chinois, du yen japonais et du dollar US. Depuis le 1er janvier 2022, le périmètre des activités consolidées a enregistré les évolutions suivantes : dans le groupe d’activités Vins et Spiritueux, consolidation en août 2022 de Joseph Phelps Vineyards et en février 2023 de Château Minuty ; dans le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques, consolidation au 1er janvier 2022 d’Officine Universelle Buly ; dans le groupe d’activités Distribution sélective, cession de Starboard en décembre 2023. Ces évolutions du périmètre de consolidation ont un effet négligeable sur la croissance du chiffre d’affaires annuel du Groupe. À taux de change et périmètre comparables, la hausse des ventes est de 13 %. Ventes par devise de facturation (en pourcentage) 2023 2022 2021 Euro 20 19 17 Dollar US 28 30 28 Yen Japonais 7 7 7 Hong Kong dollar 3 2 3 Autres devises 42 42 45 Total 100 100 100 La répartition des ventes entre les différentes devises de facturation varie dans les proportions suivantes par rapport à l’exercice précédent : le poids du dollar US baisse de 2 points pour s’établir à 28 %, tandis que les poids de l’euro et du Hong Kong dollar augmentent de 1 point chacun pour s’établir respectivement à 20 % et 3 %. Les poids du yen japonais et des autres devises restent stables à respectivement 7 % et 42 %. Ventes par zone géographique de destination (en pourcentage) 2023 2022 2021 France 8 8 6 Europe (hors France) 17 16 15 États-Unis 25 27 26 Japon 7 7 7 Asie (hors Japon) 31 30 35 Autres marchés 12 12 11 Total 100 100 100 Par zone géographique, on constate une hausse de 1 point des poids relatifs dans les ventes du Groupe de la zone Europe (hors France) et de la zone Asie (hors Japon), qui s’établissent respectivement à 17 % et 31 %, tandis que celui des États-Unis baisse de 2 points pour s’établir à 25 %. Les poids de la France, du Japon et des autres marchés restent stables, respectivement à 8 %, 7 % et 12 %. Ventes par groupe d’activités (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Vins et Spiritueux 6 602 7 099 5 974 Mode et Maroquinerie 42 169 38 648 30 896 Parfums et Cosmétiques 8 271 7 722 6 608 Montres et Joaillerie 10 902 10 581 8 964 Distribution sélective 17 885 14 852 11 754 Autres activités et éliminations 324 281 19 Total 86 153 79 184 64 215 Par groupe d’activités, la répartition des ventes du Groupe varie comme suit : les poids des Vins et Spiritueux et des Parfums et Cosmétiques baissent chacun de 1 point à respectivement 8 % et 9 % tandis que celui de la Distribution sélective augmente de 2 points et s’établit à 21 %. Les poids de la Mode et Maroquinerie et des Montres et Joaillerie restent stables à respectivement 49 % et 13 %. Les ventes du groupe d’activités Vins et Spiritueux sont en baisse de 7 % en données publiées. Impactées par un effet de change négatif de 5 points, partiellement compensé par l’effet périmètre lié à l’intégration de Joseph Phelps Vineyards et de Château Minuty, les ventes de ce groupe d’activités ressortent en baisse de 4 % à taux de change et périmètre comparables. Les ventes des champagnes et vins sont stables en données publiées et progressent de 2 % à taux de change et périmètre comparables tandis que les ventes des cognacs et spiritueux enregistrent une baisse de 13 % en données publiées et de 10 % à taux de change et périmètre comparables. Les États-Unis et la Chine sont les pays les plus impactés par la baisse de la demande des consommateurs. Les ventes du groupe d’activités Mode et Maroquinerie sont en hausse de 14 % en données organiques et de 9 % en données publiées. L’Europe, le Japon et l’Asie réalisent d’excellentes performances, tandis que les États-Unis enregistrent une baisse des ventes. La quasi-totalité des marques réalisent des performances remarquables. Les ventes du groupe d’activités Parfums et Cosmétiques sont en hausse de 11 % en données organiques et de 7 % en données publiées. Les États-Unis, le Japon, l’Europe et le Moyen-Orient sont les régions où la hausse des ventes est la plus forte. Les ventes du groupe d’activités Montres et Joaillerie sont en hausse de 7 % en données organiques et de 3 % en données publiées. Les Maisons joaillières enregistrent de bonnes progressions. L’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et le Japon sont les zones les plus dynamiques. Les ventes des activités de Distribution sélective sont en hausse de 25 % en données organiques et de 20 % en données publiées. Sephora réalise d’excellentes performances dans la plupart des régions, notamment en Europe et aux États-Unis, tandis que DFS bénéficie de la reprise des voyages internationaux. 1.2 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Ventes 86 153 79 184 64 215 Coût des ventes (26 876) (24 988) (20 355) Marge brute 59 277 54 196 43 860 Charges commerciales (30 767) (28 150) (22 306) Charges administratives (5 721) (5 033) (4 427) Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence 7 37 13 Résultat opérationnel courant 22 796 21 050 17 139 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 26,5 26,6 26,7 La marge brute du Groupe s’élève à 59 277 millions d’euros, en hausse de 9 % par rapport à l’exercice précédent ; le taux de marge brute sur les ventes s’élève à 68,8 %, en hausse de 0,4 point par rapport à 2022. Les charges commerciales, qui s’élèvent à 30 767 millions d’euros, sont en hausse de 9 % en données publiées et de 13 % à taux de change et périmètre comparables. Le niveau de ces charges exprimé en pourcentage des ventes, à 35,7 %, est stable par rapport à l’exercice précédent. L’augmentation des charges commerciales provient principalement du renforcement des investissements en communication mais aussi du développement des réseaux de distribution. Parmi ces charges commerciales, les frais de publicité et de promotion représentent 12 % des ventes et sont en hausse de 10 % à taux de change et périmètre comparables. L’implantation géographique des boutiques évolue comme présenté ci-après : (en nombre) 2023 2022 2021 France 550 518 522 Europe (hors France) 1 213 1 108 1 203 États-Unis 1 128 1 054 1 014 Japon 497 496 477 Asie (hors Japon) 2 003 1 829 1 746 Autres marchés 706 659 594 Total 6 097 5 664 5 556 Les charges administratives s’élèvent à 5 721 millions d’euros, en hausse de 14 % en données publiées et de 15 % à taux de change et périmètre comparables. Elles représentent 6,6 % des ventes. Résultat opérationnel courant par groupe d’activités (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Vins et Spiritueux 2 109 2 155 1 863 Mode et Maroquinerie 16 836 15 709 12 842 Parfums et Cosmétiques 713 660 684 Montres et Joaillerie 2 162 2 017 1 679 Distribution sélective 1 391 788 534 Autres activités et éliminations (415) (279) (463) Total 22 796 21 050 17 139 Le résultat opérationnel courant du Groupe s’établit à 22 796 millions d’euros, en hausse de 8 % par rapport à l’exercice précédent. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes du Groupe s’élève à 26,5 %, sans évolution notable par rapport à l’exercice précédent. L’effet total de l’évolution des parités monétaires sur le résultat opérationnel courant par rapport à l’exercice précédent est négatif de 672 millions d’euros. Ce chiffre intègre les trois éléments suivants : (i) l’effet des variations des parités monétaires sur les ventes et les achats des sociétés du Groupe exportatrices et importatrices ; (ii) la variation du résultat de la politique de couverture de l’exposition commerciale du Groupe aux différentes devises ; (iii) l’effet des variations des devises sur la consolidation des résultats opérationnels courants des filiales hors zone euro. Vins et Spiritueux 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 6 602 7 099 5 974 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 2 109 2 155 1 863 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 31,9 30,4 31,2 Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Vins et Spiritueux s’établit à 2 109 millions d’euros, en baisse de 2 % par rapport au 31 décembre 2022. La part des champagnes et vins représente 1 095 millions d’euros et celle des cognacs et spiritueux 1 014 millions d’euros. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes de ce groupe d’activités est de 31,9 %. Mode et Maroquinerie 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 42 169 38 648 30 896 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 16 836 15 709 12 842 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 39,9 40,6 41,6 Les activités Mode et Maroquinerie présentent un résultat opérationnel courant de 16 836 millions d’euros, en hausse de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Louis Vuitton et Christian Dior Couture maintiennent un niveau de profitabilité exceptionnel. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes de ce groupe d’activités s’établit à 39,9 %. Parfums et Cosmétiques 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 8 271 7 722 6 608 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 713 660 684 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 8,6 8,5 10,4 Le résultat opérationnel courant des activités Parfums et Cosmétiques, en hausse de 8 % sous l’effet d’une politique très sélective de distribution, s’élève à 713 millions d’euros. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes de ce groupe d’activités atteint 8,6 %. Montres et Joaillerie 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 10 902 10 581 8 964 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 2 162 2 017 1 679 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 19,8 19,1 18,7 Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Montres et Joaillerie s’élève à 2 162 millions d’euros, en hausse de 7 % par rapport au 31 décembre 2022. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes de ce groupe d’activités s’établit à 19,8 %. Distribution sélective 2023 2022 2021 Ventes (en millions d’euros) 17 885 14 852 11 754 Résultat opérationnel courant (en millions d’euros) 1 391 788 534 Taux de marge opérationnelle courante (en %) 7,8 5,3 4,5 Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Distribution sélective est en hausse de 76 % par rapport au 31 décembre 2022, à 1 391 millions d’euros, reflet des performances exceptionnelles de Sephora partout dans le monde et de la reprise des voyages internationaux favorable à DFS. Le taux de marge opérationnelle courante sur ventes de ce groupe d’activités atteint 7,8 %. Autres activités Le résultat opérationnel courant lié aux Autres activités et éliminations est négatif de 415 millions d’euros, à comparer à un montant négatif de 279 millions d’euros sur l’exercice 2022. Outre les frais de siège, cette rubrique intègre les pôles hôtelier et média, les yachts Royal Van Lent ainsi que les activités immobilières du Groupe. 1.3 Autres éléments du compte de résultat (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Résultat opérationnel courant 22 796 21 050 17 139 Autres produits et charges opérationnels (242) (54) 4 Résultat opérationnel 22 554 20 996 17 143 Résultat financier (926) (901) 52 Impôts sur les bénéfices (5 707) (5 393) (4 531) Résultat net avant part des minoritaires 15 921 14 702 12 664 Part des minoritaires (9 617) (8 905) (7 718) Résultat net, part du Groupe 6 304 5 797 4 946 Les Autres produits et charges opérationnels représentent une charge nette de 242 millions d’euros contre 54 millions d’euros en 2022. En 2023, ils résultent principalement des amortissements et dépréciations de marques, écarts d’acquisition et titres mis en équivalence, et des résultats de cession, essentiellement celle de Starboard réalisée en décembre 2023. Le résultat opérationnel du Groupe, à 22 554 millions d’euros, est en hausse de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Le résultat financier est négatif de 926 millions d’euros en 2023 ; il était négatif de 901 millions d’euros au 31 décembre 2022. Il est constitué : ● du coût global de la dette financière nette qui constitue une charge de 363 millions d’euros, contre 15 millions d’euros lors de l’exercice 2022, soit une détérioration de 347 millions d’euros, résultant essentiellement de la forte et rapide augmentation des taux d’intérêt ; ● des intérêts financiers sur dettes locatives enregistrés dans le cadre de la norme IFRS 16, en hausse notamment du fait de l’évolution des taux d’intérêt, qui représentent une charge de 393 millions d’euros, contre une charge de 254 millions d’euros un an auparavant ; ● des autres produits et charges financiers qui représentent une charge de 170 millions d’euros, contre 632 millions d’euros au titre de l’exercice 2022. Au sein de ceux-ci, la charge liée au coût des dérivés de change se monte à 399 millions d’euros, contre 358 millions d’euros un an auparavant. Par ailleurs, les effets des réévaluations des investissements et placements financiers sont positifs de 268 millions d’euros, contre un montant négatif de 240 millions d’euros en 2022. Le taux effectif d’impôt du Groupe en 2023 s’établit à 26,4 %, en baisse de 0,4 point par rapport à 2022. Par ailleurs, les conséquences de la réforme de la fiscalité internationale élaborée par l’OCDE relative à l’impôt mondial minimal, dite « Pilier 2 », applicable en France à compter de 2024 ne sont pas significatives. La part du résultat net revenant aux minoritaires atteint 9 617 millions d’euros, contre 8 905 millions d’euros en 2022. Les intérêts minoritaires sont essentiellement constitués des actionnaires de LVMH SE hors participation de contrôle de Christian Dior, soit 58 % de l’actionnariat de LVMH SE, ainsi que des minoritaires de Moët Hennessy. Ainsi, le résultat net, part du Groupe s’élève à 6 304 millions d’euros en 2023, en hausse de 9 % par rapport à 2022 où il s’élevait à 5 797 millions d’euros. Commentaires sur la détermination des effets de l’évolution des parités monétaires et des variations de périmètre Les effets de l’évolution des parités monétaires sont déterminés par conversion des comptes de l’exercice des entités ayant une monnaie fonctionnelle autre que l’euro aux taux de change de l’exercice précédent, à l’exclusion de tout autre retraitement. Les effets des variations de périmètre sont déterminés en déduisant des ventes de l’exercice : pour les acquisitions de l’exercice, les ventes réalisées durant l’exercice par les entités acquises, à compter de leur entrée dans le périmètre de consolidation ; pour les acquisitions de l’exercice précédent, les ventes réalisées au cours des mois durant lesquels les entités acquises n’étaient pas consolidées lors de l’exercice précédent ; et en ajoutant : pour les cessions de l’exercice, les ventes de l’exercice précédent réalisées au cours des mois durant lesquels les entités cédées ne sont plus consolidées durant l’exercice ; pour les cessions de l’exercice précédent, les ventes réalisées durant l’exercice précédent par les entités cédées. Le retraitement du résultat opérationnel courant s’effectue selon les mêmes principes. 2. Commentaires sur le bilan consolidé (en millions d’euros) 2023 2022 Variation Immobilisations incorporelles 47 216 47 815 (599) Immobilisations corporelles 26 697 22 414 4 283 Droits d’utilisation 15 673 14 609 1 064 Autres actifs non courants 7 363 7 023 340 Actifs non courants 96 950 91 861 5 089 Stocks 22 952 20 319 2 633 Trésorerie et équivalents de trésorerie 7 921 7 588 333 Autres actifs courants 13 051 12 183 868 Actifs courants 43 923 40 090 3 833 Actif 140 873 131 951 8 922 (en millions d’euros) 2023 2022 Variation Capitaux propres 60 293 54 314 5 980 Dette financière à plus d’un an 11 227 10 380 848 Dettes locatives à plus d’un an 13 810 12 776 1 034 Autres passifs non courants 22 379 22 908 (529) Passifs non courants 47 416 46 064 1 352 Dette financière à moins d’un an 10 696 9 375 1 321 Dettes locatives à moins d’un an 2 728 2 632 97 Autres passifs courants 19 740 19 566 174 Passifs courants 33 164 31 573 1 590 Passif 140 873 131 951 8 922 Le total du bilan consolidé du Groupe à fin décembre 2023 s’élève à 140,9 milliards d’euros, en hausse de 8,9 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2022. Les immobilisations incorporelles s’établissent à 47,2 milliards d’euros, soit une baisse de 0,6 milliard d’euros par rapport à fin 2022. Les effets négatifs de la revalorisation des engagements d’achat d’intérêts minoritaires, pour 1,2 milliard d’euros, et de la variation des cours de change sur les immobilisations incorporelles des entités hors zone euro pour 0,5 milliard d’euros sont compensés partiellement par l’impact positif des variations de périmètre, soit 0,8 milliard d’euros, et celui des investissements, nets des dotations aux amortissements et des cessions pour 0,3 milliard d’euros. L’effet de la variation des cours de change résulte principalement de l’évolution de la parité du dollar US contre euro sur la période. L’effet des variations de périmètre provient pour l’essentiel de la prise de contrôle de Château Minuty et de Platinum Invest intervenues au cours de l’exercice. Les immobilisations corporelles, en hausse de 4,3 milliards d’euros, s’élèvent à 26,7 milliards d’euros à la clôture. Cette progression est imputable d’une part, aux investissements, nets des dotations aux amortissements et des cessions, qui s’élèvent à 4,4 milliards d’euros (les investissements sont commentés dans le cadre des analyses de variations de trésorerie) et, d’autre part, aux variations de périmètre de l’exercice qui représentent une hausse additionnelle de 0,2 milliard d’euros. Ces effets sont compensés à hauteur de 0,4 milliard d’euros par la variation négative des cours de change sur la période. Les droits d’utilisation, à 15,7 milliards d’euros, sont en hausse de 1,1 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2022. L’effet de la variation des cours de change entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, négatif de 0,4 milliard d’euros, est contrebalancé par l’effet de la conclusion de nouveaux contrats et de la mise à jour de la dette locative au cours de la vie des contrats qui est supérieur de 1,6 milliard d’euros aux amortissements de l’exercice. Les contrats de location de boutiques représentent la majeure partie des droits d’utilisation, à savoir 12,2 milliards d’euros. Les autres actifs non courants progressent de 0,3 milliard d’euros, pour s’établir à 7,4 milliards d’euros. Cette progression s’explique par l’augmentation de la valeur de marché des investissements financiers pour 0,2 milliard d’euros, et par celle des impôts différés actifs pour 0,3 milliard d’euros. Les stocks sont en augmentation de 2,6 milliards d’euros du fait essentiellement de la progression de l’activité sur l’exercice partiellement compensée, à hauteur de 0,6 milliard d’euros, par l’effet négatif des variations des cours de change. Voir également les Commentaires sur la variation de trésorerie consolidée. Les autres actifs courants progressent de 0,9 milliard d’euros, ce qui s’explique principalement par les variations suivantes : 0,5 milliard d’euros de hausse des créances clients, et 0,4 milliard d’euros de progression des créances fiscales. Les dettes locatives constatées en application d’IFRS 16 sont en hausse de 1,1 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2022. Cette évolution résulte notamment d’une hausse de 1,6 milliard d’euros liée aux conclusions nettes de contrats et d’une baisse de 0,4 milliard d’euros liée à l’évolution des cours de change. Les autres passifs non courants, à 22,4 milliards d’euros, baissent de 0,5 milliard d’euros par rapport à leur niveau de 22,9 milliards d’euros fin 2022. Cette variation est imputable, pour 0,6 milliard d’euros, à la baisse de la dette au titre des engagements d’achat de titres de minoritaires, qui s’établit à 11,9 milliards d’euros, à la suite de l’évolution des paramètres sur la base desquels sont établies les valorisations des dits engagements. S’y ajoute la hausse de 0,1 milliard d’euros des impôts différés passifs. Enfin, les autres passifs courants, en hausse de 0,2 milliard d’euros, s’élèvent à 19,7 milliards d’euros. Cette augmentation s’explique essentiellement par la hausse des dettes opérationnelles, en lien avec la progression de l’activité du Groupe. Dette financière nette et capitaux propres (en millions d’euros ou en pourcentage) 2023 2022 Variation Dette financière à plus d’un an 11 227 10 380 848 Dette financière à moins d’un an et instruments dérivés 10 799 9 689 1 110 Dette financière brute après effet des instruments dérivés 22 026 20 069 1 958 Trésorerie, équivalents de trésorerie et placements financiers (11 478) (11 202) (276) Dette financière nette 10 548 8 867 1 682 Capitaux propres totaux (part du Groupe et minoritaires) 60 293 54 314 5 980 Ratio dette financière nette/Capitaux propres totaux 17,5 % 16,3 % 1,2 pp Le total des capitaux propres s’élève à 60,3 milliards d’euros à fin décembre 2023, en hausse de 6,0 milliards d’euros par rapport à fin 2022. Le résultat de l’exercice, net des distributions de dividendes, contribue à cette progression pour 9,5 milliards d’euros. À l’inverse, (i) l’effet de l’évolution des parités monétaires, en particulier celle du dollar US pour 1,1 milliard d’euros, (ii) celui des acquisitions et des cessions d’intérêts minoritaires pour 2,0 milliards d’euros, du fait principalement du programme de rachat d’actions LVMH mis en œuvre durant l’exercice et (iii) la réévaluation des engagements d’achat de titres de minoritaires pour 0,7 milliard d’euros affectent négativement les capitaux propres. Fin décembre 2023, la dette financière nette s’élève à 10,5 milliards d’euros et représente 17,5 % du total des capitaux propres, contre 16,3 % fin 2022, soit une augmentation de 1,2 point. La dette financière brute après effet des instruments dérivés s’élève à fin décembre 2023 à 22,0 milliards d’euros, en augmentation de 2,0 milliards d’euros par rapport à fin 2022. Cette hausse résulte de deux effets inverses. D’une part, le remboursement, à hauteur de 1,6 milliard d’euros, de deux emprunts obligataires LVMH arrivés à échéance au cours du premier semestre 2023 (emprunt de 0,7 milliard d’euros émis en 2019 et emprunt de 0,7 milliard de livres sterling émis en 2020), compensé par l’émission de plusieurs emprunts obligataires par LVMH sur l’exercice (emprunt de 1 milliard d’euros émis en avril à échéance 2025, emprunt de 1 milliard émis en septembre à échéance 2025 et emprunt de 1,5 milliard d’euros en septembre à échéance 2033). D’autre part, l’encours de billets de trésorerie et d’US Commercial Paper (USCP) est stable sur la période. La trésorerie et équivalents de trésorerie et les placements financiers s’élèvent à 11,5 milliards d’euros au 31 décembre 2023, un niveau proche des 11,2 milliards atteints fin 2022. La dette financière nette augmente ainsi de 1,7 milliard d’euros au cours de l’exercice. Au 31 décembre 2023, en complément du montant de 11,5 milliards d’euros de trésorerie, équivalents de trésorerie et placements financiers, le Groupe dispose d’un montant de lignes de crédit confirmées non tirées de 11,3 milliards d’euros. Ce dernier excède l’encours des programmes de billets de trésorerie et d’USCP, qui totalise 7,3 milliards d’euros à fin décembre 2023. 3. Commentaires sur la variation de trésorerie consolidée (en millions d’euros) 2023 2022 Variation Capacité d’autofinancement 29 511 26 765 2 747 Coût de la dette financière nette : intérêts payés ou reçus (453) (73) (380) Dettes locatives : intérêts payés (356) (240) (117) Impôt payé (5 729) (5 603) (126) Variation du besoin en fonds de roulement (4 577) (3 019) (1 557) Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation 18 397 17 830 567 Investissements d’exploitation (7 478) (4 969) (2 509) Remboursements de dettes locatives (2 818) (2 751) (68) Cash-flow disponible d’exploitation (a) 8 101 10 110 (2 009) Investissements financiers et acquisitions et cessions de titres consolidés (832) (950) 118 Opérations en capital (8 884) (8 462) (422) Variation de la trésorerie avant opérations de financement (1 616) 697 (2 313) (a) Le cash-flow d’exploitation est défini au niveau du tableau de variation de la trésorerie consolidée. Outre la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation, il inclut les investissements d’exploitation et les remboursements de dettes locatives, le Groupe considérant ces deux éléments comme constitutifs de la variation de trésorerie générée par l’exploitation. La capacité d’autofinancement de l’exercice s’élève à 29 511 millions d’euros, soit une progression de 2 747 millions d’euros par rapport aux 26 765 millions d’euros enregistrés un an plus tôt, essentiellement liée à celle du résultat opérationnel. Après paiement de l’impôt, des intérêts financiers relatifs à la dette financière nette et aux dettes locatives et variation du besoin en fonds de roulement, la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation atteint 18 397 millions d’euros, contre 17 830 millions d’euros sur l’exercice 2022. Les intérêts payés sur la dette financière nette représentent un décaissement net de 453 millions d’euros, à comparer à 73 millions d’euros un an plus tôt, du fait de la hausse significative des taux d’intérêt depuis un an. L’impôt payé relatif aux opérations d’exploitation atteint 5 729 millions d’euros, en hausse de 126 millions d’euros par rapport aux 5 603 millions d’euros décaissés en 2022, en lien avec la progression de l’activité et des résultats. La variation du besoin en fonds de roulement à fin décembre 2023 représente une consommation de trésorerie de 4 577 millions d’euros, supérieure de 1 557 millions d’euros à celle de 2022. Le niveau élevé de la variation du besoin en fonds de roulement en 2023 résulte essentiellement de la progression des stocks pour 4 230 millions d’euros et de celle des créances clients pour 695 millions d’euros ; ces effets sont partiellement compensés par la progression des dettes fournisseurs à hauteur de 434 millions d’euros. Les groupes d’activités Mode et Maroquinerie, Montres et Joaillerie et Vins et Spiritueux sont les principaux contributeurs à ces hausses. Ces évolutions sont principalement en lien avec la progression de l’activité durant l’exercice, à l’exception des Vins et Spiritueux, et avec l’anticipation de la croissance future, qui nécessite la constitution de stocks et la sécurisation de certains approvisionnements critiques. Les investissements d’exploitation, nets des cessions, représentent sur l’exercice 2023 un débours de 7 478 millions d’euros, en progression de 2 509 millions d’euros par rapport aux 4 969 millions d’euros déboursés sur l’exercice 2022. Les acquisitions d’immobilisations corporelles incluent principalement les investissements des marques du Groupe dans leurs réseaux de distribution, notamment ceux de Louis Vuitton, Christian Dior, Tiffany et Sephora. Ils comprennent également des acquisitions d’immeubles à Paris et à Londres notamment, ainsi que les investissements des marques de champagne, de Hennessy et de Louis Vuitton dans leur outil de production. Les remboursements de dettes locatives se sont élevés à 2 818 millions d’euros en 2023, en hausse de 68 millions d’euros par rapport aux 2 751 millions d’euros en 2022. Sur l’exercice 2023, le cash-flow disponible d’exploitation (1) s’élève à 8 101 millions d’euros, en recul par rapport à l’exercice 2022, essentiellement du fait d’importants investissements d’exploitation et de la variation du besoin en fonds de roulement. En 2023, 832 millions d’euros ont été consacrés aux investissements financiers, dont 721 millions d’euros relatifs aux acquisitions de titres consolidés, principalement ceux de Château Minuty et de Platinum Invest. La variation de trésorerie issue des opérations en capital représente un débours de 8 884 millions d’euros. Ce montant résulte, à hauteur de 2 255 millions d’euros, des dividendes versés au cours de l’exercice par Christian Dior SE, hors actions auto-détenues, auquel s’ajoutent les impôts relatifs les impôts relatifs aux dividendes versés entre les sociétés du Groupe, soit 422 millions d’euros, et 4 172 millions d’euros versés aux minoritaires des filiales consolidées (il s’agit pour l’essentiel des actionnaires de LVMH SE hors participation de contrôle de Christian Dior, soit 58 % de LVMH SE, et de Diageo du fait de sa participation de 34 % dans Moët Hennessy). Les effets sur la trésorerie des acquisitions de titres d’intérêts minoritaires, dus aux transactions sur les actions LVMH, principalement dans le cadre du programme de rachat d’actions mis en œuvre au cours de l’exercice, sont négatifs de 2 051 millions d’euros. Le besoin de trésorerie généré après toutes les opérations d’exploitation, d’investissement et en capital s’élève ainsi à 1 616 millions d’euros. Les opérations de financement relatives aux emprunts et dettes financières, ainsi qu’aux placements financiers, se sont traduites par l’encaissement net de 2 167 millions d’euros sur l’exercice du fait, principalement, des émissions obligataires de la période nettes des remboursements intervenus en 2023. Après l’effet négatif de 273 millions d’euros de la variation des parités monétaires sur les soldes de trésorerie, le niveau de trésorerie en fin de période est en hausse de 278 millions d’euros par rapport à fin 2022. Il atteint ainsi 7 666 millions d’euros à la clôture de l’exercice. 4. Éléments de politique financière Au cours de l’exercice les principaux axes de la politique financière du Groupe ont été les suivants : ● l’amélioration de la structure et de la flexibilité financière du Groupe, avec pour principaux indicateurs : - un volant significatif de lignes de crédit confirmées non tirées de 11,3 milliards d’euros, - l’accès à la liquidité du Groupe grâce aux programmes de billets de trésorerie, de titres de créances négociables (NEU CP) et d’US Commercial Paper, mais aussi la capacité à faire appel aux marchés obligataires sur des maturités moyen/long terme, avec des spreads d’émission globalement stables sur l’année dans un environnement de taux en forte hausse et marqué par une volatilité élevée, - les capitaux propres totaux avant affectation du résultat, qui sont en progression et atteignent 60,3 milliards d’euros fin 2023, contre 54,3 milliards d’euros un an auparavant ; ● la préservation des actifs du Groupe : - le maintien d’un volume important de placements de trésorerie et équivalents de trésorerie auprès de contreparties bancaires diversifiées et de premier rang ou de fonds monétaires et autres actifs court terme de très bonne qualité de crédit. Une attention particulière a été portée à la rémunération de ces placements dans un contexte général de hausse des taux, - une politique prudente de gestion des risques de change et de taux d’intérêt, avec pour objectif principal la couverture des risques générés directement ou indirectement par l’activité commerciale du Groupe et la couverture de la dette du Groupe. En matière de change, les couvertures des sociétés exportatrices sous forme d’achat d’options ou de tunnels, qui permettent de se protéger contre l’impact négatif de la baisse d’une devise tout en gardant le bénéfice d’une partie de la hausse, ont continué à être privilégiées, - la poursuite d’une concentration des liquidités du Groupe grâce aux déploiements de cash poolings à travers le monde qui assurent une fluidité de ces liquidités au sein du Groupe et qui permettent une gestion optimisée des excédents ; ● une politique de distribution dynamique en faveur des actionnaires, associant ceux-ci aux performances de l’année 2023 : - paiement d’un acompte sur le dividende 2023 de 5,50 euros en décembre 2023, - proposition d’un dividende total par action de 13,00 euros au titre de l’exercice 2023 (soit un solde de 7,50 euros distribuable en avril 2024). La distribution aux actionnaires de la société Christian Dior atteint ainsi un montant total de 2,3 milliards d’euros au titre de l’année 2023. L’endettement net s’élève à 10,5 milliards d’euros fin 2023 contre 8,9 milliards un an auparavant. La dette financière nette augmente de 1,7 milliard d’euros, conséquence de la progression des investissements d’exploitation et immobiliers, du besoin en fonds de roulement , du coût de la dette nette et de l’impôt payé. En novembre 2023, Moody’s a amélioré la note de crédit long terme de LVMH de A1 à Aa3 avec une perspective stable, saluant les excellentes performances opérationnelles et la solidité financière du Groupe. 5. Investissements opérationnels 5.1 Dépenses de communication et promotion Sur les trois derniers exercices, les investissements en dépenses de communication ont représenté pour le Groupe dans son ensemble les montants suivants, en valeur absolue et en pourcentage des ventes : Dépenses de communication et promotion : 2023 2022 2021 - En millions d’euros 10 221 9 584 7 291 - En % des ventes 11,9 12,1 11,4 Ces frais englobent essentiellement le coût des campagnes publicitaires, notamment lors de lancements des nouveaux produits, ainsi que le coût des opérations de relations publiques et de promotion, et des équipes de marketing responsables de l’ensemble de ces activités. 5.2 Frais de recherche et développement En matière de recherche et développement, les investissements sur les trois derniers exercices ont été les suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Frais de recherche et développement 202 172 147 Ces montants couvrent principalement les dépenses de recherche scientifique et de développement des produits de soins et de maquillage dans l’activité Parfums et Cosmétiques. 5.3 Investissements industriels et dans les réseaux de distribution Les investissements d’exploitation concernent l’amélioration et le développement des réseaux de distribution ainsi que la mise en œuvre des moyens de production adéquats. Les acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles pour les trois derniers exercices ont été les suivantes, en valeur absolue et en pourcentage de la capacité d’autofinancement générée par l’activité du Groupe : Acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles : 2023 2022 2021 - En millions d’euros 7 536 4 948 3 071 - En % de la capacité d’autofinancement générée par l’activité 26 18 14 À l’instar des enseignes de la Distribution sélective qui gèrent directement l’ensemble de leurs points de vente, Louis Vuitton assure la distribution de ses produits exclusivement dans ses boutiques. La commercialisation des produits des autres marques du Groupe est assurée par des agents, grossistes ou distributeurs pour les activités de gros, ainsi que par un réseau de boutiques en propre ou de franchises pour les activités de vente au détail. En 2023, outre les acquisitions d’actifs immobiliers, les investissements d’exploitation ont principalement porté sur les points de vente. Le réseau total de boutiques du Groupe est passé de 5 664 en 2022 à 6 097 boutiques en 2023. Dans l’activité Vins et Spiritueux, en complément des renouvellements nécessaires de barriques et d’équipements industriels, les investissements de 2023 concernent également la poursuite des investissements en Champagne (initiés en 2012) ainsi que de la construction de chais à barriques principalement chez Hennessy et Glenmorangie. 6. Principaux établissements et propriétés foncières 6.1 Production 6.1.1 Vins et Spiritueux Le Groupe est propriétaire de vignobles en France et à l’international, ayant les superficies suivantes : (en hectares) 2023 2022 Total Dont en production Total Dont en production France Appellation Champagne 1 870 1 650 1 843 1 644 Appellation Cognac 185 162 185 164 Vignobles provençaux 395 310 164 122 Vignobles bordelais 201 150 205 164 Vignobles bourguignons 11 11 13 13 International Californie (États-Unis) 623 454 639 455 Argentine 1 714 919 1714 917 Australie, Nouvelle-Zélande 601 581 724 683 Brésil 198 121 198 121 Espagne 119 74 118 73 Chine 68 60 60 60 Inde 4 2 4 2 Dans le tableau ci-dessus, le nombre total d’hectares détenus est déterminé hors surfaces non utilisables en viticulture. La différence entre le nombre total d’hectares détenus et le nombre d’hectares en production correspond à des surfaces plantées mais non encore productives et à des surfaces en jachère. Le Groupe possède également des bâtiments industriels, des « wineries » et distilleries, des caves, des entrepôts, des bureaux et des centres de visite et de réception liés à chacune de ses principales marques des Vins et Spiritueux ou à ses opérations de production en France, au Royaume-Uni, en Pologne, en Argentine, aux États-Unis, en Australie, en Chine, en Nouvelle-Zélande, au Brésil, en Inde et en Espagne. L’ensemble représente environ 1 127 200 m² en France et 363 138 m² à l’étranger. 6.1.2 Mode et Maroquinerie Louis Vuitton est propriétaire de ses trente-cinq ateliers de fabrication de maroquinerie et souliers ainsi que de son atelier de création de parfums, qui se trouvent essentiellement en France ; des ateliers importants sont également situés près de Barcelone en Espagne, près de Porto au Portugal, à Fiesso en Italie, à San Dimas, Alvarado et Irwindale aux États-Unis. L’ensemble des ateliers et entrepôts en propriété représente environ 243 600 m². Fendi est propriétaire en Italie de ses sites de production de maroquinerie et de souliers près de Florence et à Fermo, ainsi que de l’immeuble Palazzo Fendi à Rome regroupant la boutique historique ainsi qu’une activité hôtelière. Celine possède également des installations de production et de logistique ainsi que des bureaux situés à Vigonza et dans le Chianti en Italie, à Radda et Greve. L’usine de production de souliers de Berluti à Ferrare en Italie est la propriété du Groupe. Loro Piana détient plusieurs ateliers de production en Italie ainsi qu’un site à Oulan-Bator en Mongolie. Rimowa est propriétaire de ses bureaux, ateliers de production et entrepôts en Allemagne, en République Tchèque et au Canada. L’ensemble des biens en propriété représente près de 70 500 m². Christian Dior Couture possède six ateliers de fabrication (dont quatre en Italie, un en Allemagne et un en France) et un entrepôt en France. Ces biens en propriété représentent près de 53 000 m². LVMH Métiers d’Art est propriétaire de plusieurs fermes d’une surface d’environ 220 hectares, en Australie et aux États-Unis, ainsi que d’une tannerie et d’un atelier de production d’environ 16 000 m² en France. Thélios possède un atelier de lunetterie de 20 000 m² en Italie. Les autres installations utilisées par le groupe d’activités sont en location. 6.1.3 Parfums et Cosmétiques Les installations de Recherche et Développement des activités Parfums et Cosmétiques du Groupe, de fabrication et de distribution de Parfums Christian Dior, près d’Orléans et à Chartres en France, sont la propriété de Parfums Christian Dior, l’ensemble représentant environ 165 600 m². Guerlain possède à Chartres un site de production, d’une surface de 20 000 m². Un autre centre de production à Orphin en France, d’une superficie de 10 500 m², est également la propriété de la marque. Parfums Givenchy possède deux usines en France, à Beauvais et à Vervins, d’une surface totale de 19 000 m², cette dernière unité assurant la production à la fois des lignes de produits Givenchy et Kenzo. La société possède également des installations de logistique à Hersham au Royaume-Uni. 6.1.4 Montres et Joaillerie TAG Heuer détient deux ateliers en Suisse, l’un à Cornol et l’autre à Chevenez, pour une superficie totale d’environ 4 700 m². Zenith est propriétaire de la Manufacture où sont fabriqués ses mouvements et montres au Locle (Suisse). Hublot est propriétaire de ses ateliers de production en Suisse et de ses bureaux. Bulgari est propriétaire de ses ateliers de production en Italie et en Suisse ainsi que de terrains d’une superficie d’environ 54 300 m² en Italie. Chaumet est propriétaire d’un atelier de joaillerie à Valenza en Italie, d’une superficie d’environ 2 900 m². Tiffany est propriétaire de ses ateliers de production aux États-Unis, en France, au Cambodge, au Vietnam, à l’Île Maurice et au Botswana et d’un entrepôt aux États-Unis. Ces biens en propriété représentent environ 74 500 m². Pedemonte est propriétaire de quatre ateliers de production en Italie pour une superficie d’environ 8 700 m². Les installations des autres marques du groupe d’activités (Fred) sont en location. 6.2 Distribution La distribution des produits du Groupe est réalisée principalement dans des boutiques exclusives. Ce réseau de boutiques est le plus souvent en location, le Groupe n’étant que très exceptionnellement propriétaire des murs. Au cours de l’exercice 2023, des acquisitions d’immeubles à Paris et à Londres ont été réalisées par des sociétés holding du Groupe ou des Maisons, principalement en vue d’exploiter des boutiques. 6.2.1 Mode et Maroquinerie Louis Vuitton est propriétaire des murs de certains de ses magasins de Paris, Tokyo, Osaka, Hawaï, Guam, Séoul, Cannes, Saint-Tropez, Gênes ; l’ensemble représente près de 24 000 m². Christian Dior Couture est propriétaire des murs de certains de ses magasins en France, en Corée, au Japon, en Angleterre, en Australie, en Suisse et en Espagne ; l’ensemble représente plus de 22 000 m². Celine, Fendi et Berluti sont également propriétaires de magasins, à Paris et en Italie. 6.2.2 Montres et Joaillerie Tiffany est propriétaire des murs d’une de ses boutiques aux États-Unis. 6.2.3 Distribution sélective Le Bon Marché est propriétaire de ses magasins, ce qui représente une surface totale d’environ 79 800 m². La Samaritaine est propriétaire du magasin loué par DFS à Paris pour une surface d’environ 30 700 m². DFS est propriétaire de ses magasins de Guam, des Îles Mariannes et d’Hawaï. 6.2.4 Autres activités Le Groupe est propriétaire des hôtels Cheval Blanc à Saint-Barthélemy et à Paris, et de la Résidence de la Pinède à Saint-Tropez. Belmond possède vingt-six hôtels, dont huit en Italie. Au 31 décembre 2023, le réseau de boutiques du Groupe est réparti de la façon suivante : (en nombre) 2023 2022 2021 France 550 518 522 Europe (hors France) 1 213 1 108 1 203 États-Unis 1 128 1 054 1 014 Japon 497 496 477 Asie (hors Japon) 2 003 1 829 1 746 Autres marchés 706 659 594 Total 6 097 5 664 5 556 (en nombre de boutiques) 2023 2022 2021 Mode et Maroquinerie 2 271 2 155 2 080 Parfums et Cosmétiques 739 536 469 Montres et Joaillerie 920 865 836 Distribution sélective 2 145 2 086 2 150 Dont : Sephora 2 100 2 037 2 100 Autres, incluant DFS 45 49 50 Autres 22 22 21 Total 6 097 5 664 5 556 6.3 Établissements administratifs et immeubles locatifs Les bâtiments administratifs du Groupe sont le plus souvent en location, à l’exception de sièges sociaux de certaines marques, en particulier ceux de Louis Vuitton, Christian Dior Couture, Parfums Christian Dior et Zenith. Le Groupe est propriétaire de l’immeuble où se trouve le siège social de LVMH avenue Montaigne à Paris. Il détient également trois immeubles à New York d’une surface d’environ 20 400 m² de bureaux et quatre immeubles à Londres d’une surface d’environ 3 500 m² de bureaux. Ces ensembles sont occupés par des entités appartenant au Groupe. Le Groupe est également propriétaire d’immeubles locatifs à vocation de bureaux à Paris, Osaka et Londres dont les surfaces respectives sont d’environ 3 400 m², 3 000 m², 1 400 m². Ces bâtiments sont loués à des tiers. La Samaritaine et Le Bon Marché sont propriétaires de surfaces de bureaux à Paris pour un total respectif de 31 475 m² et 18 800 m². 7. Plans d’options – Attributions d’actions gratuites Le détail des plans d’options et d’attributions d’actions gratuites est donné dans le Rapport de gestion du Conseil d’administration – Société Christian Dior pages 173 et suivantes. 8. Événements postérieurs à la clôture Aucun événement significatif n’est intervenu entre le 31 décembre 2023 et la date d’arrêté des comptes par le Conseil d’administration, le 25 janvier 2024. 9. Évolutions récentes et perspectives Malgré un contexte géopolitique et économique toujours incertain, le groupe Christian Dior est confiant dans la poursuite de la croissance en 2024, dans la différenciation de la qualité et la créativité que ses produits apportent à ses clients, ainsi que dans le professionnalisme de son management, pour faire la différence et gagner des parts de marché. Le Groupe maintiendra une stratégie centrée sur le développement de ses marques, porté par une politique continue d’innovation et d’investissement ainsi que par une exigence extrême de qualité de ses produits, de leur désirabilité et de la sélectivité de leur distribution. Fort de la grande réactivité de ses équipes, de leur esprit entrepreneurial et de la bonne répartition entre les zones géographiques où se situent ses clients, le Groupe aborde donc l’année 2024 avec confiance et se fixe l’objectif d’accentuer encore son avance sur le marché mondial du luxe. (1) Le cash-flow disponible d’exploitation est défini au niveau du tableau de variation de la trésorerie consolidée. Outre la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation, il inclut les investissements d’exploitation et les remboursements de dettes locatives, le Groupe considérant ces deux éléments comme constitutifs de la variation de trésorerie générée par l’exploitation. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 4. Éthique et responsabilité 1. Contexte 2. Référentiels 2.1 Instruments internationaux 2.2 Normes internes 3. Gouvernance 4. Identification des risques 5. Gestion des risques 5.1 Un programme global de préservation des écosystèmes et ressources naturelles 5.2 Une attention constante portée à l’inclusion et à l’épanouissement des collaborateurs 5.3 Un souci constant de qualité et de sécurité dans le cadre de nos activités 5.4 Une politique d’intégrité dans la conduite des affaires 5.5 Une démarche d’évaluation et d’accompagnement des fournisseurs 5.6 Une gestion responsable des données personnelles 6. Rapport de l’un des Commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière 7. Tables de correspondance 7.1 Déclaration de performance extra-financière 7.2 Plan de vigilance 1. Contexte Compte tenu de la structure et de l’organisation du Groupe, la mise en œuvre politique du Groupe en matière d’éthique et de responsabilité est principalement menée par LVMH et ses Maisons, qui réunissent toutes les activités opérationnelles du Groupe. Adopter et promouvoir un comportement intègre et éthique dans l’ensemble de ses relations avec tous ses partenaires est un engagement fort du Groupe. Ce principe l’a conduit à définir des règles de conduite et des principes d’action en matière d’éthique, de responsabilité sociale et de respect de l’environnement qui guident ses relations avec les collaborateurs, partenaires commerciaux, fournisseurs et autres parties prenantes. Depuis sa création, le Groupe : ● s’assure que ses pratiques reflètent les standards les plus élevés d’intégrité, de responsabilité et de respect de ses partenaires ; ● offre un cadre de travail qui permette à ses collaborateurs la pleine expression de leur talent et la mise en œuvre de leur expertise et de leurs savoir-faire ; ● veille à ce que ses Maisons définissent et adaptent leurs processus de production, leurs habitudes, leurs comportements, pour toujours mieux répondre aux défis environnementaux auxquels elles sont confrontées ; ● participe par ses activités au développement des territoires dans lesquels il est implanté ; ● mobilise ressources et compétences au service d’initiatives d’intérêt général et de mécénat et promeut l’accès du plus grand nombre à l’art et à la culture. Acteur responsable et engagé, le Groupe cherche à anticiper et à répondre aux attentes de la société civile en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, parmi lesquelles : ● l’intégration des nouvelles attentes professionnelles et l’accompagnement des collaborateurs dans le respect de leur singularité face aux nouveaux enjeux du travail, aux mutations technologiques et aux nouveaux équilibres démographiques ; ● la prise en compte des défis environnementaux face, en particulier, à l’urgence des transformations qu’appelle la lutte contre le changement climatique ; ● une plus grande transparence dans la gestion des approvisionnements, afin d’assurer des conditions de vie et de travail satisfaisantes et des méthodes de production respectueuses de l’environnement auprès de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur ; ● une exigence d’intégrité dans la conduite des affaires, rendue effective par la mise en œuvre de dispositifs de prévention de la corruption, du blanchiment d’argent, et des violations des sanctions internationales et des droits humains ; ● une sensibilité quant à l’utilisation des données personnelles, enjeu de protection du droit fondamental au respect de la vie privée. Les éléments correspondant à la Déclaration de performance extra-financière du Groupe et au Plan de vigilance de LVMH sont retracés dans les tables de correspondance figurant à la fin de cette partie. 2. Référentiels Le Groupe cultive sa différence par une recherche permanente de l’excellence. Cette quête implique une exigence d’exemplarité en matière d’éthique, de responsabilité sociale et de respect de l’environnement. Au cours des dernières années, le Groupe a soutenu ou adhéré à plusieurs référentiels internationaux, dont il promeut la mise en œuvre dans sa sphère d’influence, et s’est doté de ses propres normes internes. 2.1 Instruments internationaux Le Groupe, par l’intermédiaire de LVMH, a manifesté très tôt sa volonté d’agir en entreprise responsable et d’aligner ses opérations et sa stratégie au soutien de différents textes internationaux de référence, dont : ● la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; ● les Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, et économiques, sociaux et culturels ; ● le Pacte mondial des Nations Unies, auquel LVMH a adhéré en 2003, ainsi que l’initiative Caring for Climate ; ● les 17 objectifs du développement durable élaborés et développés par les Nations-Unies ; ● les principes directeurs de l’OCDE ; ● les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail ; ● la Charte de la Diversité, signée par LVMH en 2007 ; ● la Charte mondiale des Nations-Unies sur les « Principes d’autonomisation des femmes », signée par LVMH en 2013 ; ● la Stratégie nationale de la France pour la biodiversité ; ● le Processus de Kimberley, régime international de certification des diamants bruts ; ● les conventions CITES sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées ; ● le programme scientifique intergouvernemental « L’Homme et la biosphère » (MAB) de l’UNESCO dont l’objectif est d’agir en faveur de la conservation de la biodiversité au niveau mondial ; ● les normes mondiales de conduite à l’intention des entreprises en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués des Nations Unies ; ● la Charte du Réseau mondial de l’Organisation Internationale du Travail sur l’entreprise et le handicap. 2.2 Normes internes Le Groupe a élaboré son propre référentiel de normes devant guider le comportement de ses collaborateurs et partenaires. Parmi les codes et chartes Groupe évoqués ci-après, certains sont complétés par des codes, politiques ou procédures existant au sein des Maisons. Les Codes de conduite Les Codes de conduite de Christian Dior et de LVMH sont conçus comme le socle d’éthique commun du Groupe et de ses Maisons. Ils rassemblent les règles que chaque collaborateur doit suivre dans l’exercice de ses fonctions et s’articulent autour des six grands principes suivants : ● agir de manière responsable et solidaire ; ● offrir un environnement de travail épanouissant et valoriser les talents ; ● s’engager pour la préservation de l’environnement ; ● mériter la confiance des clients ; ● mériter la confiance des actionnaires ; ● concrétiser et promouvoir l’intégrité dans la conduite des activités, au travers de la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et les violations des sanctions internationales et des droits humains. En 2023, LVMH a révisé son Code de conduite – avec une publication de la nouvelle version au premier trimestre 2024 – afin de refléter le renforcement de ses engagements en matière d’éthique, de responsabilité sociale et environnementale, ainsi que les initiatives prises en ces matières. Entièrement refondu par rapport à sa précédente version de 2017 (qui restait en vigueur en 2023), le nouveau Code s’articule autour de trois grands chapitres : ● un Groupe engagé ; ● un employeur responsable ; ● un Groupe intègre. Ce Code s’adresse directement aux collaborateurs afin de les responsabiliser au regard des règles que chacun doit suivre dans l’exercice de ses fonctions et sera signé par les membres du Comité exécutif de LVMH et porté par les Présidents de Maisons du Groupe. Il est enrichi de références aux chartes et politiques internes élaborées au sein du Groupe en matière d’éthique, d’environnement et de responsabilité sociale : ensemble, ils forment le cadre dans lequel s’inscrivent toutes les actions menées par LVMH et ses collaborateurs. Disponible en dix langues, le Code de conduite est largement diffusé à travers le Groupe et est intégré à la formation des nouveaux collaborateurs, notamment au moment de leur arrivée. Les Codes de conduite Fournisseurs Les Codes de conduite Fournisseurs de Christian Dior et de LVMH matérialisent les exigences du Groupe à l’égard de ses partenaires (fournisseurs, prestataires de services, distributeurs, artisans, bailleurs, tous tiers en relation d’affaires avec une entité du Groupe) et leurs sous-traitants dans différents domaines : la responsabilité sociale et le respect des droits humains (interdiction du travail forcé et du travail des enfants, prohibition du travail illégal ou non déclaré, du harcèlement, des discriminations, dispositions relatives aux salaires, aux horaires, à la liberté syndicale, à l’hygiène et à la sécurité, à la protection des communautés locales), le respect de l’environnement et de l’intégrité dans la conduite des affaires (lutte contre la corruption et le trafic d’influence, lutte contre le blanchiment d’argent, respect de la concurrence, prévention des délits d’initiés, législation douanière, protection des actifs et des informations personnelles). Ces Codes requièrent l’engagement des partenaires du Groupe à en respecter les principes et précise que ces derniers veillent également à ce que leurs propres sous-traitants et fournisseurs fassent de même dans l’exercice de leurs activités pour le Groupe. Les Codes de conduite Fournisseurs confèrent également à chacune des entités du Groupe la capacité de contrôler le respect de ces principes par leurs partenaires et sous-traitants. En cas de violation des Codes de conduite Fournisseurs par un partenaire ou par un sous-traitant de celui-ci, chacune des entités du Groupe en relation d’affaires avec celui-ci se réserve le droit d’exiger la correction des non-conformités ou de suspendre la relation d’affaires ou d’y mettre fin eu égard au degré de sévérité des manquements constatés. Une nouvelle version du Code de conduite Fournisseurs rebaptisé « Code de conduite Fournisseurs et Partenaires Commerciaux » sera publiée au premier semestre 2024 afin de promouvoir une démarche responsable auprès du plus grand nombre des partenaires du Groupe. La Charte Anticorruption de LVMH En 2023, LVMH a élaboré sa Charte Anticorruption qui sera publiée au premier trimestre 2024. Cette Charte rappelle la politique de « tolérance zéro » appliquée par LVMH vis-à-vis de la corruption et du trafic d’influence et définit un socle de règles communes à l’ensemble des collaborateurs du Groupe en matière de prévention de la corruption. Le Groupe et ses Maisons comptent sur la vigilance et l’engagement de chacun de leurs collaborateurs, dans leurs activités quotidiennes et partout dans le monde. Ainsi, la Charte Anticorruption fait d’eux des acteurs actifs de la prévention de la corruption et du trafic d’influence. Elle définit et illustre, par des cas concrets, les comportements à proscrire et guide les collaborateurs en leur indiquant la conduite à tenir dans différentes situations. La Charte Vie Privée de LVMH La Charte Vie Privée LVMH – qui sera publiée au premier semestre 2024 – précise les six grands principes édictés par le Code de conduite en matière de respect de la vie privée et de la protection des données à caractère personnel : le principe de légalité, le principe de nécessité, le principe de proportionnalité, le principe de sécurité, le principe de transparence et le principe de respect des droits des personnes concernées. Cette Charte précise que chaque collaborateur, quelle que soit sa fonction, veille à ce que toute immixtion dans la vie privée soit conforme à ces six grands principes. La Charte Lobbying Responsable de LVMH LVMH s’engage et contribue aux discussions sur les politiques publiques dans un esprit de dialogue constructif et de coopération avec les parties prenantes concernées. Cette intervention du Groupe dans la sphère publique s’inscrit dans le respect des lois et des règles propres aux institutions et organisations concernées, et LVMH est inscrit aux registres des représentants d’intérêts là où son activité le nécessite. L’intégrité, la transparence et l’exactitude constituent les principes clés de l’engagement du Groupe dans la sphère publique. Ces principes sont développés dans la Charte Lobbying Responsable de LVMH qui sera publiée au premier trimestre 2024. La Charte Environnement de LVMH Adoptée en 2001, la Charte Environnement de LVMH est le document fondateur des cinq grandes ambitions du Groupe dans le domaine environnemental : ● rechercher un haut niveau de performance environnementale ; ● susciter un engagement collectif ; ● maîtriser les risques environnementaux ; ● concevoir des produits en intégrant innovation et créativité environnementale ; ● s’engager au-delà de l’entreprise. Elle invite les Présidents des Maisons à s’impliquer dans la démarche par des actions concrètes. Cette charte a été fortement dynamisée par le programme stratégique LIFE (LVMH Initiatives For the Environment) lancé en 2011 et décrit dans la partie « Environnement et durabilité ». Le Code de conduite Recrutement LVMH Mis en place en 2009, le Code de conduite Recrutement LVMH est largement diffusé à l’ensemble des collaborateurs exerçant une activité de recrutement dans le Groupe. Il précise l’éthique du recrutement au travers de quatorze engagements. Un accent particulier y est mis sur la prévention de toute forme de discrimination et sur la promotion de la diversité. Un travail d’actualisation de ce Code de conduite Recrutement a été lancé pour mieux prendre en compte les nouveaux enjeux et contextes du recrutement ; la publication de cette nouvelle version a été reportée à 2024 afin de s’inscrire dans le projet de refonte du Code de conduite de LVMH qui sera publié au premier trimestre en 2024. La Charte LVMH sur les relations de travail avec les mannequins En 2017, une Charte sur les relations de travail avec les mannequins a été établie par LVMH en concertation avec le groupe Kering et des professionnels du secteur, animés du même souci de respect de la dignité, de la santé et du bien-être des mannequins. Applicable à l’ensemble des Maisons partout dans le monde, cette charte a pour objectif d’insuffler un véritable changement dans l’univers de la mode en faisant disparaître certains comportements et pratiques qui ne correspondent pas aux valeurs du Groupe et de faire prendre conscience aux mannequins qu’ils sont pleinement acteurs de ces changements. La diffusion des principes de cette charte est soutenue par la mise en place d’un site internet dédié, wecareformodels.com, réalisé par les équipes des groupes LVMH et Kering. Ce site à l’attention des mannequins met notamment à leur disposition des bonnes pratiques et conseils prodigués par des nutritionnistes et coaches indépendants. La Charte Santé et Sécurité de LVMH Signée par le Comité exécutif du groupe LVMH en avril 2021, la Charte Santé et Sécurité de LVMH encadre une démarche complète sur l’ensemble des opérations du Groupe et vise à développer une culture du « zéro accident ». Le Groupe et ses Maisons s’engagent sur cinq piliers : identifier leurs enjeux par la structuration d’une démarche ; élaborer un plan d’action à revoir périodiquement ; suivre la démarche en soumettant notamment les résultats du taux de fréquence aux comités de direction de chacune des Maisons ; engager chaque collaborateur et collaboratrice dans la démarche, notamment par la sensibilisation aux gestes de première urgence et maintenir une culture vertueuse par une collaboration entre Groupe et Maisons. À chaque pilier est associé un engagement à atteindre d’ici 2025. Cette Charte fait l’objet d’un reporting annuel. La Charte LVMH relative à l’approvisionnement responsable des matières premières animales En 2019, le Groupe a déployé la Charte LVMH relative à l’approvisionnement responsable des matières premières animales. Ce document est le fruit d’un long processus de recherche scientifique et de collaboration entre les experts environnement de LVMH, les Maisons et leurs fournisseurs. Exhaustif, il aborde le problème de l’approvisionnement de la fourrure, du cuir, du cuir exotique, de la laine et des plumes dans toute sa complexité. Il permet au Groupe de prendre des engagements à long terme pour le progrès dans trois domaines : la traçabilité totale des chaînes d’approvisionnement, les conditions d’élevage et de trappe des animaux et le respect des populations locales, de l’environnement et de la biodiversité. Dans le cadre de la charte, un comité scientifique a été mis en place pour soutenir et superviser chaque année plusieurs projets de recherche destinés à alimenter la démarche. La Charte interne LVMH de conformité au droit de la concurrence En 2012, LVMH a formalisé son engagement au respect d’une concurrence libre et non faussée avec l’adoption d’une Charte interne de conformité au droit de la concurrence, dont l’objectif est de contribuer, au sein du Groupe, au développement d’une véritable culture de conformité en ce domaine. Cette Charte présente les principales règles que l’ensemble des collaborateurs doivent connaître dans la conduite des relations commerciales au quotidien, et définit de manière pragmatique les standards de conduite qui sont attendus de leur part. Le Groupe interdit notamment tout abus de position dominante, pratique concertée ou entente illicite par accords, projets, arrangements ou comportements coordonnés entre concurrents concernant les prix, les territoires, les parts de marché ou les clients. 3. Gouvernance La mise en œuvre opérationnelle des valeurs et référentiels éthiques du Groupe est portée par une gouvernance dédiée chez LVMH. Au sein du Conseil d’administration de LVMH, le Comité d’éthique et du développement durable, composé en majorité d’Administrateurs indépendants, veille au respect des valeurs individuelles et collectives sur lesquelles le Groupe fonde son action avec pour missions principales : ● d’assister le Conseil d’administration dans la définition des grandes orientations stratégiques du Groupe en matière d’éthique et de responsabilité sociale et environnementale, et de contribuer à la définition des règles de conduite devant inspirer le comportement des dirigeants et collaborateurs ; ● de veiller au respect de ces règles ; et ● d’assurer le suivi des dispositifs mis en place. Par ailleurs, le Président-directeur général et le Comité exécutif de LVMH portent les engagements du Groupe en matière d’éthique, et de responsabilité sociale et environnementale. En outre, un Comité ESG Groupe, qui fédère les directions opérationnelles du Groupe, accompagne et coordonne la mise en œuvre des objectifs stratégiques de LVMH en matière d’éthique, de responsabilité sociale et environnementale, et anime le reporting international et la communication consolidée sur les performances. Il s’appuie sur des réseaux de correspondants experts qui contribuent activement au déploiement des initiatives Groupe et à la remontée des informations utiles au reporting consolidé. En 2023, le Comité ESG s’est réuni sept fois. Le Conseil d’administration de Christian Dior examine les travaux déployés par LVMH en matière d’éthique et de conformité, notamment lors de présentations qui lui sont faites par le directeur Privacy, Éthique et Compliance de LVMH. La direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH anime et coordonne la démarche de conformité en matière de lutte contre la corruption, de protection des données personnelles, de respect des sanctions internationales, des droits humains et de lutte contre le blanchiment. Elle est intégrée à la direction Administration Générale et Affaires Juridiques de LVMH, elle-même directement rattachée au Président-directeur général et représentée au Comité exécutif de LVMH. Chaque année, la direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH rend compte des avancées du Groupe en la matière auprès du Comité d’éthique et du développement durable. En 2023, le directeur Privacy, Éthique et Compliance de LVMH est intervenu deux fois devant ce Comité afin de présenter les avancées du Groupe en matière de lutte anticorruption, de protection des données personnelles, de lutte contre le blanchiment, de droits humains et de sanctions internationales. Au niveau des Maisons, les Présidents assurent la diffusion des principes et normes internes dans leurs périmètres respectifs et veillent à leur bonne application par leurs collaborateurs. Le Comité Éthique & Compliance de chaque Maison, avec à sa tête son Président, veille au bon déploiement du programme de conformité au sein de la Maison. Dans les Maisons, les correspondants Éthique & Compliance ont pour mission de mettre en œuvre la démarche éthique au sein de leur organisation. Nommés par les Présidents de chaque Maison, ils rendent compte régulièrement de leurs actions à l’occasion des Comités Éthique & Compliance. La communauté Éthique & Compliance est composée de 140 correspondants et compliances officers au sein des Maisons et 50 correspondants régionaux (chiffres au 31 décembre 2023). La Direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH anime ce réseau de manière globale mais aussi par le biais d’initiatives locales grâce à la présence d’équipes dédiées aux zones Asie-Pacifique et Amérique. En outre, différentes communautés ont été structurées pour favoriser la coordination entre les Maisons et porter des initiatives communes dans les domaines de l’éthique et de la responsabilité environnementale, sociale et sociétale, en particulier : ● le réseau de correspondants « responsabilité sociale » désignés au sein des Maisons, qui a pour vocation de structurer leur démarche RSE autour de la feuille de route RSE LVMH 2025, d’échanger les bonnes pratiques, de déployer des actions et les décliner en fonction de leurs enjeux. Les « CSR Wednesdays » réunissent une fois par mois les correspondants internationaux. Ce réseau bénéficie de la mobilisation de correspondants « responsabilité sociale » des grandes régions géographiques ; ● la « Commission Environnement » rassemblant un réseau de correspondants « environnement » issus des Maisons. Cette instance représente un forum de réflexion et de discussion autour des grands objectifs (programme LIFE 360), des opportunités et des enjeux environnementaux ; ● le réseau de correspondants « contrôle interne » animé par la direction de l’Audit et du Contrôle interne, qui coordonne la mise en œuvre des dispositifs de pilotage du contrôle interne et de la gestion des risques. Ces correspondants sont chargés, au sein des Maisons, à la fois de veiller au respect des procédures de contrôle interne du Groupe et d’élaborer les contrôles propres à leurs métiers. 4. Identification des risques Les activités du Groupe impliquent une exposition à différents risques qui font l’objet d’un travail régulier d’identification et de gestion dans le contexte des évolutions notamment réglementaires. Un exercice d’analyse des risques visant prioritairement ceux découlant de la chaîne d’approvisionnement du Groupe a été mené par LVMH avec l’appui du prestataire externe Verisk Maplecroft, spécialisé dans l’analyse des risques politiques, économiques, sociaux et environnementaux. Un nouvel exercice d’analyse globale des risques a été mené en 2022 sur la base des données de 2021. Cet exercice repose sur le croisement d’indicateurs externes de niveaux de risques, fournis par ce prestataire avec des informations quantitatives fournies par les différentes Maisons du Groupe, en particulier les montants d’achats par catégorie et par fournisseur. Ce travail permet de classer les fournisseurs du Groupe par niveau de criticité (définition d’un fournisseur critique : tout fournisseur jouant un rôle majeur dans la réalisation d’un processus de l’entreprise, c’est-à-dire tout fournisseur dont la carence ou les dysfonctionnements pourraient conduire à une interruption totale ou partielle d’activités de l’entreprise). Une grande variété de facteurs est analysée dans ce cadre, selon une approche à la fois géographique et sectorielle. Ainsi, notamment : ● sur le pilier droits humains : salaires et temps de travail décents, discrimination sur le lieu de travail, liberté d’association et syndicale, hygiène et sécurité, travail forcé… ● sur le pilier environnement : qualité de l’air, gestion des déchets, stress hydrique, qualité de l’eau, déforestation, changement climatique, risque de sécheresse, indicateur d’émissions de CO2… Sur l’ensemble de ces risques, l’analyse établie permet de rendre compte des niveaux de risques générés par les activités du Groupe découlant de sa chaîne d’approvisionnement. Au-delà de cet exercice visant la chaine d’approvisionnement du Groupe, les fonctions Éthique & Compliance des Maisons identifient et hiérarchisent les scénarios de risque de corruption propres aux activités de chaque Maison dans le cadre d’exercices de cartographie spécifiques basés sur des entretiens avec des représentants des différentes fonctions et zones géographiques. Ces cartographies font ressortir leur exposition « brute » et « nette » au risque de corruption (pour tenir compte des mesures de maîtrise des risques mises en place) et permettent la définition de plans d’action pour gérer les risques identifiés. Les plans d’action sont présentés aux instances dirigeantes des Maisons avec les résultats des cartographies. Ces exercices sont mis à jour régulièrement. Une consolidation de ces cartographies par secteurs d’activités a été réalisée en 2022. Par ailleurs, la liste des risques retenus comme « principaux » au titre de la Déclaration de performance extra-financière, compte tenu des activités du Groupe par les représentants de différentes fonctions centrales et par la Direction générale demeure inchangée cette année : ● l’impact sur les écosystèmes, le climat et les ressources naturelles ; ● l’établissement et la continuité de chaînes d’approvisionnement responsables ; ● la préservation de la santé et de la sécurité dans le cadre de nos activités ; ● le transfert des savoir-faire et des compétences-clés ; ● la mise en œuvre d’une politique d’inclusion et d’épanouissement des collaborateurs ; ● la survenance d’une faille dans la mise en œuvre des règles de protection des données personnelles ; ● la défaillance dans la mise en œuvre des dispositifs de conformité des pratiques d’affaires. 5. Gestion des risques Dans un souci constant d’amélioration continue, le Groupe a mis en place un suivi régulier des risques sur les thématiques de responsabilité éthique, sociale et environnementale. L’exercice d’analyse globale des risques (décrit au point précédent) permet aux Maisons du Groupe d’identifier les pays et types d’approvisionnements particulièrement à risque en matière de non-respect des droits humains et d’impact sur l’environnement. Cet exercice devient un des éléments constitutifs du programme Convergence de LVMH. Celui-ci a pour but de s’assurer du bon alignement entre les risques bruts identifiés dans l’exercice de cartographie et les programmes d’audits fournisseurs ainsi que les actions de mitigation des risques. Les politiques mises en œuvre pour gérer les risques principaux identifiés ci-dessus, ainsi que les résultats de celles-ci, lorsque pertinent, sont présentés dans la présente section. Des renvois aux parties « Talents et attractivité » et « Environnement et durabilité » sont opérés le cas échéant. 5.1 Un programme global de préservation des écosystèmes et ressources naturelles Parce que ses métiers exaltent la nature dans ce qu’elle a de plus pur et de plus beau, la préserver est pour le Groupe un impératif stratégique. L’intégration de cette exigence dans l’ensemble des activités du Groupe constitue un levier essentiel de sa stratégie de croissance, permettant de répondre aux attentes des parties prenantes et de stimuler constamment l’innovation. Construit autour de quatre enjeux clés de la performance environnementale du Groupe, le programme global LIFE 360 (LVMH Initiatives For the Environment) permet de structurer cette démarche écologique, de la conception à la vente des produits. Il fait l’objet d’une présentation détaillée dans la partie « Environnement et durabilité ». 5.2 Une attention constante portée à l’inclusion et à l’épanouissement des collaborateurs Le Groupe s’efforce en permanence de créer les conditions permettant à ses collaborateurs de développer tout leur potentiel au service de son succès. Dans un contexte de mutation des attentes professionnelles, favoriser l’épanouissement et les aspirations de nos collaborateurs et valoriser la diversité et la richesse humaine constituent des enjeux importants. C’est pourquoi le souci de la sécurité et du bien-être au travail, l’accompagnement des parcours de carrières, le respect de la singularité, la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, l’intégration des travailleurs en situation de handicap et le maintien dans l’emploi des seniors constituent des priorités de notre politique de ressources humaines, détaillées dans la partie « Talents et attractivité ». 5.3 Un souci constant de qualité et de sécurité dans le cadre de nos activités Le Groupe s’attache en permanence à proposer des produits de la plus haute qualité par la recherche et l’innovation, par une grande exigence dans la sélection des matières et dans la mise en œuvre des savoir-faire de ses métiers. Le Groupe est animé du souci constant de préserver la santé et la sécurité de ses parties prenantes. S’agissant de ses propres collaborateurs, le Groupe met en œuvre une démarche de santé-sécurité et bien-être au travail, présentée dans la partie « Talents et attractivité ». S’agissant des employés des fournisseurs, les audits sociaux menés auprès des fournisseurs de rang 1 et supérieur comprennent parmi leurs critères d’évaluation les aspects liés à la santé et à la sécurité (cf. § 5.5). S’agissant de ses clients, le Groupe porte une attention particulière à deux enjeux principaux : l’utilisation avisée de composés chimiques dans les processus de production et la promotion d’une consommation responsable de vins et spiritueux. Une utilisation avisée de composés chimiques dans les processus de production Soucieux de prévenir les risques inhérents à l’utilisation de composés chimiques, le Groupe respecte les textes réglementaires, recommandations des associations professionnelles et avis des comités scientifiques sur ce sujet. Le Groupe cherche constamment à anticiper ces évolutions en mettant à contribution l’expertise de ses collaborateurs au service de produits plus sûrs. Les experts du Groupe participent régulièrement aux groupes de travail des autorités nationales et européennes et sont très actifs au sein des organisations professionnelles. Leur travail de veille sur l’évolution des connaissances scientifiques et réglementations conduit régulièrement le Groupe à bannir l’utilisation de certaines substances et à travailler à la reformulation de certains produits. Les Maisons du Groupe mettent à disposition de leurs clients des services de relation clientèle permettant l’analyse de toute réclamation, y compris celles liées aux effets indésirables. S’agissant du groupe d’activités Parfums et Cosmétiques, une équipe dédiée à la cosmétovigilance tient à la disposition des Maisons un réseau européen de professionnels de santé capables d’intervenir rapidement auprès des consommateurs en cas d’effets secondaires indésirables. Le suivi des produits après leur mise sur le marché permet d’explorer de nouvelles pistes de recherche et d’améliorer sans cesse leur qualité et leur bonne tolérance. Les Maisons de ce groupe d’activités respectent les législations internationales les plus sévères en matière de sécurité, dont le règlement européen relatif aux produits cosmétiques. Leurs produits doivent répondre aux exigences internes très strictes de développement, de contraintes de qualité, de traçabilité et de sécurité des produits. Les Maisons des groupes d’activités Mode et Maroquinerie et Montres et Joaillerie se sont dotées d’un standard interne interdisant ou restreignant la présence de certaines substances dans les articles mis sur le marché et leur utilisation par les fournisseurs : la LVMH Restricted Substances List. Ce standard, qui s’applique à toute matière première utilisée par les Maisons, va au-delà des prescriptions réglementaires mondiales et est régulièrement mis à jour grâce à un travail de veille scientifique constant. En 2019, LVMH a rejoint l’organisation professionnelle ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals) qui vise à déployer les meilleures pratiques en termes d’utilisation de substances dangereuses et de qualité des rejets d’eaux usées sur les sites de fabrication des filières textile et cuir. Les actions déployées en 2023 par le Groupe et les Maisons de Mode et Maroquinerie sont présentées dans le § 3.3 Pollution de la partie « Environnement et durabilité ». Pour accompagner les fournisseurs dans l’élimination des substances figurant dans cette liste, des guides techniques spécifiques proposant des alternatives ont été élaborés par la direction de l’Environnement de LVMH. Des formations sont régulièrement organisées sur ce sujet. Autre outil interne, le LVMH Testing Program renforce le système de contrôle des Maisons du groupe d’activités Mode et Maroquinerie : il leur permet en effet de tester dans neuf laboratoires partenaires les substances jugées les plus à risque en fonction des matières. Moët Hennessy, ambassadeur d’une consommation responsable de vins et spiritueux Les Maisons de vins et spiritueux du Groupe promeuvent l’art de la dégustation et invitent leurs consommateurs à la découverte de leur patrimoine et savoir-faire. Ces Maisons sont également pleinement conscientes du fait que leur première responsabilité sociétale est de prévenir les risques liés à la consommation nocive d’alcool. Moët Hennessy s’engage à promouvoir une consommation modérée et des choix responsables en matière d’alcool tant auprès de ses collaborateurs que de ses consommateurs. Dans leurs expériences de dégustation, les Maisons doivent aider les consommateurs en âge de consommer les produits du Groupe à faire des choix responsables. Décider de consommer ou non, choisir ses moments de dégustation et les quantités consommées. Sensibiliser et éduquer ses consommateurs, clients et salariés sur les comportements à risque tels que la consommation excessive d’alcool est une priorité pour le Groupe. Certaines personnes ne devraient pas du tout consommer d’alcool. Moët Hennessy adopte une position ferme contre la consommation d’alcool chez les mineurs et estime également que les femmes enceintes devraient être mieux informées des risques liés à la consommation d’alcool pour leur enfant. Moët Hennessy soutient pleinement l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé de réduire de 20 % la consommation nocive d’alcool dans le monde d’ici 2030. Moët Hennessy a rejoint l’IARD (International Alliance for Responsible Drinking) en octobre 2021, groupe rassemblant les leaders de l’industrie des bières, vins et spiritueux, dédié à la promotion de la consommation responsable. Moët Hennessy s’engage à respecter les standards établis par l’IARD dans ses pratiques de marketing digital, dans les informations partagées avec ses consommateurs (notamment par la voie de l’étiquetage des produits), sur la vente en ligne et les livraisons à domicile. Le Groupe s’engage également à travailler avec l’ensemble de la profession pour aller plus loin sur le sujet de la consommation responsable. Des plans d’action sont déployés en s’appuyant sur les engagements antérieurs. Par exemple, Moët Hennessy a développé il y a plus de quinze ans un Code Marketing et Communication responsable. Ce Code a été régulièrement mis à jour et a récemment intégré les principes numériques de l’IARD et les principes destinés aux influenceurs. Les équipes marketing sont formées sur la base de ce Code, qui est également systématiquement partagé avec nos agences externes. Par ailleurs, Moët Hennessy est membre du Pacte sur le Marketing Responsable de la World Federation of Advertisers qui est un standard du secteur visant à prévenir l’exposition des mineurs au marketing des boissons alcoolisées. La culture d’entreprise de Moët Hennessy est fondée sur la modération et la dégustation responsable des produits. Les collaborateurs de Moët Hennessy en sont des ambassadeurs responsables et exemplaires. Conscients de la nécessité de sensibiliser en interne à la consommation responsable, Moët Hennessy a développé des formations spécifiques pour les collaborateurs, ainsi que des consignes particulières pour les événements réalisés au sein des Maisons et sur les Marchés. Moët Hennessy prend part à des initiatives au niveau de l’industrie et est notamment membre de l’association « Wine in Moderation – Art de vivre » qui rassemble des acteurs du vin du monde entier autour d’un programme de responsabilité sociétale, proposant aux professionnels du vin des informations et des outils pour un service du vin responsable, et incitant les consommateurs à avoir une relation responsable au vin et à sa culture, dans un esprit de partage. Au niveau local, Moët Hennessy soutient également les initiatives nationales de l’industrie pour une consommation responsable telles que Responsibility.org aux États-Unis, Prévention & Modération en France, et d’autres initiatives à travers le monde. 5.4 Une politique d’intégrité dans la conduite des affaires Porté depuis toujours par une exigence d’intégrité et de responsabilité, le Groupe s’engage à adopter un comportement éthique dans toutes ses activités et relations d’affaires, et exige de ses collaborateurs et partenaires un comportement exemplaire en la matière. Fermement déterminé à agir en toutes circonstances conformément à la ligne éthique qu’il a définie et dans le respect des lois et règlements applicables en matière de lutte contre la corruption, de lutte anti-blanchiment, de respect des sanctions internationales et des droits humains, et de protection des données personnelles, le Groupe met en œuvre des programmes de conformité définis et déployés par la Direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH et son réseau de correspondants au sein des Maisons. Depuis 2022, le renforcement et le déploiement de la fonction Éthique & Compliance de LVMH a été intégré dans les critères d’attribution de la rémunération du Directeur général délégué de LVMH. Le Comité de la gouvernance et des rémunérations du Conseil d’administration de LVMH a recommandé que de tels objectifs soient à nouveau intégrés aux critères qualitatifs applicables à la partie variable de la rémunération du Directeur général délégué au titre de l’année 2023. En outre, depuis 2023, des objectifs en matière d’éthique et de responsabilité sociale et environnementale ont été intégrés dans les critères d’attribution de la partie variable de la rémunération du Président-directeur général. Ainsi, la direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH développe et coordonne le déploiement d’initiatives transverses visant à renforcer les dispositifs de conformité existant au sein du Groupe et à en assurer la cohérence. Elle met en place des règles et outils communs visant à faciliter la prévention, la détection et la remédiation des comportements prohibés, aussi bien en matière de lutte contre la corruption qu’en matière de lutte anti-blanchiment, de respect des sanctions internationales et des droits humains, et de protection des données personnelles. Compte-tenu de la diversité des secteurs d’activités et du modèle d’organisation décentralisé du Groupe, les Maisons ont développé des politiques, procédures et outils propres à leurs contextes d’activités respectifs dans le respect du cadre fixé par le Groupe. En outre, le Groupe met en œuvre des actions de communication, de sensibilisation et de formation visant à diffuser une culture d’intégrité et à développer la vigilance de tous les collaborateurs. Identification et maîtrise des risques Comme évoqué en section « 4. Identification des risques », les activités du Groupe font l’objet d’exercices réguliers d’analyse de risques permettant la mise en œuvre de mesures de prévention et de détection adaptées, notamment en matière de lutte anticorruption et de droits humains (dans le cadre du plan de vigilance de LVMH, voir section 7.2). Ces cartographies permettent aux Maisons de piloter efficacement, et avec la connaissance appropriée, le déploiement du dispositif éthique et compliance du Groupe. Règles internes et procédures Le groupe Christian Dior met en œuvre un dispositif de prévention et de détection des atteintes à la probité dans la vie économique et applique une politique de « tolérance zéro » en matière de corruption et trafic d’influence. Ainsi, les Codes de conduite de Christian Dior et de LVMH traduisent les engagements du Groupe en matière de lutte contre la corruption et définissent les principes de conduite qui doivent être respectés par ses collaborateurs. En complément des Codes de conduite, les Principes directeurs internes constituent un guide de référence pour aider les collaborateurs à adopter les comportements appropriés, sur différents sujets liés à l’éthique des affaires : ● la lutte contre la corruption et le trafic d’influence, en définissant ces notions et en illustrant les comportements proscrits et devant inciter les collaborateurs à la plus grande vigilance ; ● la pratique des cadeaux et invitations, et les règles impératives en la matière ; ● les règles de prévention, signalement et résolution des situations de conflit d’intérêts – à cet égard, chaque année, des campagnes de déclaration des conflits d’intérêts sont conduites au sein du Groupe et des Maisons ; ● la prévention du blanchiment de capitaux, de la fraude financière et des violations de sanctions économiques et commerciales ; ● l’usage des actifs du Groupe et des Maisons, rappelant entre autres le caractère temporaire de la mise à disposition de ces actifs, et l’obligation d’en faire un usage professionnel et consciencieux ; ● les prêts de vêtements et accessoires des Maisons à des collaborateurs ou personnes extérieures au Groupe. À compter du premier trimestre 2024, la nouvelle Charte Anticorruption de LVMH remplace les Principes directeurs relatifs à la lutte anticorruption, aux cadeaux et invitations, ainsi qu’à la gestion des conflits d’intérêts, en définissant et illustrant les comportements à proscrire comme étant susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic d’influence. Cette Charte invite les collaborateurs à se poser les bonnes questions et à faire preuve de leur sens des responsabilités en attirant leur attention sur un certain nombre de points de vigilance clés. Elle comprend des exemples pratiques pour illustrer les types de comportements interdits et guider les collaborateurs du Groupe en leur indiquant la conduite à tenir dans différentes situations qu’ils peuvent rencontrer. La Charte Anticorruption décrit également le programme de conformité anticorruption de LVMH. Des politiques et lignes directrices élaborées par le Groupe dans les différents domaines de la conformité viennent utilement compléter le Code de conduite, notamment en matière de lutte anti-blanchiment et de respect des sanctions internationales. Pour aller plus loin et adapter ces règles à leur contexte spécifique, les Maisons ont décliné leurs propres règles et procédures, notamment en matière de cadeaux et invitations et de conflits d’intérêts. Le non-respect par les collaborateurs des règles fixées par le Code de conduite, la Charte Anticorruption de LVMH ou les politiques applicables au sein de la Maison qui les emploie, donne lieu aux mesures appropriées visant à mettre fin au manquement constaté, en ce compris toute sanction disciplinaire proportionnée à la gravité de l’atteinte, conformément aux dispositions du Règlement intérieur en vigueur (ou tout document équivalent), et de toute loi ou réglementation applicable. Actions de communication, sensibilisation et formation Le Groupe met à disposition de l’ensemble des collaborateurs les règles et politiques du Groupe décrites ci-dessus. Les Codes de conduite sont l’objet d’une communication aux collaborateurs, notamment à l’occasion de leur intégration dans le Groupe. Un module de sensibilisation aux principes du Code de conduite sera déployé au sein des Maisons à partir du premier semestre 2024. En complément des actions de formation et sensibilisation mises en œuvre par le Groupe et ses Maisons, un module de formation en ligne spécifiquement dédié à la lutte anticorruption a été développé par le Groupe et mis à la disposition des Maisons à destination de l’ensemble des collaborateurs. Depuis sa mise à disposition fin 2018 et jusqu’à fin 2023, ce module mis à jour en 2021 et disponible en treize langues a été suivi par plus de 40 000 collaborateurs à travers le Groupe (chiffre estimé en 2023). Une nouvelle version de ce module sera déployée au sein des Maisons à partir du premier semestre 2024. Au travers de différents cas pratiques, ce module guide les collaborateurs sur les comportements à adopter face aux principaux scénarios de risque de corruption auxquels ils pourraient être confrontés. Au surplus, il : ● rappelle la politique de « tolérance zéro » du Groupe en matière de corruption ; ● définit et illustre les notions de corruption et de trafic d’influence ; ● précise les sanctions encourues. Le Groupe et les Maisons développent également des formations dédiées à certaines fonctions les plus exposées aux risques de corruption et de trafic d’influence. Les fonctions les plus exposées à ces risques sont formées par les Maisons sur la base des risques qui leur sont propres. À titre d’exemple, des formations dédiées aux acheteurs ont été déployées par les Maisons en 2023. Les contrôleurs internes du Groupe sont par ailleurs sensibilisés annuellement au dispositif de conformité et de lutte anticorruption du Groupe, à l’occasion de leur formation continue. Enfin, les correspondants Éthique & Compliance du Groupe bénéficient d’une formation continue et approfondie lors de sessions de travail dédiées ou d’événements globaux ou régionaux. Depuis 2022, les Académies « Éthique & Compliance » réunissent les correspondants des Maisons au niveau régional lors de journées de formation dédiées au dispositif de lutte anticorruption du Groupe. En 2023, ces Académies ont eu lieu en avril pour les régions Europe et Asie-Pacifique, et en mai pour la région Amérique. Par ailleurs, chaque année, les « Compliance Days » sont l’occasion pour le directeur Privacy, Éthique & Conformité de LVMH de réunir sa communauté Éthique & Compliance, de dresser le bilan de l’année passée et fixer les priorités et objectifs à venir. Lors de cet événement, le directeur Privacy, Éthique & Compliance invite les Maisons à échanger sur les bonnes pratiques mises en œuvre et fait intervenir des experts du monde de la compliance pour partager leur expérience et leur vision sur les défis et opportunités à venir. En 2023, cet événement a eu lieu à Paris les 9 et 10 novembre et a réuni environ cent trente personnes (correspondants Éthique & Compliance et plus largement représentants des fonctions qui contribuent au déploiement du programme éthique du Groupe), en présence de plusieurs membres du Comité exécutif et de deux membres du Conseil d’administration de LVMH. En outre, la direction Privacy, Éthique & Compliance de LVMH communique régulièrement auprès de son réseau de correspondants, notamment lors de sessions de travail organisées à l’occasion par exemple de la publication de nouvelles lignes directrices ou de nouvelles règlementations impactant l’activité du Groupe. Enfin, la direction Privacy, Éthique & Compliance partage un ensemble de ressources (documents de synthèse, guides, partages de bonnes pratiques, outils de communication, vidéos de sensibilisation, etc.) via l’Intranet « Éthique et Compliance » de LVMH et un canal de communication dédié. En complément, différentes initiatives de formation et sensibilisation sont entreprises au sein des Maisons. Dispositif d’alerte du Groupe Le Groupe encourage une culture de dialogue et de communication en son sein. Tout collaborateur ou partie prenante externe ayant des questions sur l’interprétation des règles internes ou des préoccupations d’ordre éthique est invité à en faire part ou à demander conseil. En complément des canaux d’alerte existant au sein du Groupe et des Maisons, LVMH a mis en place un dispositif d’alerte centralisé, sécurisé et garantissant la confidentialité, disponible en quatorze langues : la « LVMH Alert Line ». Cette plateforme en ligne accessible sur le site internet du Groupe (https://www.lvmh.fr/lvmh-alert-line/) permet le recueil et le traitement de signalements soumis par tout collaborateur et toute partie prenante externe concernant des situations susceptibles de caractériser une violation des lois ou règlements, du Code de conduite LVMH ou des chartes et politiques du Groupe ou de ses Maisons. Sont notamment couverts les comportements suivants : ● la corruption et le trafic d’influence ; ● le conflit d’intérêts ; ● le blanchiment d’argent ; ● la fraude, la falsification de livres et registres, le détournement d’actifs ; ● les pratiques anticoncurrentielles ; ● la violation de la protection des données ; ● la discrimination ; ● le harcèlement ; ● les infractions aux normes sociales et au droit du travail ; ● la violation des normes en matière de santé et sécurité ; ● la violation des réglementations sur la protection de l’environnement ; ● la violation des droits humains ; ● les mesures de représailles liées à une précédente alerte ; ● les autres violations des Codes de conduite du Groupe. Ce dispositif d’alerte fait l’objet de communications régulières au sein des Maisons du Groupe, notamment à l’occasion de l’accueil des nouveaux collaborateurs. Les collaborateurs sont en particulier informés de la manière dont ils ont accès au dispositif et du fait que le Groupe interdit fermement toute mesure de représailles à l’encontre des lanceurs d’alerte (ou des personnes les ayant aidés ou ayant un lien avec eux) ayant fait usage du dispositif de bonne foi. En 2023, le dispositif d’alerte du Groupe (LVMH Alert Line) a donné lieu au recueil de 561 signalements, dont 63 % concernaient des sujets liés aux ressources humaines. Ces signalements sont traités conformément au droit applicable et donnent lieu à des investigations le cas échéant. En mars 2023, LVMH a publié la Politique d’Alerte Groupe décrivant les règles de recueil et de traitement des signalements reçus au sein des Maisons et entités du Groupe. Cette politique est publiée sur le site internet de LVMH et communiquée aux collaborateurs des Maisons. Les alertes traitées permettent, le cas échéant, d’enrichir les processus d’identification et de prévention des risques, dans une logique d’amélioration continue. Contrôle du dispositif de conformité Depuis 2019, chaque Maison informe annuellement le directeur Privacy, Éthique et Compliance de LVMH de l’état d’avancement de son programme de conformité par le biais d’un questionnaire de reporting détaillé. Par ailleurs, le référentiel de contrôle interne du Groupe intègre un socle de contrôles de deuxième niveau en matière d’éthique qui font l’objet d’évaluations en termes de design et d’efficacité par les différentes entités du Groupe (comme précisé dans la partie « Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne »). Ainsi les points suivants du dispositif anticorruption font l’objet d’un contrôle annuel dans le cadre de la démarche « ERICA » (présentée dans la partie « Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne ») : ● le respect du Code de conduite et sa communication auprès des collaborateurs des Maisons ; ● la désignation d’un correspondant Éthique & Compliance et d’un comité Éthique & Compliance au niveau des Maisons ; ● l’existence d’une cartographie des risques de corruption et sa validation par les instances dirigeantes des Maisons ; ● le déploiement d’actions de communication sur l’existence et le fonctionnement du dispositif d’alerte interne ; ● l’existence d’un dispositif de déclaration des conflits d’intérêts et des cadeaux et invitations ; ● le suivi d’une formation anticorruption par les collaborateurs identifiés comme particulièrement exposés au risque de corruption ; ● l’existence d’un dispositif d’évaluation des tiers permettant d’appréhender le risque de corruption ; ● l’existence de procédures de contrôles comptables anticorruption. À cela s’ajoutent des points de contrôles spécifiques et obligatoires sur les mesures mises en œuvre pour prévenir les risques de blanchiment d’argent et de violation de sanctions économiques. Enfin, la direction de l’Audit interne, en charge du contrôle de troisième niveau, effectue des audits conformité sur certains points du programme éthique et conformité. Des audits spécifiques ont ainsi été réalisés en 2023 afin de s’assurer du déploiement effectif du programme au sein des Maisons et de leurs filiales. 5.5 Une démarche d’évaluation et d’accompagnement des fournisseurs Le Groupe attache une grande importance à ce que ses Maisons et leurs partenaires partagent un ensemble commun de règles, d’usages et de principes en matière d’éthique, de responsabilité sociale et de protection de l’environnement. La complexité des chaînes d’approvisionnement mondiales implique un risque d’exposition à des pratiques contraires à ces règles et valeurs. La démarche de gestion responsable des approvisionnements du Groupe a donc pour objet de mobiliser les fournisseurs et l’ensemble des filières concernées autour du respect des exigences éthiques, sociales et environnementales. De longue date, le Groupe a fait de l’accompagnement de ses fournisseurs un axe stratégique, afin de maintenir avec eux des relations durables mues par une même quête d’excellence. Le Groupe développe une démarche globale visant à s’assurer de l’adoption par ses partenaires de pratiques respectueuses de l’environnement et des droits humains. Cette démarche repose sur l’articulation entre : ● l’identification des zones prioritaires, éclairée notamment par l’exercice de multiples cartographies des risques extra-financiers couvrant les activités du Groupe et de ses fournisseurs directs par type d’activités ; ● les audits de sites des fournisseurs de rang 1 ou au-delà, permettant de vérifier sur le terrain la correcte mise en œuvre des exigences du Groupe ainsi que le déploiement de programmes de remédiation en cas de non-conformité ; ● les actions d’accompagnement et de formation des fournisseurs ; ● la participation active à des initiatives intersectorielles couvrant les filières à risques. Dans une large mesure, les actions déployées mêlent à la fois les problématiques liées au respect de l’environnement, au respect des droits humains et au risque de corruption. Identification des priorités L’exercice d’analyse globale des risques extra financiers, décrit au point 4, a vocation à éclairer l’identification des fournisseurs à auditer en priorité. Sont pris en compte les risques relatifs aux pays, aux catégories d’achats et aux montants d’achats considérés. Dans le cadre du projet Convergence, le Groupe a continué à renforcer en 2023 sa participation à la plateforme EcoVadis. Une fois la cartographie des risques réalisée, les principaux fournisseurs identifiés comme étant à risque peuvent être évalués grâce à la méthodologie EcoVadis. Celle-ci permet d’évaluer leurs performances éthique, sociale et environnementale via la collecte de données documentaires, de veilles externes et de recherches sur internet. En 2023, plus de 2 000 fournisseurs ont été invités à participer à cette démarche : 77 % des fournisseurs ont été réévalués et 69 % d’entre eux ont amélioré leur score. La moyenne du portefeuille évalué a progressé depuis la première évaluation et se situe maintenant à 57 pts (vs 46 pts moyenne EcoVadis global). Après la direction Achats Groupe de LVMH, Louis Vuitton, le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques, Sephora, le groupe d’activités Vins et Spiritueux, Bulgari, Fendi et Loewe, les Maisons Celine, Christian Dior Couture et Chaumet, c’était au tour de la Maison Loro Piana de rejoindre l’initiative en 2023. Actions d’évaluation et plans de remédiation Les Maisons du Groupe se singularisent par une très forte internalisation dans la fabrication de leurs produits, et la sous-traitance de production ne représente qu’une part réduite du coût des ventes. Le Groupe est donc en mesure de veiller directement au respect de conditions de travail sûres et respectueuses des droits humains pour une part conséquente de sa production. Les Maisons mettent en œuvre des mesures de diligence raisonnable et mènent des audits de vérification auprès de leurs fournisseurs et, au-delà du rang 1, auprès de sous-traitants, afin de s’assurer qu’ils répondent bien aux exigences des Codes de conduite Fournisseurs du Groupe. Une clause est intégrée aux contrats passés avec les fournisseurs de matières premières et composants avec lesquels le Groupe entretient des relations directes, les obligeant à être transparents sur leur chaîne d’approvisionnement en déclarant leurs sous-traitants. Certaines Maisons, telles que Loewe, ont une démarche de mise en place de questionnaires de pré-référencement. Les Maisons travaillent avec leurs fournisseurs directs dans une logique collaborative et participative en les accompagnant dans le déploiement des audits et des éventuels plans de remédiation. Pour mener à bien ces audits, le Groupe fait appel à des entreprises indépendantes spécialisées. En 2023, 2 021 audits (hors évaluations EcoVadis) ont été réalisés chez 1 725 fournisseurs et sous-traitants. Grâce à une amélioration de la situation sanitaire dans les pays où se situent les sites de production, ce chiffre est en augmentation par rapport à 2022 où 1 625 audits avaient été réalisés. Les audits couvrant à la fois les aspects sociaux (santé-sécurité, travail forcé, travail des enfants, salaires décents, temps de travail, discriminations, liberté d’association et de revendication, droit de grève, anticorruption) et environnementaux (système de management des aspects environnementaux, utilisation et pollution de l’eau, émission de gaz et pollution atmosphérique, gestion des produits chimiques, gestion des déchets, type de matières premières utilisées) ont représenté 76 % des audits réalisés. Les audits uniquement sociaux ont représenté 10 % et les audits uniquement environnementaux, 14 %. Une forte hausse des audits couvrant l’ensemble des aspects environnementaux est à noter, grâce à la mise en place d’une nouvelle grille LVMH en janvier 2022. La répartition géographique est la suivante (données de 2021) : Europe Amérique du Nord Asie Autres Répartition des fournisseurs en volume d’achats (en %) 64 18 17 1 Répartition des fournisseurs en nombre (en %) 78 10 10 2 Répartition des audits (en %) 66 3 30 2 La dernière cartographie de fournisseurs de rang 1 date de 2022 sur les données 2021 et le nouvel exercice sera réalisé en 2024 sur les données 2023. Certaines Maisons complètent leurs audits en utilisant des solutions permettant de recueillir directement les avis d’employés de fournisseurs sur leurs conditions de travail. Ces enquêtes permettent d’avoir une vision plus précise des conditions de travail sur les sites concernés, telles que travail forcé ou harcèlement qui peuvent ne pas être détectés lors des audits. Ces enquêtes totalement anonymes et confidentielles sont administrées via une application mobile de messagerie instantanée. En 2023, 6 % des fournisseurs audités ne répondaient pas aux exigences définies par le Groupe, selon une échelle de performance à quatre niveaux, tenant compte du nombre et de la gravité des non-conformités jugées critiques. La plupart des non-conformités identifiées concernent des sujets d’hygiène et de sécurité. Des plans d’action correctifs sont systématiquement définis avec les fournisseurs concernés, dont la mise en œuvre fait l’objet d’un suivi par l’acheteur responsable au niveau de la Maison. Certaines Maisons, telles que Berluti, Fendi, Tiffany & Co. ou Parfums Christian Dior, ont réalisé des coachings personnalisés à l’issue d’audits présentant des non-conformités. En 2023, dix-sept fournisseurs ont vu leur relation résiliée à la suite d’un résultat d’audit négatif. Par ailleurs, cinq fournisseurs potentiels n’ont pas été référencés à l’issue d’un audit non satisfaisant en amont de référencement. À la suite d’un projet mené en 2020 visant à avoir une grille d’audit social commune à l’ensemble des Maisons du Groupe, cette grille, contenant également une partie d’évaluation de risque sur les dimensions Environnement et Anticorruption, a été mise en vigueur en janvier 2021. La grille d’audit environnementale a, quant à elle, été mise à jour en janvier 2022 afin de récolter des données essentielles aux objectifs de LIFE 360. Actions de formation des fournisseurs et acheteurs Dans une logique d’accompagnement et d’amélioration continue, des formations sont régulièrement proposées par le Groupe à ses fournisseurs. Parallèlement aux formations relatives aux achats responsables qui ont pu avoir lieu au sein de certaines Maisons les années précédentes, il a été décidé en 2021 de construire une formation commune à LVMH sur ce sujet. Cette formation, construite avec l’aide du cabinet Des Enjeux et Des Hommes, a commencé à être délivrée en 2022, et s’est encore renforcée en 2023, avec des sessions animées en France, en Italie, en Amérique du Nord et en Asie. En outre, les acheteurs des Maisons sont formés à la lutte anticorruption dans le cadre de modules de formation dédiés aux risques liés à cette fonction. Enfin, avec l’annonce du LIFE 360 Partenaires commerciaux lors du sommet LIFE 360 en décembre 2023, le groupe LVMH se met en capacité d’accompagner ses fournisseurs dans la réduction de leur empreinte carbone, eau et biodiversité. À partir de 2024, LVMH organisera des « Sustainability Business Partners Days », un forum pour écouter leurs besoins et leurs attentes en soutien des ambitions environnementales des différentes filières. Le Groupe partagera également ses connaissances et ses programmes de formation environnementale, ainsi que sa veille règlementaire et favorisera le partage de solutions et d’expertises grâce à une plateforme dédiée. Participation à des initiatives multipartites dans les filières à risques Outre les actions menées auprès de ses fournisseurs directs, le Groupe, via LVMH, participe à des initiatives visant à renforcer la visibilité sur les chaînes d’approvisionnement et réseaux de sous-traitants, pour être en mesure de mieux évaluer et accompagner l’ensemble des acteurs. Les enjeux spécifiques aux différents groupes d’activités du Groupe ont conduit à la mise en place de groupes de travail (appelés « coordinations ») et au déploiement de programmes ciblés. De manière générale, les initiatives sectorielles réunissant de nombreux donneurs d’ordres sont privilégiées pour renforcer l’efficacité et la capacité d’influence sur les pratiques des sous-traitants. S’agissant des Maisons de Montres et Joaillerie, les filières d’extraction minière, très fragmentées et laissant une large part à l’économie informelle, présentent des risques importants en matière d’atteinte aux droits humains et font l’objet à ce titre d’engagements forts de la part des Maisons, dans le cadre du programme LIFE 360 en matière de garantie d’approvisionnements en or certifié par le Responsible Jewellery Council (RJC). Le Groupe et ses Maisons participent également à une initiative, le Coloured Gemstones Working Group (CGWG) avec d’autres acteurs du secteur. Le CGWG vise à déployer les meilleures pratiques environnementales et sociales dans la filière pierres de couleur en mettant à disposition, en open source à tous les acteurs de l’industrie, l’ensemble des outils développés par l’initiative et en leur permettant d’évaluer la maturité de leurs pratiques. Les Maisons de Parfums et Cosmétiques ont rejoint la Responsible Beauty Initiative pilotée par EcoVadis pour développer des plans d’action répondant aux enjeux propres à leurs activités en collaboration avec des acteurs majeurs du secteur. Depuis 2022, le groupe d’activités est par ailleurs engagé dans la Responsible Mica Initiative, qui a pour objectif de mutualiser les ressources de différents acteurs du secteur pour garantir des conditions de travail acceptables dans ces filières. Un travail de cartographie des filières d’approvisionnements indiennes en mica, engagé en 2015 et suivi d’un programme d’audit jusqu’aux mines, leur permet de couvrir plus de 80 % de leurs approvisionnements. Le groupe d’activités a également rejoint l’initiative Action for Sustainable Derivatives, une collaboration cogérée et animée par BSR et Transitions. L’initiative rassemble de grandes sociétés du secteur de la cosmétique ainsi que de l’oléochimie, dont les objectifs communs sont d’améliorer la traçabilité de la filière des dérivés de palme et les pratiques et conditions tout au long de la chaîne d’approvisionnement. S’agissant des Maisons de Mode et Maroquinerie, les filières cuir et coton font l’objet d’exigences particulières de traçabilité intégrées dans le programme LIFE 360. La traçabilité du cuir est intégrée via le score établi dans le cadre des audits du standard Leather Working Group. La coordination cuir LVMH réunissant toutes les Maisons de Mode et Maroquinerie se tient deux fois par an. Des objectifs de certification des matières premières comme le coton ou le cuir ont été fixés dans le cadre du programme LIFE 360, les résultats sont présentés au § 3.1.2 Principaux résultats Biodiversité en 2023 dans la partie « Environnement et durabilité ». Pour l’ensemble des Maisons, les achats d’éléments de packaging font l’objet d’une attention particulière en raison de la fragmentation des chaînes de production dans ce secteur. Des outils sont déployés pour évaluer et améliorer la performance environnementale des emballages. En 2021, LVMH a constitué une équipe pour définir une politique d’équité salariale applicable à tous ses salariés et aux fournisseurs. Ces principes ont été endossés en 2022 par sa direction des Ressources humaines. Depuis 2018, LVMH participe à l’initiative sectorielle UTTHAN, qui regroupe différents grands donneurs d’ordre du secteur du luxe dans l’univers de la broderie. Cette initiative vise à améliorer et renforcer la reconnaissance de l’expertise broderie de luxe à Bombay, où un nombre important des brodeurs partenaires de nos Maisons sont basés. L’initiative contient également un programme de formations sur sites des brodeurs. En 2021, les grilles d’audit et les niveaux de conformité ont été revus et simplifiés, et mis à jour pour être alignés sur les nouvelles réglementations indiennes. En 2023, l’initiative a mis en place un protocole assurant systématiquement à chaque brodeur un salaire décent ainsi qu’une assurance santé. 5.6 Une gestion responsable des données personnelles Le Groupe accorde une grande importance au respect de la vie privée de ses clients et de ses collaborateurs, et notamment à la protection de leurs données à caractère personnel. À ce titre, le Groupe va déployer six grands principes, édictés par le Code de conduite et précisés dans la Charte Vie Privée LVMH publiés au premier trimestre 2024. Ces principes sont essentiels pour garantir une protection des droits fondamentaux des personnes concernées lorsque leurs données sont collectées, traitées ou transférées, quel que soit le territoire. Ainsi, chaque Maison du Groupe, où qu’elle se trouve, veille à se conformer à ces six grands principes, sans omettre de respecter les lois et règlementations applicables. Afin de s’assurer du respect de ces principes et lois applicables, chaque Maison du Groupe a désigné un responsable du respect de la vie privée (« Privacy Leader ») qui pilote la mise en conformité des activités de sa Maison. Ces Privacy Leaders font partie d’une communauté qui se réunit a minima mensuellement afin d’échanger et partager leurs expériences sur des problématiques communes liées à la protection des données à caractère personnel. Pour accompagner les Maisons, LVMH met à disposition des Privacy Leaders plusieurs outils leur permettant de piloter leur mise en conformité et de la documenter. Ces outils sont un support aux Délégués à la Protection des Données désignés au sein des Maisons afin d’assurer le respect du règlement européen général sur la protection des données. Afin de surveiller le niveau de conformité du Groupe et de ses Maisons, des points de contrôles facultatifs relatifs à la protection des données à caractère personnel sont présents dans le référentiel ERICA. Il est prévu d’en augmenter le nombre afin de les affiner. En parallèle, une première campagne d’auto-évaluation dédiée à la conformité RGPD a été réalisée en 2023 et les résultats ont été partagés avec le top management du Groupe. Ce procédé d’auto-évaluation sera renouvelé chaque année, sur le RGPD ou toute autre loi applicable au Groupe et ses Maisons. 6. Rapport de l’un des Commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière À l’Assemblée générale des actionnaires, En notre qualité de Commissaire aux comptes de votre société Christian Dior (ci-après la « Société ») désigné organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC (Accréditation Cofrac Validation/Vérification sous le numéro 3-1886, portée disponible sur www.cofrac.fr), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur les informations historiques (constatées ou extrapolées) de la déclaration consolidée de performance extra financière, préparées selon les procédures de la Société (ci-après le « Référentiel »), pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 (ci-après respectivement les « Informations » et la « Déclaration »), présentées dans le Rapport de gestion du Groupe en application des dispositions des articles L. 225 102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce. Conclusion Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration de performance extra-financière est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel. Préparation de la Déclaration L’absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s’appuyer pour évaluer et mesurer les Informations permet d’utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps. Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont disponibles sur le site internet de la Société. Limites inhérentes à la préparation des Informations Les Informations peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles aux choix méthodologiques, hypothèses et/ou estimations retenues pour leur établissement et présentées dans la Déclaration. Responsabilité de la Société Il appartient au Conseil d’administration : ● de sélectionner ou d’établir des critères appropriés pour la préparation des Informations ; ● d’établir une Déclaration conforme aux dispositions légales et réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une description des principaux risques extra financiers, une présentation des politiques appliquées au regard de ces risques ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés de performance et par ailleurs les informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxinomie verte) ; ● ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’il estime nécessaire à l’établissement des Informations ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. La Déclaration a été établie en appliquant le Référentiel de la Société tel que mentionné ci-avant. Responsabilité du Commissaire aux comptes désigné organisme tiers indépendant Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur : ● la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce ; ● la sincérité des informations fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225 105 du Code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux principaux risques, ci-après les « Informations ». Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les Informations telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance. Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur : ● le respect par la Société des autres dispositions légales et réglementaires applicables (notamment en matière d’informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxinomie verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale) ; ● la sincérité des informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxinomie verte) ; ● la conformité des produits et services aux réglementations applicables. Dispositions réglementaires et doctrine professionnelle applicable Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément à notre programme de vérification en application des dispositions des articles A. 225-1 et suivants du Code de commerce, à notre programme de vérification constitué de nos procédures propres, à la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes relative à cette intervention, notamment l’avis technique de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes, Intervention du Commissaire aux comptes – Intervention de l’OTI – Déclaration de performance extra-financière, tenant lieu de programme de vérification et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée). Indépendance et contrôle qualité Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 821-28 du Code de commerce et le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes relative à cette intervention. Moyens et ressources Nos travaux ont mobilisé les compétences de deux personnes et se sont déroulés entre janvier et mars 2024 sur une durée totale d’intervention de deux semaines environ. Nous avons mené une quinzaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration, représentant notamment des directions générales, administration et finances, gestion des risques, privacy, éthique et conformité, ressources humaines, développement environnement et achats. Nos travaux ont fait appel à l’utilisation de technologies de l’information et de la communication permettant la réalisation des travaux et entretiens à distance sans que cela n’entrave leurs exécutions. Nature et étendue des travaux Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations. Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée : ● nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation et de l’exposé des principaux risques ; ● nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ; ● nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie d’information prévue au III de l’article L. 225-102-1 en matière sociale et environnementale ainsi que les informations prévues au deuxième alinéa de l’article L. 22-10-36 en matière de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ; ● nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations prévues au II de l’article R. 225-105 lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques et comprend, le cas échéant, une explication des raisons justifiant l’absence des informations requises par le deuxième alinéa du III de l’article L. 225-102-1 ; ● nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires et une description des principaux risques liés à l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi que les politiques, les actions et les résultats, incluant des indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques ; ● nous avons consulté les sources documentaires et mené des entretiens pour : - apprécier le processus de sélection et de validation des principaux risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs clés de performance retenus, au regard des principaux risques et politiques présentés, et - corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que nous avons considérées les plus importantes présentées en Annexe 1. Pour tous les risques, nos travaux ont été réalisés au niveau de l’entité consolidante, et dans une sélection d’entités listées ci-après : — pour les risques environnementaux : Activité Vins et Spiritueux : MHCS Maison et sites (Epernay, France), Hennessy Maison et sites (Cognac, France), Glenmorangie Maison et site (Ardbeg, Écosse), Chandon Argentina Maison et site (Domaine Chandon Argentine, Argentine) ; Activité Parfums et Cosmétiques : Parfums Christian Dior Maison et site (Saint-Jean-de-Braye, France), Guerlain Maison et site (Chartres, France) ; Activité Mode et Maroquinerie : Louis Vuitton Malletier Maison (France), Christian Dior Couture Maison et site (France), Marc Jacobs Maison (États-Unis), Fendi Maison (Italie), LVMH Métiers d’Art site (Tannerie Heng Long, Singapour) ; Activité Montres et Joaillerie : Tiffany & Co. Maison et sites (États-Unis), Bulgari Maison (Italie), Chaumet Maison (France) ; Activité Distribution sélective : DFS Magasins (Hong Kong), Sephora Europe & Moyen-Orient Magasins (Europe et Moyen-Orient), Sephora North America Magasins (États-Unis) ; Autres activités : Belmond hôtels (La Samanna, France ; Copacabana Palace, Brésil ; Hotel das Cataratas, Brésil), Royal Van Lent site (Amsterdam), — pour les risques sociétaux : Approvisionnements responsables : Activité Mode et Maroquinerie : Fendi (Italie), Activité Montres et Joaillerie : Bulgari (Italie), — pour les risques sociaux : Activité Vins et Spiritueux : Moët Hennessy (États-Unis) ; Activité Parfums et Cosmétiques : Benefit Cosmetics (États-Unis) ; Activité Mode et Maroquinerie : Christian Dior Inc. (États-Unis), Christian Dior Commercial Shanghai Co. Ltd (Chine), Louis Vuitton (États-Unis et Japon), Loro Piana Spa (Italie) ; Activité Montres et Joaillerie : Tiffany and Company (États-Unis) ; Activité Distribution sélective : Sephora (Canada) ; Autres activités : Le Parisien (France), — pour les risques privacy, éthique et conformité : Activité Mode et Maroquinerie : Louis Vuitton (Maison et Louis Vuitton US) ; Activité Montres et Joaillerie : Tiffany & Co. (Maison et Tiffany US) ; ● nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé, à savoir l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation conformément à l’article L. 233-16 avec les limites précisées dans la Déclaration ; ● nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place par la Société et avons apprécié le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des informations ; ● pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats quantitatifs que nous avons considérés les plus importants présentés en Annexe 1, nous avons mis en œuvre : - des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de leurs évolutions, - des tests de détail sur la base de sondages ou d’autres moyens de sélection, consistant à vérifier la correcte application des définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection d’entités contributrices et couvrent entre 10 et 59 % des données consolidées sélectionnées pour ces tests (10 % des effectifs, 25 % des consommations d’énergie, 59 % des approvisionnements certifiés et 21 % du nombre d’alertes reçues sur le dispositif dédié LVMH) ; ● nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation. Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus. Paris-La Défense, le 21 mars 2024 L’un des Commissaires aux comptes, Deloitte & Associés Guillaume Troussicot Olivier Jan Associé, Audit Associé, Développement durable Annexe 1 : informations considérées comme les plus importantes Informations sociales Informations quantitatives (incluant les indicateurs clé de performance) Informations qualitatives (actions ou résultats) - Répartition de l’effectif inscrit au 31 décembre 2023 par genre et par catégorie professionnelle. - Recrutements en CDI du 1er janvier au 31 décembre 2023. - Départs de salariés en CDI du 1er janvier au 31 décembre 2023. - Taux de turnover global, volontaire et involontaire des salariés en CDI du 1er janvier au 31 décembre 2023. - Part des salariés en CDI formés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023 selon les catégories professionnelles. - Nombre moyen de jours de formation par salarié en CDI. - Taux d’absentéisme par motif. - Taux de fréquence des accidents du travail. - Taux de gravité des accidents du travail. - Les actions en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap menées par des Maisons (Sephora USA, MHEA, Louis Vuitton Chine) et le Groupe (réseau de correspondants RSE ; partenariat VETA). - Le déploiement du programme Inside LVMH (plateforme en ligne) pour partager les métiers du Groupe aux étudiants et jeunes diplômés. - Le déploiement, au niveau du groupe LVMH et des Maisons, de programmes d’accélération de carrières SPRING destinés aux jeunes professionnels recrutés. - Le développement d’une culture de la donnée RH (plateforme centralisée de collecte et d’analyse des données RH, formation en ligne avec l’ESCP). Informations environnementales Informations quantitatives (incluant les indicateurs clés de performance) Informations qualitatives (actions ou résultats) - Consommations d’énergies totales (MWh). - Émissions de gaz à effet de serre liées aux consommations d’énergie – scope 1 & 2 (tonnes équivalent CO2). - Émissions de gaz à effet de serre générées par le transport aval – scope 3 (tonnes équivalent CO2). - Consommation totale d’eau pour les besoins « process » (m³). - Consommation totale d’eau pour les besoins « agricoles » (m³). - Total de déchets produits (tonnes). - Total de déchets dangereux produits (tonnes). - Taux de valorisation des déchets (%). - Total d’emballages remis aux clients (tonnes). - Quantité de DCO après traitement (tonnes). - Suivi du déploiement de l’outil de mesure de l’impact environnemental des emballages, à travers la note IPE (Indice de Performance Environnementale des emballages). - Prise de connaissance de l’analyse des risques climatiques conduite en 2023. - Revue du déploiement de l’objectif LED 2026 : pourcentage de boutiques éclairées en LED. - Résultats Climat en 2023 : revue du fond carbone. Informations sociétales Informations quantitatives (incluant les indicateurs clés de performance) Informations qualitatives (actions ou résultats) - Part des approvisionnements en raisins, eaux de vie et vins clairs (en kg), issus des vignobles en propres ou achetés, produits sous certification de viticulture durable (%). - Part des approvisionnements huile de palme, de palmistes et leurs dérivés (en kg) certifiés RSPO Mass Balance ou Segregated (%). - Part des approvisionnements en cuirs ovins et bovins (en m²) issus de tanneries certifiées LWG (%). - Part des approvisionnements en cuirs exotiques (crocodiliens) (en nombre de peaux) issus de tanneries certifiées LWG (%). - Part des approvisionnements en or (en kg) certifiés RJC CoC. - Part des approvisionnements en or (en kg) issus de fournisseurs certifiés RJC CoP. - Part des approvisionnements en diamants (en ct) issus de fournisseurs certifiés RJC CoP. - Part des approvisionnements en coton (tonnes) certifié (%). - Part des approvisionnements en fourrures (vison et renard) (en kg) certifiées (%). - Part des approvisionnements en laine de moutons (mérinos et autres races) et cachemire (en kg) certifiée (%). - Nombre d’audits sociaux et/ou environnementaux de fournisseurs et sous-traitant réalisés. - - La démarche d’évaluation et d’accompagnement des fournisseurs. - Suivi de l’objectif et des plans d’action dans le cadre de LIFE 360 « Traçabilité et transparence ». - Objectif LIFE 360 « Biodiversité » : suivi du déploiement de l’objectif de restauration, préservation ou régénération de 5 millions d’hectares d’ici 2030. - Bientraitance des crocodiliens élevés en ferme : suivi de l’objectif de 100 % de fermes certifiés sous le standard crocodilien LVMH (SRCP) approvisionnant la tannerie Heng Long. - Informations privacy, éthique et conformité Informations quantitatives (incluant les indicateurs clés de performance) Informations qualitatives (actions ou résultats) - Nombre d’alertes reçues via la ligne d’alerte LVMH. - Nombre de collaborateurs formés au module anticorruption. - Diffusion du Code de conduite de Christian Dior et de LVMH (version en vigueur en 2023) aux collaborateurs, notamment à l’occasion de leur intégration dans le Groupe. - Politique de signature par les Fournisseurs des Maisons du Code de conduite Fournisseurs (version en vigueur en 2023). - Existence d’un dispositif d’alerte dans les Maisons. - Communication large sur le dispositif d’alerte au sein des Maisons. - Existence de points de contrôles facultatifs concernant la protection des données à caractère personnel dans le référentiel ERICA. - Formations et sessions de sensibilisation aux problématiques liées à la protection des données personnelles. 7. Tables de correspondance 7.1 Déclaration de performance extra-financière Comme tout acteur économique, le groupe Christian Dior est confronté à un ensemble de risques d’ordre extra-financier susceptibles d’affecter ses performances, de porter atteinte à sa réputation et d’impacter ses parties prenantes et/ou l’environnement. Les risques suivants ont été retenus comme « principaux » compte tenu des activités du Groupe (cf. « Éthique et Responsabilité », § 4.) : ● l’impact sur les écosystèmes, le climat et les ressources naturelles ; ● l’établissement et la continuité de chaînes d’approvisionnement responsables ; ● la préservation de la santé et de la sécurité dans le cadre de nos activités ; ● le transfert des savoir-faire et compétences-clés ; ● la mise en œuvre d’une politique d’inclusion et d’épanouissement des collaborateurs ; ● la survenance d’une faille dans la mise en œuvre des règles de protection des données personnelles ; ● la défaillance dans la mise en œuvre des dispositifs de conformité des pratiques d’affaires. Le Groupe s’attache à maîtriser chacun de ces risques par la mise en œuvre de politiques adaptées. Les tables de correspondance ci-après regroupent de manière synthétique les informations constitutives de la Déclaration de performance extra-financière du Groupe au titre de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce, et leur emplacement au sein du présent Rapport de gestion. Ils incluent des références aux informations requises par ce texte au titre du respect des droits de l’Homme et des luttes contre la corruption, le changement climatique et les discriminations. Les autres informations requises par ce texte figurent aux emplacements suivants : ● s’agissant du modèle d’affaires du Groupe, dans les sections intitulées « Modèle économique de Christian Dior » et « Présentation des activités, faits marquants et perspectives », en introduction de ce rapport ; ● s’agissant de la présentation des effectifs par groupe d’activités et par zone géographique, dans le chapitre « Talents et attractivité », au point 1.3 ; ● s’agissant des accords collectifs conclus dans l’entreprise, dans le chapitre « Talents et attractivité », au point 3.2 ; ● s’agissant des actions visant à promouvoir le lien Nation-armée et à soutenir l’engagement dans les réserves, dans le chapitre « Talents et attractivité », au point 3.3 ; ● s’agissant des actions visant à promouvoir la pratique d’activités physiques et sportives et les mesures prises en faveur des personnes handicapées, dans le chapitre « Talents et attractivité », au point 3.3 ; ● s’agissant des informations relatives à l’économie circulaire, dans le chapitre « Environnement et durabilité », au point 2. ; ● s’agissant des informations relatives à la lutte contre le gaspillage alimentaire, dans le chapitre « Environnement et durabilité », au point 2.2.4 ; ● s’agissant des engagements sociétaux en faveur du développement durable, outre les thèmes traités dans les tables de correspondance ci-dessous au titre des conséquences sociales, du respect des droits humains et de l’environnement, dans le chapitre « Solidarité et Mécénat », aux points 1. et 2. ; ● s’agissant du respect du bien-être animal, dans le chapitre « Environnement et Durabilité », au point 3. Enfin, compte tenu de la nature des activités du Groupe, les thèmes de la lutte contre la précarité alimentaire et de l’alimentation responsable, équitable et durable, ne font pas l’objet de développements dans le présent Rapport de gestion. 7.1.1 Conséquences sociales Risques Politiques Résultats Transfert des savoir-faire et des compétences-clés — Partenariats académiques (« Talents et attractivité », §2.1) — Institut des Métiers d’Excellence (« Talents et attractivité », §2.2) — Formation et accompagnement des collaborateurs (« Talents et attractivité », §2.3) — Dispositifs spécifiques pour la formation et l’emploi de personnes en situation de handicap (« Talents et attractivité », §4.3) — Accompagnement des talents féminins dans la prise de positions-clés (« Talents et attractivité », §4.4) — Recrutements par groupe d’activités et zone géographique (« Talents et attractivité », §2.1) — Investissement formation (« Talents et attractivité », §2.3) — Données relatives à la mobilité interne (« Talents et attractivité », §2.3) — Récompenses obtenues aux classements sur l’attractivité des employeurs (« Talents et attractivité », §2.1) Préservation de la santé et de la sécurité dans le cadre de nos activités — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Charte LVMH sur les relations de travail avec les mannequins (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Investissements en hygiène-santé-sécurité (« Talents et attractivité », §3.1) — Formations des collaborateurs sur l’hygiène- santé-sécurité (« Talents et attractivité », §3.1) — Audits sociaux des fournisseurs et sous-traitants comprenant une dimension santé-sécurité (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Démarche relative à l’utilisation de composés chimiques, cosmétovigilance (« Éthique et responsabilité », §5.3) — Promotion d’une consommation responsable de vins et spiritueux (« Éthique et responsabilité », §5.3) — Répartition, taux de fréquence et de gravité des accidents du travail (« Talents et attractivité », §3.1) — Données relatives aux audits sociaux, qui incluent une dimension santé-sécurité (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Formation des salariés et fournisseurs au standard interne LVMH Restricted Substances List (« Éthique et responsabilité », §5.3) Mise en œuvre d’une politique d’inclusion et d’épanouissement des collaborateurs (aspects liés à l’épanouissement au travail) — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — LVMH Heart Fund (« Talents et attractivité », §3.4) — Formation spécifique des managers (« Talents et attractivité », §2.3) — Comité de Groupe et Comité Commun des Sociétés européennes (« Talents et attractivité », §3.2) — Nombre de réunions des instances représentatives du personnel en 2023 (« Talents et attractivité », §3.2) — Dotation et nombre de demandes de soutien reçues dans le cadre du LVMH Heart Fund (« Talents et attractivité », §3.4) 7.1.2 Respect des droits humains Risques Politiques Résultats Établissement et continuité de chaînes d’approvisionnement responsables (aspects liés au respect des droits humains) — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Charte LVMH sur les relations de travail avec les mannequins (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Analyse des risques (« Éthique et responsabilité », §4.) — Audits sociaux des fournisseurs et sous-traitants (« Éthique et responsabilité », §5.2) — Collecte d’informations sur la performance sociale et éthique des fournisseurs via la plateforme EcoVadis (« Éthique et responsabilité », §5.2) — Participation à des initiatives multipartites couvrant les filières à risques (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Répartition des fournisseurs et audits (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Données sur les audits mixtes et audits spécifiquement sociaux réalisés auprès des fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Proportion de ré-audits (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Taux de fournisseurs ne répondant pas aux exigences du Groupe (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Nombre de ruptures à la suite d’audits (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Nombre de relations commerciales non-initiées à la suite d’audits (« Éthique et responsabilité », §5.5) Mise en œuvre d’une politique d’inclusion et d’épanouissement des collaborateurs (aspects liés à la lutte contre les discriminations et à la promotion de la diversité) — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Code de conduite Recrutement LVMH (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Formation spécifique des recruteurs (« Talents et attractivité », §4.2) — Contrôle indépendant des pratiques de recrutement (« Talents et attractivité », §4.2) — Dispositifs spécifiques pour la formation et l’emploi de personnes en situation de handicap (« Talents et attractivité », §4.3) — Accompagnement des talents féminins dans la prise de positions-clés (« Talents et attractivité », §4.4) — Taux d’emploi de personnes en situation de handicap (« Talents et attractivité », §4.3) — Représentation des femmes dans les recrutements et dans les effectifs du Groupe (« Talents et attractivité », §4.4) Faille dans la mise en œuvre des règles de protection des données personnelles — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Politique de protection des données (« Éthique et responsabilité », §5.6) — Constitution d’une communauté des Data Protection Officers (« Éthique et responsabilité », §5.6) 7.1.3 Conséquences environnementales Risques Politiques Résultats Impact sur les écosystèmes, le climat et les ressources naturelles (incluant les aspects liés à la lutte contre le changement climatique) — Charte Environnement LVMH (« Environnement et durabilité », §1.1 et 1.2) — Programme LIFE et objectifs LIFE 360 (« Environnement et durabilité », §1.1 et 1.2) — Lutte contre le changement climatique et fonds carbone LVMH (« Environnement et durabilité », §5.) — Amélioration de l’Indice de Performance Environnementale des emballages pour les Parfums et Cosmétiques et les Vins et Spiritueux (« Environnement et durabilité », §2.2) — Intensification du déploiement de la viticulture durable et biologique (« Environnement et durabilité », §3.1) — Certification des matières utilisées pour la conception des produits (« Environnement et durabilité », §3.1) — Montants récoltés via le Fonds carbone et tonnes équivalent CO2 évitées via les projets innovants soutenus (« Environnement et durabilité », §5.2) — Augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique (« Environnement et durabilité », §5.2) — Déploiement d’un système de management environnemental dans les sites industriels (« Environnement et durabilité », §2.1.4 et 2.2.5) Établissement et continuité de chaînes d’approvisionnement responsables (aspects liés à l’environnement) — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Charte Environnement LVMH (« Environnement et durabilité », §1.1 et 1.2) — Programme LIFE et objectifs LIFE 360 (« Environnement et durabilité », §1.1 et 1.2) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Collecte d’informations sur la performance environnementale des fournisseurs via la plateforme EcoVadis (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Participation à des initiatives multipartites couvrant les filières à risques (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Données sur les audits environnementaux réalisés auprès des fournisseurs (audits mixtes et audits spécifiquement environnementaux) (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Programme LIFE 360 – Objectif « Biodiversité », notamment pour les filières du raisin, des cuirs et peaux, des pierres et métaux précieux, des dérivés de l’huile de palme et des substances chimiques réglementées (« Environnement et durabilité », §3.1) 7.1.4 Lutte contre la corruption Risques Politiques Résultats Défaillance dans la mise en œuvre des dispositifs de conformité des pratiques d’affaires — Codes de conduite (« Éthique et responsabilité », §2.2 et 5.4) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Charte Anti-corruption de LVMH (« Éthique et responsabilité », §2.2 et 5.4) — Dispositif d’alerte LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Intranet Éthique et Conformité du Groupe (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Cartographies des risques de corruption (« Éthique et responsabilité », §4. et 5.4) — Évaluation anti-corruption des tierces parties (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Rôle de la Direction, des correspondants, des comités Éthique et Conformité (« Éthique et responsabilité », §3. et 5.4) — Principes directeurs internes (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Formation anti-corruption (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Règles de conformité intégrées au référentiel d’audit et contrôle interne (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Comptes-rendus au Comité d’Éthique et du Développement durable du Conseil d’administration de LVMH et au Conseil d’administration de Christian Dior (« Éthique et responsabilité », §3) — Nombre de signalements reçus dans le cadre du dispositif LVMH Alert Line (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Nombre de validations du module de formation anti-corruption (« Éthique et responsabilité », §5.4) — Nombre de correspondants Éthique et Conformité (« Éthique et responsabilité » §3.) 7.2 Plan de vigilance Le Groupe se distingue par la variété de ses domaines d’activité dans le monde. La gestion des risques est adaptée à la diversité des situations rencontrées. Le Groupe coordonne l’action de ses Maisons de manière à prévenir toute atteinte aux droits humains susceptible d’apparaître tant dans le cadre de leurs activités, que de celles de leurs fournisseurs et sous-traitants. La démarche de vigilance vise ainsi à fixer les cadres d’action et d’engagements communs, à s’assurer de leur mise en œuvre, et à accompagner les Maisons dans l’identification et la gestion de leurs risques. C’est donc une démarche de coordination transversale qui est ici exposée, chaque Maison ayant par ailleurs mis en place des actions propres. Le présent chapitre vise à exposer de manière synthétique les informations constitutives du Plan de vigilance de LVMH au titre de l’article L. 225-102-4 du Code de commerce. 7.2.1 Organisation et gouvernance La démarche de vigilance du Groupe repose sur la coordination des directions RSE, Environnement, Achats et Privacy, Éthique & Compliance pour identifier et gérer les risques liés aux différents enjeux de vigilance. 7.2.2 L’identification des risques Une analyse des risques bruts est conduite régulièrement. Elle repose sur le croisement d’indicateurs externes de niveaux de risque (fournis par la société Verisk Maplecroft) avec des informations quantitatives fournies par les différentes Maisons du Groupe (localisation, nombre d’employés, volume d’achats, type de fournisseur, etc.). L’exploitation de ces données permet à chaque Maison de cartographier ses risques bruts en matière de droits humains et d’environnement et donc de prioriser ses actions de maîtrise des risques. L’exercice a été mené une première fois en 2018 et les données ont été renouvelées en 2020 et en 2022 pour la partie Achats. Un nouvel exercice sera mené en 2024 sur les données Achats 2023. En complément et dans le but d’affiner cette analyse, la direction Privacy Éthique & Conformité a confié en 2021 à un cabinet d’avocats une mission de revue des pratiques existantes et de leur conformité aux exigences du devoir de vigilance. Depuis 2022, dans la continuité de cette mission, une analyse spécifique est menée auprès d’une sélection de Maisons représentant les secteurs d’activités du Groupe afin de définir une feuille de route opérationnelle pour le Groupe. En matière environnementale, une matrice complète d’analyse des risques liés aux différentes activités du Groupe a aussi été effectuée (cf. « Environnement et durabilité », §1.1.2 Identification des risques). 7.2.3 Les actions de maîtrise des risques et dispositifs d’évaluation La gestion des risques liés au devoir de vigilance s’inscrit dans le cadre de ses engagements et normes internes comme externes en faveur de l’éthique, des droits humains et de l’environnement (cf. « Éthique et responsabilité », 2. Référentiels). Le suivi de leur bonne application via notamment les dispositifs de conformité éthique et la démarche de gestion responsable des approvisionnements du Groupe participe à la prévention et remédiation des risques. En sus de ces actions globales, ont été développées des mesures spécifiques à certaines branches particulièrement exposées. Le tableau ci-après synthétise l’ensemble de ces actions de maîtrise des risques (pour davantage de détails, se référer aux chapitres correspondants). Actions d’atténuation et de prévention des risques Activités du Groupe Activités des fournisseurs et sous-traitants Droits humains et libertés fondamentales — Formation spécifique des recruteurs pour prévenir les discriminations (« Talents et attractivité », §4.2) — Contrôle indépendant des pratiques de recrutement (« Talents et attractivité », §4.2) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Formation des fournisseurs et des acheteurs (« Éthique et responsabilité », §5.4 et 5.5) — Participation à des initiatives multipartites couvrant les filières à risques (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Objectifs d’approvisionnements certifiés (« Éthique et responsabilité », §5.5) Santé et sécurité des personnes — Standard interne LVMH Restricted Substances List (« Éthique et responsabilité », §5.3) — LVMH Testing Program (« Éthique et responsabilité », §5.3) — Promotion d’une consommation responsable de vins et spiritueux (« Éthique et responsabilité », §5.3) — Assurance responsabilité civile (« Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne », §2.3) — Programmes d’assurance spécifiques dans les pays où les accidents de travail ne sont pas couverts par des organismes publics (« Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne », §2.3) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Formation des fournisseurs et des acheteurs (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Participation à des initiatives multipartites couvrant les filières à risques (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Objectifs d’approvisionnements certifiés (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Guides LVMH d’accompagnement des fournisseurs dans l’élimination des substances chimiques dont l’utilisation est restreinte ou prohibée par le Groupe (« Éthique et responsabilité », §5.3) — Charte LVMH sur les relations de travail avec les mannequins (« Éthique et responsabilité », §2.2) Environnement — Objectifs LIFE 360 (« Environnement et durabilité », §2. à 5.) — Assurance couvrant les atteintes à l’environnement (« Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne », §2.3 et 2.4) — Codes de conduite Fournisseurs (« Éthique et responsabilité », §2.2) — Formation des fournisseurs et acheteurs (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Participation à des initiatives multipartites couvrant les filières à risques (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Objectifs d’approvisionnements certifiés (« Éthique et responsabilité », §5.5) Dispositifs de suivi et d’évaluation Activités du Groupe Activités des fournisseurs et sous-traitants Communs à tous les enjeux — Référentiels d’audit et de contrôle interne (« Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne, », §3.5) — Actualisation régulière de l’analyse des risques — Suivi de l’accidentologie (« Talents et attractivité », §3.1) — Système de management environnemental (« Environnement et durabilité », §2.1.4 et 2.2.4) — Suivi de l’atteinte des objectifs LIFE 360 (« Environnement et durabilité », §2 à 5.) — Audits et ré-audits de vérification (« Éthique et responsabilité », §5.5) — Plans d’action correctifs à la suite d’audits (« Éthique et responsabilité », §5.5) Spécifique à la santé et sécurité des personnes — Suivi de l’accidentologie (« Talents et attractivité », §3.1) Spécifique à l’environnement — Système de management environnemental (« Environnement et durabilité », §2.1.4 et 2.2.5) — Suivi de l’atteinte des objectifs LIFE 360 (« Environnement et durabilité », §2. à 5.) 7.2.4 La gestion des alertes LVMH, qui rassemble les activités opérationnelles du Groupe, a développé un dispositif d’alerte centralisé, sécurisé et garantissant la confidentialité, la LVMH Alert Line. Disponible en quatorze langues et accessible sur le site internet du Groupe (https://alertline.lvmh.com), il est ouvert aux collaborateurs comme aux parties prenantes externes du Groupe. En 2023, le dispositif d’alerte de LVMH a donné lieu au recueil de 561 signalements, dont 63 % concernaient des sujets liés aux ressources humaines. De manière générale et au-delà de ce dispositif, la fonction Éthique et Conformité du Groupe accompagne les Maisons dans le traitement de leurs alertes en matière de droits humains et s’assure de la mise en œuvre d’actions de remédiation appropriées. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior Environnement et durabilité 1. Politique générale en matière d’environnement 1.1 Organisation de la démarche environnementale 1.2 Le programme LIFE 1.3 Formation et lancement de la LIFE Academy 1.4 Périmètre de reporting 2023 2. LIFE 360 – Circularité créative 1.5 Description de la politique Circularité créative 1.6 Principaux résultats Circularité créative en 2023 3. LIFE 360 – Biodiversité et Écosystèmes 1.7 Biodiversité 1.8 Eau 1.9 Pollution 4. LIFE 360 – Traçabilité et Transparence 1.10 Description de la politique Traçabilité et Transparence 1.11 Principaux résultats Traçabilité et Transparence en 2023 5. LIFE 360 – Climat 1.12 Description de la politique Climat 1.13 Principaux résultats Climat en 2023 1.14 Soutien des principes TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures) 6. Taxonomie environnementale 1.15 KPI relatifs aux Investissements opérationnels (Capex) 1.16 Indicateurs relatifs aux ventes et aux charges de maintenance, R&D et location (Opex) La mise en œuvre de la politique du Groupe en matière d’environnement et de durabilité est conduite par l’intermédiaire de LVMH et ses Maisons qui rassemblent toutes les activités opérationnelles du Groupe. 1. Politique générale en matière d’environnement L’année 2023, caractérisée à nouveau par des records de températures provoquant sécheresses, inondations et incendies, a été marquée par l’expression renforcée des attentes des sociétés civiles mondiales à l’égard de la protection de la biodiversité, des ressources naturelles et de la lutte contre le réchauffement climatique. Désormais doté d’une quatrième valeur, celle de l’engagement (en matière d’inclusion et de solidarité, en matière d’environnement), aux côtés de celles de la créativité, la quête d’excellence et l’esprit d’entreprise, le Groupe a dévoilé sa nouvelle boussole environnementale, le 21 avril 2021, lors de son Assemblée générale : LIFE 360 (LVMH Initiatives For the Environment – 360). Il s’agit d’une nouvelle étape de la politique environnementale du Groupe, initiée dès 1992, et qui s’inscrit dans la suite de LIFE 2020, le programme d’engagements 2016-2020 de LVMH. LIFE 360 a défini des objectifs à horizons 2023, 2026 et 2030, déployés à l’échelle des Maisons pour accélérer les progrès, avec l’ambition de faire émerger un luxe nouveau : celui de l’alliance entre la nature d’une part, et la créativité et l’excellence artisanale d’autre part, sans que l’une ne domine l’autre. À l’occasion du bilan du niveau d’atteinte des objectifs à échéance 2023, le Groupe a complété sa stratégie environnementale avec deux nouveaux programmes, l’un dédié aux ressources en eau, l’autre aux fournisseurs. 1.1 Organisation de la démarche environnementale 1.1.1 Gouvernance Rattachée à Antoine Arnault, directeur général de Christian Dior et membre du Conseil d’administration de LVMH, la direction du Développement Environnement de LVMH est composée de douze collaborateurs. Cette direction a pour objectifs de : ● déployer les quatre plans d’action (Circularité créative, Traçabilité, Biodiversité et Climat) du programme LIFE – LVMH Initiatives For the Environment – à l’échelle des Maisons ; ● orienter la politique environnementale des sociétés du Groupe, dans le respect de la Charte Environnement de LVMH ; ● rendre compte de la stratégie environnementale du Groupe grâce à un reporting dédié et à la construction d’indicateurs d’impact spécifiques ; ● identifier les analyses environnementales, outils et méthodologies d’excellence et les proposer aux Maisons ; ● inscrire l’environnement dans les processus de créativité et nourrir l’innovation ; ● conduire les analyses prospectives pour aider les Maisons à prévenir les risques et à saisir les opportunités pour chacun des principaux groupes d’activités (Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, Distribution sélective) ainsi que les activités hôtelières ; ● former et sensibiliser les collaborateurs de tout niveau hiérarchique notamment grâce à la LIFE Academy ; ● partager les expériences environnementales du Groupe lors des sommets internationaux et construire les partenariats d’action ; ● contribuer à la réputation du Groupe et à sa performance extra-financière. Chaque Maison s’appuie également sur des compétences internes en matière environnementale. Ces experts forment un réseau de près de 200 correspondants Environnement issus des Maisons, qui se réunit plusieurs fois par an lors des Commissions Environnement afin notamment d’échanger sur les bonnes pratiques. En 2003, LVMH a adhéré au Pacte mondial des Nations Unies qui promeut la responsabilité civique des entreprises via le respect de dix principes universellement acceptés, dont les trois suivants en matière d’environnement : ● appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement ; ● promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement ; ● favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement. En 2023, le Groupe est sélectionné dans les principaux indices basés sur les critères de l’investissement responsable : FTSE4Good Global 100, Moody’s ESG (66/100) et S&P Global ESG (66/100). En 2023, LVMH est membre de la A-List du CDP. 1.1.2 Identification des risques En 2023, LVMH a initié l’analyse en double matérialité des impacts, risques et opportunités Climat pour le Groupe, de manière à affiner l’identification des principaux enjeux environnementaux : ● pour l’impact sur le climat, en 2023, LVMH a conduit une étude permettant d’identifier les risques climatiques principaux sur sa chaîne de valeur. Cette étude suit les recommandations de la TCFD (Task Force on Climate-Related Financial Disclosures) en évaluant les risques à travers la méthode d’analyse par scénarios incluant des trajectoires de réchauffement de 1,5°C à 4°C. L’analyse couvre d’une part les risques physiques associés à une augmentation en fréquence et en intensité des aléas climatiques (vagues de chaleur, sécheresses, précipitations extrêmes, cyclones… ), d’autre part les risques provoqués par la transition vers une économie bas carbone (prix du carbone, évolutions réglementaires, augmentation des coûts, changement de préférence des consommateurs… ). Les enjeux du changement climatique sont abordés dans une logique de double matérialité, en visant à réduire l’impact du Groupe sur le climat tout en améliorant sa résilience face aux risques physiques et de transition. Ces analyses participent à l’alignement du Groupe avec la réglementation européenne (CSRD) en répondant à l’exigence d’évaluation des enjeux de durabilité en double-matérialité et à l’anticipation des implications financières des risques physiques et de transition ainsi que des opportunités liées au climat. À travers cette étude, 200 processus ont été cartographiés et examinés, permettant d’identifier les risques prioritaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur du Groupe. Par ailleurs, LVMH s’est doté d’une plateforme digitale permettant d’évaluer et de visualiser la vulnérabilité de ses sites face à 28 aléas climatiques ; ● le Groupe réalise depuis plus de cinq ans des empreintes eau et biodiversité mises à jour chaque année avec les méthodologies les plus avancées. Ces empreintes permettent d’identifier et de quantifier les impacts eau et biodiversité les plus significatifs sur l’ensemble de la chaîne de valeur du Groupe. Les méthodologies et principaux résultats sont présentés dans les parties 3.1, 3.2 et 3.3. Par ailleurs LVMH participe aux travaux de la TNFD dont l’objectif est de développer un cadre pour identifier et mesurer les dépendances et impacts financiers des activités sur la nature et la biodiversité. Les principaux impacts et risques identifiés en matière environnementale au niveau Groupe concernent : les risques liés au changement climatique ; l’impact sur la ressource en eau ; l’impact sur la biodiversité et les écosystèmes (dont les risques déforestation et désertification ainsi que la dépendance à la bonne santé des écosystèmes) ; l’épuisement des ressources naturelles (dont la production de déchets et les enjeux de circularité) ; la pollution des sols et de l’eau. Les politiques mises en œuvre, les actions et les résultats qui en découlent sont présentés dans les parties suivantes. Synthèse des principaux enjeux environnementaux du Groupe par groupe d’activités : Vins et Spiritueux Mode et Maroquinerie Parfums et Cosmétiques Montres et Joaillerie Distribution sélective État des ressources énergétiques et changements climatiques (risques physiques) — Diminution ou augmentation du rendement et altération de la qualité des raisins. — Baisse de la productivité du travail en extérieur causée par les vagues de chaleur. — Perturbation des distilleries ou des flux de transport, et stocks de marchandise endommagés par des phénomènes climatiques extrêmes. — Diminution de la disponibilité du cuir et de la laine en raison du stress thermique et des sécheresses. — Perturbation des approvisionnements en matières premières, des tanneries, des magasins ou des flux de transport, et stocks de marchandise endommagés par des phénomènes climatiques extrêmes. — Baisse des rendements sur les ingrédients de base (betterave, colza, huile de palme) et iconiques de la parfumerie et de la cosmétique. — Perturbation des approvisionnements en matières premières, des magasins ou des flux de transport, et stocks de marchandise endommagés par des phénomènes climatiques extrêmes. — Perturbation de l’extraction de diamants, de pierres précieuses et de métaux en raison d’événements extrêmes. — Perturbation des approvisionnements en matières premières, des tanneries, des magasins, des flux de transport, et stocks de marchandise endommagés par des phénomènes climatiques extrêmes. — Flux de transport perturbés par des phénomènes climatiques extrêmes. — Perturbation des magasins et stocks de marchandise endommagés par des phénomènes climatiques extrêmes. État des ressources énergétiques et changements climatiques (risques de transition) — Concurrence sur les engrais organiques nécessaires à l’agro-écologie. — Augmentation des coûts énergétiques, du fret et du verre due à la taxation du carbone et de l’énergie. — Stigmatisation des matières premières controversées. — Augmentation des coûts énergétiques, du fret et des matières premières due à la taxation du carbone et de l’énergie et à la concurrence sur les matières premières recyclées (or… ). — Augmentation du coût des produits chimiques due à la réglementation. — Augmentation des coûts énergétiques, du fret et du verre et d’autres matières premières à base de pétrole due à la taxation du carbone et de l’énergie et à la concurrence sur les matières premières agricoles. — Stigmatisation des matières premières controversées. — Augmentation des coûts énergétiques pour l’extraction et la transformation des métaux. — Augmentation des coûts énergétiques, du fret et des matières premières due à la taxation du carbone et de l’énergie et à la concurrence sur les matières premières recyclées (or… ). — Coûts de fret affectés par la tarification du carbone et le changement de technologie. — Augmentation des coûts énergétiques opérationnels impactés par la tarification du carbone. Impact sur la ressource en eau — Consommation d’eau (irrigation des vignes en Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine et Californie). — Consommation d’eau pour certaines activités de transformation (fermes de crocodiliens et tanneries) et de matières premières (coton, laines… ). — Consommation d’eau (production des matières premières et transformation). — Consommation d’eau lors de l’extraction des ressources minérales nécessaires à la fabrication des produits. Pollution de l’eau et des sols — Production d’effluents chargés en matière organique lors de la vinification et de la distillation. — Utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants. — Production d’effluents chargés en matière organique. — Utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants (productions agricoles). — Production d’effluents chargés en matière organique. — Utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants (productions agricoles). — Production d’effluents chargés en matières minérales. Impact sur les écosystèmes (dont déforestation et désertification) et épuisement des ressources naturelles (dont production de déchets) — Production des ressources végétales nécessaires à la production : raisins, orge, seigle… — Production de résidus des processus de vinification/distillation et de déchets d’emballages. — Nouveaux matériaux innovants. — Production des ressources nécessaires à la fabrication des produits (coton, cuir… ). — Pratiques d’élevage et de trappe pour les matières premières d’origine animale. — Matières premières inutilisées, produits obsolètes et invendus, vitrines et événements. — Nouveaux matériaux innovants. — Production des ressources végétales nécessaires à la fabrication des produits (rose, jasmin, palme… ). — PLV (publicité sur les lieux de vente), déchets d’emballages, produits obsolètes et invendus. — Extraction des ressources nécessaires à la fabrication des produits. — Déchets issus de métaux. — PLV, déchets d’emballages, produits obsolètes et invendus. Source : analyse en double matérialité des impacts, risques et opportunités climat ; résultats des empreintes 2023 Climat, Eau, Biodiversité pour tous les secteurs (à l’exception du secteur hôtelier). 1.1.3 Dépenses environnementales Les postes de dépenses environnementales ont été comptabilisés en suivant les recommandations de l’avis de l’Autorité des Normes Comptables (ANC). Les charges d’exploitation et les investissements ont été reportés pour chacun des postes suivants : ● protection de l’air ambiant et du climat ; ● gestion des eaux usées ; ● gestion des déchets ; ● protection et assainissement du sol ; ● lutte contre le bruit et les vibrations ; ● protection de la biodiversité et autres activités de protection de l’environnement ; ● recherche et développement. En 2023, le montant des dépenses liées à la protection de l’environnement se répartit comme suit : ● charges d’exploitation : 66 millions d’euros (42,5 millions d’euros en 2022) ; ● investissements : 30 millions d’euros (17,3 millions d’euros en 2022). Le montant des engagements donnés pour risques environnementaux au 31 décembre 2023 est de 3 millions d’euros. Cette somme correspond aux garanties financières légales pour les installations SEVESO seuil haut. Par ailleurs, conformément au Règlement européen 2020/852 définissant la soutenabilité environnementale des activités économiques, le Groupe a procédé à l’identification de la part de ses activités éligibles au titre des six objectifs environnementaux et à l’alignement aux objectifs d’adaptation et d’atténuation du changement climatique (cf. § 6. Taxonomie environnementale). 1.2 Le programme LIFE Signée en 2001 par le Président du Groupe, la Charte Environnement est le document fondateur des cinq grandes ambitions environnementales du Groupe : ● rechercher un haut niveau de performance environnementale ; ● susciter un engagement collectif ; ● maîtriser les risques environnementaux ; ● concevoir des produits en intégrant innovation et créativité environnementale ; ● s’engager au-delà de l’entreprise. La Charte Environnement de LVMH incite également chaque Président de Maison à s’impliquer dans la démarche par des actions concrètes et engage chaque Maison à mettre en place un système de management de l’environnement efficace, réfléchir collectivement aux enjeux environnementaux liés aux produits, gérer les risques et utiliser les meilleures pratiques environnementales. La Charte Environnement a guidé la démarche d’engagements environnementaux de LVMH et de son programme d’actions. 1.2.1 Définition de la démarche LIFE Lancé en 2011, le programme LIFE – LVMH Initiatives For the Environment – est conçu de façon à renforcer l’intégration de l’environnement dans la stratégie des marques, faciliter le développement de nouveaux outils de pilotage et tenir compte des évolutions et enrichissements découlant des pratiques innovantes des Maisons. Depuis 2014, les Maisons intègrent le programme LIFE dans leur plan stratégique. Mis en œuvre par le Comité de direction de chaque Maison, le programme LIFE est établi autour de neuf dimensions clés de la performance environnementale : ● prise en compte de l’environnement dans la conception des produits ; ● sécurisation de l’accès aux matières premières stratégiques et filières d’approvisionnement ; ● traçabilité et conformité des matières ; ● responsabilité environnementale et sociale des fournisseurs ; ● préservation des savoir-faire critiques ; ● réduction des émissions de gaz à effet de serre ; ● excellence environnementale des procédés de fabrication ; ● durée de vie et réparabilité des produits ; ● informations des clients et autres parties prenantes. 1.2.2 Le programme LIFE 360 La préparation du nouveau programme LIFE 2020, première feuille de route issue du programme LIFE et de la cartographie des risques, qui fixait en 2016 quatre objectifs communs aux Maisons, s’est achevée fin 2020. L’analyse du bilan de LIFE 2020 a constitué l’un des éléments préparatoires du nouveau programme d’engagements du Groupe élaboré à partir de novembre 2020 avec la volonté, partagée par les Maisons, d’accélérer encore les progrès. D’autres travaux ont contribué à cette préparation : ● la définition des enjeux en co-construction avec les Maisons et opérée dans différentes instances de dialogue : le Comité scientifique de LVMH ; la Commission « Futur du Luxe » (créée en juillet 2020 et composée de personnalités externes représentant différentes disciplines) ; des sessions de travail avec des étudiants et des jeunes collaborateurs ; ● la mise à jour de l’analyse des risques ; ● l’analyse des engagements pour le développement durable de certaines Maisons. C’est le cas de Louis Vuitton qui s’engage à horizon 2025 sur un approvisionnement responsable pour 100 % de ses matières premières, sur le climat avec la définition d’une trajectoire validée Science Based Targets et sur la circularité créative avec des engagements d’éco-conception de 100 % de ses produits. Avec son programme « Sols Vivants », Moët Hennessy a arrêté fin 2020 l’utilisation d’herbicides dans ses vignobles en propre en Champagne et la projette pour 2028 pour les livreurs de raisin ; ● la réalisation d’une empreinte environnementale de l’ensemble de sa chaîne de valeur incluant les scopes 1, 2 et 3 abordant les domaines du changement climatique, de la biodiversité et de l’eau ; ● l’analyse de la contribution de la politique environnementale de LVMH aux Objectifs du Développement durable fixés par les Nations Unies, et notamment aux ODD 3 (bonne santé et bien-être), 6 (eau propre et assainissement), 9 (industrie, innovation et infrastructure), 12 (consommation et production responsables), 15 (vie terrestre), et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) ; ● la validation de la priorisation des objectifs ainsi que celle de leurs modalités de mise en œuvre lors de présentations à chacun des membres du Comité exécutif de LVMH et de ceux du Comité Éthique et Développement durable. Les objectifs de LIFE 360 Issue de l’ensemble de ces travaux, la nouvelle feuille de route de LVMH, LIFE 360, a été dévoilée lors de l’Assemblée générale 2021 et ses résultats au titre de l’exercice 2022 ont été présentés lors de l’Assemblée générale du 20 avril 2023. Elle définit des objectifs à horizon 2023, 2026 et 2030 et se fixe le cap de créer des produits qui portent la signature de l’ambition environnementale du Groupe : des produits en harmonie avec la nature, qui ne nuisent pas à la biodiversité et au climat, en mobilisant les parties prenantes. Elle est articulée autour de quatre plans d’action stratégiques : ● Circularité créative : l’économie circulaire (éco-conception, réparation, réemploi, surcyclage) et l’innovation (recherche de nouvelles matières) nourrissent la créativité ; l’objectif fixé est d’atteindre 100 % de nouveaux produits éco-conçus en 2030, avec une empreinte environnementale maîtrisée, de l’extraction des matières jusqu’à leur transformation. La stratégie packaging obéit à la même trajectoire, avec un objectif de zéro plastique vierge d’origine fossile en 2026 ; ● Biodiversité et écosystèmes : les activités du Groupe entretiennent un rapport très étroit avec la nature. Les objectifs de ce plan d’action ont été construits pour limiter les impacts et lui rendre ce qui lui est emprunté : zéro déforestation et conversion d’écosystème au sein de ses opérations et chaînes d’approvisionnement d’ici 2025 ; 100 % des filières stratégiques d’approvisionnement couvertes par les standards les plus rigoureux d’ici 2026 ; et mise en œuvre d’un plan d’agriculture régénératrice pour réhabiliter 5 millions d’hectares d’habitat de la faune et de la flore d’ici à 2030. Le Groupe continue de déployer la Charte sur le bien-être animal publiée en 2019. Le programme Biodiversité a été complété en 2023 par une politique dédiée à la protection des ressources en eau avec l’objectif de réduire de 30 % les prélèvements en eau du Groupe d’ici à 2030 ; ● Traçabilité et Transparence : le plan d’action vise à déployer des programmes de traçabilité dédiés pour l’ensemble des matières premières stratégiques d’ici 2030 ainsi que des outils de partage d’informations environnementales et/ou sociales à l’échelle du produit (cf. § 4.2.2) ; ● Climat : la nouvelle trajectoire carbone de LVMH, compatible avec l’Accord de Paris, a été validée par SBTi en décembre 2021. Elle vise à réduire les émissions de GES liées à la consommation énergétique du Groupe (scopes 1 et 2) de 50 % d’ici 2026 (base 2019) et de 55 % celles de son scope 3 d’ici à 2030 par unité de valeur ajoutée. Quatre leviers principaux sont mobilisés pour atteindre cet objectif : 100 % d’énergie renouvelable ou bas carbone dans les sites de production, les centres logistiques, les sites administratifs et les boutiques, un plan d’action dédié à l’e-commerce vert, l’augmentation du maritime dans le ratio transport et un plan carbone fournisseurs. Ces quatre plans d’action stratégiques sont déclinés par secteurs d’activités et à l’échelle de chacune des Maisons. Ils sont accompagnés d’objectifs qui visent à mobiliser les parties prenantes autour des enjeux de LIFE 360 et notamment : ● les collaborateurs, avec l’ambition de concevoir des programmes de formation environnementale ajustée aux spécificités des métiers du Groupe ; ● les clients, avec l’objectif pour 2026 de doter les nouveaux produits d’un système d’information dédié ; ● les fournisseurs stratégiques, en prévoyant des clauses contractuelles RSE et leur vérification pour 100 % d’entre eux d’ici 2030. Des objectifs sont fixés pour la certification des matières premières achetées et des sites de production, le management environnemental de l’eau et des substances dangereuses (cf. § 3.2.3) et pour la transition énergétique ; ● les chercheurs, avec un programme de recherche et d’innovation dédié au luxe durable pour 2023. Le bilan du niveau d’atteinte des objectifs LIFE 360 à échéance 2023 a été présenté le 14 décembre 2023 lors du LIFE 360 Summit qui s’est tenu à l’UNESCO et qui a réuni plus de 500 dirigeants du Groupe ainsi que ses principaux partenaires et acteurs du secteur, en présence de Christophe Béchu (ministre français de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), Virginijus Sinkevičius (Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche), Bernard Arnault et Antoine Arnault, Directeur Image et Environnement de LVMH. À cette occasion, le Groupe a présenté un nouveau programme à destination de son écosystème de fournisseurs, (LIFE 360 Business Partners program), pour les accompagner dans la réduction de leur empreinte carbone, eau et biodiversité. 1.3 Formation et lancement de la LIFE Academy L’amélioration continue de la démarche en matière d’environnement est étroitement liée à la capacité du Groupe à faire de ses 213 268 collaborateurs des acteurs de cette ambition. La direction Développement Environnement de LVMH s’attache donc à sensibiliser, informer et former les collaborateurs ainsi que les organes de direction sur la préservation des ressources naturelles, la biodiversité et le changement climatique. En 2023, les Maisons ont poursuivi leurs programmes de sensibilisation et de formation de leurs collaborateurs à l’environnement. À titre d’exemple, Parfums Christian Dior continue le déploiement de la Fresque du Climat avec plus de 3 000 collaborateurs formés, soit près de 90 % de l’effectif France incluant le Comité exécutif de LVMH ; Berluti a formé l’ensemble de ses équipes créatives aux enjeux environnementaux, à la connaissance des certifications textile/cuir et à l’écoconception dispensant près de mille heures de formation ; Moët Hennessy forme aux fondamentaux du développement durable via un e-learning qui a concerné 900 personnes en 2023. Un nombre croissant de Maisons intègre à présent un objectif en matière de formation environnementale dans leur accord d’intéressement. Le LIFE 360 SUMMIT qui s’est tenu à l’UNESCO le 14 décembre 2023 a été l’occasion d’ateliers de sensibilisation : environ 200 personnes ont participé à la Fresque de la Biodiversité, à l’Atelier des Sols Vivants (codéveloppé par Moët-Hennessy) ou à des ateliers d’intelligence collective ; tandis que plus de quarante Présidents de Maisons et membres de leurs Comités Exécutifs ont assisté à une Master Class CEOs portant notamment sur les risques et opportunités liés au changement climatique. Ces actions de formation représentent un volume total de 68 140 heures en 2023, soit un doublement par rapport à 2022 (31 238 heures). Tableau de suivi de l’évolution du nombre d’heures de formation et de sensibilisation environnementale Indicateurs 2023 2022 Évolution (en %) Nombre d’heures total de formation et de sensibilisation 68 140 31 238 118 En 2023 et conformément à son objectif LIFE 360 de mettre en place des programmes de formation ajustée aux enjeux environnementaux des principaux métiers du Groupe, LVMH a lancé la LIFE Academy, organe éducatif au niveau du Groupe qui propose un nouveau catalogue de formation, conçu avec les experts des sujets, autour de deux axes : ● les Essentiels : formations généralistes permettant le développement d’une vision globale des enjeux environnementaux (climat, biodiversité, ressources etc.) à destination de l’ensemble des collaborateurs ; ● les Expertises : formations spécialisées permettant la montée en compétences et la réinvention des pratiques professionnelles à destination de métiers spécifiques. Les Expertises comprennent des formations spécialisées telles que : la formation à l’éco-conception des produits et des packagings pour les stylistes, les développeurs et les fonctions marketing ; la formation au sourcing responsable pour les acheteurs ; la formation au management des produits chimiques pour les équipes qualité et conformité ; la formation à l’éco-construction des boutiques pour les architectes etc. La mise en place de la LIFE Academy permet au Groupe de se fixer un autre objectif à échéance 2026, celui de former 100 % des collaborateurs aux thématiques environnementales essentielles ou expertes. La singularité de la démarche de la LIFE Academy est de viser, au-delà de l’objectif d’apprentissage, celui du passage à l’action. Cette volonté se traduit par la conception de parcours de formation au sein desquels la réflexion sur des cas concrets en intelligence collective, le partage de bonnes pratiques entre paires et la préparation de plans d’action ont toute leur place. Les parcours de formation de la LIFE Academy seront pour partie accueillis dans un lieu propice à l’expérimentation, la Vallée de La Millière, association présidée par Yann Arthus-Bertrand et réserve de biodiversité à proximité de Paris. 1.4 Périmètre de reporting 2023 Le périmètre du reporting environnemental a été rapproché de celui du reporting financier dans la perspective de l’application de la CSRD. Par ailleurs, la couverture des sites de production, entrepôts, hôtels, sites administratifs ainsi que celle des boutiques a fortement progressé. Les règles d’intégration des entités (Maisons et sites) sont les suivantes : ● Maisons : une Maison est intégrée dans le reporting environnemental si elle est intégrée dans le reporting financier. Lors d’une acquisition, le reporting est mis en place un an après l’intégration dans le reporting financier ; ● sites : les nouveaux sites du Groupe sont intégrés dans le périmètre du reporting environnemental l’année suivante leur acquisition ou leur ouverture ; ● entités cédées (Maisons et Sites) : les entités cédées durant l’exercice (entre le 01/01/N et le 31/12/N) sont exclues du périmètre de reporting de l’année N. En 2023, dans le cadre du rapprochement du périmètre de reporting financier et environnemental, les Maisons couvertes par le reporting environnemental représentent 99 % du chiffre d’affaires du Groupe. Couvertures des sites de production, entrepôts, hôtels et sites administratifs Sites de production, entrepôts, hôtels et sites administratifs (en nombre) 2023 2022 Sites couverts (a) 402 327 Sites non couverts (b) 244 150 Nombre total de sites 646 477 (a) Intégration de certains sites de Belmond, Bulgari, Christian Dior Couture, Guerlain, Loro Piana, Louis Vuitton, Parfums Christian Dior et Tiffany & Co., ainsi que Domaine des Lambrays et Château d’Esclans. (b) Dont principalement : certains sites administratifs régionaux de Louis Vuitton, Moët Hennessy, Parfums Christian Dior ainsi que des sites administratifs hébergeant moins de vingt personnes. Les sites de production sont couverts à 96 %. Les sites de production, logistiques et administratifs non couverts par le reporting environnemental le sont essentiellement pour des raisons opérationnelles et ont un impact environnemental peu significatif. Un plan d’intégration progressif est mis en œuvre. Les surfaces totales des boutiques prises en compte dans le calcul de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre sont les suivantes, en pourcentage des surfaces totales des boutiques du Groupe : % des surfaces totales des boutiques du Groupe prises en compte pour la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (a) 2023 2022 Total Groupe 83 73 (a) Le périmètre de reporting n’inclut pas les boutiques exploitées en franchise par les activités Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques ainsi que Montres et Joaillerie. En 2023, les boutiques de Sephora South East Asia, Rimowa, Maison Francis Kurkdjian et Parfums Givenchy ont été intégrées au périmètre de reporting. Pour les 17 % de boutiques non prises en compte pour la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, les données sont estimées et présentées séparément. 2. LIFE 360 – Circularité créative 1.5 Description de la politique Circularité créative Les Maisons de LVMH agissent pour limiter l’impact de leurs produits sur le milieu naturel en prenant en compte l’intégralité du cycle de vie. Avec la stratégie LIFE 360, LVMH réunit toutes les Maisons autour de la notion de circularité créative. Elle repose sur quatre convictions : ● l’inventivité : la sélection de nouvelles matières innovantes comme les matières recyclées, biosourcées, certifiées et/ou issues de l’agriculture régénératrice (cf. § 2.1.1 et § 3.1) ; ● la sobriété : la sélection de procédés de transformation et de fabrication les plus exigeants sur les sites des Maisons et des fournisseurs avec réduction des impacts environnementaux (climat, eau, déchets, biodiversité) (cf. § 2.1.4) ; ● l’éternité : la garantie de produits à longue durée de vie en assurant une haute qualité, grâce à des savoir-faire tels que la réparation et la patine, ou à de nouvelles technologies telles que la recharge, le remplissage, le relooking des produits, ou bien encore la promotion de nouveaux services (cf. § 2.1.3) ; ● la renaissance : le soutien au déploiement d’une seconde vie des matières et des produits via le réemploi, la réutilisation, le recyclage ou le surcyclage (cf. § 2.2.2 et 2.2.4). Ces convictions sont déclinées dans le cadre de plans d’action avec des objectifs concrets : ● 100 % des nouveaux produits éco-conçus d’ici à 2030 ; ● zéro plastique vierge d’origine fossile dans les emballages d’ici 2026 ; ● le déploiement de nouveaux services circulaires ; ● les sites de production des Maisons sont également des leviers majeurs de circularité, ils font l’objet d’objectifs spécifiques comme le déploiement de systèmes de management environnemental certifiés sur la totalité des sites de production et de logistique d’ici 2026. Des politiques ambitieuses de gestion des consommations d’eau, des rejets des eaux usées et des déchets sont également menées. 1.5.1 100 % de produits issus d’une démarche d’éco-conception Pour relever ce défi de l’éco-conception, le Groupe et ses Maisons ont défini ensemble des critères qui couvrent a minima les sujets suivants : ● l’utilisation de matières premières certifiées, recyclées ou issues de l’agriculture régénératrice ; ● la traçabilité : la connaissance des fournisseurs et du pays d’origine de la matière première principale ; ● la durée de vie et la fin de vie des produits. Chaque groupe d’activités a adapté ces critères d’éco-conception au regard d’enjeux environnementaux spécifiques ; des outils sont en cours de déploiement pour permettre le suivi de ces critères ainsi que l’évaluation de l’empreinte environnementale de chaque produit et emballage associé. ● Parfums et Cosmétiques : les Maisons ont déployé l’IFE (Indice de Performance environnementale de la formulation) et l’IPE (Indice de Performance environnementale des emballages). La Note IFE intègre sept dimensions : - l’origine naturelle : évaluation basée sur une méthode reconnue internationalement (norme ISO 16128) ; - la traçabilité : connaissance de la chaîne de valeur des ingrédients ; - Clean Beauty : intégration des attentes des consommateurs et anticipation des restrictions réglementaires potentielles ; - Smart Formulation : calcul permettant d’intégrer le moins d’ingrédients possible dans une formule - le score environnemental : catégorisation des impacts selon la méthodologie européenne PEF (Product Environmental Footprint) ; - le score social : évaluation de l’impact social des opérations via la méthodologie développée par le programme des Nations Unies pour l’Environnement ; - l’impact environnemental : biodégradabilité et écotoxicité des ingrédients en fin de vie calculées avec une méthodologie basée sur l’Ecolabel européen et REACH. L’IPE intègre plusieurs critères comme le poids et le volume de l’emballage, son contenu en matières premières recyclées et biosourcées, sa recyclabilité et sa rechargeabilité. La méthodologie de calcul de l’IPE a été mise à jour afin de l’aligner avec les objectifs LIFE 360 et les différentes réglementations ; ● Mode et Maroquinerie : les Maisons de ce groupe d’activités sont soumises à des critères d’éco-conception organisés autour de trois piliers : matières premières, traçabilité, fin de vie. Pour le premier pilier, un contenu minimal de 50 % de matières premières certifiées, recyclées ou issues d’agriculture régénératrice est fixé. Le second pilier « traçabilité » a pour objectif l’identification des fournisseurs le long de la chaîne de valeur : ainsi est-il requis de connaître ses fournisseurs de rang 1 et 2 pour le composant principal du produit et le pays d’origine de la matière lorsque cette dernière est d’origine végétale ou animale. Enfin le troisième pilier « fin de vie » permet de vérifier et suivre les services proposés par les Maisons aux clients en lien avec l’allongement de la durée de vie et de la fin de vie de leurs produits (dont un index de réparabilité). Un outil dédié développé avec un partenaire expert permet le suivi de ces indicateurs et critères. Il assure également la conformité à l’article 13 de la loi AGEC relatif au partage d’informations environnementales et de traçabilité au moment de l’achat des produits ainsi qu’au calcul d’impact environnemental pour l’affichage environnemental à la fois au niveau français (loi Climat et Résilience) et au niveau européen (Product Environmental Footprint) ; ● Vins et Spiritueux et Montres et Joaillerie : après avoir été définis, les critères d’éco-conception font l’objet de tests dans les Maisons. Les Vins et Spiritueux disposent d’un IPE dont la méthodologie de calcul a été mise à jour en 2023 et ils testent un outil de mesure de l’empreinte environnementale des emballages. 1.5.2 0 % de plastique vierge d’origine fossile dans les emballages clients en 2026 Le Groupe vise l’arrêt de l’utilisation de plastique vierge d’origine fossile dans les emballages remis aux clients d’ici 2026. Pour atteindre cet objectif, les Maisons travaillent à un plan d’action visant : ● l’utilisation de plastiques recyclés ; ● l’utilisation de plastiques biosourcés ; ● la substitution des plastiques par d’autres matériaux. Cet objectif nécessite un renforcement du plan d’action. Aussi le Groupe a également pour objectif, d’ici à 2030, que 70 % des matériaux d’emballage utilisés par les Maisons (emballages remis aux clients) soient d’origine recyclée et que la totalité des emballages remis aux clients soient recyclables, compostables ou réutilisables. 1.5.3 Nouveaux services circulaires Les 75 Maisons de LVMH constituent un territoire inégalé pour explorer de nouvelles pistes de circularité intersectorielle : c’est l’un des axes d’action de LIFE 360. Elles se matérialisent par la mise en œuvre de nouveaux services qui s’est accélérée en 2023 : ● de durabilité des produits, comme la réparation ou l’offre de recharge ; ● de revalorisation des invendus, défectueux et des matières stratégiques selon la hiérarchie règlementaire établie : - don : toute opération par laquelle des produits ou matières sont dégriffés pour être donnés à un organisme de don, - réemploi : toute opération par laquelle des produits ou matières sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus, - réutilisation : toute opération par laquelle des produits ou matières qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau, - recyclage : toute opération de valorisation par laquelle les produits et matières sont retraités en produits ou matières aux fins de leur fonction initiale, - décyclage : toute opération par laquelle on transforme une matière ou un produit inutilisé en un nouveau matériau de qualité ou de valeur moindre ; ● d’échanges de matières et matériaux entre les Maisons dans le cadre de projets innovants (voir § 2.2.4). 1.5.4 100 % de sites de production et logistiques avec un système de management environnemental certifié en 2026 La fabrication des produits des Maisons du Groupe est essentiellement réalisée dans les 292 sites de production et centres logistiques. Réduire leur impact environnemental et favoriser la circularité est également une source de réduction de l’empreinte environnementale des produits. Le Groupe s’est fixé de couvrir 100 % de ses sites par une certification environnementale d’ici 2026, outil à la fois dynamique, fédérateur et motivant pour l’amélioration continue des performances dans l’utilisation des bâtiments. Cette démarche de certification n’est pas nouvelle pour les Maisons : la Charte Environnement de LVMH leur impose en effet de mettre en place un système de management environnemental porté au niveau de la direction. Hennessy a joué un rôle pionnier, devenant en 1998 la première entreprise de vins et spiritueux au monde à décrocher la certification ISO 14001. 1.6 Principaux résultats Circularité créative en 2023 1.6.1 Éco-conception des produits Les groupes d’activités déploient des outils afin de vérifier la conformité avec les critères d’éco-conception définis par le Groupe. Les Maisons de Mode et Maroquinerie ont débuté en 2023 le déploiement d’un outil permettant le suivi des critères d’éco-conception, le calcul de la performance environnementale selon les référentiels définis en France et bientôt en Europe (voir §2.1.1). Plus de 300 références ont été évaluées en 2023 dans cinq Maisons du Groupe avec un taux de conformité aux critères d’éco-conception de 61 %. En 2023, Christian Dior Couture a développé la collection « Dior Denim » pour Homme, composée de 100 % de coton régénératif certifié RegenAgri. Les processus de lavage et d’ennoblissement de la toile denim ont été réalisés avec des technologies permettant de réduire les consommations d’eau et de substances chimiques de respectivement 83 % et 75 %. Pour la seconde année consécutive, Dior s’associe également à l’organisation environnementale Parley for the Oceans pour présenter la Beach Capsule, collection Dior Automne 2023 composée de 96 % de tissus recyclés. Dior et Parley ont initié en 2019 un travail de recherche commun qui a donné vie à des matières inédites, fabriquées en Parley Ocean Plastic® – créé avec des débris plastiques et des filets de pêche récoltés sur les côtes de plusieurs pays et îles dans le monde. Les Maisons de Parfums et Cosmétiques déploient l’IFE qui permet notamment d’évaluer la performance environnementale des formulations (voir §2.1.1). 1.6.2 Éco-conception des emballages Les Maisons travaillent à l’éco-conception des emballages pour réduire les quantités de matières premières utilisées, faciliter leur recyclage ainsi que contribuer à l’arrêt de l’utilisation de plastique vierge d’origine fossile. Illustration de cet objectif, le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques multiplie les partenariats et les initiatives comme avec Origin Materials (PET biosourcé), le consortium Avantium (PEF biosourcé), Aliplast (PET recyclé), Eastman (co-polyester recyclé) ou encore Dow (Surlyn biosourcé et recyclé). Certaines Maisons du Groupe déploient également des alternatives au plastique comme avec Woola qui produit des emballages à partir de déchets de laine. Les Maisons poursuivent leurs démarches d’éco-conception : à titre d’exemple, chacun des écrins du duo Haute Réparation des crèmes Abeille Royale de la Maison Guerlain est rechargeable. Les quantités d’emballage consolidées par les Maisons concernent : ● Vins et Spiritueux : bouteilles, cartons, capsules… ● Mode et Maroquinerie : sacs boutique, pochettes, coffrets… ● Parfums et Cosmétiques : flacons, étuis… ● Montres et Joaillerie : étuis, écrins… ● Distribution sélective : sacs boutique, pochettes, coffrets… Les emballages utilisés pour les transports sont exclus de cette analyse. À l’échelle du Groupe, les quantités d’emballage diminuent de 8 % par rapport à 2022. Cette diminution est liée à l’évolution de l’activité ainsi qu’aux efforts d’éco-conception des emballages. Tableau de la note IPE pour les groupes d’activités Parfums et Cosmétiques et Vins et Spiritueux : Indicateurs Niveau de référence Performance 2023 Nombre de références couvertes IPE emballages Parfums et Cosmétiques (Nouvelle méthodologie, note sur 100) (a) 39,3 39,3 500 IPE emballages Vins et Spiritueux (Nouvelle méthodologie, note sur 100) 80 80 Tous les emballages (a) Maisons incluses : Guerlain, Parfums Christian Dior, LVMH Fragrance Brand. Le poids des emballages remis aux clients évolue ainsi entre 2022 et 2023 : (en tonnes) 2023 2023 pro-forma (a) 2022 Évolution (b) (en %) Vins et Spiritueux 159 914 150 315 171 156 (12) Mode et Maroquinerie 20 904 20 904 23 145 (10) Parfums et Cosmétiques 32 424 32 424 25 966 25 Montres et Joaillerie 4 462 4 462 4 761 (6) Distribution sélective 4 270 4 270 3 425 25 Autres activités - - - - Total 221 975 212 377 228 453 (8) (a) Valeur et évolution à périmètre comparable. (b) Évolution liée à l’activité et aux démarches d’éco-conception. Le poids total d’emballages remis aux clients par type de matériau se répartit ainsi en 2023 : (en tonnes) Verre Papier- carton Plastique Métal Textile Autres matériaux d’emballage (a) Vins et Spiritueux 142 014 14 266 711 1 339 45 1 539 Mode et Maroquinerie 471 17 431 167 143 2 665 27 Parfums et Cosmétiques 17 450 6 780 6 582 1 574 19 20 Montres et Joaillerie 1 443 1 919 858 124 38 81 Distribution sélective 319 2 719 1 178 52 0 3 Autres activités - - - - - - Total 161 696 43 114 9 496 3 232 2 767 1 670 (a) Les autres matériaux d’emballage sont notamment la céramique et le bois. 1.6.3 Réduction et valorisation des déchets Le poids des déchets produits a varié comme suit entre 2022 et 2023 : (en tonnes) Déchets produits en 2023 (a) Dont déchets dangereux produits en 2023 (b) Déchets produits en 2023 pro forma Déchets produits en 2022 (c) Évolution des déchets produits (en %) Vins et Spiritueux 86 904 268 85 559 83 629 2 Mode et Maroquinerie 18 136 3 439 17 425 17 171 1 Parfums et Cosmétiques 12 114 2 672 11 614 10 856 7 Montres et Joaillerie 1 604 567 1 250 1 408 (11) Distribution sélective 265 4 3 042 3 077 (1) Autres activités 6 070 285 1541 2 191 (30) Total 125 095 7 237 120 431 118 332 2 (a) Donnée incluant les sites de production, les centres logistiques et certains bureaux. Les magasins sont exclus. (b) Déchets nécessitant un tri et un traitement séparés des déchets dits « banals » (cartons, plastiques, papier… ). (c) Données incluant Le Bon Marché et certains DFS. Les déchets ont été valorisés ainsi en 2023 : (en % des déchets produits) Réutilisation Valorisation matière Valorisation énergétique Total valorisé Vins et Spiritueux 7 89 3 98 Mode et Maroquinerie 4 47 34 85 Parfums et Cosmétiques 4 73 16 93 Montres et Joaillerie - 48 11 59 Distribution sélective - 36 5 41 Autres activités 11 46 13 70 Total 6 78 9 94 Les Maisons travaillent à la réduction et à la valorisation des déchets de production. En ce qui concerne la circularité des déchets, en 2023, 94 % des déchets ont été valorisés (95 % en 2022). Sont considérés comme déchets valorisés ceux dont la destination finale correspond, par ordre décroissant d’intérêt conformément aux législations européenne et française, à la réutilisation, valorisation matière (c’est-à-dire recyclage, compostage ou épandage) ou incinération avec valorisation énergétique. Autre illustration, le Groupe s’est fixé l’objectif de 100 % des déchets de chantier recyclés ou réutilisés localement lors de travaux de création ou de rénovation de boutiques d’ici 2026. Pour ce faire, les Maisons complètent le processus de construction des boutiques par un indicateur de recyclage des déchets de chantier. 1.6.4 Résultats pour les nouveaux services circulaires Depuis 2019, 97 % des Maisons (hors Vins et Spiritueux) ont mis en place des nouveaux services circulaires, qu’il s’agisse de services de durabilité ou de revalorisation. En ce qui concerne les services de durabilité, le groupe de travail Repair and Care réunit quatorze Maisons du Groupe pour définir les standards de leurs services de réparation et d’entretien, et accélérer leur déploiement. Rimowa offre désormais une garantie fabricant à vie pour les valises achetées à partir de juillet 2022 ; l’atelier Retouches du Bon Marché est agréé Refashion depuis son lancement en novembre 2023 afin de faciliter la réparation des textiles pour les clients ; Loewe a dédié un magasin à la réparation (ReCraft à Osaka). En ce qui concerne les services de revalorisation, les Maisons de Parfums et Cosmétiques, et Sephora utilisent en France la plateforme CEDRE dédiée au tri, au recyclage et à la valorisation de l’ensemble des matières et produits issus de la fabrication, du conditionnement, de la distribution et de la vente des parfums et des produits cosmétiques… Cette plateforme de déconditionnement accueille plusieurs types de gisements : les articles de conditionnement obsolètes, les produits alcooliques obsolètes, les éléments de publicité, les testeurs utilisés en boutique et les emballages vides rapportés par les clients en boutique. Les différents matériaux (verre, carton, bois, métal, plastique, alcool et cellophane) sont revendus à un réseau de recycleurs spécialisés. Cette plateforme est désormais utilisée pour le textile des Maisons de mode pour lesquelles elle devient l’épicentre, en coconstruction avec Nona Source et Weturn (start up récompensée d’un LVMH Innovation Award qui produit des tissus 100 % recyclés) d’un nouvel écosystème de filières de valorisation du textile en boucle fermée ou ouverte offrant toute une nouvelle gamme de services de revalorisation. Le partenariat avec l’Agence du Don en Nature ainsi que l’intégration et la formation de travailleurs d’un ESAT aux métiers de la couture ont permis d’ajouter des services de don, de réutilisation et de recyclage pour mieux revaloriser les articles invendus. Cette filière intègre, au fur et à mesure des évolutions technologiques, de nouveaux partenaires pour traiter de plus en plus de matière et pouvoir utiliser les matières surcyclées et recyclées dans la confection de nouveaux produits. Cet écosystème est la première brique de LVMH Circularity dont la création a été annoncée lors du LIFE 360 Summit et qui vise à organiser l’ensemble des filières de revalorisation des emballages, des produits et de leurs composants ainsi qu’à faciliter leur réintégration dans les lignes de production afin de maximiser la réduction de l’impact environnemental. LVMH Circularity a permis des réalisations majeures en 2023, à l’instar de Christian Dior Couture et Louis Vuitton qui ont lancé des projets de recyclage de leur matière avec WeTurn, en les transformant en nouveaux fils de qualité et en nouvelle matière, 100 % traçables et européens. Dior lance au premier trimestre 2024 sa première pièce de prêt-à-porter faite à partir de textile recyclé en boucle fermée. Défaire et refaire, c’est le leitmotiv de Prélude, une collection 100 % upcyclée et réalisée par le directeur artistique Kevin Germanier à partir d’invendus issus des Maisons de mode de LVMH, de tissus provenant de Nona Source, la plateforme de revente des tissus inutilisés des Maisons du Groupe, et de WeTurn. Un projet résolument disruptif qui illustre la capacité du Groupe à faire rimer écologie, créativité et désirabilité. Les produits invendus ont été entièrement déconstruits, parfois détricotés, parfois coupés en bandes, elles-mêmes mélangées et retissées pour donner naissance à un nouveau tissu. Un défilé lors du LIFE 360 Summit en décembre 2023 a dévoilé cette collection et ces nouveaux savoir-faire que le Groupe entend développer. En 2023, Nona Source, la plateforme de revente des textiles inutilisés des Maisons de luxe a confirmé son statut d’accélérateur de circularité dans l’univers de la mode, et de soutien très concret à la jeune création en proposant des tissus de grande qualité à des prix très compétitifs. Ce sont plus de 280 000 mètres de tissu (190 000 mètres en 2022) qui ont été upcyclés en 2023 provenant de douze Maisons de mode. Dior Couture a converti une ligne de production d’une de ses usines en une ligne de démantèlement et de valorisation pour les souliers et la maroquinerie. Sephora a lancé le projet VM 360 qui permet le recyclage en boucle fermée de trois typologies d’éléments de la PLV : recyclage des modules de présentation des produits en nouveaux modules, transformation des visuels merchandising en boite cadeau pour les clients et récupération des cartons de transport pour créer des cartons d’expédition du e-commerce. En 2023, ce sont 3 561 tonnes de matières et produits qui ont été valorisées (3 144 tonnes en 2022) par la plateforme CEDRE. (en tonnes) Quantité revalorisée en 2023 Quantité revalorisée en 2022 Parfums et Cosmétiques 2 266 2 503 Distribution sélective 693 641 Mode et Maroquinerie 792 - Total 3 561 3 144 Sur la lutte contre le gaspillage et les dons alimentaires, La Grande Épicerie de Paris a mis en place un suivi précis des ventes pour adapter sa production. La Croix Rouge récupère chaque jour la production invendue. Dès 2018, un partenariat a été lancé avec la société Too Good To Go, qui permet aux commerçants de proposer leurs invendus aux utilisateurs de l’application éponyme. Au regard des activités du Groupe, la précarité alimentaire et les actions en faveur d’une alimentation responsable, équitable et durable ne constituent pas des risques principaux. 1.6.5 Management environnemental En 2023, les sites de production et centres logistiques du Groupe continuent de déployer des systèmes de management environnemental certifié. Fin 2023, 75 % à périmètre constant (exclusion de Tiffany & Co. et de Belmond) des sites industriels et centres logistiques sont certifiés ISO 14001. La préservation de la biodiversité est intégrée à ces systèmes de management. En 2023, Acqua di Parma a passé avec succès la première vérification de la certification ISO 14001 au siège. Les boutiques sont également concernées par le sujet de l’éco-conception et du management environnemental. Ainsi, le groupe de travail Sustainable Store Planning a systématisé l’utilisation de la notation interne « LIFE in Architecture » dont la version 5 a été publiée en mars 2023. Aujourd’hui la communauté « boutiques » rassemble plus de 800 personnes dans le monde ; elle est pilotée par une quarantaine d’ambassadeurs. Des comités mensuels permettent d’évaluer le niveau d’atteinte des objectifs LIFE 360 et de diffuser au mieux les outils. Afin d’accélérer le déploiement de la certification interne, et d’améliorer la bonne connaissance du référentiel, une plateforme dédiée a été développée en 2023. Cet outil de gestion électronique de documents permet d’échanger les quelques deux cents documents de preuves, suivant la structure du référentiel, avec les auditeurs externes. 1.6.6 Synthèse des résultats LIFE 360 Circularité créative en 2023 Objectifs Performance 2023 Performance 2022 Objectif Zéro plastique vierge d’origine fossile dans les emballages remis aux clients Quantité de plastique vierge d’origine fossile dans les emballages remis aux clients (en tonnes) (a) 7 942 7 942 0 (2026) 70 % de matériaux recyclés dans les emballages remis aux clients Pourcentage de matériaux recyclés dans les emballages remis aux clients pour le verre et le plastique (en poids) (a) 43 % 39 % 70 % (2030) Niveau de déploiement du système de management environnemental ISO 14001 (sites de fabrication et centres logistiques) (a) Valeur proforma, 66 % en incluant Tiffany & Co. 75 % 74 % 100 % (2026) Éco-conception des produits Mode et Maroquinerie (taux de conformité aux critères d’éco-conception LIFE 360, en %) (a) (b) 61 % (c) 100 % (2030) Nouveaux services circulaires implémentés depuis 2019 (en % de nombre de Maisons) (a) 97 % (c) 100 % (2023) (a) Donnée issue d’un reporting en cours de structuration. (b) Base = 300 nouvelles références. (c) Donnée non reportée en 2022. 3. LIFE 360 – Biodiversité et Écosystèmes 1.7 Biodiversité 1.7.1 Description de la politique Biodiversité La protection des écosystèmes naturels est un impératif pour le Groupe, dont l’activité dépend très fortement des matières premières naturelles (fleurs, raisins, coton, cuir, pierres, etc.). Elle s’inscrit dans une vision à long terme qui érige en priorité la préservation de la nature, dont les richesses confèrent leur caractère d’exception aux produits des Maisons du Groupe. Première étape, la mesure de l’impact est un outil puissant de définition de priorités, d’objectifs et d’actions ; elle reste complexe lorsqu’il s’agit de la biodiversité. LVMH s’engage à mettre à jour et améliorer la mesure annuellement ainsi qu’à participer à l’amélioration des méthodes notamment en partageant ses résultats avec la communauté scientifique. En 2023, LVMH a mis à jour son empreinte biodiversité et son intensité de déforestation en utilisant des indicateurs de pression et de sensibilité spécifiques et reconnus tels que les bases de données EF 3.0.2 and IMPACT 2002 +, les outils Trase, Global Forest Watch, le Biodiversity Integrity Index ainsi que l’outil Dryad. LVMH a également déployé le Global Biodiversity Score. Le Groupe inscrit ses engagements et ses actions dans le cadre de référence défini par Science Based Targets for Nature, en cours de développement et dont l’objectif est d’aligner les actions des entreprises avec les objectifs internationaux de préservation de la biodiversité. LVMH participe au test officiel de la démarche SBT Nature débuté en 2023 notamment pour la production du cachemire en Mongolie et en Chine et la production de raisin dans la région de Cognac. Prenant en compte les résultats de ses empreintes, le Groupe agit et fait de la protection de la biodiversité et de sa régénération un pilier majeur de sa stratégie environnementale LIFE 360 qui se décline autour de trois objectifs principaux : ● zéro déforestation et conversion d’écosystèmes naturels au sein de ses opérations et chaînes d’approvisionnement d’ici 2025 (avec comme référence pour la définition des écosystèmes naturels en 2020 l’état des lieux fourni par le standard Science Based Targets for Nature) ; ● 100 % des matières premières stratégiques certifiées en 2026 ; ● cinq millions d’hectares d’habitat de la faune et de la flore préservés, régénérés ou réhabilités en 2030. Enfin, LVMH est un membre actif du TNFD forum (Taskforce on Nature-related Financial Disclosures). Ce groupement de plus de 900 partenaires comprend un large éventail d’institutions. Sa mission est de développer un cadre spécifique de gestion des risques en permettant à ses membres de mieux cartographier les actions positives et négatives en lien avec la nature pour les aider à guider leur planification stratégique et leurs décisions d’allocations d’actifs. En rejoignant le forum TNFD, LVMH participe aux développements de standards et plus particulièrement celui de la catégorie « Consumer Goods » avec un focus textile. LVMH s’est engagé à une première communication alignée avec les recommandations de la TNFD pour l’exercice 2024. 1.7.1.1 Éviter et réduire les impacts sur la biodiversité Zéro déforestation et conversion d’écosystèmes naturels au sein des opérations et chaînes d’approvisionnement d’ici 2025 Parmi les matières premières considérées comme à risque en matière de déforestation, le Groupe est concerné par le bois et les dérivés du bois (papier, carton et viscose), les dérivés d’huile de palme et le cuir. Ces matières ont été identifiées à l’aide des empreintes environnementales de la chaîne de valeur LVMH. En 2023, LVMH a quantifié l’intensité de déforestation potentielle liée à l’approvisionnement de ces trois matières au regard des pays d’origine et des pratiques de production : elle représente 200 hectares par an (incluant l’alimentation animale). Cette quantification permet de prioriser les actions et mesurer les progrès associés. Le Groupe continue par ailleurs de déployer des actions concrètes : ● LVMH est partenaire depuis le printemps 2021 de l’ONG Canopy dont le programme vise à éviter toute déforestation dans les filières bois et carton ainsi que viscose ; ● comme de nombreuses Maisons du Groupe, LVMH est adhérent FSC France, dont la stratégie vise à certifier la gestion durable des forêts, à transformer les marchés et catalyser le changement ; ● les Maisons du Groupe demandent à leurs partenaires tanneurs de bannir tout approvisionnement en peaux issues du bassin amazonien ; ● le Groupe poursuit des projets d’agroforesterie dans la filière palme en Indonésie avec d’autres partenaires industriels. Ce sont plus de 400 000 hectares de forêts qui sont protégées et couverts par le projet. 100 % des matières premières stratégiques certifiées en 2026 LVMH s’est doté d’une stratégie d’approvisionnement et de préservation des matières premières encadrée par les objectifs LIFE 360. Ceux-ci engagent les Maisons à acheter et produire, d’ici 2026, 100 % de leurs matières premières stratégiques certifiées par les meilleurs standards environnementaux, qu’ils concernent la matière première ou le site de production. Ces standards garantissent une bonne préservation des écosystèmes et des ressources en eau. À l’issue du programme environnemental LIFE 2020, la liste des matières premières stratégiques a été élargie et comprend désormais : ● le raisin, le seigle et l’orge ; ● les cuirs bovins et ovins, et les peaux brutes de veaux, agneaux, cuirs exotiques et fourrures ; ● le coton ; ● les laines ; ● les duvets et plumes ; ● la viscose ; ● la soie ; ● les bois, papiers et cartons ; ● les pierres et métaux précieux ; ● l’huile de palme et ses dérivés ; ● le soja et ses dérivés pour un usage cosmétique ; ● l’alcool ; ● les ingrédients iconiques des Maisons de Parfums et Cosmétiques. Par ailleurs, les Maisons ont mis en place des procédures pour s’assurer que l’ensemble de leurs produits respecte les exigences de la convention internationale CITES. Cette convention, par un système de permis d’importation et d’exportation, lutte contre la surexploitation de certaines espèces animales et végétales en voie d’extinction. Depuis 2020, en ligne avec la Charte d’engagement sur l’approvisionnement des matières d’origine animale publiée en 2019, les Maisons se sont engagées à ne plus s’approvisionner en matières classées dans l’Annexe 1 de la CITES ou identifiées comme menacées par l’UICN. Le Groupe participe activement à soutenir les programmes de certification via l’achat de matières certifiées mais aussi via la participation aux comités d’experts, en collaboration avec d’autres parties prenantes. Vins et Spiritueux Le groupe d’activités Vins et Spiritueux est activement engagé dans la viticulture durable, biologique ainsi que régénératrice, ce qui permet de réduire de façon drastique son impact sur l’environnement, notamment via la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. L’intensification du déploiement de la viticulture durable, biologique ou régénératrice dans les vignobles des Maisons et des livreurs de raisins (fournisseurs indépendants de raisins) a donc été retenue comme objectif LIFE 360. Les certifications sont multiples selon la localisation du vignoble : viticulture durable en Champagne, certification environnementale en Cognac (HVE), biologique pour certains vignobles, Napa Green en Californie… Les objectifs LIFE 360 sont les suivants : ● pour les vignobles en propre : 100 % des volumes de raisin issu de la viticulture durable, biologique ou régénératrice en 2026 ; ● pour les vignobles partenaires/fournisseurs (Champagne, Cognac, Vins) : 50 % des volumes de raisin issus de la viticulture durable, biologique ou régénératrice en 2026. Mode et Maroquinerie Les activités de Mode et Maroquinerie ont retenu neuf objectifs majeurs à l’horizon 2026 : ● l’approvisionnement en cuir de bovins et ovins, en cuir exotique de tanneries de rang 1 certifiées LWG à hauteur de 90 % des volumes achetés ; issu de tanneries de rang 2 et au-delà certifiées LWG ou ISO 14001 à hauteur de 50 % des volumes achetés. La certification LWG est un standard créé par le Leather Working Group pour améliorer la performance environnementale des tanneries (énergie, eau, déchets, traçabilité) ; ● l’approvisionnement en cuir exotique issu d’abattoirs et/ou de fermes certifiées selon des standards de certification qui couvrent le respect de la bientraitance animale, des femmes et des hommes, et de l’environnement tels que le Standard for Responsible Crocodilian Production, l’ICFA (International Crocodilian Farmers Association), la South African Business Chamber of Ostriches (SAOBC) et le standard prochainement délivré par la South East Asian Reptile Conservation Alliance (SARCA). Sur ces bases, le Groupe poursuit également la certification SRCP de la totalité des fermes de crocodiles approvisionnant la tannerie du Groupe ; ● l’approvisionnement en peaux issues de fermes certifiées pour la fourrure à hauteur de 100 % des volumes achetés, notamment en déployant les certifications reconnues sous le programme FurMark ; ● l’approvisionnement en coton durable à hauteur de 100 % des volumes achetés. Les cotons organiques et régénératifs sont favorisés tout comme le coton recyclé ; ● l’approvisionnement en laine durable à hauteur de 100 % des volumes achetés. La laine durable soit est recyclée, soit provient d’élevages certifiés selon des standards de bientraitance animale et de préservation de l’environnement tels que le Responsible Wool Standard (RWS), le Responsible Mohair Standard (RMS), le Code of Practice de la Sustainable Fibre Alliance (SFA), ou le Global Recycle Standard (GRS) ; ● l’approvisionnement en viscose durable à hauteur de 100 % des volumes achetés, qu’elle soit recyclée ou achetée auprès de fournisseurs classés vert dans le classement Canopy ; ● l’approvisionnement en soie durable (GOTS ou mix GOTS-GRS) à hauteur de 100 % des volumes achetés ; ● l’approvisionnement en plumes et duvet recyclés ou achetés auprès de fournisseurs certifiés Responsible Down standard (RDS) à hauteur de 100 % des volumes achetés ; ● l’intégration dans les relations fournisseurs de la Charte relative à l’approvisionnement des matières premières animales. Le Groupe partage avec la société civile l’objectif d’amélioration du bien-être animal matérialisé dans la Charte que le Groupe a dévoilée en 2019. Elle est accompagnée d’un Comité Scientifique consultatif qui contribue au soutien de la recherche scientifique. Ce travail est le fruit d’un long processus de recherche et de collaboration entre les experts Environnement de LVMH, ses Maisons et ses fournisseurs. Exhaustive, la Charte aborde les enjeux liés à l’approvisionnement de la fourrure, du cuir, du cuir exotique, de la laine et des plumes avec des axes de progrès dans trois domaines : la traçabilité totale des chaînes d’approvisionnement, les conditions d’élevage et de trappe des animaux et le respect des communautés locales, de l’environnement et de la biodiversité. Parfums et Cosmétiques Le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques s’est doté de trois objectifs LIFE 360 majeurs à l’horizon 2026 dans le cadre de sa chaîne d’approvisionnement : ● l’approvisionnement en huile de palme durable à hauteur de 100 % des volumes incluant l’huile de palme certifiée RSPO et l’huile de palme issue d’agriculture régénératrice ; ● l’approvisionnement en alcool durable à hauteur de 100 % des volumes incluant l’alcool de betterave biologique ou issu de l’agriculture régénératrice ainsi que les solutions alternatives et innovantes ; ● la certification UEBT de l’ensemble des ingrédients iconiques des Maisons. Par ailleurs, le groupe d’activités participe à des initiatives spécifiques traitant de l’approvisionnement en mica (RMI). Le département Recherche et Développement et les Maisons sont également engagés sur l’ethnobotanique depuis des années. Ils identifient à travers la planète les espèces végétales présentant un intérêt cosmétique particulier tout en participant à la préservation de ces espèces et au développement économique local. Le partenariat peut se concrétiser de différentes manières au travers d’un accompagnement financier, d’une aide technique et scientifique, ou d’un mécénat de compétences en mettant à disposition de ses partenaires des expertises présentes dans les équipes du Groupe. Ainsi, Parfums Christian Dior dispose des Jardins de Dior, un ensemble de parcelles dédiées à la culture d’essences végétales sélectionnées pour leurs propriétés exceptionnelles. Guerlain a également lancé de nombreux partenariats autour de l’orchidée de Chine, du vétiver d’Inde, du miel d’Ouessant, du santal d’Asie ou de la lavande du sud de la France. Montres et Joaillerie Le groupe d’activités Montres et Joaillerie s’est doté de trois objectifs LIFE 360 majeurs à l’horizon 2026 dans le cadre de sa chaîne d’approvisionnement fournisseurs : ● l’approvisionnement en or responsable à hauteur de 100 % des volumes incluant la certification Responsible Jewellery Council (RJC) de ses fournisseurs (RJC Code of Practices a minima) et des affineurs (RJC Chain of Custody) à l’origine de l’or utilisé par les Maisons. Le Groupe travaille actuellement à la reconnaissance d’autres standards à adopter, spécifiquement sur l’extraction minière tels que le World Gold Council Responsible Maining principles, que IRMA (Initiative for Responsible Mining Assurance), Fairmined, Fairtrade ou les initiatives CRAFT et Swiss Better Gold Association (SBGA) ; ● l’approvisionnement en diamants issus de fournisseurs certifiés RJC COP à hauteur de 100 % des volumes ; ● l’approvisionnement en pierres de couleur issues de fournisseurs certifiés RJC COP ou équivalent, ou vérifiées sur la plateforme du GJCP (Gemstones and Jewellery Community Platform) à hauteur de 100 % des volumes. Toutes les Maisons de Montres et Joaillerie sont certifiées RJC (Responsible Jewellery Council) CoP (Code of Practice). Dans le cadre des objectifs LIFE 360, elles se sont appuyées sur cette certification, déployée dans les filières d’approvisionnement en or et diamants, pour développer leur approvisionnement responsable. Particulièrement engagée, Bulgari a mis l’accent sur le déploiement de la certification RJC COC à l’ensemble de ses partenaires joailliers et affineurs. Le Groupe et ses Maisons participent également à une initiative, le Coloured Gemstones Working Group (CGWG) avec d’autres acteurs du secteur. Le CGWG vise à déployer les meilleures pratiques environnementales et sociales dans la filière pierres de couleur en mettant à disposition, en open source à tous les acteurs de l’industrie, l’ensemble des outils développés par l’initiative et en leur permettant d’évaluer la maturité de leurs pratiques. Tous groupes d’activités Substances chimiques réglementées : toutes les Maisons ont intégré les exigences des règlements internationaux, dont REACH, dans leurs documents contractuels afin d’impliquer tous les fournisseurs dans cette démarche. Le Groupe a également déployé de nombreux outils d’amélioration et de contrôle concernant l’utilisation de substances chimiques : ● dans les produits et les matériaux premiers fournis aux Maisons avec la Product Restricted Substances List (PRSL) qui définit les restrictions pour les substances chimiques (mis à jour au moins deux fois par an) ; ● dans les chaînes d’approvisionnement, avec le suivi de la conformité des formulations chimiques à la Manufacturer Restricted Substances List (MRSL) gérée par l’organisation ZDHC dont LVMH est membre. Des informations complémentaires sont fournies en § 3.3. Bois et dérivés du bois : compte tenu du fort engagement du Groupe pour la lutte contre la déforestation, le Groupe s’est doté d’un objectif complémentaire commun à tous les groupes d’activités. Il concerne l’approvisionnement certifié FSC (incluant FSC mixte et FSC recyclé) de 100 % des bois, papiers et cartons à horizon 2026. Ainsi, à titre d’illustration, l’ensemble des bois utilisés pour l’agencement et la décoration des boutiques sera certifié FSC en 2026. 1.7.1.2 Protéger et régénérer la biodiversité Le Groupe s’engage à régénérer, préserver et restaurer d’ici 2030 l’équivalent de cinq millions d’hectares d’habitat de la faune et de la flore, soit au sein des filières d’approvisionnement via le déploiement de programmes d’agriculture régénératrice pour les matières agricoles stratégiques comme le raisin, le coton, les laines ou le cuir, soit via une contribution à l’effort collectif de régénération et de préservation des écosystèmes et de préservation d’espèces végétales et animales particulièrement en danger. L’agriculture régénératrice L’agriculture régénératrice se définit comme une agriculture capable de régénérer la santé des sols et les fonctions des écosystèmes (biodiversité, cycle de l’eau), en assurant une stabilité socio-économique pour les parties prenantes (agriculteurs, communautés) et la production de matières premières de qualité. Le Groupe a sélectionné un certain nombre de matières premières pour lesquelles il souhaite déployer des pratiques d’agriculture régénératrice comme le raisin pour les Vins et Spiritueux, le coton, les laines et le cuir pour la Mode et Maroquinerie, et la palme, la betterave et les ingrédients iconiques pour les Parfums et Cosmétiques. Depuis 2022, LVMH a rejoint l’organisation One Planet Business for Biodiversity (OP2B) dédiée à l’agriculture régénératrice et à la préservation des écosystèmes à forte valeur. LVMH a développé des guides pratiques de mise en œuvre de l’agriculture régénératrice et s’est entouré d’un réseau d’experts comme Biosphères, Renature, Earthworm, Circular Bioeconomy Alliance, Pour une Agriculture du Vivant et Hectar. Un comité scientifique composés d’experts externes et indépendants valide la démarche et les projets et se réunit annuellement. Des indicateurs de pratiques et de performance ont été définis pour chaque matière première. Enfin, les fournisseurs commencent à déployer des certifications telles RegenAgri et ROC. Préservation et restauration d’écosystèmes En tant qu’acteur de la société civile et pour viser une contribution nette positive sur la biodiversité, le Groupe et ses Maisons s’engagent dans le financement de projets permettant la préservation ou la restauration d’écosystèmes en dehors de ses filières d’approvisionnement. Dans ce cadre, LVMH et l’UNESCO ont lancé un programme pour lutter contre les facteurs de la déforestation en Amazonie doté d’un fonds de cinq millions d’euros sur cinq ans. Il propose de s’attaquer aux origines de la déforestation et de la pollution des eaux du bassin amazonien en associant huit réserves de biosphère en Bolivie (Pilón-Lajas, Beni), en Équateur (Yasuní, Sumaco, Podocarpus-El Cóndor), au Brésil (Amazonie centrale) et au Pérou (Manu, Oxapampa-Asháninka-Yanesha). D’autres programmes du même type sont menés par le Groupe ou les Maisons en Afrique, en Asie ou en Océanie. 1.7.2 Principaux résultats Biodiversité en 2023 Le Groupe se mobilise depuis plus de dix ans aux côtés de nombreux partenaires en faveur de la préservation de la biodiversité. Le Groupe a été ainsi le premier acteur privé à rejoindre les huit organismes publics de recherche qui siègent au Conseil d’administration de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB). En 2019, LVMH a renforcé son engagement avec la signature d’un partenariat de cinq ans avec l’UNESCO pour soutenir le programme scientifique intergouvernemental « L’Homme et la Biosphère ». Cet outil de coopération internationale a pour objectif d’agir en faveur de la conservation de la biodiversité au niveau mondial. Les Maisons du Groupe s’appuient par exemple sur l’expertise scientifique de l’UNESCO et son réseau de 686 réserves de biosphère pour développer leurs politiques d’approvisionnement durable. LVMH participe activement au dispositif Act4Nature International. En juin 2023, LVMH a partagé ses engagements biodiversité au salon « Future Fabrics Expo » à Londres. Lors de la 42e Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2023, LVMH et l’UNESCO ont organisé une session spéciale sur la protection de la biodiversité dans le bassin amazonien avec Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO et Antoine Arnault, Directeur Image et Environnement de LVMH. Cet événement a été l’occasion de partager les résultats du projet Amazonie et de lancer le portail de l’UNESCO sur la biodiversité, avec le soutien de l’Italie. 1.7.2.1 Certification des filières stratégiques En 2023, le niveau de certification des filières a continué de progresser comme celles des cuirs bovins et ovins (de 91 % en 2022 à 96 % en 2023) ou du coton (de 71 % en 2022 à 75 % en 2023). Dans le cadre de LIFE 360, le Groupe s’est fixé des objectifs de certification pour des filières dont les standards peuvent être encore en cours de stabilisation. C’est le cas de la filière laine et cachemire. Dans ce contexte, les Maisons du Groupe travaillent en partenariat avec leurs fournisseurs pour assurer l’achat de laines et cachemire provenant de fermes certifiées sur des critères de bientraitance animale et de respect de l’environnement. En ce qui concerne la filière fourrure, le Groupe et ses Maisons participent activement à la création de nouveaux standards de certification dans le cadre du Programme FurMark (qui suit les règles de l’ISEAL (1)). En ce qui concerne le cuir exotique, 100 % des peaux achetées par la tannerie Heng-Long proviennent désormais de fermes certifiées selon le standard de certification développé par LVMH en 2018 et qui a évolué en 2021 (Standard for Responsible Crocodilian Production) pour prendre en compte les derniers résultats de la recherche en matière de bientraitance des crocodiliens élevés en ferme, rendant ainsi possible l’alignement des exigences avec le standard ICFA (« International Crocodilian Farmers Association »). LVMH, avec d’autres marques de l’univers du luxe, participe à l’initiative collective « Cuir de Veau Français Responsable » (CVFR). La démarche, initiée en 2020, vise à mutualiser et à déployer des audits de vérification du bien-être animal sur l’ensemble de la filière de production de cuir de veaux français en collaboration avec les acteurs de la filière veau (éleveurs, intégrateurs, abatteurs) en France, et à soutenir les acteurs de la filière dans l’amélioration des conditions de vie de l’animal et des personnes avec la mise à disposition de programmes de formation et d’investissement. Le dialogue constructif entre marques et acteurs de la filière, assuré par l’association Imagin’Rural, a permis une adoption progressive de la démarche et l’adhésion de plusieurs intégrateurs représentant près de 60 % des élevages de veau français. En 2023, 280 audits de Tierce Partie ont été réalisés sur la base du Protocole d’audit commun coconstruit par l’ensemble des membres de l’initiative, des experts vétérinaires et l’Idele (Institut de l’Elevage), élevant le nombre d’exploitants ayant bénéficié d’un audit de Tierce Partie à 400 depuis le début de l’initiative. D’ici 2025, l’objectif de cette initiative collective est de déployer nationalement ce programme d’audit auprès de 1 200 fermes. Le soutien des intégrateurs adhérents et les efforts de formation déployés en 2023 ont permis d’atteindre un taux d’audit avec résultat satisfaisant de 76 %. Les résultats d’audits et les échanges avec les acteurs de la filière permettront de continuellement améliorer le niveau de performance et mieux adapter les moyens mis à disposition en termes de formations dispensées par des experts et d’investissement financier. Le Groupe continue de déployer les certifications comme FSC ou PEFC garantissant que les bois et dérivés du bois utilisés par les Maisons ne sont pas liés à de la déforestation illégale. LVMH a également mis en œuvre trois comités spécifiquement dédiés aux pratiques de sourcing responsable sur l’or, les diamants et les pierres de couleurs. Ces instances, animées respectivement par les Maisons Chaumet, Tiffany & Co. et Bulgari, réunissent l’ensemble des Maisons LVMH actives sur ces filières, et ont pour objectif de définir et de faire évoluer les critères de sourcing responsable des Maisons, ainsi que de piloter certaines initiatives spécifiquement associées à la traçabilité et au développement de pratiques vertueuses dans les filières. À noter qu’en 2023, les équipes de Tiffany & Co. ont aligné leurs critères de sourcing responsable avec les standards recommandés, ce qui a permis à la Maison d’augmenter sa performance sur les indicateurs de certifications notamment la certification RJC CoP de ses fournisseurs. Enfin, en 2023, la boutique Berluti de Mall of the Emirates est la première boutique de luxe « Full Project FSC® certified » au monde (standard FSC-STD-40-006 V2, Licence code : FSC-P001977), garantissant que le bois – et ses dérivés – utilisés dans sa création et son ameublement sont issus de forêts gérées durablement. Certification des filières stratégiques : résultats LIFE 360 en 2023 Indicateurs Performance 2023 Performance 2022 Objectif 2026 Vins et Spiritueux Raisins – Certification viticulture durable (en pourcentage de tonnage de raisins certifiés, les données intègrent les vins clairs et eaux de vie) Vignobles LVMH : 96 % Vignobles LVMH : 94 % Vignobles LVMH : 100 % Vignobles français : 100 % Vignobles français : 100 % Reste du monde : 89 % Reste du monde : 87 % Livreurs de raisin : 26 % Livreurs de raisin : 20 % Livreurs de raisin : 50 % Mode et Maroquinerie Certification LWG des tanneries de cuir ovin/bovin (en pourcentage de tonnage de cuir issu de tanneries certifiées) 96 % 91 % 100 % Certification LWG des tanneries de cuir de peaux de crocodiliens (en pourcentage de tonnage de peaux de crocodiliens issues de tanneries certifiées) 89 % 86 % 100 % Coton certifié (en pourcentage de tonnage de coton certifié GOTS, Better Cotton, GRS, OCS et supima) 75 % 71 % 100 % Papier, carton et bois certifiés (a) (en pourcentage de tonnage de papier, carton et bois certifiés FSC ou PEFC) 80 % 82 % 100 % Fourrure certifiée (vison et renard) (en pourcentage de peaux provenant de fermes certifiées par l’un des standards reconnus par le programme Furmark) 99,5 % 98 % 100 % Laines de mouton (mérinos et autres races) et cachemire certifiés (en pourcentage de laine provenant de fermes certifiées RWS, ZQ, Authentico, New Merino, Sustainawool, Nativa, SFA) 32 % 29 % 100 % Certification de la totalité des fermes de crocodiliens approvisionnant la tannerie du Groupe (en pourcentage de peaux de crocodiliens provenant de fermes certifiées SRCP ou ICFA) 100 % 100 % 100 % Parfums et Cosmétiques Dérivés d’huile de palme (en pourcentage de tonnage de dérivés certifiés RSPO Mass Balance ou Segregated) 95 % 94 % 100 % Montres et Joaillerie Diamant : Certification RJC COP (en pourcentage de carat de diamants issus de fournisseurs directs certifiés COP) 99,6 % (b) 99,5 % 100 % Or : Certification RJC COP 95 % 96 % 100 % Certification RJC COC 92 % 81 % 100 % (a) Il convient de noter que l’indicateur a été reporté par les Maisons avec une incertitude importante, les processus de reporting étant en cours de structuration. (b) Le périmètre sans Tiffany & Co., soit le même périmètre que 2022. Le taux de certification est de 98 % avec Tiffany & Co. 1.7.2.2 Agriculture régénératrice et préservation des écosystèmes Le Groupe s’est engagé à restaurer, préserver ou régénérer 5 millions d’hectares d’ici 2030 en déployant l’agriculture régénératrice au sein de ses filières ou en contribuant à des programmes de préservation et restauration d’écosystèmes en danger en dehors de sa chaîne de valeur. En 2023, les Maisons poursuivent le déploiement de projets en Turquie ou au Tchad pour le coton, en Australie pour la laine mérinos, en Indonésie pour la palme, et en France pour certains ingrédients iconiques de parfum. Comme illustration, Parfums Christian Dior s’est fixé l’objectif de déployer l’agriculture régénératrice pour chacune des essences du programme des Jardins de Dior soit neuf essences pour les soins (comme la rose de Granville, le longoza de Madagascar, l’hibiscus rouge de Koro) et quatre essences pour les parfums (comme la rose, le jasmin ou le neroli de Grasse). La Maison est également partenaire du projet Hectar, un centre de recherche dédié à l’horticulture et aux pratiques régénératrices. Parfums Christian Dior, Givenchy Parfums et Kenzo Parfums, ont annoncé en 2023 leur collaboration avec Cristal Union (coopérative agricole française qui regroupe plus de 9 000 cultivateurs de betteraves) en vue d’améliorer les pratiques agricoles de la filière betterave, à l’origine de l’alcool des parfums du Groupe. Elles financent un projet visant à soutenir la transition agroécologique de 380 hectares de cultures de betterave dans le Grand Est, pour produire l’équivalent de 45 % de leurs besoins en alcool. En 2023, LVMH a également signé un partenariat avec Chargeurs dans le cadre de son programme Nativa visant à accélérer le déploiement et les approvisionnements en laine régénératrice en provenance d’Australie. LVMH poursuit des projets d’agroforesterie dans la filière palme en Indonésie avec d’autres partenaires industriels. Ce sont plus de 400 000 hectares de forêts qui sont protégées et couverts par le projet. LVMH, désormais partenaire de la Circular Bioeconomy Alliance créée en 2020 par Sa Majesté le Roi Charles III lorsqu’il était Prince de Galles, soutien un programme de production d’agroforesterie et de production de coton régénératif autour du lac Tchad. Lancé fin 2022, le projet connait des avancées significatives en 2023 avec plus de 500 agriculteurs formés dans deux régions du lac Tchad et la création d’une pépinière de 12 hectares pour fournir les plantes nécessaires aux agriculteurs. Enfin, tous les vignobles Moët Hennessy ont également débuté des programmes d’agriculture régénératrice en généralisant par exemple la pratique du couvert végétal. Partenaire de « Pour une Agriculture Du Vivant », certaines Maisons de vins testent notamment « l’indice de régénération » permettant de mesurer et d’accompagner la régénération des sols et de la biodiversité. LVMH collabore également avec Genesis pour mesurer l’impact des programmes d’agriculture régénératrice au sein des filières Mode, Parfums, et Vins sur la qualité environnementale des sols. En dehors de ses filières, le Groupe et ses Maisons s’engagent dans le financement de projets permettant la préservation ou la restauration d’écosystèmes, comme le programme commun de LVMH et de l’UNESCO pour lutter contre les facteurs de la déforestation en Amazonie. Depuis 2021, ce projet a déjà permis de soutenir 42 initiatives visant à restaurer les écosystèmes et à développer des opportunités d’emploi durables pour les communautés locales, et ce en en combinant les connaissances autochtones et locales avec les connaissances scientifiques afin de réduire les impacts négatifs sur la biodiversité et d’améliorer la résilience au dérèglement climatique. En 2023, le projet Amazonie a connu des avancées significatives avec plus de 480 personnes formées et équipées à la lutte contre les incendies et le développement de l’agroforesterie liées à la production d’huiles essentielles et de cacao bénéficiant à plus de mille familles. Ce projet permet aussi la collecte de données de terrain couvrant 11 thèmes et 48 indicateurs pour améliorer la connaissance scientifique associée à la préservation et régénération des écosystèmes. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du lancement du portail sur la biodiversité de l’UNESCO. En 2023, LVMH a lancé lors de la COP 28 un nouveau projet avec la Foundation for Amazon Sustainability (FAS), qui lutte contre la déforestation en Amazonie. LVMH engage un million d’euros dans le partenariat FAS afin de réconcilier protection de l’environnement et développement durable dans le respect des contextes culturels locaux. Ce projet se fonde sur trois axes principaux : la conservation de la biodiversité et de l’écosystème, l’éducation et renforcement des capacités, des chaînes d’approvisionnement durables sur le territoire. Moët Hennessy poursuit son engagement avec Reforest’Action pour lancer des programmes de reforestation au Kenya, en Chine, aux États-Unis, en Afrique du Sud mais aussi au sein de ses vignobles. Louis Vuitton contribue à préserver les ressources naturelles en signant un partenariat de cinq ans avec l’association People For Wildlife, et auprès des communautés locales, pour maintenir et régénérer la biodiversité au sein d’une zone naturelle australienne de 400 000 hectares. Au total, ce sont 3,1 millions d’hectares qui ont été régénérés, préservés ou réhabilités en 2023, dont 26 000 hectares couverts par des pratiques d’agriculture régénératrice au sein des chaînes d’approvisionnement du Groupe (objectif LIFE 360). 1.8 Eau 1.8.1 Description de la politique Eau Sous la double pression de l’évolution démographique et des conséquences du réchauffement climatique, l’eau est une ressource en tension. Elle fait l’objet de restrictions d’usage et nécessite l’adoption de plans d’action spécifiques, comme celui annoncé par le gouvernement français en mars 2023. Composante essentielle des activités du Groupe, comme les Vins et Spiritueux, l’eau est également primordiale à ses Parfums et Cosmétiques, ainsi qu’aux matières premières de ses articles de Mode et Maroquinerie. Elle est, de fait, une ressource stratégique qui contribue directement à la haute qualité des produits développés par le Groupe et il est de sa responsabilité d’agir pour la préserver. Dans ce cadre, le Groupe a dévoilé en 2023 le premier volet de son plan de préservation de l’eau, à l’échelle mondiale, pour une gestion concertée de cette ressource naturelle précieuse pour ses activités : la réduction de 30 % d’ici 2030 des prélèvements d’eau liés aux opérations du Groupe ainsi qu’à sa chaîne de valeur (niveau de référence 2019), notamment dans les zones à fort stress hydrique. Certaines Maisons ont déjà réalisé des progrès significatifs comme Hennessy ou Loro Piana qui ont réduit leur prélèvement d’eau de respectivement 28 % et 25 % depuis 2019. Première étape du plan de préservation de l’eau, la mesure de l’impact est un outil puissant de définition de priorités, d’objectifs et d’actions. En 2023, LVMH a mis à jour le calcul de son empreinte eau en utilisant des indicateurs de pression et de sensibilité spécifiques et reconnus tels que les bases de données EF 3.0.2 and IMPACT 2002 + et les méthodologies Aqueduct, WWF Water Risk Filter, Plasteax (Mismanaged waste index), et AWARE. LVMH travaille à l’amélioration continue de la mesure de l’empreinte de consommation d’eau sur l’ensemble de la chaîne de valeur du Groupe, grâce à des indicateurs de pression constamment affinés et à la géolocalisation de plus en plus précises des opérations et approvisionnements. Cette empreinte permet d’identifier les sites et matières premières les plus impactantes et à risque, localisés dans des zones à fort stress hydrique, tant au sein des opérations du Groupe que de la chaîne de valeur. Les détails sont présentés dans la partie 3.2.2. Deuxième étape, plusieurs plans d’action sont activés tant au sein des opérations du Groupe que de la chaîne de valeur pour atteindre l’objectif 2030 de réduction de 30 % des prélèvements. 1.8.1.1 Réduire les prélèvements en eau liés aux opérations LVMH Le Groupe déploie un plan d’actions de réduction des prélèvements d’eau au sein de ses opérations qui vise notamment : ● la mise en place de procédés de fabrication moins consommateurs d’eau, comme des systèmes de recyclage de l’eau dans nos distilleries et les ateliers de Loro Piana. Les tanneries, les fermes et les hôtels du groupe déploient également les technologies les plus efficaces ; ● la poursuite du programme d’agriculture régénératrice au sein des vignobles du Groupe initié en 2021, qui vise à améliorer la qualité des sols et donc leur capacité à capter et à retenir l’eau ; ● le déploiement des meilleures pratiques pour limiter le recours à l’irrigation dans les vignobles argentins et californiens notamment. 1.8.1.2 Prélèvements en eau liés à la chaîne de valeur de LVMH La chaîne de valeur du Groupe qui représente 95 % de l’empreinte eau du Groupe fait également l’objet d’un plan d’action dédié : ● le recours aux technologies les plus efficientes de réutilisation des eaux usées traitées et de récupération des eaux de pluie dans sa chaîne de valeur, en accompagnant les éleveurs, cultivateurs et viticulteurs partenaires ; ● la poursuite du programme de certification des matières premières et d’agriculture régénératrice du Groupe initié en 2021 dans les filières coton, laine, cuir et betteraves ; ● la sensibilisation des clients grâce à l’affichage environnemental en cours de déploiement sur les produits du Groupe. Enfin, LVMH a rejoint en 2023 le CEO Water Mandate, une organisation hébergée par les Nations Unies visant au partage et au déploiement des bonnes pratiques au sujet du management de l’eau. Comme pour la biodiversité, LVMH participe en 2023 à la phase de test officielle de la démarche SBT Nature qui inclut la définition d’objectifs spécifiques à certains bassins versants. 1.8.2 Principaux résultats Eau en 2023 1.8.2.1 Prélèvements en eau liés aux opérations LVMH Les prélèvements d’eau sont analysés pour les utilisations suivantes : ● besoins « process » : utilisation de l’eau pour les opérations de nettoyage (cuves, produits, appareils, sols), la climatisation, le personnel, la fabrication des produits, etc., l’eau ainsi consommée générant des eaux usées ; ● besoins agricoles : utilisation de l’eau à des fins d’irrigation des vignes majoritairement hors de France. Dans ce cadre, l’eau est prélevée directement dans le milieu naturel pour être utilisée en irrigation ; son niveau d’utilisation d’une année sur l’autre est étroitement lié aux variations climatiques. Il convient toutefois de noter que les prélèvements d’eau pour les besoins agricoles sont évalués par les sites avec une incertitude plus importante que les prélèvements d’eau pour les besoins de « process ». Les prélèvements d’eau varient de la manière suivante entre 2022 et 2023 : (en m³) 2023 2023 pro-forma (a) 2022 Évolution (a) (en %) Besoins « process » 4 676 915 3 980 020 3 992 223 - Besoins agricoles (irrigation des vignes) 8 873 236 8 895 161 7 158 488 20 (b) (a) Valeur et évolution à périmètres comparables. (b) Augmentation liée à une année de sécheresse pour les vignobles argentins du Groupe ainsi qu’au passage en couverture végétale qui nécessite un plus grand besoin en eau. Les prélèvements d’eau se décomposent ainsi, par groupe d’activités : Besoins « process » (en m³) 2023 (a) 2023 pro-forma (c) 2022 (b) Évolution (c) (en %) Vins et Spiritueux 1 509 318 1 491 081 1 286 010 16 (d) Mode et Maroquinerie 1 431 552 1 798 157 1 956 057 (8) (e) Parfums et Cosmétiques 205 933 199 420 211 961 (6) Montres et Joaillerie 139 654 74 101 63 752 16 Distribution sélective 18 045 242 615 265 602 (9) Autres activités 1 372 413 174 646 208 842 (16) Total 4 676 915 (f) 3 980 020 3 992 223 - (a) Donnée incluant les sites de production, les centres logistiques et certains bureaux. Les magasins sont exclus. (b) Données incluant Le Bon Marché et certains DFS. (c) Valeur et évolution à périmètres comparables. (d) Évolution principalement lié à l’activité de Glenmorangie. (e) Évolution principalement liée à la mise en œuvre de bonnes pratiques et technologies dans certaines fermes et tanneries. (f) Augmentation principalement liée à l’intégration de nouveaux sites dans le périmètre de reporting (Belmond, Château d’Esclans, site de production Loro Piana en Mongolie et Tiffany & Co.). L’empreinte eau mise à jour en 2023 a mis en exergue que les quatre vignobles avec des prélèvements d’eau significatifs à l’échelle du Groupe sont localisés dans des zones avec un stress hydrique proche de 100 %, signifiant que le besoin en eau dans ces régions est proche des ressources disponibles : ● les vignobles de Domaine Chandon Argentina (Agrelo et Terrazas) qui représentent 79 % des besoins agricoles en eau du Groupe ; ● les vignobles de Domaine Chandon California et Newton qui représentent 8 % des besoins agricoles en eau du Groupe. L’irrigation des vignes est une pratique autorisée et encadrée en Californie et en Argentine en raison du climat. Cette irrigation est nécessaire au développement des vignes. Pour limiter néanmoins les prélèvements d’eau, les mesures suivantes sont prises : récupération d’eau de pluie, mise en place de protocoles de mesures et de caractérisation des besoins en eau, pratique généralisée de l’irrigation au goutte-à-goutte en Californie, anticipations météorologiques pour une utilisation optimisée de l’irrigation ou pratique de « l’irrigation à déficit réduit » qui limite l’utilisation de l’eau et améliore la qualité des raisins et la taille de la vigne, permettant en outre une concentration des arômes et de la couleur. L’ensemble des Maisons déploient des bonnes pratiques comme Belvedere qui, en 2023, grâce au déploiement d’un système de filtration et de recyclage des eaux issues des procédés de distillation réduit de 30 % ses prélèvements d’eau de la Maison. 1.8.2.2 Consommation en eau liée à la chaîne de valeur de LVMH Le calcul de l’empreinte eau mise à jour en 2023 sur la base des données 2022 évalue la consommation d’eau associée à la chaîne de valeur du Groupe à 129 millions de m³ dont plus de 95 % pour la production des matières premières, principalement les métaux (24 %), les laines (18 %), le raisin (17 %), le coton et autres textiles (10 %) et le cuir (7 %). Les prélèvements désignent la quantité d’eau prélevée dans le milieu naturel tandis que la consommation correspond à une quantité d’eau prélevée puis consommée et absorbée, sans pouvoir être renvoyée directement dans la nature après usage. L’atteinte de l’objectif de réduction de 30 % d’ici 2030 passe notamment par le programme de certification des matières premières et d’agriculture régénératrice (réduction des prélèvements d’eau agricoles) et l’amélioration des procédés industriels dans les processus de transformation et de fabrication des fournisseurs du Groupe comme la certification LWG des tanneries qui approvisionnement le Groupe (Voir § 3.1.2). 1.9 Pollution 1.9.1 Description de la politique de prévention de la pollution de l’eau, des sols et de l’air Le Groupe déploie une politique de prévention de la pollution de l’eau, des sols et de l’air qui vise à réduire ou bannir l’usage des substances les plus à risque au sein de ses opérations et de sa chaine de valeur, ainsi que de réduire au maximum les sources de pollution organiques et inorganiques notamment pour les sujets suivants : 1.9.1.1 Tannage et ennoblissement des cuirs et textiles LVMH a rejoint l’organisation professionnelle ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals) qui vise à déployer les meilleures pratiques en termes d’utilisation de substances dangereuses et de qualité des rejets d’eaux usées sur les sites de fabrication des filières textile et cuir, notamment pour les teintures. LVMH a défini une feuille de route précise qui concerne les sites de production de LVMH et les principaux fournisseurs des Maisons de Mode et Maroquinerie. Pour 2026, les objectifs sont les suivants : ● déploiement du programme « Supplier to Zero » qui garantit une gestion responsable des produits chimiques, avec un taux de couverture minimal de 65 % (dont 20 % au niveau 2 ou Progressive) des volumes certifiés ZDHC pour le cuir et le textile achetés par les Maisons du Groupe ; ● vérification de la conformité des formulations chimique à la MRSL ZDHC avec un taux de conformité recommandé de 60 % ; ● contrôle de la qualité des eaux usées des sites cibles chez les fournisseurs du Groupe avec au minimum un rapport ClearStream ZDHC par an. L’objectif est de couvrir au minimum 65 % en volume de cuir et de textile acheté par les Maisons du Groupe, avec un taux de conformité à la MRSL au minimum de 85 %. Le Groupe a également déployé de nombreux outils d’amélioration et de contrôle concernant l’utilisation de substances chimiques dans les produits et les matériaux premiers fournis aux Maisons avec la Product Restricted Substances List (PRSL) qui définit les restrictions pour les substances chimiques (mis à jour au moins deux fois par an). 1.9.1.2 Vignobles et matières premières agricoles Moët Hennessy est engagé depuis de nombreuses années vers un usage réduit et optimisé des intrants chimiques dans ses vignobles. Cet engagement se traduit notamment par un objectif d’arrêt total de l’usage d’herbicide pour l’ensemble des vignobles en propre à horizon 2024. Cet objectif a été atteint dans les vignobles des Maisons en Champagne depuis 2020, et à Cognac depuis 2021. En 2022, en moyenne dans le monde 86 % des surfaces des vignobles Moët Hennessy avaient atteint l’objectif. L’ambition est de pouvoir également entraîner les livreurs de raisin dans cette démarche à horizon 2028-2030. Des efforts importants sont faits pour réduire l’usage d’autres pesticides (insecticides et fongicides), notamment par le recours aux substances de biocontrôle, stimulant notamment les mécanismes naturels de défense des plantes. Des suivis sont réalisés par les Maisons par le calcul de l’Indice de Fréquence de Traitement, pour les produits conventionnels comme de biocontrôle. En 2022, 37 % des applications concernant la lutte contre les maladies étaient réalisées par biocontrôle. Des progrès sont également possibles via l’amélioration du matériel de traitement phytosanitaire. Ainsi, des pulvérisateurs confinés à panneaux récupérateurs permettent d’économiser entre 30 % et 40 % des produits utilisés, tout en permettant un traitement beaucoup plus ciblé. Concernant la fertilisation, un suivi des unités d’azote utilisées dans les vignobles Maison est également réalisé. En 2022, 163 tonnes d’unité d’azote ont été utilisées au total sur les hectares en propre, les quantités appliquées étant calculées de manière à répondre au plus précis aux besoins de la plante. Les applications sont effectuées en tenant compte des conditions météorologiques de manière à limiter au maximum les écoulements dans les sols et les nappes phréatiques. De plus, des efforts sont faits pour favoriser l’usage d’engrais organiques plutôt que de synthèse, avec un bénéfice sur la structure des sols et aussi sur la qualité des eaux. Pour les autres matières premières agricoles, le Groupe déploie un programme de certification et d’agriculture régénératrice (voir § 3.1.1 et 3.1.2) permettant de limiter l’usages des pesticides, herbicides et engrais. 1.9.1.3 Rejets aqueux organiques Concernant la prévention de la pollution organique, seul est retenu comme indicateur important et pertinent le rejet de substance dans l’eau par les activités Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie et Parfums et Cosmétiques concourant à l’eutrophisation. Les autres activités du Groupe n’ont qu’un très faible impact sur la pollution organique de l’eau. L’eutrophisation est la prolifération excessive d’algues et de plantes aquatiques due à une surcharge d’éléments nutritifs dans les eaux (phosphore en particulier), entraînant une réduction de leur oxygénation, néfaste pour l’environnement. Le paramètre pour la mesurer est la Demande Chimique en Oxygène (DCO), calculée après traitement des effluents dans les stations du Groupe ou dans les stations externes avec lesquelles les sites ont des conventions. Sont considérées comme traitements les opérations suivantes : l’assainissement collectif, l’assainissement autonome (bassin d’aération) et l’épandage. Les opérations LVMH les plus génératrices de DCO sont toutes équipées d’installation visant à traiter et réduire au maximum la pollution organique. 1.9.2 Principaux résultats de la prévention de la pollution de l’eau, des sols et de l’air 2023 Concernant les rejets aqueux organiques, la DCO après traitement évolue ainsi entre 2022 et 2023 : DCO après traitement (tonnes/an) 2023 2023 pro-forma (a) 2022 Évolution (a) (en %) Vins et Spiritueux 2 160 2 160 1 768 22 Mode et Maroquinerie 26 25 30 (16) Parfums et Cosmétiques 23 23 23 - Total 2 209 2 208 1 821 21 (b) (a) Valeur et évolution à périmètres comparables. (b) Évolution liée à la reprise de l’activité et à des nettoyages exceptionnels sur un site de distillation. La fréquence des mesures des Maisons les plus contributrices est conforme à la réglementation locale mais reste limitée au regard des variations observées sur les quantités rejetées. En 2023, les Maisons poursuivent le déploiement du programme ZDHC avec les fournisseurs cibles ayant recours à des procédés humides. Les résultats sont présentés ci-dessous : Déploiement du programme ZDHC Performance 2023 Performance 2022 Objectif 2023 et 2026 Mode et Maroquinerie (en pourcentage des quantités achetées) Engagement de la filière cuir 91 % 83 % 80 % (2026) Engagement de la filière textile 60 % 41 % 80 % (2026) Quantité de cuirs issus d’un fournisseur certifié 56 % 19 % 50 % (2023) dont 13 % au niveau 2 65 % (2026) Quantité de textiles issus d’un fournisseur certifié 29 % 18 % 50 % (2023) dont 10 % au niveau 2 65 % (2026) Quantité de cuirs issus d’un fournisseur ayant réalisé des analyses des eaux usées 42 % 20 % 20 % (2023) 65 % (2026) Quantité de textiles issus d’un fournisseur ayant réalisé des analyses des eaux usées 26 % 18 % 20 % (2023) 65 % (2026) Trois des quatre objectifs ZDHC définis pour 2023 ont été atteints, notamment pour les quantités de cuirs en provenance de fournisseurs certifiés et les quantités de cuirs et textiles en provenance de fournisseurs ayant réalisé des analyses des eaux usées. Cette performance est due à l’engagement des Maisons de Mode et Maroquinerie qui collaborent avec leurs fournisseurs afin d’accélérer le déploiement de la roadmap ZDHC. C’est essentiellement le très grand nombre de fournisseurs concernés qui explique le retard de la certification des fournisseurs en textile qui sera rattrapé au cours des prochaines années. En 2023, LVMH a accueilli la conférence annuelle du ZDHC, moment clé d’échange et de synthèse des bonnes pratiques. Les émissions de COV font l’objet de plans de prévention notamment pour les activités de Parfums et Cosmétiques et les tanneries. 4. LIFE 360 – Traçabilité et Transparence 1.10 Description de la politique Traçabilité et Transparence Tracer une matière de son origine au produit final, qu’il s’agisse de l’or, du coton ou du cuir, n’est pas chose aisée. Pourtant, elle est essentielle pour s’assurer du caractère responsable des pratiques. Pour réduire l’impact carbone, pour instaurer des pratiques agricoles bénéfiques pour les écosystèmes et pour assurer des pratiques responsables chez les fournisseurs du Groupe, il faut d’abord connaître de bout en bout les chaînes de valeur des matériaux qui composent les produits exceptionnels façonnés par les artisans. La traçabilité est donc un prérequis à l’identification des enjeux et à la mise en place de pratiques responsables, et au partage en toute transparence de ces pratiques aux parties prenantes. C’est ce que le Groupe appelle le système de chaîne de responsabilité (ou « Chain of Custody » system) qui se définit comme suit par l’ISEAL (2) : « L’ensemble complet des documents et mécanismes utilisés pour vérifier la traçabilité entre l’unité de production vérifiée et l’allégation sur le produit final ». En prenant appui sur sa politique de certification des filières d’approvisionnement formalisée dès 2016, le Groupe s’est doté en 2021 des objectifs complémentaires suivants pour parfaire la traçabilité des produits et accentuer la démarche de transparence vis-à-vis des clients : ● 100 % des chaînes d’approvisionnement stratégiques avec un système de traçabilité dédié en 2030 ; ● 100 % des nouveaux produits dotés d’un système d’information client en 2026. 1.10.1 Traçabilité L’effort de traçabilité pour assurer des pratiques responsables sur l’entièreté de la chaîne de valeur amont dépend des caractéristiques des filières considérées : intégration ou non de la filière (le Groupe a pour particularité de détenir un grand nombre de manufactures ainsi que des fermes pour les matières stratégiques du Groupe, permettant d’assurer la traçabilité et le respect des pratiques responsables via le contrôle direct) ; degré de maturité de l’organisation de la filière ; caractère composite des matériaux qui en sont issus. Les matières premières stratégiques concernées sont les suivantes : ● le raisin, le seigle et l’orge ; ● les cuirs ovins, bovins et les peaux brutes de veaux, agneaux, cuirs exotiques et fourrures ; ● le coton ; ● les laines ; ● les duvets et plumes ; ● la viscose ; ● la soie ; ● les bois, papiers et cartons ; ● les pierres et métaux précieux ; ● l’huile de palme et ses dérivés ; ● le soja et ses dérivés pour un usage cosmétique ; ● l’alcool ; ● les ingrédients iconiques des Maisons de Parfums et Cosmétiques. L’assurance de doter 100 % des filières stratégiques d’ici 2030 d’un système de traçabilité dédié permettant une traçabilité totale du produit jusqu’à la matière première repose sur trois sous-objectifs : ● 2023 : l’origine (pays ou compagnie minière) est connue pour 100 % des filières stratégiques ; ● 2026 : 100 % des filières stratégiques sont dotées d’un système de traçabilité dédié ; ● 2030 : 100 % des filières stratégiques sont tracées du produit jusqu’à la matière première avec l’aide du système de traçabilité dédié. Afin d’atteindre ces objectifs, le Groupe met en œuvre un processus de certification ambitieux au regard des standards les plus rigoureux de ses filières stratégiques comme décrit dans la partie § 3.1.1, qui font pour la plupart appel à des modèles de Chain of Custody, et renforce les processus de traçabilité amont pour les filières les plus complexes. Par ailleurs, l’objectif d’œuvrer pour standardiser les pratiques de traçabilité au sein de l’industrie sera un axe structurant du programme LIFE 360 Partenaires commerciaux. 1.10.2 Transparence Partager la performance environnementale des produits avec les clients est devenu une exigence pour le Groupe qui se fixe pour objectif de doter chaque produit d’un système d’information d’ici à 2030. À cet effet, le Groupe participe aux réflexions en cours sur l’affichage environnemental, tant au niveau français qu’européen, notamment pour les produits de mode pour lesquels les critères de qualité et de durée de vie sont des caractéristiques primordiales. L’ensemble des objectifs est décrit au § 1.2.2. Ces initiatives font partie d’une stratégie plus large du Groupe visant à déployer à terme des Digital Product Passport. Le Digital Product Passport permet d’offrir aux clients des Maisons, une plus grande assurance quant à l’origine des matières premières et composants, l’authenticité des produits, la composition, l’empreinte environnementale, la durabilité ou bien encore les méthodes de recyclage des produits. 1.11 Principaux résultats Traçabilité et Transparence en 2023 1.11.1 Adoption de nouveaux outils de traçabilité Le Groupe poursuit le déploiement d’un système de cartographie de ses filières stratégiques dont les objectifs sont le suivi des flux des matières dans les chaînes de valeur, la collecte d’informations directement auprès des acteurs des filières, ainsi que l’identification et l’atténuation des risques environnementaux, sociaux, d’éthique et de maltraitance animale. À la suite du groupe de travail initié en 2021 sur la traçabilité amont, les directions Développement Environnement, Achats et IT ont lancé un pilote industriel de traçabilité pour les matières premières cuirs et coton. Fort de cette expérience, le Groupe est aujourd’hui prêt à déployer une solution de cartographie fournisseur sur mesure et spécifique à chaque filière. En 2023, la sensibilisation aux exigences de la traçabilité et de ses méthodologies s’est poursuivie. Une revue exhaustive des standards existants au regard de l’objectif de renforcer la traçabilité amont a été réalisée notamment pour la filière or. Tiffany & Co. communique à ses clients les informations relatives à la provenance – région, pays d’origine ou compagnie minière – ainsi que le processus de fabrication pour chaque diamant nouvellement obtenu et enregistré individuellement que Tiffany & Co. sertit. La totalité des diamants bruts utilisés par Tiffany & Co. sont traçables jusqu’à la mine. Ils proviennent essentiellement du Botswana, du Canada, de Namibie et d’Afrique du Sud. Les pierres qui ne sont pas polies par Tiffany & Co. sont contrôlées grâce au protocole de garantie de source, qui exige des fournisseurs qu’ils partagent une déclaration de garantie spécifiant le pays d’origine et/ou la source minière approuvée par les diamants. Ce protocole permet à la Maison de fournir des informations sur la provenance des diamants enregistrés individuellement, parallèlement aux autres spécifications de la pierre. Pour les pierres de couleur, Tiffany & Co. a publié en 2021 le protocole de garantie des pierres de couleur et des perles, un outil opérationnel partagé avec les fournisseurs pour les aider à améliorer leurs pratiques en matière de traçabilité. Par ailleurs, LVMH est un membre du Coloured Gemstones Working Group (CGWG), une organisation de parties prenantes de l’industrie engagées dans l’amélioration des pratiques sociales et environnementales des mines et de la transparence sur le sourcing des pierres de couleur. En début d’année, un consortium réunissant quinze entreprises de l’industrie cosmétique, marques et fournisseurs, incluant notamment Chanel, Clarins, Dior, Estée Lauder, L’Oréal, Shiseido et Sisley a annoncé l’union de leurs forces pour créer la TRaceability Alliance for Sustainable CosmEtics (TRASCE) afin d’améliorer la traçabilité des chaînes d’approvisionnement des composants clés des formules et des emballages de la filière cosmétique. La FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) soutient également le projet en tant que sponsor officiel. Les membres fondateurs se sont engagés à travailler collectivement à la cartographie de leurs chaînes d’approvisionnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur sur une plateforme digitale commune, Transparency One, avec comme objectif de cartographier les acteurs de la chaîne le plus en amont possible ; tout en visant à accélérer la transformation durable des filières parfums et cosmétiques. À terme, le consortium a l’ambition de consolider une approche collective de l’analyse des risques RSE liés, pour interpréter les données collectées et définir des plans de progrès communs. Fendi continue de figurer parmi les entreprises les mieux notés dans le cadre du Fashion Transparency Index 2023 avec la note de 58/100. L’index évalue la performance en termes de transparence, d’exigences environnementales et sociales partagées avec les fournisseurs et de contrôle. Fendi a mené une politique ambitieuse dont les résultats sont communiqués sur son site internet. En ligne avec la Charte d’approvisionnement des matières animales publiée en 2019, les Maisons du Groupe travaillent à la traçabilité de leurs matières premières et connaissent en 2023 l’origine de leurs matières d’origine animale pour 99,9 % des cuirs exotiques, 99,9 % des fourrures et 88 % des laines. Synthèse des résultats LIFE 360 Traçabilité et Transparence en 2023 Indicateurs Traçabilité Performance 2023 Performance 2022 Objectif 2023 Mode et Maroquinerie (a) (en pourcentage des quantités achetées) Cuirs ovins et bovins – connaissance du pays d’origine 96 % 86 % 100 % Cuirs exotiques – connaissance du pays d’abattage 99,9 % 89 % 100 % Fourrures – connaissance du pays d’élevage ou de trappe 99,9 % 89 % 100 % Laines de mouton (mérinos et autres races), cachemire – connaissance du pays d’élevage 88 % 64 % 100 % Diamants – connaissance du pays de la mine et/ou de la compagnie minière pour les diamants de plus de 0,2 carat certifiés par un laboratoire gemmologique 96 % - (b) 100 % (a) Données déclarées par les fournisseurs. (b) Donnée non reportée en 2022. 1.11.2 Nouveaux systèmes d’information Le Groupe et ses Maisons ont débuté le déploiement d’outils de mesure de l’impact environnemental des produits de suivi de leur éco-conception (cf. § 2.1.1) ainsi que de consolidation d’informations liées à la traçabilité. Ces informations sont partagées au consommateur sur le site internet des Maisons, via un QR code ou directement sur étiquette. En 2023, ce sont déjà plus de 30 000 références (9 500 en 2022) au sein des Maisons du Groupe qui bénéficient d’un système d’information. Ainsi, Patou, dans la cadre de sa démarche Patou Way, a rendu disponible sur son site internet des indicateurs de performance environnementale et de traçabilité pour sa collection « Les Essentiels », soit plus de 64 produits. Depuis plusieurs années, LVMH participe aux travaux méthodologiques français et européens au sujet de l’affichage environnemental notamment pour le secteur de la Mode. Le Groupe et ses Maisons de Mode ont débuté le déploiement d’un outil permettant le suivi des exigences de l’article 13 de la loi AGEC relatif au partage d’informations environnementales et de traçabilité au moment de l’achat des produits. Par ailleurs, LVMH fait partie des membres fondateurs du consortium EcoBeautyScore dont l’objet est le développement d’une méthodologie partagée de mesure et de communication de l’empreinte environnementale des produits cosmétiques. Les travaux méthodologiques se sont poursuivis en 2023. En 2021, LVMH a annoncé, en partenariat avec Prada Group et Cartier la création de l’« Aura Blockchain Consortium », consortium que désormais plus de 40 Maisons de l’industrie ont rejoint. La mission du Consortium est de fournir un standard pour l’industrie du luxe en utilisant des technologies de Blockchain, afin de préserver, sécuriser et rendre immuables les données du cycle de vie des matières et des produits. Cette initiative unique, et ouverte à toutes les marques de luxe dans le monde, permet de s’assurer d’un approvisionnement responsable, de transparence et d’authentification. En 2023, certaines Maisons du Groupe ont initié des projets en collaboration avec Aura Blockchain Consortium afin d’incorporer la technologie de la blockchain au sein de leurs activités. Ces projets ont été conçus dans l’objectif de garantir la traçabilité et l’authenticité des matières premières utilisées dans les produits d’exception des Maisons. Par exemple, Loro Piana s’est concentré sur la traçabilité des fibres de laine extrafine de sa gamme Gift of King, offrant ainsi une transparence accrue tout au long de sa chaîne d’approvisionnement. De même, Dior avec la B33 Sneakers a visé à assurer la traçabilité et l’authenticité de ses sneakers, offrant à ses clients une visibilité sur l’origine et l’histoire de ces produits emblématiques. Louis Vuitton s’appuie sur ce partenariat pour lancer le certificat LV Diamonds, un certificat digital unique et immuable consolidant les caractéristiques du diamant central et de son parcours, de l’extraction au sertissage final. 5. LIFE 360 – Climat La lutte contre le changement climatique est un axe majeur de la politique environnementale du Groupe, qui a souvent joué un rôle pionnier dans ce domaine. LVMH a notamment participé au début des années 2000 à l’expérimentation de la méthode qui allait devenir le Bilan Carbone. Il fut aussi la première entreprise, dans l’univers du luxe, à mettre en place en 2015 un fonds carbone interne. 1.12 Description de la politique Climat Sur la base du calcul complet de l’empreinte carbone globale, mise à jour annuellement par un cabinet externe, le Groupe a défini une trajectoire carbone alignée sur l’Accord de Paris. Celle-ci a été validée en décembre 2021 par le tiers de référence international qu’est SBTi (Science Based Targets Initiatives), coalition qui regroupe le CDP (Carbon Disclosure Project), l’UNGC (Global Compact), le WRI (World Ressources Institute) et le WWF (World Wildlife Fund). LVMH s’est engagé auprès de SBTi en juillet 2022 à soumettre une trajectoire Net Zero dans les vingt-quatre prochains mois, ainsi qu’à produire un objectif au regard des nouveaux standards SBT FLAG et GHG « Land Sector and Removal Guidance » dédiés aux forêts, à l’agriculture et aux éco-systèmes. Au-delà de l’engagement du Groupe dans son ensemble, désormais sept de ses Maisons : Louis Vuitton, Moët Hennessy, Parfums Christian Dior, Guerlain, Make Up For Ever, Tiffany & Co., Stella McCartney ont reçu de SBTi la validation de leurs trajectoires carbone pour leur propre périmètre, confirmant leur ambition inscrite dans la stratégie de chaque Maison, « Notre voyage engagé » pour Louis Vuitton, « Sols vivants » pour Moët Hennessy, « Beauty as a Legacy » pour Parfums Christian Dior et enfin « Au nom de la beauté » pour Guerlain. En 2023, la Maison Make Up For Ever les a rejoints avec la validation par SBTI de ses objectifs. De son côté Tiffany & Co. s’est engagé dans une trajectoire Net Zero d’ici 2050 notamment en s’approvisionnant avec 100 % d’électricité d’origine renouvelable et évitant tout approvisionnement avec un impact sur la déforestation. La trajectoire actuelle du Groupe prévoit de : ● réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à la consommation énergétique des sites et boutiques en propre, en valeur absolue, d’ici 2026 (base 2019), grâce à une politique de 100 % d’énergie renouvelable ou bas carbone ; ● réduire ou éviter les émissions de GES du scope 3 (matières premières, achats, transport, déchets, usage et fin de vie du produit) de 55 % par unité de valeur ajoutée d’ici 2030 (base 2019). 1.12.1 Principaux leviers de réduction des émissions liées aux scopes 1 et 2 La diminution de l’impact lié à la consommation énergétique se met en œuvre autour de deux priorités d’action : ● l’amélioration du profil environnemental des boutiques qui sont la principale source de consommation énergétique du Groupe ; ● le recours accru aux énergies renouvelables dans les sites de production et logistiques, les sites administratifs et les boutiques. Afin de réduire de moitié les émissions de GES dues aux activités boutiques (CO2 émis par la production d’énergie et gaz réfrigérants des climatisations) le Groupe a établi des objectifs ambitieux et concrets sur les deux premiers jalons de 2023 et 2026. ● 2023 : 100 % des sites et des boutiques sont en capacité de reporter leur consommation d’énergie (factures ou compteurs) ; ● 2026 : 100 % des boutiques sont éclairées en LED, grâce à la rénovation partielle de l’éclairage, pour les boutiques de plus de sept ans. Parallèlement aux actions menées pour diminuer sa consommation d’énergies fossiles, LVMH augmente sa consommation d’énergies renouvelables avec un objectif de 100 % d’énergie renouvelable et bas carbone d’ici 2026. L’un des principaux leviers de progrès du Groupe est la signature de contrats cadres avec des fournisseurs d’énergie, région par région, pour l’électricité et le gaz depuis 2015. Par ailleurs, le Groupe fixe un seuil maximal pour la consommation des boutiques. Ce seuil était de 700 kWh/m² en 2020. Fixé à 600 kWh/m² en 2021 et 2022, à 500 kWh/m² en 2023, il sera abaissé à 400 kWh/m² en 2026 et 300 kWh/m² en 2030. En 2023, l’équipe du Sustainable Store Planning (SSP) a renforcé la gestion du changement avec le déploiement d’une politique bâtie sur cinq piliers identifiés : ● l’animation du réseau des acheteurs avec notamment deux événements de coordination à Miami en Juin et à Shanghaï en Octobre ; ● la formation : au total, 1 400 heures de formations ont été dispensées en 2023 et 20 modules de formation créés ; ● l’animation du réseau des Partenaires sur la base du déploiement de contrats cadres et de la reconnaissance de leur titre de « Labeled Partners » ; ● la gestion des données Achats Store Planning des Maisons ; ● l’innovation : mise en avant de matériaux innovants, de technologies spécifiques, de designers et d’architectes convaincus par l’écodesign. 1.12.2 Principaux leviers de réduction des émissions liées au scope 3 En 2022, les émissions de GES du scope 3 (matières premières, achats, transport, déchets, usage et fin de vie du produit) par unité de valeur ajoutée ont été réduites de 15,1 % par rapport à l’année 2019. La diminution des émissions liées au scope 3 se met en œuvre autour de 3 priorités : ● la diminution de l’empreinte carbone des matières premières produits et emballages : des politiques dédiées sont mises en œuvre pour chacun des groupes d’activités sur l’éco-conception des produits et emballages (voir § 2.1.1) et l’approvisionnement en matières premières certifiées (voir § 3.1.1.) et associent les fournisseurs, qu’il s’agisse des livreurs de raisins, des éleveurs ou des cultivateurs. Avec l’annonce du LIFE 360 Business Partners lors du LIFE 360 Summit en décembre 2023, le Groupe se met en capacité d’accompagner ses fournisseurs pour réduire les émissions liées au scope 3. À partir de 2024, LVMH organisera des Sustainability Business Partners Days, un forum pour écouter leurs besoins et leurs attentes en soutien des ambitions environnementales des différentes filières. Le Groupe partagera également ses connaissances et ses programmes de formation environnementale, ainsi que sa veille réglementaire et favorisera le partage de solutions et d’expertises grâce à une plateforme dédiée ; ● le transport durable, en mobilisant plusieurs types de moyens : priorité donnée à l’approvisionnement local ; trains et bateaux privilégiés ; optimisation des chaînes logistiques ; recours au biofioul pour le fret aérien et à l’électrique pour les livraisons du dernier kilomètre ; ● la diminution de l’empreinte carbone de l’usage informatique : en alignement avec le programme LIFE 360, le programme Green IT s’est fixé l’ambition de réduire l’empreinte environnementale de l’IT et du Digital du groupe LVMH de - 20 % à horizon fin 2026 par rapport à 2021. En 2023, 60 Maisons du Groupe ont rejoint le programme en déployant la charte Green IT. En parallèle, un programme d’actions a été lancé sur l’allongement de la durée de vie des équipements, la réduction du nombre d’achats et l’optimisation de la consommation énergétique. Un guide des bonnes pratiques pour les emballages de e-commerce a également été partagé avec les Maisons. Le Groupe travaille également sur les sujets suivants : une politique d’e-commerce vert, une position sur ce gaz à fort pouvoir de réchauffement qu’est le méthane avec la filière de l’élevage et la mise en œuvre d’une politique de communication publicitaire responsable. 1.12.3 Principaux leviers d’adaptation au changement climatique Au travers de l’analyse des risques liés au changement climatique et des travaux liés à la taxonomie, le Groupe identifie les sites exposés et établit un plan d’adaptation. Plus globalement, le Groupe conduit également une analyse concernant les différents enjeux de l’adaptation au changement climatique. Elle concerne notamment les activités viticoles. À moyen terme, l’évolution des pratiques de viticulture est la composante majeure de la stratégie d’adaptation du Groupe. Pour les vignobles européens plusieurs réponses sont possibles selon le scénario climatique, depuis la modification des dates de vendange, l’évolution des modes de conduite des vignes (élargissement des rangs, augmentation de la taille des pieds de vigne, utilisation de l’irrigation dans certains pays… ) jusqu’au test de nouveaux cépages. Pour les vignobles localisés en Argentine et en Californie, l’enjeu majeur est la disponibilité en eau (voir § 3.2.3). Plus largement l’innovation, qui est un élément central de la politique d’atténuation, contribue également à la politique d’adaptation du Groupe : les nouvelles pratiques d’agriculture régénératrice (voir § 3.1.2), l’utilisation de nouveaux matériaux issus des biotechnologies ou encore le déploiement du biomimétisme sont à la fois des pistes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et des sources de diversification des approvisionnements permettant de réduire l’exposition du Groupe au changement climatique. La matériauthèque « Matières à Penser » et le partenariat Maison/0 avec la Central Saint Martins dédié à l’innovation et à la créativité durable sont des outils d’innovation à la disposition des Maisons du Groupe. Ces objectifs de réduction et d’adaptation ambitieux ont conduit à s’interroger sur la pertinence de certaines solutions, notamment celle de la compensation. En effet, le Groupe s’était jusqu’alors interdit, pour maximiser l’effet de levier de la réduction, d’avoir recours à la compensation carbone à grande échelle (i.e. acheter des crédits carbones issus de projets d’évitement ou de séquestration des émissions pour équilibrer les émissions encore émises par l’entreprise). Pour autant, l’atteinte d’un objectif mondial de zéro émission nette en 2050 pose la question de l’utilisation des crédits carbone, ce que propose d’envisager le standard Net Zero de SBTi, une fois que les objectifs de réduction ont été atteints. C’est dans ce cadre que les Maisons expérimentent différents types de compensation. 1.13 Principaux résultats Climat en 2023 À l’heure où la lutte contre le changement climatique est vitale et où les entreprises doivent y prendre une part déterminante, LVMH a participé à la COP 28 pour témoigner de ses actions et dialoguer avec les parties prenantes : ● la signature d’un nouvel accord de lutte contre la déforestation avec la Foundation For Amazon Sustainability (voir § 3.2.2) ; ● la présentation au sein de la Green Zone de la COP 28, du « Sustainable Market », un pavillon au sein duquel Stella McCartney et LVMH ont exposés les matières premières les plus innovantes issues de l’agriculture régénératrice, des biotechnologies et de l’économie circulaire ; ● la signature d’un nouveau partenariat lié à la gestion environnementale des magasins. Après la signature par LVMH d’un premier partenariat avec un propriétaire de centres commerciaux de 1er rang en Chine, Hang Lung Properties (avec des premiers résultats concrets récompensés lors des Green Point Awards 2023), le Groupe a lancé deux nouveaux partenariats avec des bailleurs commerciaux lors de la COP 28 : - le premier, avec les cinq principaux bailleurs locaux des Émirats Arabes Unis. Cette alliance innovante, qui réunit Chalhoub Group, EMAAR Malls Management (L.L.C), Majid Al Futtaim Properties LLC, Aldar Properties PJSC et LVMH, concrétise la mobilisation des principaux acteurs de la distribution sélective aux Émirats pour un engagement commun en faveur des enjeux de durabilité. Des objectifs clairs seront définis pour les centres commerciaux, mettant en place des pratiques ambitieuses et innovantes en matière d’environnement, couvrant la consommation d’eau, l’efficacité de la climatisation, l’utilisation d’énergies propres ainsi que les pratiques de conception et de construction, - de la même manière, LVMH et Miami Design District (MDD), le quartier emblématique dédié à la mode innovante, au design, à l’art, à l’architecture et à la gastronomie, ont signé un accord reflétant leur engagement commun en faveur du développement durable. Le partenariat entre le Groupe et MDD concerne les quinze Maisons qui louent des espaces commerciaux dans le Miami Design District, notamment Louis Vuitton, Dior, Fendi, Berluti, Tiffany & Co., Bulgari et Hublot. L’accord se concentre sur des actions tangibles et mesurables pour atteindre 100 % d’énergie renouvelable dans ces boutiques. Un élément clé sera la participation des Maisons du Groupe et de Miami Design District Associates, le promoteur et l’opérateur du quartier, au programme d’énergie solaire « SolarTogether » de Florida Power & Light (FPL). Les autres locataires des boutiques du MDD sont invités à se joindre à cet accord. En 2023, LVMH a initié l’analyse en double matérialité des impacts, risques et opportunités Climat pour le Groupe, de manière à affiner l’identification des principaux enjeux environnementaux (voir §1.1.2 Identification des risques). En 2023, les innovations générées par l’utilisation du Fonds carbone de LVMH, s’élèvent environ à 20 millions d’euros pour 192 projets qui éviteraient plus de 256 000 t eqCO2. Enfin, pour mettre la créativité et l’innovation au service de l’adaptation au changement climatique, le Sustainable Store Planning a proposé aux Maisons des collaborations avec deux écoles de design : la Central Saint Martins à Londres et Strate à Lyon et Paris. Les ateliers en équipes mixtes ont permis de détailler par exemple un projet de boutique avec seulement 5 watts par m² ou des concepts de rafraichissement de l’air intérieur, sans utilisation de climatisation. Les deux collaborations ont été présentées lors de l’événement interne des « LIFE in Stores Awards ». 1.13.1 Consommation d’énergie La recherche de l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables constituent des axes majeurs de la politique menée par le Groupe pour réduire son impact carbone, politique impliquant également une meilleure gestion de l’énergie, indispensable pour faire baisser la consommation d’énergie globale. Des actions sont menées depuis longtemps au sein des sites de production des Maisons. Faisant suite à l’appel du gouvernement français, LVMH a annoncé en septembre 2022 un plan de sobriété énergétique, afin de contribuer concrètement et sans délai à l’effort national. Trois mesures phare ont pour objectif de baisser de 10 % la consommation énergétique entre octobre 2022 et octobre 2023 d’abord en France, puis en Europe et enfin à travers le monde : ● l’extinction de l’éclairage des boutiques des Maisons du Groupe entre 22h et 7h du matin et de celui des sites administratifs à 21h ; ● la modification des températures intérieures dans l’ensemble des sites industriels, des sites administratifs et des boutiques : - 1°C en hiver par rapport au réglage des températures actuelles ; + 1°C en été par rapport aux températures actuelles de déclenchement de la climatisation. ● l’adoption de nouveaux gestes d’économie d’énergie comme la réduction de la luminosité des écrans ou la suppression des documents inutilisés. Le premier bilan de ce plan de sobriété énergétique est positif. Le Groupe a réduit de 10 % les consommations énergétiques de ses boutiques et sites de production en Europe. Certaines Maisons sont allées plus loin comme Sephora qui a réduit la consommation énergétique de ses magasins français de 15 % depuis le lancement du plan. En 2023, la consommation d’énergie globale s’est élevée à 1 939 763 MWh pour les filiales du Groupe incluses dans le périmètre de reporting. Celle-ci correspond à la somme des sources d’énergie primaire (fioul, butane, propane, gaz naturel) et des sources d’énergie secondaire (électricité, vapeur et eau glacée) principalement utilisées pour la mise en œuvre des procédés de fabrication, de la climatisation et du chauffage des bâtiments et des boutiques. La consommation d’électricité des boutiques en propre non couverte par le reporting (17 % des surfaces de vente totale) ainsi que des bureaux et centres logistiques non couverts par le reporting, estimée à partir des données consolidées, s’établit à 167 692 MWh. L’objectif de mesure des consommations des surfaces de vente a été partiellement atteint en 2023, avec 83 % de la surface couverte. Les récents partenariats signés avec les propriétaires de grands magasins ont notamment pour objectif de renforcer la transparence et les échanges de données environnementales. En 2023, la consommation moyenne des magasins diminue passant de 356 kWh/m²/an en 2022 à 349 kWh/m²/an. L’utilisation de la technologie LED pour l’éclairage concerne désormais 79 % des surfaces de vente. Les certifications des boutiques sont un moyen d’objectiver la performance, que ce soit avec le système de notation interne, LIFE in Architecture, ou avec le référentiel LEED qui est un des plus connus dans le monde. Fin 2023, 55 boutiques sont certifiées LIFE in Architecture, dont sept au niveau Silver, et 142 projets sont certifiés LEED, dont 2 Platinum : Bulgari Shanghaï – IFC et les flagships Loewe de Paris et Madrid. Parallèlement aux actions menées en matière de réduction et d’efficacité énergétique, le Groupe a augmenté la part de renouvelable et bas carbone dans le mix énergétique avec 63 % d’énergie renouvelable et bas carbone en 2023, contre 47 % en 2022 et 1 % en 2013. L’un des principaux leviers de progrès du Groupe est la signature de contrats cadres avec des fournisseurs d’énergie. La première date de 2015 et permet d’alimenter en électricité verte plus de 90 % des sites français de LVMH, appartenant à 23 Maisons. Un contrat similaire a été signé en 2016 pour la fourniture de plusieurs Maisons italiennes, tandis que certains sites implantés en Espagne et au Portugal utilisent désormais de l’énergie renouvelable. En 2023, une campagne importante d’achat de certificats d’énergie renouvelable menée de manière coordonnée pour plusieurs Maisons, couvrant plus de 220 000 MWh, contribue également à l’augmentation de la part d’énergie renouvelable du Groupe. Par ailleurs, de nombreux sites sont équipés de panneaux photovoltaïques ou d’installations géothermiques. L’autre levier est l’utilisation de biogaz, soit produit à partir de résidus de production (Glenmorangie depuis 2017), soit par l’achat de biogaz (biométhane avec garantie d’origine régionale pour Hennessy en 2020 et Guerlain en 2021). LVMH a choisi SAVE Énergies, deuxième acheteur de biométhane en France, pour fournir l’ensemble de ses usines et sites français en biométhane à compter de 2023 pour une durée de trois ans permettant ainsi pour cette première année de doubler l’usage de biogaz au sein du Groupe. Ce gaz produit à partir de déchets organiques réduit de 81 % les émissions de gaz à effet de serre sur la consommation de gaz conventionnel. Dans une démarche de dynamisme des territoires, les unités de méthanisation seront choisies au plus proches des sites des Maisons. En 2023, parmi d’autres, les Maisons de Champagne, Hennessy, Louis Vuitton, Christian Dior Couture et Parfum Christian Dior utilisent 100 % de biogaz pour tous les sites administratifs et industriels. De son côté, Belvedere génère désormais l’énergie renouvelable suffisante pour couvrir 98 % de ses besoins grâce à son dispositif de captage de la biomasse et les panneaux solaires installés sur le site industriel. En 2023, et dans l’optique de l’entrée en application de la CSRD, des efforts ont été réalisés pour augmenter le périmètre du reporting de la consommation d’énergie, et ainsi s’aligner au périmètre du reporting financier. En plus de l’augmentation du taux de couverture des boutiques (notamment Sephora), les trains et les bateaux Belmond ont notamment été intégrés dans le bilan énergétique du Groupe ainsi que Domaine Clos des Lambrays et Château d’Esclans. La consommation d’énergie par groupe d’activités a évolué ainsi entre 2022 et 2023 : (en MWh) 2023 2023 Périmètre estimé (a) 2023 pro-forma (b) 2022 Évolution (b)(c) (en %) Vins et Spiritueux 234 359 12 214 680 245 961 (13) Mode et Maroquinerie 437 221 100 568 395 315 409 896 (4) Parfums et Cosmétiques 108 958 30 640 99 168 99 760 (1) Montres et Joaillerie 144 261 12 505 112 764 102 060 10 Distribution sélective 374 289 22 068 339 351 338 092 (13) Autres activités 640 675 1 900 115 179 150 824 (24) Total 1 939 763 167 692 1 276 458 1 346 593 (5) (a) Consommations d’électricité estimées des sites et des boutiques non couverts par le reporting (17 % des surfaces totales des boutiques). (b) Valeur et évolution à périmètres comparables. (c) Exclut les consommations d’électricité estimées. La consommation d’énergie par groupe d’activités et par source d’énergie s’établit ainsi en 2023 : (en MWh) Électricité (Réseau hors renouvelable) Électricité renouvelable Réseau de chaleur et de froid Combustibles non renouvelables Combustibles renouvelables Énergie renouvelable produite sur site Total Part de renouvelable (a) (en %) Vins et Spiritueux 18 206 83 980 - 73 561 56 500 2 112 234 359 61 Mode et Maroquinerie 64 845 235 058 15 784 111 567 3 960 6 007 437 221 56 Parfums et Cosmétiques 5 097 60 741 506 17 200 24 756 658 108 958 79 Montres et Joaillerie 14 676 107 154 11 706 5 940 106 4 678 144 261 78 Distribution sélective 7 363 331 537 15 134 20 254 0 2 374 289 89 Autres activités 104 876 292 603 6 142 233 788 1 588 1 678 640 675 46 Total 215 064 1 111 072 49 272 462 311 86 911 15 134 1 939 763 63 (a) Les données estimées pour les sites non couverts par le reporting ne sont pas incluses. 1.13.2 Émissions de gaz à effet de serre 1.13.2.1 Émissions directes (scope 1) et émissions indirectes (scope 2) Les émissions de scope 1 sont les émissions générées, essentiellement par des combustions de fioul et de gaz naturel, ainsi que par les fuites de fluides réfrigérants. Les émissions de scope 2 sont les émissions indirectes liées aux consommations d’énergie, générées essentiellement par l’électricité consommée dans les boutiques, ainsi que dans les sites de production. En 2023, les facteurs d’émission ont été mis à jour selon les bases des dernières données de référence (AIE, Defra, Ecoinvent… ). Les émissions de CO2 liées aux consommations d’énergie par groupe d’activités ont évolué ainsi entre 2022 et 2023 : (en tonnes équivalent CO2) Émissions de CO2 en 2023 (a) Dont Émissions de CO2 en 2023 périmètre estimé (b) Émissions de CO2 en 2023 pro forma (c) Émissions de CO2 en 2022 Évolution (a)(c)(d) (en %) Émissions de CO2 directes Émissions de CO2 indirectes Vins et Spiritueux 20 769 16 231 4 538 3 28 164 25 939 9 Mode et Maroquinerie 62 810 28 951 33 859 41 215 77 132 97 875 (21) Parfums et Cosmétiques 6 685 3 647 3 038 18 024 8 973 12 696 (29) Montres et Joaillerie 10 202 1 509 8 693 9 825 4 985 7 779 (36) Distribution sélective 36 318 24 144 12 175 19 106 26 711 85 134 (69) Autres activités 80 300 52 050 28 249 95 31 519 28 020 12 Total 217 083 126 532 90 551 88 269 177 484 257 444 (31) (a) Exclut les consommations d’électricité estimées. (b) Émissions de CO2 liées aux sites non couverts par le reporting (dont 17 % des surfaces totales). (c) Valeur et évolution à périmètres comparables. (d) Mise à jour des facteurs d’émission. 1.13.2.2 Émissions liées au scope 3 Chaque année, LVMH sollicite un cabinet externe pour mettre à jour l’empreinte carbone de l’ensemble de sa chaîne de valeur ainsi que la base de référence 2019 pour y intégrer des postes d’émission ou des changements de périmètre conformément au SBTi. En 2022, les émissions totales de l’empreinte s’élevaient à 6,4 millions de tonnes eqCO2 dont 6,1 millions de tonnes pour le scope 3 qui se décomposent de la manière suivante : Catégories du GHG Protocol Quantité de gaz à effet de serre (en milliers de tonnes équivalent CO2) Achats de produits et services dont : 3 370 - Laines et laines précieuses 749 - Cuirs 377 - Coton 245 - Or 520 - Verre 143 - Raisins et alcool de raisins 112 Immobilisations 1 535 Énergie (hors scopes 1 et 2) 95 Transport amont et distribution 576 Déchets générés 9 Déplacements professionnels 69 Trajets domicile – lieu de travail 171 Utilisation des produits vendus 133 Fin de vie des produits vendus 41 Investissements 137 Total 6 135 Le détail du scope 3 de l’année 2023 dans son intégralité et selon le GHG Protocol est disponible dans le Rapport de Responsabilité sociale et environnementale. Ci-dessous sont détaillées les émissions 2023 liées aux transports amont et aval. Les émissions de gaz à effet de serre générées par le transport amont (transport des matières premières et composants vers les sites de production ; seuls les principaux composants et matières premières sont pris en compte) se répartissent ainsi en 2023 : (en tonnes équivalent CO2) Route Air Maritime Rail Total Vins et Spiritueux 13 307 160 2 640 1 16 109 Mode et Maroquinerie 9 319 5 539 2 183 11 17 052 Parfums et Cosmétiques 1 759 71 793 1 015 - 74 567 Montres et Joaillerie 503 1 179 39 - 1 721 Distribution sélective - 8 159 3 - 8 162 Autres activités 233 - - - 233 Total 25 121 86 830 5 882 12 117 845 Les émissions de gaz à effet de serre générées par le transport aval (transport des produits finis depuis les sites de production vers les plateformes de distribution et les points de vente) se répartissent ainsi en 2023 : (en tonnes équivalent CO2) Route Air Maritime Rail Fluvial Total Vins et Spiritueux 18 010 8 991 18 403 463 20 45 887 Mode et Maroquinerie 3 413 201 724 2 850 249 - 208 237 Parfums et Cosmétiques 843 153 449 1 923 - - 156 215 Montres et Joaillerie 170 15 709 200 - - 16 078 Distribution sélective 213 7 523 174 - - 7 910 Autres activités - - - - - - Total 22 649 387 395 23 550 712 20 434 326 Les Maisons DFS, Sephora North America, Royal Van Lent et Pucci n’ont pas reporté leurs données pour les indicateurs transport. Le processus de reporting pour les transport amont et aval a été intégralement revu en 2023 afin de mieux cartographier les différents flux de transport et améliorer la précision de la mesure. En ce qui concerne le transport amont chez Hennessy, la totalité de la flotte interne des camions fonctionne au biocarburant ou à l’électricité. Sa part modale du transport ferré en France a progressé de 3 % en 2023 par rapport à l’année précédente. Enfin, l’année 2023 marque une avancée majeure dans la collaboration avec Neoline avec le lancement de la construction du premier navire dans les chantiers turc RMK Marine et de Saint-Nazaire. Les premiers transatlantiques sont attendus à l’été 2025. Louis Vuitton a signé un partenariat avec SF Group en Chine ciblant tout particulièrement l’impact des transports. Trois projets innovants seront lancés par Louis Vuitton et SF : ● la mise en place d’une plateforme de mesure de l’empreinte carbone de l’ensemble de la chaîne logistique ; ● l’analyse de scénario et le développement d’un portefeuille de solutions visant à accélérer le développement de projets permettant de réduire les émissions ; ● le partage actif d’informations relatives à l’impact carbone entre la Maison et ses transporteurs de manière à optimiser les modes de transport, supporter le déploiement des actions de réduction des émissions ainsi qu’améliorer de la résilience des opérations de logistiques bas carbone. Ce partenariat est un nouvel exemple de la volonté de Louis Vuitton, qui gère sa chaîne d’approvisionnement de façon durable depuis plus de dix ans, de mettre en œuvre des objectifs d’amélioration continue avec ses partenaires. 1.13.3 Bilan des objectifs LIFE 360 Climat Avec LIFE 360, l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre lié aux consommations d’énergies (Scope 1 & 2) se base sur 2019 comme année de référence. La valeur de référence sera recalculée à chaque changement important de périmètre pour refléter au mieux les évolutions conformément au GHG Protocol. Entre 2019 et 2023, les émissions des scopes 1 et 2 ont diminué de 28 % et la part des énergies renouvelables est passée de 47 % à 63 %. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est principalement due à l’augmentation de la part des énergies renouvelables et de la performance énergétique des boutiques. La performance énergétique des boutiques a enregistré des progrès continus depuis 2013 grâce à une politique spécifique en matière d’éclairage, d’audit des boutiques les plus énergivores et d’éco-conception (voir § 5.1.1). Afin de poursuivre ces bonnes performances, le programme LIFE 360 s’est attaché à définir des objectifs plus ambitieux comme l’éclairage à 100 % de toute la surface des boutiques en LED. Synthèse des résultats LIFE 360 Climat en 2023 Indicateurs Performance 2023 Performance 2022 Objectif 2026 Émissions de CO2 liées aux consommations d’énergie (scopes 1 & 2) (année de référence 2019) (a) - 28,2 % - 11,3 % - 50 % Part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Groupe 63 % 47 % 100 % Part des boutiques éclairées entièrement en LED 79 % 77 % 100 % (a) Valeur et évolution à périmètres comparables. Conformément au GHG Protocol, la performance entre 2023 et 2019 se base sur un périmètre recalculé 2019 qui tient compte des évolutions depuis 2023 : ajout des émissions des Maisons ayant intégré le périmètre de reporting LVMH, ajout des émissions relatives aux nouveaux sites ouverts depuis 2019, soustraction des émissions des sites présents en 2019 mais supprimés en 2023, ajout du différentiel de surface des boutiques depuis 2019 auxquelles sont appliquées les émissions moyennes par m² de 2019. Pour les entités dont les données 2019 ne sont pas disponibles, les émissions 2020, 2021, 2022 ou 2023 ont été retenues, constituant ainsi une approche plutôt conservatrice. 1.14 Soutien des principes TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures) En juin 2017, le Financial Stability Board, émanation du G20, a publié les recommandations de la Task Force on Climate-related Financial Diclosures (TCFD) afin de fournir un cadre clair, comparable et cohérent sur l’évaluation et la communication d’informations liées au climat, tout en permettant aux entreprises de communiquer plus d’informations auprès des parties prenantes. Comprenant qu’une information inadéquate peut conduire à une mauvaise évaluation des actifs et des affectations de capital, de plus en plus de décideurs financiers demandent aux entreprises (i) de gérer leur exposition aux risques climat et (ii) d’atténuer leur contribution au changement climatique. En 2019, LVMH a fait réaliser une étude sur l’alignement des pratiques du Groupe avec les recommandations de la TCFD dans le cadre de son précédent programme LIFE 2020, montrant la robustesse des objectifs fixés et le chemin restant à parcourir sur la prise en compte du climat dans la gouvernance, la stratégie d’entreprise et la gestion des risques. Ces conclusions ont été intégrées dans la définition du plan d’action LIFE 360. Fin 2020, LVMH s’est engagé à soutenir les principes TCFD et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue pour appliquer ces recommandations. En 2022, LVMH complète son analyse avec la mise à jour de l’analyse des risques physiques et de transition liés au changement climatique en s’appuyant sur la méthode d’analyse par scénarios et des conséquences financières associées. Les informations d’ores et déjà disponibles sont présentées dans le présent rapport, dans la réponse publique au questionnaire CDP Climate change 2022 pour lequel LVMH a obtenu la note A (https://www.cdp.net/en/responses). Le détail des informations correspondantes est indiqué dans le tableau suivant : Thèmes Recommandations de la TCFD Concordance avec le Rapport annuel (RA) et la réponse au CDP 2022 Gouvernance Décrire la gouvernance de l’organisation concernant les risques et opportunités relatifs au climat a) Décrire la manière dont le Conseil d’administration supervise les risques et opportunités liés au changement climatique - RA : Organisation de la démarche environnementale p. 76 - CDP C1.1b (Details on the board’s oversight of climate-related issues) b) Décrire le rôle de la direction dans l’évaluation et la gestion des risques liés au changement climatique - CDP C1.2a (Describe where in the organizational structure… and/or committees lie, what… responsibilities are, and how climate-related issues are monitored) Stratégie Décrire les risques et opportunités climatiques avérés et potentiels sur l’entreprise, sa stratégie et sa planification financière, lorsque cela est pertinent a) Décrire les risques et opportunités identifiés à court, moyen et long terme - RA : Matrice d’analyse des risques, p. 150 ; Risques stratégiques, opérationnels et financiers p. 150 - CDP C2.3a (Details of risks identified with the potential to have a substantive financial or strategic impact on your business) et C2.4a (Details of opportunities identified with the potential to have a substantive financial or strategic impact on your business) b) Décrire l’impact de ces risques et opportunités sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’entreprise - RA : Risques liés à l’accès et aux prix des matières premières p. 152 ; Risques liés au changement climatique p. 156 - CDP : C 2.3a et C2.4a c) Décrire la résilience de la stratégie de l’organisation vis-à-vis de différents scénarios, y compris un scénario 2°C ou inférieur - RA : Risques liés à l’accès et aux prix des matières premières p. 144 ; Risques liés au changement climatique p. 148 - CDP 3.2 (Details of your organization’s use of climate-related scenario analysis) Gestion des risques Décrire les processus utilisés par l’organisation pour identifier, évaluer et gérer les risques climatiques a) Décrire les processus d’identification et d’évaluation des risques climatiques - RA : Identification des risques p. 54 ; Matrice d’analyse des risques, p. 150 - CDP : C2.2 (Describe your process(es) for identifying, assessing and responding to climate-related risks and opportunities) b) Décrire les processus de gestion des risques climatiques - RA : Gestion des risques p. 55 ; - CDP : C2.2 c) Décrire comment les risques climatiques sont intégrés dans le système de gestion des risques général de l’entreprise - RA : Risques stratégiques, opérationnels et financiers p. 150 - CDP : C2.2a Indicateurs et objectifs Publier les indicateurs et objectifs permettant d’évaluer et de gérer les risques et opportunités climatiques pertinents a) Publier les indicateurs utilisés pour évaluer les risques et opportunités climatiques dans le cadre de la stratégie d’investissement et du processus de gestion des risques - CDP : C2.3a (Details of risks identified with the potential to have a substantive financial or strategic impact on your business) et C2.4a (Details of opportunities identified with the potential to have a substantive financial or strategic impact on your business.) b) Publier des indicateurs sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et risques associés sur les scopes 1 et 2, et si pertinent, le scope 3 - RA : Réduire de 50 % des émissions de GES en valeur absolue sur les consommations d’énergies p. 100 ; Réduire de 55 % d’émissions de GES du scope 3 p. 100 - CDP : C6 (Émissions data) ; C7 (Émissions breakdowns) c) Décrire les objectifs fixés pour gérer les risques et opportunités liés au climat, ainsi que les résultats atteints dans la poursuite de ces objectifs - RA : Objectifs climat alignés avec l’Accord de Paris p. 101 ; Principaux résultats Climat en 2022 p. 103 - CDP : C4 (Targets and performance) 6. Taxonomie environnementale Conformément au Règlement européen 2020/852, complété par le Règlement (UE) 2023/2486 (règlement délégué Environnement), définissant la durabilité sur plan environnemental des activités économiques (le « Règlement »), LVMH a : (i) identifié la part de ses activités éligibles au titre des 6 objectifs environnementaux (les « Objectifs environnementaux »/ « Objectifs ») ; (ii) analysé la contribution des activités éligibles à l’atteinte des Objectifs environnementaux tout en s’assurant que cette contribution ne porte pas atteinte significativement aux autres Objectifs environnementaux (« DNSH ») et que l’activité respecte les garanties minimales détaillées ci-après. Cette analyse permet de valider « l’alignement ». Les activités éligibles au titre des Objectifs environnementaux définies par le Règlement sont notamment celles qui génèrent les impacts les plus significatifs sur le changement climatique et qui présentent par conséquent le potentiel le plus élevé en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Compte tenu des activités ciblées à date par ces objectifs, seuls les investissements opérationnels de LVMH dans le secteur de l’immobilier ont été analysés pour les besoins du reporting au 31 décembre 2023. Conformément au Règlement, ils correspondent à la somme : ● des acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles ; ● des loyers fixes capitalisés relatifs aux contrats de location ; et ● des immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que les loyers fixes capitalisés liés aux variations de périmètre (hors écart d’acquisition). Le Règlement prévoit notamment la publication de deux indicateurs (« KPI ») établis sur la base d’agrégats financiers et définis comme suit : ● KPI 1 : Capex relatives aux activités éligibles (« Capex éligibles » ou « Capex immobilières ») ; ● KPI 2 : Capex éligibles respectant les critères de contribution significative d’un Objectif environnemental sans porter atteinte aux autres Objectifs et tout en respectant les garanties minimales (« Capex alignées »). L’atténuation du changement climatique est l’Objectif environnemental principal auquel le Groupe s’est rattaché afin d’effectuer l’analyse d’éligibilité et d’alignement de ses investissements opérationnels. Pour les activités visées par plusieurs objectifs, le Groupe a également mené l’analyse sous l’angle des objectifs d’adaptation au changement climatique et de transition vers une économie circulaire (voir supra). Les Capex éligibles et alignées sont présentées ci-dessous, en valeur et en pourcentage des Capex totales et, pour les Capex alignées, en pourcentage des Capex éligibles. Les actions du Groupe en faveur de l’environnement ne sont reflétées que très partiellement dans les activités et les indicateurs concernés à ce stade par le Règlement et présentés ci-dessous (voir, en particulier, les actions du Groupe en faveur de la circularité de ses produits, et de la biodiversité, comme indiqué aux § 2. LIFE 360 – Circularité créative et 3. LIFE 360 – Biodiversité et écosystèmes). 1.15 KPI relatifs aux Investissements opérationnels (Capex) Afin de mener l’exercice requis par le Règlement, LVMH a retenu une approche prudente dans son interprétation des textes pour respecter au mieux leur esprit et leur niveau d’exigence. La détermination du montant d’une Capex immobilière et l’analyse d’alignement ont été effectuées à la maille de chaque Capex éligible, prise individuellement. L’analyse d’alignement a consisté en une étude systématique du respect des critères de contribution substantielle ainsi que des DNSH. Aucune extrapolation des conclusions atteintes sur une Capex n’a été effectuée à une autre Capex immobilière. 1.15.1 Synthèse de l’analyse au titre de l’objectif d’atténuation du changement climatique Conformément aux critères édictés par le Règlement, la contribution des Capex immobilières à l’atténuation du changement climatique a été appréciée sur la base de l’efficacité énergétique des bâtiments concernés par les acquisitions, les contrats de location, les constructions et les rénovations de bâtiments de l’exercice. Pour les bâtiments dont le permis de construire est antérieur au 31 décembre 2020, seuls les locaux acquis, loués ou construits dont l’efficacité énergétique est au moins équivalente à celle des 15 % de bâtiments les plus performants du pays de leur localisation et ceux justifiant d’un diagnostic de performance énergétique A sont inclus dans le KPI 2. Pour les bâtiments dont le permis de construire a été obtenu à compter du 1er janvier 2021, seuls les « Bâtiments Net Zero – 10 % » sont inclus dans le KPI 2. Pour les rénovations, une amélioration de 30 % de la consommation énergétique doit être justifiée pour que le critère soit considéré comme atteint. Les seuils de la France ont été appliqués pour évaluer l’efficacité énergétique des bâtiments situés dans les pays ne disposant pas de données relatives à l’efficacité énergétique de leur parc immobilier. Les montants présentés ci-dessous dans les colonnes « Capex immobilières jugées efficaces énergétiquement » correspondent aux Capex alignées, c’est-à-dire répondant à l’intégralité des critères. En l’absence de documentation probante permettant de justifier l’atteinte des critères techniques, que ce soit pour le critère de contribution substantielle ou ceux du DNSH, la Capex immobilière est considérée comme non alignée. Les KPI 1 et KPI 2 relatifs aux Capex immobilières se décomposent ainsi pour l’exercice 2023 : (en millions d’euros ou en %) 2023 2022 Capex totales Capex immobilières (KPI 1 – Capex éligibles) (a) KPI 2 – Capex immobilières jugées efficaces énergétiquement (KPI 2 – Capex alignées) (a) (b) (c) Capex totales Capex immobilières (KPI 1 – Capex éligibles) (c) KPI 2 – Capex immobilières jugées efficaces énergétiquement (KPI 2 – Capex alignées) (a) (b) (c) Montant Montant en % des Capex totales Montant en % des Capex totales en % des Capex éligibles Montant Montant en % des Capex totales Montant en % des Capex totales en % des Capex éligibles Acquisitions relatives au secteur immobilier, dont : 4 638 4 638 39 % 408 3,4 % 8,8 % 4 604 4 604 50 % 345 3,7 % 7,5 % — Acquisitions de bâtiments (d) 345 345 3 % 61 0,5 % 1,3 % 420 420 5 % 39 0,4 % 0,8 % — Loyers fixes capitalisés 3 763 3 763 32 % 202 1,7 % 4,4 % 3 591 3 591 39 % 185 2,0 % 4,0 % — Constructions 99 99 1 % 59 0,5 % 1,3 % 156 156 2 % 81 0,9 % 1,8 % — Rénovations et initiatives vertes 430 430 4 % 87 0,7 % 1,9 % 437 437 5 % 40 0,4 % 0,9 % Autres acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles 6 950 - 0 % - 0,0 % - 4 071 - 0 % - 0,0 % - Acquisitions d’immobilisations et loyers fixes capitalisés 11 588 4 638 39 % 408 3,4 % 8,8 % 8 675 4 604 50 % 345 3,7 % 7,5 % Effet des variations de périmètre 358 - - - - - 590 - 0 % - - - Total (e) 11 945 4 638 39 % 408 3,4 % 8,8 % 9 264 4 604 50 % 345 3,7 % 7,5 % (a) Le détail des acquisitions d’immobilisations corporelles selon les activités de la taxonomie n’étant pas disponible dans le reporting financier, il n’a été collecté que pour les Maisons contribuant significativement aux acquisitions de la période ; celles-ci représentent 88 % des Capex totales du Groupe en 2023 (contre 88 % en des Capex totales du Groupe en 2022 et 60 % en 2021). Aucune extrapolation n’a été réalisée pour les autres Maisons, dont les acquisitions d’immobilisations ont été considérées comme non éligibles pour les besoins du présent reporting. (b) L’analyse des Capex immobilières prises en compte dans le KPI 2 a confirmé qu’au-delà du respect d’un seuil de consommation énergétique : celles-ci respectent les DNSH applicables à chaque activité éligible ; celles-ci respectent les prescriptions fixées par le Règlement en termes de Droits humains, Droit du travail, Lutte contre la corruption, Respect de la concurrence et Règles fiscales. (c) L’analyse de l’efficacité énergétique des locaux loués durant l’exercice n’a été effectuée que pour les Maisons contribuant significativement aux loyers fixes capitalisés, soit 91 % des loyers fixes capitalisés au niveau du Groupe en 2023 (contre 84 % en 2022). Les loyers fixes capitalisés des autres Maisons ont été jugés comme non alignés pour les besoins du présent reporting. (d) Lors d’une acquisition de bâtiment, le terrain est considéré non comme éligible. Sa valeur d’acquisition est incluse dans les Capex totales. (e) Voir Notes 3, 6 et 7 de l’annexe aux comptes consolidés. La majorité des acquisitions ou locations du Groupe concerne son réseau de boutiques, boutiques qui sont généralement positionnées dans des bâtiments des centres des villes historiques. Or les normes de construction en vigueur lorsqu’ils ont été bâtis n’intégraient pas ou peu l’efficacité énergétique, et ils n’ont généralement pas bénéficié de travaux récents de rénovation thermique, ce qui conduit à un faible taux de conformité avec les niveaux d’efficacité énergétique requis par le Règlement. De ce fait, le KPI 2 pour les acquisitions et locations de bâtiments s’élève respectivement à 0,5 % et 1,7 % des Capex totales (contre 0,4 % et 2,0 % en 2022), et 1,3 % et 4,4 % des Capex immobilières (contre 0,8 % et 4,0 % en 2022). Néanmoins, lorsque des bâtiments à l’efficacité énergétique insuffisante sont acquis ou loués, l’objectif du Groupe, dans la mesure du possible, est d’intégrer dans les projets de rénovation de ces bâtiments l’amélioration de leur efficacité énergétique. Cela concerne en particulier les sites de production, les bureaux récents en périphérie de villes, et dans quelques rares cas les ensembles de centre-ville totalement restructurés. Ces efforts devraient se traduire par l’amélioration du KPI 2 relatif aux Rénovations et constructions de bâtiments. En 2023, les constructions et rénovations respectant les seuils d’efficacité énergétique définis par le Règlement s’élèvent au global à 1,2 % des Capex totales et 3,1 % des Capex éligibles (contre respectivement 1,3 % et 2,6 % en 2022). 1.15.2 Précisions sur l’analyse menée pour les autres Objectifs environnementaux Objectif d’adaptation au changement climatique Compte tenu de l’absence de définition précise d’une Capex d’adaptation, et afin de mener l’analyse multi-objectifs requise par le Règlement, le Groupe a considéré comme éligible les investissements opérationnels logés dans des bâtiments dont le permis de construire a été obtenu après le 31 décembre 2020 (incluant les acquisitions, les constructions et les contrats de location) ainsi que les rénovations majeures en Union européenne et les Équipements d’efficacité énergétique. Les autres investissements sont considérés comme non éligibles pour les besoins du présent reporting. Pour chaque Capex immobilière, l’approche d’analyse de l’alignement pour l’objectif d’adaptation au changement climatique débute par l’analyse des risques physiques climatiques et est suivie de l’analyse de l’efficacité énergétique. L’analyse des autres critères DNSH est similaire à celle détaillée ci-dessus pour l’objectif d’atténuation du changement climatique. Objectif d’économie circulaire Les investissements opérationnels de rénovation considérés comme éligibles au titre de l’objectif d’atténuation du changement climatique ont également été considérés comme éligibles pour l’analyse menée au titre de l’objectif de Transition vers l’économie circulaire. Aucune analyse d’alignement n’est requise au titre de cet objectif pour les besoins du présent reporting. Elle deviendra obligatoire à compter de 2024. 1.16 Indicateurs relatifs aux ventes et aux charges de maintenance, R&D et location (Opex) Les activités principales du Groupe n’étant pas visées à ce stade par le Règlement pour l’atteinte des Objectifs environnementaux, les indicateurs relatifs aux ventes sont présentés comme étant nuls pour le Groupe au titre des exercices 2023 et 2022. Les charges de maintenance des actifs immobiliers, de R&D et de location (relatives aux contrats à court terme) représentent une part non significative des charges opérationnelles totales du Groupe. À ce titre, le Groupe a appliqué l’exemption de matérialité sur les Opex. Les tableaux requis par le Règlement sont présentés en Annexes ci-après. Tableau 1 – Chiffre d’affaires Part du chiffre d’affaires issue de produits ou de services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie – Informations pour l’année 2023 Critères de contribution substantielle Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH ») Activités économiques Code(s) Chiffre d’affaires Part du chiffre d’affaires, année 2023 Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Garanties minimales Part du chiffre d’affaires alignée sur la taxonomie (A.1.) ou éligible à la taxonomie (A.2.), année 2022 Catégorie activité habilitante Catégorie activité transitoire en millions d’euros % O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O/N O/N O/N O/N O/N O/N O/N % H T A. ACTIVITÉS ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) - - Chiffre d’affaires des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1) - - — Dont habilitantes - - — Dont transitoires - - A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) - - Chiffre d’affaires des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2) - - Chiffre d’affaires total des activités éligibles à la taxonomie (A.1 + A.2) (A) - - - - B. ACTIVITÉS NON ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE Chiffre d’affaires des activités non éligibles à la taxonomie (B) 86 153 100 % Total (A + B) 86 153 100 % Tableau 2 – CAPEX Part des dépenses CapEx issue des produits ou services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie – Informations pour l’année 2023 Critères de contribution substantielle Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH ») Activités économiques Code(s) CapEx Part des CAPEX, année 2023 Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Garanties minimales Part des CAPEX alignée sur la taxonomie (A.1.) ou éligible à la taxonomie (A.2.), année 2022 Catégorie activité habilitante Catégorie activité transitoire en millions d’euros % O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O/N O/N O/N O/N O/N O/N O/N % H T A. ACTIVITÉS ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) Rénovation de bâtiment existant CCM 7.2 CCA 7.2 54 0 % O O N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % T Rénovation de bâtiment existant CCM 7.2 4 0 % O N N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % T Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique CCM 7.3 CCA 7.3 22 0 % O O N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % H Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments CCM 7.5 CCA 7.5 4 0 % O O N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % H Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables CCM 7.6 CCA 7.6 2 0 % O O N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % H Acquisition et propriété de bâtiments CCM 7.7 CCA 7.7 144 1 % O O N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 3 % Acquisition et propriété de bâtiments CCM 7.7 178 1 % O N/EL N/EL N/EL N/EL N/EL O O O O O O O 0 % CapEx des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1) 408 3 % 3 % - - - - - O O O O O O O 4 % — Dont habilitantes 28 0 % 0 % - % - - - - O O O O O O O H — Dont transitoires 58 0 % 0 % - - - - - O O O O O O O T A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) Rénovation de bâtiment existant CCM 7.2 CE.3.2 295 2 % EL N/EL N/EL N/EL EL N/EL 4 % Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique CCM 7.3 CCA 7.3 50 0 % EL EL N/EL N/EL N/EL N/EL 0 % Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments CCM 7.5 CCA 7.5 - 0 % EL EL N/EL N/EL N/EL N/EL 0 % Acquisition et propriété de bâtiments CCM 7.7 3 885 33 % EL N/EL N/EL N/EL N/EL N/EL 42 % CapEx des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2) 4 230 35 % 35 % 0 % 46 % CapEx total des activités éligibles à la taxonomie (A.1 + A.2) (A) 4 638 39 % 39 % 0 % 50 % - B. ACTIVITÉS NON ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE CapEx des activités non éligibles à la taxonomie (B) 7 307 61 % Total (A + B) 11 945 100 % Part des CapEx/Total CapEx Part des CapEx alignées par Objectif Part des CapEx éligibles par Objectif CCM 3 % 39 % — Rénovation de bâtiment existant 0 % 3 % — Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique 0 % 1 % — Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments 0 % 0 % — Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables 0 % 0 % — Acquisition et propriété de bâtiments 3 % 35 % CCA 3 % 5 % — Rénovation de bâtiment existant 0 % 1 % — Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique 0 % 1 % — Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments 0 % 0 % — Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables 0 % 0 % — Acquisition et propriété de bâtiments 3 % 3 % WTR n.a. n.a. CE n.a. 3 % PPC n.a. n.a. BIO n.a. n.a. Tableau 3 – OPEX Part des OpEx concernant des produits ou services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie – Informations pour l’année 2023 Critères de contribution substantielle Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH ») Activités économiques Code(s) OpEx Part des OpEx, année 2023 Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique Eau Pollution Économie circulaire Biodiversité Garanties minimales Part des OPEX alignée sur la taxonomie (A.1.) ou éligible à la taxonomie (A.2.), année 2022 Catégorie activité habilitante Catégorie activité transitoire en millions d’euros % O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O ; N ; N/EL O/N O/N O/N O/N O/N O/N O/N % H T A. ACTIVITÉS ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) OpEx des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1) — Dont habilitantes — Dont transitoires A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) OpEx des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2) OpEx total des activités éligibles à la taxonomie (A.1 + A.2) (A) B. ACTIVITÉS NON ÉLIGIBLES À LA TAXONOMIE OpEx des activités non éligibles à la taxonomie (B) Total (A + B) 1 020 100 % Cette donnée n’étant pas disponible dans le reporting financier, elle a été extrapolée sur la base de l’analyse menée pour l’année 2021 sur un échantillon des principales Maisons. (1) Source : Chain of Custody models and definitions, ISEAL Alliance, V 1.0, Septembre 2016, (p.2). (2) Source : Chain of Custody models and definitions, ISEAL Alliance, V 1.0, Septembre 2016, (p.2). Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 6. Talents et attractivité 1. Politique générale 1.1 Engagement pour les talents et leur épanouissement 1.2 Organisation et qualité du reporting social 1.3 Principales données concernant l’effectif 1.4 Animer une politique de rémunération attractive et équitable 2. Un développement ambitieux des talents 2.1 Déployer une politique employeur attractive 2.2 Préparer la relève des savoir-faire et des talents 2.3 Développer l’agilité et l’employabilité des collaborateurs 3. Un environnement de travail attentif aux collaborateurs 3.1 Une démarche pour garantir la santé et la sécurité de tous les collaborateurs 3.2 Favoriser le dialogue social 3.3 Équilibre de vie et bien-être au travail 3.4 Le « LVMH Heart Fund » 4. Une culture de l’inclusion 4.1 Promouvoir la diversité et l’inclusion 4.2 Être ouvert à tous les talents 4.3 Être engagé en matière d’emploi pour les personnes en situation de handicap 4.4 Assurer l’équité des genres 4.5 Lutter contre les discriminations à l’égard des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans, intersexe (LGBTI+) 4.6 Accompagner les collaborateurs seniors 1. Politique générale La démarche de responsabilité sociale du Groupe est conduite au niveau de LVMH et ses filiales, qui emploient l’intégralité des effectifs du groupe Christian Dior. Les collaborateurs du Groupe, par leurs talents et leur engagement, créent l’expérience des clients et le succès du Groupe et de ses Maisons. Ils préservent et développent des savoir-faire précieux, notamment ceux des métiers de l’artisanat et de la création. Dans un environnement concurrentiel en évolution permanente, le Groupe souhaite attirer les personnes les plus talentueuses, sur tous les continents. Le Groupe veille à accueillir et accompagner chacun sans autre considération que ses talents et ses compétences, car la diversité est source de la richesse culturelle. Offrir aux talents des perspectives de développement assure la pérennité des savoir-faire. Garantir la santé, la sécurité et le bien-être des collaborateurs est facteur de leur épanouissement et de leur engagement pour la réussite du Groupe. Enfin, encourager le dialogue social participe à créer un environnement porteur par l’écoute et la construction collective. 1.1 Engagement pour les talents et leur épanouissement Les talents des collaborateurs sont un gage de performance et de pérennité pour le Groupe. Leur gestion responsable s’organise autour de quatre piliers, définis à partir d’une concertation avec les parties prenantes et d’une cartographie des enjeux et des risques : ● développer la diversité par le respect de la dignité et la valorisation de la singularité de chacun ; ● accompagner les collaborateurs en agissant pour leur sécurité et leur bien-être ; ● transmettre les savoir-faire du patrimoine de l’humanité ; ● s’engager pour une société meilleure. Au sein de ce programme de responsabilité sociale commun, les Maisons déploient chacune leurs propres plans d’action. L’activité du Groupe s’est maintenue à un haut niveau en 2023, malgré l’impact encore sensible de la crise sanitaire dans certaines zones géographiques et sur le volume des déplacements. Le Groupe a poursuivi sa politique ambitieuse pour attirer et accompagner les talents sur tous les continents. Celle-ci s’appuie sur les engagements du Groupe et de ses Maisons pour un renforcement des actions pour la diversité et l’inclusion, la reconnaissance des talents notamment par leur rémunération, le développement des savoir-faire et leur transmission, la santé, la sécurité, l’équilibre de vie et le bien-être au travail. Le Groupe a continué à fédérer ses collaborateurs autour de ses valeurs. La créativité, le goût de l’innovation, la quête de l’excellence, l’esprit d’entreprise et l’engagement sont essentiels à la performance collective. 1.2 Organisation et qualité du reporting social Le Groupe veille à assurer la qualité et l’exhaustivité des données sociales. Au sein de ses Maisons, le Groupe déploie un processus rigoureux de collecte et de contrôle de ces données. Celles-ci couvrent les sociétés consolidées du Groupe et offrent ainsi une vision entière de la gestion des talents. 1.2.1 Collecte et validation des données du reporting social Au sein de chaque Maison, un rapporteur collecte et déclare les données sociales, un contrôleur en vérifie l’exactitude et les valide, et le directeur des Ressources humaines de la Maison en assure la validation finale. Un support didactique accompagne l’ensemble des acteurs du reporting social. Il présente les objectifs et les modalités de la démarche et pour chaque indicateur : sa pertinence, la définition de ses données, le mode de recueil de l’information, la méthode de calcul si besoin et les différents contrôles à effectuer lors du report des données. La vérification de la fiabilité et de la cohérence des informations saisies est renforcée par des contrôles automatiques tout au long de la procédure. Depuis 2007, une sélection d’indicateurs du reporting social annuel du Groupe fait l’objet d’une vérification par un Organisme Tiers Indépendant. Pour l’exercice 2023, les données sociales ont été vérifiées par le cabinet Deloitte, conformément à l’article R. 225-105-2 du Code de commerce (1). La direction de la Responsabilité sociale de LVMH effectue par ailleurs un reporting social qualitatif qui permet notamment de suivre le déploiement des objectifs Responsabilité sociale Groupe. Il recense les avancées des politiques et des plans d’action des Maisons. La grille de reporting est envoyée à toutes les directions des Ressources humaines des Maisons qui ont la responsabilité des données saisies. Chaque Maison transmet en retour sa grille de reporting complétée à la direction de la Responsabilité sociale qui, après une vérification des données, en effectue une consolidation au niveau Groupe. 1.2.2 Précisions sur le périmètre du reporting social Le rapprochement des entités organisationnelles et des entités légales assure la cohérence du reporting social et du reporting financier. Le périmètre du reporting social couvre ainsi la totalité des effectifs du Groupe présents dans les sociétés consolidées par intégration globale, mais ne comprend pas les effectifs des entités mises en équivalence. Les effectifs publiés ci-dessous concernent l’ensemble des sociétés consolidées au 31 décembre 2023, incluant la part de LVMH dans les joint-ventures, à l’exception de certaines sociétés faisant partie du Groupe depuis moins d’un an. Celles-ci sont généralement intégrées dans le reporting social l’année suivant la prise de contrôle. Les autres indicateurs sociaux ont été calculés sur un périmètre de 983 entités légales couvrant plus de 99 % de l’effectif mondial et intègrent les collaborateurs présents au cours de l’exercice, y compris dans les joint-ventures, inclus à 100 %. Les collaborateurs du Groupe en Chine et ses régions sont comptabilisés dans les effectifs CDI (30 370 au 31 décembre 2023). En effet, bien que selon la législation sociale chinoise, de tels contrats comportent une durée légale et ne peuvent être pérennisés qu’après plusieurs années, le Groupe considère ces personnes comme des effectifs en CDI. 1.3 Principales données concernant l’effectif L’effectif total au 31 décembre 2023 est de 213 268 collaborateurs, en augmentation de 9 % par rapport à 2022. Il se répartit en 196 686 personnes sous contrat à durée indéterminée (CDI) et 16 582 sous contrat à durée déterminée (CDD) ; en outre, 32 255 salariés travaillent à temps partiel, soit 15 % de l’ensemble du personnel. Les effectifs hors de France représentent 82 % des effectifs mondiaux. L’effectif moyen total 2023 du Groupe, en équivalent temps plein (ETP), est de 192 287 personnes, en augmentation de 11 % par rapport à 2022. 1.3.1 Répartition de l’effectif par groupe d’activités, par région du monde et par catégorie professionnelle Répartition par groupe d’activités Effectif total au 31 décembre (a) 2023 % 2022 % 2021 % Vins et Spiritueux 8 891 4 8 398 4 7 898 4 Mode et Maroquinerie 75 058 35 67 034 34 57 689 33 Parfums et Cosmétiques 31 937 15 29 549 15 27 774 16 Montres et Joaillerie 28 276 13 26 369 14 24 348 14 Distribution sélective 59 391 28 55 471 28 48 807 28 Autres activités 9 715 5 9 185 5 9 131 5 Total 213 268 100 196 006 100 175 647 100 (a) Effectif total CDI et CDD. Répartition par zone géographique Effectif total au 31 décembre (a) 2023 % 2022 % 2021 % France 39 351 18 36 346 19 33 887 19 Europe (hors France) 46 809 22 41 846 21 39 343 22 États-Unis 43 649 20 41 936 21 34 930 20 Japon 10 496 5 8 924 5 8 013 5 Asie (hors Japon) 52 185 24 47 860 24 43 705 25 Autres Marchés 20 778 10 19 095 10 15 769 9 Total 213 268 100 196 006 100 175 647 100 (a) Effectif total CDI et CDD. Répartition par catégorie professionnelle Effectif total au 31 décembre (a) 2023 % 2022 % 2021 % Cadres 47 040 22 41 504 21 36 807 21 Techniciens, responsables d’équipe 17 861 8 17 421 9 16 952 10 Employés administratifs, personnel de vente 113 494 53 105 100 54 91 691 52 Personnel de production 34 873 16 31 981 16 30 197 17 Total 213 268 100 196 006 100 175 647 100 (a) Effectif total CDI et CDD. 1.3.2 Âge moyen et répartition par âge L’âge moyen de l’effectif mondial en CDI est de 37 ans. Les tranches d’âge les plus jeunes sont prédominantes dans le personnel de vente, principalement en Asie, aux États-Unis et dans les Autres marchés. (en %) Effectif mondial France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Âge : moins de 25 ans 11,4 5,7 7,2 20,3 6,4 10,3 18,1 25 – 29 ans 18,4 17,0 14,7 18,0 13,8 23,1 19,5 30 – 34 ans 20,0 18,3 16,9 16,7 16,1 26,4 21,2 35 – 39 ans 16,4 14,7 15,4 12,8 18,0 21,0 16,8 40 – 44 ans 11,7 12,1 13,1 9,8 17,5 10,8 11,0 45 – 49 ans 8,4 10,6 12,1 6,8 15,4 4,6 6,2 50 – 54 ans 6,4 9,6 10,3 5,8 8,9 2,1 3,5 55 – 59 ans 4,7 8,3 7,2 4,7 3,7 1,0 2,2 60 ans et plus 2,7 3,7 3,3 5,1 0,1 0,5 1,4 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Âge moyen 37 39 39 36 39 34 34 1.3.3 Ancienneté moyenne et répartition par ancienneté L’ancienneté moyenne au sein du Groupe est de 9 ans en France et varie de 5 à 8 ans dans les autres zones géographiques. Cette différence s’explique principalement par la prédominance, dans ces zones géographiques, des activités de distribution caractérisées par un taux de turnover plus important. (en %) Effectif mondial France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Ancienneté : moins de 5 ans 61,7 48,6 50,5 73,7 56,0 68,3 71,9 5 – 9 ans 19,1 20,5 23,0 14,3 18,8 19,3 17,3 10 – 14 ans 8,0 9,5 10,3 5,4 7,9 7,9 6,2 15 – 19 ans 5,0 7,2 7,6 3,3 8,7 2,8 2,4 20 – 24 ans 3,2 6,4 4,7 1,8 5,9 0,9 1,1 25 – 29 ans 1,5 3,0 2,3 0,8 1,9 0,5 0,6 30 ans et plus 1,5 4,6 1,7 0,6 0,9 0,2 0,6 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Ancienneté moyenne 6 9 8 5 7 5 5 1.4 Animer une politique de rémunération attractive et équitable Le Groupe souhaite attirer, reconnaître et motiver les talents grâce à des rémunérations avantageuses par rapport aux attentes de ses salariés et au marché. Les enquêtes annuelles sur les niveaux de salaire tiennent compte de la spécificité des métiers et des secteurs d’activités. Menées en France et à l’international, elles confirment le bon positionnement des Maisons. Le Groupe est attentif à rétribuer la performance. Il indexe ainsi les parties variables de la rémunération aux résultats financiers de la société d’appartenance et à la réalisation des objectifs individuels. En 2021, LVMH a constitué une équipe dans le but de définir une politique d’équité salariale applicable à tous ses salariés et aux fournisseurs. Elaborés avec l’appui de l’expertise de Fair Wage Network, les principes d’équité salariale ont été endossés en 2022 par la direction des Ressources humaines. L’ensemble des Maisons du Groupe a été invité à vérifier l’application de ces principes et le pilotage en est assuré, à travers les réseaux de correspondants des Ressources humaines, des Rémunérations et Avantages sociaux et de la Responsabilité sociale. En 2023, les premiers audits internes ont été lancés avec des Maisons pilotes en France et en Amérique du Sud afin de vérifier la conformité avec la politique Fair Wage. 1.4.1 Rémunération moyenne En France, la répartition de la rémunération brute moyenne mensuelle des salariés sous contrat à durée indéterminée, à temps complet et présents tout au long de l’année, est la suivante : Effectif concerné (en %) 2023 2022 2021 Moins de 1 500 euros 0,7 0,8 2,0 1 501 à 2 250 euros 5,6 12,1 17,7 2 251 à 3 000 euros 22,8 21,2 20,5 Plus de 3 000 euros 70,9 65,9 59,8 Total 100,0 100,0 100,0 1.4.2 Frais de personnel (a) Au niveau mondial, la répartition des frais de personnel s’établit comme suit : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Masse salariale brute – Contrats à durée déterminée ou indéterminée 10 292,8 9 369,2 7 562,4 Charges sociales patronales 2 414,8 2 182,0 1 725,2 Travail temporaire 495,1 409,8 298,7 Total frais de personnel 13 202,6 11 961,0 9 586,4 (a) Les indicateurs sont issus du système de reporting RH, intégrant 983 entités légales. À la différence du reporting financier, le reporting social exclut certains éléments du calcul de la masse salariale, notamment : l’intéressement et la participation, les attributions d’actions gratuites et assimilés, les provisions liées aux bonus. Le poids des frais de mise à disposition de personnel par des prestataires de service ou de travail temporaire est en légère hausse par rapport à l’année précédente et représente 6,7 % du total de la masse salariale dans le monde (6,2 % en 2022), charges sociales comprises. 1.4.3 Intéressement, participation et épargne salariale Toutes les sociétés françaises de 50 salariés et plus disposent d’un Plan de participation, d’intéressement ou d’épargne. Ces plans ont représenté en 2023 une charge globale de 471 millions d’euros, versée au titre de l’année 2022, en hausse par rapport à l’année précédente. (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Participation 240,3 183,8 120,8 Intéressement 183,8 164,1 106,1 Abondement aux plans d’épargne 46,9 40,5 39,3 Total 471,0 388,4 266,2 2. Un développement ambitieux des talents Les talents, par leur excellence et leur diversité, façonnent le succès du Groupe et de ses Maisons. Le Groupe anime sa dynamique de recrutement en faisant valoir les atouts du Groupe : ses valeurs, ses engagements et la richesse des parcours qu’il propose. Aux jeunes générations, le Groupe propose de transmettre ses savoir-faire, et met à disposition d’ambitieux programmes de découverte des métiers du luxe et de son écosystème. À l’écoute de leurs collaborateurs, le Groupe et ses Maisons déploient des programmes participatifs, innovants et bien souvent digitaux pour rendre chacun acteur de son parcours de développement et de son évolution professionnelle. 2.1 Déployer une politique employeur attractive L’attractivité et la rétention des talents sont essentielles pour pérenniser le succès de l’organisation. Il est clé d’identifier et de recruter les meilleurs talents, en construisant avec eux une relation de confiance, sur le long terme. Pour cela, les équipes Ressources humaines s’attachent à promouvoir la variété des parcours professionnels au sein du Groupe, tout en valorisant ses engagements environnementaux et sociétaux. Les femmes et les hommes font la différence : cette conviction, au cœur de la politique de ressources humaines du Groupe, guide le recrutement à tous les niveaux, des jeunes diplômés aux cadres dirigeants. Le Groupe identifie et valorise tous les talents, particulièrement dans les secteurs les plus innovants, sans parti pris ni considération d’origine, de genre, d’âge, de handicap ou de sexualité. La diversité de ses équipes doit refléter celle de ses clients. Celles et ceux qui partagent les valeurs et la culture du Groupe, qui entretiennent le goût d’entreprendre et d’innover, qui cultivent leur sens de l’excellence et leur créativité, et savent se montrer pragmatiques et persévérants, peuvent trouver leur place dans le Groupe. Dans un contexte géopolitique, économique et social incertain, l’activité s’est focalisée cette année sur tous les métiers à forte tension, notamment ceux du retail. Pour maintenir son niveau d’attractivité, le Groupe a renforcé les opportunités de dialogue et les échanges entre les équipes Recrutement des Maisons. Il a aussi mis l’accent sur la professionnalisation des équipes, en s’appuyant sur une veille constante sur l’environnement concurrentiel et, plus largement, sur le marché. Attractivité En 2023, LVMH a continué à former et à équiper des milliers d’ambassadeurs internes avec la formation en ligne « Craft the Future Ambassador Programme », pour sensibiliser autour de la marque employeur LVMH, valorisant ainsi les opportunités et les perspectives proposées par le Groupe à ses talents. LVMH a également annoncé son partenariat avec le « Human-Centered Artificial Intelligence Institute » de l’université de Stanford (Stanford HAI), visant à explorer les applications de la technologie IA dans ses activités. Depuis plusieurs années, le Groupe utilise, tout au long de sa chaîne de valeur, l’intelligence artificielle et les technologies de pointe pour améliorer l’expérience client et optimiser les opérations. Les récentes percées en matière d’IA générative ouvrent de nouvelles opportunités (innovation majeure, efficacité accrue), mais présentent également des défis et des risques. Par l’apprentissage et l’expérimentation, l’objectif est d’aider les Maisons et le Groupe à accélérer sur ce sujet. Le Groupe continue à soutenir activement les jeunes et renforce sa politique RH et RSE en leur faveur, notamment sur la formation et l’accès à l’emploi. En novembre 2023, LVMH a signé une charte nationale d’engagement auprès de l’État français, pour accueillir des lycéens en seconde en stage obligatoire, dans les Maisons et au niveau Groupe, en juin 2024. Pour la 19e année consécutive (Étude Universum 2023), LVMH reste ainsi l’employeur préféré des étudiants en écoles de commerce en France. Le Groupe se classe aussi parmi les employeurs préférés des étudiants dans le monde, avec la 28e position (Étude Universum World’s Most Attractive Employers 2023). Engagement et opportunités Les métiers et les compétences ne cessent de se transformer, avec des conséquences directes sur l’organisation du Groupe. Il est crucial, pour assurer le succès actuel et futur du Groupe, de continuer à repérer, à faire grandir et à fidéliser les talents. Le capital humain, et en particulier le développement des talents, jouent donc un rôle essentiel dans la stratégie Ressources Humaines. L’accompagnement individuel, la revue des organisations, et la transformation de la culture managériale sont des dispositifs essentiels à la croissance du Groupe et au développement des collaborateurs. Pour se préparer aux futurs défis et opportunités, les équipes des Ressources Humaines, qui collaborent étroitement avec les dirigeants et les managers du Groupe, placent au cœur de la stratégie de ressources humaines l’« Organization and Management Review » (OMR). Depuis plus d’une dizaine d’années, cette revue est conduite dans la continuité des plans stratégiques des Maisons. Elle met en regard les axes stratégiques de développement des activités du Groupe avec les évolutions requises en matière d’organisation et de talents clés. L’« Organization and Management Review » évolue chaque année, selon les tendances externes liées à l’activité et aux ressources humaines, et permet de définir le plan stratégique des ressources humaines. Pour améliorer la compréhension de l’environnement Talent et Business et sensibiliser les collaborateurs, une série de vidéos sur les tendances externes (marchés et RH) a été développée cette année. Chaque année, la communauté Ressources Humaines est conviée à assister au partage des principaux résultats de l’OMR et de la feuille de route RH. Ce plan stratégique énonce la vision, les ambitions et les engagements du Groupe en matière de Ressources Humaines. Il s’articule notamment autour des structures organisationnelles, des postes clés actuels et futurs, des actions en faveur du développement des compétences et des parcours des talents clés. Les données analysées mettent également en lumière la gestion dynamique des talents du Groupe. Ainsi, en 2023, près de 78 % des postes clés du Groupe bénéficient d’un plan de succession, et 72 % des positions les plus stratégiques ont été pourvues en interne. Turnover par zone géographique (en %) 2023 France Europe (hors France) États- Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés 2022 2021 Turnover global (a) 22,1 11,8 15,3 37,1 9,7 23,4 28,5 24,1 23,3 Dont : Turnover volontaire (b) 16,5 5,9 10,8 29,9 8,5 18,8 20,0 18,3 17,2 Turnover involontaire (c) 5,1 4,9 4,0 6,8 1,0 4,5 8,3 5,2 5,5 (a) Tous motifs. Hors mobilité interne et transferts hors Groupe. (b) Démissions. (c) Licenciements/fins de période d’essai. Répartition des mouvements (a) sous contrat à durée indéterminée par groupe d’activités (en nombre) Recrutements Départs 2023 2022 2021 2023 2022 2021 Vins et Spiritueux 1 202 1 154 902 753 823 615 Mode et Maroquinerie 18 592 19 223 15 431 12 361 12 081 9 992 Parfums et Cosmétiques 7 806 7 418 6 045 5 827 6 109 6 605 Montres et Joaillerie 6 203 7 393 5 246 4 821 5 508 4 102 Distribution sélective 24 126 23 234 15 908 17 995 17 159 14 989 Autres activités 2 450 2 350 1 544 1 606 1 518 1 554 Total 60 379 60 772 45 076 43 363 43 198 37 857 (a) Sous contrat à durée indéterminée, incluant les titularisations CDD vers CDI et excluant les mobilités au sein du Groupe. Le nombre de départs de salariés en contrat à durée indéterminée, tous motifs confondus, s’élève à 43 363 en 2023, dont près de 41 % dans la Distribution sélective, groupe d’activités traditionnellement caractérisé par un taux de renouvellement important. 2.2 Préparer la relève des savoir-faire et des talents 2.2.1 Pérenniser et transmettre nos savoir-faire à toutes les générations Au sein de ses six groupes d’activités, le Groupe rassemble une grande diversité de savoir-faire. Indispensables au succès des Maisons. Le Groupe joue un rôle central pour préserver et pour transmettre ces savoir-faire uniques. Essentiels à la chaîne de valeur du luxe, 280 Métiers d’Excellence ont été recensés dans les domaines de la création, de l’artisanat et de l’expérience client. Ce patrimoine vivant regroupe aujourd’hui plus de 100 000 collaborateurs dans le monde. 2.2.1.1 Transmettre : un cercle vertueux Les Métiers d’Excellence s’attachent à développer un cercle vertueux de transmission, porté par trois objectifs : transmettre ses savoir-faire uniques ; faire grandir les talents d’apprentis à virtuoses ; et sublimer ses équipes et leurs métiers, qui portent l’excellence et le succès des Maisons. Dès l’enseignement secondaire, les Métiers d’Excellence sensibilisent les plus jeunes à l’univers du luxe et à ses métiers, puis attirent les étudiants et jeunes professionnels vers des parcours de carrières dans nos filières métier. Au sein du Groupe, la transmission de l’excellence continue grâce à l’Académie des Métiers d’Excellence et aux écoles des Maisons, et à la promotion de la communauté de Virtuoses. Cette communauté est elle-même engagée à transmettre sa passion. Orienter vers nos métiers et recruter plus largement Pour susciter des vocations et attirer les talents, LVMH s’engage pour faire changer les regards sur ses métiers, dès le plus jeune âge. Le programme « Excellent ! » a ainsi sensibilisé plus de 3 080 collégiens en France, en Italie et aux États-Unis grâce à l’implication des équipes des ressources humaines et des experts métiers des Maisons. Dans le prolongement de cette action, les Métiers d’Excellence sont allés à la rencontre de leurs futurs talents lors d’une tournée « You and ME ». À l’occasion de cette tournée, ils se sont rendus dans quatre villes de France (Clichy-sous-Bois, Reims, Valence et Paris) et dans trois villes en Italie (Florence, Padoue, Novara), entre février et septembre 2023. Ce salon spécialisé dans l’orientation et le recrutement des métiers de savoir-faire a attiré près de 10 000 visiteurs et donné accès à plus de 4 500 offres de stage, contrats d’alternance, CDD et CDI. Former nos futurs talents La rentrée 2023 a été marquée par un record pour l’Institut des Métiers d’Excellence, qui a accueilli une promotion de plus de 700 nouveaux étudiants, dans sept pays (France, Suisse, Italie, Espagne, Japon, Allemagne et USA). Cette promotion reflète la diversité des parcours et des profils : elle regroupe des personnes âgées de 15 à 60 ans, dont un tiers sont en reconversion professionnelle. Depuis 2014, plus de 2 700 apprentis ont été formés à 30 métiers à travers 60 programmes de formation, dont 48 sur mesure. En 2023, 92 % des apprentis ont obtenu leur Brevet d’Excellence LVMH. Leur taux de placement dans les Maisons LVMH et chez leurs partenaires est de 78 %. Développer les meilleurs talents et incarner l’excellence des savoir-faire Au sein de l’Académie des Métiers d’Excellence et des 22 écoles internes des Maisons, les talents internes enrichissent et approfondissent leurs compétences en continu. En 2023, le nombre d’heures de formation consacrées au développement des collaborateurs dans ces métiers a été similaire à celui de 2022 (soit environ 200 000 heures), au moyen de 288 programmes de formation interne. Créée en 2021, la communauté des Virtuoses LVMH s’élargit encore cette année avec l’arrivée d’une nouvelle promotion de 63 Virtuoses. Cette arrivée a été célébrée à Paris et à Milan lors de la troisième édition de l’événement SHOW ME en présence de Mme Chantal Gaemperle. Chaque Virtuose incarne l’excellence de son savoir-faire et un parcours exemplaire dans les Maisons du Groupe. Ils bénéficient de programmes de développement personnel et sont amenés à transmettre leur passion et leur savoir-faire, notamment auprès des jeunes générations. Ils bouclent ainsi le cercle vertueux de la transmission. 2.2.1.2 Soutenir et promouvoir les savoir-faire externes Le Groupe s’attache à soutenir et à faire rayonner les savoir-faire externes, en lien avec l’expertise de ses Maisons. Tout au long de l’année écoulée, le Groupe a réitéré cet engagement. Le Prix Elle Artisanes en France, dont la troisième édition s’est tenue cette année, continue ainsi à valoriser les talents de femmes exerçant un métier de savoir-faire dans la mode, le design, les arts culinaires et la sauvegarde du patrimoine français. Autre événement notable, la création du premier prix dédié à l’Artisanat en Italie, « Premio Maestri d’Eccellenza », en collaboration avec Confartigianato. Trois artisans ont été récompensés, dans les catégories « savoir-faire emblématique », « savoir-faire lié à l’innovation » et « savoir-faire émergent ». La Maison Fendi était cette année partenaire de l’événement. Enfin, la maquette de la future Maison des Métiers d’Excellence LVMH est le fruit d’une étroite collaboration avec Hannah Levesque, artisane en design papier. 2.2.2 Partager nos métiers auprès des étudiants et des jeunes diplômés avec Inside LVMH Le Groupe confirme son soutien aux jeunes générations. Le programme Inside LVMH a ainsi continué son déploiement en 2023 à travers sa plateforme digitale dédiée aux étudiants et aux professionnels en début de carrière et propose une meilleure appréhension du secteur du luxe, du Groupe et de ses 75 Maisons, de ses métiers et carrières. Disponible en anglais, elle est ouverte à tous, quels que soient la localisation ou les parcours. Cette plateforme, accessible à l’adresse insidelvmh.com, regroupe plus de cent contenus vidéo, articles et podcasts. Elle prodigue de précieux conseils aux jeunes, grâce à l’engagement des équipes du Groupe. De nombreux leaders et CEOs, comme Christie Fleischer (Benefit Cosmetics), ainsi que les jeunes talents et managers, partagent ainsi les coulisses de LVMH. Fin 2023, la plateforme recensait plus de 260 000 inscrits, provenant de plus de 2 600 écoles dans le monde. Sur cette plateforme, et deux fois par an sous forme de promotion, LVMH propose à tous le Certificat Inside LVMH. Il atteste d’un parcours apprenant unique et certifiant de trente heures, dédié à la découverte des fondamentaux du luxe et du Groupe. Ce certificat aide les jeunes à préparer leur entrée dans le monde professionnel, augmente l’attractivité de leur CV et nourrit la préparation de leurs entretiens d’embauche. Il propose également sur la plateforme des contenus variés : prises de paroles de professeurs académiques d’écoles renommées, des experts du Groupe, ou encore cas pratiques. Depuis son lancement en mai 2021, le Certificat rencontre un vif succès international. À fin décembre 2023, plus de 192 000 personnes se sont inscrites aux six premières promotions, et plus de 78 000 personnes ont été certifiées. 2.2.3 Accélérer l’intégration, le développement et la rétention des jeunes générations En 2023, le Groupe a recruté plus de 39 400 jeunes de moins de 30 ans dans le monde, dont 11 001 en contrats de stage ou d’apprentissage, et 2 650 en CDI en France. Dans un contexte de forte croissance, le Groupe réaffirme son soutien à l’accès à l’emploi des jeunes talents, et met l’accent sur le développement de ces talents, qui assureront l’avenir du Groupe. Le Groupe a ainsi renforcé en 2023 son offre de programmes d’accélération de carrières, dédiée exclusivement aux jeunes talents recrutés à travers le monde. Avec 40 programmes, visant à développer les futurs leaders des Maisons, les parcours proposés sont multiples. Ils sont directement liés aux enjeux clés d’aujourd’hui et demain, généralistes ou spécifiquement dédiés à une fonction (retail, marketing/produit, omnicanal, opérations, digital, finance, ressources humaines… ), au travers des six secteurs d’activité et des 75 Maisons du Groupe. En 2023, huit nouveaux Graduate Programs ont été lancés au niveau Groupe, dans nos divisions ou régions, et au sein de nos Maisons : LVMH SPRING Human Resources, LVMH SPRING Singapore, LVMH Retail MT program Korea, SPRING Masterpieces Watches & Jewelry, SPRING Beauty, REVEAL Guerlain, Avenue Loro Piana, Horizons Louis Vuitton. Ce dynamisme traduit notre engagement sans faille aux côtés des Talents en début de carrière. D’autres programmes continuent à émerger au sein de nos 75 Maisons ; leur lancement prochain viendra consolider cette tendance en 2024. Ces initiatives sont l’occasion de déployer des parcours de développement spécifiques pour les Talents en début de carrière. Le programme généraliste SPRING Future Leaders qui vise à développer les futurs leaders LVMH a ainsi proposé une expérience agile d’apprentissage de 4 semaines intensives, notamment dédiées au développement du leadership. Elles se sont articulées autour de masterclasses et de rencontres de leaders inspirants, de formations, d’ateliers de connaissance de soi, de visites découvertes au sein de nos Maisons, et de mises en situation exigeantes. La dynamique de ces programmes d’accélération de carrière nourrit également l’émergence d’une communauté diverse et engagée de Talents. Cette communauté a été réunie pour la première fois en juillet dernier, et accueillie par nos Maisons italiennes (Acqua di Parma, Bulgari, Fendi, Loro Piana), pour une immersion dans le marché du luxe LVMH en Italie. 2.2.4 Développer une approche stratégique au niveau Groupe pour les relations académiques Le Groupe a mis en place un comité de pilotage représentatif, pour favoriser les synergies et la collaboration entre ses Maisons et Divisions. Le mandat de ce comité est de développer nos initiatives académiques, dans les domaines d’expertise stratégique à l’échelle mondiale. En 2023, LVMH conserve sa première place en tant qu’employeur favori des étudiants en école de commerce en France, et se hisse dans le Top 14 des étudiants en écoles d’ingénieurs. Nous avons également consolidé nos partenariats d’excellence et en avons inspiré de nouveaux, tel qu’avec l’EHL – Hospitality Business School en Suisse ou encore Stanford – Human Centered AI aux États-Unis. 2.3 Développer l’agilité et l’employabilité des collaborateurs 2.3.1 Co-construire un futur en apprenant Dans un monde marqué par des progrès technologiques fulgurants, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et du General AI, l’apprentissage en entreprise est primordial. Le reskilling et l’upskilling des employés, qui aspirent à un développement personnel et professionnel en phase avec les exigences du marché, font aussi partie de nos priorités. Face à ces changements significatifs, les employés cherchent à donner du sens à leur travail, à apprendre en continu et à se développer personnellement et professionnellement. Il est donc essentiel de proposer à nos talents des programmes complets d’apprentissage et de développement, clé de voûte du succès de notre organisation. En 2023, LVMH House a franchi un nouveau palier, en renforçant le programme innovant de leadership lancé début 2022. Ce programme de développement personnel cible les seniors leaders et les Hauts Potentiels de LVMH, et embrasse toutes les Maisons et géographies. Il a été déployé à Londres, ainsi que dans les LVMH Houses régionales situées à des points névralgiques mondiaux comme Hong Kong, New York City et Singapour. Cette initiative témoigne de la vision globale du Groupe, reconnaissant l’importance de la diversité culturelle et de la compréhension interrégionale dans le développement du leadership. Les objectifs du programme sont clairs et stratégiquement alignés avec les besoins actuels du leadership. Il vise d’une part à développer une conscience de soi approfondie chez les leaders, compétence essentielle pour naviguer efficacement dans des périodes de turbulences. Cette focalisation sur la conscience de soi permet aux participants de mieux comprendre leurs propres motivations, forces et faiblesses, les rendant ainsi plus aptes à diriger avec empathie et clarté. D’autre part, le programme prépare les leaders à surmonter les obstacles au changement. Il leur donne les outils nécessaires pour anticiper et gérer le changement, non seulement au sein de leurs équipes, mais aussi dans l’ensemble de l’organisation. En 2023, le programme de développement personnel pour les leaders de LVMH House a donc constitué une réponse stratégique aux défis posés par un environnement d’affaires en mutation. Il a non seulement renforcé les compétences des leaders, mais a également cultivé une culture de résilience, d’adaptabilité et de collaboration au sein du Groupe. Ce programme illustre l’engagement inébranlable de LVMH envers l’excellence en matière de leadership, soulignant son rôle de pionnier dans le domaine du luxe mondial. Avec la participation de plus de 500 seniors leaders, ce programme a passé un seuil important en fin d’année 2023. Record dans l’histoire des programmes de leadership de LVMH, ce chiffre souligne l’ampleur de l’engagement du Groupe pour le développement de ses collaborateurs. En 2023, LVMH House a poursuivi le déploiement et l’amélioration de son offre de programmes destinés au middle management. Parmi les nouveautés, deux programmes notables ont été ajoutés au portefeuille. Le premier, « Leading with Presence », vise à développer un style de leadership qui renforce la confiance et la motivation. Ce programme met l’accent sur l’importance d’une présence authentique, d’une communication efficace, de messages personnalisés, d’un récit captivant, ainsi que d’une expression confiante et adaptable. Le second programme, « Manager as Coach », a pour objectif de maintenir une présence et une connexion constantes en tant que leaders, de soutenir la confiance avec les collaborateurs directs, de fournir des retours d’impact et de les accompagner dans la dynamique de croissance du Groupe. Ces initiatives soulignent l’engagement continu de LVMH House à développer des compétences de leadership au sein de son management intermédiaire. Au cours de l’année écoulée, LVMH House a organisé plusieurs sessions de son programme emblématique d’intégration, « Discovery », ainsi que du programme « Leadership Foundations » au Moyen-Orient, marquant ainsi son retour dans la région. Ces sessions, conçues pour accueillir et intégrer efficacement les nouveaux membres de notre famille professionnelle, ont mis en lumière notre engagement pour le développement de nos collaborateurs dans cette région stratégique. Ces initiatives illustrent la volonté de LVMH House de tisser des liens solides et durables avec ses équipes, en leur fournissant les outils et les connaissances nécessaires pour exceller dans l’univers du luxe. En 2023, LVMH House a lancé une nouvelle « Learning Community », le L5, réunissant les directeurs du Learning des cinq grandes Maisons du Groupe : Louis Vuitton, Dior Couture, Parfums Christian Dior, Moët Hennessy et Sephora. Cette communauté vise à renforcer les liens et la collaboration entre ces leaders en matière de formation, et à favoriser l’échange de bonnes pratiques et l’exploration conjointe de nouvelles tendances et technologies dans le secteur de l’apprentissage. Le L5 illustre ainsi l’engagement du Groupe à améliorer constamment l’efficacité opérationnelle de ses initiatives de formation et à maintenir une culture d’innovation et d’excellence au sein de ses Maisons. D’abord portées par les Maisons, les actions d’apprentissage dans le domaine du retail restent par ailleurs centrales. En particulier, la « Brand Education Community » est une communauté qui vise à fédérer la diversité des actions d’apprentissage sur les produits, les services, l’expérience client et la désirabilité des marques. Elle regroupe les leaders et les managers de cette activité dans les différentes Maisons. Source d’échanges des meilleures pratiques, cette communauté bénéficie de la richesse, de l’excellence, des capacités d’innovation et de la diversité d’une majorité de Maisons et de tous les secteurs. La LVMH House déploie également « Think Retail », un programme de développement auprès des managers des boutiques clés du Groupe. Il vise à leur faire prendre conscience de leur importance dans le Groupe, à les inspirer et à les soutenir dans leur développement personnel. Au cours d’une session de six mois, ces managers bénéficient d’un coaching et d’un mentoring individuels, et suivent un parcours de découverte des métiers animé par des talents du Groupe et de ses Maisons. Initialement lancé en Europe et en Chine, le programme sera étendu à toutes les zones géographiques d’ici 2024. 2.3.2 Développer une culture de la donnée RH Le Groupe s’efforce de créer un environnement où la culture de la donnée devient essentielle, favorisant une gestion proactive des indicateurs et renforçant sa performance globale. Le Groupe porte un engagement significatif en faveur du développement de la culture de la donnée au sein de sa population, notamment des ressources humaines. En collaboration étroite avec ses Maisons, le Groupe œuvre pour le déploiement d’une unique base de données RH, servant de socle commun à la collecte des données. L’objectif est de piloter plus efficacement les processus RH tels que le recrutement, la mesure de la performance ou encore la planification des effectifs. En ce sens, le Groupe a lancé en 2023 une plateforme d’analyse interactive permettant la collecte, la visualisation et l’analyse des données RH auprès de ses Maisons. Celle-ci répond aux besoins d’agilité, de précision et de cohérence de la donnée, face aux demandes croissantes des parties prenantes internes et externes sur les critères sociaux. Le Groupe met ainsi en place des programmes de formation et de sensibilisation, pour familiariser ses collaborateurs RH aux bonnes pratiques liées à la collecte, à l’analyse et à l’interprétation des données. En 2023, le Groupe s’est par exemple associé avec les professeurs de l’ESCP et a lancé « Mastering the Art of HR Data ». Ce parcours en ligne, certifiant, d’une durée de 4h, accélère l’acculturation des collaborateurs sur ce sujet des données. Le Groupe continue de développer sa culture de la donnée à travers d’autres initiatives stratégiques, proposant des approches ludiques telles que la gamification, ou des événements spécifiques, au bénéfice des Maisons du Groupe. 2.3.3 Rendre chacun acteur de sa mobilité et de son développement Le Groupe donne à ses collaborateurs les moyens d’améliorer leur agilité et leur employabilité au quotidien, ces derniers étant les premiers acteurs de leur développement et de leur carrière. La singularité du Groupe réside dans un écosystème unique, qui rassemble ses 75 Maisons et ses six groupes d’activités, établis dans près de 80 pays. Cela offre de multiples parcours de carrières et de nombreuses passerelles entre zones géographiques, métiers, domaines et univers : Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, et Distribution sélective. Pour encourager ses collaborateurs à être acteurs de leur carrière au sein de cet écosystème, une politique et des processus de mobilité ancrés dans le Groupe a été mise en place. Des comités « carrière » sont organisés à plusieurs niveaux (Maison, division, global, régional, fonctionnel) par les directeurs Talent Management et les directeurs des Ressources Humaines. LVMH dispose aussi d’une plateforme interne, « Voices », et s’engage à renforcer plus encore la publication en interne des postes et des possibilités de mobilité dans les années à venir. Cette année, plus de cent leaders des Ressources Humaines se sont réunis afin de co-construire les plans de succession des positions stratégiques et d’échanger sur les profils en mobilité. Les collaborateurs bénéficient également d’entretiens de carrière. En 2023, près de 18 000 collaborateurs ont bénéficié d’une mobilité interne, et 78 % des collaborateurs clés pour l’organisation ont passé un entretien de carrière. « Rise », l’expérience du management de la performance et du développement proposée par le Groupe, promeut trois valeurs fondamentales : l’Empowerment, la coopération et l’agilité. Elle donne au collaborateur l’opportunité de proposer lui-même ses axes de développement et d’évolution, et d’initier des conversations plus régulières autour de sa performance et de ses réalisations. Ce système de gestion de la performance et du développement valorise une culture de leadership basée sur le feedback continu et la collaboration. Grâce à son approche innovante, les collaborateurs peuvent prendre l’initiative d’échanger avec leur manager au rythme de leurs besoins et des impératifs professionnels, sans attendre une échéance annuelle. Aujourd’hui, cette nouvelle approche du management de la performance est déployée auprès de 90 000 collaborateurs, et va continuer à s’étendre dans l’ensemble du Groupe. Investissement formation L’investissement réalisé par les sociétés du Groupe pour la formation a représenté un montant de 178,1 millions d’euros, soit 1,7 % de la masse salariale en 2023. En plus de cet investissement et de la formation qui s’effectue tous les jours sur le lieu de travail, le Groupe continue de développer de nouvelles formes d’apprentissage. Digital learning, webinaires, échanges et expérimentations au sein des communautés apprenantes : la diversité de ces nouveaux formats d’apprentissage accélérés et collaboratifs ne permet pas aujourd’hui leur recensement. Le Groupe est néanmoins convaincu de leur impact et de leur pertinence. 2023 2022 2021 Investissement formation (en millions d’euros) 178,1 213,7 129,2 Part de la masse salariale (en %) 1,7 2,3 1,7 Nombre moyen de jours de formation par salarié 1,9 1,8 1,8 Coût moyen de la formation par salarié (en euros) 909,0 1 194,0 796,0 Salariés formés au cours de l’année (en %) 52,7 52,2 46,7 Note : Les indicateurs sont calculés sur l’effectif total CDI présent au 31 décembre de l’exercice. L’investissement moyen en formation par personne en équivalent temps plein est de 909 euros. Pour l’année 2023, le nombre total de jours de formation s’élève à 381 424 jours, ce qui équivaut à 1 658 personnes en formation à temps complet sur toute l’année. En 2023, 52,7 % des salariés ont eu accès à la formation et le nombre moyen de jours de formation par personne est de 1,9 jour. Le Groupe a choisi de comptabiliser ici uniquement les formations d’une durée de plus de trois heures. À titre d’exemple, en intégrant les formations réalisées à distance, sous format digital, et d’une durée inférieure à trois heures, le Groupe estime son taux de salariés formés à 78 % pour un nombre moyen estimé de 2,3 jours de formation par salarié. L’investissement formation est réparti entre les catégories professionnelles et les zones géographiques selon le tableau ci-dessous : France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Investissement formation (en millions d’euros) 50,7 29,9 34,9 8,9 44,2 9,5 Part de la masse salariale (en %) 2,1 1,4 1,3 2,1 2,3 1,4 Salariés formés au cours de l’année (en %) 59,3 54,2 35,7 55,5 59,7 52,1 Dont : Cadres 57,9 65,7 33,4 53,5 58,8 50,1 Techniciens et Responsables d’équipe 67,0 64,7 30,1 66,1 55,2 61,4 Employés administratifs et Personnel de vente 55,6 55,9 37,9 55,2 65,2 48,7 Personnel de production 60,6 39,5 31,3 18,5 26,0 65,8 Note : Les indicateurs sont calculés sur l’effectif total CDI présent au 31 décembre de l’exercice. 3. Un environnement de travail attentif aux collaborateurs Le Groupe s’engage à offrir un environnement de travail de qualité à tous ses collaborateurs. La santé et la sécurité de tous sont une priorité du Groupe, qui veille à l’équilibre et au bien-être au travail de ses collaborateurs. Le Groupe favorise également un dialogue social constructif. 3.1 Une démarche pour garantir la santé et la sécurité de tous les collaborateurs Le Groupe a décidé de renforcer son action pour protéger l’ensemble de ses collaborateurs. Dès 2020, un groupe de travail dédié composé d’experts Santé et Sécurité et de responsables de Ressources humaines a été formé. Il a posé un diagnostic et proposé un plan d’action qui s’appuie sur la création d’une charte santé et sécurité. En 2021, la Charte Santé et Sécurité LVMH, signée par le Comité exécutif de LVMH et par l’ensemble des Présidents de Maisons, a impulsé une démarche complète et ambitieuse et une culture du « zéro accident » sur l’ensemble des opérations. Les Maisons s’engagent sur cinq piliers : ● identifier leurs enjeux par la structuration d’une démarche ; ● élaborer un plan d’action et le revoir périodiquement ; ● suivre la démarche en soumettant leurs résultats aux comités de direction de chacune des Maisons ; ● engager chaque collaborateur et collaboratrice dans la démarche, notamment par la sensibilisation aux gestes de première urgence ; ● maintenir une culture vertueuse par une collaboration entre Groupe et Maisons. À chaque engagement sont associés un indicateur de suivi et un objectif à l’horizon 2025. Dans une démarche d’amélioration continue, le Comité exécutif de LVMH en assure un suivi régulier. Chaque Maison signataire a nommé un Ambassadeur Santé et Sécurité auprès du Groupe. Ces Ambassadeurs forment la Communauté santé et sécurité, qui se réunit régulièrement pour échanger et partager les outils afin de déployer la culture du « zéro accident ». Cinq réunions se sont tenues en 2023. LVMH et son réseau d’Ambassadeurs mettent à disposition de l’ensemble de ses salariés une boîte à outils santé et sécurité sur l’Intranet du Groupe. Elle regroupe toutes les informations permettant de déployer des politiques et des actions vertueuses, notamment le répertoire de bonnes pratiques issues des Maisons. Pour la première fois en 2023, le Groupe a organisé une semaine de la Santé et Sécurité au travail. Différents temps de sensibilisation ont été proposés à cette occasion, notamment sur les premiers secours, la santé mentale ou le LVMH Heart Fund. Elle a été conclue par la prise de parole de Madame Chantal Gaemperle, directrice des Ressources humaines et synergies de LVMH, pour rappeler la primauté de la santé et de la sécurité au cœur des opérations. Cette semaine a permis de dévoiler le triptyque Staying on the Safe Side, outil de sensibilisation à la prévention des risques dans trois des principaux univers du Groupe (production, logistique et boutiques). Les indicateurs et objectifs associés aux engagements de la nouvelle Charte santé et sécurité de LVMH Résultat 2023 (a) Objectif 2025 Engagement 1 Chaque Maison structure une démarche de santé et sécurité. 86 % 100 % Engagement 2 Chaque Maison revoit périodiquement la démarche de santé et sécurité. 96 % Engagement 3 Les comités de direction des Maisons analysent annuellement les résultats en matière de santé et de sécurité, en particulier l’évolution du taux de fréquence des accidents. 92 % Engagement 4 Chaque collaborateur et collaboratrice est sensibilisé à la prévention et aux gestes de première urgence. 42 % Engagement 5 Le Groupe dédie annuellement une journée à la promotion de la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail. 100 % (a) Taux de couverture des collaborateurs et collaboratrices (nombre de collaborateurs et collaboratrices couverts par l’engagement/nombre total de collaborateurs du Groupe). Encadrées par cette Charte, les Maisons déploient leurs propres démarches pour garantir les conditions d’hygiène et de sécurité au travail et prévenir les accidents. Elles mènent ainsi des actions spécifiques au sein du programme global d’investissement, de certification et de formation du Groupe. Les ateliers, les vignobles, les boutiques et les sièges font l’objet de diagnostics santé, sécurité et ergonomie réguliers. Des plans d’action sont ensuite structurés pour répondre aux besoins identifiés et aux objectifs fixés par la Charte. Les ateliers et les sites de production mettent en place des dispositifs d’ergonomie et de prévention de la pénibilité pour les postes les plus exposés à des contraintes physiques ou psychiques. Le Groupe porte également une attention particulière aux conditions de travail des collaborateurs âgés de plus de 50 ans, ou en situation de handicap, afin de leur permettre de poursuivre leur activité professionnelle dans de bonnes conditions. En 2023, le Groupe a investi plus de 44,2 millions d’euros pour l’hygiène et de la sécurité. Ces montants ont été alloués à la médecine du travail, aux équipements de protection, et à des programmes d’amélioration continue : mise en conformité des nouveaux équipements, signalisations, renouvellement des outils de protection, formation prévention incendie, réduction de l’impact du bruit. Plus généralement, le montant global des dépenses et investissements relatifs aux conditions de travail s’élève à plus de 189 millions d’euros soit 1,8 % de la masse salariale brute au niveau mondial. Le Groupe a également poursuivi ses actions de sensibilisation et de formation à la sécurité au travail et à la prévention des risques. Ainsi, en 2023, 86 003 personnes ont suivi une formation sur ces thématiques. Nombre d’accidents Taux de fréquence (a) (b) Taux de gravité (b) (c) Répartition par groupe d’activités Vins et Spiritueux 113 7,64 0,17 Mode et Maroquinerie 414 3,25 0,09 Parfums et Cosmétiques 147 2,58 0,11 Montres et Joaillerie 101 1,99 0,08 Distribution sélective 364 3,88 0,18 Autres activités 223 12,79 0,33 Répartition par zone géographique France 604 10,52 0,35 Europe (hors France) 321 4,74 0,10 États-Unis 129 1,93 0,18 Japon 18 1,09 0,01 Asie (hors Japon) 143 1,28 0,04 Autres Marchés 147 3,56 0,08 Groupe 2023 1 362 3,77 0,13 2022 1 384 4,08 0,13 2021 1 298 4,23 0,14 (a) Le Taux de fréquence est égal au nombre d’accidents de travail avec arrêt, multiplié par 1 000 000 et divisé par le nombre total d’heures travaillées. (b) Le calcul des heures travaillées est basé pour la France sur des données réelles et pour les autres pays sur le nombre d’ETP présents au sein du Groupe au 31 décembre de l’exercice et un ratio d’heures travaillées par ETP et par pays issu des bases de l’OCDE. (c) Le Taux de gravité est égal au nombre de journées perdues résultant d’un accident de travail, multiplié par 1 000 et divisé par le nombre total d’heures travaillées. Le Groupe a fait le choix d’inclure dans le calcul de son taux global d’absentéisme l’ensemble des absences liées à la crise du Covid-19, qu’elles relèvent des absences maladie, des absences rémunérées ou des absences non rémunérées. L’incidence de la crise sanitaire porte ainsi le taux d’absentéisme global à 5,1 % en 2023. Le Groupe a estimé de l’effet de la crise sanitaire sur ce taux : 0,1 point est attribuable aux circonstances exceptionnelles de la crise sanitaire et de ses impacts : confinements, obligations familiales, maladies ou isolements, etc. Hors motifs imputables à la crise liée au Covid-19, le taux d’absentéisme global est ainsi estimé à 5,0 % en 2023. Ce taux montre l’engagement fort des collaborateurs, leur motivation et la confiance qu’ils témoignent au Groupe et à ses Maisons. En 2022, le taux d’absentéisme était de 6,2 % en prenant en compte l’impact Covid-19 et de 5,1 % en excluant ce dernier. Taux d’absentéisme (a) par région et par motif (en %) Effectif mondial France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Maladie 2,5 4,1 4,0 1,8 0,7 1,4 1,7 Accidents de travail et de trajet 0,1 0,3 0,1 0,1 0,0 0,0 0,1 Maternité/paternité 1,3 1,2 2,4 0,7 1,6 1,1 0,8 Absences rémunérées (événements familiaux, autres absences rémunérées) 0,7 0,4 1,1 0,3 0,5 0,9 0,4 Absences non rémunérées 0,4 0,5 0,4 0,3 0,4 0,5 0,5 Taux global d’absentéisme 5,1 6,5 7,9 3,3 3,2 4,0 3,5 Taux global d’absentéisme estimé hors effet Covid 5,0 6,5 7,9 3,2 3,2 4,0 3,5 (a) Nombre de jours d’absence divisé par le nombre de jours théoriques travaillés. 3.2 Favoriser le dialogue social Au niveau européen, le Comité commun des Sociétés européennes, instance représentative du personnel, est composé de 28 membres issus des 22 pays européens d’implantation des Maisons. Ses règles ont été arrêtées par un accord signé à l’unanimité le 7 juillet 2014 par des représentants du personnel originaires de ces 22 pays et par les Directions générales de LVMH SE et de Christian Dior SE. Ce Comité est informé des sujets transnationaux à l’échelle européenne. Cette année 2023, il s’est réuni le 8 juin en réunion plénière. Sa composition a été renouvelée en janvier 2024 pour un nouveau mandat de cinq ans. Le Comité de groupe LVMH couvre le périmètre français. Composé à ce jour de 29 membres, il se réunit annuellement en session plénière. Cette instance d’information permet aux élus de dialoguer avec les présidents de toutes les branches d’activités de LVMH. Ils échangent ainsi sur les orientations stratégiques, sur les enjeux économiques et financiers, sur l’évolution de l’emploi au sein du Groupe et sur les perspectives de l’année en cours. Ce Comité s’est réuni le 18 octobre 2023, et sa composition a été renouvelée en 2022 pour un nouveau mandat de quatre ans. À l’échelle des Maisons, en accord avec la culture de décentralisation du Groupe, les représentants traitent de problématiques sociales propres à leur entité. En France, les Maisons sont dotées de Comités Sociaux et Économiques (CSE). Les attributions des CSE dépendent des effectifs de l’entreprise. Dans les entreprises de moins de cinquante salariés, ils présentent à l’employeur les réclamations individuelles ou collectives des salariés, relatives aux salaires, à l’application du Code du travail, etc. Au sein des entités d’au moins cinquante salariés, les CSE assurent l’expression collective de l’intérêt des salariés sur les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production. En 2023 en France, les différentes sociétés du Groupe ont consacré au total un budget de plus de 40,3 millions d’euros, soit 1,7 % de la masse salariale, à des activités sociales et culturelles par leur contribution aux CSE. Au cours de l’année 2023, les représentants du personnel ont participé à 1 025 réunions en France : Nature des réunions Nombre Comité Social et Économique supérieur à 50 salariés 785 Comité Social et Économique inférieur à 50 salariés 240 Total 1 025 Ces réunions ont notamment permis la signature de 201 accords d’entreprise en France. Dans le monde, 42,7 % des effectifs sont couverts par une institution représentative du personnel ou un syndicat et 34,4 % sont couverts par une convention collective. 3.3 Équilibre de vie et bien-être au travail L’aménagement des conditions et la flexibilité du temps de travail répondent aux attentes croissantes des collaborateurs pour leur bien-être physique et moral et la gestion de leurs responsabilités personnelles et familiales. Les Maisons du Groupe ont développé un ensemble d’initiatives pour instaurer une bonne qualité de vie au travail. L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée constitue une des composantes de la qualité de vie au travail. Les horaires de travail individualisés s’inscrivent durablement dans les politiques des Maisons. Ils répondent aux enjeux liés à la parentalité – grossesse, enfants en bas âge, retour de congés maternité ou paternité -, à la fin de carrière, au handicap ou encore aux situations d’aidants familiaux. À titre d’exemple, en France, Berluti a renouvelé sa Charte relative à la Qualité de Vie au Travail et à l’Organisation et l’Efficacité de Travail, en renforçant notamment les dispositions en termes de télétravail. De même, la politique mondiale de Tiffany & Co. encourage toutes les modalités concrètes de flexibilité au travail : le télétravail, le temps partiel, les horaires décalés, le partage d’emploi, les congés sans solde et les semaines de travail aménagées. En Espagne, Perfumes Loewe s’est engagé à améliorer la sécurité, la santé et le bien-être de ses employés grâce au modèle « Your Wellbeing Matters » : promotion d’habitudes saines par le biais de vidéos et infographies, accès à des programmes de remise en forme, organisation d’événements sportifs, promotion du travail à distance, horaires flexibles et engagement en faveur de la déconnexion numérique. Leurs efforts leur ont valu d’être certifiés par l’AENOR. Les conciergeries d’entreprise et la mise à disposition de places en crèche sont de plus en plus répandues dans le Groupe notamment aux crèches interentreprises. En France, le Groupe met à disposition plus de 250 places en crèche au bénéfice des jeunes parents. Enfin, certaines Maisons comme Louis Vuitton, Parfums Christian Dior et le groupe Les Echos-Le Parisien, ou encore celles relevant du secteur de la distribution sélective, proposent des mesures particulières pour accompagner le travail du dimanche et en soirée. La mise en œuvre du télétravail a été facilitée par des chartes et des accords collectifs relatifs au télétravail et au droit à la déconnexion. Le Groupe a organisé des conférences sur les nouvelles organisations de travail et la gestion du temps afin de sensibiliser les collaborateurs à la connexion et à la déconnexion. Fendi a mis en place un programme « Smart Working » privilégiant les innovations locales en faveur de la flexibilité et du travail à distance. En Espagne, Parfums Christian Dior est doté d’un outil d’analyse des perceptions et des attentes des collaborateurs. Les neuf critères de mesure incluent notamment : le temps de travail, l’autonomie, la charge de travail, le soutien psychologique et social, la variété et le contenu du travail, la participation et la supervision, et la rémunération. Le Groupe promeut une pratique d’activité physique auprès de ses collaborateurs. Les activités sportives sont encouragées via la prise en charge d’une partie des abonnements sportifs (y compris de cours en ligne). De nombreuses Maisons offrent l’accès à des conférences sur l’importance de prendre soin de sa santé. Les Maisons du Groupe favorisent également la pratique de la course à pied en participant à des courses (souvent solidaires) dans lesquelles ses collaborateurs s’entrainent et concourent en équipe. En complément de ces initiatives, une alimentation saine et équilibrée est favorisée notamment via la présence de paniers de fruits et d’une offre de restauration adaptée. Autre enjeu de bien-être au travail, la préservation de la santé mentale mobilise les Maisons du Groupe. Elles accompagnent le quotidien de leurs collaborateurs à l’aide de différents outils : cellules d’assistance (notamment à travers le « LVMH Heart Fund »), plateformes de formation, système d’alerte interne. En Chine et en Corée, Chaumet a développé une formation sur la santé mentale pour tous les employés ainsi qu’un webinaire sur le bien-être. Loro Piana a lancé un programme d’aide qui apporte des informations pratiques et des conseils sur une variété de sujets par le biais d’une équipe professionnelle. De son côté, LVMH Fragrance Brands a mis en place six ateliers sur le management personnel. À l’occasion d’Octobre Rose et de la journée internationale de la Santé mentale, la Maison a organisé une conférence sur l’importance de la prévention du Cancer du Sein avec un médecin cancérologue, un Atelier Yoga, un Atelier de sophrologie, ainsi qu’une conférence sur les enjeux de la santé mentale et la présentation du LVMH Heart Fund. DFS France met une plateforme digitale dédiée à la santé mentale, fonctionnant 24h/24 et 7j/7 à disposition de tous ses employés et une commission des risques sociaux a pour mission d’analyser les cas d’alerte sur le stress ou le harcèlement d’un salarié. Les Maisons ont nommé, en France, un référent chargé de la lutte contre le harcèlement sexuel et les comportements sexistes. D’autres ont développé des dispositifs d’écoute spécifiques en parallèle du système d’alerte du Groupe notamment au sein de zones géographiques sensibles. En matière de soutien aux salariés aidants, Loro Piana a lancé une banque d’heures éthique. Cette initiative particulièrement innovante permet de prendre soin de la santé des enfants, des conjoints, des partenaires, des concubins ou des parents au premier degré de personnes atteintes d’une pathologie grave et attestée. Au niveau mondial, 17 % des salariés bénéficient d’horaires variables ou aménagés et 49 % travaillent en équipe ou en horaires alternants. Effectif mondial concerné par les différentes formes d’aménagement du temps de travail : Répartition par zone géographique(2) Effectif concerné (a) (en %) Effectif mondial France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Horaires variables ou aménagés 17 % 26 % 26 % 1 % 17 % 17 % 9 % Temps partiel 15 % 7 % 16 % 35 % 6 % 4 % 20 % Travail en équipe ou en horaires alternants 49 % 12 % 34 % 71 % 77 % 63 % 64 % (a) Les pourcentages sont calculés sur l’effectif total (CDI et CDD) en France. Pour les autres régions, ils sont calculés sur l’effectif CDI à l’exception du Temps partiel où les pourcentages sont calculés sur l’effectif total. Effectif concerné en France par les différentes formes d’aménagement du temps de travail : Répartition par catégorie professionnelle Effectif concerné (a) (en %) Effectif France Cadres Techniciens Responsables d’équipe Employés administratifs Personnel de vente Personnel de production Horaires variables ou aménagés 26 % 17 % 54 % 48 % 3 % Temps partiel 7 % 2 % 7 % 15 % 7 % Travail en équipe ou en horaires alternants 12 % 1 % 15 % 14 % 31 % Effectif ayant bénéficié d’un repos compensateur 9 % 2 % 13 % 17 % 9 % (a) Les pourcentages sont calculés sur l’effectif total (CDI et CDD). La valorisation du volume d’heures supplémentaires représente 174,1 millions d’euros, soit en moyenne 1,7 % de la masse salariale mondiale. Taux d’heures supplémentaires par région (en % de la masse salariale) Effectif mondial France Europe (hors France) États-Unis Japon Asie (hors Japon) Autres marchés Heures supplémentaires 1,7 % 1,6 % 1,5 % 1,6 % 3,8 % 2,0 % 0,8 % Malgré un contexte sanitaire et économique parfois difficile, la priorité du Groupe est de préserver la santé de ses collaborateurs en étroite relation avec la médecine du travail, les services d’une assistante sociale et des services innovants tels que des conciergeries médicales. Enfin, le Groupe participe à l’engagement civique des réservistes français dans l’armée. Conformément à la loi française, le Groupe permet aux réservistes employés de prendre jusqu’à 10 jours de congé par an pour leurs missions ou formations au sein de la réserve militaire ou de la réserve de la police nationale. Le Groupe autorise ainsi les réservistes à s’engager en tant que citoyens pour contribuer à la protection nationale. 3.4 Le «  LVMH Heart Fund » Pour faire face aux aléas de la vie auxquels peuvent être confrontés les collaborateurs du Groupe, LVMH a mis en place le « LVMH Heart Fund ». Lancé le 8 juin 2021, il manifeste la solidarité et l’engagement dont veut faire preuve le Groupe auprès de ses collaborateurs et ce de manière inclusive en s’adressant à tous. Ce programme Groupe comprend deux types de services gratuits, anonymes et confidentiels. Le premier est un accompagnement social et psychologique ouvert à tous les collaborateurs, sans critère d’éligibilité, afin de les aider à faire face à tous types de difficultés du quotidien. Le second est une aide financière, conditionnée à une grille d’éligibilité, rapide et ponctuelle pour apporter un soutien aux collaborateurs confrontés à une situation personnelle urgente, inattendue, sérieuse et grave. En 2023, le « LVMH Heart Fund » a été particulièrement actif, notamment lors des catastrophes naturelles survenues ces derniers mois. Il a alors mobilisé des aides financières et un soutien social et psychologique, individuel et collectif. Chaque collaborateur dans le monde peut solliciter le « LVMH Heart Fund » : en composant le numéro de téléphone par pays en langue locale. Cette ligne d’écoute est accessible 24/7 par tous gratuitement, de manière anonyme et confidentielle. Les deux services sont accessibles également en se connectant sur le site internet géré par le partenaire externe WPO, ou en téléchargeant l’application mobile gratuite iConnectYou. Le « LVMH Heart Fund » a été le sujet de plusieurs newsletters envoyées à l’ensemble des collaborateurs du Groupe et de communications régulières par les équipes des Ressources Humaines dans chacune des Maisons. Le « LVMH Heart Fund » a reçu depuis son lancement près de 7 500 demandes (3 244 en 2023) de soutien psychologique, social ou financier, venant des cinq continents. 4. Une culture de l’inclusion 4.1 Promouvoir la diversité et l’inclusion À travers ses Codes de conduite, le Groupe s’engage à ce que chacun de ses collaborateurs puisse jouir de ses droits sans distinction d’origine ethnique, nationale, sociale ou culturelle, de genre, d’orientation sexuelle, de handicap, d’âge, de situation familiale, de religion, de convictions politiques ou d’affiliation syndicale. Le Groupe est divers par essence, avec 75 Maisons opérant dans près de 80 pays et avec des collaborateurs issus de 190 nationalités différentes. Fort de cette diversité et soucieux de développer une culture inclusive, le Groupe s’assure que tous les collaborateurs se sentent engagés, valorisés et reconnus pour leurs contributions. Le Groupe favorise une approche transversale de la diversité et de l’inclusion, pour l’ensemble de ses activités et de ses parties prenantes. L’approche du Groupe s’articule autour de trois piliers fondamentaux : ● le premier pilier, centré sur les talents, vise à garantir des pratiques inclusives dans l’intégralité du parcours des collaborateurs, du recrutement aux opportunités de développement ; ● le deuxième pilier concerne les relations avec les fournisseurs, s’assurant de leurs pratiques inclusives et encourageant activement les Maisons à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement de façon proactive ; ● enfin, le dernier pilier repose sur l’image du Groupe et de ses Maisons : des campagnes de publicité à l’expérience en boutique, le Groupe s’efforce de garantir que chacun se sente accueilli, respecté et représenté. Cette stratégie s’appuie sur des objectifs clairs, qui sont suivis au niveau du Groupe, des Maisons et des régions. En 2023, cette approche a continué à être diffusée auprès des différents comités exécutifs des Maisons et des talents du Groupe, par le biais de conférences, de sessions de sensibilisation et d’actions de communication. Les Maisons et les régions jouent aussi un rôle clé dans la mise en œuvre de la stratégie, par la mise en place d’initiatives en faveur de la diversité et l’inclusion. Plus particulièrement, en 2023, LVMH a célébré la seconde édition de la LVMH’s Voices of Inclusion Week, la semaine globale de l’inclusion au sein du Groupe, renforçant son engagement dans ce domaine. À cette occasion, le Groupe et ses Maisons ont mis à l’honneur les actions et les initiatives déployées tout au long de l’année en faveur de la diversité et de l’inclusion, pour amplifier les voix de leurs talents à travers le monde. Les initiatives les plus marquantes, recensées chaque année par l’Inclusion Index de LVMH, ont été récompensées lors d’un événement à la Fondation Louis Vuitton, en présence de plus de 250 invités, dont des membres du Comité exécutif du groupe LVMH, des Présidents de Maisons et des talents engagés. Véritable observatoire de la diversité et de l’inclusion, l’Inclusion Index répertorie les initiatives menées par l’ensemble du Groupe depuis 2018. Initialement créé pour mesurer et stimuler les initiatives soutenant l’équité des genres au sein du Groupe, puis ouvert aux initiatives LGBTI+, l’Inclusion Index prend depuis cette année en compte toutes les initiatives favorisant la diversité et l’inclusion. Ces initiatives sont réparties en 6 catégories : Équité des genres, LGBTI+, Handicap, Origines (nationales et sociales), Générations et Culture inclusive (initiatives transversales visant à améliorer l’expérience globale de nos talents, partenaires et clients). Cette année, les différentes Maisons et Régions du Groupe ont proposé près de 200 initiatives au total, et l’ensemble des collaborateurs du Groupe a été appelé à voter pour leurs initiatives préférées en juillet 2023, lors d’une campagne interne en ligne. Un jury, composé de membres du Comité exécutif de LVMH (Chantal Gaemperle, directrice des Ressources Humaines et Synergies de LVMH ; Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH ; Chris de Lapuente, Président-directeur général de la Distribution Sélective), et de Présidents et Directeurs des Maisons (Frédéric Arnault, Président-directeur général de TAG Heuer ; Pascale Lepoivre, Présidente-directrice générale de Loewe ; Charles Leung, Président-directeur général de Fred ; Sibylle Scherer, Présidente-directrice générale de Moët & Chandon ; et Pharrell Williams, Directeur Créatif Homme de Louis Vuitton), a étudié les initiatives finalistes. Il a décerné sept prix pour les meilleures initiatives dans chaque catégorie : ● Équité des Genres : Louis Vuitton pour son initiative en faveur du recrutement de femmes de milieux défavorisés en partenariat avec des associations locales en Asie ; ● LGBTI+ : Belmond pour l’initiative « Travel with Pride » lancée en 2022 : deux voyages en train organisés pour des voyageurs LGBTI+, dont un voyage spécial à bord du Venise Simplon-Orient-Express en soutien à l’association caritative « Not A Phase » qui milite pour la cause transgenre ; ● Handicap : deux initiatives ex æquo : - Loro Piana pour « Polo Circol-Abile » : dans le cadre de ce projet, une équipe de jeunes ayant des troubles cognitifs sévères collecte des vêtements Loro Piana inutilisés pour les recycler ou les donner à des associations caritatives ; - Guerlain pour « Human », un partenariat avec l’association VETA (Vivre Et Travailler Autrement), qui accompagne des adultes avec un autisme modéré à sévère vers l’emploi. Quatre personnes ont été recrutées sur le site de « La Ruche » à Chartres. ● Origines (nationales et sociales) : Christian Dior Couture pour « Dior Open Day », des journées pendant lesquelles des personnes d’horizons divers à la recherche d’un emploi sont invitées à découvrir l’univers de la Maison et ses métiers, en vue d’identifier des talents et de les recruter. Huit recrutements ont eu lieu en 2022 dans les boutiques des Champs-Élysées et de l’avenue Montaigne. ● Générations : Moët Hennessy pour « Ageless Conversations », une initiative qui favorise un lieu de travail collaboratif et agile en comblant le fossé entre les différentes générations. L’action consiste à mettre en relation deux collègues de générations différentes et à les inviter à se rencontrer pour partager leurs connaissances et apprendre l’un de l’autre. ● Culture inclusive : Tiffany & Co. pour « Atrium », une plateforme destinée à favoriser l’impact social par le soutien d’initiatives visant à rendre le secteur plus équitable et inclusif, et ce autour de trois piliers : la créativité, l’éducation et la communauté. Parmi les initiatives figurent des programmes d’apprentissage au sein de HBCU (« Historically Black Colleges and Universities »), un partenariat avec « Harlem’s Fashion Row » et le soutien de fondations en faveur de l’inclusion sociale. Enfin, un Prix spécial a été créé pour récompenser la Maison ayant les meilleurs indicateurs de performance en matière de diversité et d’inclusion. Cette distinction a été attribuée à Sephora pour ses résultats, notamment pour la représentation des femmes aux postes clés, l’emploi des personnes en situation de handicap et pour ses multiples initiatives en faveur de l’inclusion. Le Groupe a poursuivi son engagement à faire progresser la culture inclusive au sein du Groupe, des Maisons et des régions, à travers la sensibilisation et l’information. La formation digitale sur les biais inconscients lancée fin 2022, première formation digitale destinée à tous les employés, des équipes de productions et de vente aux cadres dirigeants, poursuit son déploiement. En étroite collaboration avec les Maisons, le Groupe déploie également des formations en magasin, portant spécifiquement sur l’inclusion dans le contexte des lieux de ventes. Par ailleurs, pour renforcer l’accessibilité des documents, courriels et réunions des salariés, le Groupe a lancé en 2023 une séquence de formation destinée à tous les collaborateurs. 4.2 Être ouvert à tous les talents Chaque année, le Groupe suit la progression de ses objectifs liés à la représentation de ses talents et de ses clients à tous les niveaux. LVMH vise ainsi la parité aux postes clés et 2 % de salariés en situation de handicap d’ici 2025 au niveau mondial, ainsi que 30 % de personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) aux postes de leadership aux États-Unis d’ici 2026. De nombreux programmes de développement professionnel sont déployés au niveau du Groupe, des Maisons et des régions pour accompagner le développement des talents locaux, comme le programme Mentoring & Coaching pour le développement des carrières des femmes, le Asian Leadership Advancement Program par Moët Hennessy, ou encore un programme en partenariat avec McKinsey & Co aux États-Unis, pour le développement pour les talents de couleur (Noirs, Latinos et Asiatiques), le Connected Leadership Academy. Enfin, le Groupe soutient l’existence de réseaux de collaborateurs, qui ne cessent de grandir à travers le monde. Parmi eux, les réseaux EllesVMH pour l’égalité des genres, All Pride LVMH pour la lutte contre les discriminations LGBTI+ ou encore LVMH Employees of African Descent (LEAD). Depuis 2011, le Groupe et ses Maisons forment leurs recruteurs à la prévention des discriminations, de manière régulière et obligatoire. Des formats digitaux ont renforcé les formations dans les régions et Maisons. Entre 2021 et 2023, 82 % des recruteurs ont été formés à la non-discrimination. Ils ont suivi des sessions approfondies rappelant les engagements des Codes de conduite du Groupe, les enjeux de la marque employeur et les risques afférant aux préjugés et aux stéréotypes, dans le cadre du déploiement de politiques d’inclusion et de diversité en phase avec les évolutions de la société. Le Groupe s’assure régulièrement que ses pratiques de recrutement sont exemptes de discrimination. Le Groupe fait appel à une association indépendante, ISM Corum, pour réaliser des audits de ses pratiques. Initiés en 2008, ces audits couvrent le périmètre mondial depuis 2014. Ils prennent trois formes majeures : tests de discrimination sur les offres d’emploi publiées lors de campagnes déployées sur de longues périodes et à intervalles réguliers ; enquêtes statistiques sur le risque discriminatoire dans le processus de recrutement ; analyse de la conformité des offres d’emploi et des évaluations. Les résultats des audits sont présentés aux directions des Ressources humaines du Groupe et des Maisons, aux correspondants RSE ainsi qu’aux responsables de la Diversité et inclusion, et sont suivis de plans d’action adéquats. En 2023, une étude des bases de données de recrutement a permis une analyse spécifique par Maison du processus de recrutement, sur différents critères potentiellement discriminatoires. 4.3 Être engagé en matière d’emploi pour les personnes en situation de handicap Engagé depuis une quinzaine d’années en faveur de l’insertion professionnelle et de l’emploi des personnes en situation de handicap, le Groupe déploie un programme ambitieux pour leur inclusion par le recrutement, le maintien en emploi et l’accessibilité. Membre du Réseau mondial entreprises et handicap de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dont il a signé la Charte, le Groupe affirme que le handicap est parfaitement compatible avec l’univers du luxe et qu’il contribue lui aussi à son excellence. Lors de la célébration de l’engagement de LVMH en décembre 2021, Madame Chantal Gaemperle, directrice des Ressources humaines et synergies de LVMH, a annoncé l’objectif d’atteindre 2 % de salariés en situation de handicap d’ici à 2025 au niveau mondial. En 2022, cet objectif a été complété par un objectif d’accessibilité des sites internet du Groupe et des Maisons. Depuis 2007, la Mission Handicap pilote la démarche et l’ambition du Groupe à l’international. Elle s’appuie sur un réseau de 200 correspondants RSE et handicap en Maisons qui se réunissent régulièrement. Dans les régions du monde où le Groupe est présent, les Maisons mettent en place de nombreux plans d’action pour favoriser l’emploi de personnes en situation de handicap (stages, recrutements, formations, aménagements de postes). Aux États-Unis, Sephora déploie depuis 2017 un programme pour atteindre son objectif de recrutement de 30 % de personnes en situation de handicap dans ses cinq centres logistiques. Avec 77 recrutements cette année, ses centres de distribution emploient désormais 10 % personnes en situation de handicap. En Chine, le programme Angel de la Maison Louis Vuitton emploie des personnes talentueuses en situation de handicap. Elles sont aujourd’hui 44, réparties sur plusieurs sites et dans différents départements de la Maison. En France, pour favoriser l’employabilité des personnes en situation de handicap, un programme d’alternance a été lancé. Depuis 2014, 126 personnes en situation de handicap ont ainsi bénéficié d’un contrat d’alternance dans les Maisons du Groupe. Depuis 2020, le programme particulier de Sephora a permis, à lui seul, de recruter en alternance 62 personnes en situation de handicap. Lors des campagnes de recrutement, la sélection des candidats se base sur des mises en situation professionnelle, afin de favoriser une évaluation objective des aptitudes, des compétences et du potentiel de chacun, quel que soit son parcours. Certaines Maisons ont signé des accords d’entreprise en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap, comme les Maisons Hennessy, Christian Dior Couture, et le groupe Le Parisien-Les Echos. Le Groupe accompagne également ses collaborateurs qui déclarent une situation de handicap. Les Maisons proposent des solutions de maintien dans l’emploi adaptées à chaque cas. Lorsque c’est nécessaire, elles aménagent les postes ou accompagnent la personne vers un changement d’activité. Pour maintenir l’emploi de certains collaborateurs en situation de handicap, Moët & Chandon a par exemple créé en 2011 une entreprise adaptée : MHEA. Les salariés concernés peuvent ainsi poursuivre leur activité professionnelle tout en conservant des conditions de travail parfaitement adéquates. Depuis sa création, l’entreprise adaptée a embauché plus de 93 personnes. Le Groupe s’intéresse aussi à l’inclusion de profils fortement éloignés de l’emploi en raison de leur handicap. Après l’expérience réussie de recrutement en CDI de quatre salariés en situation d’autisme dit sévère, LVMH a signé un partenariat avec VETA (Vivre et Travailler Autrement) en novembre 2023, qui vise à promouvoir et à développer ce programme inclusif innovant auprès de ses Maisons et de ses partenaires. En 2023, le taux d’emploi de personnes en situation de handicap du Groupe au niveau mondial s’élevait à 1,6 %. Cela représente 3 492 employés, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2022. 4.4 Assurer l’équité des genres La mixité professionnelle fait partie intégrante de la culture du Groupe dont 71 % des collaborateurs sont des femmes. Engagé en faveur de l’équité entre les femmes et les hommes et de la diversité au plus haut niveau, le Groupe a fait du développement professionnel des femmes une priorité de sa stratégie de ressources humaines. Le Groupe a ainsi pour objectif d’atteindre la parité au niveau des postes clés d’ici à 2025. Il s’agit des postes essentiels à la réussite du Groupe et qui ont un impact sur son développement à long terme. Le Groupe est engagé pour l’équité salariale, qu’il suit à travers un audit annuel global. Depuis 2013, il est également signataire des Principes d’autonomisation des femmes des Nations Unies, se positionnant ainsi comme une entreprise pionnière dans ce domaine. Avec son programme EllesVMH qui a fêté ses 16 ans en 2023, LVMH souhaite atteindre son objectif de parité. Le Groupe collabore avec ses Maisons afin de mettre en place des programmes spécifiques visant à renforcer la présence des femmes à tous les niveaux de l’organisation et à les soutenir à chaque étape de leur carrière. LVMH compte 46 % de femmes aux postes clés en 2023 – contre 23 % en 2007 – et 18 Maisons et Divisions du Groupe sont désormais dirigées par des femmes. LVMH a obtenu 93,3 points sur 100 à l’Index de l’égalité professionnelle du gouvernement français en 2023. Le Groupe, à travers EllesVMH, met en place de nombreux programmes et outils de formation pour accompagner et accélérer le développement de carrière des femmes à tous les niveaux. Les initiatives comptent par exemple EllesVMH Mentoring & Coaching à la LVMH House, pour les femmes à haut potentiel, qui en accompagne chaque année une trentaine. Ce programme a permis de former, depuis 2013, 350 femmes. Des programmes spécifiques ont aussi été déployés localement, comme Futur’Elles en Asie-Pacifique, EllesVMH Beyond Women’s Career en Espagne et Inspiring Women Leaders en Italie. Outre les programmes dédiés, LVMH a également lancé en 2023 EllesVMH.com, une plateforme digitale interne mondiale, version évolutive de SHERO. Regroupant articles, vidéos, podcasts et des espaces d’échange, cette plateforme accompagne les collaboratrices dans leur carrière. Elle comprend également la SHERO Academy, offrant du coaching en ligne accessible à tous les talents avec des experts internationaux. Elle propose des modules de formation pour mieux se connaître, développer son esprit entrepreneurial ainsi que des clés pour faire évoluer sa carrière. Enfin, EllesVMH est porté par un réseau de femmes et d’hommes dans le monde entier, qui œuvrent à être des ambassadeurs de cet engagement du Groupe. Pour cela, ils sensibilisent continuellement les équipes, soutiennent les talents, organisent des moments de partage avec des experts internes ou externes. Les réseaux d’employés EllesVMH, déjà présents en Amérique du Nord, au Royaume-Uni, au Japon, en France et dernièrement lancés en Ibérie, en Italie, en Suisse et en Chine. Ils contribuent largement à la mise en place d’actions pour favoriser l’équité des genres au sein du Groupe et pour atteindre la parité au niveau des postes clés. Comme chaque année, le Groupe a célébré la Journée internationale des droits des femmes par une campagne interne, au travers de diverses initiatives locales. Les réseaux EllesVMH se sont mobilisés pour faire résonner les voix des talents du Groupe à travers de nombreux événements autour de la thématique de la transmission. Pour compléter cette démarche et renforcer son impact positif sur la société en dehors du lieu de travail, LVMH a maintenu son partenariat en France avec Make.org, première plateforme citoyenne européenne d’engagement et de collaboration. Le Groupe souhaite ainsi agir concrètement pour transformer la société, en connectant des idées de citoyens à un réseau d’associations et d’acteurs institutionnels. La campagne de Make.org rassemble la société civile autour de nouvelles solutions pour une plus grande équité des genres. Représentativité des femmes dans les recrutements et dans les effectifs du Groupe (a) (% de femmes) Recrutements Effectifs Groupe 2023 2022 2021 2023 2022 2021 Répartition par groupe d’activités Vins et Spiritueux 54 51 49 42 40 39 Mode et Maroquinerie 63 63 66 66 66 67 Parfums et Cosmétiques 84 83 85 82 82 82 Montres et Joaillerie 68 61 67 65 64 65 Distribution sélective 85 85 84 84 84 83 Autres activités 47 50 45 48 45 39 Répartition par catégorie professionnelle Cadres 65 65 67 65 65 65 Techniciens/Responsables d’équipe 64 65 68 64 65 67 Employés administratifs/Personnel de vente 78 79 78 78 78 78 Personnel de production 62 56 62 63 61 60 Répartition par zone géographique France 66 67 65 66 66 64 Europe (hors France) 68 68 72 68 69 70 États-Unis 80 80 77 76 75 74 Japon 70 68 65 72 72 72 Asie (hors Japon) 74 69 74 75 75 76 Autres marchés 73 75 72 70 67 66 Groupe 74 73 74 71 71 71 (a) Sous contrat à durée indéterminée, incluant les mobilités et les titularisations CDD vers CDI. 4.5 Lutter contre les discriminations à l’égard des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans, intersexe (LGBTI+) Le Groupe veille à favoriser un environnement de travail respectueux de tous, où chacun a la possibilité de contribuer et de progresser, dans le respect de son identité de genre et son orientation sexuelle. Depuis 2019, le Groupe est signataire des normes mondiales de conduite pour la lutte contre la discrimination à l’égard des LGBTI en entreprise promulguées par les Nations Unies. En 2023, le Groupe a réaffirmé son engagement de longue date en faveur de l’inclusion des personnes LGBTI+ dans le monde du travail. Le 17 mai 2023, à l’occasion de la Journée Internationale contre l’Homophobie et la Transphobie, LVMH a officialisé son partenariat avec l’association Le Refuge qui œuvre pour la réinsertion, la formation et l’emploi des jeunes LGBTI+. Le Groupe a également renforcé ses actions avec l’association Le Refuge par l’accompagnement de ces jeunes dans leur choix d’orientation professionnelle, grâce à un dispositif autour des Métiers d’Excellence LVMH. Pour le lancement du mois des fiertés au mois de juin, l’événement du Groupe « Walk the Talk » a mis en lumière les actions concrètes portées contre les discriminations LGBTI+ au niveau du Groupe, des Maisons et des régions. Un rapport d’activités LGBTI+ a été publié en externe, soulignant l’engagement du Groupe et de ses Maisons, et la diversité d’initiatives mises en place pour promouvoir une culture toujours plus inclusive. Cet événement a aussi fait rayonner les réseaux de collaborateurs engagés dans ce combat sur le terrain, à l’international. Pour la première fois, le Groupe a soutenu la participation de ses collaborateurs aux marches des fiertés, sous le leadership de ses réseaux All LVMH Pride, dans plusieurs villes du monde (Londres, Los Angeles, Montréal, New York, Paris, Tokyo, Toronto et Wilton Manors). En portant fièrement un t-shirt designé par Jonathan Anderson, Directeur artistique pour la Maison Loewe, les collaborateurs du Groupe ont démontré leur engagement et ont célébré un message commun de respect et d’inclusion pendant ce mois des fiertés. Les réseaux All LVMH Pride ont continué à s’étendre en 2023, avec notamment la création de sections pour la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En 2023, le Groupe a également annoncé son soutien à l’adaptation en documentaire du roman autobiographique Adieu ma honte de Ouissem Belgacem, parrain de la première promotion des Métiers d’Excellence accueillant des bénéficiaires du Refuge. Ouissem Belgacem a ainsi témoigné pendant l’événement « Walk the Talk » devant les collaborateurs du Groupe, pour les sensibiliser à son combat pour assumer son homosexualité dans le milieu du sport. 4.6 Accompagner les collaborateurs seniors Les collaborateurs les plus expérimentés sont précieux notamment pour la transmission des savoir-faire et des valeurs du Groupe. Les enjeux liés aux seniors sont abordés de façon spécifique selon les zones géographiques. En 2023, les 50 ans et plus représentent 21,6 % de l’effectif en France et 13,8 % à l’international. Le Groupe veille à maintenir dans l’emploi les talents plus âgés en continuant à leur offrir un environnement de travail épanouissant et motivant. Le Groupe s’engage à proposer une dynamique d’évolution professionnelle par le biais d’initiatives qui s’inscrivent dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Elles prennent par exemple en compte l’allongement de la vie active, l’aménagement des postes ou des temps de travail ou encore un suivi médical adapté au contexte de la pandémie. Le Groupe accompagne également les départs à la retraite. À titre d’exemple, la holding de LVMH poursuit son programme « SWITCH » lancé en 2021 à destination des salariés en fin de carrière. Ce parcours les informe sur les systèmes de retraite et les accompagne lors de cette transition. Les Maisons Moët et Ruinart organisent un séminaire de préparation à la retraite, « Les clés d’une retraite réussie », pour les salariés de 59 ans et plus. Glenmorangie a mis en place des ateliers autour des thématiques du départ en retraite, pour accompagner ses talents, et propose également la réduction du temps de travail des salariés seniors, tout en maintenant leurs conditions salariales. La Maison Hennessy a mis en place un contrat générationnel qui vise à maintenir dans l’emploi les salariés âgés de 57 ans et plus, ainsi que des aménagements de fin de carrière. En termes d’aménagement de poste, les Maisons Moët et Ruinart sont dotées d’un dispositif de détachement d’ouvriers vignerons seniors en production pendant la campagne de taille de la vigne, afin de prévenir la pénibilité. Chez Parfums Christian Dior, notamment dans son site de production, les collaborateurs seniors peuvent bénéficier d’un temps partiel et d’une semaine de congés supplémentaires. (1) Article issu de la transposition en droit français de la directive européenne 2014/95/UE sur la publication d’informations non financières et d’informations relatives à la diversité par certaines grandes entreprises et certains groupes. (2)Note : Les indicateurs sont calculés sur l’effectif total CDI présent au 31 décembre de l’exercice. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior 7. Solidarité et mécénat 1. Impact et implication sociale territoriale 1.1 Soutenir l’emploi, l’entrepreneuriat et le développement local 1.2 Accompagner l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi 1.3 Faciliter l’insertion des personnes en situation de handicap 2. Un engagement solidaire au soutien de causes humanitaires et sociales 2.1 Favoriser l’accès à l’éducation des jeunes 2.2 Aider les populations fragilisées 3. Un mécénat pour la culture, la création et la solidarité 3.1 Culture, patrimoine et création contemporaine 3.2 Initiatives en faveur de l’éducation artistique 3.3 Solidarité envers la recherche médicale et certaines causes sociales Le groupe Christian Dior a pour ambition d’étendre son impact social positif au-delà du périmètre de son activité et de celle de sa chaine de valeur. Pour cela, le Groupe et ses Maisons s’engagent dans trois domaines d’action : l’implication sociale territoriale, l’engagement solidaire pour des causes humanitaires et sociales, et le mécénat au service de la culture et de la création. Les Maisons déploient leurs propres démarches en fonction de leurs enjeux et contextes, le Groupe assurant une coordination et une impulsion d’ensemble. Le Groupe et ses Maisons participent à l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi et des personnes en situation de handicap. Ils soutiennent fidèlement plusieurs causes humanitaires et sociales, au plus près de leurs territoires d’implantation comme à l’international. Enfin, le Groupe et ses Maisons poursuivent leurs actions de mécénat, convaincus de l’impact culturel et sociétal que porte l’accès de tous au patrimoine, à l’art et à la mode et désireux de faire émerger les talents de demain. Tous sont particulièrement attentifs à promouvoir, par ces actions sociétales, l’égalité des chances en faveur des jeunes et le soutien aux populations défavorisées. En 2023, hors mécénat, les Maisons du Groupe ont réalisé plus de 950 partenariats avec des associations, fondations ou initiatives grâce à la mobilisation de plus de 65 000 collaborateurs, qui se sont activement engagés sur le terrain. 1. Impact et implication sociale territoriale Fidèles à leurs implantations historiques, le Groupe et ses Maisons créent des emplois sur leurs territoires. Mobilisés pour l’entrepreneuriat et l’accès équitable à la création d’entreprise, le Groupe et ses Maisons s’associent également à des initiatives reconnues pour l’insertion des personnes éloignées de l’emploi. 1.1 Soutenir l’emploi, l’entrepreneuriat et le développement local Le Groupe concourt au dynamisme économique et social des territoires d’implantation de son écosystème. Son activité génère une contribution aux recettes publiques des pays et des régions d’implantation de ses propres sites et de ses partenaires, et une croissance soutenue de ses Maisons. Celles-ci créent de nombreux emplois en région, notamment par l’extension du réseau des boutiques en propre. De nombreuses sociétés du Groupe sont implantées historiquement dans les provinces françaises et sont des acteurs importants du développement de l’emploi local : Hennessy à Cognac, Moët & Chandon et Veuve Clicquot en Champagne, Louis Vuitton et ses dix-huit ateliers provinciaux, Parfums Christian Dior à Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans, et à Chartres comme Guerlain. En relation avec les collectivités locales, elles participent aux politiques de développement territorial dans les domaines de la culture, de l’éducation et de l’emploi. Le Groupe est mobilisé de longue date en faveur de l’entrepreneuriat. Dans l’optique de lier open innovation, business développement et nouvelles façons d’apprendre, le Groupe anime depuis 2018 La Maison des Startups. Ce programme d’accélération de startups dans l’univers du luxe est hébergé au sein de Station F, le plus grand campus de startups du monde. La Maison des Startups constitue un point d’entrée vers les Maisons du Groupe. Il illustre la vocation entrepreneuriale du Groupe en offrant aux entrepreneurs l’opportunité d’imaginer le futur du luxe et du Groupe en collaboration avec différents acteurs au sein d’un écosystème innovant. Avec son programme international « BOLD », Veuve Clicquot accompagne et encourage des générations de femmes entrepreneuses. Lors de la 51e édition de ce programme, le 22 novembre 2023, deux lauréates ont été mises en lumière, en recevant le « Bold Woman Award » et le « Bold Future Award ». En plus de 50 ans, ce programme a récompensé et valorisé 450 femmes entrepreneures dans 27 pays. De même, Sephora soutient les femmes entrepreneuses, moins représentées que leurs pairs masculins. La Maison accompagne les femmes créatrices de startups dans tous les domaines du secteur de la beauté et dans différents pays du monde. En 2023, le programme « Sephora Accelerate » a accentué son action auprès de femmes noires en manque de mentorat et de financement. Certains secteurs traditionnellement plus masculins mettent en place des actions pour attirer les candidatures féminines. Dans celui des vins et spiritueux, un certain nombre d’initiatives visent à faire progresser la parité. Ainsi, en 2023, Hennessy a organisé la 10e édition de « Vignoble au féminin », un forum de rencontre et d’échange réunissant 200 viticultrices et visant à encourager les vocations féminines. En novembre 2023, LVMH et les magazines ELLE ont organisé la troisième édition du Prix des Artisanes, avec le soutien de l’Institut National des Métiers d’Art et du réseau Artisans d’Avenir. Ce prix fait rayonner les savoir-faire de femmes exerçant des métiers d’art et d’excellence dans les domaines de la mode, du design et des arts de la table, de la vigne et du vin, et de la sauvegarde du patrimoine français. Sélectionnées parmi plus de 600 candidates, cinq lauréates ont été récompensées par un jury d’exception. 1.2 Accompagner l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi Acteurs économiques majeurs dans plusieurs bassins d’emploi, le Groupe et ses Maisons sont attentifs aux spécificités sociales régionales et ont développé des partenariats avec des associations et des ONG afin d’accompagner l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées ou minorées dans l’emploi. En France, le Groupe a noué un partenariat durable avec Nos Quartiers ont des Talents, qui œuvre pour l’égalité vers l’emploi. Il siège au Conseil d’administration de l’association depuis sa création. La mobilisation des collaborateurs en faveur de ce partenariat ne cesse de s’accroître d’année en année. En 2023, 175 cadres ont parrainé et marrainé de jeunes diplômés issus de milieux sociaux modestes. Depuis 2007, 944 jeunes ont trouvé un emploi après avoir été parrainés par un collaborateur du Groupe. Pour accélérer l’accès à l’emploi, LVMH crée et anime des sessions de « job coaching ». Les recruteurs et les conseillers beauté des Maisons accompagnent les chercheurs d’emploi et les aident à développer leur confiance en eux. Les bénéficiaires sont identifiés par les partenaires du Groupe œuvrant pour l’insertion des publics minorés dans l’emploi. Créés par Madame Brigitte Macron avec le soutien du Groupe, les campus LIVE – L’Institut des Vocations pour l’Emploi – s’adressent aux adultes de plus de 25 ans qui veulent rebondir professionnellement après une longue période d’inactivité ou de difficultés personnelles. L’institut les accompagne dans la reprise de leur parcours et la construction d’un projet professionnel. Quatre campus ont déjà ouvert dont un en 2023 : Clichy-sous-Bois, pour la région Île-de-France en 2019, Valence pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, Roubaix pour la région Hauts-de- France en 2021 et Marseille pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2023. Plus de 900 personnes ont été accompagnées depuis la première inauguration et les quatre cinquièmes d’entre elles ont concrétisé leur projet par un emploi ou une formation. En septembre 2023, 227 nouvelles personnes ont été accueillies sur les quatre campus, pour un accompagnement de 18 semaines. Chaque campus accueille deux promotions par an. Autre programme exemplaire, « Classes for confidence » de Sephora s’adresse aux femmes qui traversent des changements de vie majeurs : personnes touchées par le cancer, éloignées de l’emploi ou transgenres. La Maison leur offre un coaching pour se présenter et développer leur confiance. De nombreuses classes ont été dispensées à l’international. Elles ont démarré aux États-Unis et au Canada, se renforcent dans les pays Européens (Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie, Pologne, Portugal) et se sont développées plus particulièrement en Asie-Pacifique en 2023 (Australie, Chine, Malaisie, Singapour, Thaïlande). Depuis son lancement en 2015, plus de 127 000 personnes ont participé à près de 2 900 classes. En 2023, Loro Piana a lancé la troisième édition du projet « Women Way to Independence » (WWTI) qui accompagne financièrement des associations et des ONG œuvrant dans le domaine de l’autonomisation des femmes défavorisées dans le monde. En 2023, 299 femmes ont ainsi été aidées. Dans le prolongement de son engagement pour la préservation et la transmission des savoir-faire et des métiers de la création, LVMH a renouvelé son soutien à La Fabrique Nomade pour la cinquième année consécutive. Fondée en 2016, cette association agit pour l’insertion professionnelle des artisans réfugiés et migrants en France, afin qu’ils trouvent leur juste place dans la société grâce à leur savoir-faire. À travers les collections annuelles « Traits d’union », l’association offre un espace unique d’expression pour ses artisans. Le partenariat entre LVMH et La Fabrique Nomade se traduit par des rencontres, des formations, du mécénat de compétences, des opportunités d’insertion professionnelle de certains artisans, des projets de collaborations avec nos Maisons ou encore par la création de synergies avec d’autres initiatives du Groupe. 1.3 Faciliter l’insertion des personnes en situation de handicap L’insertion professionnelle et l’emploi des personnes en situation de handicap sont deux engagements historiques de la responsabilité sociale du Groupe. Ils révèlent les principes essentiels portés par le Groupe : le respect de la singularité de chacun et l’équité garantissant l’égalité des chances sur des critères objectifs. LVMH travaille avec des structures spécialisées dans la formation des jeunes en situation de handicap et dans l’insertion sociale et professionnelle. En France, le Groupe a cofondé l’association ARPEJEH (Accompagner la Réalisation des Projets d’Études de Jeunes Élèves et Étudiants Handicapés). Elle rassemble plus d’une centaine d’entreprises engagées pour la formation de jeunes en situation de handicap. Leurs collaborateurs participent volontairement à ces programmes. En 2023, 178 jeunes suivis par ARPEJEH ont bénéficié d’une action avec LVMH. Le Groupe incite aussi ses Maisons à développer leurs relations avec le secteur protégé et adapté. Celui-ci permet à une personne connaissant une situation de handicap lourd, définitive ou passagère, d’exercer une activité dans un milieu adapté. Les prestations confiées au secteur protégé et adapté ont représenté 12,7 millions d’euros en 2023, dans la continuité du montant engagé en 2022. 2. Un engagement solidaire au soutien de causes humanitaires et sociales Le Groupe souhaite contribuer à l’égalité des chances, en ouvrant aux jeunes générations la possibilité de créer leur propre parcours d’excellence. Avec leurs collaborateurs, le Groupe et ses Maisons mènent de multiples actions en faveur des élèves de toutes origines : bourses d’études, parrainage, mentorat, rencontres, etc. De plus, le Groupe et ses Maisons poursuivent fidèlement leur aide aux populations fragilisées, que ce soit dans leurs territoires d’implantation ou à l’international. 2.1 Favoriser l’accès à l’éducation des jeunes Le Groupe souhaite mettre l’excellence des Maisons au service de l’égalité des chances en élargissant l’accès des jeunes à l’éducation et en tissant de nombreux partenariats avec les écoles. Le Groupe encourage l’accès à l’enseignement supérieur de tous les élèves, quelles que soient leurs origines familiales, sociales et culturelles. Partenaire du dispositif des « Conventions d’éducation prioritaire » de l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po Paris), LVMH finance des bourses d’études et encourage ses managers à parrainer des jeunes de cette filière. En 2021, LVMH a reconduit son engagement pour cinq ans. Au total, 15 étudiants étaient accompagnés par des managers du Groupe en 2023. En 2023, LVMH a poursuivi son partenariat avec Clichy-sous-Bois et Montfermeil, villes situées dans le département de la Seine-Saint-Denis en France, aux populations jeunes et diverses. Porté par une ambition commune d’excellence, ce programme contribue à faciliter l’insertion de jeunes issus de quartiers défavorisés. Il déploie une palette d’actions : 150 places en stage de découverte de l’entreprise offertes aux collégiens, visites des Maisons du Groupe, soutien à la recherche d’emploi, etc. Ces jeunes ont également été conviés à l’événement annuel SHOW ME qui rassemble et célèbre tous les acteurs des Métiers d’Excellence LVMH, des apprentis aux virtuoses. Aussi, chaque début d’année, LVMH organise « You and ME », le salon LVMH de l’orientation et du recrutement dédié aux Métiers d’Excellence. En 2023, cette tournée s’est arrêtée dans quatre villes de France dont Clichy-sous-Bois. À la rencontre de collégiens, lycéens, étudiants et personnes en reconversion, le Groupe leur a fait découvrir ses métiers de savoir-faire dans les domaines de la Création, l’Artisanat et l’Expérience Client et a proposé plus de 4 500 contrats (stage, alternance, CDD et CDI) en France et en Italie. Une « Prépa en ligne » a été lancée début 2023 sur la plateforme digitale « You and ME » pour guider et accompagner tous les candidats dans la préparation de leur dossier de candidature. LVMH parraine également le « Défilé Cultures et Création » de Montfermeil qui met en exergue les talents créatifs du territoire. En amont de l’événement, le Groupe forme les jeunes en master classes et organise des rencontres avec les créateurs et artisans. Lors du défilé, LVMH décerne les Prix « RSE Jeune Talent LVMH » et « Jeune Talent » et ouvre ainsi la possibilité à des jeunes passionnés par la création, mais éloignés de l’univers de la mode, de se faire connaître. Cette année encore, la Maison Guerlain a également décerné un « Prix Mise en beauté » à une jeune passionnée par l’univers du maquillage. En 2021, LVMH a engagé un partenariat avec Harlem’s Fashion Row (HFR) en Amérique du Nord, pour renforcer la diversité et l’inclusion dans l’univers de la mode. Ce partenariat a été marqué en 2023 par la célébration du 16e anniversaire du Fashion Show & Style Awards (FSSA) de HFR, en association avec plusieurs Maisons du Groupe, dont Dior, Benefit Cosmetics, Moët Hennessy USA et Sephora. Cette soirée fut également l’occasion de célébrer la seconde édition du « Virgil Abloh Award Presented by LVMH », récompensant l’artiste A$AP Rocky. Ce partenariat donne lieu à de nombreuses actions concrètes et s’inscrit dans le long terme. LVMH Amérique du Nord a ainsi organisé un événement avec HFR et cinquante lycéens de la communauté de Harlem. Ces derniers ont pu participer à des tables rondes pour s’informer sur les possibilités de carrière dans le secteur du luxe, directement auprès de salariés LVMH. La Maison Louis Vuitton reçoit chaque année une trentaine de designers émergents issus de la diversité, pendant une journée de rencontre avec les cadres de Louis Vuitton pour des discussions autour de la gestion d’entreprise, le marketing ou encore l’e-commerce, créant ainsi des relations professionnelles fructueuses. La Maison Tiffany s’est aussi associée à HFR pour parrainer le sommet « ICON 360 HBCU », renforçant ainsi son engagement en faveur des « Historically black colleges and universities » (HBCU). Il s’agit notamment de co-sponsoriser la série de conférences « Tenacity Talks », ainsi que d’accueillir des étudiants de la North Carolina A&T State University, pour une visite de l’atelier de conception et d’innovation de bijoux. Différentes Maisons sont engagées dans des programmes en faveur de jeunes issus des minorités. À titre d’exemple, Hennessy soutient des collaborations artistiques à la Barbade, à Hong Kong, à Taïwan, en Afrique du Sud, au Ghana, au Nigeria, en Tanzanie et au Mexique. Aux États-Unis, la Maison de Vins et Spiritueux soutient à hauteur de 740 000 dollars le programme « Hennessy Fellows ». Il accompagne des étudiants Africains Américains diplômés d’établissements historiquement noirs ou entrepreneurs de projets à impact. En 2023, 10 étudiants ont bénéficié d’un soutien financier, d’un mentorat par des managers et directeurs de la Maison et d’une médiatisation de leur projet. La Maison Dior a renouvelé son engagement envers les jeunes femmes en organisant une conférence internationale Women@Dior au siège de l’UNESCO à Paris le 8 mars 2023. Unique, le programme de Mentorat et d’Éducation Women@Dior accompagne les jeunes étudiantes dans la construction de leur carrière et leur rôle de futures leaders dans un monde plus durable. Cette année, 420 femmes de plus de 60 pays différents ont été mentorées. En France, Givenchy Parfums est partenaire de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et plus particulièrement de sa classe préparatoire Via Ferrata. La Maison accompagne pour une durée de trois ans les étudiants provenant de différents horizons sociaux et culturels en les aidant à se préparer aux concours d’entrée d’établissements supérieurs d’enseignement artistique. Le partenariat permet de doubler les effectifs de cette classe préparatoire qui accueillait jusqu’à présent 25 étudiants par an. Tiffany & Co. a par ailleurs soutenu l’initiative « Peace Diamonds Restoration » en Sierra Leone, avec l’organisation à but non lucratif RESOLVE. Entre 2021 et 2023, 474 jeunes ont ainsi été formés aux activités de restauration des mines. 2.2 Aider les populations fragilisées Le Groupe et ses Maisons se montrent attentifs aux populations défavorisées présentes sur leurs territoires d’implantation. Leur contribution se manifeste par l’implication des collaborateurs, le don de produits et des soutiens financiers. Pour aider les femmes à atteindre la justice et l’égalité économiques, Tiffany & Co. soutient l’organisation humanitaire mondiale CARE. Grâce à la subvention de Tiffany & Co., CARE propose des formations à l’entrepreneuriat. Elles renforcent l’indépendance économique des femmes et les aident à développer leurs entreprises en Afrique du Sud, au Botswana, au Lesotho, en Sierra Leone et en Tanzanie. L’objectif est de toucher plus de 5 000 femmes. Pour mémoire, en 2016, Louis Vuitton a initié un partenariat international avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Celui-ci a récolté, depuis son lancement, plus de vingt millions de dollars au profit des enfants vulnérables confrontés à des situations d’urgence. Depuis 2021, les collaborateurs en France soutiennent volontairement cette cause par des micro-dons prélevés sur leurs salaires. En Italie, dès 2009, Bulgari a décidé de s’impliquer aux côtés de Save the Children grâce à sa collection de joaillerie sur mesure spécialement créée par la Maison romaine, aidant plus de deux millions d’enfants dans 37 pays. Les ventes de la collection de bijoux Bulgari x Save the Children ont permis au partenariat d’atteindre des objectifs de plus en plus ambitieux. À travers ce soutien financier important, Bulgari souhaite en priorité contribuer à garantir une éducation de qualité aux enfants. Depuis 2017, Fendi est partenaire de la Coopérative Sociale Lai Momo et de son laboratoire de mode durable Cartiera. Ces deux organisations opèrent dans le domaine de l’immigration et du dialogue interculturel, dans le cadre du programme Ethical Fashion Initiative des Nations-Unies. Avec leurs projets, elles offrent de nouvelles opportunités d’emploi et d’intégration sociale, par le biais de programmes de formation à la couture et au travail du cuir, aux migrants et aux demandeurs d’asile politique. En 2023, à l’occasion de la onzième édition de son Dîner des Maisons engagées, LVMH a maintenu son soutien financier et humain à la lutte contre la drépanocytose, dans le cadre de son partenariat avec l’Hôpital Robert-Debré de Paris. 3. Un mécénat pour la culture, la création et la solidarité Depuis plus de vingt-cinq ans, le mécénat du Groupe œuvre en faveur de la créativité et de la solidarité, deux valeurs partagées par le Groupe et par ses Maisons. Acteur culturel de premier plan, le Groupe soutient et fédère des talents artistiques, intellectuels et scientifiques. Son mécénat fait ainsi rayonner le patrimoine, l’art, la mode, et encourage la diffusion des connaissances et l’éducation artistique auprès d’un large public. Reflet de la conscience solidaire et citoyenne du Groupe, le mécénat de LVMH s’engage aussi aux côtés de la recherche médicale et d’actions sociétales au bénéfice des plus fragiles. 3.1 Culture, patrimoine et création contemporaine 3.1.1 Restauration et mise en lumière du patrimoine historique Le mécénat du Groupe apporte un soutien majeur aux initiatives visant à restaurer et à faire connaître le patrimoine historique. Au lendemain de l’incendie de Notre-Dame en 2019, M. Bernard Arnault avait ainsi annoncé un don de 200 millions d’euros – à parts égales entre LVMH et Agache – pour contribuer à sa reconstruction. Depuis quatre ans, LVMH soutient au plus près cet extraordinaire chantier, qui met en valeur la virtuosité d’un nombre important de métiers d’art. LVMH a également acquis le tableau « Partie de bateau » de Gustave Caillebotte, classé trésor national, au profit des collections du Musée d’Orsay. 3.1.2 Engagements en faveur de la création, de la culture et de sa diffusion Fidèle mécène de Nuit Blanche depuis sa création, le Groupe soutient à travers cet événement la scène artistique française et internationale, et la rencontre d’un large public avec les artistes contemporains. En 2023, LVMH a renouvelé son engagement auprès de la Ville de Paris pour la mise en place de ce rendez-vous culturel majeur. Son thème était cette année la Seine, dans un dialogue autour des valeurs communes du sport et de la pratique artistique. LVMH a également maintenu son soutien à l’Institut Giacometti, à Paris, pour le développement de son programme scientifique, culturel et ses expositions temporaires ; ainsi qu’à la Fondation du Collège de France. LVMH a enfin apporté son soutien à la Rothko Chapel à Houston aux États-Unis, ainsi qu’à la Tate Modern à Londres. 3.1.3 LVMH Prize Pour son dixième anniversaire, le Prix LVMH pour les Jeunes créateurs de Mode affirme son succès et son rayonnement international : plus de 2400 candidats ont postulé à l’édition 2023, un nombre d’inscriptions record. Ce prix accompagne notamment les lauréats dans l’intégration des sujets environnementaux aux processus de création et de production. Le Jury a décerné le Prix LVMH à Satoshi Kuwata, un créateur japonais de 39 ans, fondateur de la marque Setchu. Il a reçu une dotation de 400 000 euros et bénéficiera d’un mentorat d’un an au sein du groupe LVMH. Cette année, le jury a remis exceptionnellement deux prix Prix Karl Lagerfeld, décernés respectivement à Julie Pelipas, une créatrice ukrainienne de 38 ans, fondatrice de la marque Better et à Luca Magliano, créateur âgé de 36 ans, fondateur de la marque Magliano. Chacun a reçu une dotation de 200 000 euros et bénéficiera aussi d’une année de mentorat. Enfin, 3 jeunes diplômés d’écoles de Mode ont été distingués : Luc Albert et Justine Janot, issus de l’Institut français de la Mode (IFM, Paris) et Nikki Park, du College for Creative Studies (Detroit). Chacun bénéficiera d’un accompagnement spécifique et d’une dotation respective de 20 000 euros et 10 000 euros sur la plateforme Nona Source, qui donne une seconde vie aux stocks dormants de matières des Maisons de Mode et Maroquinerie du Groupe. 3.1.4 La Fondation Louis Vuitton Depuis son ouverture, en 2014, la Fondation Louis Vuitton (1) est devenue l’une des institutions majeures de la scène artistique mondiale. Elle rencontre un très large succès auprès du public français comme international : en 9 ans, elle a déjà accueilli plus de 9 millions de visiteurs. La Fondation Louis Vuitton a pour missions essentielles : le soutien aux artistes ; et le dialogue entre les artistes majeurs de l’Art moderne, les grandes figures de la scène contemporaine internationale et un large public, notamment de jeunes. L’année 2023 a été marquée par deux expositions phares : « Basquiat x Warhol, à quatre mains » du 5 avril au 28 août ; et « Mark Rothko » à partir du 18 octobre. De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol ont réalisé 160 toiles ensemble, dont certaines parmi les plus grandes de leurs carrières respectives. Pour la première fois, cette œuvre singulière, réalisée « à quatre mains », était exposée de manière quasi exhaustive. L’exposition Mark Rotkho a quant à elle réuni 115 œuvres provenant des plus grandes collections institutionnelles et privées internationales, notamment de la National Gallery of Art de Washington, de la famille de l’artiste et de la Tate de Londres. Autre initiative majeure, la création musicale « Mark Rothko par Max Richter », commandée par la Fondation à l’occasion de cette rétrospective. La Fondation Louis Vuitton a poursuivi sa programmation internationale « Hors Les Murs », avec des expositions consacrées cette année à Fabrice Hyber à Venise, à Simon Hantaï et à Alberto Giacometti à Osaka, à Cindy Sherman à Séoul ou encore Wolfgang Tillmans à Tokyo. De nombreux moments musicaux ont également ponctué l’année 2023 : le concert de Jay-Z en hommage à Basquiat, les Piano Jazz Sessions avec Herbie Hancok, ou encore le récital de Lang Lang. Soucieuse de rendre ces événements accessibles au plus grand nombre, la Fondation a développé différents partenariats, notamment avec le Secours Populaire et avec la Fondation Culture et Diversité (1 100 personnes accueillies en 2023). Tout au long de l’année, elle s’attache aussi à recevoir gratuitement des groupes issus du champ social. L’annexe aux comptes consolidés au §33.3 apporte des précisions sur les relations entre le Groupe et la Fondation Louis Vuitton. 3.2 Initiatives en faveur de l’éducation artistique Ces dernières années, le mécénat du Groupe met la musique au centre de ses actions pour la jeunesse. LVMH a notamment soutenu l’association française Orchestre à l’école, permettant à des centaines d’enfants d’avoir une pratique musicale. Il a également poursuivi son action pour la formation des jeunes musiciens, en soutenant la Musica Mundi School en Belgique. LVMH a aussi renouvelé le prêt des Stradivarius de sa collection. 3.3 Solidarité envers la recherche médicale et certaines causes sociales Enfin, le Groupe a soutenu de nombreuses institutions qui agissent en faveur de l’enfance, des personnes âgées et handicapées, et qui luttent contre les grandes causes de souffrance et d’exclusion. Parmi elles, la Fondation des Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France, la fondation Save the Children au Japon qui défend les droits de l’enfant, la Robin Hood Foundation à New York qui lutte contre les problèmes de pauvreté et mène des initiatives pour les enfants, la Fondation Claude Pompidou qui agit en faveur des personnes âgées et handicapées, la fondation Fraternité universelle qui œuvre pour l’accès à la santé, à l’éducation et pour le développement agricole des Hauts Plateaux de Haïti, et l’Institut Curie qui mène des travaux de recherche et lutte contre les cancers de l’enfant. Depuis de nombreuses années, le Groupe soutient également plusieurs fondations ou équipes scientifiques mobilisées pour la recherche de pointe en santé publique. (1) Fondation Louis Vuitton Fondation d’entreprise créée par arrêté préfectoral publié au Journal Officiel le 18 novembre 2006, la Fondation Louis Vuitton est régie par la loi n° 87-571 du 23 juillet 1987 sur le développement du mécénat. Organisme à but non-lucratif, elle met en œuvre des actions de toute nature contribuant au rayonnement national et international des activités de création artistique et culturelle et favorisant l’accès du plus grand nombre aux œuvres d’art : expositions, actions pédagogiques destinées aux publics scolaires et universitaires, organisation de colloques, de conférences… Les membres de la Fondation sont les principales sociétés françaises du Groupe. La Fondation est administrée par un Conseil d’administration composé pour un tiers de personnalités extérieures au Groupe retenues pour leurs compétences dans ses domaines d’intervention et, pour deux-tiers, de mandataires sociaux et salariés de sociétés du Groupe. Son financement est assuré, d’une part, par les cotisations des Fondateurs dans le cadre de programmes pluriannuels, conformément à la loi et, d’autre part, par le recours à des financements externes garantis par LVMH. Elle est soumise au contrôle d’un Commissaire aux comptes qui exerce ses fonctions dans les mêmes conditions que celles applicables aux sociétés commerciales et au pouvoir général de surveillance du Préfet de la région d’Île-de-France et de Paris. Rapport de gestion du Conseil d’administration : le groupe Christian Dior Gestion des risques financiers et opérationnels, contrôle interne 1. Risques stratégiques, opérationnels et financiers 1.1 Risques liés aux opérations ou à l’activité 1.2 Risques liés à l’environnement externe 1.3 Risques financiers 2. Politique d’assurance 2.1 Assurance de dommages aux biens et pertes d’exploitation 2.2 Assurance transport 2.3 Assurance responsabilité civile 2.4 Couverture des risques spéciaux 3. Procédures d’évaluation et de contrôle mises en place 3.1 Organisation 3.2 Normes et procédures internes 3.3 Systèmes d’information et de communication 3.4 Procédures de contrôles comptables, internes et externes 3.5 Formalisation et pilotage des dispositifs de gestion des risques et du contrôle interne 3.6 Prévention et détection de la fraude 1. Risques stratégiques, opérationnels et financiers Les facteurs de risques auxquels est exposé le groupe Christian Dior dont la matérialisation pourrait mettre en péril sa capacité à exercer ses activités habituelles et à mener à bien sa stratégie, sont présentés au sein de trois catégories : ● les risques liés aux opérations ou à l’activité ; ● les risques liés à l’environnement externe ; ● les risques financiers. Seuls les risques importants, au regard, à la fois, de leur probabilité de survenance et de leur impact négatif pour le Groupe, sont présentés ci-après. L’importance des risques a été évaluée après prise en considération des mesures de prévention et de gestion des risques mises en place par le Groupe. Les risques ont été positionnés selon leur niveau de criticité, s’échelonnant de 3 (risque modéré) à 1 (risque critique). Nature des risques Description du risque Niveau de criticité (a) Voir § Risques liés aux opérations ou à l’activité Risques liés aux produits ou à une communication en inadéquation avec l’image des Maisons 1 1.1.1 Risques liés à la gestion des talents et à la disparition de compétences stratégiques 3 1.1.2 Risques liés à l’accès et aux prix des matières premières 2 1.1.3 Risques liés à la cybersécurité 2 1.1.4 Risques liés à l’environnement externe Risques liés à la contrefaçon et aux réseaux de distribution parallèles 2 1.2.1 Risques liés à la conformité avec la loi et la réglementation 2 1.2.2 Risques liés à l’environnement sanitaire, politique et économique 1 1.2.3 Risques liés au changement climatique 1 1.2.4 Risques liés à l’interruption d’activité 3 1.2.5 Risques financiers Risques liés au change 1 1.3.1 Risques liés à la liquidité et à l’évolution des taux d’intérêt 3 1.3.1 Risques liés à la politique fiscale 3 1.3.2 (a) 1 : Critique ; 2 : Important ; 3 : Modéré. 1.1 Risques liés aux opérations ou à l’activité Les risques opérationnels – et leur gestion – sont pour l’essentiel localisés au niveau de LVMH et de ses filiales. 1.1.1 Risques liés aux produits ou à une communication en inadéquation avec l’image des Maisons Description du risque Gestion du risque La notoriété des marques repose sur la qualité et l’exclusivité des produits et de leurs modes de distribution ainsi que sur la politique de communication mise en œuvre. Des produits, des modes de production, des réseaux de distribution et des modes de communication en inadéquation avec l’image des marques pourraient affecter la notoriété des marques et entraîner un effet défavorable sur les ventes. La valeur nette des marques, enseignes et écarts d’acquisition inscrits au bilan du Groupe au 31 décembre 2023 s’élève à 45,4 milliards d’euros (contre 46,3 milliards d’euros à fin 2022). ● Le Groupe exerce une vigilance constante à l’égard de l’utilisation inappropriée par des tiers du nom de ses marques notamment via l’enregistrement systématique des marques et principaux noms de produits ainsi qu’une communication visant à limiter le risque de confusion entre les marques du Groupe et des marques de même nom. ● Le Groupe soutient et développe la notoriété de ses Maisons en collaborant avec des professionnels réputés et innovants dans leur domaine (direction artistique, œnologie, recherche en cosmétiques… ), en impliquant le management au plus haut niveau dans les orientations stratégiques (collections, politiques de distribution, de communication), en respectant et en mettant en avant la spécificité de chaque Maison. ● Le Groupe encadre les interventions dans les médias des dirigeants et porte-parole, y compris pour les Maisons, en définissant des règles et des bonnes pratiques encadrant chaque interview et veillant à préserver la réputation d’une Maison ou du Groupe. ● Le Groupe met en œuvre à chaque étape de la production un processus de contrôle et d’audit qualité exigeant et sélectionne ses sous-traitants selon les critères les plus élevés en termes de qualité des produits et des modes de production. ● Enfin, le Groupe met en place un processus de validation strict des investissements publicitaires (visuels, types de support, médias… ). La circulation dans les médias ou sur les réseaux sociaux d’informations préjudiciables au Groupe. ● Le Groupe effectue une veille constante des médias et des réseaux sociaux par des prestataires spécialisés qui agissent soit au niveau des plateformes, des éditeurs, ou des rédacteurs pour faire corriger dans les meilleurs délais des informations qui seraient inexactes et qui seraient préjudiciables pour l’image du Groupe ou de la Maison concernée. À noter que ce dispositif de veille est complété par des équipes internes et externes qui œuvrent à la détection de ces risques et prennent les mesures de correction nécessaires en lien avec les services concernés/impliqués (juridique, digital, achats, média, presse, réseaux sociaux… ). À cela s’ajoute le maintien permanent d’un dispositif de gestion de crise. ● Les actions menées par le Groupe visent la mise en place d’un environnement et d’un cadre juridique adaptés au monde digital, afin d’établir les responsabilités des différents acteurs impliqués, un devoir de vigilance contre les actes illicites en ligne devant être partagé par l’ensemble des acteurs tout au long de la chaîne de valeur digitale. Les comportements inappropriés de la part des ambassadeurs des marques, des collaborateurs, des distributeurs ou des fournisseurs du Groupe ainsi que le non-respect des règles de conformité (Sapin II, RGPD… ) (Voir la partie « Éthique et responsabilité » § 5.6). ● Les collaborateurs et les Maisons sont sensibilisés au respect des règles éthiques dans le Groupe par la diffusion de Codes de conduite, chartes et outils complémentaires, notamment : les Codes de conduite Christian Dior et LVMH, les Codes de conduite Fournisseurs Christian Dior et LVMH, la Charte LVMH sur les relations de travail avec les mannequins et les outils complémentaires permettant d’appréhender et d’appliquer ces principes (voir la partie « Éthique et responsabilité », § 2.2). ● Les contrats de distribution du Groupe encadrent strictement ces aspects, faisant également l’objet de contrôles réguliers via des audits de terrain de la part des Maisons. ● LVMH s’engage également dans une démarche de gestion responsable des approvisionnements (voir la partie « Éthique et responsabilité », § 5.5). 1.1.2 Risques liés à la gestion des talents et à la disparition de compétences stratégiques Description du risque Gestion du risque Le Groupe est caractérisé par ses Maisons, dont le succès repose sur des savoir-faire uniques et parfois ancestraux. Cette chaîne de compétences est garante de la haute qualité des produits vendus dans le monde entier et de la réputation des Maisons. La pérennité des savoir-faire pourrait être menacée par la disparition de métiers traditionnels et des compétences stratégiques, notamment dans les domaines de la maroquinerie et de l’horlogerie. ● Afin de préserver et promouvoir ces savoir-faire, le Groupe mène des actions en faveur de la transmission et de la valorisation de ces métiers, notamment à travers une action envers la reconnaissance de la spécificité des métiers du luxe comme « métiers d’excellence », avec des critères propres au secteur économique du luxe et permettant de mieux les faire connaître auprès du grand public, d’attirer de futurs talents et d’assurer le développement continu des compétences des collaborateurs internes (voir la partie « Talents et attractivité », § 2.2). ● Afin de protéger et développer l’accès des Maisons de Mode et de Maroquinerie aux matières premières et aux savoir-faire d’excellence qui leur sont indispensables, LVMH Métiers d’Art investit et accompagne dans la durée les meilleurs de ses fournisseurs (voir la partie « Présentation des activités, faits marquants et perspectives », § 2.5). La mise en œuvre de notre stratégie de croissance, d’internationalisation et de digitalisation repose sur la capacité du Groupe à identifier les talents en adéquation avec ses besoins et à attirer et retenir ces profils prometteurs dans un environnement très concurrentiel. ● Le Groupe s’efforce en permanence de créer les conditions permettant à ses collaborateurs de développer tout leur potentiel au service de son succès. Le Groupe veille tout particulièrement à l’adéquation des profils et des responsabilités, à la formalisation des revues annuelles de performance des collaborateurs, au développement des compétences par la formation continue et la promotion de la mobilité interne (voir la partie « Talents et attractivité », § 2.3). ● La croissance, l’engagement et la fidélisation des collaborateurs sont au cœur des objectifs stratégiques du Groupe. Ainsi, favoriser l’attachement au Groupe et à ses valeurs permet d’encourager la fidélisation des talents. La politique RH du Groupe place le développement des talents au cœur de ses priorités, reconnaissant le rôle essentiel de la mobilité interne et des formations dans l’intégration et la rétention des collaborateurs. 1.1.3 Risques liés à l’accès et aux prix des matières premières Description du risque Gestion du risque Le Groupe est fortement dépendant de matières premières et de ressources naturelles parfois rares, précieuses et difficiles d’accès, et menacées par les conséquences du changement climatique sur les écosystèmes naturels et les communautés locales, utilisées pour la conception des produits. De la même façon, le Groupe dépend de la variation du prix des matières premières (raisins, cuir, coton, or) et autres éléments constitutifs du prix de revient, comme l’énergie (pétrole, gaz, électricité) ou les coûts de main d’œuvre et autres composants de production. ● À l’instar des savoir-faire stratégiques, le Groupe a développé une politique d’internalisation d’une partie de l’approvisionnement en matières premières stratégiques (vignobles champenois, investissements effectués par LVMH Métiers d’Art pour les activités Mode et Maroquinerie). ● La qualité et la régularité des approvisionnements des matières premières stratégiques dépendent notamment de la capacité du Groupe à préserver les ressources végétales et animales ainsi que les écosystèmes associés. C’est dans ce sens que LVMH a défini dans le cadre de son programme LIFE 360 des stratégies traçabilité et biodiversité. Ainsi le Groupe s’engage dans une amélioration continue de la traçabilité des matériaux jusqu’à leur origine permettant de mieux appréhender le risque d’approvisionnement. ● Le Groupe déploie également une politique de certification de la totalité des approvisionnements en matières premières stratégiques d’ici 2026 en sélectionnant les standards garantissant les meilleures pratiques sociales et environnementales comme la préservation des écosystèmes, la lutte contre de la déforestation et le changement climatique. LVMH collabore avec des initiatives sectorielles comme Textile Exchange ou le Leather Working Group pour augmenter de manière continue le niveau d’exigence des standards. ● Le Groupe a également lancé un programme de préservation des écosystèmes avec un objectif de couvrir 5 millions d’hectares en 2030 notamment via le déploiement ambitieux de l’agriculture régénératrice au sein de ses filières. ● Le Groupe s’est doté en 2019 d’une charte spécifique fixant les exigences pour les approvisionnements en matière première d’origine animale. ● Le Groupe déploie une politique ambitieuse d’audits environnementaux et sociaux de ses fournisseurs et a pour objectif d’instaurer des relations de long terme. ● Depuis 1996, des accords interprofessionnels ont instauré une réserve qualitative afin de faire face aux irrégularités des récoltes et sécuriser les approvisionnements en raisins en Champagne (voir la partie « Présentation des activités, faits marquants et perspectives », §1.1.4). ● Les Maisons établissent des relations de partenariats durables auprès de leurs fournisseurs, notamment via le département Recherche et Développement pour les Maisons de Parfums et Cosmétiques, via les partenariats avec les éleveurs pour les Maisons de Mode et Maroquinerie, ou encore via les contrats d’approvisionnement pluriannuels en raisins et eaux-de-vie dans le secteur des Vins et Spiritueux. ● Le Groupe a sécurisé la part métaux précieux du coût de production des activités de Montres et Joaillerie via l’achat de couvertures auprès de banques, ou la négociation du prix de livraisons prévisionnelles d’alliages avec des affineurs ou des producteurs. ● Le contexte géopolitique (guerre en Ukraine) a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Dans ce cadre instable, les équipes du Groupe ont travaillé à une plus grande flexibilisation de nos sources d’approvisionnement sur les matières et produits les plus sensibles et critiques. 1.1.4 Risques liés à la cybersécurité Description du risque Gestion du risque Le Groupe est exposé à des cyber-risques pouvant résulter de cyberattaques opportunistes ou ciblées, de malveillances ou dommages indirects dus à des tiers, de malveillances internes ou d’événements non intentionnels. La matérialisation de ces risques peut entraîner la perte, la corruption ou la divulgation de données sensibles, telles que des informations relatives aux produits, aux clients, aux données financières. De tels risques peuvent également se traduire par une indisponibilité partielle ou totale de certains systèmes, désorganisant les processus et activités concernés. Ils peuvent avoir des conséquences financières, réputationnelles, contractuelles ou légales. ● Le Groupe a défini une méthode globale d’analyse des risques cyber, et conduit des analyses et cartographies de risques cyber au niveau de ses différentes Maisons et de façon consolidée au niveau du Groupe. Ces analyses s’appuient sur une taxonomie d’une vingtaine de risques communs à l’ensemble des Maisons dont il émerge quatre risques majeurs pour le Groupe. Cela a conduit à la définition ou au renforcement de principes directeurs de cybersécurité qui se déclinent dans une gouvernance, des politiques et la mise en œuvre de solutions et de services de sécurité globaux, à travers des grands programmes de sécurité. Outre ces études et ces plans d’action communs, la cybersécurité est désormais intégrée dans tous les nouveaux projets (sécurité « by design »). ● Par ailleurs, la sécurité est évaluée sur l’ensemble du Groupe, à travers des évaluations périodiques de conformité suivant des référentiels internationaux et référentiels internes adaptés au contexte et politiques du Groupe, ainsi que des programmes d’audits comportant notamment des tests de pénétration et des « red teams ». La performance en matière de réponse à incident est également suivie et mesurée. ● Le Groupe a implémenté et opère des services et solutions de sécurité permettant une défense en profondeur des infrastructures et des données, notamment des solutions de surveillance des annuaires, de protection des postes de travail et serveurs (EDR/EPP), de détection de la surface d’attaque exposée (EASM – External Attack Surface Management), de filtrage des flux réseaux et flux internet (pare-feux, proxy), d’accès distant sécurisé, de détection des flux réseaux suspects (NDR – Network Detection & Response). ● Devant la forte croissance du nombre de vulnérabilités logicielles publiées régulièrement par les éditeurs, le Groupe a également mis en place un service de gestion opérationnel des vulnérabilités (dit VOC – Vulnerability Operation Center) incluant des dispositifs de veille, scanning, détection, consolidation, priorisation et remédiation des vulnérabilités. ● La sécurité des environnements « cloud » a également été largement développée, afin d’accompagner le mouvement général vers le « cloud » des Systèmes d’information. Celle-ci comprend une surveillance des architectures et configurations des environnements, afin de détecter d’éventuelles non-conformités aux politiques en vigueur, des expositions non souhaitées et diverses autres vulnérabilités. Un effort important a été fait sur la gestion de l’identité et des accès et notamment la fédération d’identités, l’authentification multi-facteurs et le SSO (Single Sign On), ainsi que la protection des comptes à privilèges à travers des solutions de gestion de type « Bastions ». ● En complément, des solutions, des actions ont été entreprises pour améliorer la cyber-résilience des architectures et réduire les impacts en cas de cyberattaque par exemple, à travers une segmentation plus importante des réseaux pour cloisonner et contenir la latéralisation éventuelle en cas d’attaque, ou en protégeant les dispositifs de sauvegardes de façon à réduire les impacts potentiels en cas d’attaque de type ransomware. ● Les programmes globaux de cybersécurité ont permis d’implémenter un ensemble de dispositifs de sécurité sur le volet protection, mais aussi en matière de détection et de réponse aux incidents à travers un service central de SOC/CERT (Security Opération Center – Computer Emergency Response Team). En effet, une approche basée principalement sur de la prévention n’est pas suffisante car il n’est pas possible d’empêcher la survenue de la totalité des scénarios de risques. Une capacité de détection et de réponse est essentielle, lorsqu’un incident survient, pour en réduire fortement les impacts. Ce service ouvert à l’ensemble des Maisons assure, en 24/7 et partout dans le monde, la consolidation et la surveillance d’événements de sécurité afin d’identifier des scénarios suspects et d’orchestrer au plus vite les investigations et réponses nécessaires. Outre la détection des signaux anormaux, ces services aident les Maison à répondre aux incidents avérés et à la gestion des cyber-crises, pour ce qui concerne les incidents les plus graves. ● Le Groupe conduit régulièrement des actions de formation et d’entraînement à la gestion de cyber-crises et a initié un programme global de sensibilisation. ● Voir également ci-après le § 3.3 Systèmes d’information et de communication concernant le rôle des équipes cybersécurité et du CISO (Chief Information Security Officer), la réalisation des campagnes d’audit et tests d’intrusion, et la diffusion du kit méthodologique « Plan de continuité des opérations ». Le Groupe peut être exposé à la survenance d’un manquement dans la mise en œuvre des obligations relatives à la protection des données à caractère personnel. ● Le Groupe veille à la conformité aux réglementations applicables en matière de protection des données à caractère personnel et notamment au Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ainsi, chaque Maison du Groupe s’est dotée d’un Privacy Leader qui s’assure de la conformité des activités de traitement de ces données à caractère personnel (voir la partie « Éthique et Responsabilité », § 5.6). 1.2 Risques liés à l’environnement externe 1.2.1 Risques liés à la contrefaçon et aux réseaux de distribution parallèles Description du risque Gestion du risque La contrefaçon ou la copie des produits des marques, des savoir-faire et méthodes de production du Groupe peuvent entraîner un effet défavorable immédiat sur le chiffre d’affaires et le résultat et progressivement nuire à l’image de marque des produits concernés et à la confiance des consommateurs. De même, des produits du Groupe, notamment les articles de maroquinerie et les Parfums et Cosmétiques peuvent être distribués, en dehors de la volonté du Groupe, dans des réseaux de distribution parallèles, y compris les réseaux de vente sur internet. ● Pour agir contre la contrefaçon des produits, le Groupe procède à un enregistrement systématique des droits de propriété intellectuelle (par exemple, les marques, dessins et modèles), que ce soit en France ou dans les autres pays, et développe une collaboration étroite, dans les pays concernés, avec les autorités gouvernementales, les douanes, les spécialistes de ces questions (par exemple, les avocats et enquêteurs), et les acteurs du monde digital (par exemple, les plateformes de e-commerce) que le Groupe sensibilise aux conséquences néfastes de la contrefaçon. ● Les actions réalisées par la lutte anti-contrefaçon visent à protéger la réputation et les droits de propriété intellectuelle de nos Maisons, mais aussi les consommateurs, qui peuvent être les victimes des contrefacteurs, parfois même au péril de leur santé (voir notamment les campagnes de sensibilisation de l’Unifab). ● Le Groupe est présent dans l’ensemble des organismes regroupant les grands noms de l’industrie du luxe, afin de promouvoir des actions concertées et un message commun au niveau mondial (voir notamment la partie « Environnement et durabilité » § 4.2.2). ● Le Groupe et certains acteurs de l’internet coopèrent afin d’améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle du Groupe et de combattre la publicité et la vente en ligne des produits de contrefaçon. ● Le Groupe lutte également contre la vente de ses produits par des réseaux de distribution parallèles, notamment par le développement de la traçabilité des produits, l’interdiction de vente directe à ces réseaux et des actions spécifiques permettant de mieux contrôler les circuits de distribution. 1.2.2 Risques liés à la conformité avec la loi et la réglementation Description du risque Gestion du risque Les lois et réglementations applicables aux différentes activités du Groupe, tant en France qu’à l’étranger, sont multiples, complexes et en constante évolution. Le non-respect de celles-ci peut conduire à des procédures et litiges et induire des pénalités financières – certaines à l’échelle du Groupe – et avoir un impact négatif sur les activités des Maisons ou leur image et celle du Groupe. ● Le Groupe assure une veille juridique dans les différents domaines du droit applicables à ses activités afin d’anticiper et prendre en compte les évolutions réglementaires, tant en France qu’à l’étranger. Cette veille est assurée tant en interne – à travers les directions juridiques du Groupe – qu’avec des ressources externes. Le Groupe dispose d’une communauté de juristes dans de nombreux pays, tant chez LVMH SE que dans les Maisons. La direction Juridique de LVMH est organisée en pôles d’expertise (droit boursier et droit des sociétés, M&A et droit des affaires, propriété intellectuelle, IT Privacy Digital), et dispose d’équipes aux États-Unis, en Chine (Shanghaï et Hong Kong), en Corée et au Japon. Le Groupe s’appuie également, dans le monde entier, sur des avocats spécialisés reconnus pour leur excellence dans leurs domaines d’expertise. ● La direction Juridique travaille en étroite collaboration avec les directions Corporate Affairs, Privacy, Éthique et Compliance, et Lutte anti-contrefaçon, qui contribuent activement par leur activité à la veille juridique et au respect des lois et réglementations. Ces quatre directions font partie de la direction Administration générale et Affaires Juridiques, rattachée directement à la Direction générale de LVMH et dont le directeur est membre du Comité exécutif du groupe LVMH. ● Parmi les différents sujets d’intérêt, le Groupe a suivi attentivement l’évolution des réglementations et leur application en matière de propriété intellectuelle et économie numérique, données personnelles, sanctions internationales, distribution et concurrence ainsi qu’en matière de responsabilité sociale et environnementale (notamment en France avec les lois « Anti-gaspillage et économie circulaire » et « Climat et résilience » ainsi qu’au niveau européen avec les initiatives législatives du « Green Deal » et celles liées au devoir de vigilance des entreprises). 1.2.3 Risques liés à l’environnement sanitaire, politique et économique Description du risque Gestion du risque La survenance de crises sanitaires et l’instabilité géopolitique et macroéconomique perturbant les activités de production, les flux logistiques et touristiques, l’ouverture des boutiques, peuvent avoir un impact négatif sur les activités du Groupe. ● Dans un contexte géopolitique et économique incertain, la stratégie du Groupe reste centrée sur le renforcement continu de la désirabilité de ses marques, sur l’excellence de sa distribution et sur la réactivité de son organisation. Les atouts du Groupe pour faire face à ce type de crises sont une politique exigeante de qualité pour toutes les réalisations, ainsi que le dynamisme et la créativité incomparable des équipes. ● En outre, la répartition des activités du Groupe dans toutes les zones géographiques et dans des secteurs d’activités diversifiés (voir Note 24 de l’Annexe aux comptes consolidés) permet également de limiter son exposition et d’amortir les chocs et les perturbations induites par ce type de crise. ● Enfin, le Groupe est peu présent dans des zones instables politiquement. Il importe de souligner que l’activité du Groupe est répartie principalement sur trois zones géographiques, l’Asie, l’Europe occidentale et les États-Unis, favorisant un équilibre géographique des activités et une compensation entre zones. 1.2.4 Risques liés au changement climatique Description du risque Gestion du risque Les risques environnementaux et particulièrement le changement climatique peuvent impacter les écosystèmes, provoquer l’épuisement des ressources naturelles essentielles à la fabrication des produits, mettre en péril la continuité de chaînes d’approvisionnements et interrompre l’activité. ● Les effets du changement climatique sont susceptibles d’impacter les activités du Groupe, notamment au sein des chaînes d’approvisionnement. Le programme LIFE 360 structure l’engagement d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et suit également les recommandations de la TCFD : une table de correspondance étant disponible dans la DPEF. ● Le Groupe a mis en œuvre une gouvernance au plus haut niveau avec la validation et le suivi de la stratégie climat par le Comité exécutif et le Conseil d’administration de LVMH, et un suivi par le Comité d’audit de la performance de Christian Dior SE. ● Le Groupe conduit chaque année une analyse approfondie en double matérialité des risques liés au changement climatique. D’un côté, le Groupe mesure annuellement l’empreinte carbone de la totalité de sa chaîne de valeur et d’un autre, conduit une analyse sur cette même chaîne de valeur afin d’identifier et de quantifier financièrement les risques physiques et de transition selon plusieurs scénario climatiques. Par ailleurs, le Groupe s’est doté d’un outil permettant d’analyser l’ensemble des coordonnées GPS des sites physiques de sa chaîne de valeur (boutiques, sites logistiques ou de production… ) pour évaluer les risques associés. ● Le Groupe s’est fixé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre couvrant les scopes 1,2 et 3 approuvés par l’initiative Science Based Targets en 2021. Le Groupe s’est également doté d’un plan de labellisation des matières premières les plus impactantes, et d’un plan d’action de la réduction des consommations d’énergie des sites et boutiques, de transports moins impactants et du Fonds Carbone. ● Pour rappel, LVMH a lancé en 2015 un Fonds Carbone permettant de soutenir le financement d’actions permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. ● Le Groupe met en place un plan d’action concernant les différents enjeux de l’adaptation au changement climatique. À moyen terme, l’évolution des pratiques de viticulture est la composante majeure de la stratégie d’adaptation du Groupe : de la modification des dates de vendange à l’évolution des modes de conduite des vignes (élargissement des rangs, augmentation de la taille des pieds de vigne, utilisation de l’irrigation dans certains pays et plus largement l’enjeu majeur de la disponibilité en eau). ● La forte dépendance du Groupe aux ressources naturelles le pousse à déployer depuis plusieurs années une politique d’approvisionnement durable et de préservation des matières premières, notamment pour les groupes d’activités Parfums et Cosmétiques, Mode et Maroquinerie, Montres et Joaillerie (voir la partie « Environnement et durabilité », § 3). Cette politique vise aussi à accélérer le déploiement de pratiques agricoles régénératives permettant d’accroître la capacité des sols à stocker du carbone et à avoir un impact climat positif. Le Groupe participe par ailleurs à la préservation d’écosystèmes à haute valeur ajoutée en dehors de ses filières d’approvisionnement comme dans le bassin amazonien. 1.2.5 Risques liés à l’interruption d’activité Description du risque Gestion du risque Dans le cadre de ses activités de production, de stockage et de distribution, le Groupe est exposé à la survenance d’accidents et de sinistres tels que les incendies, les dégâts des eaux, ou les catastrophes naturelles pouvant entraîner une interruption des activités. ● Pour identifier, analyser et traiter les risques industriels et environnementaux, le Groupe s’appuie sur l’action combinée de compétences externes et de professionnels qualifiés au sein du Groupe (notamment les responsables sécurité, qualité ou environnement). ● La protection des actifs du Groupe s’inscrit dans une politique de prévention appliquant les normes de sécurité les plus élevées (Norme incendie FM Global et NFPA). ● En concertation avec ses assureurs, le Groupe adopte l’approche dite RHP (Risques hautement protégés) afin de réduire de manière significative le risque d’incendie et pertes d’exploitation consécutives. L’amélioration continue de la qualité de la prévention des risques est un critère important pris en compte par les assureurs dans l’appréciation de ces risques et, par voie de conséquence, dans l’octroi de garanties étendues et compétitives. Cette démarche est combinée à un programme de suivi des risques industriels et environnementaux (voir également la partie « Environnement et durabilité »). ● En complément sont aussi identifiés et quantifiés pendant les audits de prévention les risques dits « catnat » (tempête, inondation, tremblement de terre, feu de forêt… ) Ces risques peuvent générer des surcoûts d’assurance importants. ● Des plans de prévention et de protection intègrent, en outre la continuité des activités et des plans de secours. 1.3 Risques financiers 1.3.1 Risques liés au change, à la liquidité et à l’évolution des taux d’intérêt Le Groupe applique une stratégie de gestion des risques de change et de taux destinée principalement à limiter l’impact négatif des fluctuations des monnaies ou des taux d’intérêts liés à son activité, ses financements ou ses investissements. Cette gestion, pour LVMH et ses filiales, est pour l’essentiel centralisée au niveau de la société LVMH ou de la filiale assurant la gestion centralisée de la trésorerie de LVMH. Les risques et leur gestion sont présentés au Comité d’audit de la performance de LVMH. Les décisions de couverture sont prises selon un processus clairement établi et font l’objet de présentations régulières au Comité exécutif de LVMH, et d’une documentation détaillée. Pour le reste du Groupe, la gestion est centralisée au niveau de la société Christian Dior. Les risques et leur gestion sont présentés au Comité d’audit de la performance de Christian Dior. Le Groupe a mis en place une politique, des règles de gestion, et des procédures très strictes pour mesurer, gérer et contrôler ces risques de marché. L’organisation de ces activités repose sur la séparation des fonctions de mesure des risques, de mise en œuvre des opérations (middle office et front office), de gestion administrative (back office) et de contrôle financier. Cette organisation s’appuie sur un système d’information intégré qui permet un contrôle très rapide des opérations. Risques liés au change Description du risque Gestion du risque Les fluctuations de change entre l’euro, devise dans laquelle est libellée la majeure partie des dépenses de production du Groupe et les principales devises dans lesquelles sont libellées les ventes du Groupe (en particulier le dollar US, la livre sterling, le dollar de Hong Kong, le renminbi chinois et le yen japonais) peuvent modifier significativement le montant de ces ventes et les résultats du Groupe exprimés en euros. Voir Note 23.8 de l’annexe aux comptes consolidés pour l’analyse de sensibilité du résultat net à la variation des principales devises auxquelles est exposé le Groupe. Le Groupe est exposé au risque de change patrimonial lié à la détention d’actifs substantiels en devises. Voir l’analyse de l’exposition du Groupe au risque de change patrimonial en Note 23.8 de l’annexe aux comptes consolidés pour les principales devises concernées. ● L’exposition au risque de change est gérée de manière active, afin de réduire la sensibilité à des variations défavorables des cours, en mettant en place des couvertures qui revêtent principalement la forme de produits optionnels et, le cas échéant, de ventes à terme. Les niveaux de couverture des flux prévisionnels 2023 pour les principales devises de facturation sont présentés en Note 23.8 de l’annexe aux comptes consolidés. Ces niveaux s’élèvent à 71 % en moyenne pour les trois premières devises de risque que sont le dollar US, le renmimbi chinois et le yen japonais. ● Ce risque de change peut être couvert de manière totale ou partielle par l’utilisation d’emprunts ou d’instruments à terme dans la devise de l’actif. Risques liés à la liquidité et à l’évolution des taux d’intérêt Description du risque Gestion du risque Le Groupe pourrait rencontrer des difficultés d’accès à la liquidité nécessaire pour honorer ses engagements financiers, voir Note 23.9 de l’annexe aux comptes consolidés pour la ventilation des passifs financiers par échéance contractuelle. Le Groupe pourrait subir une hausse de ses coûts de financement à la suite d’une hausse des taux d’intérêt. Voir Notes 19.3 et 19.6 de l’annexe aux comptes consolidés l’analyse de la dette financière par échéance et nature de taux ainsi qu’une analyse de la sensibilité du coût de la dette financière nette aux variations de taux d’intérêt. ● Au 31 décembre 2023, le montant de la dette financière à moins d’un an avant prise en compte des instruments dérivés, soit 10,7 milliards d’euros, est inférieur au solde de 11,5 milliards d’euros de trésorerie et équivalents et placements financiers. ● En outre, le Groupe dispose de lignes de crédit confirmées non tirées pour un montant de 11,3 milliards d’euros. ● Le Groupe a accès à une base d’investisseurs diversifiée (obligations et placements privés court terme), à des financements à long terme, et bénéficie de la qualité de ses relations bancaires, matérialisée ou non par des lignes de crédit confirmées. Enfin, LVMH dispose d’une très bonne qualité de crédit, reflétée par ses deux ratings (Aa3/P1 chez Moody’s et AA-/A1+ chez Standard & Poor’s). ● Le risque de taux est géré par la mise en place de swaps ou par l’achat d’instruments optionnels (protections contre la hausse des taux) destinés à limiter les effets négatifs d’une évolution défavorable des taux. Les contrats d’emprunts et dettes financières ne sont assortis d’aucune clause spécifique susceptible d’en modifier significativement les conditions. 1.3.2 Risques liés à la politique fiscale Description du risque Gestion du risque Du fait de son implantation mondiale, le Groupe est soumis à des réglementations fiscales complexes et variées. En tant que Groupe exportateur, il est exposé au risque d’absence de consensus au sein des pays dans lesquels il exerce son activité, concernant notamment la définition et la localisation de la valeur pour les besoins de la répartition des bases d’imposition. Ceci peut entraîner des situations de double imposition. La multiplication, la complexité et l’instabilité de la réglementation fiscale et de son interprétation notamment dans un contexte de concurrence fiscale internationale et de refonte des règles de fiscalité internationale sous l’impulsion de l’OCDE, de l’Union européenne et des gouvernements nationaux, sont autant de facteurs de risques auxquels le Groupe est confronté. ● La politique fiscale du Groupe est en adéquation avec les principes directeurs décrits dans les Codes de conduite du Groupe. Le Groupe s’engage à respecter les lois et règlements en vigueur dans les pays dans lesquels il exerce son activité en s’appuyant sur la direction Fiscale du Groupe et les directions Financières des Maisons, assistées de conseils externes le cas échéant. ● La politique fiscale du Groupe reflète l’activité réelle et le développement du Groupe, tout en préservant sa compétitivité. Par ces activités, le Groupe participe au développement des territoires dans lesquels il est implanté notamment au travers de sa contribution fiscale. Outre l’impôt sur les bénéfices, le Groupe paye et collecte de nombreux autres impôts et contributions notamment des taxes sur le chiffre d’affaires, droits de douanes et d’accises, taxes sur les salaires, impôts fonciers et autres impôts locaux spécifiques à chaque pays, s’inscrivant dans le cadre de la contribution économique du Groupe au profit des territoires dans lesquels il opère. ● Le Groupe s’engage à adopter une attitude transparente vis-à-vis des autorités fiscales et à leur fournir les informations pertinentes leur permettant de mener à bien leur mission. Le Groupe respecte les obligations de « reporting pays par pays » et transmet les informations requises aux administrations fiscales conformément aux dispositions applicables. ● Depuis 2022, LVMH s’est engagé avec l’administration fiscale française dans le dispositif du « partenariat fiscal », un programme de conformité coopérative qui démontre l’engagement à long terme du Groupe en faveur de la transparence et du dialogue vis-à-vis des autorités fiscales françaises, en contrepartie d’une sécurisation en amont de ses positions fiscales à enjeux. 2. Politique d’assurance La politique de gestion des risques du Groupe s’inscrit dans une démarche dynamique dont les principaux vecteurs sont : ● l’identification systématique et documentée des risques ; ● l’organisation de la prévention et de la protection des biens industriels et des personnes ; ● le déploiement de plans de secours et de continuité sur le plan international ; ● un dispositif global de financement des risques visant à réduire les conséquences d’événements majeurs sur la situation financière du Groupe ; ● l’optimisation et la coordination des programmes d’assurances mondiaux et centralisés. La politique de couverture des risques du Groupe s’appuie principalement sur le transfert de ses risques aux marchés de l’assurance à des conditions financières raisonnables, dans le cadre de l’offre disponible sur ces marchés en termes de nature, de garanties et de limites de couverture. Les limites des couvertures d’assurance résultent soit d’une quantification du sinistre maximal possible, soit des contraintes imposées par le marché de l’assurance. Par rapport aux capacités financières du Groupe, le niveau d’auto-assurance des risques n’est pas significatif. Les franchises à la charge des sociétés du Groupe répondent notamment à une optimisation du rapport couverture/coût global du risque. Les coûts de programmes d’assurance supportés par les sociétés du Groupe sont proches de 0,15 % du chiffre d’affaires consolidé. Le marché d’assurance s’est stabilisé en 2023 et la hausse du budget assurance de 15 % est due à l’augmentation du chiffre d’affaires, d’une part, et à l’élargissement du périmètre d’autre part, qui inclut désormais les programmes gérés par les États-Unis, et ceux gérés par Belmond, Tiffany et Duty Free Shoppers de façon individuelle. La solidité financière des partenaires assureurs du Groupe est régulièrement vérifiée, et si nécessaire un assureur est remplacé par un autre. Les principaux programmes d’assurance coordonnés par le Groupe sont les programmes visant à couvrir les risques de dommages aux biens, pertes d’exploitation, terrorisme, violence politique, cyber, fraude, construction, transport, crédit et responsabilité civile. 2.1 Assurance de dommages aux biens et pertes d’exploitation La plupart des activités industrielles du Groupe sont couvertes dans le cadre d’un programme mondial consolidé d’assurance de dommages aux biens et de pertes d’exploitation consécutives. Les Maisons Belmond et Tiffany conservent leurs propres programmes pour des raisons économiques. Les garanties de dommages aux biens sont délivrées à hauteur des capitaux exposés, les garanties de pertes d’exploitation couvrent la marge brute des sociétés du Groupe sur une période d’indemnisation d’une durée, selon l’exposition aux risques, de 6 à 24 mois. La limite de garantie de ce programme est de 1,2 milliard d’euros par sinistre, ce montant ayant été déterminé d’après l’analyse des sinistres maximaux possibles du Groupe. Les garanties « événements naturels », accordées dans le cadre du programme mondial d’assurance de dommages du Groupe sont à présent de 20 à 150 millions d’euros par sinistre et par an (selon les régions géographiques et les types d’événements). En complément de ces garanties, un programme dédié, de type « paramétrique », a également été souscrit pour couvrir certains risques d’intensité très coûteux ou bien des garanties limitées sur le marché d’assurance traditionnel. Les risques couverts par ce programme sont les tremblements de terre au Japon et en Californie, ainsi que les tempêtes aux États-Unis et aux Caraïbes. La limite de garantie est de 260 millions de dollars US par an. Ces niveaux de garantie sont en adéquation avec les expositions des sociétés du Groupe à ces risques. 2.2 Assurance transport Les entités opérationnelles du Groupe sont couvertes par un contrat d’assurance transport « Stock et Transit ». La limite de garantie du programme a été augmentée de 55 millions d’euros à 100 millions d’euros, à la suite d’une réévaluation du risque maximal pour les transports en cours à un instant donné. 2.3 Assurance responsabilité civile Le Groupe a mis en place, pour l’ensemble de ses filiales dans le monde entier, un programme d’assurance responsabilité civile. Ce programme a été conçu pour répondre au mieux, compte tenu de l’offre disponible sur les marchés mondiaux d’assurance des grandes entreprises, aux risques identifiés par le Groupe. Les niveaux de couverture sont conformes à ceux des sociétés dont les activités sont comparables. Les atteintes à l’environnement en base accidentelle et graduelle ainsi que les dommages environnementaux (Directive 2004/35 CE) sont couverts dans le cadre de ce programme. Dans les pays où les accidents du travail ne sont pas couverts par des organismes publics, des programmes d’assurances spécifiques sont souscrits, notamment aux États-Unis. Les niveaux de couverture sont alors conformes aux obligations légales imposées par les différents États. Dans certaines conditions et limites, le Groupe couvre, directement ou à travers un contrat d’assurances, la responsabilité que ses dirigeants et collaborateurs pourraient encourir à titre personnel, individuellement ou solidairement, à l’égard de tiers en cas de faute professionnelle commise dans l’exercice de leurs fonctions. 2.4 Couverture des risques spéciaux La couverture des risques politiques, la responsabilité civile des mandataires sociaux, la couverture des actes de fraude et malveillance, du risque crédit client, des actes de terrorisme et violence politique, des risques de pertes ou corruptions de données informatiques, et au sens plus large tous les risques « cyber », des risques liés aux projets de constructions immobiliers, ou risques liés à l’environnement sont assurées par des polices dédiées au niveau mondial ou local. 3. Procédures d’évaluation et de contrôle mises en place 3.1 Organisation 3.1.1 La gestion des risques et les activités de contrôle dans la société Christian Dior L’environnement de contrôle Compte tenu de son intégration au sein d’un groupe disposant des compétences nécessaires à son administration, Christian Dior a recours aux services spécialisés de la société Agache qui couvrent principalement les domaines stratégique, juridique, financier et comptable. Une convention de prestation de services a été conclue à cet effet avec la société Agache. Pour ce qui concerne les prestations externes au Groupe, l’Assemblée générale de Christian Dior a nommé deux cabinets de premier plan pour le Commissariat aux comptes, exerçant par ailleurs des fonctions identiques chez LVMH. Les éléments clés des procédures de contrôle interne La maîtrise des risques se base en premier lieu sur une revue régulière des risques encourus par la Société afin de permettre une adaptation des procédures de contrôle interne. Compte tenu de l’activité de la Société, les systèmes de contrôle interne ont notamment pour but de prévenir les risques d’erreur et de fraude dans les domaines comptable et financier. Les principes suivants guident l’organisation de la Société : ● des délégations de pouvoir très limitées, très précises et connues des contreparties ; des sous-délégations réduites au minimum ; ● un contrôle juridique en amont de la signature des contrats ; ● une séparation de l’ordonnancement des dépenses et du paiement ; ● des paiements sécurisés ; ● des règles de procédures connues des utilisateurs potentiels ; ● des bases de données intégrées (une seule saisie pour tous les utilisateurs) ; ● des contrôles fréquents, internes et externes. Le contrôle interne relatif à l’élaboration de l’information financière et comptable de la société mère Les comptes sociaux et consolidés font l’objet d’instructions précises et d’un système de remontée d’informations permettant de traiter une information exhaustive dans les délais appropriés. Les contrôles exhaustifs réalisés au niveau du palier de sous-consolidation LVMH garantissent l’intégration de l’information. Le contrôle juridique Les titres détenus dans les filiales font l’objet d’un rapprochement régulier entre le service Comptabilité de la Société et la direction Juridique. 3.1.2 Organisation du dispositif de gestion des risques et du contrôle interne de LVMH LVMH rassemble cinq principaux groupes d’activités : Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, Distribution sélective. Les Autres activités regroupent principalement le pôle média, la construction et commercialisation de yachts de luxe, les activités hôtelières, immobilières et les sociétés holdings. Ces groupes d’activités sont constitués d’entités de tailles diverses, détentrices de marques prestigieuses, implantées sur tous les continents. L’autonomie des marques, la décentralisation et les responsabilités des dirigeants sont des principes fondamentaux d’organisation du Groupe. La politique de gestion des risques et de contrôle interne en vigueur dans le Groupe est conforme à ces principes d’organisation : ● les sociétés du Groupe, dont la société mère LVMH SE, sont responsables de leurs propres systèmes de gestion des risques et de contrôle interne ; LVMH SE assure en outre un rôle de coordination et d’impulsion couvrant l’ensemble du Groupe ; elle met à disposition une méthodologie et un référentiel, et une plateforme applicative d’évaluation des risques et du contrôle interne ; par ailleurs, une sensibilisation sur des thématiques en lien avec le contrôle interne est assurée tout au long de l’année ; ● le Président d’une Maison est responsable de la gestion des risques et du contrôle interne de l’ensemble des filiales qui contribuent, au plan mondial, à l’activité de la marque ; par délégation, chaque Président de filiale l’est pour ses activités propres. 3.1.3 Les acteurs des dispositifs Les différents acteurs sont présentés sur le modèle des trois lignes de maîtrise définies ci-dessous, la supervision de ces dispositifs étant assurée par les instances de gouvernance. 3.1.4 Instances de gouvernance du Groupe Les Conseils d’administration de Christian Dior et de LVMH contribuent à l’environnement général de contrôle, par la compétence et la responsabilité de leurs membres, la clarté et la transparence de leurs décisions. Les Conseils sont tenus régulièrement informés de la maturité du dispositif de contrôle interne, et veillent à l’efficacité du pilotage des risques majeurs dont ils rendent compte dans leurs Rapports de gestion. Ils sont informés périodiquement, ainsi que leurs Comités d’audit, des résultats du fonctionnement des systèmes, des défaillances éventuelles et des plans d’action arrêtés en vue de leur résolution. Les Comités d’audit de la performance de Christian Dior et de LVMH s’assurent notamment de l’application des principes comptables suivis par le Groupe conformément aux normes comptables en vigueur, examinent les comptes sociaux et consolidés et veillent à la mise en œuvre effective des procédures de contrôle interne et de gestion des risques au sein du Groupe. Le Comité éthique et développement durable de LVMH veille au respect des valeurs individuelles et collectives sur lesquelles le Groupe fonde son action, avec pour missions principales : d’assister le Conseil d’administration de LVMH dans la définition des grandes orientations stratégiques du Groupe en matière d’éthique, de responsabilité sociale et environnementale et de contribuer à la définition des règles de conduite devant inspirer le comportement des dirigeants et collaborateurs ; de veiller au respect de ces règles et d’assurer le suivi des dispositifs mis en place. Le Comité exécutif de LVMH, composé de directions opérationnelles et fonctionnelles du groupe, définit les objectifs stratégiques dans le cadre des orientations déterminées par le Conseil d’administration de LVMH, coordonne leur mise en œuvre, veille au maintien de l’adéquation de l’organisation avec l’évolution de l’environnement, ainsi qu’à la définition et la bonne application des responsabilités et délégations de pouvoir des dirigeants. 3.1.5 Première ligne de maîtrise L’ensemble des collaborateurs du Groupe contribue à enrichir et faire vivre le dispositif de contrôle interne. Le management opérationnel : l’appropriation du contrôle interne au sein de chaque entité par les responsables opérationnels est un point majeur du dispositif de contrôle interne appliqué aux processus métier ; ceux-ci mettent en œuvre au jour le jour les contrôles adéquats sur les processus dont ils ont la charge et communiquent les informations appropriées à la deuxième ligne de maîtrise. Les Comités de direction des Maisons et filiales sont responsables de la mise en place et du bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne pour l’ensemble des opérations de leur périmètre. Les Comités de direction des Maisons sont également responsables d’animer le dispositif de pilotage des risques majeurs ; ils révisent annuellement la cartographie des risques, évaluent le niveau de leur maîtrise et l’avancée des stratégies de couverture et plans d’actions associés. 3.1.6 Deuxième ligne de maîtrise La deuxième ligne de maîtrise est assurée par les directions fonctionnelles de LVMH. La direction Privacy, Éthique et Compliance anime et coordonne la démarche de conformité de LVMH en matière de lutte contre la corruption, de lutte contre le blanchiment, de protection des données personnelles, de respect des sanctions internationales et des droits humains (voir « Éthique et responsabilité », §1.4). Elle est intégrée à la direction Administration Générale et Affaires Juridiques du Groupe, directement rattachée au Président directeur général et représentée au Comité exécutif de LVMH. Elle participe à l’actualisation du référentiel de contrôle interne sur des sujets de protection des données personnelles, d’éthique et de conformité, pour s’assurer du respect de ces exigences dans toutes les entités. Elle administre le système d’alerte interne centralisé du Groupe et contribue à l’identification et l’évaluation des principaux risques. La Direction s’appuie sur les représentants des différentes directions du Groupe afin de favoriser la coordination sur les projets transverses dont elle a l’initiative, et sur un réseau de 140 correspondants et compliance officers et 45 privacy leaders au sein des Maisons. La direction Privacy, Éthique et Compliance rend compte plusieurs fois par an de la mise en œuvre de sa politique, au Comité d’éthique et du développement durable de LVMH. La direction Juridique accompagne les activités et le développement de LVMH dans leur dimension juridique. Elle mène les négociations relatives aux acquisitions, cessions ou partenariats. Elle définit la stratégie judiciaire dans les litiges d’importance dans lesquels les sociétés du Groupe se trouvent impliquées. Elle contribue à la définition et à la mise en œuvre de projets pluridisciplinaires concernant le Groupe dans son ensemble. Elle participe, par l’intermédiaire de son département « Propriété Intellectuelle », à la protection des actifs essentiels du Groupe que sont les marques et les brevets. Elle est en charge des questions de droit boursier et de droit des sociétés. Elle promeut le respect au sein du Groupe des lois et règlements applicables à ses activités. Enfin, la direction Juridique prépare à destination des Maisons des outils visant à leur permettre de se conformer à diverses réglementations, notamment au Règlement général européen en matière de protection des données. La direction Corporate Affairs a pour objectif de protéger et promouvoir le modèle économique du Groupe et des Maisons. Avec des équipes basées à Paris, à Bruxelles et à New York, la Direction reste vigilante et, le cas échéant, mobilisée sur tous les sujets qui peuvent avoir un impact sur les priorités des activités et la réputation du Groupe. Pour cela, la Direction réalise un travail d’analyse des politiques et législations pertinentes, mène des réflexions sur les enjeux stratégiques, coordonne les actions visant au positionnement externe du Groupe et participe, en collaboration avec les Maisons et les directions régionales de LVMH, au processus décisionnel des autorités européennes, américaines et asiatiques, directement et/ou en lien avec les associations représentatives. Les domaines clés pour le business incluent : la propriété intellectuelle et l’économie numérique, la distribution et la concurrence, la gouvernance d’entreprise, le développement durable ainsi que la promotion et protection des industries culturelles et créatives du haut de gamme. La direction du Développement Environnement accompagne le Groupe et ses Maisons pour une performance environnementale d’excellence alignée avec les nouveaux objectifs du programme environnemental LIFE 360 communiqués depuis 2021 et qui couvrent quatre piliers stratégiques : la circularité créative, la traçabilité et la transparence, le climat et la biodiversité. L’organisation et les actions de la Direction et leurs déclinaisons dans les Maisons sont présentées dans la partie « Environnement et Durabilité ». La direction des Risques et Assurances Groupe, au-delà des responsables opérationnels qui ont la charge des risques inhérents à leur activité, est particulièrement impliquée au niveau du Groupe dans le recensement des risques, la prévention des sinistres ainsi que la stratégie de couverture et de financement des risques. Les autres directions fonctionnelles, présentées dans le chapitre Acteurs propres à l’information financière et comptable, contribuent au pilotage propre à l’information financière et comptable. La direction du Contrôle interne, rattachée au directeur de l’Audit et du Contrôle interne, coordonne la mise en œuvre des dispositifs de pilotage du contrôle interne et de la gestion des risques. Elle suit et anticipe les évolutions réglementaires pour adapter les dispositifs. Elle anime un réseau de contrôleurs internes qui sont chargés, au sein des Maisons sous la responsabilité de leur Comité de direction, à la fois de veiller au respect des procédures de contrôle interne du Groupe et d’élaborer les contrôles propres à leurs métiers. Ils sont en outre les acteurs des différents projets relatifs aux dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques et en cela favorisent la diffusion et l’application des instructions. La direction du Contrôle interne du Groupe a mis en place l’Académie du contrôle interne LVMH, avec pour objectif l’animation « structurée » de l’ensemble du réseau international des contrôleurs et auditeurs internes. Cette dernière s’est accompagnée de formations virtuelles sur des sujets spécifiques et des basiques du contrôle interne. Enfin, une réunion d’information et de partage sur les enjeux du contrôle interne a été organisée à Paris pour les équipes d’audit et de contrôle interne de nos Maisons. La direction de la Lutte Anti-Contrefaçon détermine et met en œuvre au bénéfice de vingt-huit Maisons du Groupe la politique et les opérations de lutte contre la contrefaçon et le marché gris tant sur les marchés offline qu’online. Son action mondiale vise à démanteler les réseaux criminels qui portent atteinte aux droits de propriété intellectuelle et à la réputation de nos marques. La protection de ces vingt-huit Maisons se fait en relation permanente avec la direction Juridique de chacune d’entre elles. Directions équivalentes dans les marques ou groupes d’activité : l’organisation décrite ci-avant au niveau Groupe a son équivalent dans les principales branches d’activités et marques du Groupe. 3.1.7 Troisième ligne de maîtrise La direction de l’Audit et du Contrôle interne de LVMH intervient dans l’ensemble du groupe LVMH et opère dans le cadre d’un plan actualisé chaque année. Ce plan d’interventions permet de vérifier et de renforcer la compréhension et la correcte application des activités de contrôle attendues. Le plan d’audit est élaboré à partir d’une analyse des risques, existants ou émergents, par type d’activité (taille, contribution au résultat, éloignement géographique, qualité du management en place… ) et d’entretiens avec les responsables opérationnels concernés ; il peut être modifié en cours d’année en réponse à des changements d’environnement économique et politique ou à des réorientations stratégiques internes. Les équipes d’audit effectuent des missions d’évaluation du contrôle interne couvrant différents processus opérationnels et financiers mais également des audits portant sur certains points du programme éthique et conformité du Groupe. Elles peuvent également réaliser des missions couvrant des sujets transversaux sur un même groupe d’activités. Le suivi des recommandations de contrôle interne sur les missions passées est régulièrement effectué pour les filiales présentant les enjeux de contrôle interne les plus significatifs. L’Audit interne restitue les conclusions de ses travaux à la Direction de l’entité concernée via un rapport d’audit précisant les constats, les recommandations et l’engagement du management de les appliquer dans des délais raisonnables. Un résumé de ce rapport est ensuite transmis à la Direction générale du groupe LVMH et à la Direction de la Maison. L’Audit interne rencontre par ailleurs périodiquement les Commissaires aux comptes pour partager les conclusions des audits et échanger sur les enjeux de contrôle interne. Les grandes orientations du plan d’audit, les principales conclusions de l’année en cours et le suivi des principales recommandations sur les missions passées sont présentées au Comité d’audit de la performance de LVMH et à celui de Christian Dior. 3.1.8 Acteurs externes Les auditeurs externes et les différents organismes certificateurs (RJC, ISO 14001… ) contribuent par leurs travaux et leurs recommandations au renforcement du dispositif actuel. 3.1.9 Organisation et acteurs propres à l’information financière et comptable Au niveau de Christian Dior Comme indiqué précédemment, Christian Dior est une société holding qui détient directement une participation de 42 % dans le capital de LVMH. Société cotée, LVMH est dotée d’une gouvernance qui contrôle elle-même l’intégrité et la pertinence de son information financière. Son organisation est décrite en détails ci-après. Au niveau de la société Christian Dior, l’information financière destinée aux marchés financiers (analystes financiers, investisseurs, actionnaires individuels, autorités de marché) est assurée sous le contrôle de la direction Financière de la Société, qui supervise également la production des comptes sociaux et consolidés, ainsi que la publication du Rapport annuel et du Rapport financier semestriel. Cette information est strictement encadrée par les règles de marché en vigueur, et notamment le principe d’égalité de traitement des investisseurs. Au niveau de LMVH La gestion des risques et le contrôle interne relatifs à l’information comptable et financière sont sous la responsabilité des directions suivantes de la direction Financière de LVMH : Comptabilité et Consolidation, Contrôle de gestion, Financement et Trésorerie, Fiscalité et Communication financière. L’information comptable et financière repose sur les Systèmes d’information rattachés à la Direction générale de LVMH, qui participe à une gestion appropriée du risque inhérent à cette fonction. La fonction comptable et consolidation est responsable de la production et de l’établissement des comptes sociaux de LVMH SE et des sociétés des holdings de contrôle des participations de LVMH, des comptes consolidés et des publications trimestrielles, semestrielles et annuelles, en particulier le Rapport financier semestriel et le Document d’enregistrement universel. Dans ce cadre, la fonction normes et pratiques comptables définit les normes comptables du Groupe, veille à leur diffusion et à leur application et met en place les formations nécessaires. La fonction consolidation coordonne également la mission des Commissaires aux comptes de LVMH. La fonction contrôle de gestion est responsable de la coordination du processus budgétaire, de ses ré-estimés établis en cours d’année, du plan stratégique à cinq ans ainsi que des tests de perte de valeur des actifs immobilisés. La fonction contrôle de gestion produit le reporting mensuel de gestion, ainsi que toutes les analyses nécessaires à la Direction générale ; elle assure également le suivi des investissements et du cash-flow, ainsi que la production de statistiques et d’indicateurs de gestion spécifiques. La fonction contrôle de gestion est, de par ses attributions et la structure du reporting qu’elle produit, un acteur essentiel du dispositif de contrôle interne et de gestion des risques financiers. La direction des Financements et de la Trésorerie est responsable de l’application de la politique financière de LVMH qui comprend la gestion optimisée du bilan, la stratégie de financement, la maîtrise des frais financiers, le placement des excédents de trésorerie et la gestion des risques de liquidité, de marchés (taux et change) et de contrepartie (voir le Rapport de gestion du Conseil d’administration – Commentaires sur les résultats et la situation financière consolidés § 4. Éléments de politique financière et § 1.3.1 Risques liés au change, à la liquidité et à l’évolution des taux d’intérêt ci-dessus). Plus particulièrement, cette direction assure la centralisation des disponibilités excédentaires des sociétés, et les financements court et moyen terme des filiales. Elle est également responsable de l’application de la stratégie de gestion centralisée des risques de change. Une organisation et des procédures spécifiques ont été mises en place pour mesurer, gérer, consolider et contrôler ces risques de marché. Ainsi, la distinction entre front office, back office et middle office ainsi que l’existence d’une cellule de contrôle indépendante rapportant au à la direction Contrôle de gestion, Reporting et Consolidation, sont les garants du respect de la séparation des tâches. Cette organisation s’appuie sur un système d’informations intégré qui permet un contrôle efficace des opérations de couverture. Le dispositif de couverture est présenté régulièrement au Comité exécutif de LVMH ainsi qu’au Comité d’audit de LVMH. La direction Fiscale veille au respect des réglementations et législations fiscales en vigueur, conseille les différents groupes d’activités et sociétés, et propose des solutions fiscales adaptées aux orientations opérationnelles de LVMH. Elle organise des formations appropriées relatives aux changements majeurs intervenus dans la législation fiscale et assure le reporting unifié des données fiscales. La direction de la Communication financière est responsable de la transmission et de la coordination des informations financières de LVMH. Elle assure notamment la relation avec la communauté financière (analystes financiers et extra-financiers, actionnaires institutionnels et individuels) visant à donner à celle-ci une compréhension claire, transparente et précise de la performance et des perspectives de LVMH. En travaillant en étroite collaboration avec la Direction générale et avec les groupes d’activités, elle détermine les messages clés ; elle en assure la cohérence et en coordonne la diffusion au travers de moyens divers (Rapport annuel et semestriel, présentations financières, réunions avec les actionnaires ou les analystes, site internet, Club des Actionnaires… ). Elle a aussi pour rôle de fournir à la Direction générale et au Comité d’audit de LVMH les perceptions de la communauté financière sur la stratégie de l’entreprise ou sur son positionnement dans son environnement concurrentiel. La direction des Systèmes d’information définit et met en place les Systèmes d’information nécessaires aux fonctions centrales. Elle diffuse les standards techniques du Groupe indispensables à une architecture décentralisée (matériels, applications, réseaux… ) et propose des synergies entre métiers, dans le respect de l’autonomie des marques. Elle développe, opère et maintient des réseaux et systèmes de télécommunications globaux, des centres d’hébergement informatiques et des applications transversales partagées par l’ensemble du Groupe. Elle supervise, en coopération avec les filiales, la création d’un plan à trois ans des Systèmes d’information par groupe d’activités et société. Elle définit des orientations stratégiques en matière de cybersécurité, élabore et publie des politiques de sécurité internes et des plans d’action communs, intègre et instruit un volet sécurité dans tous les nouveaux projets (sécurité « by design »), assure des actions de sensibilisation, opère des services communs de cyberdéfense à travers des plateformes de sécurité, des systèmes de collecte de traces et de détection d’alertes de sécurité, des dispositifs de réponse à incidents et gestion de crise, et des opérations d’audit (audits de conformité aux politiques de sécurité et tests d’intrusion par exemple). Chacune de ces directions veille à la qualité du contrôle interne dans son domaine respectif via les directions Financières et la direction des Systèmes d’information des groupes d’activités, des Maisons et des filiales, elles-mêmes responsables de fonctions similaires dans leurs entités. Ainsi, chacune des directions centrales anime son dispositif de contrôle à travers sa ligne fonctionnelle. 3.2 Normes et procédures internes La fonction Éthique et Conformité met à disposition de l’ensemble des collaborateurs les règles et politiques du Groupe en matière de Conformité. Elle partage avec son réseau de correspondants Éthique et Conformité un ensemble de ressources documentaires (documents de synthèse, exemples de bonnes pratiques, vidéos de sensibilisation, guides, etc.) via un Intranet «  Éthique et Conformité  ». L’ensemble des règles et procédures concourant à l’information comptable et financière, et applicables à chacune des filiales sont mises à disposition via un Intranet dédié au reporting financier, dont notamment le manuel des normes comptables du Groupe, les instructions et procédures de la consolidation, de la fiscalité, du contrôle de gestion (investissement, reporting budget et plan stratégique), de la trésorerie et du financement (centralisation de trésorerie, couvertures de change et de taux… ) ; ces procédures précisent, en outre, les formats, contenus et fréquences des reportings financiers. La diffusion des principes et bonnes pratiques de contrôle interne s’effectue également via le un socle minimal de contrôle interne, « IC Base », composé de 68 contrôles. Ce référentiel « IC Base » fait l’objet d’une revue et d’une mise à jour annuelle pour intégrer de nouveaux standards ou nouvelles exigences réglementaires. À noter qu’en 2020, dix contrôles (« LVMH 10 IC Essentials ») ont été rendus obligatoires dans chacune des Maisons et filiales et sont testés annuellement. Ces contrôles ont été définis comme des contrôles critiques dans le dispositif de contrôle interne du Groupe et de l’ensemble de ses filiales. En 2022, sept nouveaux contrôles obligatoires sont venus s’y ajouter. Par ailleurs, d’autres référentiels métiers ont été développés pour refléter les caractéristiques propres à nos activités (Vins et Spiritueux et Parfums et Cosmétiques). L’Intranet Finance dispose d’une section « Contrôle interne » et « Risques majeurs » regroupant l’ensemble des règles, procédures et outils dédiés à l’évaluation du contrôle interne et à la prévention et à la couverture des risques majeurs. 3.3 Systèmes d’information et de communication Les plans stratégiques de développement des Systèmes d’information et de communication au sein du Groupe sont coordonnés par la direction des Systèmes d’information de LVMH qui veille à l’harmonisation des solutions mises en place et à la continuité des opérations. Les aspects de contrôle interne (séparation des tâches, droits d’accès… ) sont intégrés lors de la mise en place de nouveaux Systèmes d’information puis revus régulièrement. Les Systèmes d’information et télécommunications et les risques afférents (physiques, techniques, sécurité interne et externe… ) font l’objet de procédures particulières : un kit méthodologique « Plan de continuité des opérations » a été diffusé dans le Groupe afin de définir pour chaque entité significative les grandes lignes d’un tel plan ainsi qu’un Plan de Reprise d’Activité. En particulier, un Plan de continuité des opérations ainsi qu’un Plan de Reprise d’Activité ont été développés et testés au niveau des sociétés holdings françaises. Les entités significatives sont dotées d’une équipe cybersécurité, pilotée par un CISO (Chief Information Security Officer). Un CISO Groupe assure le pilotage de la politique, des projets et des services communs, ainsi que la coordination de la communauté des CISO des entités. Le CISO Groupe assure également un support en cybersécurité auprès des petites entités qui n’ont pas d’équipe cybersécurité en propre. Les CISO sont en charge du traitement des cyber-risques. Ils mettent en place des dispositifs pour traiter ces risques, sur différents axes de prévention, détection, réponse et reconstruction, en fonction des types de risque, de leur probabilité et de leur impact potentiel. Des campagnes d’audit, de tests d’intrusion et audits de vulnérabilités sont menées par les entités et par la direction des Systèmes d’information du Groupe. En outre, LVMH dispose d’un centre opérationnel de surveillance et d’évaluation de la sécurité des Systèmes d’information, au service des Maisons du Groupe. 3.4 Procédures de contrôles comptables, internes et externes 3.4.1 Principes comptables et de gestion Les filiales appliquent les principes comptables et de gestion communiqués par le Groupe pour les besoins des comptes consolidés publiés et du reporting interne ; elles utilisent toutes le même référentiel (plan de comptes et manuel des principes comptables) et le système de reporting comptable et de gestion administrée par le Groupe, garantissant ainsi la cohérence des données internes et publiées. 3.4.2 Processus de consolidation La consolidation des comptes fait l’objet d’instructions régulières et précises ; un système de remontées d’information adapté permet de traiter une information homogène, exhaustive et fiable dans des délais appropriés. Le Président et le Directeur financier de chaque société s’engagent sur la qualité et l’exhaustivité de l’information financière transmise au Groupe, y compris les éléments figurant hors bilan, par le biais d’une lettre d’affirmation signée, confortant ainsi la qualité de l’information financière transmise. Des paliers de consolidation existent par Maison et groupe d’activités, garantissant un premier niveau de contrôle et de cohérence. Au niveau de LVMH, les équipes responsables de la consolidation sont organisées par activité et sont en contact permanent avec les groupes d’activités et sociétés concernés ; cette proximité permet une meilleure compréhension et validation de l’information financière communiquée et une anticipation du traitement des opérations complexes. La qualité de l’information financière et sa régularité au regard des normes sont également garanties par des échanges permanents avec les Commissaires aux comptes lorsque les situations sont complexes et laissent place à l’interprétation. 3.4.3 Reporting de gestion Toutes les entités consolidées du palier de sous-consolidation LVMH produisent annuellement un plan stratégique, un budget complet et des ré-estimés annuels. Des instructions détaillées sont envoyées aux sociétés pour chaque processus. Ces grandes étapes de gestion sont l’occasion d’analyses approfondies des données réelles en comparaison des données budgétaires et de celles de l’année précédente, et d’un dialogue permanent entre les filiales et leur maison-mère, élément indispensable au dispositif de contrôle interne financier. Une équipe de contrôleurs de gestion, au sein de LVMH, spécialisée par activité, est en contact permanent avec les groupes d’activités et les sociétés concernés, autorisant ainsi une meilleure connaissance des performances et des choix de gestion, ainsi qu’un contrôle approprié. L’arrêté des comptes semestriels et annuels fait l’objet de réunions spécifiques de présentation des résultats en présence des Directions concernées de la direction Financière ; durant ces réunions, les Commissaires aux comptes font état de leurs conclusions, tant en termes de qualité d’information financière et comptable que d’appréciation du contrôle interne des différentes sociétés du Groupe. 3.5 Formalisation et pilotage des dispositifs de gestion des risques et du contrôle interne 3.5.1 La démarche ERICA « Enterprise Risk and Internal Control Assessment » Répondant aux directives européennes, le Groupe a mis en place, chez LVMH, une démarche, dénommée ERICA « Enterprise Risk and Internal Control Assessment », démarche globale d’amélioration et d’intégration des dispositifs de gestion des risques majeurs, et de contrôle interne liés à ses activités courantes. Cette démarche est déployée par l’ensemble des Maisons du Groupe ; elle comprend notamment un volet cartographie annuelle des risques majeurs réalisée par chaque Maison et l’évaluation des contrôles clés extraits du référentiel de contrôle interne. Ainsi, au 30 juin 2023, l’évaluation du contrôle interne de l’ensemble des entités du Groupe générant plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires s’est concentrée sur l’évaluation du design et de l’efficacité de dix contrôles clé de back office (« LVMH 10 IC Essentials ») et de sept contrôles d’éthique et conformité. Cette évaluation comprenait par ailleurs la revue du design de sept contrôles opérationnels (portant sur les stocks et ventes) et trois contrôles d’éthique et conformité. Les résultats de la campagne ERICA menée chaque année sont partagés avec l’ensemble du réseau des contrôleurs internes, des directeurs financiers et des correspondants éthique et conformité du Groupe. À noter qu’un délai de deux ans est accordé aux nouvelles acquisitions pour entrer dans cette démarche une fois le processus d’intégration mené à son terme. La responsabilité des Maisons et groupes d’activités dans cette démarche est attestée annuellement par la signature de deux lettres de représentation : ● une lettre d’affirmation « ERICA », portant sur les dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne, signée au 30 juin. Le Président, le Directeur financier et/ou les membres du Comité de direction confirment par leur signature leur responsabilité sur ces dispositifs, et décrivent leur évaluation, les insuffisances majeures et les plans de remédiation correspondants. Ces lettres sont ensuite analysées et font l’objet d’une présentation par chaque Maison à la direction de l’Audit et du contrôle interne de LVMH ; ● la lettre annuelle d’affirmation sur le reporting financier, comprenant un paragraphe dédié au contrôle interne. Selon les circonstances, les présidents de Maisons sont amenés à présenter au Comité d’audit de la performance de LVMH, sur leur périmètre de responsabilités, les réalisations, les plans d’action en cours et les perspectives, en termes de contrôle interne et de maîtrise des risques. 3.5.2 Le pilotage des risques majeurs et du dispositif de contrôle interne Les risques majeurs sur nos marques et activités sont gérés au niveau des Maisons. Une fois le niveau de risque acceptable déterminé et validé, le traitement des risques se fait à travers des actions de prévention et des actions de protection ; ce dernier volet intègre par exemple les plans de continuité d’activités (PCA) et de gestion de crise afin d’organiser la meilleure réponse au risque une fois survenu. Enfin, en fonction de la typologie des risques d’une marque ou d’une entité et du montant du risque résiduel, celle-ci peut, en coordination avec le Groupe, décider de faire appel au marché de l’assurance pour transférer une part ou la totalité de ce risque résiduel et/ou arbitrer en faveur de sa rétention. La surveillance continue du dispositif de contrôle interne et l’examen périodique de son fonctionnement sont assurés à plusieurs niveaux : ● une forte responsabilisation du management des Maisons et des opérationnels, avec le support des contrôleurs internes, de façon à apprécier le niveau de contrôle interne sur la base de contrôles clés, identifier les faiblesses et engager les actions correctives. Des rapports d’exceptions ou d’anomalies permettent de travailler sur les contrôles détectifs en complément des contrôles préventifs ; ● un processus formalisé d’évaluation annuelle d’une liste de contrôles clés extraits du référentiel de contrôle interne, processus intégré au dispositif ERICA ; ● les Commissaires aux comptes, tenus informés de cette démarche, ainsi que le Comité d’audit de la performance de LVMH et celui de Christian Dior, via des comptes rendus périodiques ; ● les travaux de revue effectués par l’Audit interne LVMH et les Commissaires aux comptes, dont les résultats et les recommandations sont transmis au management des entités et à la Direction générale de LVMH ; ● la revue du dispositif ERICA et de la qualité des évaluations, partie intégrante de la mission de l’Audit interne sur les entités auditées. 3.6 Prévention et détection de la fraude Depuis quelques années, le risque de fraude a subi de fortes mutations notamment avec l’accélération de la digitalisation : recrudescence des fraudes par usurpation d’identité, intensification du recours au « social engineering » avec tentatives d’intrusion et récupération de données. Le Groupe et les Maisons ont intensifié leur vigilance, adaptant leurs procédures internes et leurs campagnes de sensibilisation et formation à l’évolution des scenarios rencontrés ou raisonnablement prévisibles. Le référentiel de contrôle interne est, par le nombre important des contrôles préventifs et détectifs associés à ce risque, le socle premier du dispositif anti-fraude. L’obligation faite à toute entité de rendre compte au directeur de l’Audit et du Contrôle interne de LVMH de toute tentative de fraude ou fraude avérée constitue une autre composante essentielle de ce dispositif : au-delà de la supervision des actions et décisions de traitement de chaque cas remonté, le Directeur s’attache à tirer les enseignements et à redescendre, après anonymisation, cette information aux directeurs financiers de toutes les Maisons. La Direction de l’audit et du contrôle interne de LVMH a ainsi mis en place un programme de sensibilisation aux risques de fraude, par le biais de communiqués périodiques, qui recensent les scénarios de tentatives et cas avérés de fraude au sein du Groupe. Pour chaque scénario est présenté un dispositif de prévention, dont l’existence doit être vérifiée par les Maisons et filiales. Ces communiqués sont diffusés très largement dans le Groupe pour une sensibilisation soutenue des personnels les plus exposés. À noter que des actions de sensibilisation à la fraude ont été menées au cours de l’année 2023 auprès de l’ensemble de la communauté de contrôle interne, notamment via la poursuite du déploiement du module de e-learning dédié à la fraude dans l’ensemble des Maisons. Par ailleurs, dans le cadre de l’Académie du contrôle interne LVMH « the Fundamentals », un module spécifique est dédié au sujet de la fraude. Rapport de gestion du Conseil d’administration : Société Christian Dior 1. Résultat de la société Christian Dior 1.1 Commentaires sur les comptes au 31 décembre 2023 1.2 Présentation du compte de résultat 1.3 Affectation du résultat 2. Actionnariat de la Société 2.1 Principaux actionnaires 2.2 Actions détenues par les organes de direction et de contrôle 2.3 Actionnariat des salariés 3. Plans d’options – attributions gratuites d’actions 3.1 Options consenties par la société mère Christian Dior 3.2 Options consenties par sa filiale LVMH 3.3 Attributions gratuites d’actions et d’actions de performance par la société mère Christian Dior 3.4 Attributions gratuites d’actions et d’actions de performance par sa filiale LVMH 3.5 Actions gratuites et actions gratuites de performance attribuées durant l’exercice aux dix salariés du Groupe, non mandataires sociaux, ayant reçu le plus grand nombre d’actions 4. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) 5. Programmes de rachat d’actions 5.1 Information sur les programmes de rachat d’actions 5.2 Descriptif des principales caractéristiques du programme de rachat d’actions soumis à l’autorisation de l’Assemblée générale mixte du 18 avril 2024 5.3 Tableau de déclaration synthétique des opérations réalisées par l’émetteur sur ses propres titres du 1er janvier au 31 décembre 2023 1. Résultat de la société Christian Dior 1.1 Commentaires sur les comptes au 31 décembre 2023 Le bilan, le compte de résultat et l’annexe de la société Christian Dior arrêtés au 31 décembre 2023 ont été établis conformément aux dispositions légales françaises en vigueur. 1.2 Présentation du compte de résultat Le compte de résultat inclut trois soldes intermédiaires : le résultat financier, le résultat d’exploitation et le résultat exceptionnel ; résultat financier et résultat d’exploitation cumulés forment le résultat courant avant impôt. Le résultat financier comprend le résultat de gestion des filiales et participations ainsi que celui de la trésorerie et de la dette financière. Le résultat d’exploitation inclut notamment les frais de gestion de la Société ainsi que les frais de personnel. Les résultats financier et d’exploitation incluent les éléments dont la nature relève de la gestion financière de la Société ou de l’exploitation administrative. Le résultat exceptionnel englobe ainsi les seules opérations qui, du fait de leur nature, ne peuvent être comprises dans les résultats financier ou d’exploitation. 1.3 Affectation du résultat En 2023, le résultat de la société Christian Dior se compose essentiellement de revenus de dividendes liés à sa participation dans la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE. Le résultat financier s’établit à 2 617,0 millions d’euros contre 2 488,4 millions d’euros en 2022. Il se compose principalement de dividendes reçus de filiales pour 2 611,0 millions d’euros, augmentés de reprises de dépréciations de titres pour 2,5 millions d’euros et de produits financiers pour 5,2 millions d’euros. Le résultat d’exploitation s’élève à - 7,4 millions d’euros ; il était de - 6,4 millions d’euros l’année précédente. La charge d’impôt est de 33,0 millions d’euros, contre 30,9 millions d’euros l’année précédente. Le résultat net s’établit à 2 576,6 millions d’euros, contre 2 451,1 millions d’euros l’année précédente. La proposition d’affectation du résultat distribuable de l’exercice clos le 31 décembre 2023 est la suivante : Détermination du résultat distribuable (en euros) Résultat net 2 576 567 980,62 Report à nouveau 2 203 027 005,11 Bénéfice distribuable 4 779 594 985,73 Proposition d’affectation Distribution d’un dividende brut de 13,00 euros par action 2 346 597 708,00 Report à nouveau 2 432 997 277,73 Soit un total de 4 779 594 985,73 Pour mémoire, au 31 décembre 2023, la Société détient 96 936 de ses propres actions. Si cette affectation est retenue par l’Assemblée générale du 18 avril 2024, le montant brut du dividende global en numéraire au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 ressortira à 13 euros par action. Un acompte sur dividende en numéraire de 5,50 euros par action ayant été distribué le 6 décembre 2023, le solde sera de 7,50 euros par action ; le solde du dividende sera détaché le 23 avril 2024 et mis en paiement le 25 avril 2024. Depuis le 1er janvier 2019, en l’état de la législation fiscale applicable aux revenus de capitaux mobiliers, ces dividendes ouvrent droit, pour les résidents fiscaux français personnes physiques qui ont opté pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu sur l’ensemble de leurs revenus mobiliers éligibles, à l’abattement fiscal de 40 %. Enfin, dans le cas où, lors de la mise en paiement de ce solde, la Société détiendrait, une partie de ses propres actions, le montant correspondant aux dividendes non versés en raison de cette détention serait affecté au compte report à nouveau. Distribution des dividendes Conformément à la Loi, nous vous rappelons le montant brut du dividende en numéraire par action versé au titre des trois derniers exercices : Exercice Nature Date de mise en paiement Dividende brut (en euros) 31 décembre 2022 Acompte 5 décembre 2022 5,00 Solde 27 avril 2023 7,00 Total 12,00 31 décembre 2021 Acompte 2 décembre 2021 3,00 Solde 26 avril 2022 7,00 Total 10,00 31 décembre 2020 Acompte 3 décembre 2020 2,00 Solde 22 avril 2021 4,00 Total 6,00 Factures reçues et émises non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu (Tableau prévu au I de l’article D. 441-4) En application des articles L. 441-14 et D. 441-6 du Code de commerce, nous vous informons qu’à la clôture au 31 décembre 2023, il n’existe aucune facture reçue ou émise non réglée et dont le terme est échu. 2. Actionnariat de la Société 2.1 Principaux actionnaires Les informations concernant les principaux actionnaires de la Société au 31 décembre 2023 figurent au chapitre Autres informations au point 3.1 « Actionnariat de la Société » du présent Rapport annuel. 2.2 Actions détenues par les organes de direction et de contrôle Les informations concernant les actions détenues par les organes de direction et de contrôle au 31 décembre 2023 figurent au chapitre Autres informations au point 3.1 « Actionnariat de la Société » du présent Rapport annuel. 2.3 Actionnariat des salariés Les informations concernant l’actionnariat des salariés au 31 décembre 2023 figurent au chapitre Autres informations au point 3.1 « Actionnariat de la Société » du présent Rapport annuel. 3. Plans d’options – attributions gratuites d’actions 3.1 Options consenties par la société mère Christian Dior Aucun plan d’options n’a été ouvert par la Société depuis le plan d’options d’achat d’actions du 14 mai 2009 qui comportait des conditions de performance et est arrivé à échéance le 13 mai 2019. Au 31 décembre 2023, aucun plan d’options de souscription d’actions ou d’options d’achat d’actions n’était en vigueur. Pour les plans mis en place à compter de 2007, le Président du Conseil d’administration et le Directeur général, bénéficiaires de telles options, doivent conserver au nominatif un nombre d’actions résultant de l’exercice de leurs options, correspondant à un pourcentage dégressif compris entre 50 % et 30 % (en fonction de la date à laquelle les options ont été levées) de la plus-value notionnelle nette d’impôts et de prélèvements sociaux (déterminée sur la base du cours de clôture la veille du jour de la levée), jusqu’à ce que la valeur totale de l’ensemble des actions conservées excède deux fois le montant brut de leur rémunération fixe et variable la plus récemment publiée à la date d’exercice des options. Cette obligation de conservation prend fin à la cessation des fonctions chez Christian Dior du bénéficiaire, de sorte que, compte tenu du changement de Directeur général intervenu en 2022, seul le Président du Conseil d’administration est désormais concerné par cette disposition. 3.2 Options consenties par sa filiale LVMH Aucun plan d’options n’a été ouvert par la société LVMH, depuis le plan d’options de souscription d’actions du 14 mai 2009 qui comportait des conditions de performance et est arrivé à échéance le 13 mai 2019. Au 31 décembre 2023, aucun plan d’options d’achat ou d’options de souscription d’actions n’était en vigueur. 3.3 Attributions gratuites d’actions et d’actions de performance par la société mère Christian Dior Aucun plan d’attribution gratuite d’actions n’a été mis en place par la Société depuis celui du 6 décembre 2016 qui est arrivé à échéance le 6 décembre 2019. Au 31 décembre 2023, aucun plan d’attribution gratuite d’actions n’était en vigueur. Le Président du Conseil d’administration et le Directeur général bénéficiaires de telles attributions doivent, pour les plans mis en place depuis 2010, en cas d’attribution définitive de leurs actions, conserver au nominatif un nombre d’actions correspondant à la moitié de la plus-value notionnelle nette d’impôts, taxes et prélèvements sociaux calculée à la date d’attribution définitive des actions (déterminée sur la base du cours d’ouverture du jour de l’attribution définitive pour les plans mis en place avant 2013 et sur la base du cours de clôture la veille du jour de l’attribution définitive pour les plans mis en place depuis 2013). Cette obligation de conservation prend fin à la cessation des fonctions chez Christian Dior du bénéficiaire, de sorte que, compte tenu du changement de Directeur général intervenu en 2022, seul le Président du Conseil d’administration est désormais concerné par cette disposition. 3.4 Attributions gratuites d’actions et d’actions de performance par sa filiale LVMH Date de l’Assemblée 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 30/06/2020 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 21/04/2022 Total Date du Conseil d’administration 22/10/2020 26/01/2021 26/01/2021 15/04/2021 26/07/2021 28/10/2021 27/01/2022 27/01/2022 26/07/2022 26/07/2022 27/10/2022 26/01/2023 26/01/2023 20/04/2023 25/07/2023 26/10/2023 Actions de performance Actions gratuites Actions de performance Actions de performance Actions de performance Actions de performance Action gratuites Actions de performance Action gratuites Actions de performance Actions de performance Actions gratuites Actions de performance Actions gratuites Actions de performance Actions de performance Nombre total d’actions attribuées provisoirement à l’ouverture du plan 177 034 84 187 40 000 40 000 40 000 184 291 10 790 1 308 11 032 26 682 139 592 1 000 1 359 13 752 35 000 175 895 981 922 Dont mandataires sociaux (a) (b) 24 215 - - - - 15 568 - - - - 15 803 - - - - - 55 586 Dont les dix salariés ayant reçu le nombre le plus élevé d’actions (c) 28 837 84 187 40 000 40 000 40 000 73 151 10 790 1 308 11 032 26 682 21 667 1 000 1 359 13 752 35 000 57 368 486 133 Nombre de bénéficiaires 1 031 4 1 1 1 1 203 1 3 1 3 1 263 1 1 1 1 1 371 Date d’attribution définitive 22/10/2023 26/01/2022 (d) 26/01/2023 (e) 16/04/2023 (f) 16/04/2023 (f) 28/10/2024 (g) 27/01/2023 (h) 28/10/2024 26/07/2023 (h) 28/10/2024 (i) 27/10/2025 26/01/2024 (j) 27/10/2025 20/04/2024 (k) 31/03/2028 (l) 26/10/2026 (m) Date à partir de laquelle les actions sont cessibles 23/10/2023 26/01/2023 (d) 26/01/2023 01/04/2024 01/04/2024 28/10/2024 (g) 28/01/2024 28/10/2024 27/07/2024 28/10/2024 (i) 28/10/2025 27/01/2025 28/10/2025 21/04/2025 31/03/2028 (l) 27/10/2026 (m) Valeur unitaire à la date d’attribution initiale (en euros) 408,37 495,68 (d) 489,01 598,93 661,65 635,23 (g) 673,38 635,23 625,45 612,84 (i) 625,87 780,13 760,11 872,62 797,93 (l) 639,40 (m) Condition de Performance Satisfaite en 2021 et en 2022 - Satisfaite en 2022 Satisfaite en 2022 Satisfaite en 2022 Performance financière satisfaite en 2022 et en 2023 Performance extra-financière satisfaite en 2023 Conditions de performance satisfaite pour 30 000 actions(g) Pour 25 000 actions : conditions satisfaites par anticipation en 2023 pour 4 000 actions et non encore atteintes pour 21 000 actions (g) - Performance financière satisfaite en 2022 et en 2023 Performance extra-financière satisfaite en 2023 - Performance financière satisfaite en 2022 et en 2023 Performance extra-financière satisfaite en 2023 Pour 25 000 actions : conditions satisfaites par anticipation en 2023 pour 21 000 actions et non encore atteintes pour 4 000 actions (i) Performance financière satisfaite en 2023 - Performance financière satisfaite en 2023 - Non applicable en 2023 Non applicable en 2023 Nombre d’attributions devenues définitives en 2023 163 134 10 000 40 000 40 000 40 000 30 072 10 790 - 11 032 - 40 - - - - 345 068 Nombre d’attributions devenues caduques en 2023 5 422 - - - - 3 919 - - - - 3 325 - - - - - 12 666 Nombre cumulé d’attributions définitives au 31/12/2023 163 134 84 187 40 000 40 000 40 000 30 230 10 790 - 11 032 - 40 - - - - - 419 413 Nombre cumulé d’attributions caduques au 31/12/2023 13 900 - - - - 7 217 - - - - 3 325 - - - - - 24 442 Attributions en vie en fin d’exercice - - - - - 146 844 - 1 308 - 26 682 136 227 1 000 1 359 13 752 35 000 175 895 538 067 (a) Actions de performance attribuées aux mandataires sociaux en fonction à la date d’attribution provisoire. (b) Le détail des actions attribuées aux mandataires sociaux en fonction au 31 décembre 2023 figure au point 2.2.2.8 du Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise. (c) Actions gratuites et actions de performance attribuées aux dix salariés ayant reçu le nombre le plus élevé d’actions – hors mandataires sociaux LVMH – en fonction à la date d’attribution provisoire. (d) Dont 44 187 actions gratuites pour lesquelles l’attribution définitive le 26 janvier 2022 n’était pas soumise à condition ; 40 000 actions gratuites dont 30 000 actions attribuées définitivement le 26 janvier 2022 compte tenu de la satisfaction de la condition de présence au 31 décembre 2021 et 10 000 actions attribuées définitivement le 26 janvier 2023 compte tenu de la satisfaction de la condition de présence au 31 décembre 2022 ; toutes ces actions devant être conservées pendant une période d’un an à compter de leur attribution définitive (valorisation unitaire de 489,01 euros pour les 10 000 actions). (e) Attribution définitive de 40 000 actions le 26 janvier 2023 compte tenu de la satisfaction de la condition de présence au 31 décembre 2022 et des conditions liées spécifiquement à l’atteinte d’objectifs d’une filiale au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022, avec une disponibilité des actions dès leur attribution définitive. (f) Attribution définitive de 80 000 actions le 16 avril 2023 compte tenu de la satisfaction de la condition de présence au 31 décembre 2022 et des conditions liées spécifiquement à l’atteinte d’objectifs d’une filiale au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022, avec une disponibilité des actions à compter du 1er avril 2024. (g) Dont 30 000 actions qui ont été attribuées définitivement le 16 avril 2023 compte tenu de la satisfaction de la condition de présence au 31 décembre 2022 et des conditions liées spécifiquement à la performance d’une filiale au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 (valorisation unitaire de 652,07 euros), ces actions étant disponibles à compter du 1er avril 2024. Dont également 25 000 actions dont l’attribution définitive le 31 mars 2025 est soumise à une condition de présence au 31 décembre 2024 et à des conditions liées spécifiquement à la performance de filiales du groupe LVMH, si les objectifs sont atteints, au titre des exercices clos les 31 décembre 2023 et 2024 (valorisation unitaire de 631,61 euros), et disponibilité des actions à compter de leur attribution définitive. Parmi ces 25 000 actions, 4 000 actions gratuites seront attribuées définitivement le 31 janvier 2024 conformément à la décision prise par le Conseil d’administration dans sa séance du 25 janvier 2024, compte tenu de l’atteinte au 31 décembre 2023 de certaines des conditions de performance qualitatives applicables, avec une obligation de conservation jusqu’au 31 mars 2025. Le solde des actions gratuites non encore attribuées définitivement (soit 21 000 actions gratuites) sera attribué définitivement le 31 mars 2025 sous réserve de la condition de présence au 31 décembre 2024 et de la satisfaction des conditions de performance qualitatives et quantitatives non atteintes par anticipation. (h) Actions gratuites attribuées définitivement les 27 janvier 2023 pour 10 790 actions et 26 juillet 2023 pour 11 032 actions compte tenu de l’absence de démission du groupe LVMH à ces dates, ces actions devant être conservées pendant une période d’un an à compter de leur attribution définitive. (i) Dont 25 000 actions pour lesquelles l’attribution définitive le 31 mars 2025 est soumise à une condition de présence au 31 décembre 2024 et à des conditions liées spécifiquement à la performance d’une filiale du groupe LVMH si les objectifs sont atteints, au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024 (valorisation unitaire de 607,27 euros) et disponibilité des actions à compter de leur attribution définitive. Parmi ces 25 000 actions, 21 000 actions gratuites seront attribuées définitivement le 31 janvier 2024 conformément à la décision prise par le Conseil d’administration dans sa séance du 25 janvier 2024, compte tenu de l’atteinte au 31 décembre 2023 de certaines des conditions de performance quantitatives et qualitatives applicables, avec une obligation de conservation jusqu’au 31 mars 2025. Le solde des actions gratuites non encore attribuées définitivement (soit 4 000 actions gratuites) sera attribué définitivement le 31 mars 2025 sous réserve de la condition de présence au 31 décembre 2024 et de la satisfaction des conditions de performance qualitatives et quantitatives non atteintes par anticipation. (j) Actions gratuites dont l’attribution définitive est subordonnée à l’absence de démission pendant la période d’acquisition des actions, ces actions devant être conservées pendant une période d’un an à compter de leur attribution définitive. (k) Actions gratuites dont l’attribution définitive n’est pas soumise à condition, ces actions devant être conservées pendant une période d’un an à compter de leur attribution définitive. (l) Sur un total de 35 000 actions gratuites, attribution définitive de 15 000 actions le 31 mars 2028 et de 20 000 actions le 31 janvier 2029 (valorisation unitaire de 783 euros) ; sous réserve d’une condition de présence au 31 décembre 2027 et de conditions de performance financière. Possibilité d’attribution anticipée pour une ou deux tranches préalablement à la date de détachement du coupon retenue pour le versement de l’acompte sur dividende que le Conseil d’administration de LVMH aurait décidé de payer en décembre 2027, si les conditions définies à cette fin par le Conseil d’administration sont satisfaites. Actions librement cessibles à compter de leur attribution définitive. (m) Dont 35 000 actions soumises à des conditions liées spécifiquement à la performance d’une filiale, attribution définitive le 31 mars 2028, sous réserve d’une condition de présence au 31 décembre 2027 et de conditions de performance financière ; étant précisé que l’attribution définitive pourra être accélérée et intervenir par anticipation préalablement à la date de détachement du coupon retenue pour le versement de l’acompte sur dividende que le Conseil d’administration aurait décidé de payer en décembre 2027 si les conditions définies par le Conseil d’administration sont satisfaites (valorisation unitaire de 618,95 euros). Actions librement cessibles à compter de leur attribution définitive. 3.5 Actions gratuites et actions gratuites de performance attribuées durant l’exercice aux dix salariés du Groupe, non mandataires sociaux, ayant reçu le plus grand nombre d’actions 3.5.1 Actions gratuites et actions gratuites de performance attribuées provisoirement aux dix salariés du Groupe non mandataires sociaux ayant reçu le plus grand nombre d’actions Voir point 3.4 ci-dessus. 3.5.2 Actions gratuites et actions gratuites de performance attribuées définitivement aux dix salariés du Groupe non mandataires sociaux (a) ayant reçu le plus grand nombre d’actions Société ayant attribué les actions Date du plan Nombre d’actions gratuites Nombre d’actions de performance LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton 22/10/2020 - 26 102 ”  26/01/2021 10 000 40 000 ”  15/04/2021 - 40 000 ”  26/07/2021 - 40 000 ”  28/10/2021 - 30 000 ”  27/01/2022 10 790 - ”  26/07/2022 11 032 - (a) Salariés en fonction à la date de l’attribution définitive. Les informations concernant les mandataires sociaux (non dirigeants) figurent au point 2.2.1.3 et celles concernant les dirigeants mandataires sociaux au point 2.2.2.6 du Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise. 4. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) L’état récapitulatif des opérations réalisées au cours de l’exercice 2023 sur les actions, les titres de créance ou les instruments financiers de la Société par les mandataires sociaux, ainsi que les personnes qui leur sont étroitement liées mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier dont la Société a eu connaissance figure au point 3 du Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise. 5. Programmes de rachat d’actions 5.1 Information sur les programmes de rachat d’actions L’objet de ce paragraphe est d’informer l’Assemblée générale des opérations d’achat d’actions propres qui ont été réalisées par la Société, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, dans le cadre des programmes de rachat d’actions autorisés par les Assemblées générales mixtes de la Société tenues respectivement les 21 avril 2022 et 20 avril 2023. La Société n’a acquis aucune action et aucune cession n’est intervenue. (en nombre d’actions sauf indication contraire) Contrat de liquidité Couverture de plans Couverture de valeurs mobilières donnant droit à des titres de la Société Échange ou paiement lors d’acquisitions Actions destinées à être annulées Total Solde au 1er janvier 2023 - 96 936 - - - 96 936 Achats - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Cessions - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Levées d’options d’achat - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Exercice de calls - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Attributions d’actions gratuites - - - - - - Réallocations à d’autres finalités - - - - - - Annulations - - - - - - Solde au 20 avril 2023 - 96 936 96 936 Achats - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Cessions - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Levées d’options d’achat - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Exercice de calls - - - - - - Prix moyen (en euros) - - - - - - Attributions d’actions gratuites - - - - - - Réallocations à d’autres finalités - - - - - Annulations - - - - - - Solde au 31 décembre 2023 - 96 936 96 936 5.2 Descriptif des principales caractéristiques du programme de rachat d’actions soumis à l’autorisation de l’Assemblée générale mixte du 18 avril 2024 ● Titres concernés : actions émises par Christian Dior SE. ● Part maximale du capital susceptible d’être acheté par la Société : 10 %. ● Nombre maximal d’actions propres pouvant être acquises par la Société, sur la base du nombre d’actions composant le capital au 31 décembre 2023 : 18 050 751 actions, mais compte tenu de l’auto-détention de 96 936 titres au 31 décembre 2023, seules 17 953 815 actions propres sont susceptibles d’être achetées (soit 9,94 % du capital). ● Prix d’achat unitaire maximal : 1 200 euros. ● Objectifs : Les acquisitions d’actions pourront viser tout objectif compatible avec les textes applicables en vigueur, et notamment : - l’achat ou la vente par l’intermédiaire d’un prestataire de services d’investissement agissant de manière indépendante dans le cadre d’un contrat de liquidité mis en place par la Société et conforme à la Charte de déontologie de l’AMAFI reconnue par l’AMF, - l’achat de titres en vue de leur affectation à la couverture de plans d’options sur actions, d’attributions d’actions gratuites ou de toutes autres formes d’allocations d’actions ou de rémunérations liées au cours de l’action, en faveur de salariés ou mandataires sociaux de la Société ou d’une entreprise liée à elle dans les conditions prévues par le Code de commerce, notamment aux articles L. 225-180 et L. 225-197-2, - l’achat de titres en vue de leur affectation à la couverture de titres de créance échangeables en titres de la Société, et plus généralement de valeurs mobilières donnant droit à des titres de la Société notamment par conversion, présentation d’un bon, remboursement ou échange, - leur annulation sous réserve de l’adoption de la dix-septième résolution, ou - l’achat pour conservation et remise ultérieure à l’échange ou en paiement dans le cadre d’opérations éventuelles de croissance externe, dans la limite de 5 % du capital social, - plus généralement, la réalisation de toute opération admise ou qui viendrait à être autorisée par la réglementation en vigueur, ou qui s’inscrirait dans le cadre d’une pratique de marché admise ou qui viendrait à être admise par l’Autorité des Marchés Financiers. ● Durée du programme : 18 mois à compter de l’Assemblée générale mixte du 18 avril 2024. 5.3 Tableau de déclaration synthétique des opérations réalisées par l’émetteur sur ses propres titres du 1er janvier au 31 décembre 2023 Le tableau ci-après, établi conformément aux dispositions de l’instruction AMF n° 2017-03 du 02 février 2017 prise en application de l’article 241-2 du Règlement général de l’AMF, récapitule sous forme synthétique les opérations réalisées par la Société sur ses propres titres du 1er janvier au 31 décembre 2023 : Au 31 décembre 2023 Pourcentage de capital auto-détenu de manière directe et indirecte 0,05 % Nombre d’actions annulées au cours des 24 derniers mois Néant Nombre de titres détenus en portefeuille 96 936 Valeur comptable du portefeuille (en euros) 16 675 987 Valeur de marché du portefeuille (en euros) 68 582 220 Flux bruts cumulés Positions ouvertes au 31 décembre 2023 Achats Ventes/Transferts Positions ouvertes à l’achat Positions ouvertes à la vente Calls achetés Achats à terme Calls vendus Ventes à terme Nombre de titres - - - - - - Dont : - contrat de liquidité - - - - - - - achats en couverture de plans - - - - - - - levées d’options d’achat - - - - - - - exercice de calls - - - - - - - attributions d’actions gratuites - - - - - - - achats pour annulation - - - - - - - annulations - - - - - - Échéance maximale moyenne - - - - - - Cours moyen de la transaction (a) (en euros) - - - - - - Prix d’exercice moyen (en euros) - - - - - - Montants (a) (en euros) - - - - - - (a) Hors actions attribuées gratuitement et annulations. Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise 1. Gouvernement d’entreprise 1.1 Conseil d’administration 1.2 Code de gouvernement d’entreprise – application des recommandations 1.3 Composition et fonctionnement du Conseil d’administration 1.4 Mandats des organes de Direction et de contrôle 1.5 Direction générale 1.6 Comités institués au sein du Conseil d’administration 1.7 Vice-Président du Conseil d’administration 1.8 Collège des Censeurs 1.9 Participation aux Assemblées générales 1.10 Récapitulatif des délégations et autorisations financières en cours et de leur utilisation 1.11 Autorisations demandées à l’Assemblée générale des actionnaires du 18 avril 2024 1.12 Information sur les conventions visées à l’article L. 225-37-4 2° du Code de commerce 1.13 Éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique 1.14 Description de la politique d’évaluation des conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales mise en place par le Conseil d’administration, et de sa mise en œuvre 2. Rémunération des mandataires sociaux 2.1 Politique de rémunération 2.2 Rémunérations versées au cours de l’exercice 2023 et rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2023 2.3 Présentation des projets de résolutions relatifs à la rémunération des mandataires sociaux 3. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) Ce rapport établi conformément aux dispositions des articles L. 225-37 et suivants du Code de commerce, a été arrêté par le Conseil d’administration dans sa délibération du 25 janvier 2024 et sera présenté aux actionnaires lors de l’Assemblée générale du 18 avril 2024. 1. Gouvernement d’entreprise 1.1 Conseil d’administration Instance stratégique de la Société, le Conseil d’administration a pour objectifs prioritaires la création de valeur à long terme de l’entreprise et la défense de l’intérêt social, en prêtant une attention particulière aux enjeux sociaux, environnementaux et climatiques de son activité. Il a pour missions principales l’adoption des grandes orientations stratégiques de la Société et du Groupe et le suivi de leur mise en œuvre, la vérification de la fiabilité et de la sincérité des informations relatives à la Société et au Groupe, la protection du patrimoine social, la vérification que les risques majeurs encourus par la Société au regard de sa structure et de ses objectifs (qu’ils soient financiers, juridiques, opérationnels, sociaux ou environnementaux) sont pris en compte dans la gestion de la Société. Le Conseil d’administration veille à la mise en œuvre de dispositifs de prévention des risques de corruption et du trafic d’influence et il s’assure également du suivi des dispositifs relatifs à la protection des données et à l’éthique. Le Conseil d’administration garantit le respect de ses droits à chacun de ses actionnaires et s’assure que ceux-ci remplissent la totalité de leurs devoirs. Le Conseil d’administration est doté d’une Charte qui fixe, notamment, les règles régissant sa composition, ses missions, son fonctionnement et ses responsabilités. Deux comités, le Comité d’audit de la performance et le Comité de la gouvernance et des rémunérations, sont constitués au sein du Conseil d’administration. Leur composition, leur rôle et leurs missions sont définis par un règlement intérieur. La Charte du Conseil d’administration et les règlements intérieurs des Comités sont communiqués à tout candidat aux fonctions d’Administrateur ainsi que, le cas échéant, à tout Représentant permanent d’une personne morale avant leur entrée en fonction. Ces documents figurent in extenso sur le site internet www.dior-finance.com. Ils sont régulièrement révisés pour prendre en compte l’évolution des dispositions législatives ou réglementaires et des bonnes pratiques de gouvernance. En application des dispositions de la Charte du Conseil d’administration, les Administrateurs doivent porter à la connaissance du Président du Conseil d’administration toute situation de conflit d’intérêts, même potentiel, entre leurs devoirs à l’égard de la Société et leurs intérêts privés ou d’autres devoirs et doivent s’abstenir, dans une telle situation, de participer au débat et au vote sur le projet de délibération correspondante. Ils doivent également l’informer de toute mise en examen, condamnation pour fraude, incrimination et/ou sanction publique, interdiction de gérer ou d’administrer qui aurait été prononcée à leur encontre, ainsi que de toute faillite, mise sous séquestre ou liquidation à laquelle ils auraient été associés. Aucune information n’a été communiquée à la Société au titre de cette obligation, au cours de l’exercice. Les Administrateurs doivent statutairement détenir directement et personnellement un minimum de 200 actions de la Société. 1.2 Code de gouvernement d’entreprise – application des recommandations Le Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP/MEDEF est celui auquel se réfère la Société. Ce Code est consultable sur le site www.afep.com. Le tableau ci-dessous présente les explications de la Société concernant les recommandations du Code AFEP/MEDEF qui ne sont pas strictement suivies : Recommandations du Code AFEP/MEDEF Explications Article 10 du Code : Les Administrateurs indépendants Point 10.5.6 : Ne pas être Administrateur de la Société depuis plus de douze ans. Après analyse de la situation individuelle de chacun des Administrateurs concernés, le Conseil d’administration a estimé que le critère de la durée de mandat, n’est pas en soi suffisant pour leur faire perdre l’indépendance qui n’a jamais cessé d’être la leur. D’une part, le Conseil a pris acte de la richesse de la contribution de chacun d’eux aux travaux du Conseil et des Comités dont ils sont membres, le cas échéant, et constaté que celle-ci est renforcée par leur capacité à inscrire leur analyse des décisions et enjeux dans un temps long, élément essentiel de l’appréciation de la stratégie dans un groupe contrôlé. D’autre part, le Conseil a pris en compte avec attention la personnalité, les parcours, les profils et situations professionnels de chacun des Administrateurs concernés, et conclu à l’absence d’impact de la durée de leur mandat sur leur intégrité, compétence, implication et liberté de jugement dans l’accomplissement de leur mission d’Administrateur. Article 26 du Code : La rémunération des dirigeants mandataires sociaux Point 26.3.3 : Disposition spécifique aux options d’actions et actions de performance : mentionner dans la résolution d’autorisation d’attribution proposée au vote de l’Assemblée un sous-plafond d’attribution pour les dirigeants mandataires sociaux. Le Conseil d’administration a décidé de ne pas inclure dans les résolutions soumises au vote des actionnaires un sous-plafond pour l’attribution d’options ou d’actions gratuites de performance aux dirigeants mandataires sociaux, considérant que le Comité de la gouvernance et des rémunérations majoritairement composé d’Administrateurs indépendants au regard des critères retenus par la Société et qui a pour rôle de faire des propositions sur l’octroi d’options ou d’actions gratuites de performance aux dirigeants, assure un contrôle adéquat de la politique d’attribution. 1.3 Composition et fonctionnement du Conseil d’administration 1.3.1 Composition au 31 décembre 2023 Le Conseil d’administration est composé de neuf membres nommés pour la durée statutaire de trois années. Informations personnelles Expérience Position au sein du Conseil Participation à des Comités du Conseil Prénom – Nom Nationalité Âge au 31/12/2023 Nombre d’actions détenues à titre personnel Nombre de mandats dans des sociétés cotées extérieures au Groupe Mandat exercé Date de première nomination Indépendance (a) Échéance du mandat Comités institués au sein du Conseil d’administration Comité d’audit de la performance Comité de la gouvernance et des rémunérations Bernard ARNAULT Français 74 ans 534 249 - Président du Conseil d’administration 20/03/1985 Non 2026 Antoine ARNAULT Français 46 ans 182 787 - Administrateur et Vice-Président du Conseil d’administration 08/12/2022 Non 2026 Directeur général 08/12/2022 - Delphine ARNAULT Française 48 ans 279 715 1 Administratrice 05/04/2012 Non 2024 Nicolas BAZIRE Français 66 ans 200 1 Administrateur 26/07/2017 Non 2025 Membre Membre Hélène DESMARAIS Canadienne 68 ans 375 - Administratrice 05/04/2012 Oui (a) 2024 Présidente Renaud DONNEDIEU de VABRES Français 69 ans 200 - Administrateur 05/02/2009 Oui (b) 2025 Membre Ségolène GALLIENNE Belge 46 ans 200 1 Administratrice 15/04/2010 Oui (b) 2025 Christian de LABRIFFE Français 76 ans 204 2 Administrateur 14/05/1986 Oui (b) 2025 Président Membre Maria Luisa LORO PIANA Italienne 62 ans 200 - Administratrice 13/04/2017 Non 2026 (a) Voir point 1.2 ci-dessus pour l’application par la Société des critères d’indépendance définis par le Code AFEP/MEDEF. (b) Selon les critères d’indépendance retenus par la Société. 1.3.2 Principaux domaines d’expertise et expériences des membres du Conseil d’administration Expérience de Direction générale/Gouvernance Finance Stratégie/Conseil Communication/Digital/ Innovation International Secteur du luxe RSE et enjeux climatiques Bernard ARNAULT P P P P P P P Antoine ARNAULT P P P P P P Delphine ARNAULT P P P P P P Nicolas BAZIRE P P P P P P Hélène DESMARAIS P P P P P Renaud DONNEDIEU de VABRES P P P P P P Ségolène GALLIENNE P P P P Christian de LABRIFFE P P P P P P Maria Luisa LORO PIANA P P P P P Pourcentage 100 % 44 % 78 % 89 % 100 % 100 % 56 % 1.3.3 Évolution de la composition du Conseil d’administration et de ses Comités Évolutions intervenues en 2023 Le tableau ci-dessous récapitule les évolutions intervenues dans la composition du Conseil d’administration au cours de l’exercice 2023. Départ Nomination Renouvellement Conseil d’administration Néant Néant - Bernard ARNAULT (Assemblée générale du 20 avril 2023) - Antoine ARNAULT (Assemblée générale du 20 avril 2023) - Maria Luisa LORO PIANA (Assemblée générale du 20 avril 2023) Comité d’audit et de la performance Néant Néant Comité de la gouvernance et des rémunérations Néant Néant En vue d’assurer un renouvellement des mandats des Administrateurs aussi équilibré dans le temps que possible, et en tout cas complet pour chaque période de trois ans, le Conseil d’administration a mis en place un renouvellement par roulement depuis 2010 de nature à favoriser le renouvellement harmonieux recommandé par le Code AFEP/MEDEF. Le Conseil d’administration, au cours de sa réunion du 25 janvier 2024, a examiné les mandats d’Administrateur de Mesdames Delphine Arnault et Hélène Desmarais, qui arrivent à échéance à l’issue de l’Assemblée générale du 18 avril 2024, et a décidé, sur proposition du Comité de la gouvernance et des rémunérations, de soumettre à ladite Assemblée le renouvellement de ces mandats pour une nouvelle durée de trois années. Il est en outre précisé que la Société ne rentre pas dans le champ de l’obligation de représentation des salariés au sein du Conseil d’administration. Au cours de cette réunion, le Conseil d’administration a également examiné le mandat de Censeur de Monsieur Jaime de Marichalar y Sáenz de Tejada et a décidé, sur proposition du Comité de la gouvernance et des rémunérations, de soumettre à ladite Assemblée le renouvellement du mandat de celui-ci. Le Conseil d’administration, sous réserve des décisions de l’Assemblée générale du 18 avril 2024, sera donc composé de neuf membres : Mesdames Delphine Arnault, Hélène Desmarais, Ségolène Gallienne et Maria Luisa Loro Piana, ainsi que Messieurs Bernard Arnault, Antoine Arnault, Nicolas Bazire, Renaud Donnedieu de Vabres et Christian de Labriffe. Les informations personnelles concernant les Administrateurs figurent au point 1.4 ci-dessous. La proportion d’Administrateurs de chaque sexe étant au moins égale à 40 % de ses membres, la composition du Conseil d’administration continuera à respecter les dispositions du Code de commerce sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration. Messieurs Bernard Arnault, Président du Conseil d’administration, et Antoine Arnault, Directeur général, n’exercent pas de mandats d’Administrateur dans des sociétés cotées extérieures au Groupe, y compris étrangères. 1.3.4 Indépendance Le Conseil d’administration, lors de sa réunion du 25 janvier 2024, a apprécié et revu la situation de chaque Administrateur, en s’appuyant sur les travaux du Comité de la gouvernance et des rémunérations, notamment au regard de chacun des critères d’indépendance définis aux articles 10.5 à 10.7 du Code AFEP/MEDEF et rappelés ci-dessous : Critère 1 – Salarié mandataire social au cours des 5 années précédentes : ne pas être ou avoir été au cours des cinq années précédentes salarié ou dirigeant mandataire social exécutif de la Société, salarié, dirigeant mandataire social exécutif ou Administrateur d’une société qu’elle consolide, de sa société mère ou d’une société consolidée par sa société mère. Critère 2 – Mandats croisés : ne pas être dirigeant mandataire social exécutif d’une société dans laquelle la Société détient directement ou indirectement un mandat d’Administrateur ou dans laquelle un salarié désigné en tant que tel ou un dirigeant mandataire social exécutif de la Société (actuel ou l’ayant été depuis moins de cinq ans) détient un mandat d’Administrateur. Critère 3 – Relations d’affaires significatives : ne pas être client, fournisseur, banquier d’affaires, banquier de financement, conseil, significatif de la Société ou de son groupe, ou pour lequel la Société ou son groupe représente une part significative de l’activité. Critère 4 – Lien familial : ne pas avoir de lien familial proche avec un mandataire social. Critère 5 – Commissaire aux comptes : ne pas avoir été Commissaire aux comptes de l’entreprise au cours des cinq dernières années. Critère 6 – Durée de mandat supérieure à 12 ans : ne pas être Administrateur de la Société depuis plus de douze ans. Critère 7 – Statut du dirigeant mandataire social non-exécutif : ne pas percevoir de rémunération variable en numéraire ou en titres ou toute autre rémunération liée à la performance de la Société ou du Groupe. Critère 8 – Statut de l’actionnaire important : ne pas représenter des actionnaires participant au contrôle de la Société. À l’issue de cette revue, le Conseil d’administration du 25 janvier 2024 a conclu que : (i) Madame Hélène Desmarais doit être considérée comme Administrateur indépendant nonobstant le fait qu’elle sera membre du Conseil d’administration depuis plus de douze ans à l’issue de l’Assemblée générale du 18 avril 2024 ; (ii) Madame Ségolène Gallienne doit être considérée comme Administrateur indépendant nonobstant le fait qu’elle sera membre du Conseil d’administration depuis plus de douze ans et son mandat au sein du Conseil d’administration de la société Château Cheval Blanc. Le Conseil a écarté, en l’espèce, le critère lié aux relations d’affaires résultant de la détention conjointe et à égalité de la société Château Cheval Blanc, par le groupe LVMH et le groupe Frère-Bourgeois, dont elle est Administratrice, considérant que celles-ci ne sont pas significatives au regard de la taille des deux groupes et ne sont pas de nature à remettre en cause son indépendance ; (iii) Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres doit être considéré comme Administrateur indépendant nonobstant son appartenance au Conseil d’administration de la Société depuis plus de douze ans et celle au Conseil d’administration de la Fondation d’Entreprise Louis Vuitton, institution à but non lucratif destinée à réaliser une œuvre d’intérêt général à caractère culturel n’entrant pas dans le champ d’application du Code AFEP/MEDEF qui ne vise que les mandats exercés dans des sociétés. En outre, aucune rémunération ne lui est versée au titre de ce mandat ; (iv) Monsieur Christian de Labriffe doit être considéré comme Administrateur indépendant nonobstant son appartenance au Conseil d’administration de la Société depuis plus de douze ans et son ancien mandat en qualité d’Administrateur de la société Christian Dior Couture, au titre duquel aucune rémunération ne lui était versée. Après avoir réexaminé leur situation sur recommandation du Comité de la gouvernance et des rémunérations, le Conseil a estimé, après analyse de la situation individuelle de chacun des Administrateurs concernés et de leur contribution respective aux travaux du Conseil, que le critère de la durée de mandat, défini par le Code AFEP/MEDEF parmi huit autres critères, n’était pas en soi suffisant pour faire perdre à Mesdames Hélène Desmarais et Ségolène Gallienne, à Messieurs Renaud Donnedieu de Vabres et Christian de Labriffe l’indépendance qui n’a jamais cessé d’être la leur. D’une part, le Conseil a pris acte de la richesse de la contribution de chacun d’eux aux travaux du Conseil et des Comités dont ils sont membres le cas échéant, et constaté que celle-ci est renforcée par leur capacité à inscrire leur analyse des décisions et enjeux dans un temps long, élément essentiel de l’appréciation de la stratégie dans un groupe contrôlé. D’autre part, le Conseil a pris en compte avec attention la personnalité, les parcours, les profils et situations professionnels et personnels de chacun de ces Administrateurs, et conclu à l’absence d’impact de la durée de leur mandat sur leur intégrité, compétence, implication et liberté de jugement dans l’accomplissement de leur mission d’Administrateur. À la date du présent Rapport, quatre Administrateurs sur neuf composant le Conseil d’administration, sont considérés comme indépendants et libres d’intérêts à l’égard de la Société. Ils représentent 44 % des membres du Conseil d’administration. Tableau de synthèse sur l’indépendance des Administrateurs à l’issue de la revue des critères d’indépendance par le Conseil d’administration du 25 janvier 2024 Dans ce tableau, « P » représente un critère d’indépendance satisfait et « - » représente un critère d’indépendance non satisfait au 31 décembre 2023. Prénom – Nom Critères AFEP/MEDEF (a) Qualification d’Administrateur indépendant retenue Critère 1 Salarié mandataire social au cours des 5 années précédentes Critère 2 Mandats croisés Critère 3 Relations d’affaires significatives Critère 4 Lien familial Critère 5 Commissaire aux comptes Critère 6 Durée de mandat supérieure à 12 ans Critère 7 Statut du dirigeant mandataire social non-exécutif Critère 8 Statut de l’actionnaire important Bernard ARNAULT - - P - P - - - Non Antoine ARNAULT - - P - P P - - Non Delphine ARNAULT - P P - P P - - Non Nicolas BAZIRE - P P P P P - - Non Hélène DESMARAIS P P P P P P P P Oui Renaud DONNEDIEU de VABRES P P P P P - P P Oui (b) Ségolène GALLIENNE P P P P P - P P Oui (b) Christian de LABRIFFE - P P P P - P P Oui (b) Maria Luisa LORO PIANA - P P P P P P P Non (a) Voir point 1.2 ci-dessus pour l’application par la Société des critères d’indépendance définis par le Code AFEP/MEDEF. (b) Selon les critères d’indépendance retenus par la Société.. 1.3.5 Fonctionnement du Conseil d’administration 1.3.5.1 Missions du Conseil d’administration Le Conseil d’administration est l’instance stratégique de la Société ayant pour objectifs prioritaires l’accroissement de la valeur de l’entreprise et la défense de l’intérêt social. Ainsi, celui-ci s’attache à promouvoir la création de valeur par l’entreprise à long terme en considérant, notamment, les enjeux sociaux, environnementaux et climatiques de son activité. Il a pour missions essentielles de : ● veiller au respect de l’intérêt social de la Société en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité et s’il y a lieu la raison d’être de la Société définie en application de l’article 1835 du Code civil et d’en protéger le patrimoine ; ● déterminer les grandes orientations stratégiques de la Société et du Groupe et notamment, sur proposition de la Direction générale, celles en matière de responsabilité sociale et environnementale en prenant en compte les enjeux climatiques de leurs activités ; assurer le suivi de leur mise en œuvre ; ● définir les grandes orientations stratégiques de la Société et du Groupe et d’assurer le suivi de leur mise en œuvre ; ● approuver toute opération significative hors des orientations stratégiques définies par le Conseil d’administration ; ● prendre connaissance de la situation financière, de la situation de trésorerie ainsi que des engagements de la Société ; ● prendre connaissance de l’évolution des marchés, de l’environnement concurrentiel et des principaux enjeux auxquels la Société est confrontée, y compris dans le domaine de la Responsabilité Sociale et Environnementale ; ● arrêter les comptes annuels et semestriels ; ● prendre connaissance des caractéristiques essentielles des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques retenus et mis en œuvre par le Groupe ; ● s’assurer que les risques majeurs encourus par la Société au regard de sa structure et de ses objectifs, qu’ils soient financiers, juridiques, opérationnels, sociaux ou environnementaux, sont pris en compte dans la gestion de la Société ; ● mettre en place une procédure permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales remplissent bien ces conditions ; ● veiller à la mise en œuvre de dispositifs de prévention des risques de corruption et du trafic d’influence ; ● s’assurer du suivi des dispositifs relatifs à la protection des données et à l’éthique ; ● veiller à la mise en œuvre d’une politique de non-discrimination et de diversité, notamment en matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des instances dirigeantes de la Société et, sur proposition de la Direction générale, déterminer des objectifs de mixité au sein de ces mêmes instances ; ● vérifier la qualité, la fiabilité et la sincérité de l’information fournie aux actionnaires sur la Société et le Groupe, et, notamment, s’assurer que le dispositif de pilotage et des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques est de nature à garantir la qualité et la fiabilité de l’information financière publiée par la Société et à donner une image fidèle et sincère des résultats et de la situation financière de la Société et du Groupe ; ● fixer les principes de fonctionnement et les modalités d’organisation du Comité d’audit de la performance ; ● diffuser les valeurs collectives qui animent l’entreprise et ses salariés, qui régissent les relations avec les consommateurs, ainsi que les rapports avec les partenaires et les fournisseurs de la Société et du Groupe ; ● promouvoir la cohérence du développement économique du Groupe avec une politique sociale et une démarche citoyenne fondées notamment sur le respect de la personne humaine et la préservation de l’environnement dans lequel il agit. 1.3.5.2 Travaux du Conseil d’administration Au cours de l’exercice 2023, le Conseil d’administration s’est réuni quatre fois sur convocation de son Président. Le taux de présence global des Administrateurs aux réunions s’est élevé à 80 % en moyenne. Thématiques Travaux du Conseil au cours de l’exercice 2023 Finance ● Arrêté des comptes sociaux et consolidés annuels et semestriels. ● Examen de l’activité trimestrielle. ● Distribution d’un acompte sur dividende. ● Examen des conventions réglementées dont l’exécution s’est poursuivie au cours de l’exercice. ● Information sur les conclusions du rapport établi par la direction Juridique de Christian Dior portant sur les conventions courantes conclues au cours du dernier exercice ou au cours d’exercices antérieurs dont l’exécution a été poursuivie au cours du dernier exercice. ● Examen de la mise en œuvre de la procédure de détermination et d’évaluation des conventions courantes et décision qu’il n’y a pas lieu d’apporter de modifications afin de renforcer son efficacité. ● Définition des modalités du programme de rachat d’actions. ● Autorisation de la mise en œuvre du programme de rachat d’actions, sous réserve du vote de l’Assemblée générale. ● Renouvellement de l’autorisation d’accorder des cautions, avals et garanties au profit de tiers et celle d’émettre des emprunts obligataires. Gouvernance ● Évaluation de sa capacité à répondre aux attentes des actionnaires en passant en revue sa composition, son organisation et son fonctionnement ainsi que ceux des deux Comités constitués en son sein. ● Modification de la Charte du Conseil d’administration pour (i) préciser sa mission en matière sociale et environnementale en tenant compte des enjeux climatiques de ses activités, (ii) prévoir la faculté d’organiser des réunions entre les différents Comités et (iii) offrir la possibilité aux Administrateurs de bénéficier, s’ils le jugent nécessaire, de formations complémentaires en matière de responsabilité sociale et environnementale, en particulier sur les sujets climatiques. ● Modification, sur avis du Comité de la gouvernance et des rémunérations et du Comité d’audit de la performance, du Règlement Intérieur de ces deux Comités afin d’y introduire la faculté de solliciter des études techniques externes sur des sujets relevant de leur compétence. ● Détermination de la rémunération des dirigeants mandataires sociaux, en s’appuyant sur les recommandations du Comité de la gouvernance et des rémunérations. RSE ● Information, sur la base d’une présentation du directeur Privacy, Éthique et conformité de LVMH, de l’avancement du dispositif de conformité de LVMH avec la Loi Sapin 2 et des dispositions prises en matière de lutte contre le blanchiment et de préservation des droits humains. 1.4 Mandats des organes de Direction et de contrôle 1.4.1 Liste des mandats et fonctions des membres du Conseil d’administration 1.4.1.1 Mandats d’Administrateur venant à échéance à l’Assemblée générale Delphine ARNAULT Née le 4 avril 1975. Adresse professionnelle : Christian Dior Couture – 127 avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris (France). Madame Delphine Arnault a commencé sa carrière dans le cabinet international de conseil en stratégie McKinsey. En 2000, elle participe au développement de la société John Galliano où elle acquiert une expérience concrète du secteur de la mode. En 2001, elle rejoint Christian Dior Couture dont elle est Directrice générale adjointe de 2008 à 2013. De septembre 2013 à février 2023, elle est Directrice générale adjointe de Louis Vuitton, en charge de la supervision de l’ensemble des activités produits. Depuis janvier 2019, Madame Delphine Arnault est Membre du Comité exécutif du groupe LVMH. Depuis le 1er février 2023, Madame Delphine Arnault est Présidente-directrice générale de Christian Dior Couture. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((1)) Administratrice Celine SA Administratrice Château Cheval Blanc SC Administratrice Christian Dior Couture SA Présidente-directrice générale LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ((2) Administratrice et Membre du Comité d’éthique et du développement durable International Emilio Pucci Srl (Italie) Administratrice Loewe SA (Espagne) Administratrice Groupe Agache France Agache Commandité SAS Présidente et membre du Comité d’administration Autres International Ferrari SpA (Italie) ((3) Administratrice Gagosian Gallery Inc. (États-Unis) Administratrice Phoebe Philo Limited Plc (Royaume-Uni) Administratrice Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Agache SEDCS Vice-Présidente du Conseil de surveillance et Membre du Comité des rémunérations Havas SA ((4) Administratrice International 21st Century Fox Corporation (États-Unis) ((5) Administratrice Emilio Pucci International BV (Pays-Bas) Administratrice Hélène DESMARAIS Née le 7 juin 1955. Adresse professionnelle : Centre d’Entreprises et d’Innovation de Montréal (CEIM) – 751 square Victoria – Montréal (Québec) H2Y 2J3 (Canada). Madame Hélène Desmarais est, depuis sa fondation en 1996, Présidente du Conseil d’administration et Chef de la direction du Centre d’Entreprises et d’Innovation de Montréal, plus grand incubateur d’entreprises en technologie du Canada. Elle fait partie d’un nombre important de Conseils d’administration et de Comités dans les secteurs publics et privés, économiques, de l’éducation et de la santé. Elle est Présidente des Conseils d’administration de SCALE AI, de HEC Montréal et de l’Institut Économique de Montréal. Elle est également Administratrice de la Corporation de Sécurité Garda World et Gouverneure du Forum Économique International des Amériques. Madame Hélène Desmarais est, depuis sa création en 2018, Fondatrice-Présidente exécutive d’IVADO Labs, firme de conseil tech, build et design de software de pointe en intelligence artificielle. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((6) Administratrice, Présidente du Comité de la gouvernance et des rémunérations Autres Canada C.D. Howe Institute Administratrice Centre d’Entreprises et d’Innovation de Montréal (CEIM) Fondatrice et Présidente du Conseil d’administration Corporation de Sécurité Garda World Administratrice et Membre du Comité de vérification et du Comité de régie d’entreprise Forum Économique International des Amériques Gouverneure et Présidente du Conseil d’orientation stratégique Hautes Études Commerciales de Montréal (HEC Montréal) Présidente du Conseil d’administration Institut Économique de Montréal Présidente du Conseil d’administration Institut sur la Gouvernance d’Organisations privées et publiques Fondatrice et Administratrice IVADO Labs Fondatrice et Présidente exécutive du Conseil d’administration SCALE AI Présidente du Conseil d’administration Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Christian Dior Couture SA Administratrice Canada PME Mtl Centre-Ville Fondatrice et Présidente du Conseil d’administration 1.4.1.2 Mandats d’Administrateur en cours Bernard ARNAULT, Président du Conseil d’administration Né le 5 mars 1949. Adresse professionnelle : LVMH – 22, avenue Montaigne – 75008 Paris (France). Monsieur Bernard Arnault, après son diplôme de l’École Polytechnique, choisit la carrière d’ingénieur, qu’il exerce au sein de l’entreprise Ferret-Savinel. En 1974, il en devient Directeur de la construction, puis Directeur général en 1977 et enfin Président-directeur général en 1978. Il le restera jusqu’en 1984, date à laquelle il devient Président-directeur général de Financière Agache et de Christian Dior. Il entreprend alors de réorganiser le groupe Financière Agache dans le cadre d’une stratégie de développement fondée sur les marques de prestige. Il fait de Christian Dior la pierre angulaire de cette structure. En 1989, il devient le principal actionnaire de LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, et crée ainsi le premier groupe mondial du luxe. Il en prend la Présidence en janvier 1989. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((7) Président du Conseil d’administration Château Cheval Blanc SC Président du Conseil d’administration Christian Dior Couture SA Administrateur LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ((8) Président-directeur général Louis Vuitton, Fondation d’Entreprise Président du Conseil d’administration Groupe Agache France Agache SCA Gérant – Associé commandité Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Agache SEDCS Président du Directoire Carrefour SA ((9) Administrateur Financière Jean Goujon SAS Membre du Comité de surveillance International LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton Inc. (États-Unis) Administrateur LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton Japan KK (Japon) Administrateur LVMH Services Limited (Royaume-Uni) Administrateur Antoine ARNAULT, Vice-Président et Directeur général Né le 4 juin 1977. Adresse professionnelle : LVMH – 22 avenue Montaigne – 75008 Paris (France). Monsieur Antoine Arnault, diplômé d’HEC Montréal et de l’INSEAD, crée en 2000 une société dans le secteur de l’internet, plus particulièrement dans l’enregistrement de noms de domaine. Puis, il cède sa participation et rejoint le Groupe au sein de la Maison Louis Vuitton dont il devient Directeur de la Communication. En 2011, il est nommé Directeur général de Berluti et lance la même année « les Journées Particulières » permettant au plus grand public d’accéder gratuitement pendant 3 jours aux coulisses du savoir faire des Maisons du Groupe (la 5e édition s’est déroulée en octobre 2022 : cinquante-sept Maisons du Groupe ont ouvert leurs portes dans plus de quatorze pays accueillant plus de 200 000 visiteurs). Depuis fin 2013, Monsieur Antoine Arnault est Président de Loro Piana. En décembre 2022, il est nommé Directeur général et Vice-Président du Conseil d’administration de Christian Dior SE. Début janvier 2024, il devient Président du Conseil de surveillance de Berluti. En plus de ses fonctions actuelles au sein de ces Maisons, Monsieur Antoine Arnault a la responsabilité des directions Image et Environnement du groupe LVMH. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((10) Directeur général et Vice-Président du Conseil d’administration Berluti SA Président du Conseil de surveillance Les Echos SAS Membre du Conseil de surveillance LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ((11) Administrateur International Loro Piana SpA (Italie) Président du Conseil d’administration Groupe Agache France Agache Commandité SAS Membre du Comité d’administration Autres France Comité Colbert Administrateur Fondation GoodPlanet Administrateur Marbeuf Capital SC Gérant SCI NAVA Gérant International Eniotna LLP (Royaume-Uni) Partner INNOVA E2 (Luxembourg) Administrateur Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Agache SEDCS Membre du Directoire Association du Musée Louis Vuitton Représentant permanent de la société LV Group, Administrateur Berluti SA Président du Directoire LV Group SA Président-directeur général LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ((12) Membre du Comité d’audit de la performance Vandelay Industrie SC Gérant International Berluti LLC (États-Unis) Gérant Berluti Hong Kong Company Limited (Hong Kong) Administrateur Berluti (Shanghaï) Company Limited (Chine) Administrateur Berluti Monaco SA (Principauté de Monaco) Représentant permanent de la société LVMH Miscellanées, Administrateur Fendi Srl (Italie) Administrateur Manifattura Berluti Srl (Italie) Administrateur Nicolas BAZIRE Né le 13 juillet 1957. Adresse professionnelle : LVMH – 22, avenue Montaigne – 75008 Paris (France). Monsieur Nicolas Bazire devient Directeur du Cabinet du Premier ministre Edouard Balladur en 1993. Il est associé-gérant de Rothschild & Cie Banque entre 1995 et 1999. Il est Directeur général délégué de la société Financière Agache depuis 2008 et membre du Comité exécutif de LVMH depuis 1999. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((13) Administrateur, Membre du Comité d’audit de la performance et Membre du Comité de la gouvernance et des rémunérations Groupe Les Echos SA Administrateur Jean Patou SAS Membre du Comité consultatif Les Echos SAS Vice-Président du Conseil de surveillance, Président du Comité des rémunérations et Membre du Comité de désignation Louis Vuitton Malletier SAS Représentant permanent d’Ufipar, Membre du Comité d’orientation LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ((14) Administrateur Louis Vuitton, Fondation d’Entreprise Administrateur Groupe Agache France Agache Développement SA Administrateur Financière Agache SA Directeur général délégué et Représentant permanent d’Agache SCA, Administrateur Autres France Madrigall SA Administrateur International Société des Bains de Mer de Monaco SA ((15) (Principauté de Monaco) Représentant permanent d’Ufipar, Administrateur et Rapporteur de la Commission d’Administrateurs Finances et Audit Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Agache SEDCS Membre du Directoire et Directeur général Arjil Commanditée SA – Arco – SA Représentant permanent de Financière Agache, Administrateur Atos SE ((16) Administrateur et Président du Comité des nominations et des rémunérations Carrefour SA ((17) Administrateur, Membre du Comité d’audit, du Comité des rémunérations et du Comité stratégique Europatweb SA Administrateur LV Group SA Administrateur et Membre du Comité des rémunérations Semyrhamis SA Directeur général délégué, non Administrateur et Représentant permanent d’Agache SEDCS, Administrateur Suez SA ((18) Administrateur, Membre du Comité d’audit et des comptes, du Comité des nominations, des rémunérations et de la gouvernance Maria Luisa LORO PIANA Née le 15 novembre 1961. Adresse professionnelle : Laprima Holding Srl, Via Paolo Andreani 4, 20122 Milano. Madame Maria Luisa Decol Loro Piana est née et a grandi à Venise. Après avoir vécu à Londres pendant plusieurs années, elle travaille chez Krizia, d’abord au service de presse et ensuite au service produit. Après avoir rencontré Sergio Loro Piana, elle travaille avec lui pendant plus de vingt ans à l’établissement, au succès et au positionnement de la marque Loro Piana, en ouvrant plus de cent boutiques dans le monde. Elle est actuellement Administratrice de Loro Piana Spa et ambassadrice de la marque et de l’image de l’entreprise. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE(19) Administratrice Italie Loro Piana SpA Administratrice Autres Italie Palma Società Semplice Associée administratrice Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 Italie Fondation Sergio Loro Piana Administratrice Renaud DONNEDIEU de VABRES Né le 13 mars 1954. Adresse professionnelle : 50, rue de Bourgogne – 75007 Paris (France). Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres, après avoir été Sous-Préfet et membre du Conseil d’État, entame une carrière politique en 1986 étant notamment Chargé de mission auprès du Ministre de la Défense. Il est en outre Député d’Indre-et-Loire entre 1997 et 2007. En 2002, il devient Ministre délégué aux Affaires européennes puis Ministre de la Culture et de la Communication, de 2004 à 2007. En 2008, il est nommé Ambassadeur chargé de la dimension culturelle pour la Présidence Française de l’Union européenne. Il est désormais Président de la société RDDV Partner. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((20) Administrateur, Membre du Comité d’audit de la performance Louis Vuitton, Fondation d’Entreprise Administrateur Autres France RDDV Partner SAS Président Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 Néant. Ségolène GALLIENNE Née le 7 juin 1977. Adresse professionnelle : 17, allée des Peupliers – 6280 Gerpinnes (Belgique). Madame Ségolène Gallienne a obtenu un diplôme de Bachelor of Arts in Business and Economics au Collège Vesalius à Bruxelles. Elle a occupé la fonction de Responsable des relations publiques au sein de Belgacom et de Directrice de la communication chez Dior Fine Jewelry. Elle est actuellement Administratrice de diverses sociétés françaises et internationales et Présidente du Conseil d’administration de Diane, société spécialisée dans le commerce d’objets d’art. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((21) Administratrice Château Cheval Blanc SC Administratrice Autres France Cheval Blanc Finance SAS Administratrice International Compagnie Nationale à Portefeuille SA (Belgique) Administratrice Diane SA (Suisse) Présidente du Conseil d’administration Domaine Frère Bourgeois SA (Belgique) Administratrice Esso SDC (Belgique) Gérante Frère Bourgeois SA (Belgique) Administratrice Fonds Charles Albert Frère ASBL (Belgique) Administratrice Groupe Bruxelles Lambert SA (Belgique) ((22) Administratrice et Membre du Comité permanent Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 International Erbé SA (Belgique) Administratrice Pargesa Holding SA (Suisse) ((23) Administratrice Stichting AdministratieKantoor Frère Bourgeois (Pays-Bas) Administratrice Stichting AdministratieKantoor Peupleraie (Pays-Bas) Présidente du Conseil d’administration Christian de LABRIFFE Né le 13 mars 1947. Adresse professionnelle : Tikehau Capital – 32, rue de Monceau – 75008 Paris (France). Monsieur Christian de Labriffe a commencé sa carrière chez Lazard Frères & Cie dont il a été Associé-gérant de 1987 à 1994. Il est ensuite nommé Associé-gérant commandité chez Rothschild & Cie Banque jusqu’en septembre 2013, puis Président-directeur général de la Société Salvepar jusqu’au 31 mars 2017. Il est Président du Conseil de surveillance de la Société Tikehau Capital depuis le 31 mars 2017. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((24) Administrateur, Président du Comité d’audit de la performance et Membre du Comité de la gouvernance et des rémunérations Autres France Bénéteau SA ((25) Censeur au sein du Conseil de surveillance Forges de Baudin SAS Président Parc Monceau SARL Gérant TCA Partnership SAS Président Tikehau Capital SCA ((26) Président du Conseil de surveillance Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques Administrateur International TC Belgium Investments (Belgique) Administrateur Fonctions et mandats ayant cessé postérieurement au 1er janvier 2019 France Bénéteau SA ((27) Représentant permanent de la société Parc Monceau, Censeur Christian Dior Couture SA Administrateur DRT SA Représentant permanent de la société Tikehau Capital, Administrateur Tikehau Ace Capital SAS Président du Conseil de surveillance 1.4.2 Commissaires aux comptes Date de début du premier mandat Mandats en cours Date de nomination/renouvellement Date de fin de mandat Deloitte & Associés 6 place de la Pyramide, 92 908 Paris-La Défense Cedex représenté par M. Guillaume TROUSSICOT 21 avril 2022 21 avril 2022 Assemblée annuelle approuvant les comptes de l’exercice 2024 (a) Mazars Tour Exaltis, 61 rue Henri Regnault, 92400 Courbevoie représenté par Mme Isabelle SAPET et M. Guillaume MACHIN 15 mai 2003 18 avril 2019 Assemblée annuelle approuvant les comptes de l’exercice 2024 (a) L’Assemblée générale du 21 avril 2022 a nommé en qualité de Commissaire aux comptes titulaire le cabinet Deloitte, en remplacement du cabinet Ernst & Young et Autres, démissionnaire, pour la durée du mandat restant à courir de celui-ci. 1.4.3 Commissaire aux comptes en charge de la certification des informations en matière de durabilité(28) Date de début du premier mandat Mandats en cours Date de nomination Date de fin de mandat Cabinet Deloitte & Associés 6 place de la Pyramide, 92 908 Paris-La Défense Cedex représenté par MM. Guillaume TROUSSICOT et Olivier JAN 18 avril 2024 18 avril 2024 Assemblée annuelle approuvant les comptes de l’exercice 2024 1.5 Direction générale 1.5.1 Mode d’exercice de la Direction générale Le Conseil d’administration, se réunissant après l’Assemblée générale du 20 avril 2023, a renouvelé Monsieur Bernard Arnault dans ses fonctions de Président du Conseil d’administration et Monsieur Antoine Arnault dans ses fonctions de Directeur général de la Société. Le Conseil d’administration a décidé de ne pas modifier le choix qu’il avait fait de dissocier les fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur général. Le Conseil d’administration n’a pas apporté de limitation aux pouvoirs du Directeur général. 1.5.2 Équilibre des pouvoirs L’équilibre des pouvoirs au sein du Conseil d’administration est assuré par les dispositions de la Charte du Conseil d’administration et des règlements des deux Comités institués en son sein qui définissent les missions de chacun de ces organes. Il est également assuré par (i) la composition du Conseil d’administration qui compte en son sein des profils diversifiés et complémentaires de très haut niveau permettant ainsi d’appréhender l’ensemble des activités et enjeux du Groupe, ainsi que par (ii) les missions, les règles de fonctionnement et la composition des Comités constitués en son sein, qui contribuent par leurs travaux préparatoires à la qualité des décisions du Conseil d’administration. De plus, le Conseil d’administration compte, à la date du présent Rapport, au moins 40 % d’Administrateurs indépendants, au regard des critères retenus par la Société. Le Conseil d’administration peut également, sur des sujets spécifiques ou d’importance, désigner en son sein un ou plusieurs comités ad hoc. Enfin, les Administrateurs indépendants ont la possibilité de se réunir en dehors de la présence des autres membres. 1.6 Comités institués au sein du Conseil d’administration Le Conseil d’administration a désigné en son sein plusieurs comités, chacun spécialisé sur des sujets d’importance : un comité en charge de l’audit de la performance et un comité en charge de la gouvernance et des rémunérations. Ils sont composés d’au moins trois membres, désignés par le Conseil d’administration. Chaque Président de comité est désigné par le Conseil d’administration et choisi parmi ses membres. Ces deux comités peuvent interagir entre eux, notamment en matière de responsabilité sociale et environnementale. 1.6.1 Comité d’audit de la performance 1.6.1.1 Composition du Comité 3 Membres 67 % de Membres indépendants (a) 4 Réunions Christian de LABRIFFE Président Renaud DONNEDIEU DE VABRES Nicolas BAZIRE (a) Deux membres sur trois sont indépendants au regard de l’appréciation portée par le Conseil d’administration de la Société. Monsieur Christian de Labriffe (Président) a notamment exercé les fonctions d’Associé-gérant chez Lazard Frères & Cie et chez Rothschild & Cie Banque, Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres, a occupé d’éminentes fonctions publiques et gouvernementales, et Monsieur Nicolas Bazire, exerce les fonctions de Directeur développement et acquisitions de LVMH. Par leur expérience professionnelle (voir également point 1.4.1 « Liste des mandats et fonctions des membres du Conseil d’administration ») et leur bonne connaissance des procédures comptables et financières applicables aux groupes de sociétés, chacun de ces trois membres possède les compétences nécessaires pour l’exercice de ces fonctions. 1.6.1.2 Missions du Comité Le Comité d’audit de la performance a pour missions essentielles de : ● suivre le processus d’élaboration de l’information financière et extra-financière, notamment des comptes sociaux et consolidés, et, le cas échéant, de formuler des recommandations pour en garantir l’intégrité ; ● suivre le processus d’élaboration et de contrôle de l’information en matière de durabilité ainsi que le processus mis en œuvre pour déterminer les informations en matière de durabilité à publier conformément à la réglementation ; ● suivre la réalisation par les Commissaires aux comptes de leur mission, en tenant compte, s’il y a lieu, des constatations et conclusions du Haut Conseil du Commissariat aux comptes sur les contrôles exercés par celui-ci en application des articles L. 821-9 et suivants du Code de commerce ; ● veiller à l’existence, l’adéquation, l’application et l’efficacité des procédures de contrôle interne, de gestion des risques, y compris ceux de nature sociale et environnementale et d’Audit interne, d’assurer le suivi de l’efficacité de ces dernières et d’adresser des recommandations à la Direction générale sur les priorités et les orientations générales de l’Audit interne ; d’analyser l’exposition de la Société et du Groupe aux risques, en particulier à ceux identifiés par les systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que les engagements hors bilan significatifs de la Société et du Groupe ; ● examiner les risques pesant sur l’indépendance des Commissaires aux comptes et, le cas échéant, les mesures de sauvegarde prises pour atténuer les risques éventuels d’atteinte à leur indépendance, d’émettre un avis sur les honoraires versés aux Commissaires aux comptes et ceux versés au réseau auquel ils appartiennent par la Société et les sociétés qu’elle contrôle ou qui la contrôlent, que ce soit au titre de leur mission de Commissariat aux comptes ou au titre de missions accessoires, ● de piloter la procédure de sélection des Commissaires aux comptes de la Société ainsi que celle du/des cabinet(s) en charge de certifier les informations en matière de durabilité, et d’émettre une recommandation sur les nominations à proposer à l’Assemblée générale au vu des résultats de ces consultations ; ● vérifier l’indépendance du cabinet en charge de la certification des informations en matière de durabilité et suivre la réalisation de sa mission ; ● approuver les services autres que la certification des comptes fournis par les Commissaires aux comptes ou les membres du réseau auxquels ils appartiennent à la Société, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3 du Code de commerce, après avoir analysé les risques pesant sur l’indépendance des Commissaires aux comptes et les mesures de sauvegarde pris par ceux-ci ; ● prendre connaissance des conventions majeures conclues par une société du Groupe ainsi que des conventions entre une société du Groupe et une société tierce ayant pour dirigeant ou principal actionnaire un Administrateur de la société Christian Dior. Les opérations significatives entrant dans le champ d’application des dispositions de l’article L. 225-38 du Code de commerce font l’objet d’une attestation par un expert indépendant désigné sur proposition du Comité d’audit de la performance ; ● prendre connaissance des conclusions du rapport de la Direction juridique sur la revue annuelle de l’ensemble des conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales qui ont été conclues par la Société au cours du dernier exercice ou antérieurement et dont l’exécution s’est poursuivie au cours du dernier exercice ; ● évaluer les situations de conflits d’intérêts pouvant affecter un Administrateur et de proposer les mesures propres à les prévenir ou à y remédier. 1.6.1.3 Travaux du Comité Le Comité d’audit de la performance s’est réuni quatre fois au cours de l’exercice 2023 en présence de tous ses membres. Ces réunions se sont toutes tenues en dehors de la présence des membres de la Direction générale de la Société. Deux réunions ont été consacrées à la revue des comptes préalablement à leur examen par le Conseil d’administration. Participent également à ces réunions le collège des Commissaires aux comptes, le Directeur financier et le Directeur financier adjoint de Christian Dior. Les membres du Comité d’audit ont pu s’entretenir avec les Commissaires aux comptes en dehors de la présence de la Direction financière de la Société. Thématiques Travaux du Comité au cours de l’exercice 2023 Finance ● Revue détaillée des comptes sociaux et consolidés de l’exercice 2022 et des comptes semestriels au 30 juin 2023 préalablement à leur examen par le Conseil d’administration. ● Revue de la situation comptable servant de base à la distribution d’un acompte sur dividende. ● Présentation par le collège des Commissaires aux comptes portant notamment sur (i) le contrôle interne, (ii) les principaux événements et (iii) les points d’audit identifiés et les options comptables retenues. ● Information prise sur (i) la déclaration d’indépendance des Commissaires aux comptes, ainsi que du montant des honoraires versés au réseau des Commissaires aux comptes par les sociétés contrôlées par la Société ou l’entité qui la contrôle, au titre des prestations qui ne sont pas directement liées à la mission des Commissaires aux comptes, (ii) les prestations accomplies au titre des diligences directement liées à la mission de Commissaire aux comptes et (iii) le Rapport complémentaire des Commissaires aux comptes portant notamment sur l’étendue et le calendrier de leurs travaux, les seuils significatifs à partir desquels les anomalies font l’objet d’un signalement, l’approche d’audit sur les comptes consolidés selon les filiales, les principaux risques et points d’attention identifiés lors de l’audit, les ajustements comptables identifiés par les Commissaires aux comptes, l’évaluation de la capacité du Groupe à poursuivre ses activités et les faiblesses détectées dans le système de contrôle interne et dans le système comptable. ● Examen des conclusions du rapport établi par la direction Juridique portant sur les conventions courantes conclues au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022 ou au cours d’exercices antérieurs dont l’exécution a été poursuivie au cours dudit exercice, dont il ressort qu’aucune d’entre elles n’appelle une requalification. ● Revue de l’activité du Groupe. ● Suivi du processus d’élaboration et de diffusion de l’information financière. ● Analyse des opérations financières significatives de la Société. ● Revue du programme de rachat d’actions de la Société. ● Revue des conventions de la Société avec les sociétés qui lui sont liées. Audit et gestion des risques ● Vérification de l’indépendance des Commissaires aux comptes. ● Suivi du contrôle légal des comptes sociaux et consolidés de la Société, sur la base d’exposés et de rapports de synthèse des Commissaires aux comptes. ● Exposition et gestion des risques et engagements hors bilan. ● Revue lors de plusieurs réunions (i) des actions de LVMH en matière d’environnement (programme LIFE 360) en présence de la Directrice de l’Environnement de LVMH et (ii) du suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de gestion des risques et de l’Audit interne au sein de LVMH, réunion à laquelle a participé la Directrice de l’Audit et du contrôle interne de LVMH. 1.6.2 Comité de la gouvernance et des rémunérations 1.6.2.1 Composition du Comité 3 Membres 67 % de Membres indépendants (a) 1 Réunion Hélène DESMARAIS Présidente Nicolas BAZIRE Christian de LABRIFFE (a) Deux membres sur trois sont indépendants au regard de l’appréciation portée par le Conseil d’administration (dont la Présidente du Comité est indépendante au regard de l’ensemble des critères définis par le Code AFEP/MEDEF au 31 décembre 2023). 1.6.2.2 Missions du Comité Le Comité de la gouvernance et des rémunérations a pour missions essentielles de : ● émettre, après étude, un avis motivé sur les candidatures et renouvellements aux postes d’Administrateur et de Censeur de la Société en veillant à ce que figurent au sein de son Conseil d’administration des personnalités extérieures et indépendantes de celle-ci. Il débat notamment de la qualité d’Administrateur indépendant des membres du Conseil d’administration au regard des critères applicables. La procédure de sélection des Administrateurs indépendants conduite par le Comité de la gouvernance et des rémunérations repose sur les principes suivants : - elle vise à atteindre un équilibre dans la Composition du Conseil d’administration au regard des compétences et de la diversité (qualifications et expériences professionnelles ; représentation équilibrée des femmes et des hommes, nationalité, âge) de ses membres, - elle tend à identifier, à partir de profils définis, les compétences et les expertises, notamment financières et extra-financières, recherchées chez les Administrateurs potentiels et estimées prioritaires pour la Société, avec l’assistance, s’il l’estime nécessaire, d’un cabinet de recrutement spécialisé. Il peut organiser des entretiens avec chaque candidat Administrateur et a la faculté d’organiser également des entretiens entre les candidats pressentis et tout autre membre du Conseil d’administration. Après concertation de ses membres, il émet un avis motivé à l’attention du Conseil d’administration ; ● veille à la plus stricte confidentialité dans l’approche de tout candidat potentiel ; ● rend compte de l’application pratique de la procédure de sélection des Administrateurs dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise de la Société ; ● s’assurer, conformément à l’article L. 225-53 du Code de commerce, lors de chaque nomination d’un Directeur général délégué, de la présence parmi les candidats d’une personne de chaque sexe et ce jusqu’au terme du processus de désignation dudit Directeur général délégué ; ● émettre des propositions sur la nomination ou le renouvellement du Président du Comité d’audit de la performance ; ● émettre, dans le cadre de la préparation du rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, un avis sur la politique de diversité appliquée aux membres du Conseil d’administration ; ● répondre aux sollicitations du Président du Conseil d’administration ou des Administrateurs exerçant les fonctions de Directeur général ou de Directeur général délégué pour donner un avis sur les candidatures aux fonctions de membre du Comité exécutif du Groupe et de Direction générale de ses principales filiales. Il est l’instance de réflexion en charge de définir les mesures à prendre en cas de vacance imprévisible de l’un de ces postes ; ● émettre un avis sur la politique de rémunération des mandataires sociaux et des dirigeants mandataires sociaux et après, le cas échéant, avis d’un cabinet de conseil indépendant, sur toute dérogation à l’application de ladite politique de rémunération ; ● émettre, après étude, des propositions sur la répartition du montant annuel global maximal pouvant être alloué par l’Assemblée générale aux Administrateurs et, le cas échéant aux Censeurs, en rémunération de leur mandat et dresser un tableau récapitulatif des paiements effectués à chaque Administrateur et Censeur ; ● faire des propositions au Conseil sur les rémunérations, fixe, variable et exceptionnelle, immédiates et différées et sur les avantages en nature (i) du Président du Conseil d’administration, du Directeur général et du (des) Directeur(s) général(aux) délégué(s) de la Société ainsi que (ii) des Administrateurs et Censeurs liés à la Société ou à l’une de ses filiales par un contrat de travail ; le cas échéant, donner également un avis sur les contrats de consultant conclus, directement ou indirectement, avec ceux-ci. Le Comité fait des recommandations quant aux critères qualitatifs et quantifiables intégrant plusieurs critères liés à la responsabilité sociale et environnementale, dont au moins un critère en lien avec les objectifs climatiques de la Société sur la base desquels sera déterminée la partie variable de la rémunération des dirigeants mandataires sociaux ainsi que sur les conditions de performance applicables à l’exercice des options et à l’attribution définitive des actions gratuites ; ● se prononcer sur la politique générale d’attribution d’options et d’actions gratuites au sein du Groupe et faire des propositions sur leur octroi aux dirigeants mandataires sociaux et aux Administrateurs et Censeurs liés à la Société ou à l’une de ses filiales par un contrat de travail ; ● prendre position sur les éventuels régimes de retraite complémentaire mis en place par la Société au bénéfice de ses dirigeants et formuler des recommandations sur les éventuelles indemnités de départ qui pourraient être versées à un dirigeant mandataire social à l’occasion de la cessation de ses fonctions ; ● fournir un avis sur les rémunérations, fixes et variables, immédiates et différées, ainsi que sur les avantages en nature et les attributions d’options et d’actions gratuites des membres du Comité exécutif du Groupe et des autres dirigeants des principales filiales du Groupe. À cet égard, le Comité peut demander communication des accords conclus et de toutes données comptables relatives aux paiements effectués ; ● s’informer également des procédures concernant les versements d’honoraires et remboursements de frais aux prestataires extérieurs et faire toutes recommandations à ce sujet ; ● préparer chaque année un projet de rapport qu’il soumet au Conseil d’administration, repris à destination de l’Assemblée générale des actionnaires et relatif aux rémunérations des mandataires sociaux, aux actions gratuites qui leur ont été attribuées au cours de l’exercice ainsi qu’aux options qui leur ont été octroyées ou qu’ils ont levées au cours de cette même période. Ce rapport mentionne également les dix plus importantes attributions d’actions gratuites et d’options ainsi que les dix plus importantes levées d’options dont ont bénéficié les salariés de l’entreprise non mandataires sociaux. 1.6.2.3 Travaux du Comité Le Comité s’est réuni une fois au cours de l’exercice 2023, en présence de tous ses membres. Thématiques Travaux du Comité au cours de l’exercice 2023 Gouvernance ● Avis sur la situation de l’ensemble des Administrateurs au regard, notamment, des critères d’indépendance énoncés par le Code AFEP/MEDEF. ● Examen des mandats des membres du Conseil d’administration venant à échéance à l’issue de l’Assemblée générale du 20 avril 2023. Après avoir examiné la situation de chacun des Administrateurs, le Comité a exprimé un avis favorable au renouvellement des mandats d’Administratrice de Madame Luisa Loro Piana et d’Administrateur de Messieurs Bernard Arnault et Antoine Arnault. ● Analyse des projet de Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise et du Rapport du Conseil d’administration sur les résolutions notamment sur les développements relatifs aux rémunérations, préalablement à la réunion du Conseil d’administration du 25 janvier 2023. Rémunérations ● Examen de la politique de rémunération des mandataires sociaux et des dirigeants mandataires sociaux. ● Revue de la rémunération fixe des dirigeants mandataires sociaux pour 2023. Le comité a considéré qu’aucun événement ne justifiait sa modification. ● Approbation et recommandation au conseil de faire siennes les décisions prises par le Conseil d’administration de LVMH relativement aux rémunérations fixes au titre de 2023 du Président du Conseil d’administration au titre de ses fonctions chez LVMH et de celles du directeur général et des Administrateurs recevant une rémunération, autre que celle perçue au titre de leur mandat chez Christian Dior, de la part des sociétés contrôlées. ● Propositions pour la rémunération fixe à attribuer à monsieur Antoine Arnault en sa qualité de Directeur général de la Société. ● Information de la décision prise par le Conseil d’administration de LVMH relative aux critères de performance applicables à la rémunération variable du Président du Conseil d’administration de LVMH au titre de 2023. ● Connaissance du tableau des rémunérations versées au titre de leur mandat, aux Administrateurs et au Censeur au cours de l’exercice 2023 ; revue du projet de rapport du Conseil d’administration sur la politique de rémunération à soumettre au vote des actionnaires. 1.6.3 Répartition des missions des Comités en matière extra-financière Conseil d’administration ● Le Conseil d’administration détermine les grandes orientations stratégiques de la Société et du Groupe et assure le suivi de leur mise en œuvre et, sur proposition de la Direction générale, celles en matière de responsabilité sociale et environnementale en prenant en compte les enjeux climatiques de leurs activités. ● Chacun des comités institués au sein du Conseil est impliqué dans le processus d’élaboration et de suivi de la stratégie extra-financière de la Société et du Groupe, pour les sujets relevant de leur domaine d’expertise. ^ ^ Comité d’audit de la performance ● Suit le processus d’élaboration de l’information financière et extra-financière et formule des recommandations pour en garantir l’intégrité ; ● Suit le processus d’élaboration et de contrôle de l’information en matière de durabilité ainsi que le processus mis en œuvre pour déterminer les informations de durabilité à publier conformément à la réglementation ; ● Veille à l’existence, l’adéquation et s’assure du suivi des procédures de contrôle interne, de gestion des risques y compris ceux de nature sociale et environnementale et d’Audit interne et adresse des recommandations à la Direction générale sur les priorités et les orientations générales de l’Audit interne, analyse l’exposition de la Société et du Groupe aux risques, y compris ceux de nature sociale et environnementale ; ● Vérifie l’indépendance des Commissaires aux comptes et du cabinet en charge de la certification des informations en matière de durabilité et suivre la réalisation de leur mission ; ● Présente au Conseil le compte rendu de la mission de certification des informations en matière du durabilité. Comité de la gouvernance et des rémunérations ● Identifie dans le cadre de la procédure de sélection des Administrateurs et en conformité avec sa politique de diversité, à partir de profils définis, les compétences et les expertises notamment financières et extra-financières recherchées chez les Administrateurs potentiels et estimées prioritaires pour la Société ; ● Fait des recommandations quant aux critères qualitatifs et quantifiables, intégrant plusieurs critères liés à la responsabilité sociale et environnementale, dont au moins un critère en lien avec les objectifs climatiques de la Société notamment de nature sociale et environnementale, sur la base desquels sera déterminée la partie variable de la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux ainsi que sur les conditions de performance applicables à l’exercice des options et à l’attribution définitive des actions gratuites. 1.7 Vice-Président du Conseil d’administration Le Vice-Président a pour mission de présider les réunions du Conseil d’administration ou de l’Assemblée générale en l’absence du Président du Conseil d’administration. Monsieur Antoine Arnault est Vice-Président du Conseil d’administration. 1.8 Collège des Censeurs 1.8.1 Composition et fonctionnement Les Censeurs sont nommés par l’Assemblée générale sur proposition du Conseil d’administration et sont choisis parmi les actionnaires à raison de leur compétence. La durée statutaire de leur mandat est de trois années. Ils sont convoqués aux séances du Conseil d’administration et prennent part aux délibérations avec voix consultative. Ils peuvent être consultés par le Président du Conseil d’administration sur les orientations stratégiques du Groupe et plus généralement sur tous sujets intéressant l’organisation ou le développement de la Société. Les Présidents des Comités peuvent également recueillir leur avis sur les sujets relevant de leurs compétences respectives. Leur absence ne peut nuire à la validité des délibérations du Conseil d’administration. La Société compte actuellement un Censeur : Monsieur Jaime de Marichalar y Sáenz de Tejada, dont la bonne connaissance du Groupe et du marché mondial du luxe constitue un atout indéniable lors des débats du Conseil d’administration. Censeur Prénom – Nom Nationalité Date de première nomination Échéance du mandat Jaime de MARICHALAR y SÁENZ de TEJADA Espagnol 11/05/2006 (a) 2024 (a) Date de première nomination au sein du Conseil d’administration. 1.8.2 Liste des mandats du Censeur Jaime de MARICHALAR y SÁENZ de TEJADA Né le 7 avril 1963. Adresse professionnelle : SCCE – Avenida del Juncal, 15-1728703-San Sebastián de los Reyes Madrid (Espagne). Monsieur Jaime de Marichalar y Sáenz de Tejada débute sa carrière en 1986 à Paris où il travaille pour la Banque Indosuez sur le Marché de futurs du MATIF. Il rejoint ensuite Crédit Suisse et travaille pour la banque d’investissement et la banque privée. En janvier 1998, il est nommé Directeur général de Crédit Suisse à Madrid. Fonctions et mandats actuels Groupe Christian Dior France Christian Dior SE ((29) Censeur International Fendi Retail Spain SL (Espagne) Administrateur Groupe LVMH Conseiller du Président pour l’Espagne Loewe SA (Espagne) Administrateur Autres International Art+Auction Editorial (États-Unis et Royaume-Uni) Membre du Conseil de surveillance La Sociedad General Inmobiliaria de Canarias 2000 SA (Espagne) Administrateur Sociedad General Inmobiliaria de España SA (Espagne) Administrateur 1.9 Participation aux Assemblées générales Les modalités de participation des actionnaires aux Assemblées générales et, notamment, les conditions d’attribution d’un droit de vote double aux actions détenues sous la forme nominative, sont décrites au chapitre «  Autres informations » (point 1.3 Informations complémentaires) du présent Rapport annuel 2023. 1.10 Récapitulatif des délégations et autorisations financières en cours et de leur utilisation 1.10.1 Programme de rachat d’actions (articles L. 22-10-62 et suivants du Code de commerce) (a) Nature Date de l’autorisation Échéance/ Durée Montant autorisé Utilisation au 31 décembre 2023 Programme de rachat d’actions Prix d’achat maximal : 1 200 euros AG du 20 avril 2023 (16e résolution) 19 octobre 2024 (18 mois) 10 % du capital (b) Mouvements au cours de l’exercice : - Achats : néant - Ventes : néant - Détention de 96 936 actions au 31 décembre 2023 Réduction du capital par annulation des actions achetées dans le cadre d’un programme de rachat d’actions AG du 20 avril 2023 (17e résolution) 19 octobre 2024 (18 mois) 10 % du capital par période de 24 mois (b) Actions annulées au cours de l’exercice : néant (a) Il sera proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024 de renouveler ces autorisations dans les termes et conditions mentionnés au point 1.11 ci-dessous. (b) Soit, à titre indicatif : 18 050 751 actions, sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. 1.10.2 Augmentation du capital social (articles L. 225-129, L. 225-129-2, L. 228-92 et L. 22-10-49 à L. 22-10-54 du Code de commerce) Nature Date de l’autorisation Échéance/ Durée Montant autorisé Modalités de détermination du prix d’émission Utilisation au 31 décembre 2023 Par incorporation de bénéfices, réserves, primes ou autres (L. 225-129-2, L. 225-130 et L. 22-10-50) AG du 21 avril 2022 (18e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 120 millions d’euros (a) Non applicable Néant Avec maintien du droit préférentiel de souscription : actions ordinaires, valeurs mobilières donnant accès au capital AG du 21 avril 2022 (19e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Libre Néant Avec suppression du droit préférentiel de souscription actions ordinaires et valeurs mobilières donnant accès au capital : - par offre au public (L. 225-135 et suivants) AG du 21 avril 2022 (20e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Au moins égal au prix minimal prévu par la réglementation (c) Néant - au profit d’investisseurs qualifiés ou d’un cercle restreint d’investisseurs (L. 225-135 et suivants) AG du 21 avril 2022 (21e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Émission de titres limitée à 20 % du capital social par an apprécié au jour de l’émission Au moins égal au prix minimal prévu par la réglementation (c) Néant Augmentation du nombre de titres à émettre en cas de demandes excédentaires lors des augmentations de capital social, avec maintien ou suppression du droit préférentiel de souscription, réalisées en application des 19e, 20e et 21e résolutions de l’AG du 21 avril 2022 AG du 21 avril 2022 (22e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) Dans la limite de 15 % de l’émission initiale et dans la limite de 120 millions d’euros (a) Même prix que celui de l’émission initiale Néant Dans le cadre d’une offre publique d’échange (L. 225-148) AG du 21 avril 2022 (23e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 120 millions d’euros (a) Libre Néant Dans le cadre d’apports en nature (L. 225-147) AG du 21 avril 2022 (24e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 10 % du capital à la date de l’émission (a) (d) Libre Néant (a) Montant nominal maximal (soit 60 000 000 actions sur la base d’une valeur nominale de 2 euros par action). Il s’agit d’un plafond commun fixé par l’Assemblée générale du 21 avril 2022 pour les émissions décidées au titre des 19e, 20e, 21e, 22e, 23e, 24e, 25e, 26e et 28e résolutions. (b) Le montant de l’augmentation de capital décidée par le Conseil d’administration est susceptible d’être augmenté dans la limite de 15 % de l’émission initiale en cas de demandes excédentaires et dans la limite du respect du plafond global de 120 millions d’euros visé au (a) (Assemblée du 21 avril 2022, 22e résolution). (c) Dans la limite de 10 % du capital, le Conseil d’administration peut fixer librement le prix d’émission sous réserve que celui-ci soit au moins égal à 90 % de la moyenne pondérée des cours des trois dernières séances de bourse précédant la fixation du prix de souscription (Assemblée du 21 avril 2022, 20e et 21e résolutions). (d) Soit, à titre indicatif : 18 050 751 actions sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. 1.10.3 Actionnariat des salariés Nature Date de l’autorisation Échéance/ Durée Montant autorisé Modalités de détermination du prix d’émission Utilisation au 31 décembre 2023 Attributions d’options de souscription ou d’achat d’actions (articles L. 225-177 et suivants, L. 22-10-56 du Code de commerce) AG du 21 avril 2022 (25e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Moyenne des cours des 20 dernières séances de bourse précédant la date d’attribution (c), aucune décote - Attribuées : néant - Attribuables : 1 805 075 actions Attributions gratuite d’actions (articles L. 225-197-1 et suivants, L. 22-10-59 et L. 22-10-60 du Code de commerce) AG du 21 avril 2022 (28e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Non applicable - Attribuées : néant - Attribuables : 1 805 075 actions Augmentation de capital réservée aux salariés dans le cadre d’un Plan d’Épargne d’Entreprise (article L. 225-129-6 du Code de commerce) AG du 20 avril 2022 (26e résolution) 20 juin 2024 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Moyenne des cours des 20 dernières séances de bourse précédant la date d’attribution, décote maximale : 30 % Néant (a) Dans la limite du plafond global de 120 millions d’euros fixé par l’Assemblée générale du 21 avril 2022 (27e résolution) sur lequel s’impute ce montant. (b) Soit, à titre indicatif : 1 805 075 actions, sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. (c) S’agissant des options d’achat, le prix ne peut être inférieur au cours moyen d’achat des actions. 1.11 Autorisations demandées à l’Assemblée générale des actionnaires du 18 avril 2024 1.11.1 Programme de rachat d’actions (articles L. 22-10-62 et suivants du Code de commerce) Nature Résolution Échéance/Durée Montant autorisé Programme de rachat d’actions Prix d’achat maximal : 1 200 euros AG du 18 avril 2024 (15e résolution) 17 octobre 2025 (18 mois) 10 % du capital (a) Réduction du capital par annulation des actions achetées dans le cadre du programme de rachat d’actions AG du 18 avril 2024 (16e résolution) 17 octobre 2025 (18 mois) 10 % du capital par période de 24 mois (a) (a) Soit, à titre indicatif, 18 050 751 actions sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. 1.11.2 Augmentation du capital social (articles L. 225-129, L. 225-129-2, L. 228-92 et L. 22-10-49 à L. 22-10-54 du Code de commerce) Nature Date de l’autorisation Échéance/ Durée Montant autorisé Modalités de détermination du prix d’émission Par incorporation de bénéfices, réserves, primes ou autres AG du 18 avril 2024 (17e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 120 millions d’euros (a) Non applicable Avec maintien du droit préférentiel de souscription : actions ordinaires, valeurs mobilières donnant accès au capital AG du 18 avril 2024 (18e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Libre Avec suppression du droit préférentiel de souscription : actions ordinaires et valeurs mobilières donnant accès au capital - par offre au public AG du 18 avril 2024 (19e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Au moins égal au prix minimum prévu par la réglementation (c) - au profit d’investisseurs qualifiés ou d’un cercle restreint d’investisseurs AG du 18 avril 2024 (20e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 120 millions d’euros (a) (b) Émission de titres limitée à 20 % du capital social par an apprécié au jour de l’émission Au moins égal au prix minimum prévu par la réglementation (c) Augmentation du nombre de titres à émettre en cas de demandes excédentaires lors des augmentations de capital social, avec maintien ou suppression du droit préférentiel de souscription, réalisées en application des 18e, 19e et 20e résolutions de la présente Assemblée AG du 18 avril 2024 (21e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) Dans la limite de 15 % de l’émission initiale et dans la limite de 120 millions d’euros (a) Même prix que celui de l’émission initiale Dans le cadre d’une offre publique d’échange AG du 18 avril 2024 (22e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 120 millions d’euros (a) Libre Dans le cadre d’apports en nature AG du 18 avril 2024 (23e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 10 % du capital à la date de l’émission (a) (d) Libre (a) Montant nominal maximal (soit 60 000 000 actions sur la base d’une valeur nominale de 2 euros par action). Il s’agit d’un plafond commun fixé par l’Assemblée générale du 18 avril 2023 pour les émissions décidées au titre des 18e, 19e, 20e, 21e, 22e, 23e, 24e, 25e, et 26e résolutions. (b) Le montant de l’augmentation de capital décidée par le Conseil d’administration est susceptible d’être augmenté dans la limite de 15 % de l’émission initiale en cas de demandes excédentaires et dans la limite du respect du plafond global de 120 millions d’euros visé au (a) (Assemblée du 18 avril 2024, 27e résolution). (c) Dans la limite de 10 % du capital, le Conseil d’administration peut fixer librement le prix d’émission sous réserve que celui-ci soit au moins égal à 90 % de la moyenne pondérée des cours des trois dernières séances de bourse précédant la fixation du prix de souscription (Assemblée du 18 avril 2024 19e et 20e résolutions). (d) Soit, à titre indicatif : 18 050 751 actions sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. 1.11.3 Actionnariat des salariés Nature Date de l’autorisation Échéance/ Durée Montant autorisé Modalités de détermination du prix d’émission Utilisation au 31 décembre 2023 Attributions d’options de souscription ou d’achat d’actions (articles L. 225-177 et suivants, L. 22-10-56 du Code de commerce) AG du 18 avril 2024 (24e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Moyenne des cours des 20 dernières séances de bourse précédant la date d’attribution (c), aucune décote - Attribuées : néant - Attribuables 1 805 075 actions Attributions gratuites d’actions (articles L. 225-197-1 et suivants, L. 22-10-59 et L. 22-10-60 du Code de commerce) AG du 18 avril 2024 (26e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Non applicable - Attribuées : néant - Attribuables 1 805 075 actions Augmentation de capital réservée aux salariés dans le cadre d’un Plan d’Épargne d’Entreprise (article L. 225-129-6 du Code de commerce) AG du 18 avril 2024 (25e résolution) 17 juin 2026 (26 mois) 1 % du capital (a) (b) Moyenne des cours des 20 dernières séances de bourse précédant la date d’attribution, décote maximale : 30 % Néant (a) Dans la limite du plafond global de 120 millions d’euros fixé par l’Assemblée générale du 18 avril 2024 (27e résolution) sur lequel s’impute ce montant. (b) Soit, à titre indicatif : 1 805 075 actions, sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. (c) S’agissant des options d’achat, le prix ne peut être inférieur au cours moyen d’achat des actions. 1.12 Information sur les conventions visées à l’article L. 225-37-4 2° du Code de commerce À la connaissance de la Société, aucune convention mentionnée à l’article L. 225-37-4 2° n’a été conclue au cours de l’exercice 2023. 1.13 Éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique Conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce, sont mentionnés ci-dessous les éléments prévus par ce texte susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique : ● structure du capital de la Société : le groupe familial Arnault détenait, au 31 décembre 2023, 97,50 % du capital et 98,61 % des droits de vote exerçables en Assemblée (voir également Chapitre «  Autres informations » point 3.4) ; ● émission et rachat d’actions dans le cadre de différentes résolutions : - l’Assemblée générale a délégué au Conseil d’administration le pouvoir : — d’acquérir des actions de la Société dans la limite d’un montant de 10 % du capital, — d’augmenter le capital social, soit avec maintien, soit avec suppression du droit préférentiel de souscription et offre au public ou au profit d’investisseurs qualifiés ou d’un cercle restreint d’investisseurs, dans la limite d’un montant nominal global de 120 millions d’euros, soit plus de 33 % du capital actuel de la Société, — d’augmenter le capital dans le cadre d’une offre publique d’échange ou d’apports en nature. Ces délégations sont suspendues en période d’offre publique ; - l’Assemblée générale a, en outre, délégué au Conseil d’administration le pouvoir : — d’attribuer des options de souscription d’actions ou des actions gratuites à émettre dans la limite de 1 % du capital, — d’augmenter le capital social au profit des salariés dans la limite de 1 % du capital. Ces délégations ne sont pas suspendues en période d’offre publique. 1.14 Description de la politique d’évaluation des conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales mise en place par le Conseil d’administration, et de sa mise en œuvre Conformément aux dispositions de la Charte relative au contrôle des conventions réglementées et à l’évaluation des conventions courantes, la direction Juridique de la Société procède une fois par an, préalablement à la réunion du Conseil d’administration d’arrêté des comptes annuels, à une revue de l’ensemble des conventions courantes qui ont été conclues par la Société au cours du dernier exercice ou antérieurement dont l’exécution a été poursuivie au cours du dernier exercice. Elle vérifie ainsi que lesdites conventions répondent toujours à la qualification de conventions courantes telle que définie dans la Charte, sur la base des informations transmises par les directions opérationnelles concernées. Cette revue fait alors l’objet d’un rapport remis au Comité d’audit de la performance qui, à son tour, après examen, présente les conclusions dudit rapport au Conseil d’administration, lequel procède, le cas échéant, à une éventuelle requalification des conventions. La direction Juridique a procédé à la revue de l’ensemble des conventions courantes conclues par la Société au cours du dernier exercice ou antérieurement dont l’exécution a été poursuivie au cours du dernier exercice et a conclu, sur la base des informations qui lui ont été transmises par les directions opérationnelles concernées, que l’ensemble de ces conventions répondent toujours à la qualification de convention courante. Lors de sa réunion du 25 janvier 2024, le Conseil d’administration, connaissance prise des conclusions du Comité d’audit de la performance sur le rapport établi par la direction Juridique, a constaté (i) qu’aucune de ces conventions n’est susceptible d’être qualifiée ou requalifiée de convention réglementée et (ii) après avoir procédé à la revue annuelle de la mise en œuvre de la procédure de détermination et d’évaluation des conventions courantes, qu’il n’y avait pas lieu d’apporter de modifications pour en renforcer l’efficacité. 2. Rémunération des mandataires sociaux La politique de rémunération des mandataires sociaux et des dirigeants mandataires sociaux est définie par le Conseil d’administration après consultation du Comité de la gouvernance et des rémunérations qui a notamment pour mission (i) de faire des propositions sur les rémunérations fixe, variable et exceptionnelle, sur les avantages en nature, ainsi que sur la répartition de la rémunération allouée aux membres du Conseil d’administration et aux Censeurs au titre de leur mandat, (ii) de se prononcer sur l’octroi d’options ou d’actions gratuites de performance et sur l’obligation de conservation d’une partie des actions que le Président du Conseil d’administration et le Directeur général viendraient à détenir dans ce cadre, (iii) de prendre position sur les régimes de retraite complémentaire mis en place par la Société au profit des mandataires sociaux et (iv) de faire des propositions sur les éventuelles indemnités de départ qui pourraient être versées à un dirigeant à l’occasion de la cessation de ses fonctions. La rémunération fixe, variable et exceptionnelle du Président du Conseil d’administration, du Directeur général, et s’il y a lieu du Directeur général délégué, et des Administrateurs liés à la Société ou à l’une de ses filiales par un contrat de travail, ainsi que l’attribution d’actions gratuites à ces mandataires sociaux est décidée chaque année par le Conseil d’administration, après avoir pris connaissance des recommandations du Comité de la gouvernance et des rémunérations et en tenant compte de leurs fonctions et de l’étendue de leurs responsabilités, de leurs performances individuelles et de celles du Groupe au cours de l’exercice écoulé, de la taille du Groupe et de sa dimension internationale, ainsi que, d’une part, des rémunérations versées pour des fonctions équivalentes dans des entreprises comparables et, d’autre part, de la situation de l’emploi et du niveau des rémunérations au sein du Groupe. Le Conseil d’administration a la responsabilité de régler les éventuels conflits d’intérêt portés à sa connaissance. Aucun élément de rémunération de quelque nature que ce soit ne peut être déterminé, attribué ou versé par la Société s’il n’est pas conforme à la politique de rémunération approuvée par l’Assemblée générale. Conformément au deuxième alinéa du III de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, en cas de circonstances exceptionnelles, le Conseil d’administration peut, après avis du Comité de la gouvernance et des rémunérations, et, le cas échéant, d’un cabinet de conseil indépendant, déroger à la politique de rémunération, dès lors que cette dérogation est temporaire, conforme à l’intérêt social et nécessaire pour garantir la pérennité ou la viabilité de la Société. La faculté de dérogation à la politique de rémunération dont dispose le Conseil d’administration s’applique à l’ensemble des éléments de rémunération, étant précisé que les modifications peuvent, le cas échéant, entraîner une augmentation ou une diminution des éléments de rémunération concernés. 2.1 Politique de rémunération 2.1.1 Mandataires sociaux non dirigeants Rémunération des mandataires sociaux au titre de leur mandat Les Administrateurs reçoivent au titre de leur mandat une rémunération dont le montant annuel global maximal est fixé par l’Assemblée générale et dont le mode de répartition est arrêté par le Conseil d’administration sur proposition du Comité de la gouvernance et des rémunérations, étant précisé que les Censeurs sont assimilés aux Administrateurs. Le mode de répartition arrêté par le Conseil d’administration tient compte de la participation effective des Administrateurs au Conseil et dans les comités, et comporte donc une part variable prépondérante. La rémunération annuelle attribuée à chaque Administrateur est déterminée conformément à la règle ci-dessous : (i) deux unités pour chaque Administrateur ou Censeur ; (ii) une unité additionnelle pour les fonctions de membre d’un Comité ; (iii) deux unités additionnelles pour les fonctions de membre et Président d’un Comité ; (iv) deux unités additionnelles pour les fonctions de Président du Conseil d’administration de la Société ; (v) étant précisé que le montant correspondant à une unité est obtenu en divisant la somme allouée par l’Assemblée générale par le nombre total d’unités à servir. Le paiement d’une partie de la rémunération allouée aux Administrateurs et Censeurs est subordonné à leur participation aux réunions du Conseil d’administration et, le cas échéant, du ou des Comités dont ils sont membres. Un abattement est appliqué sur un montant correspondant aux deux tiers des rémunérations visées au (i) ci-dessus, proportionnel au nombre de réunions du Conseil auxquelles l’Administrateur concerné n’a pas participé. En outre, pour les membres des Comités, un abattement est appliqué sur la rémunération complémentaire visée aux (ii) et (iii) ci-dessus, proportionnel au nombre de réunions du Comité dont l’Administrateur concerné est membre et auxquelles il n’a pas participé. Le Comité de la gouvernance et des rémunérations est tenu informé du montant des rémunérations au titre du mandat d’Administrateur versées aux dirigeants mandataires sociaux de la Société par les filiales du Groupe au titre du ou des mandats d’Administrateur qu’ils exercent dans ces filiales. Aucune rémunération fixe ou variable autre que celles mentionnées ci-dessus n’est versée par la Société aux mandataires sociaux non dirigeants au titre de leur mandat. Rémunération exceptionnelle Une rémunération exceptionnelle peut être attribuée à certains Administrateurs pour des missions spécifiques qui leur sont confiées par le Conseil d’administration. Son montant est déterminé par le Conseil d’administration et communiqué aux Commissaires aux comptes de la Société. Aucune rémunération fixe ou variable autre que celles mentionnées ci-dessus n’est versée par la Société aux mandataires sociaux non dirigeants au titre de leur mandat. Contrat de travail ou de prestations de services conclus avec la Société Aucun contrat de travail ou de prestations de services n’est conclu entre la Société et les mandataires sociaux non dirigeants. La rémunération de ceux d’entre eux qui exercent des fonctions au sein de sociétés contrôlées par la Société est versée par celles-ci. Indemnités accordées à l’occasion du départ Monsieur Nicolas Bazire bénéficie, au titre de son contrat de travail avec une société contrôlée, d’une clause de non-concurrence prévoyant le versement pendant douze mois après son départ d’une indemnité compensatrice mensuelle égale à sa rémunération mensuelle à la date de la cessation du contrat de travail majorée du douzième du dernier bonus perçu. Engagements visant des régimes collectifs de retraite et de prévoyance Les mandataires sociaux non dirigeants bénéficient au titre de leurs fonctions au sein des sociétés contrôlées du régime de prévoyance collectif obligatoire et des régimes légaux de base et complémentaires de retraite applicables aux salariés des sociétés concernées. Retraite complémentaire La société LVMH a mis en place, à compter du premier janvier 1997, un régime de retraite complémentaire destiné aux membres du Comité exécutif du groupe LVMH, pouvant compter parmi ses bénéficiaires potentiels certains mandataires sociaux non dirigeants de Christian Dior en raison de leur appartenance audit Comité. En application de l’Ordonnance du 3 juillet 2019, ce régime de retraite complémentaire a été fermé et les droits ont été gelés à la date du 31 décembre 2019. Ce régime prévoit l’attribution d’un complément de retraite à ses membres, salariés ou dirigeants de sociétés visées par le règlement du régime de retraite complémentaire, justifiant au 31 décembre 2019 d’une présence d’au moins six ans au sein du Comité exécutif du groupe LVMH, sous réserve qu’ils liquident leurs retraites acquises au titre des régimes externes simultanément à la cessation de leurs fonctions dans le groupe LVMH. Cette condition n’est cependant pas requise en cas de départ du groupe LVMH à l’initiative de ce dernier après l’âge de 55 ans et à condition de ne reprendre aucune activité professionnelle jusqu’à la liquidation des retraites externes. Ce complément de retraite est déterminé sur la base d’une rémunération de référence. Cette dernière est égale à la rémunération fixe annuelle brute majorée du bonus annuel brut perçus par le bénéficiaire du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019. En tout état de cause, la rémunération de référence ne peut être supérieure à la moyenne des trois rémunérations annuelles les plus élevées perçues au cours de leur carrière dans le groupe LVMH, plafonnée à trente-cinq fois le plafond annuel de la Sécurité sociale pour 2019 (soit 1 418 340 euros au 31 décembre 2019). Le complément de retraite annuel est égal à la différence entre 60 % de ladite rémunération de référence, le cas échéant plafonnée, et la totalité des rentes brutes acquises auprès des régimes externes, tels que définis par le règlement. Le montant de ce complément de retraite est en tout état de cause limité à 51 % de la rémunération de référence. En outre, une décote en fonction de l’âge du bénéficiaire au 31 décembre 2019 est appliquée sur ce montant. 2.1.2 Dirigeants mandataires sociaux Les rémunérations et avantages accordés aux dirigeants mandataires sociaux prennent en compte principalement le niveau des responsabilités attachées à leurs fonctions et leurs performances individuelles, ainsi que les résultats du Groupe et l’atteinte des objectifs fixés. Ils prennent également en considération les rémunérations versées par les entreprises comparables en termes de taille, de secteur d’activités et d’implantation internationale. La rémunération des dirigeants mandataires sociaux est déterminée par référence aux principes énoncés par le Code AFEP/MEDEF. Ces rémunérations se composent comme suit : Rémunération fixe/Rémunération variable annuelle Le Président du Conseil d’administration a renoncé à percevoir une rémunération fixe et une rémunération variable en 2024 de la part de la société Christian Dior. La rémunération brute annuelle du Directeur général est une rémunération fixe sans partie variable, et pour laquelle est fait le choix de la stabilité. Attribution d’options et d’actions gratuites L’attribution d’options de souscription ou d’achat d’actions, ainsi que l’attribution gratuite d’actions permettent de gratifier et de fidéliser les salariés et dirigeants mandataires sociaux du Groupe qui contribuent plus directement aux résultats en les associant aux performances à venir. Aucun plan d’options n’a été ouvert par la Société depuis celui du 14 mai 2009 qui comportait des conditions de performance et est arrivé à échéance le 13 mai 2019. Si de nouveaux plans d’options étaient mis en place par le Conseil d’administration, le Président du Conseil d’administration et le Directeur général seraient éligibles à ces plans, l’attribution définitive des options serait soumise à des conditions de présence et de performance, et une obligation de conservation des options levées spécifique jusqu’à la cessation de leurs fonctions, selon des modalités qui seront arrêtées par le Conseil, serait imposée au Président du Conseil d’administration et au Directeur général. Le Président du Conseil d’administration et le Directeur général sont éligibles aux plans d’attribution gratuite d’actions mis en place par le Conseil d’administration au bénéfice de cadres et dirigeants du Groupe. Aucun plan d’attribution gratuite d’actions n’a été mis en place par la Société depuis celui du 6 décembre 2016 qui est arrivé à échéance le 6 décembre 2019. Si de nouveaux plans d’attribution gratuite d’actions étaient mis en place par le Conseil d’administration, le Président du Conseil d’administration et le Directeur général seraient éligibles à ces plans. Seules des actions gratuites dont l’attribution définitive est soumise à des conditions de performance déterminées par le Conseil d’administration sur proposition du Comité de la gouvernance et des rémunérations peuvent leur être attribuées. En cas d’attribution définitive de leurs actions, ils devraient, au titre d’une obligation qui leur est spécifique, conserver au nominatif un nombre d'actions jusqu’à la cessation de leurs fonctions, selon des modalités qui seront arrêtées par le Conseil. Le Conseil d’administration a décidé de ne pas inclure dans les résolutions soumises au vote des actionnaires un plafond spécifique pour l’attribution d’options ou d’actions gratuites de performance aux dirigeants mandataires sociaux, considérant que le Comité de la gouvernance et des rémunérations composé majoritairement d’Administrateurs indépendants, au regard des critères retenus par la Société, et qui a pour rôle de faire des propositions sur l’octroi d’options ou d’actions gratuites de performance aux dirigeants assure un contrôle adéquat de la politique d’attribution. La Charte du Conseil d’administration interdit aux dirigeants mandataires sociaux de recourir à des opérations de couverture de leur risque tant sur leurs options de souscription ou d’achat que sur les actions issues des levées d’options ou sur leurs actions de performance, et ce jusqu’à la fin de leurs périodes respectives de conservation fixées par le Conseil d’administration. Avantages en nature Aucun avantage en nature n’est attribué par la société Christian Dior au Président du Conseil d’administration et au Directeur général. Rémunération au titre du mandat de mandataire social Comme les autres membres du Conseil d’administration, le Président du Conseil d’administration et le Directeur général bénéficient d’une rémunération au titre de leur mandat d’Administrateur selon les règles de répartition exposées au point 2.1.1 « Rémunération des mandataires sociaux au titre de leur mandat ». Contrat de travail ou de prestations de services conclus avec la Société Aucun contrat de travail ou de prestations de services n’est conclu entre la Société et ses dirigeants mandataires sociaux. Indemnités accordées à l’occasion du départ Ni le Président du Conseil d’administration, ni le Directeur général ne bénéficient, en cas de départ, de dispositions leur accordant à cette occasion une indemnité spécifique. Engagements visant des régimes collectifs de retraite et de prévoyance Les dirigeants mandataires sociaux bénéficient, au titre de leurs fonctions au sein des sociétés contrôlées, du régime de prévoyance collectif obligatoire et des régimes légaux de base et complémentaires de retraite applicables aux salariés des sociétés concernées. Le Directeur général bénéficie en outre de ces régimes au titre de son mandat social dans la société Christian Dior. Retraite complémentaire La société LVMH a mis en place, à compter du 1er janvier 1997, un régime de retraite complémentaire destiné aux membres du Comité exécutif du groupe LVMH. En application de l’Ordonnance du 3 juillet 2019, ce régime de retraite complémentaire a été fermé et les droits ont été gelés à la date du 31 décembre 2019. Ce régime prévoit l’attribution d’un complément de retraite à ses membres, salariés ou dirigeants de sociétés visées par le règlement du régime de retraite complémentaire, justifiant au 31 décembre 2019, d’une présence d’au moins six ans au sein dudit Comité sous réserve qu’ils liquident leurs retraites acquises au titre des régimes externes simultanément à la cessation de leurs fonctions dans le groupe LVMH. Cette condition n’est cependant pas requise en cas de départ du groupe LVMH à l’initiative de ce dernier après l’âge de 55 ans et à condition de ne reprendre aucune activité professionnelle jusqu’à la liquidation des retraites externes. Ce complément de retraite est déterminé sur la base d’une rémunération de référence. Cette dernière est égale à la rémunération fixe annuelle brute majorée du bonus annuel brut perçus par le bénéficiaire du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019. En tout état de cause, la rémunération de référence ne peut être supérieure à la moyenne des trois rémunérations annuelles les plus élevées perçues au cours de leur carrière dans le groupe LVMH, plafonnée à trente-cinq fois le plafond annuel de la Sécurité sociale pour 2019 (soit 1 418 340 euros au 31 décembre 2019). Le complément de retraite annuel est égal à la différence entre 60 % de ladite rémunération de référence, le cas échéant plafonnée, et la totalité des rentes brutes acquises auprès des régimes externes, tels que définis par le règlement. Le montant de ce complément de retraite est en tout état de cause limité à 51 % de la rémunération de référence. En outre, une décote en fonction de l’âge du bénéficiaire au 31 décembre 2019 est appliquée sur ce montant. Compte tenu des caractéristiques du régime décrit ci-dessus et de la situation personnelle de Monsieur Bernard Arnault, sa retraite complémentaire potentielle ne donnait déjà plus lieu en 2019 à acquisition annuelle de droits supplémentaires, de sorte que l’Ordonnance du 3 juillet 2019 est sans impact sur sa retraite complémentaire potentielle qui reste soumise au régime décrit ci-dessus que LVMH a mis en place. Sur la base des rémunérations versées en 2023 au Président du Conseil d’administration par le groupe LVMH, le complément de retraite résultant du dispositif ci-dessus n’excèderait pas 45 % de sa dernière rémunération annuelle. 2.2 Rémunérations versées au cours de l’exercice 2023 et rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2023 L’Assemblée générale du 20 avril 2023 a approuvé conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-8 II du Code de commerce, la politique de rémunération applicable aux mandataires sociaux. Les informations communiquées ci-après répondent aux exigences des dispositions de l’article L. 22-10-9 I du Code de commerce. 2.2.1 Rémunérations versées au cours de l’exercice 2023 et rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2023 aux mandataires sociaux non dirigeants 2.2.1.1 Récapitulatif des rémunérations attribuées et versées au titre du mandat d’Administrateur et des rémunérations, avantages en nature et engagements en faveur des mandataires sociaux non dirigeants Rémunérations au titre du mandat d’Administrateur (a) Administrateurs (en euros) Rémunérations brutes attribuées au titre de l’exercice 2023/versées en 2023 Rémunérations brutes attribuées au titre de l’exercice 2022/versées en 2022 Attribuées Versées Attribuées Versées Par la société Christian Dior Par les sociétés contrôlées Par la société Christian Dior (b) Par les sociétés contrôlées Par la société Christian Dior Par les sociétés contrôlées Par la société Christian Dior (b) Par les sociétés contrôlées Delphine Arnault 9 848 64 096 9 848 64 096 9 848 64 096 9 848 64 096 Nicolas Bazire 19 695 25 875 19 695 25 875 19 695 35 875 19 695 35 875 Hélène Desmarais 19 695 0 19 695 0 19 695 0 19 695 0 Renaud Donnedieu de Vabres 14 772 0 14 772 0 14 772 0 14 772 0 Ségolène Gallienne 8 206 0 8 535 0 8 535 0 8 206 0 Christian de Labriffe 24 619 0 24 619 0 24 619 0 24 619 0 Maria Luisa Loro Piana 9 848 0 9 848 0 9 848 0 9 848 0 (a) Rémunérations brutes allouées au titre du mandat d’Administrateur par la Société et les sociétés contrôlées, visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce, et perçus par le mandataire. (b) Montant versé au titre de l’exercice précédent. En outre, le montant brut de la rémunération versée en 2023 par la Société au Censeur au titre de son mandat (a) s’élève à : Censeur (en euros) Jaime de Marichalar y Sáenz de Tejada 9 848 (a) Montant versé au titre de l’exercice précédent. Au titre de l’exercice 2023, la société Christian Dior a versé aux membres de son Conseil d’administration, ainsi qu’au Censeur un montant attribué total brut de 139 509 euros. Rémunérations, avantages en nature et engagements en faveur des mandataires sociaux non dirigeants (a) Delphine Arnault – Rémunérations, avantages en nature et engagements (b) Rémunérations (en euros) 2023 2022 Montants attribués Montants versés Montants attribués Montants versés Rémunération fixe - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 1 171 666 1 171 666 970 000 970 000 Rémunération variable - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 1 130 000 910 000(c) 910 000 880 000(c) Rémunération exceptionnelle - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 942 000 (d) 2 442 000 (d) (e) 3 000 000 (e) 1 500 000 (e) Avantages en nature (f) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 17 047 17 047 11 536 11 536 Total 3 260 713 4 540 713 4 891 536 3 361 536 (a) Rémunérations brutes et/ou honoraires et avantages en nature versés ou supportés par la Société et les sociétés contrôlées, visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce, et perçus par le mandataire. (b) Le détail des titres de capital ou donnant accès au capital attribués aux mandataires sociaux au cours de l’exercice figure au paragraphe 2.2.1.2 ci-dessous. (c) Montants versés au titre de l’exercice précédent. (d) Plan d’intéressement à moyen terme (LTI) 2022,942 000 euros versés en février 2023. (e) Plan d’intéressement à moyen terme (LTI) 2019-2021 (3 millions d’euros versés sur 2 exercices : la partie financière d’un montant de 1 500 000 euros versée en 2022 et la partie qualitative d’un montant de 1 500 000 euros versée en février 2023). (f) Avantages en nature : voiture de fonction. Nicolas Bazire – Rémunérations, avantages en nature et engagements (b) Rémunérations (en euros) 2023 2022 Montants attribués Montants versés Montants attribués Montants versés Rémunération fixe - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 1 235 000 1 235 000 1 235 000 1 235 000 Rémunération variable - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 2 700 000 2 700 000 (c) 2 700 000 2 700 000 (c) Rémunération exceptionnelle - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 0 0 0 0 Avantages en nature (d) (e) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 12 107 12 107 12 184 12 184 Total 3 947 107 3 947 107 3 947 184 3 947 184 (a) Rémunérations brutes et/ou honoraires et avantages en nature versés ou supportés par la Société et les sociétés contrôlées, visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce, et perçus par le mandataire. (b) Le détail des titres de capital ou donnant accès au capital attribués aux mandataires sociaux au cours de l’exercice figure au paragraphe 2.2.1.2 ci-dessous. (c) Montants versés au titre de l’exercice précédent. (d) Avantages en nature : voiture de fonction. (e) Autre avantage : complément de retraite, tel que décrit au 2.1.1. 2.2.1.2 Options attribuées et options levées par les mandataires sociaux non dirigeants de la Société Aucun plan d’options n’a été ouvert en 2023 et aucun plan d’options n’était en vigueur en 2023. 2.2.1.3 Actions de performance attribuées durant l’exercice aux mandataires sociaux non dirigeants de la Société Actions attribuées provisoirement durant l’exercice aux mandataires sociaux non dirigeants de la Société Bénéficiaires Société ayant attribué les actions Date du plan Nombre d’actions de performance Delphine Arnault LVMH 26/10/2023 1 661 Nicolas Bazire LVMH 26/10/2023 3 163 Actions attribuées définitivement durant l’exercice aux mandataires sociaux non dirigeants de la Société Bénéficiaires Société ayant attribué les actions Date du plan Nombre d’actions de performance Delphine Arnault LVMH 22/10/2022 2 599 Nicolas Bazire LVMH 22/10/2022 4 951 2.2.2 Rémunérations versées au cours de l’exercice 2023 et rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2023 aux dirigeants mandataires sociaux 2.2.2.1 Synthèse des rémunérations, des options et actions gratuites attribuées aux dirigeants mandataires sociaux (a) Bernard Arnault – Président du Conseil d’administration (en euros) 2023 2022 Rémunérations attribuées au titre de l’exercice (détail point 2.2.2.2) (b) 3 466 747 3 472 081 Valorisation des options attribuées au cours de l’exercice - - Valorisation des actions gratuites de performance ayant fait l’objet d’une attribution provisoire au cours de l’exercice (c) 4 483 473 4 483 107 Antoine Arnault – Directeur général (e) (en euros) 2023 2022 Rémunérations attribuées au titre de l’exercice (détail point 2.2.2.2) 3 417 034 1 335 913 Valorisation des options attribuées au cours de l’exercice - - Valorisation des actions gratuites de performance ayant fait l’objet d’une attribution provisoire au cours de l’exercice (c) 301 797 301 669 (a) Rémunérations brutes et avantages en nature versés ou supportés par la Société et les sociétés contrôlées visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce. (b) Rémunérations dues ou versées par le groupe LVMH, aucune rémunération n’étant due ou versée par Christian Dior. (c) Le détail des titres de capital ou donnant accès au capital attribués aux dirigeants mandataires sociaux au cours de l’exercice figure au point 2.2.2.6 ci-dessous (voir également point 3.4 du Rapport de gestion du Conseil d’administration – Société Christian Dior). 2.2.2.2 Récapitulatif des rémunérations de chaque dirigeant mandataire social (a) La société Christian Dior n’a versé aucune rémunération fixe ou variable à Monsieur Bernard Arnault au titre de l’exercice 2023. Les montants de rémunération fixe ou variable indiqués ci-après correspondent exclusivement aux rémunérations qui lui sont dues ou versées par le groupe LVMH. Bernard Arnault – Président du Conseil d’administration Rémunérations (en euros) 2023 2022 Montants attribués Montants versés Montants attribués Montants versés Rémunération fixe (b) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 1 138 307 1 138 307 1 138 307 1 138 307 Rémunération variable (b) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 2 200 000 (c) 2 200 000 (d) 2 200 000 2 200 000 Rémunération exceptionnelle - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 0 0 0 0 Rémunérations au titre du mandat d’Administrateur (e) 90 755 92 068 92 068 90 755 - Christian Dior 13 130 14 443 14 443 13 130 - sociétés contrôlées 77 625 77 625 77 625 77 625 Avantages en nature (f) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 37 685 37 685 41 706 41 706 Total 3 466 747 3 468 060 3 472 081 3 470 768 (a) Rémunérations brutes et avantages en nature versés ou supportés par la Société et les sociétés contrôlées, visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce. (b) Rémunérations dues ou versées par le groupe LVMH, aucune rémunération n’étant due ou versée par Christian Dior. (c) Sous réserve de l’approbation par l’Assemblée générale de LVMH le 18 avril 2024. (d) Montant approuvé par l’Assemblée générale de LVMH le 20 avril 2023 et versé par LVMH au titre de l’exercice précédent. (e) Les règles d’attribution des rémunérations au titre du mandat d’Administrateur au sein de la Société figurent au point 2.1.1 ci-dessus. (f) Voiture de fonction. Antoine Arnault – Directeur général Rémunérations (en euros) 2023 2022 Montants attribués Montants versés Montants attribués Montants versés Rémunération fixe 1 030 000 1 030 000 827 121 827 121 - Christian Dior 200 000 200 000 12 121 12 121 - sociétés contrôlées 830 000 830 000 815 000 815 000 Rémunération variable - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 400 000 325 000 (b) 325 000 300 000 (b) Rémunération exceptionnelle - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 1 925 000 (e) 125 000 (b) 125 000 100 000 (b) Rémunérations au titre du mandat d’Administrateur (c) 35 723 26 496 36 496 35 875 - Christian Dior 9 848 621 621 0 - sociétés contrôlées 25 875 25 875 35 875 35 875 Avantages en nature (d) - Christian Dior 0 0 0 0 - sociétés contrôlées 26 311 26 311 22 296 22 296 Total 3 417 034 1 532 807 1 335 913 1 285 292 (a) Rémunérations brutes et avantages en nature versés ou supportés par la Société et les sociétés contrôlées, visées à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce. (b) Montants versés au titre de l’exercice précédent. (c) Les règles d’attribution des rémunérations au titre du mandat d’Administrateur au sein de la Société figurent au point 2.1.1 ci-dessus. (d) Voiture de fonction. (e) Dont 1 800 000 euros de prime exceptionnelle pluriannuelle La partie variable de la rémunération versée aux dirigeants mandataires sociaux repose sur l’atteinte d’objectifs quantifiables d’une part, d’ordre qualitatif d’autre part. La partie variable annuelle de la rémunération du Président du Conseil d’administration est versée par le groupe LVMH ; les objectifs quantifiables et qualitatifs pèsent pour respectivement 65 % et 35 % dans la détermination de la rémunération variable. 2.2.2.3 Ratios d’équité La société Christian Dior n’ayant pas de salarié, elle n’est pas soumise aux obligations résultant des 6° et 7° de l’article L. 22-10-9 du Code de commerce. 2.2.2.4 Contrat de travail, retraite spécifique, indemnités de départ et clause de non-concurrence en faveur des dirigeants mandataires sociaux Dirigeants mandataires sociaux Contrat de travail Régime de retraite supplémentaire Indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la cessation ou du changement de fonctions Indemnités relatives à une clause de non-concurrence Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Bernard Arnault Président du Conseil d’administration P P P P Antoine Arnault Directeur général P (a) P P P (a) Contrat de travail avec une société contrôlée. La société LVMH a institué un régime de retraite à prestations définies, conformément aux dispositions prévues par l’article L. 137-11 du Code de la Sécurité sociale, au bénéfice des cadres dirigeants dont les caractéristiques sont décrites au point 2.1.2 du présent Rapport. L’impact de ce régime au titre de l’exercice 2023 est pris en compte dans le montant figurant au titre des avantages postérieurs à l’emploi dans la Note 33.4 de l’annexe aux comptes consolidés. 2.2.2.5 Options attribuées et options levées par les dirigeants mandataires sociaux Aucun plan d’options n’a été ouvert en 2023 et aucun plan n’était en vigueur en 2023. Voir également point 3.1 du Rapport de gestion du Conseil d’administration – Société Christian Dior pour les modalités de conservation des actions des dirigeants mandataires sociaux résultant de l’exercice de leurs options pour les plans mis en place à compter de 2007. 2.2.2.6 Actions attribuées durant l’exercice aux dirigeants mandataires sociaux Voir également point 3.3 du Rapport de gestion du Conseil d’administration – Société Christian Dior pour les modalités de conservation. Actions ayant fait l’objet durant l’exercice d’une attribution à titre provisoire aux dirigeants mandataires sociaux de la Société Bénéficiaires Société ayant attribué les actions Date de l’Assemblée Date du plan Nombre d’actions de performance % du capital au 31/12/2023 Valorisation des actions (en euros) Bernard Arnault LVMH 21/04/2022 26/10/2023 7 012 0,0014 4 483 473 Antoine Arnault LVMH 21/04/2022 26/10/2023 472 0,0001 301 797 Actions attribuées définitivement aux dirigeants mandataires sociaux de la Société Bénéficiaires Société ayant attribué les actions Date du plan Nombre d’actions gratuites Nombre d’actions de performance Bernard Arnault LVMH 22/10/2020 10 977 Antoine Arnault LVMH 22/10/2020 - 737 2.2.2.7 Historique des attributions d’options Plans d’options de souscription Aucun plan d’options de souscription d’actions n’était en vigueur en 2023. Plans d’options d’achat Aucun plan d’options n’a été ouvert par la Société depuis le plan d’options d’achat d’actions du 14 mai 2009 qui comportait des conditions de performance et est arrivé à échéance le 13 mai 2019. Au 31 décembre 2023, aucun plan d’options d’achat d’actions n’était en vigueur. Pour les plans mis en place depuis 2007, le Président du Conseil d’administration et le Directeur général, bénéficiaires de telles options, doivent conserver au nominatif un nombre d’actions résultant de l’exercice de leurs options, correspondant à un pourcentage dégressif compris entre 50 % et 30 % (en fonction de la date à laquelle les options ont été levées) de la plus-value notionnelle nette d’impôts et de prélèvements sociaux (déterminée sur la base du cours de clôture la veille du jour de la levée) jusqu’à ce que la valeur totale de l’ensemble des actions conservées excède deux fois le montant brut de leur rémunération fixe et variable la plus récemment publiée à la date d’exercice des options. Cette obligation de conservation prend fin à la cessation des fonctions chez Christian Dior du bénéficiaire, de sorte que, compte tenu du changement de Directeur général intervenu en 2022, seul le Président du Conseil d’administration est désormais concerné par cette disposition. 2.2.2.8 Historique des plans d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance Aucun plan d’attribution gratuite d’actions n’a été mis en place par la Société depuis celui du 6 décembre 2016 qui est arrivé à échéance le 6 décembre 2019. Au 31 décembre 2023, aucun plan d’attribution gratuite d’actions n’était en vigueur. Le Président du Conseil d’administration et le Directeur général, bénéficiaires de telles attributions doivent, pour les plans mis en place depuis 2010, en cas d’attribution définitive de leurs actions, conserver au nominatif un nombre d’actions correspondant à la moitié de la plus-value notionnelle nette d’impôts, taxes et prélèvements sociaux calculée à la date d’attribution définitive des actions (déterminée sur la base du cours d’ouverture du jour de l’attribution définitive pour les plans mis en place avant 2013 et sur la base du cours de clôture la veille du jour de l’attribution définitive pour les plans mis en place depuis 2013). Cette obligation de conservation prend fin à la cessation des fonctions chez Christian Dior du bénéficiaire, de sorte que, compte tenu du changement de Directeur général intervenu en 2022, seul le Président du Conseil d’administration est désormais concerné par cette disposition. 2.3 Présentation des projets de résolutions relatifs à la rémunération des mandataires sociaux 2.3.1 Rémunérations versées au cours de l’exercice 2023 et rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2023 2.3.1.1 Mandataires sociaux En application de l’article L. 22-10-34 I et II du Code de commerce, il sera proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024 d’approuver les informations relatives à la rémunération des mandataires sociaux mentionnées à l’article L. 22-10-9 I du Code de commerce, telles qu’elles sont présentées au point 2.2 ci-dessus. 2.3.1.2 Dirigeants mandataires sociaux En application de l’article L. 22-10-34 I et II du Code de commerce, il sera proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024 d’approuver les informations visées à l’article L. 22-10-9 I dudit Code, ainsi que les éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023 ou attribués au titre de ce même exercice à Monsieur Bernard Arnault, en sa qualité de Président du Conseil d’administration et à Monsieur Antoine Arnault, en sa qualité de Directeur général, étant précisé (i) qu’aucune rémunération fixe, variable ou exceptionnelle, autre que celle versée ou attribuée au titre de son mandat, n’a été versée ni attribuée à Monsieur Bernard Arnault en sa qualité de Président du Conseil d’administration de la société Christian Dior au cours ou au titre de l’exercice 2023 et (ii) qu’aucune rémunération variable ou exceptionnelle n’a été versée ni attribuée à Monsieur Antoine Arnault en sa qualité de Directeur général de la société Christian Dior au cours ou au titre de l’exercice 2023. Récapitulatif des rémunérations de chaque dirigeant mandataire social Hormis la rémunération au titre de son mandat d’Administrateur, la société Christian Dior n’a versé aucune rémunération fixe ou variable à Monsieur Bernard Arnault au titre de l’exercice 2023. Bernard Arnault Éléments de rémunération (en euros) Montants bruts attribués au titre de l’exercice 2023 Montants bruts versés au cours de l’exercice 2023 Remarques Rémunération fixe 0 0 Néant Rémunération variable 0 0 Néant Plan d’intéressement à moyen terme (LTI) 0 0 Néant Rémunération exceptionnelle 0 0 Néant Actions gratuites de performance 0 0 Néant Rémunération au titre du mandat d’Administrateur 13 130 14 443 (a) Avantages en nature 0 0 Néant Indemnité de départ 0 0 Néant Indemnité de non-concurrence 0 0 Néant Régime de retraite complémentaire 0 0 Néant (b) (a) Montant versé au titre de l’exercice précédent. (b) Existence d’un complément de retraite chez LVMH, en qualité de membre du Comité exécutif de celle-ci. Antoine Arnault Éléments de rémunération (en euros) Montants bruts attribués au titre de l’exercice 2023 Montants bruts versés au cours de l’exercice 2023 Remarques Rémunération fixe 200 000 200 000 Le Comité de la gouvernance et des rémunérations a observé que la rémunération fixe brute annuelle n’emportait pas modification de la politique de la rémunération pour 2023. Rémunération variable 0 0 Néant Plan d’intéressement à moyen terme (LTI) 0 0 Néant Rémunération exceptionnelle 0 0 Néant Actions gratuites de performance 0 0 Néant Rémunération au titre du mandat d’Administrateur 9 848 621 (a) Avantages en nature 0 0 Néant Indemnité de départ 0 0 Néant Indemnité de non-concurrence 0 0 Néant Régime de retraite complémentaire 0 0 Néant (a) Montant versé au titre de l’exercice précédent. 2.3.2 Vote sur la politique de rémunération En application de l’article L. 22-10-8 II du Code de commerce, il sera proposé à l’Assemblée générale du 18 avril 2024 d’approuver la politique de rémunération des Administrateurs ainsi que celle des dirigeants mandataires sociaux. Ces politiques de rémunération arrêtées par le Conseil d’administration dans sa séance du 25 janvier 2024, sur proposition du Comité de la gouvernance et des rémunérations, sont présentées dans le Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise au point 2.1 ci-dessus. Aucun élément de rémunération, de quelque nature que ce soit, ne peut être déterminé, attribué ou versé s’il n’est pas conforme à la politique de rémunération approuvée ou, en son absence, aux rémunérations ou aux pratiques mentionnées au II de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce. Conformément au deuxième alinéa du III de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, en cas de circonstances exceptionnelles, le Conseil d’administration peut déroger à l’application de la politique de rémunération dans les conditions décrites au point 2 ci-dessus. 3. État récapitulatif des opérations réalisées sur les titres Christian Dior au cours de l’exercice 2023 par les mandataires sociaux et les personnes qui leur sont étroitement liées (mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier) À la connaissance de la Société, aucune opération n’a été réalisée au cours de l’exercice 2023 sur les actions, les titres de créance ou les instruments financiers de la Société par les mandataires sociaux, ainsi que les personnes qui leur sont étroitement liées mentionnées à l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier. (1) Société cotée. (2) Société cotée. (3) Société cotée. (4) Société cotée. (5) Société cotée. (6) Société cotée. (7) Société cotée. (8) Société cotée. (9) Société cotée. (10) Société cotée. (11) Société cotée. (12) Société cotée. (13) Société cotée. (14) Société cotée. (15) Société cotée. (16) Société cotée. (17) Société cotée. (18) Société cotée. (19) Société cotée. (20) Société cotée. (21) Société cotée. (22) Société cotée. (23) Société cotée. (24) Société cotée. (25) Société cotée. (26) Société cotée. (27) Société cotée. (28) Nomination proposée à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. (29) Société cotée. Comptes consolidés 1. Compte de résultat consolidé 2. État global des gains et pertes consolidés 3. Bilan consolidé 4. Tableau de variation des capitaux propres consolidés 5. Tableau de variation de la trésorerie consolidée 6. Annexe aux comptes consolidés 7. Liste des sociétés consolidées 8. Liste des sociétés non incluses dans la consolidation 9. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés 1. Compte de résultat consolidé (en millions d’euros, sauf résultats par action) Notes 2023 2022 2021 Ventes 24-25 86 153 79 184 64 215 Coût des ventes (26 876) (24 988) (20 355) Marge brute 59 277 54 196 43 860 Charges commerciales (30 767) (28 150) (22 306) Charges administratives (5 721) (5 033) (4 427) Part dans les résultats des sociétés mises en équivalence 8 7 37 13 Résultat opérationnel courant 24-25 22 796 21 050 17 139 Autres produits et charges opérationnels 26 (242) (54) 4 Résultat opérationnel 22 554 20 996 17 143 Coût de la dette financière nette (363) (15) 40 Intérêts sur dettes locatives (393) (254) (242) Autres produits et charges financiers (170) (632) 254 Résultat financier 27 (926) (901) 52 Impôts sur les bénéfices 28 (5 707) (5 393) (4 531) Résultat net avant part des minoritaires 15 921 14 702 12 664 Part des minoritaires 18 9 617 8 905 7 718 Résultat net, part du Groupe 6 304 5 797 4 946 Résultat net, part du Groupe par action (en euros) 29 34,94 32,13 27,41 Nombre d’actions retenu pour le calcul 180 410 580 180 410 580 180 410 580 Résultat net, part du Groupe par action après dilution (en euros) 29 34,93 32,11 27,40 Nombre d’actions retenu pour le calcul 180 410 580 180 410 580 180 410 580 2. État global des gains et pertes consolidés (en millions d’euros) Notes 2023 2022 2021 Résultat net avant part des minoritaires 15 921 14 702 12 664 Variation du montant des écarts de conversion (1 083) 1 311 2 178 Montants transférés en résultat (21) (32) (4) Effets d’impôt - (4) 17 16.5, 18 (1 104) 1 275 2 191 Variation de valeur des couvertures de flux de trésorerie futurs en devises (a) 477 28 281 Montants transférés en résultat (523) 290 (303) Effets d’impôt 13 (73) 127 (33) 245 105 Variation de valeur des parts inefficaces des instruments de couverture (dont coût des couvertures) (237) (309) (375) Montants transférés en résultat 362 340 237 Effets d’impôt (29) (11) 33 96 21 (105) Gains et pertes enregistrés en capitaux propres, transférables en compte de résultat (1 041) 1 542 2 191 Variation de valeur des terres à vigne 6 53 (72) 52 Montants transférés en réserves consolidées - - - Effets d’impôt (11) 18 (12) 41 (53) 40 Engagements envers le personnel : variation de valeur liée aux écarts actuariels 30 301 251 Effets d’impôt (7) (77) (58) 23 223 193 Gains et pertes enregistrés en capitaux propres, non transférables en compte de résultat 64 170 233 Total des gains et pertes enregistrés en capitaux propres (977) 1 712 2 423 Résultat global 14 944 16 414 15 087 Part des minoritaires 9 036 9 941 9 180 Résultat global, part du Groupe 5 908 6 473 5 907 (a) En 2021, ce montant inclut 477 millions d’euros relatifs aux couvertures de change réalisées en amont de l’acquisition des titres Tiffany qui ont été intégrés dans la valeur de la participation, voir Note 2.3. 3. Bilan consolidé Actif (en millions d’euros) Notes 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Marques et autres immobilisations incorporelles 3 24 724 24 565 23 684 Écarts d’acquisition 4 22 492 23 250 24 371 Immobilisations corporelles 6 26 697 22 414 19 543 Droits d’utilisation 7 15 673 14 609 13 699 Participations mises en équivalence 8 991 1 066 1 084 Investissements financiers 9 1 363 1 109 1 363 Autres actifs non courants 10 1 017 1 187 1 054 Impôts différés 28 3 992 3 661 3 156 Actifs non courants 96 950 91 861 87 954 Stocks et en-cours 11 22 952 20 319 16 549 Créances clients et comptes rattachés 12 4 728 4 258 3 787 Impôts sur les résultats 533 375 338 Autres actifs courants 13 7 790 7 550 5 606 Trésorerie et équivalents de trésorerie 15 7 921 7 588 8 122 Actifs courants 43 923 40 090 34 402 Total de l’actif 140 873 131 951 122 356 Passif et capitaux propres (en millions d’euros) Notes 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Capitaux propres, part du Groupe 16.1 21 527 19 038 15 372 Intérêts minoritaires 18 38 766 35 276 30 995 Capitaux propres 60 293 54 314 46 367 Dette financière à plus d’un an 19 11 227 10 380 12 165 Dettes locatives à plus d’un an 7 13 810 12 776 11 887 Provisions et autres passifs non courants 20 3 844 3 866 3 945 Impôts différés 28 6 616 6 553 6 302 Engagements d’achats de titres de minoritaires 21 11 919 12 489 13 677 Passifs non courants 47 416 46 064 47 976 Dette financière à moins d’un an 19 10 696 9 375 8 091 Dettes locatives à moins d’un an 7 2 728 2 632 2 387 Fournisseurs et comptes rattachés 22.1 9 049 8 788 7 086 Impôts sur les résultats 1 150 1 224 1 275 Provisions et autres passifs courants 22.2 9 541 9 554 9 174 Passifs courants 33 164 31 573 28 013 Total du passif et des capitaux propres 140 873 131 951 122 356 4. Tableau de variation des capitaux propres consolidés (en millions d’euros) Nombre d’actions Capital Primes Actions Christian Dior Écarts de conversion Écarts de réévaluation Résultat et autres réserves Total des capitaux propres Investis–sements et placements financiers Couverture de flux de trésorerie futurs en devises et coût des couvertures Terres à vigne Enga–gements envers le personnel Part du Groupe Intérêts mino–ritaires Total Notes 16.2 16.1 16.3 16.5 18 Au 31 décembre 2020 180507516 361 194 -17 -278 0 -116 471 -86 10740 11270 24974 36244 Gains et pertes enregistrés en capitaux propres 857 0 18 12 74 0 961 1462 2423 Résultat net 4946 4946 7718 12664 Résultat global 0 0 0 857 0 18 12 74 4946 5907 9180 15087 Charges liées aux plans d’actions gratuites 52 52 80 132 (Acquisitions)/cessions d’actions Christian Dior 0 0 0 0 Augmentations de capital des filiales 0 0 12 12 Dividendes et acomptes versés (1 263) (1 263) (2 498) (3 761) Prises et pertes de contrôle dans les entités consolidées (18) (18) 373 355 Acquisitions et cessions de parts d’intérêts minoritaires - - - 1 - (568) (567) (947) (1 514) Engagements d’achat de titres de minoritaires (9) (9) (179) (188) Au 31 décembre 2021 180 507 516 361 194 (17) 579 - (98) 484 (12) 13 880 15 372 30 995 46 367 Gains et pertes enregistrés en capitaux propres 506 - 103 (18) 85 - 676 1 036 1 712 Résultat net 5 797 5 797 8 905 14 702 Résultat global - - - 506 - 103 (18) 85 5 797 6 473 9 941 16 414 Charges liées aux plans d’actions gratuites 53 53 79 132 (Acquisitions)/cessions d’actions Christian Dior - - - - Augmentations de capital des filiales - - 28 28 Dividendes et acomptes versés (2 165) (2 165) (3 905) (6 070) Prises et pertes de contrôle dans les entités consolidées 3 3 10 13 Acquisitions et cessions de parts d’intérêts minoritaires 2 - (1) 2 2 (536) (531) (1 068) (1 599) Engagements d’achat de titres de minoritaires - (166) (166) (804) (970) Au 31 décembre 2022 180 507 516 361 194 (17) 1 087 - 4 468 75 16 866 19 038 35 276 54 314 Gains et pertes enregistrés en capitaux propres (441) - 24 13 8 - (396) (581) (977) Résultat net 6 304 6 304 9 617 15 921 Résultat global - - - (441) - 24 13 8 6 304 5 908 9 036 14 944 Charges liées aux plans d’actions gratuites 47 47 70 117 (Acquisitions)/cessions d’actions Christian Dior - - - - Augmentations de capital des filiales - - 19 19 Dividendes et acomptes versés (2 255) (2 255) (4 153) (6 408) Prises et pertes de contrôle dans les entités consolidées - - 10 10 Acquisitions et cessions de parts d’intérêts minoritaires 6 - - 2 - (970) (962) (1 073) (2 035) Engagements d’achat de titres de minoritaires (249) (249) (419) (668) Au 31 décembre 2023 180 507 516 361 194 (17) 652 - 28 483 83 19 743 21 527 38 766 60 293 5. Tableau de variation de la trésorerie consolidée (en millions d’euros) Notes 2023 2022 2021 I. OPÉRATIONS D’EXPLOITATION Résultat opérationnel 22 554 20 996 17 143 Part dans le résultat et dividendes reçus des sociétés mises en équivalence 8 42 26 41 Dotations nettes aux amortissements et provisions 4 144 3 219 3 136 Amortissement des droits d’utilisation 7.1 3 031 3 007 2 691 Autres retraitements et charges calculées (260) (483) (400) Capacité d’autofinancement 29 511 26 765 22 611 Coût de la dette financière nette : intérêts payés (453) (73) 68 Dettes locatives : intérêts payés (356) (240) (231) Impôt payé (5 729) (5 603) (4 239) Variation du besoin en fonds de roulement 15.2 (4 577) (3 019) 426 Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation 18 397 17 830 18 636 II. OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT Investissements d’exploitation 15.3 (7 478) (4 969) (2 664) Incidences des acquisitions et cessions de titres consolidés 2.4 (721) (809) (13 226) Dividendes reçus 5 7 10 Impôt payé relatif aux investissements financiers et aux titres consolidés - - - Investissements financiers nets des cessions 9 (116) (149) (99) Variation de la trésorerie issue des opérations d’investissement (8 310) (5 920) (15 979) III. OPÉRATIONS DE FINANCEMENT Dividendes et acomptes versés 15.4 (6 849) (6 465) (3 967) Acquisitions et cessions d’intérêts minoritaires 2.4 (2 051) (2 010) (1 117) Autres opérations en capital 15.4 15 12 4 Émissions ou souscriptions d’emprunts et dettes financières 19 5 990 3 774 251 Remboursements d’emprunts et dettes financières 19 (3 968) (3 891) (6 763) Remboursements de dettes locatives 7.2 (2 818) (2 751) (2 453) Acquisitions et cessions de placements financiers 14 144 (1 165) (1 393) Variation de la trésorerie issue des opérations de financement (9 536) (12 495) (15 438) IV. INCIDENCE DES ÉCARTS DE CONVERSION (273) 55 498 Variation nette de la trésorerie (I+II+III+IV) 278 (530) (12 283) Trésorerie nette à l’ouverture 15.1 7 388 7 918 20 201 Trésorerie nette à la clôture 15.1 7 666 7 388 7 918 Total de l’impôt payé (6 150) 5 959 4 465 Indicateur alternatif de performance Le rapprochement entre la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation et le cash-flow disponible d’exploitation s’établit ainsi pour les exercices présentés : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation 18 397 17 830 18 636 Investissements d’exploitation (7 478) (4 969) (2 664) Remboursements des dettes locatives (2 818) (2 751) (2 453) Cash-flow disponible d’exploitation (a) 8 101 10 110 13 518 (a) La norme IFRS 16 assimile les paiements relatifs aux loyers fixes des contrats de location à des paiements d’intérêts financiers, d’une part, et au remboursement d’une dette, d’autre part. Dans la gestion de ses activités, le Groupe considère l’ensemble des paiements au titre des contrats de location comme des éléments constitutifs de son cash-flow disponible d’exploitation, que les loyers payés soient fixes ou variables. En outre, dans le cadre de la gestion de ses activités, le Groupe considère que les investissements d’exploitation sont des éléments constitutifs de son cash-flow disponible d’exploitation. 6. Annexe aux comptes consolidés Note 1. Principes comptables Note 2. Variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées Note 3. Marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles Note 4. Écarts d’acquisition Note 5. Évaluation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie Note 6. Immobilisations corporelles Note 7. Contrats de location Note 8. Participations mises en équivalence Note 9. Investissements financiers Note 10. Autres actifs non courants Note 11. Stocks et en-cours Note 12. Clients Note 13. Autres actifs courants Note 14. Placements financiers Note 15. Trésorerie et variations de trésorerie Note 16. Capitaux propres Note 17. Plans d’actions gratuites et assimilés Note 18. Intérêts minoritaires Note 19. Emprunts et dettes financières Note 20. Provisions et autres passifs non courants Note 21. Engagements d’achat de titres de minoritaires Note 22. Fournisseurs et autres passifs courants Note 23. Instruments financiers et gestion des risques de marché Note 24. Information sectorielle Note 25. Ventes et charges par nature Note 26. Autres produits et charges opérationnels Note 27. Résultat financier Note 28. Impôts sur les résultats Note 29. Résultat par action Note 30. Engagements de retraite, participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel Note 31. Engagements hors bilan Note 32. Faits exceptionnels et litiges Note 33. Parties liées Note 34. Événements postérieurs à la clôture Note 1. Principes comptables 1.1 Cadre général et environnement Les comptes consolidés de l’exercice 2023 sont établis en conformité avec les normes et interprétations comptables internationales (IAS/IFRS) adoptées par l’Union européenne et applicables au 31 décembre 2023. Ces normes et interprétations sont appliquées de façon constante sur les exercices présentés. Les comptes consolidés de l’exercice 2023 ont été arrêtés par le Conseil d’administration le 25 janvier 2024. 1.2 Évolutions du référentiel comptable applicable au Groupe L’application des normes, amendements et interprétations entrés en vigueur au 1er janvier 2023 n’a pas eu d’impact significatif sur les états financiers du Groupe, dont notamment les amendements à IAS 12 instaurant une exception temporaire à la comptabilisation d’impôts différés résultant de la réforme fiscale internationale (« Pilier Deux »). Par ailleurs, l’application aux opérations du Groupe de la norme IFRS 17, relative aux contrats d’assurance, n’a pas d’incidence significative. 1.3 Prise en compte des risques relatifs au changement climatique L’exposition actuelle du Groupe aux conséquences du changement climatique est limitée. Par conséquent, à ce stade, les impacts du changement climatique sur les états financiers sont peu significatifs. Dans le cadre du programme LIFE 360, qui décline la stratégie environnementale, le Groupe, par l’intermédiaire de LVMH qui rassemble toutes les activités opérationnelles du Groupe, est engagé dans un plan de transformation de ses chaînes de valeur. Le déploiement de ce programme se traduit dans les comptes à travers les investissements opérationnels, les dépenses de recherche et développement, ainsi que les dépenses de mécénat. En outre, le résultat opérationnel courant sera notamment impacté à travers l’évolution du prix des matières premières, des coûts de production, de transport et de distribution, ainsi que des coûts liés à la fin de vie des produits. Les effets à court terme ont été intégrés au niveau des plans stratégiques du Groupe, sur la base desquels sont réalisés les tests de dépréciation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie (voir Note 5). Les effets de ces changements à long terme ne sont pas chiffrables à ce stade. 1.4 Première adoption des IFRS Les premiers comptes établis par le Groupe en conformité avec les normes IFRS l’ont été au 31 décembre 2005 avec une date de transition au 1er janvier 2004. La norme IFRS 1 prévoyait des exceptions à l’application rétrospective des normes IFRS à la date de transition ; celles retenues par le Groupe ont notamment été les suivantes : ● regroupement d’entreprises : l’exemption d’application rétrospective n’a pas été retenue. Le groupe Christian Dior a retraité rétrospectivement les acquisitions réalisées depuis 1988, date de première consolidation de LVMH et toutes les acquisitions postérieures ont été retraitées conformément à la norme IFRS 3. Les normes IAS 36 Dépréciations d’actifs et IAS 38 Immobilisations incorporelles ont été appliquées rétrospectivement depuis cette date ; ● conversion des comptes des filiales hors zone euro : les réserves de conversion relatives à la consolidation des filiales hors zone euro ont été annulées au 1er janvier 2004 en contrepartie des « Autres réserves ». 1.5 Présentation des états financiers Soldes intermédiaires du compte de résultat L’activité principale du Groupe est la gestion et le développement de ses marques et enseignes. Le résultat opérationnel courant provient de ces activités, qu’il s’agisse d’opérations récurrentes ou non récurrentes, principales ou accessoires. Les « Autres produits et charges opérationnels » comprennent les éléments constitutifs du résultat qui, en raison de leur nature, de leur montant ou de leur fréquence, ne peuvent être considérés comme faisant partie des activités et du résultat opérationnel courants du Groupe. Il s’agit en particulier des effets des variations de périmètre, des dépréciations d’écarts d’acquisition ainsi que des dépréciations et amortissements des marques et enseignes. Il s’agit également, s’ils sont significatifs, des effets de certaines transactions inhabituelles, telles les plus ou moins-values de cession d’actifs immobilisés, les frais de restructuration, les frais liés à des litiges, ou tout autre produit ou charge non courants susceptibles d’affecter la comparabilité du résultat opérationnel courant d’une période à l’autre. Tableau de variation de trésorerie La variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation est déterminée sur la base du résultat opérationnel, qui est ajusté des transactions n’ayant aucun effet sur la trésorerie. En outre : ● les dividendes reçus sont présentés en fonction de la nature des participations concernées, soit, pour les sociétés consolidées par mise en équivalence, au sein de la Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation et, pour les sociétés non consolidées, au sein de la Variation de la trésorerie issue des investissements financiers ; ● l’impôt payé est présenté en fonction de la nature des transactions dont il est issu : au sein de la Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation pour la part relative aux transactions d’exploitation, au sein de la Variation de la trésorerie issue des investissements financiers pour la part relative aux transactions sur investissements et placements financiers, en particulier l’impôt payé sur les résultats de cession, au sein de la Variation de trésorerie issue des opérations en capital pour la part relative aux transactions sur les capitaux propres, en particulier les impôts de distribution liés aux versements de dividendes. 1.6 Utilisation d’estimations Dans le cadre du processus d’établissement des comptes consolidés, l’évaluation de certains soldes du bilan ou du compte de résultat nécessite l’utilisation d’hypothèses, estimations ou appréciations. Il s’agit notamment de la valorisation des actifs incorporels (voir Notes 1.16 et 5), de la valorisation des contrats de location (voir Notes 1.15 et 7), des engagements d’achat de titres de minoritaires (voir Notes 1.13 et 21), de la détermination du montant des provisions pour risques et charges et des positions fiscales incertaines (voir Note 20), ou des provisions pour dépréciation des stocks (voir Notes 1.18 et 11) et, le cas échéant, des actifs d’impôts différés (voir Note 28). Ces hypothèses, estimations ou appréciations établies sur la base d’informations ou de situations existantes à la date d’établissement des comptes, peuvent se révéler, ultérieurement, différentes de la réalité. 1.7 Méthodes de consolidation Les filiales dans lesquelles le Groupe exerce directement ou indirectement un contrôle exclusif, en droit ou en fait, sont consolidées par intégration globale. Les sociétés sous contrôle conjoint, ainsi que les sociétés dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable sont consolidées selon la méthode de la mise en équivalence. Ces entités, bien que sous contrôle conjoint, sont pleinement intégrées aux activités opérationnelles du Groupe. Le Groupe présente leur résultat net, ainsi que celui des activités mises en équivalence (voir Note 8), sur une ligne distincte au sein du résultat opérationnel courant. Lorsqu’un investissement dans une participation consolidée selon la méthode de mise en équivalence prévoit un paiement conditionné par la réalisation de performances futures (« earn out »), le montant estimé du paiement conditionnel futur est inclus dans le coût initial d’acquisition inscrit au bilan en contrepartie d’un passif financier. La différence éventuelle entre l’estimation initiale et le paiement effectif est enregistrée dans la valeur des participations mises en équivalence, sans effet sur le compte de résultat. Les actifs et passifs, produits et charges des filiales de distribution des Vins et Spiritueux détenues en commun avec le groupe Diageo sont consolidées à hauteur de la part correspondant aux seules activités du Groupe (voir Note 1.27). L’intégration, individuellement ou collectivement, des sociétés non consolidées (voir Liste des sociétés non incluses dans la consolidation) n’aurait pas d’impact significatif sur les principaux agrégats du Groupe. 1.8 Conversion des états financiers des entités hors zone euro La devise d’établissement des comptes consolidés est l’euro ; les comptes des entités utilisant une monnaie fonctionnelle différente sont convertis en euros : ● aux cours de clôture pour les postes du bilan ; ● aux cours moyens de la période pour les éléments du compte de résultat. Les différences de change résultant de l’application de ces cours sont inscrites dans les capitaux propres, en « Écarts de conversion ». 1.9 Opérations en devises et couvertures de change Les opérations réalisées par les sociétés consolidées dans des devises autres que leur monnaie fonctionnelle sont converties dans leur monnaie fonctionnelle aux cours des devises à la date de ces opérations. Les créances et dettes exprimées en devises autres que la monnaie fonctionnelle de la société concernée sont converties aux cours de ces devises à la date de clôture. Les pertes et gains de change résultant de cette conversion sont enregistrés : ● en coût des ventes pour les opérations à caractère commercial ; ● en résultat financier pour les opérations de nature financière. Les pertes et gains de change résultant de la conversion et de l’élimination d’opérations ou créances et dettes intra-Groupe exprimées dans une monnaie différente de la monnaie fonctionnelle de la société concernée sont enregistrés au compte de résultat, à moins qu’ils ne proviennent d’opérations de financement intra-Groupe à long terme pouvant être considérées comme des opérations en capital : ils sont dans ce cas inscrits dans les capitaux propres, en « Écarts de conversion ». Les instruments dérivés affectés à la couverture d’opérations commerciales, financières ou patrimoniales sont comptabilisés au bilan à leur valeur de marché (voir Note 1.10) à la date de clôture. La variation de valeur de ces instruments dérivés au titre des parts efficaces est enregistrée comme suit : ● pour les couvertures à caractère commercial : - en coût des ventes pour les couvertures de créances et dettes inscrites au bilan à la date de clôture, - en capitaux propres, en « Écarts de réévaluation », pour les couvertures de flux de trésorerie futurs, ce montant étant transféré en coût des ventes lors de la comptabilisation des créances et dettes commerciales objets de la couverture ; ● pour les couvertures relatives à l’acquisition d’actifs immobilisés en capitaux propres, en « Écarts de réévaluation », pour les couvertures de flux de trésorerie futurs, ce montant étant transféré à l’actif du bilan, au sein du coût d’entrée de l’élément couvert lors de la comptabilisation de celui-ci à l’actif du bilan, puis en compte de résultat en cas de cession ou dépréciation de l’élément couvert ; ● pour les couvertures à caractère patrimonial (couverture de situations nettes de filiales dont la monnaie fonctionnelle est différente de l’euro), au sein des capitaux propres, en « Écarts de conversion », ce montant étant transféré en compte de résultat lors de la cession ou de la liquidation (partielle ou totale) de la filiale dont la situation nette est couverte ; ● pour les couvertures à caractère financier, en Résultat financier, au sein des « Autres produits et charges financiers ». Les variations de valeur de ces instruments dérivés liées aux points de terme des contrats à terme ainsi qu’à la valeur temps des contrats d’options sont enregistrées comme suit : ● pour les couvertures à caractère commercial en capitaux propres, en « Écarts de réévaluation ». Le coût des contrats à terme (points de terme) et des options (primes) est transféré en coût des dérivés de change au sein du résultat financier à la réalisation de la transaction couverte ; ● pour les couvertures à caractère patrimonial et financier, les charges et produits liés aux points de terme sont enregistrés prorata temporis en Coût de la dette financière brute sur la durée des instruments de couverture. L’écart entre les montants comptabilisés en Résultat financier et la variation de valeur liée aux points de terme est comptabilisé en capitaux propres, en « Écarts de réévaluation ». En l’absence de relation de couverture, les variations de valeur de marché des instruments dérivés sont enregistrées en résultat financier. Voir également Note 1.22 pour la définition des notions de part efficace et inefficace. 1.10 Évaluation à la juste valeur La juste valeur (ou valeur de marché) correspond, pour les actifs, au prix de vente qui serait obtenu en cas de cession et, pour les passifs, au montant qui serait versé pour les transférer, ces transactions hypothétiques étant conclues dans des conditions de négociation normales. Les actifs et passifs évalués à leur juste valeur au bilan sont les suivants : Modalités de détermination de la juste valeur Montants à la date de clôture Terres à vigne Sur la base de transactions récentes portant sur des actifs similaires. Voir Note 1.14. Note 6 Vendanges Sur la base des prix d’achat de raisins équivalents. Voir Note 1.18. Note 11 Instruments dérivés Sur la base de données de marché et selon des modèles d’évaluation communément utilisés. Voir Note 1.23. Note 23 Dettes financières couvertes contre le risque de variation de valeur résultant de l’évolution des taux d’intérêt Sur la base de données de marché et selon des modèles d’évaluation communément utilisés. Voir Note 1.22. Note 19 Dette au titre des engagements d’achat de titres de minoritaires dont la formule de prix est la juste valeur Généralement, sur la base des multiples boursiers de sociétés comparables. Voir Note 1.13. Note 21 Investissements et placements financiers Actifs cotés : cotation boursière au cours de clôture de la date d’arrêté. Actifs non cotés : estimation de leur valeur de réalisation, soit selon des formules de calcul reposant sur des données de marché, soit sur la base de cotations privées. Voir Note 1.17. Note 9, Note 14 Trésorerie et équivalents de trésorerie (parts de SICAV et FCP) Sur la base de la valeur liquidative en date de clôture. Voir Note 1.20. Note 15 Aucun autre actif ou passif n’a été réévalué à sa valeur de marché à la date de clôture. 1.11 Marques et autres immobilisations incorporelles Seules les marques et enseignes acquises, individualisables et de notoriété reconnue sont inscrites à l’actif, selon leur valeur de marché à la date de leur acquisition. Les marques et enseignes sont évaluées à titre principal par la méthode des flux de trésorerie prévisionnels actualisés ou sur la base des transactions comparables, méthode utilisant les multiples de chiffre d’affaires et de résultat retenus lors de transactions récentes portant sur des marques similaires, ou sur la base des multiples boursiers applicables aux activités concernées. D’autres méthodes sont utilisées à titre complémentaire : la méthode des royalties, donnant à la marque une valeur équivalente à la capitalisation des royalties qu’il faudrait verser pour son utilisation ; la méthode du différentiel de marge, applicable lorsqu’il est possible de mesurer la différence de revenus générée par une marque, par référence à un produit similaire sans marque ; enfin, la méthode du coût de reconstitution d’une marque équivalente, notamment en termes de frais de publicité et de promotion. Les frais engagés pour créer une marque nouvelle ou développer une marque existante sont enregistrés en charges. Les marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles à durée de vie définie sont amorties sur la durée estimée de leur utilisation. Le classement d’une marque ou enseigne en actifs à durée d’utilisation définie ou indéfinie résulte en particulier de l’application des critères suivants : ● positionnement global de la marque ou enseigne sur son marché en termes de volume d’activité, de présence internationale, de notoriété ; ● perspective de rentabilité à long terme ; ● degré d’exposition aux aléas conjoncturels ; ● événement majeur intervenu dans le secteur d’activité et susceptible de peser sur le futur de la marque ou enseigne ; ● ancienneté de la marque ou enseigne. Les marques dont la durée d’utilisation est définie sont amorties sur une période comprise entre 5 et 20 ans, en fonction de l’estimation de la durée de leur utilisation. Des tests de perte de valeur sont pratiqués pour les marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles suivant la méthodologie présentée en Note 1.16. Les frais de recherche ne sont pas immobilisés. Les frais de développement d’un nouveau produit ne sont immobilisés que si la décision de lancement de ce produit est effectivement prise. Les immobilisations incorporelles autres que les marques et enseignes sont amorties sur les durées suivantes : ● droits liés aux contrats de sponsoring et de partenariats médiatiques : sur la durée des contrats, selon les modalités d’exploitation des droits ; ● frais de développement : maximum 3 ans ; ● logiciels, sites internet : 1 à 5 ans. 1.12 Variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées Lors de la prise de contrôle d’une entreprise en droit ou en fait, les actifs, passifs et passifs éventuels de l’entreprise acquise sont évalués à leur valeur de marché à la date de prise de contrôle ; la différence entre le coût de la prise de contrôle et la quote-part du Groupe dans la valeur de marché de ces actifs, passifs et passifs éventuels est inscrite en écart d’acquisition. Le coût de la prise de contrôle est le prix payé par le Groupe dans le cadre d’une acquisition, ou l’estimation de ce prix si l’opération se fait sans versement de trésorerie, à l’exclusion des frais liés à l’acquisition qui sont présentés en « Autres produits et charges opérationnels ». La différence entre la valeur comptable des intérêts minoritaires acquis postérieurement à la prise de contrôle et le prix payé pour leur acquisition est comptabilisée en déduction des capitaux propres. Les écarts d’acquisition sont comptabilisés dans la devise fonctionnelle de l’entité acquise. Les écarts d’acquisition ne sont pas amortis mais font l’objet d’un test de perte de valeur annuel suivant la méthodologie présentée en Note 1.16. La charge de dépréciation éventuelle est comprise dans les « Autres produits et charges opérationnels ». 1.13 Engagements d’achat de titres de minoritaires Les actionnaires minoritaires de certaines filiales consolidées par intégration globale bénéficient de promesses d’achat de leurs titres, octroyées par le Groupe. En l’absence de dispositions spécifiques des normes IFRS, le Groupe comptabilise ces engagements de la façon suivante : ● la valeur de l’engagement à la date de la clôture figure en « Engagements d’achat de titres de minoritaires », au passif du bilan ; ● les intérêts minoritaires correspondants sont annulés ; ● pour les engagements contractés antérieurement au 1er janvier 2010, la différence entre le montant des engagements et les intérêts minoritaires annulés est maintenue à l’actif du bilan, en écart d’acquisition, ainsi que les variations ultérieures de cette différence. Pour les engagements contractés à compter du 1er janvier 2010, la différence entre le montant des engagements et les intérêts minoritaires est enregistrée en déduction des capitaux propres, en « Autres réserves ». Ce mode de comptabilisation n’a pas d’effet sur la présentation des intérêts minoritaires au compte de résultat. 1.14 Immobilisations corporelles La valeur brute des immobilisations corporelles, à l’exception des terres à vigne, est constituée de leur coût d’acquisition. Les terres à vigne sont comptabilisées à leur valeur de marché à la date de clôture. Cette valeur résulte de données officielles publiées sur les transactions récentes dans la même région. L’écart entre le coût d’acquisition historique et la valeur de marché est inscrit en capitaux propres, en « Écarts de réévaluation ». Si la valeur de marché devient inférieure au coût d’acquisition, une dépréciation est comptabilisée en résultat, du montant de la différence. Les immeubles majoritairement occupés par des tiers sont présentés en immeubles locatifs, à leur coût d’acquisition, sans réévaluation à valeur de marché. La base amortissable des immobilisations corporelles est constituée du coût d’acquisition de leurs composants, diminué de la valeur résiduelle ; la valeur résiduelle correspond à l’estimation de valeur de revente de l’immobilisation au terme de la période d’utilisation. Les immobilisations corporelles sont amorties linéairement sur la durée estimée de leur utilisation. Dans le cas d’actifs associés à un contrat de location, la durée d’amortissement est plafonnée à celle retenue pour le calcul de la dette locative. Les durées retenues sont les suivantes : ● constructions, immeubles locatifs : 20 à 100 ans ; ● matériels et installations : 3 à 25 ans ; ● agencements : 3 à 10 ans ; ● vignobles : 18 à 25 ans. Les frais d’entretien et de réparation sont comptabilisés en charges lors de leur réalisation. 1.15 Contrats de location Le Groupe applique la norme IFRS 16 relative aux contrats de location depuis le 1er janvier 2019. La première application a été réalisée selon la méthode de transition dite « rétrospective modifiée » ; voir Note 1.2 de l’annexe aux comptes consolidés 2019 concernant les détails relatifs à la première application d’IFRS 16 et les effets de sa première application sur les états financiers 2019. Lors de la conclusion d’un contrat de location, un passif est enregistré au bilan correspondant aux paiements futurs actualisés de la part fixe des loyers, en contrepartie de droits d’utilisation à l’actif amortis sur la durée du contrat. Le montant du passif est sensiblement dépendant des hypothèses retenues en matière de durée des engagements et, dans une moindre mesure, de taux d’actualisation. L’implantation géographique étendue du Groupe le conduit à rencontrer une grande diversité de modalités juridiques dans l’établissement des contrats. La durée du contrat généralement retenue pour le calcul du passif est celle du contrat initialement négocié, sans prise en compte des options de résiliation anticipée, sauf cas particulier. Lorsque les contrats incluent des options d’extension, la durée retenue pour le calcul du passif peut inclure celles-ci principalement lorsque la durée d’utilisation prévue des actifs immobilisés, investis initialement ou en cours de vie du contrat, est supérieure à la durée contractuelle initiale. La durée retenue pour la détermination des dettes locatives lorsque l’engagement de location est inférieur à douze mois mais que des actifs ont été immobilisés en relation avec ce contrat est cohérente avec la durée d’utilisation prévue des actifs investis. Il s’agit, le plus souvent, de contrats de location d’emplacements commerciaux renouvelables annuellement par tacite reconduction. La norme prévoit que le taux d’actualisation de chaque contrat soit déterminé par référence au taux d’emprunt marginal de la filiale contractante. En pratique, compte tenu de l’organisation du financement du Groupe, porté ou garanti quasi exclusivement par LVMH SE, le taux d’emprunt marginal généralement retenu est la somme du taux sans risque pour la devise du contrat, par référence à sa duration, et du risque de crédit du Groupe pour cette même référence de devise et de duration. Les droits au bail et les immobilisations corporelles relatives aux obligations de remise en état des locaux pris en location sont présentés au sein des Droits d’utilisation et amortis selon les mêmes principes que ceux décrits ci-dessus. Le Groupe a mis en place un outil informatique dédié pour collecter les données contractuelles et effectuer les calculs imposés par la norme. L’incidence de l’application d’IFRS 16 sur le tableau de variation de la trésorerie étant significative en raison de l’importance des loyers fixes pour les activités du Groupe, des indicateurs spécifiques sont utilisés pour les besoins internes de suivi de la performance ainsi qu’à des fins de communication financière, afin de présenter des indicateurs de performance cohérents, indépendamment du caractère fixe ou variable des loyers payés. Ainsi, les paiements relatifs aux loyers fixes capitalisés sont déduits en totalité des flux permettant de calculer l’agrégat intitulé « cash-flow disponible d’exploitation », qui constitue un Indicateur Alternatif de Performance. Le rapprochement entre la Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation et le cash-flow disponible d’exploitation est présenté au niveau du Tableau de variation de la trésorerie consolidée. 1.16 Tests de perte de valeur des actifs immobilisés Des tests de perte de valeur sont réalisés pour les actifs immobilisés corporels, incorporels et relatifs aux contrats de location dès lors qu’un indice de perte de valeur apparaît (suite notamment à des modifications importantes survenues dans les conditions d’exploitation de l’actif), et au moins une fois par an pour les actifs incorporels à durée de vie indéfinie, principalement les marques, enseignes et écarts d’acquisition. Lorsque la valeur nette comptable de ces actifs à durée de vie indéfinie devient supérieure au montant le plus élevé de leur valeur d’utilité ou de marché, une dépréciation est enregistrée, du montant de la différence ; la dépréciation, imputée en priorité sur l’écart d’acquisition, est comptabilisée en « Autres produits et charges opérationnels ». La valeur d’utilité est fondée sur les flux de trésorerie futurs actualisés que l’on espère générer de ces actifs, en tenant compte de leur valeur résiduelle. La valeur de marché de l’actif est déterminée par référence à des transactions similaires récentes ou à des évaluations réalisées par des experts indépendants dans une perspective de cession. Les flux de trésorerie prévisionnels sont établis au niveau du Groupe par secteur d’activité, un secteur d’activité correspondant à une ou plusieurs marques ou enseignes et à une équipe de direction dédiée ; en général, un secteur d’activité tel que défini ci-avant correspond à une Maison au sein du Groupe. Au sein du secteur d’activité, peuvent être déterminées des unités génératrices de trésorerie d’un niveau plus petit, tel un ensemble de boutiques. Les données utilisées dans le cadre de la méthode des flux de trésorerie prévisionnels actualisés proviennent des budgets annuels et plans pluriannuels établis par la direction des secteurs d’activité concernés. Les plans consistent en des projections à cinq ans, cette durée pouvant être étendue lorsqu’il s’agit de marques en cours de repositionnement stratégique, ou dont le cycle de production est supérieur à cinq ans. À la valeur résultant des flux de trésorerie prévisionnels actualisés, s’ajoute une valeur terminale correspondant à la capitalisation à l’infini des flux de trésorerie issus, le plus souvent, de la dernière année du plan. Les taux d’actualisation sont définis par groupe d’activités, par référence à des sociétés exerçant des activités comparables. Le taux d’actualisation des flux de trésorerie prévisionnels reflète le taux de rendement attendu par un investisseur dans le domaine d’activité concerné et la prime de risque propre à cette activité. Lorsque plusieurs scénarios prévisionnels sont retenus, une probabilité de survenance est attribuée à chacun d’entre eux. 1.17 Investissements et placements financiers Les actifs financiers sont présentés en actifs non courants (« Investissements financiers ») ou en actifs courants (« Placements financiers ») selon leur nature. Les investissements financiers comprennent les prises de participation, stratégiques et non stratégiques, si la durée estimée et le mode de leur détention le justifient. Les placements financiers (présentés au sein des « Autres actifs courants », voir Note 13) incluent des placements temporaires en actions, parts de SICAV, ou de Fonds Commun de Placement (FCP) et assimilés, à l’exclusion des placements relevant de la gestion de trésorerie au jour le jour, qui sont comptabilisés en « Trésorerie et équivalents de trésorerie » (Voir Note 1.20). Investissements et placements financiers sont évalués au cours de clôture s’il s’agit d’actifs cotés, et, s’il s’agit d’actifs non cotés, sur la base d’une estimation de leur valeur de réalisation, effectuée soit selon des formules de calcul reposant sur des données de marché, soit sur la base de cotations privées à la date de clôture. Les variations de valeur, positives ou négatives, sont enregistrées en Résultat financier (au sein des « Autres produits et charges financiers » voir Note 27) pour l’ensemble des titres détenus en portefeuille au cours des périodes publiées. À son niveau, Christian Dior intègre, sans retraitement, les données du groupe LVMH. Pour ce qui concerne ses propres investissements et placements financiers, comme l’y autorise la norme IFRS 9, Christian Dior se réserve la possibilité de choisir ligne par ligne, le mode de comptabilisation de leur variation de valeur de marché, soit en résultat financier, soit directement en capitaux propres. 1.18 Stocks et en-cours À l’exception des vins produits par le Groupe, les stocks sont comptabilisés à leur prix de revient, hors frais financiers. Le prix de revient est constitué du coût de production (produits finis) ou du prix d’achat majoré des frais accessoires (matières premières, marchandises) ; il ne peut excéder la valeur nette de réalisation. Les stocks de vins produits par le Groupe, en particulier les vins de champagne, sont évalués sur la base de la valeur de marché de la vendange correspondante, déterminée par référence au prix moyen d’achat de raisins équivalents, comme si les raisins récoltés avaient été acquis auprès de tiers. Jusqu’à la date de vendange, l’évaluation des raisins, comptabilisée prorata temporis, se fait sur la base d’un rendement et d’une valeur de marché estimés. Les mouvements de stocks sont valorisés, selon les métiers, au coût moyen pondéré ou par la méthode « Premier entré – premier sorti » (FIFO). Compte tenu du processus de vieillissement nécessaire aux champagnes, spiritueux (cognac, whisky et rhum, notamment), et vins, la durée de détention de ces stocks est le plus souvent supérieure à un an. Ces stocks restent classés en actifs courants conformément à l’usage de la profession. Les dépréciations de stocks sont constatées principalement dans les activités autres que Vins et Spiritueux. Elles sont établies le plus souvent en raison de l’obsolescence des produits concernés (saison ou collection terminées, date limite d’utilisation proche… ) ou sur la base de leurs perspectives d’écoulement. 1.19 Créances clients, autres créances et prêts Les créances clients, autres créances et prêts sont comptabilisés au coût amorti correspondant à leur valeur nominale. La part des créances et prêts non couverts par une assurance-crédit donne lieu à l’enregistrement d’une dépréciation dès l’enregistrement des créances, à hauteur des pertes attendues à l’échéance. Celle-ci reflète la probabilité de défaut des contreparties et le taux de perte attendue, évalués, selon les cas, sur la base de statistiques historiques, d’informations communiquées par les agences de crédit, ou de notes attribuées par les agences de notation. Lorsque l’échéance des créances et prêts est supérieure à un an, leur montant fait l’objet d’un calcul d’actualisation, dont les effets sont enregistrés en résultat financier, selon la méthode du taux d’intérêt effectif. 1.20 Trésorerie et équivalents de trésorerie La ligne « Trésorerie et équivalents de trésorerie » inclut les liquidités ainsi que les placements monétaires immédiatement disponibles dont la valeur dans le temps présente un risque de variation négligeable. Les placements monétaires sont évalués à leur valeur de marché, basée sur le cours de bourse et sur le cours de change à la date de clôture, les variations de valeur étant enregistrées en résultat financier. 1.21 Provisions Une provision est comptabilisée dès lors qu’existe une obligation, vis-à-vis d’un tiers, entraînant pour le Groupe un décaissement probable dont le montant peut être évalué de façon fiable. Voir également Notes 1.25 et 20. Lorsque la date d’exécution de cette obligation est au-delà d’un an, le montant de la provision fait l’objet d’un calcul d’actualisation, dont les effets sont enregistrés en résultat financier selon la méthode du taux d’intérêt effectif. 1.22 Dettes financières Les dettes financières sont comptabilisées au coût amorti, c’est-à-dire à leur valeur nominale nette des primes et frais d’émission qui sont enregistrés progressivement en résultat financier jusqu’à l’échéance, selon la méthode du taux d’intérêt effectif. En cas de couverture du risque de variation de valeur de la dette financière résultant de l’évolution des taux d’intérêt, le montant couvert de la dette, ainsi que les instruments de couverture associés, figurent au bilan à leur valeur de marché à la date de clôture ; les effets de cette réévaluation sont enregistrés en résultat financier, au niveau des « Effets des réévaluations de la dette financière et instruments de taux ». Voir Note 1.10 concernant l’évaluation à valeur de marché de la dette couverte. Les charges et produits d’intérêt relatifs aux instruments de couverture sont enregistrés en Résultat financier au niveau du « Coût de la dette financière brute ». En cas de couverture du risque d’évolution de la charge d’intérêt future, la dette financière dont les flux sont couverts reste comptabilisée au coût amorti, la variation de valeur de la part efficace de l’instrument de couverture étant enregistrée dans les capitaux propres en « Écarts de réévaluation ». En l’absence de relation de couverture, ou pour la partie inefficace des couvertures, les variations de valeur des instruments dérivés sont enregistrées en résultat financier. La dette financière nette est constituée des dettes financières à plus et moins d’un an et de la valeur de marché à la date de clôture des instruments dérivés sur risque de taux d’intérêt, sous déduction du montant des investissements financiers en couverture de dette financière, des placements financiers, de la trésorerie et équivalents de trésorerie à la date de clôture ainsi que de la valeur de marché à cette date des instruments dérivés sur risque de change associés à l’un de ces éléments. 1.23 Instruments dérivés Le Groupe négocie des instruments financiers dérivés dans le cadre de sa stratégie de couverture des risques de change, de taux d’intérêt et de métaux précieux. Concernant la couverture du risque de change commercial, financier ou patrimonial, le Groupe a recours à des options, des contrats à terme, des swaps cambistes, et des cross-currency swaps. Les valeurs temps des options, la composante points de terme des contrats à terme et des swaps cambistes ainsi que la composante foreign currency basis spread des cross-currency swaps sont systématiquement exclues de la relation de couverture. Par conséquent, seule la valeur intrinsèque des instruments est considérée comme instrument de couverture. Concernant les éléments couverts (flux de trésorerie futurs en devises, dettes et créances commerciales ou financières en devises, situations nettes de filiales dont la monnaie fonctionnelle est différente de l’euro), seule leur variation de valeur au titre du risque de change est considérée comme élément couvert. Ainsi, l’alignement des principales caractéristiques des instruments (nominaux, devises, échéances) de couverture, avec celles des éléments couverts, permet une parfaite compensation des variations de valeur. Les instruments dérivés sont comptabilisés au bilan à leur valeur de marché à la date de clôture. Les variations de valeur des instruments dérivés sont enregistrées selon les modalités précisées en Note 1.9 pour les couvertures de risque de change et en Note 1.22 pour les couvertures de risque de taux d’intérêt. La valeur de marché est établie sur la base de données de marché et selon des modèles d’évaluation communément utilisés. Les instruments dérivés dont la maturité est supérieure à douze mois sont présentés en actifs et passifs non courants. 1.24 Actions Christian Dior et LVMH auto-détenues Actions auto-détenues Christian Dior Les actions Christian Dior détenues par le Groupe sont comptabilisées à leur coût d’acquisition, en déduction des capitaux propres consolidés, quel que soit l’objet de leur détention. En cas de cession, le prix de revient des actions cédées est établi par catégorie d’affectation (voir Note 16.3) selon la méthode « premier entré-premier sorti » (FIFO) à l’exception des actions détenues dans le cadre de plans d’options pour lesquels le calcul est effectué par plan, selon la méthode du prix moyen pondéré. Les résultats de cession sont inscrits directement en capitaux propres, pour leur montant net d’impôt. Actions auto-détenues LVMH Les achats/ventes par LVMH de ses propres titres et les augmentations de capital de LVMH S.E. en faveur des bénéficiaires des options de souscription d’actions, à l’origine des variations de pourcentages d’intérêt du groupe Christian Dior dans LVMH, sont traités dans les comptes consolidés du groupe Christian Dior comme des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées. Depuis le 1er janvier 2010, en raison de la révision d’IFRS 3, les variations de pourcentage du groupe Christian Dior dans LVMH sont enregistrées dans les capitaux propres. Cette disposition étant d’application prospective, les écarts d’acquisition enregistrés au 31 décembre 2009 ont été maintenus à l’actif du bilan. 1.25 Retraites, participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel Lorsque les régimes d’indemnités de départ à la retraite, de retraites, de participation aux frais médicaux ou autres prévoient le versement par le Groupe de cotisations à des organismes extérieurs responsables du paiement ultérieur des indemnités, des retraites ou de la participation aux frais médicaux, ces cotisations sont comptabilisées dans les charges de l’exercice au titre duquel elles sont dues, aucun passif n’étant comptabilisé au bilan. Lorsque le versement des indemnités de départ à la retraite, des retraites, de la participation aux frais médicaux ou autres sont à la charge du Groupe, le montant de l’engagement actuariel correspondant donne lieu à provision au bilan (voir Note 30). La variation de cette provision est comptabilisée : ● en résultat opérationnel courant de l’exercice, pour la part correspondant au service rendu par les employés durant l’exercice et au coût financier net de l’exercice ; ● en gains et pertes enregistrés en capitaux propres, pour la part liée à l’évolution des hypothèses actuarielles et aux écarts entre les données projetées et les données réelles (« effets d’expérience »). Si cet engagement est couvert, partiellement ou en totalité, par des fonds versés par le Groupe à des organismes financiers, le montant de ces placements dédiés vient en déduction de l’engagement actuariel au bilan. L’engagement actuariel est calculé sur la base d’évaluations spécifiques au pays et à la société du Groupe concernée ; ces évaluations intègrent notamment des hypothèses de taux d’actualisation, de progression des salaires, d’inflation, d’espérance de vie, et de rotation des effectifs. 1.26 Impôts courants et différés La charge d’impôt comprend l’impôt exigible des différentes sociétés consolidées, l’impôt différé résultant des différences temporelles et la variation des positions fiscales incertaines. Les différences temporelles entre les valeurs en consolidation des éléments d’actif et de passif, et celles résultant de l’application de la réglementation fiscale, donnent lieu à la constatation d’impôts différés. Le taux d’impôt retenu pour le calcul des impôts différés est celui connu à la date de clôture ; les effets des changements de taux sont enregistrés sur la période au cours de laquelle la décision de ce changement est prise. Les économies d’impôt résultant de déficits fiscaux reportables sont enregistrées en impôts différés actifs, et dépréciées si estimées non recouvrables, seul le montant dont l’utilisation est probable étant maintenu à l’actif du bilan. Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés. Les impôts dus au titre des réserves distribuables des filiales font l’objet de provisions à hauteur des distributions envisagées. 1.27 Comptabilisation des ventes Définition des ventes Les ventes incluent principalement des ventes au détail dans le cadre des boutiques du Groupe (incluant les sites de e-commerce) et des ventes de gros à des distributeurs et agents. Sont assimilées à des opérations au détail les ventes effectuées dans le cadre de boutiques appartenant à des tiers si les risques et avantages liés à la propriété du stock sont conservés par le Groupe. Les ventes au détail proviennent essentiellement des activités Mode et Maroquinerie et Distribution sélective, ainsi que de certaines marques de Montres et Joaillerie ou de Parfums et Cosmétiques. Ces ventes sont comptabilisées lors du transfert de propriété, qui intervient généralement lors de l’achat par la clientèle. Les ventes de gros proviennent essentiellement des activités Vins et Spiritueux et de certaines marques de Parfums et Cosmétiques ou de Montres et Joaillerie. Ces ventes sont comptabilisées lors du transfert de propriété. Les frais d’expédition et de transport refacturés aux clients ne sont compris dans les ventes que lorsqu’ils sont inclus forfaitairement dans le prix des produits facturés. Les ventes de services, qui concernent principalement les Autres activités, sont comptabilisées lors de la réalisation de la prestation. Les ventes sont présentées nettes de toutes formes de remises et ristournes. En particulier les sommes permettant le référencement des produits ou correspondant à des accords de participation publicitaire avec le distributeur viennent en déduction des ventes correspondantes. Provision pour retours de produits Les sociétés du groupe d’activités Parfums et Cosmétiques et dans une moindre mesure des activités Mode et Maroquinerie, ou Montres et Joaillerie, peuvent reprendre auprès de leurs clients et distributeurs les produits invendus ou périmés. Les ventes de détail, et en particulier les ventes réalisées via les sites de e-commerce, génèrent également des retours de produits de la part des clients. Lorsque ces pratiques sont établies, les ventes enregistrées sont diminuées d’un montant correspondant à une estimation de ces retours, en contrepartie d’une provision comptabilisée au sein des Autres passifs courants (Voir Note 22.2) et d’une inscription en stocks. Le taux de retour retenu pour l’établissement de ces estimations est calculé sur la base de statistiques historiques. Activités en partenariat avec Diageo Une partie significative des ventes des activités Vins et Spiritueux est réalisée dans le cadre d’accords de distribution avec Diageo, consistant le plus souvent en un partenariat dans des entités communes. Celles-ci assurent les livraisons et les ventes à la clientèle des marques des deux groupes, le partage du compte de résultat et du bilan de ces entités entre le Groupe et Diageo étant régi par les accords de distribution. Selon ces accords, les actifs et passifs, produits et charges des entités concernées sont consolidés à hauteur de la part correspondant aux seules activités du Groupe. 1.28 Frais de publicité et de promotion Les frais de publicité et de promotion incluent le coût de la réalisation des supports publicitaires, des achats d’espaces média, de la fabrication d’échantillons et de catalogues et, de manière générale, le coût de l’ensemble des activités destinées à la promotion des marques et produits du Groupe. Les frais de publicité et de promotion sont enregistrés au sein des charges commerciales lors de leur réception ou de leur production, s’il s’agit de biens, ou lors de la réalisation des prestations s’il s’agit de services. 1.29 Plans d’actions gratuites et assimilés L’estimation du gain pour les plans d’attribution d’actions gratuites est calculée sur la base du cours de clôture de l’action la veille du Conseil d’administration ayant mis en place le plan et sous déduction du montant des dividendes anticipés sur la période d’acquisition des droits. En cas de plans d’attribution d’actions gratuites assortis de conditions de performance, la charge de l’exercice intègre les attributions provisoires pour lesquelles l’atteinte des conditions est jugée probable. Pour l’ensemble des plans, la charge d’amortissement est répartie linéairement en résultat sur la période d’acquisition des droits, en contrepartie des réserves au bilan. En cas de plan de rémunérations lié au cours de l’action LVMH, et dénoué en numéraire, l’estimation du gain est réévaluée à chaque clôture du cours de l’action LVMH à cette date, et enregistrée en charge prorata temporis sur la période d’acquisition des droits, en contrepartie d’une provision au bilan. Au-delà de cette date et jusqu’au dénouement, la variation de l’espérance de gain résultant de la variation du cours de l’action LVMH est enregistrée en compte de résultat. 1.30 Résultat par action Le résultat par action est calculé sur la base du nombre moyen pondéré d’actions en circulation durant l’exercice, sous déduction du nombre moyen d’actions auto-détenues. Le résultat par action après dilution est établi, le cas échéant, sur la base du nombre moyen pondéré d’actions avant dilution. Les instruments dilutifs émis par les filiales sont également pris en compte dans la détermination du résultat net, part du Groupe après dilution. Note 2. Variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées 2.1 Exercice 2023 Minuty En janvier 2023, Moët Hennessy a pris une participation majoritaire dans le capital de Minuty SAS et le contrôle du patrimoine viticole associé. Château Minuty est connu à travers le monde pour son vin rosé, grand cru classé depuis 1955 et situé à Gassin sur la presqu’île de Saint-Tropez (France). Starboard & Onboard Cruise Services En décembre 2023, LVMH a cédé 80 % de Cruise Line Holdings Co., la société détenant les activités Starboard & Onboard Cruise Services, à un ensemble d’investisseurs privés. Autres En septembre 2023, LVMH a acquis une participation majoritaire dans le groupe Platinum Invest, fabricant français de haute joaillerie, afin de renforcer ses capacités de production, en particulier celles de Tiffany. En septembre 2023 puis en novembre 2023, Thélios a respectivement acquis la totalité des titres des sociétés propriétaires de Vuarnet et Barton Perreira, marques française et américaine emblématiques de lunettes. En octobre 2023 puis en décembre 2023, LVMH Métiers d’Art a respectivement acquis une participation majoritaire dans la tannerie espagnole Verdeveleno et la totalité des titres de Menegatti, société italienne spécialisée dans la fabrication de pièces métalliques. En mai 2023, LVMH s’est engagé à acquérir une participation majoritaire dans Nuti Ivo SpA, entreprise italienne spécialisée dans le travail du cuir depuis 1955. Après obtention de l’approbation des autorités de la concurrence italiennes, l’acquisition est intervenue en janvier 2024. Les participations nouvellement consolidées en 2023 n’ont pas d’incidence significative sur les ventes et le résultat opérationnel courant de l’exercice. 2.2 Exercice 2022 Joseph Phelps En août 2022, le Groupe avait acquis la totalité du domaine Joseph Phelps, une propriété californienne proposant une collection de vins rouges produits dans la vallée de Napa et sur la côte de Sonoma. Le prix payé de 587 millions de dollars US (587 millions d’euros) a été essentiellement affecté à la marque Joseph Phelps pour un montant de 169 millions d’euros et aux vignobles pour 119 millions d’euros. L’écart d’acquisition définitif était de 186 millions d’euros. Sephora En octobre 2022, Sephora avait cédé 100 % des actions de sa filiale en Russie. Off-White En septembre 2022, LVMH avait acquis une participation complémentaire de 40 % dans Off-White LLC, portant son pourcentage de détention à 100 %. Pedemonte En novembre 2022, LVMH avait annoncé l’acquisition, auprès du fonds d’investissement Equinox III SLP SIF, du groupe Pedemonte, producteur de joaillerie implanté en Italie et en France. Cette participation a été consolidée en 2023. Les participations nouvellement consolidées en 2022 n’ont pas eu d’incidence significative sur les ventes et le résultat opérationnel courant de l’exercice. 2.3 Exercice 2021 Tiffany Le 7 janvier 2021, LVMH avait acquis la totalité des actions de la société Tiffany & Co. (« Tiffany »), conformément à l’accord signé en novembre 2019, amendé en octobre 2020, et approuvé par l’Assemblée générale de Tiffany le 30 décembre 2020. L’acquisition a été effectuée au prix de 131,50 dollars US par action, soit 16,1 milliards de dollars US, payés en numéraire, représentant 13,1 milliards d’euros au cours du jour de l’acquisition. Tiffany est consolidée depuis janvier 2021. L’acquisition de Tiffany est venue renforcer la position de LVMH dans la haute joaillerie et accroître davantage sa présence aux États-Unis. L’intégration de cette marque américaine iconique vient transformer en profondeur la branche Montres et Joaillerie de LVMH. Le tableau suivant présente les modalités définitives d’allocation du prix payé par LVMH au 7 janvier 2021, date de prise de contrôle : (en millions d’euros) Allocation définitive du prix d’acquisition Marque et autres immobilisations incorporelles 6 124 Immobilisations corporelles 1 002 Droits d’utilisation 860 Stocks et en-cours 1 788 Impôts différés (1 199) Dettes locatives (927) Dette financière nette (345) Autres actifs et passifs courants et non-courants (479) Intérêts minoritaires - Actif net acquis 6 824 Écart d’acquisition 6 750 Valeur comptable de la participation au 7 janvier 2021 13 574 Les montants présentés dans le tableau ci-dessus sont issus des comptes de Tiffany à la date de prise de contrôle, établis et présentés conformément aux principes comptables appliqués par LVMH ; ceux-ci ont fait l’objet de procédures d’audit spécifiques. La principale réévaluation des actifs et passifs acquis porte sur la marque. Celle-ci a été évaluée à titre principal selon la méthode des redevances et à titre secondaire selon la méthode du surprofit. La valeur retenue, soit 7 300 millions de dollars US (5 949 millions d’euros) correspond à la moyenne des fourchettes de valeurs obtenues. L’écart d’acquisition définitif, d’un montant de 8 283 millions de dollars US (6 750 millions d’euros) est représentatif du savoir-faire spécifique au développement et à la fabrication de produits de joaillerie de haute qualité, de la capacité à s’appuyer sur un réseau de distribution en propre qualitatif ; en outre, l’écart d’acquisition reflète les synergies que l’inclusion de Tiffany dans le groupe LVMH permettra de réaliser. La valeur comptable de la participation à la date de prise de contrôle inclut l’effet des couvertures de change réalisées en amont de l’acquisition pour un montant de 477 millions d’euros. Au cours de l’exercice 2021, l’acquisition de Tiffany a généré un décaissement de 12,5 milliards d’euros, net de la trésorerie acquise de 0,6 milliard d’euros. L’opération a été financée au moyen de diverses émissions obligataires en 2020, pour un montant total de 10,7 milliards d’euros, et d’émission d’US Commercial Paper pour le complément (voir Note 19 de l’annexe aux comptes consolidés 2020). Les frais d’acquisition de Tiffany ont été enregistrés en Autres produits et charges opérationnels ; ils représentent des montants de 4 millions d’euros, 35 millions d’euros et 39 millions d’euros pour les exercices 2021, 2020 et 2019, respectivement. Au cours de l’exercice 2021, les ventes consolidées de Tiffany se sont élevées à 4 321 millions d’euros, pour un résultat opérationnel courant de 778 millions d’euros. Château d’Esclans En mai 2021, LVMH avait acquis une participation complémentaire de 45 % dans Château d’Esclans, portant ainsi sa détention à 100 %. Armand de Brignac En mai 2021, LVMH avait acquis une participation de 50 % dans Armand de Brignac, un acteur majeur dans le domaine des champagnes de prestige. Le prix payé a été principalement affecté à la marque Armand de Brignac pour un montant de 390 millions de dollars US (318 millions d’euros), l’écart d’acquisition définitif est de 112 millions d’euros. Rimowa En juin 2021, l’actionnaire minoritaire détenant 20 % du capital de Rimowa a exercé son option de vente pour la totalité de ses titres. Le règlement était intervenu en juillet 2021. À l’issue de cette transaction, LVMH détient la totalité des titres Rimowa. Off-White Le 1er septembre 2021, LVMH avait acquis une participation complémentaire de 25 % dans Off-White LLC, portant son pourcentage de détention à 60 %. Off-White LLC est propriétaire de la marque de mode Off-White fondée par Virgil Abloh. Off-White LLC a été consolidée par intégration globale à compter de cette date, le prix payé a été principalement affecté à la marque Off-White pour un montant de 291 millions de dollar US (236 millions d’euros). Feelunique En septembre 2021, Sephora avait acquis une participation de 100 % dans Feelunique, acteur majeur du commerce en ligne de produits de beauté au Royaume-Uni. Cette acquisition représente la première étape pour établir la présence de Sephora au Royaume-Uni. Cette participation a été consolidée en 2022. Officine Universelle Buly En octobre 2021, le Groupe avait acquis une participation de 100 % dans l’Officine Universelle Buly, marque parisienne spécialisée dans les parfums et cosmétiques créée au 19e siècle et relancée en 2014. Cette participation a été consolidée en 2022. Thélios En décembre 2021 LVMH avait acquis une participation complémentaire de 49 % dans Thélios, entreprise spécialisée dans la lunetterie, portant ainsi son pourcentage de détention à 100 %. 2.4 Incidence sur la trésorerie nette des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Montant payé pour l’acquisition de titres consolidés et de titres de minoritaires (2 918) (3 147) (15 200) Disponibilités/(découverts bancaires) des sociétés acquises 80 14 658 Montant reçu pour la cession de titres consolidés 69 334 231 (Disponibilités)/découverts bancaires des sociétés cédées (2) (20) (32) Incidences des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées sur la trésorerie nette (2 771) (2 819) (14 343) Dont : Acquisitions et cessions de titres consolidés (721) (809) (13 226) Acquisitions et cessions d’intérêts minoritaires (2 051) (2 010) (1 117) En 2023, l’incidence sur la trésorerie nette des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées résulte notamment des acquisitions de Minuty, Platinum Invest, Barton Perreira et Vuarnet. Outre la trésorerie nette relative aux acquisitions et cessions de titres consolidés, le Groupe peut assumer les dettes financières des entités acquises, voir Note 19. Le plus souvent, celles-ci font l’objet d’un remboursement des prêteurs tiers. Elle comprend également les effets sur la trésorerie des programmes de rachat d’actions LVMH, dont l’objectif principal est l’annulation des actions achetées. En 2022, l’incidence sur la trésorerie nette des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées résultait notamment de l’acquisition de Joseph Phelps. Elle comprenait également les effets sur la trésorerie des programmes de rachat d’actions LVMH. En 2021, l’incidence sur la trésorerie nette des variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées résultait pour l’essentiel de l’acquisition de Tiffany & Co. Elle comprenait également les effets du contrat de liquidité LVMH. Note 3. Marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Amortissements et dépréciations Net Net Net Marques 21 438 (813) 20 625 20 685 20 013 Enseignes 3 972 (1 636) 2 336 2 410 2 285 Licences de distribution 49 (37) 12 17 46 Logiciels, sites internet 3 946 (2 912) 1 035 926 849 Autres 1 568 (851) 717 528 490 Total 30 972 (6 248) 24 724 24 565 23 684 3.1 Variations de l’exercice La variation du solde net des marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles au cours de l’exercice est constituée des éléments suivants : Valeur brute (en millions d’euros) Marques Enseignes Logiciels, sites internet Autres immobilisations incorporelles Total Au 31 décembre 2022 21 491 4 103 3 603 1 271 30 469 Acquisitions - - 352 648 1 000 Cessions, mises hors service - - (164) (104) (268) Effets des variations de périmètre 110 - (9) 15 116 Effets des variations de change (163) (132) (56) 5 (346) Reclassements - - 220 (219) - Au 31 décembre 2023 21 438 3 972 3 946 1 616 30 972 Amortissements et dépréciations (en millions d’euros) Marques Enseignes Logiciels, sites internet Autres immobilisations incorporelles Total Au 31 décembre 2022 (806) (1 693) (2 677) (727) (5 903) Amortissements (7) - (454) (258) (719) Dépréciations - - 3 (1) 2 Cessions, mises hors service - - 164 104 268 Effets des variations de périmètre - - 10 (2) 8 Effets des variations de change - 57 40 (2) 95 Reclassements - - 4 (1) 2 Au 31 décembre 2023 (813) (1 636) (2 912) (888) (6 248) Valeur nette au 31 décembre 2023 20 625 2 336 1 035 729 24 724 Les effets des variations de change résultent principalement des marques et enseignes comptabilisées en dollar US en raison de l’évolution de la parité du dollar US vis-à-vis de l’euro entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. 3.2 Variations des exercices antérieurs La variation des marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles des exercices antérieurs s’analyse de la façon suivante : Valeur nette (en millions d’euros) Marques Enseignes Logiciels, sites internet Autres immobilisations incorporelles Total Au 31 décembre 2020 12 877 2 130 665 472 16 143 Acquisitions - - 244 337 581 Cessions, mises hors service - - (7) 1 (6) Effets des variations de périmètre 6 503 - 147 28 6 678 Amortissements (9) - (372) (147) (528) Dépréciations 1 - (1) (13) (13) Effets des variations de change 641 156 33 16 845 Reclassements - - 140 (157) (17) Au 31 décembre 2021 20 013 2 285 849 536 23 684 Acquisitions - - 319 366 685 Cessions, mises hors service - - - (1) (1) Effets des variations de périmètre 187 - (1) 6 192 Amortissements (7) - (425) (171) (603) Dépréciations (11) - (4) (1) (16) Effets des variations de change 502 125 20 12 660 Reclassements - - 168 (203) (35) Au 31 décembre 2022 20 685 2 410 926 544 24 565 3.3 Marques et enseignes La répartition des marques et enseignes par groupe d’activités est la suivante : (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Amortissements et dépréciations Net Net Net Vins et Spiritueux 3 517 (155) 3 362 3 267 3 104 Mode et Maroquinerie 5 552 (336) 5 216 5 225 5 211 Parfums et Cosmétiques 1 389 (90) 1 300 1 309 1 291 Montres et Joaillerie 10 565 (107) 10 458 10 594 10 119 Distribution sélective 3 924 (1 589) 2 336 2 410 2 285 Autres activités 462 (172) 290 290 290 Marques et enseignes 25 410 (2 449) 22 961 23 095 22 298 Les marques et enseignes comptabilisées sont celles acquises par le Groupe. Elles comprennent principalement au 31 décembre 2023 : ● Vins et Spiritueux : Hennessy, Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Krug, Château d’Yquem, Belvedere, Glenmorangie, Newton Vineyard, Bodega Numanthia, Château d’Esclans, Armand de Brignac, Joseph Phelps et Château Minuty ; ● Mode et Maroquinerie : Louis Vuitton, Fendi, Celine, Loewe, Givenchy, Kenzo, Berluti, Pucci, Loro Piana, Rimowa et Off-White ; ● Parfums et Cosmétiques : Parfums Christian Dior, Guerlain, Parfums Givenchy, Make Up For Ever, Benefit Cosmetics, Fresh, Acqua di Parma, KVD Vegan Beauty, Fenty, Ole Henriksen, Maison Francis Kurkdjian et Officine Universelle Buly 1803 ; ● Montres et Joaillerie : Tiffany, Bulgari, TAG Heuer, Zenith, Hublot, Chaumet, Fred et Repossi ; ● Distribution sélective : DFS Galleria, Sephora et Le Bon Marché ; ● Autres activités : les titres de presse du groupe Les Echos-Investir, le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France, la marque Royal Van Lent-Feadship, La Samaritaine, le groupe hôtelier Belmond et la pâtisserie Cova. Ces marques et enseignes figurent au bilan à la valeur déterminée lors de leur acquisition par le Groupe, qui peut être très inférieure à leur valeur d’utilité ou de marché à la date de clôture des comptes du Groupe ; c’est notamment le cas, sans que cette liste puisse être considérée comme exhaustive, des marques Louis Vuitton, Christian Dior Couture, Veuve Clicquot et Parfums Christian Dior, ou de l’enseigne Sephora. Voir également Note 5 pour l’évaluation des marques, enseignes et autres actifs incorporels à durée de vie indéfinie. Note 4. Écarts d’acquisition (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Dépréciations Net Net Net Écarts d’acquisition sur titres consolidés 18 513 (1 703) 16 810 16 351 15 302 Écarts d’acquisition sur engagements d’achat de titres de minoritaires 5 682 - 5 682 6 899 9 070 Total 24 195 (1 703) 22 492 23 250 24 371 Les variations sur les exercices présentés du solde net des écarts d’acquisition s’analysent de la façon suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Brut Dépréciations Net Net Net Au 1er janvier 25 265 (2 015) 23 250 24 371 14 508 Effets des variations de périmètre 431 282 713 604 6 879 Variation des engagements d’achat de titres de minoritaires (1 235) - (1 235) (2 204) 2 467 Variation des dépréciations - - - (27) (78) Effets des variations de change (266) 31 (236) 506 596 Au 31 décembre 24 195 (1 703) 22 492 23 250 24 371 Voir Note 21 pour les écarts d’acquisition relatifs aux engagements d’achat de titres de minoritaires. Les effets des variations de périmètre résultent essentiellement de l’acquisition de Minuty, Platinum Invest, Barton Perreira et Vuarnet. Voir Note 2. Les effets des variations de change résultent principalement des écarts d’acquisition comptabilisés en dollar US en raison de l’évolution de la parité du dollar US vis-à-vis de l’euro entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. En 2022, les effets des variations de périmètre résultaient principalement de l’acquisition de Joseph Phelps ainsi que de l’intégration des acquisitions antérieures à 2022, notamment Officine Universelle Buly et Feelunique, et de la cession par Sephora de sa filiale en Russie. Voir Note 2. En 2021, l’effet des variations de périmètre résultait essentiellement de l’acquisition de Tiffany. Voir Note 2. Note 5. Évaluation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie Les marques, enseignes et autres actifs incorporels à durée de vie indéfinie ainsi que les écarts d’acquisition ont fait l’objet d’un test annuel de perte de valeur. Aucune dépréciation significative n’a été enregistrée à ce titre au cours de l’exercice 2023. Comme décrit en Note 1.16, l’évaluation est effectuée le plus souvent à partir des flux de trésorerie prévisionnels actualisés attendus de ces actifs, déterminés dans le cadre de plans pluriannuels établis au cours de chaque exercice. Les conséquences du contexte macro-économique continuent de perturber les opérations commerciales de certaines Maisons, en raison notamment de la diminution du trafic des voyageurs d’affaires et de tourisme en Asie. Le Groupe estime toutefois que ces perturbations ne sont pas de nature à remettre en cause la trajectoire fixée dans les plans pluriannuels. Les principaux paramètres retenus pour la détermination des flux prévisionnels sont les suivants : Groupe d’activités (en %) 2023 2022 2021 Taux d’actualisation Taux de croissance moyen des ventes sur la durée du plan Taux de croissance au-delà de la durée du plan Taux d’actualisation après impôt Taux de croissance moyen des ventes sur la durée du plan Taux de croissance au-delà de la durée du plan Taux d’actualisation après impôt Taux de croissance moyen des ventes sur la durée du plan Taux de croissance au-delà de la durée du plan Après impôt Avant impôt Vins et Spiritueux 6,9 à 10,9 9,3 à 14,7 6,3 2,5 7,1 à 11,9 8,2 2,0 6,7 à 11,6 7,4 2,0 Mode et Maroquinerie 8,6 à 8,8 11,6 à 11,9 10,1 3,3 9,6 à 11,0 9,4 2,0 7,4 à 10,2 10,6 2,0 Parfums et Cosmétiques 8,5 à 9,1 11,5 à 12,3 10,1 3,0 8,3 à 8,5 10,9 2,0 7,3 12,2 2,0 Montres et Joaillerie 8,6 à 9,1 11,6 à 12,3 10,4 3,0 8,8 à 9,0 8,8 2,0 à 2,5 8,2 10,1 2,0 Distribution sélective 9,0 à 9,5 12,2 à 12,8 8,4 2,5 9,7 à 9,8 9,5 2,0 8,6 11,5 2,0 Autres 8,7 à 9,3 11,8 à 12,6 3,5 2,0 8,5 à 9,7 4,7 2,0 6,6 à 9,0 7,6 2,0 La durée des plans est de 5 ans, mais peut être étendue jusqu’à 10 ans pour les marques dont le cycle de production s’étend sur plus de 5 ans, ou pour les marques qui sont en cours de repositionnement stratégique. Les taux de croissance annuelle retenus pour la période au-delà de la durée des plans sont ceux habituellement retenus par le marché pour les activités concernées. Au 31 décembre 2023, les actifs incorporels à durée de vie indéfinie dont les valeurs nettes comptables sont les plus significatives ainsi que les paramètres retenus pour le test de perte de valeur de ces actifs sont les suivants : (en millions d’euros) Marques et enseignes Écarts d’acquisition Total Taux d’actualisation après impôt (en pourcentage) Taux de croissance au-delà de la durée du plan (en pourcentage) Période couverte par les flux de trésorerie prévisionnels Louis Vuitton 2 060 617 2 677 8,8 3,3 5 ans Loro Piana 1 300 1 048 2 348 8,8 3,3 5 ans Fendi 713 417 1 130 8,8 3,3 5 ans Tiffany (a) 6 606 7 768 14 375 8,6 3,0 10 ans Bulgari 2 100 1 547 3 647 9,1 3,0 5 ans TAG Heuer 1 340 261 1 600 9,1 3,0 5 ans DFS 2 071 - 2 071 9,5 2,5 5 ans Sephora 265 640 905 9,0 à 9,5 2,5 5 ans Belmond (a) 126 772 898 9,3 2,0 10 ans Hennessy 1 067 47 1 114 6,9 2,5 5 ans (a) Ces Maisons sont considérées comme étant en cours de repositionnement stratégique : un plan d’affaires sur 10 ans a été retenu. Au 31 décembre 2023, deux secteurs d’activités présentent des actifs incorporels ayant une valeur comptable proche de leur valeur recouvrable (dont un pour lequel la valeur nette comptable des actifs incorporels à durée de vie indéfinie est significative). Les tests de perte de valeur concernant les actifs incorporels à durée de vie indéfinie de ces secteurs ont été effectués sur la base de la valeur d’utilité. Le montant de ces actifs incorporels au 31 décembre 2023, ainsi que le montant de la dépréciation qui résulterait d’une hausse de 1,5 point du taux d’actualisation après impôt, ou d’une baisse de 1,0 point du taux de croissance au-delà de la durée des plans, ou d’une baisse de 4,0 points du taux de croissance moyen des ventes par rapport aux taux retenus au 31 décembre 2023 sont détaillés ci-dessous : (en millions d’euros) Montant des actifs incorporels concernés au 31 décembre 2023 Montant de la dépréciation en cas de : Hausse de 1,5 pt du taux d’actualisation après impôt Baisse de 4 pts du taux de croissance moyen des ventes Baisse de 1,0 pt du taux de croissance au-delà de la durée des plans Montres et Joaillerie (a) 1 600 (46) - - Autres activités (b) 260 (36) (28) (14) Total 1 860 (82) (28) (14) (a) Concerne TAG Heuer. (b) Concerne Royal Van Lent. Le Groupe considère que des variations supérieures à celles indiquées ci-dessus conduiraient à des niveaux d’hypothèses non pertinents, au regard de l’environnement économique actuel et des perspectives de croissance des activités concernées à moyen et long terme. En outre, une baisse de 4 points du taux de croissance moyen des ventes sur la durée du plan est une hypothèse pessimiste avec une probabilité d’occurrence très faible. Au 31 décembre 2023, les valeurs brutes et nettes des marques, enseignes et écarts d’acquisition ayant donné lieu à amortissement et/ou dépréciation en 2023 sont de 51 millions d’euros et 16 millions d’euros, respectivement (471 et 193 millions d’euros au 31 décembre 2022). Les dépréciations et amortissements enregistrés au cours de l’exercice 2023 au titre des actifs incorporels à durée de vie indéfinie s’élèvent à 7 millions d’euros. Voir Note 26. Note 6. Immobilisations corporelles (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Amortissements et dépréciations Net Net Net Terrains 7 415 (22) 7 393 4 947 4 230 Terres à vigne et vignobles (a) 3 084 (136) 2 948 2 729 2 623 Constructions 8 216 (3 055) 5 160 4 720 4 042 Immeubles locatifs 370 (52) 318 437 323 Agencements, matériels et installations 20 880 (14 227) 6 653 5 773 5 114 Immobilisations en-cours 2 125 (45) 2 080 1 809 1 302 Autres immobilisations corporelles 2 743 (598) 2 145 2 000 1 909 Total 44 833 (18 136) 26 697 22 414 19 543 Dont : coût historique des terres à vigne 924 - 924 760 608 (a) Les terres à vigne constituent la quasi-totalité de la valeur nette du poste Terres à vigne et vignobles. 6.1 Variations de l’exercice La variation des immobilisations corporelles au cours de l’exercice s’analyse de la façon suivante : Valeur brute (en millions d’euros) Terres à vigne et vignobles Terrains et constructions Immeubles locatifs Agencements, matériels et installations Immobilisations en-cours Autres immobilisations corporelles Total Boutiques et hôtels Production, logistique Autres Au 31 décembre 2022 2 861 12 534 481 13 298 3 943 2 244 1 810 2 565 39 737 Acquisitions 83 2 553 2 1 163 218 182 2 449 176 6 824 Variation de la valeur de marché des terres à vigne 53 - - - - - - - 53 Cessions, mises hors service (14) (104) (113) (709) (76) (166) (6) (14) (1 202) Effets des variations de périmètre 82 77 - (53) 33 (2) 1 1 139 Effets des variations de change (13) (167) (3) (432) (14) (42) (38) (17) (727) Autres mouvements, y compris transferts 33 738 3 1 042 141 109 (2 090) 33 9 Au 31 décembre 2023 3 084 15 631 370 14 309 4 245 2 326 2 125 2 743 44 833 Amortissements et dépréciations (en millions d’euros) Terres à vigne et vignobles Terrains et constructions Immeubles locatifs Agencements, matériels et installations Immobilisations en-cours Autres immobilisations corporelles Total Boutiques et hôtels Production, logistique Autres Au 31 décembre 2022 (132) (2 867) (44) (9 446) (2 680) (1 588) (1) (564) (17 323) Amortissements (9) (331) (6) (1 335) (264) (194) - (71) (2 209) Dépréciations (1) (6) - (5) (2) - (45) (1) (60) Cessions, mises hors service 2 100 3 706 73 163 - 18 1 066 Effets des variations de périmètre 2 (11) - 47 (19) 3 - - 22 Effets des variations de change 1 41 - 293 6 31 1 5 379 Autres mouvements, y compris transferts - (4) (5) (12) (14) 10 - 14 (10) Au 31 décembre 2023 (136) (3 077) (52) (9 753) (2 899) (1 575) (45) (598) (18 136) Valeur nette au 31 décembre 2023 2 948 12 553 318 4 556 1 346 750 2 080 2 145 26 697 Au sein du poste « Autres immobilisations corporelles » figurent notamment les œuvres d’art détenues par le Groupe. Au 31 décembre 2023, les acquisitions d’immobilisations corporelles incluent principalement les investissements des Maisons du Groupe dans leurs réseaux de distribution, notamment ceux de Louis Vuitton, Christian Dior Couture, Tiffany et Sephora. Elles comprennent également les investissements des Maisons de champagne, de Hennessy et de Louis Vuitton dans leur outil de production, ainsi que les investissements relatifs aux activités hôtelières du Groupe. En outre, des acquisitions d’immeubles à Paris et à Londres ont été réalisées par des sociétés holdings du Groupe ou des Maisons, principalement en vue d’y exploiter des boutiques. Fin avril 2023, la boutique emblématique de Tiffany sur la 5e Avenue à New York a rouvert après plusieurs années de travaux. Les effets des variations de change sur les immobilisations corporelles résultent principalement des immobilisations comptabilisées en dollar US, yen japonais et renminbi chinois en raison de l’évolution de la parité de ces devises vis-à-vis de l’euro entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. La valeur de marché des immeubles locatifs, selon les expertises réalisées par des tiers indépendants, s’élève au moins à 0,6 milliard d’euros au 31 décembre 2023. Les méthodes d’évaluation employées reposent sur des données de marché. 6.2 Variations des exercices antérieurs Les variations des immobilisations corporelles des exercices antérieurs s’analysent de la façon suivante : Valeur nette (en millions d’euros) Terres à vigne et vignobles Terrains et constructions Immeubles locatifs Agencements, matériels et installations Immobilisations en-cours Autres immobilisations corporelles Total Boutiques et hôtels Production, logistique Autres Au 31 décembre 2020 2 551 7 307 318 2 957 1 012 490 1 176 1 763 17 575 Acquisitions 11 398 7 679 159 106 1 162 150 2 672 Cessions, mises hors service (4) (231) - (8) (6) (3) (11) (12) (275) Amortissements (6) (282) (3) (1 141) (224) (174) - (64) (1 894) Dépréciations - (7) (2) (8) (1) - (21) (1) (40) Variation de la valeur de marché des terres à vigne 52 - - - - - - - 52 Effets des variations de périmètre - 385 - 351 58 59 112 52 1 016 Effets des variations de change 11 194 6 152 20 14 39 18 454 Autres mouvements, y compris transferts 8 508 (4) 417 135 72 (1 156) 3 (16) Au 31 décembre 2021 2 623 8 272 323 3 398 1 152 564 1 302 1 909 19 543 Acquisitions 26 1 062 115 909 204 161 1 770 152 4 398 Cessions, mises hors service - 1 - (1) (2) (2) (4) (51) (60) Amortissements (7) (292) (6) (1 260) (240) (185) - (66) (2 056) Dépréciations (1) (49) - (10) 1 - (1) (2) (61) Variation de la valeur de marché des terres à vigne (72) - - - - - - - (72) Effets des variations de périmètre 119 83 - 5 22 2 3 7 239 Effets des variations de change 3 49 4 40 8 6 13 14 137 Autres mouvements, y compris transferts 39 541 - 772 119 112 (1 274) 38 347 Au 31 décembre 2022 2 729 9 667 437 3 853 1 263 657 1 809 2 000 22 414 En 2022, les acquisitions d’immobilisations corporelles incluaient principalement les investissements des Maisons du Groupe dans leurs réseaux de distribution, notamment ceux de Christian Dior Couture, Louis Vuitton, Tiffany et Sephora. Ils comprenaient également les investissements des Maisons de champagne, de Hennessy et de Louis Vuitton dans leur outil de production, ainsi que les investissements relatifs aux activités hôtelières du Groupe. Au deuxième semestre 2022, un investissement a été réalisé dans des immeubles parisiens, permettant notamment d’acquérir la totalité des locaux du siège du Groupe auparavant détenus à hauteur de 40 %, sous la forme de titres mis en équivalence. La part antérieurement détenue a été réévaluée (voir Note 26) et les titres correspondants (voir Note 8) ont été reclassés en immobilisations corporelles pour leur valeur réévaluée. Les effets des variations de périmètre en 2022 résultaient essentiellement de l’acquisition de Joseph Phelps. Voir Note 2. En 2021, les cessions d’immobilisations corporelles incluaient principalement la vente de l’hôtel Belmond Charleston et les effets des variations de périmètre résultaient essentiellement de l’acquisition de Tiffany. Voir Note 2. Note 7. Contrats de location 7.1 Droits d’utilisation Les droits d’utilisation se décomposent ainsi, par nature d’actif sous-jacent : (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Amortissements et dépréciations Net Net Net Boutiques 20 377 (8 171) 12 206 11 202 10 636 Bureaux 3 405 (1 151) 2 253 2 274 1 991 Autres 1 286 (390) 896 856 771 Loyers fixes capitalisés 25 068 (9 713) 15 355 14 332 13 398 Droits au bail 914 (597) 317 277 301 Total 25 983 (10 310) 15 673 14 609 13 699 La variation du solde net des droits d’utilisation au cours de l’exercice est constituée des éléments suivants : Valeur nette (en millions d’euros) Loyers fixes capitalisés Droits au bail Total Boutiques Bureaux Autres Total Au 31 décembre 2022 11 202 2 274 856 14 332 277 14 609 Mise en place de nouveaux contrats de location 2 900 621 164 3 686 78 3 763 Effets des modifications d’hypothèses 753 45 40 838 - 838 Fins et résiliations anticipées des contrats (99) (2) - (100) - (101) Amortissements (2 477) (377) (137) (2 991) (55) (3 046) Dépréciations 4 7 - 11 4 15 Effets des variations de périmètre - (7) (2) (9) - (9) Effets des variations de change (335) (40) (23) (398) - (399) Autres mouvements, y compris transferts 259 (268) (3) (12) 14 2 Au 31 décembre 2023 12 206 2 253 896 15 355 317 15 673 Les mises en place de contrats de location concernent des locations de boutiques, notamment chez Louis Vuitton, Christian Dior Couture, Tiffany et Fendi. Il s’agit également de contrats relatifs à la location de locaux administratifs, principalement chez Louis Vuitton, Christian Dior Couture et Sephora. Les effets de modifications d’hypothèses résultent essentiellement de la révision de la durée estimée des baux. Ces deux natures de variation conduisent à l’augmentation concomitante des droits d’utilisation et des dettes locatives. Les effets des variations de change résultent principalement des contrats de location comptabilisés en dollar US, en yen japonais et en renminbi chinois en raison de l’évolution de la parité de ces devises vis-à-vis de l’euro entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. 7.2 Dettes locatives Les dettes locatives se décomposent ainsi : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Dettes locatives à plus d’un an 13 810 12 776 11 887 Dettes locatives à moins d’un an 2 728 2 632 2 387 Total 16 538 15 408 14 275 La variation des dettes locatives au cours de l’exercice est constituée des éléments suivants : (en millions d’euros) Boutiques Bureaux Autres Total Au 31 décembre 2022 12 024 2 530 854 15 408 Mise en place de nouveaux contrats de location 2 861 602 163 3 626 Remboursement du nominal (2 338) (320) (118) (2 777) Variation des intérêts courus 27 8 2 37 Fins et résiliations anticipées des contrats (142) (5) (1) (147) Effets des modifications d’hypothèses 750 46 40 835 Effets des variations de périmètre (1) (9) (2) (11) Effets des variations de change (352) (44) (24) (420) Autres mouvements, y compris transferts 254 (262) (4) (12) Au 31 décembre 2023 13 083 2 546 910 16 538 Le tableau suivant présente l’échéancier contractuel des décaissements relatifs aux dettes locatives comptabilisées au 31 décembre 2023 : (en millions d’euros) Au 31 décembre 2023 Total paiements minima futurs Échéance : 2024 3 041 2025 2 749 2026 2 379 2027 1 997 2028 1 661 Entre 2029 et 2033 4 630 Entre 2034 et 2038 1 283 Au-delà 1 005 Total paiements minima futurs 18 746 Effet de l’actualisation (2 208) Total dette locative 16 538 7.3 Analyse de la charge de location La charge de location de l’exercice s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Amortissements et dépréciations des loyers fixes capitalisés 2 980 2 950 2 634 Intérêts sur dettes locatives 393 254 242 Charge relative aux loyers fixes capitalisés 3 373 3 204 2 876 Loyers variables 2 788 2 445 1 702 Contrats de courte durée et/ou portant sur des actifs de faible valeur 548 458 506 Autres charges de loyer 3 336 2 902 2 208 Total 6 710 6 107 5 084 Dans certains pays, les locations de boutiques comprennent un montant minimal et une part variable, en particulier lorsque le bail contient une clause d’indexation du loyer sur les ventes. Conformément aux dispositions d’IFRS 16, seule la part fixe minimale fait l’objet d’une capitalisation. Les autres charges de loyer sont essentiellement relatives aux loyers variables. Les décaissements relatifs aux contrats de location non capitalisés sont peu différents de la charge comptabilisée. 7.4 Variations des exercices antérieurs La variation des droits d’utilisation au cours des exercices antérieurs se décompose ainsi, par nature d’actif sous-jacent : Valeur nette (en millions d’euros) Loyers fixes capitalisés Droits au bail Total Boutiques Bureaux Autres Total Au 31 décembre 2020 10 054 1 433 722 12 207 308 12 515 Mise en place de nouveaux contrats de location 1 924 683 78 2 685 45 2 730 Effets des modifications d’hypothèses (274) 34 38 (202) - (202) Fins et résiliations anticipées des contrats (74) (15) - (90) (3) (93) Amortissements (2 177) (342) (116) (2 634) (50) (2 684) Dépréciations - - - - (7) (7) Effets des variations de périmètre 675 159 23 856 1 858 Effets des variations de change 511 49 25 584 4 588 Autres mouvements, y compris transferts (1) (10) 1 (10) 4 (6) Au 31 décembre 2021 10 636 1 991 771 13 398 301 13 699 Mise en place de nouveaux contrats de location 2 737 805 176 3 718 36 3 754 Effets des modifications d’hypothèses 160 (171) 71 60 - 60 Fins et résiliations anticipées des contrats (64) (18) (21) (102) (5) (107) Amortissements (2 452) (355) (129) (2 936) (61) (2 998) Dépréciations (16) 2 - (14) 5 (9) Effets des variations de périmètre (46) (3) (20) (69) - (68) Effets des variations de change 262 25 12 299 1 300 Autres mouvements, y compris transferts (17) (1) (3) (22) (1) (23) Au 31 décembre 2022 11 202 2 274 856 14 332 277 14 609 La variation des dettes locatives au cours des exercices antérieurs est constituée des éléments suivants : (en millions d’euros) Boutiques Bureaux Autres Total Au 31 décembre 2020 10 556 1 555 718 12 829 Mise en place de nouveaux contrats de location 1 875 686 73 2 634 Remboursement du nominal (2 039) (276) (112) (2 426) Variation des intérêts courus 7 4 1 12 Fins et résiliations anticipées des contrats (83) (13) (1) (97) Effets des modifications d’hypothèses (303) 33 38 (232) Effets des variations de périmètre 744 157 23 924 Effets des variations de change 554 55 27 636 Autres mouvements, y compris transferts (3) (4) 2 (5) Au 31 décembre 2021 11 309 2 198 768 14 275 Mise en place de nouveaux contrats de location 2 698 793 165 3 656 Remboursement du nominal (2 291) (302) (118) (2 711) Variation des intérêts courus 10 2 2 14 Fins et résiliations anticipées des contrats (70) (18) (23) (111) Effets des modifications d’hypothèses 147 (172) 71 45 Effets des variations de périmètre (47) (2) (26) (75) Effets des variations de change 288 30 16 334 Autres mouvements, y compris transferts (20) 1 - (20) Au 31 décembre 2022 12 024 2 530 854 15 408 7.5 Engagements hors bilan Les engagements hors bilan relatifs à la part fixe des loyers des contrats de location s’analysent comme suit : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Contrats dont la date de prise d’effet est postérieure à la clôture 888 872 459 Contrats relatifs aux actifs de faible valeur et contrats de courte durée 286 207 167 Total des paiements futurs non actualisés 1 174 1 078 626 Dans le cadre de la gestion dynamique de son réseau de boutiques, le Groupe négocie et conclut des contrats de location dont la date d’effet est postérieure à la date de clôture. Les engagements relatifs à ces contrats ne sont pas inscrits en dettes locatives mais en engagements hors bilan. En outre, le Groupe peut souscrire des contrats de location ou de concession comportant un montant garanti variable, non reflété dans les engagements ci-dessus. 7.6 Taux d’actualisation Le taux d’actualisation moyen des dettes locatives s’analyse ainsi pour les contrats en cours au 31 décembre 2023 : (en pourcentage) Taux moyen des contrats en vie au 31 décembre 2023 Taux moyen des contrats souscrits en 2023 Euro 2,1 3,6 Dollar US 3,4 4,4 Yen japonais 0,5 0,8 Dollar de Hong Kong 2,9 4,6 Autres devises 3,4 4,2 Taux moyen du Groupe 2,7 3,7 7.7 Options de résiliation et de renouvellement La durée retenue pour le calcul de la dette locative correspond généralement à la durée contractuelle du bail. Des cas particuliers peuvent exister où une option de résiliation anticipée ou une option de renouvellement est considérée comme devant être raisonnablement exercée et en conséquence réduire ou augmenter, respectivement, la durée du bail retenue pour le calcul de la dette locative. Le tableau ci-dessous présente les incidences de ces hypothèses par rapport à la dette locative comptabilisée au 31 décembre 2023 : (en millions d’euros) Au 31 décembre 2023 Dette locative Dont : Incidence des options non prises en compte (a) Effets des options de résiliation anticipée Effets des options de renouvellement Options de renouvellement Options de résiliation anticipée Dettes locatives relatives à des contrats : - comportant des options 6 206 (152) 1 823 1 680 (890) - ne comportant pas d’option 10 332 Total 16 538 (152) 1 823 1 680 (890) (a) Les incidences des options non prises en compte présentées dans le tableau ci-dessus résultent de l’actualisation des loyers futurs sur la base du dernier terme contractuel connu. Note 8. Participations mises en équivalence (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Net Dont activités en partenariat Net Dont activités en partenariat Net Dont activités en partenariat Part dans l’actif net des participations mises en équivalence au 1er janvier 1 066 496 1 084 432 990 426 Part dans le résultat de la période 7 4 37 4 14 1 Dividendes versés (50) (9) (60) (9) (54) (9) Effets des variations de périmètre 63 - 30 31 95 - Effets des souscriptions aux augmentations de capital 11 5 28 26 3 2 Effets des variations de change (16) (6) 15 8 36 11 Effet des dépréciations des écarts d’acquisition et marques enregistrées par des sociétés mises en équivalence (98) - - - - - Autres, y compris transferts 8 5 (69) 3 - - Part dans l’actif net des participations mises en équivalence au 31 décembre 991 495 1 066 496 1 084 432 L'effet des dépréciations des écarts d'acquisition et marques enregistrées par les sociétés mises en équivalence est présenté en Autres produits et charges opérationnels au compte de résultat consolidé (voir Note 26). Au 31 décembre 2023, les titres mis en équivalence comprennent principalement : ● Pour les activités en partenariat : - une participation de 50 % dans le domaine viticole de Château Cheval Blanc (Gironde, France), producteur du Saint-Émilion Grand cru classé A du même nom, - une participation de 50 % dans les activités hôtelières et ferroviaires opérées par Belmond au Pérou. ● Pour les autres sociétés : - une participation de 40 % dans L Catterton Management, société de gestion de fonds d’investissement créée en décembre 2015 en partenariat avec Catterton, - une participation de 49 % dans Stella McCartney, marque londonienne de prêt-à-porter, - une participation de 30 % dans Phoebe Philo, marque londonienne de prêt-à-porter ; - une participation de 49 % dans Editions Assouline, société française d’édition. Les effets de transfert de l’exercice 2022 résultaient essentiellement de la prise de contrôle dans Mongoual SA, société immobilière propriétaire d’un immeuble de bureaux à Paris (France). Les effets de variation de périmètre de l’exercice 2021 résultaient essentiellement de la prise de participation dans Off-White SRL par l’intermédiaire de Off-White LLC. Voir Note 2. Note 9. Investissements financiers (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Au 1er janvier 1 109 1 363 739 Acquisitions 212 369 569 Cessions à la valeur de vente (30) (98) (107) Variations de valeur de marché (a) 211 (125) 153 Effets des variations de périmètre (120) (410) (3) Effets des variations de change (19) 10 12 Au 31 décembre 1 363 1 109 1 363 (a) Enregistrées en résultat financier et, en 2021, pour partie en Autres produits et charges opérationnels (voir Note 26). Au 31 décembre 2023, le montant des titres en attente de consolidation est de 106 millions d’euros, voir Note 2. L’essentiel de ces investissements feront l’objet d’une consolidation au 31 décembre 2024. Les effets des variations de périmètre de 2023 sont essentiellement relatifs à la première consolidation de diverses acquisitions réalisées antérieurement mais non encore consolidées au 31 décembre 2022. Note 10. Autres actifs non courants (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Dépôts de garantie 577 554 482 Instruments dérivés (a) 99 97 55 Créances et prêts 243 444 413 Autres 98 91 103 Total 1 017 1 187 1 054 (a) Voir Note 23. Note 11. Stocks et en-cours (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Brut Dépréciations Net Net Net Vins et eaux-de-vie en cours de vieillissement 6 630 (48) 6 582 5 932 5 433 Autres matières premières et en-cours 5 454 (895) 4 559 4 187 2 885 12 085 (943) 11 141 10 120 8 319 Marchandises 2 962 (312) 2 650 2 410 1 951 Produits finis 11 078 (1 917) 9 161 7 790 6 279 14 040 (2 229) 11 811 10 200 8 230 Total 26 124 (3 172) 22 952 20 319 16 549 La variation du stock net au cours des exercices présentés provient des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Brut Dépréciations Net Net Net Au 1er janvier 23 042 (2 723) 20 319 16 549 13 016 Variation du stock brut 4 230 - 4 230 4 169 1 567 Effet de la provision pour retours (a) (10) - (10) (17) 34 Effets de la mise à valeur de marché des vendanges 54 - 54 24 (35) Variation de la provision pour dépréciation - (986) (986) (574) (447) Effets des variations de périmètre (90) 11 (80) 53 1 808 Effets des variations de change (642) 71 (571) 129 605 Autres, y compris reclassements (460) 455 (5) (13) 1 Au 31 décembre 26 124 (3 172) 22 952 20 319 16 549 (a) Voir Note 1.27. Les effets de la mise à valeur de marché des vendanges sur le coût des ventes et la valeur des stocks des activités Vins et Spiritueux sont les suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Mise à valeur de marché de la récolte de l’exercice 62 40 (12) Effets des sorties de stocks de l’exercice (8) (16) (23) Incidence nette sur le coût des ventes de l’exercice 54 24 (35) Incidence nette sur la valeur des stocks au 31 décembre 136 82 58 Voir Notes 1.10 et 1.18 concernant la méthode d’évaluation des vendanges à leur valeur de marché. Note 12. Clients (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Créances à valeur nominale 4 843 4 369 3 914 Provision pour dépréciation (115) (111) (127) Montant net 4 728 4 258 3 787 La variation des créances clients au cours des exercices présentés provient des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Brut Dépréciations Net Net Net Au 1er janvier 4 369 (111) 4 258 3 787 2 756 Variation des créances brutes 695 - 695 394 613 Variation de la provision pour dépréciation - (19) (19) 6 (16) Effets des variations de périmètre 28 (1) 27 42 254 Effets des variations de change (218) 1 (217) 49 164 Reclassements (31) 14 (17) (20) 16 Au 31 décembre 4 843 (115) 4 728 4 258 3 787 Le solde des créances clients est constitué essentiellement d’en-cours sur des clients grossistes ou des agents, en nombre limité, et avec lesquels le Groupe entretient des relations de longue date. Au 31 décembre 2023, la ventilation de la valeur brute et de la provision pour dépréciation des créances clients, en fonction de l’ancienneté des créances, s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) Valeur brute des créances Dépréciations Valeur nette des créances Non échues : - moins de 3 mois 4 133 (45) 4 088 - plus de 3 mois 109 (8) 101 4 242 (53) 4 189 Échues : - moins de 3 mois 420 (13) 407 - plus de 3 mois 180 (49) 132 600 (62) 539 Total 4 843 (115) 4 728 La valeur actuelle des créances clients n’est pas différente de leur valeur comptable. Note 13. Autres actifs courants (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Placements financiers (a) 3 557 3 614 2 544 Instruments dérivés (b) 543 462 258 Créances d’impôts et taxes, hors impôts sur les résultats 1 833 1 602 1 210 Fournisseurs : avances et acomptes 326 386 315 Charges constatées d’avance 681 613 503 Autres créances 850 875 777 Total 7 790 7 550 5 606 (a) Voir Note 14. (b) Voir Note 23. Note 14. Placements financiers La valeur nette des placements financiers a évolué de la façon suivante au cours des exercices présentés : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Au 1er janvier 3 614 2 544 752 Acquisitions 17 1 525 1 692 Cessions à la valeur de vente (161) (360) (296) Variations de valeur de marché (a) 87 (95) 394 Effets des variations de périmètre - - - Effets des variations de change - - 2 Reclassements - - - Au 31 décembre 3 557 3 614 2 544 Dont coût historique des placements financiers 3 147 3 275 2 117 (a) Enregistrées en Résultat financier (voir Note 27). Note 15. Trésorerie et variations de trésorerie 15.1 Trésorerie et équivalents de trésorerie (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Dépôts à terme à moins de trois mois 1 396 1 088 1 828 Parts de SICAV et de FCP 283 287 477 Comptes bancaires 6 241 6 213 5 818 Trésorerie et équivalents de trésorerie au bilan 7 921 7 588 8 122 Le rapprochement entre le montant de la trésorerie et équivalents de trésorerie apparaissant au bilan et le montant de la trésorerie nette figurant dans le tableau de variation de trésorerie s’établit de la façon suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Trésorerie et équivalents de trésorerie 7 921 7 588 8 122 Découverts bancaires (255) (200) (203) Trésorerie nette du tableau de variation de trésorerie 7 666 7 388 7 918 15.2 Variation du besoin en fonds de roulement La variation du besoin en fonds de roulement au cours des exercices présentés s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) Notes 2023 2022 2021 Variation des stocks et en-cours 11 (4 230) (4 169) (1 567) Variation des créances clients et comptes rattachés 12 (695) (394) (613) Variation des soldes clients créditeurs 22.1 24 6 27 Variation des dettes fournisseurs et comptes rattachés 22.1 434 1 532 1 576 Variation des autres créances et dettes (107) 8 1 002 Variation du besoin en fonds de roulement (a) (4 577) (3 019) 426 (a) Augmentation/(Diminution) de la trésorerie. 15.3 Investissements d’exploitation Les investissements d’exploitation au cours des exercices présentés sont constitués des éléments suivants : (en millions d’euros) Notes 2023 2022 2021 Acquisitions d’immobilisations incorporelles 3 (1 000) (685) (580) Acquisitions d’immobilisations corporelles 6 (6 807) (4 398) (2 675) Variation des dettes envers les fournisseurs d’immobilisations 324 161 221 Coûts de mise en place des contrats de location 7 (53) (27) (37) Effet sur la trésorerie des acquisitions d’immobilisations (7 536) (4 948) (3 071) Effet sur la trésorerie des cessions d’immobilisations 136 73 444 Dépôts de garantie versés et autres flux d’investissement d’exploitation (78) (94) (37) Investissements d’exploitation (a) (7 478) (4 969) (2 664) (a) Augmentation/(Diminution) de la trésorerie. 15.4 Dividendes et acomptes versés et autres opérations en capital Au cours des exercices présentés, les dividendes et acomptes versés sont constitués des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Dividendes et acomptes versés par la société Christian Dior SE (2 255) (2 165) (1 263) Dividendes et acomptes versés aux minoritaires des filiales consolidées (4 172) (3 944) (2 477) Impôt payé relatif aux dividendes et acomptes versés (a) (422) (356) (226) Dividendes et acomptes versés (6 849) (6 465) (3 967) (a) L’impôt payé relatif aux dividendes et acomptes versés est exclusivement relatif aux dividendes intra-Groupe, voir Note 28. Au cours des exercices présentés, les autres opérations en capital sont constituées des éléments suivants : (en millions d’euros) Note 2023 2022 2021 Augmentations de capital des filiales souscrites par les minoritaires 15 12 4 Acquisitions et cessions d’actions Christian Dior 16.3 - - - Autres opérations en capital 15 12 4 Note 16. Capitaux propres 16.1 Capitaux propres (en millions d’euros) Notes 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Capital 16.2 361 361 361 Primes 194 194 194 Actions Christian Dior 16.3 (17) (17) (17) Écarts de conversion 16.5 652 1 087 579 Écarts de réévaluation 594 547 374 Autres réserves 13 438 11 068 8 934 Résultat net, part du Groupe 6 304 5 797 4 946 Capitaux propres, part du Groupe 21 527 19 038 15 372 16.2 Capital social Au 31 décembre 2023, le capital social est constitué de 180 507 516 actions (180 507 516 aux 31 décembre 2022 et 2021), entièrement libérées, au nominal de 2 euros ; 176 489 760 actions bénéficient d’un droit de vote double, accordé aux actions détenues sous forme nominative depuis plus de trois ans (130 155 394 au 31 décembre 2022 et 130 045 992 au 31 décembre 2021). 16.3 Actions Christian Dior Le portefeuille d’actions Christian Dior, ainsi que l’affectation de celles-ci, s’analysent de la façon suivante : (en nombre d’actions ou en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Nombre Montant Montant Montant Plans d’options d’achat - - - - Plans d’attributions d’actions gratuites et de performance - - - - Plans futurs 96 936 17 17 17 Actions Christian Dior 96 936 17 17 17 Au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023, aucun mouvement n’a été constaté sur le portefeuille d’actions Christian Dior. 16.4 Dividendes versés par la société mère Christian Dior Selon la réglementation française, les dividendes sont prélevés sur le résultat de l’exercice et les réserves distribuables de la société mère, après déduction de l’impôt de distribution éventuellement dû et du prix de revient des actions auto-détenues. Au 31 décembre 2023, le montant distribuable s’élève ainsi à 3 964 millions d’euros ; il est de 2 611 millions d’euros après prise en compte de la proposition de distribution de dividendes relatifs à l’exercice 2023. (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Acompte au titre de l’exercice en cours (2023 : 5,50 euros ; 2022 : 5,00 euros ; 2021 : 3,00 euros) 992 902 541 Effet des actions auto-détenues - - - Montant brut versé au titre de l’exercice 992 902 541 Solde au titre de l’exercice précédent (2022 : 7,00 euros ; 2021 : 7,00 euros ; 2020 : 4,00 euros) 1 264 1 264 722 Effet des actions auto-détenues (1) (1) - Montant brut versé au titre de l’exercice précédent 1 263 1 263 722 Montant brut total versé au cours de l’exercice (a) 2 255 2 165 1 263 (a) Avant effets de la réglementation fiscale applicable au bénéficiaire. Le solde du dividende au titre de l’exercice 2023 proposé à l’Assemblée générale des actionnaires du 18 avril 2024, est de 7,50 euros par action, soit un montant total de 1 354 millions d’euros avant déduction du montant correspondant aux actions auto-détenues à la date du détachement du dividende. 16.5 Écarts de conversion La variation du montant des « Écarts de conversion » inscrits dans les capitaux propres, part du Groupe, y compris les effets de couverture des actifs nets en devises, s’analyse par devise de la façon suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 Variation 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Dollar US 424 (280) 705 310 Franc suisse 516 74 441 391 Yen japonais (53) (48) (5) 31 Dollar de Hong Kong 133 (78) 211 220 Livre sterling (33) 18 (51) 10 Autres devises (252) (121) (131) (255) Couvertures d’actifs nets en devises (a) (83) (1) (82) (127) Total, part du Groupe 652 (435) 1 087 579 (a) Dont : - 60 millions d’euros au titre du dollar US, - 49 millions d’euros au titre du dollar de Hong Kong et - 93 millions d’euros au titre du franc suisse pour les variations au 31 décembre 2022. Ces montants restent inchangés dans les comptes de LVMH depuis le 30 juin 2022 et incluent l’effet d’impôt. 16.6 Stratégie en matière de structure financière Le Groupe estime que la gestion de la structure financière participe, avec le développement des sociétés qu’il détient et la gestion du portefeuille de marques, à l’objectif d’accroissement de la richesse de ses actionnaires. Le maintien d’une qualité de crédit adaptée constitue un objectif essentiel pour le Groupe, autorisant une large capacité d’accès aux marchés, à des conditions favorables, ce qui permet à la fois de saisir des opportunités et de bénéficier des ressources nécessaires au développement de son activité. À cette fin, le Groupe suit un certain nombre de ratios et d’agrégats : ● dette financière nette (voir Note 19) sur capitaux propres ; ● capacité d’autofinancement générée par l’activité sur dette financière nette ; ● variation de trésorerie issue des opérations d’exploitation ; ● cash-flow disponible d’exploitation (voir Tableau de variation de la trésorerie consolidée) ; ● capitaux permanents sur actifs immobilisés ; ● part de la dette à plus d’un an dans la dette financière nette. Les capitaux permanents s’entendent comme la somme des capitaux propres et des passifs non courants. Ces indicateurs sont, le cas échéant, ajustés des engagements financiers hors bilan du Groupe. L’objectif de flexibilité financière se traduit aussi par l’entretien de relations bancaires nombreuses et diversifiées, par le recours régulier à plusieurs marchés de dette négociable (à plus d’un an comme à moins d’un an), par la détention d’un montant significatif de trésorerie et équivalents de trésorerie et par l’existence de montants appréciables de lignes de crédit confirmées non tirées, ayant vocation à couvrir (et au-delà) l’encours de ses programmes de titres de créance court terme négociables, tout en représentant un coût raisonnable pour le Groupe. Note 17. Plans d’actions gratuites et assimilés 17.1 Caractéristiques générales des plans Plans d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance L’Assemblée générale du 21 avril 2022 a renouvelé l’autorisation accordée au Conseil d’administration, pour une période de vingt-six mois expirant en juin 2024, de procéder, en une ou plusieurs fois, au bénéfice des membres du personnel et/ou des dirigeants des sociétés du Groupe, à des attributions d’actions gratuites existantes ou à émettre dans la limite de 1 % du capital de la Société au jour de cette autorisation. Aucun plan d’attribution d’actions gratuites ou d’actions de performance Christian Dior n’a été mis en place depuis le 6 décembre 2016. 17.2 Plans d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance Il n’existe plus de plan d’actions gratuites en vie au cours de l’exercice 2023. 17.3 Charge de l’exercice La charge de l’exercice au titre des plans d’options d’achat, d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance comptabilisée s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Charge de l’exercice 117 132 132 Voir Note 1.29 concernant la méthode d’évaluation de la charge comptable. LVMH Le cours de clôture de l’action LVMH la veille de la date d’attribution des plans 2023 et la valeur unitaire moyenne des attributions provisoires d’actions gratuites de l’exercice 2023 sont les suivants : Date d’ouverture des plans Attributions initiales Dont : actions de performance Période d’acquisition des droits Cours de clôture de l’action LVMH la veille de la date d’attribution Valeur unitaire moyenne des attributions provisoires d’actions gratuites 26 janvier 2023 1 359 1 359 2 ans et 9 mois 792,3 760,1 26 janvier 2023 1 000 - 1 an 792,3 780,1 20 avril 2023 13 752 - 1 an 885,0 872,6 25 juillet 2023 15 000 15 000 4 ans et 8 mois 857,6 797,9 25 juillet 2023 20 000 20 000 5 ans et 6 mois 857,6 783,0 26 octobre 2023 140 895 140 895 3 ans 679,1 639,4 26 octobre 2023 35 000 35 000 4 ans et 5 mois 679,1 619,0 Total 227 006 212 254 Christian Dior Aucun plan d’options d’achat ou d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance Christian Dior n’a été mis en place au cours de l’exercice 2023. Note 18. Intérêts minoritaires (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Au 1er janvier 35 276 30 995 24 974 Part des minoritaires dans le résultat 9 617 8 905 7 718 Dividendes versés aux minoritaires (4 153) (3 905) (2 498) Effets des prises et pertes de contrôle dans les entités consolidées 10 10 373 Effets des acquisitions et cessions de titres de minoritaires (1 073) (1 068) (947) Augmentations de capital souscrites par les minoritaires 19 28 12 Part des minoritaires dans les gains et pertes enregistrés en capitaux propres (581) 1 036 1 462 Part des minoritaires dans les charges liées aux plans d’actions gratuites 70 79 80 Effets des variations des intérêts minoritaires bénéficiant d’engagements d’achat (419) (804) (179) Au 31 décembre 38 766 35 276 30 995 L’évolution de la part des intérêts minoritaires dans les gains et pertes enregistrés en capitaux propres, y compris l’effet d’impôt, se décompose ainsi : (en millions d’euros) Écarts de conversion Couverture de flux de trésorerie futurs en devises et coût des couvertures Terres à vigne Engagements envers le personnel Part des intérêts minoritaires dans les écarts de conversion et de réévaluation Au 31 décembre 2020 (378) (148) 936 (168) 242 Variations de l’exercice 1 334 (18) 28 119 1 462 Variations dues à l’autodétention de LVMH SE - - (1) - (1) Au 31 décembre 2021 956 (165) 963 (50) 1 704 Variations de l’exercice 770 163 (35) 138 1 036 Variations dues à l’autodétention de LVMH SE (2) 1 (3) 1 (3) Au 31 décembre 2022 1 723 (1) 925 89 2 737 Variations de l’exercice (663) 39 28 15 (581) Variations dues à l’autodétention de LVMH SE (6) - (2) - (9) Au 31 décembre 2023 1 054 38 950 104 2 146 Les intérêts minoritaires sont principalement constitués des actionnaires de LVMH SE hors participation de contrôle de Christian Dior SE, soit 58 % de LVMH SE. Il leur a été versé un montant de dividendes de 3 640 millions d’euros au cours de l’exercice. Les intérêts minoritaires sont également constitués des 34 % détenus par Diageo dans Moët Hennessy SAS et Moët Hennessy International SAS (« Moët Hennessy ») ainsi que des 39 % détenus par Mari-Cha Group Ltd dans DFS. Les 34 % détenus par Diageo dans Moët Hennessy faisant l’objet d’un engagement d’achat, ils sont reclassés à la clôture en Engagements d’achat de titres de minoritaires, au sein des Passifs non courants, et sont donc exclus du total des intérêts minoritaires à la date de clôture. Voir Note 1.13 et Note 21 ci-dessous. Le montant des dividendes versés à Diageo en 2023 est de 241 millions d’euros, au titre de l’exercice 2022. La part du résultat net de l’exercice 2023 revenant à Diageo s’élève à 480 millions d’euros, et sa part dans les intérêts minoritaires cumulés (avant effets comptables de l’engagement d’achat octroyé à Diageo) s’élève à 4 281 millions d’euros au 31 décembre 2023. À cette date, le bilan consolidé résumé de Moët Hennessy se présente ainsi : (en milliards d’euros) 31 déc. 2023 Immobilisations corporelles et incorporelles 6,4 Autres actifs non courants 1,0 Actifs non courants 7,4 Stocks et en-cours 7,6 Autres actifs courants 1,7 Trésorerie et équivalents de trésorerie 2,0 Actifs courants 11,4 Total de l’actif 18,8 (en milliards d’euros) 31 déc. 2023 Capitaux propres 12,5 Passifs non courants 2,4 Capitaux permanents 14,9 Dette financière à moins d’un an 1,8 Autres passifs courants 2,1 Passifs courants 3,9 Total du passif et des capitaux propres 18,8 Aucun dividende n’a été versé à Mari-Cha Group Ltd en 2023. La part du résultat net de l’exercice 2023 revenant à Mari-Cha Group Ltd s’élève à - 38 millions d’euros, et sa part dans les intérêts minoritaires cumulés au 31 décembre 2023 s’élève à 1 173 millions d’euros. Note 19. Emprunts et dettes financières 19.1 Dette financière nette (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Emprunts obligataires et Euro Medium-Term Notes (EMTN) 11 027 10 185 11 872 Emprunts bancaires 200 194 293 Dette financière à plus d’un an 11 227 10 380 12 165 Emprunts obligataires et Euro Medium-Term Notes (EMTN) 2 685 1 486 3 072 Emprunts courants auprès des établissements de crédit 338 222 377 Titres de créance à court terme négociables 7 291 7 247 4 172 Autres emprunts et lignes de crédit 167 160 207 Découverts bancaires 255 200 203 Intérêts courus (40) 60 61 Dette financière à moins d’un an 10 696 9 375 8 091 Dette financière brute 21 923 19 755 20 256 Instruments dérivés liés au risque de taux d’intérêt 96 144 (6) Instruments dérivés liés au risque de change 7 170 (63) Dette financière brute après effet des instruments dérivés 22 026 20 069 20 188 Placements financiers (a) (3 557) (3 614) (2 544) Trésorerie et équivalents de trésorerie (b) (7 921) (7 588) (8 122) Dette financière nette 10 548 8 867 9 521 (a) Voir Note 14. (b) Voir Note 15.1. La dette financière nette n’inclut ni les engagements d’achat de titres de minoritaires (voir Note 21) ni les dettes locatives (voir Note 7). La variation de la dette financière brute après effet des instruments dérivés au cours de l’exercice s’analyse ainsi : (en millions d’euros) 31 déc. 2022 Variations de la trésorerie (a) Effets des variations de change Effets des variations de valeur de marché Variations de périmètre Reclassements et autres 31 déc. 2023 Dette financière à plus d’un an 10 380 3 531 (2) 44 49 (2 775) 11 227 Dette financière à moins d’un an 9 375 (1 637) (35) 1 241 2 751 10 696 Dette financière brute 19 755 1 894 (37) 45 290 (24) 21 923 Instruments dérivés 314 15 1 (226) (1) - 103 Dette financière brute après effet des instruments dérivés 20 069 1 909 (36) (181) 289 (24) 22 026 (a) Dont 5 990 millions d’euros au titre des émissions et souscriptions d’emprunts, 3 968 millions d’euros au titre des remboursements d’emprunts et de dettes financières et 55 millions d’euros d’augmentation des découverts bancaires. Au cours du premier semestre 2023, LVMH a remboursé l’emprunt obligataire de 700 millions d’euros émis en 2019, ainsi que l’emprunt obligataire de 700 millions de livres sterling, émis en 2020. Les swaps de couverture associés à ce dernier emprunt ont été débouclés concomitamment au remboursement. Par ailleurs, dans le cadre de son programme EMTN, LVMH a réalisé trois émissions obligataires : ● en avril 2023, émission de 1 000 millions d’euros, à échéance octobre 2025, assortie d’un coupon de 3,375 % ; ● en septembre 2023, émission de 1 000 millions d’euros à échéance septembre 2029, assortie d’un coupon de 3,25 % ; ● en septembre 2023, émission de 1 500 millions d’euros à échéance septembre 2033, assortie d’un coupon de 3,50 %. Au cours de l’exercice 2022, LVMH a remboursé l’emprunt obligataire de 1 750 millions d’euros émis en 2020, ainsi que l’emprunt obligataire de 800 millions d’euros et l’emprunt obligataire de 400 millions de livres sterling, tous deux émis en 2017. Les swaps de couverture associés ont été débouclés concomitamment aux remboursements. Au cours de l’exercice 2021, LVMH avait remboursé l’emprunt obligataire de 300 millions d’euros émis en 2019. Le solde des obligations convertibles dénouables en espèces émises en 2016, d’une valeur nominale initiale de 750 millions de dollars US, avait également été remboursé, soit 156 millions de dollars US. Un montant de 594 millions de dollars US avait été remboursé par anticipation à fin 2020, suite à l’exercice, par les porteurs d’obligations, de la clause de conversion. Voir Note 19 de l’annexe aux comptes consolidés 2020 concernant les détails du remboursement de ces obligations. Enfin, LVMH avait procédé au remboursement de l’emprunt obligataire de 650 millions d’euros émis en 2014. Les swaps de couverture associés ont été débouclés concomitamment au remboursement. Les dettes obligataires de Tiffany ont été comptabilisées à leur valeur de marché à la date d’intégration, soit 940 millions d’euros. Il s’agit de quatre émissions en dollars US pour un nominal total de 800 millions de dollars US et d’une émission de 10 milliards de yens japonais. La valeur de marché de la dette financière brute, évaluée sur la base de données de marché et selon des modèles d’évaluation communément utilisés, est de 20 746 millions d’euros au 31 décembre 2023 (18 033 millions d’euros au 31 décembre 2022, 19 457 millions au 31 décembre 2021), dont 10 418 millions d’euros à moins d’un an (9 373 millions d’euros au 31 décembre 2022, 8 050 millions d’euros au 31 décembre 2021) et 10 327 millions d’euros à plus d’un an (8 660 millions d’euros au 31 décembre 2022, 11 407 millions d’euros au 31 décembre 2021). Aux 31 décembre 2023, 2022 et 2021, aucun encours n’était comptabilisé selon l’option juste valeur. Voir Note 1.23. 19.2 Emprunts obligataires et EMTN Montant nominal (en devises) Date d’émission Échéance Taux d'intérêt effectif initial (a) (en %) 31 déc. 2023 (en millions d’euros) 31 déc. 2022 (en millions d’euros) 31 déc. 2021 (en millions d’euros) EUR 1,500,000,000 2023 2033 3,5 1 496 - - EUR 1,000,000,000 2023 2029 3,25 993 - - EUR 1,000,000,000 2023 2025 3,375 999 - - GBP 850,000,000 2020 2027 1,125 886 824 984 EUR 1,250,000,000 2020 2024 - 1 250 1 250 1 251 EUR 1,250,000,000 2020 2026 - 1 247 1 246 1 245 EUR 1,750,000,000 2020 2028 0,125 1 738 1 727 1 737 EUR 1,500,000,000 2020 2031 0,375 1 491 1 489 1 488 GBP 700,000,000 2020 2023 1,0 - 786 832 EUR 1,500,000,000 2020 2025 0,375 1 498 1 497 1 496 EUR 1,750,000,000 2020 2022 Variable - - 1 750 EUR 700,000,000 2019 2023 0,26 - 700 699 EUR 1,200,000,000 2017 2024 0,82 1 195 1 187 1 202 EUR 800,000,000 2017 2022 0,46 - - 800 GBP 400,000,000 2017 2022 1,09 - - 477 Autres 918 964 984 Total emprunts obligataires et EMTN 13 712 11 672 14 944 (a) Avant effet des couvertures de taux mises en place concomitamment ou postérieurement à l’émission. 19.3 Analyse de la dette financière brute par échéance et par nature de taux (en millions d’euros) Dette financière brute Effets des instruments dérivés Dette financière brute après effet des instruments dérivés Taux fixe Taux variable Total Taux fixe Taux variable Total Taux fixe Taux variable Total Échéance : Au 31 décembre 2024 2 919 7 777 10 696 (295) 315 20 2 624 8 092 10 717 Au 31 décembre 2025 2 586 - 2 586 (1) - (1) 2 585 - 2 585 Au 31 décembre 2026 1 410 - 1 410 (19) - (19) 1 391 - 1 391 Au 31 décembre 2027 946 - 946 (885) 994 109 61 994 1 055 Au 31 décembre 2028 1 776 - 1 776 (213) 208 (5) 1 562 208 1 771 Au 31 décembre 2029 1 004 - 1 004 - - - 1 004 - 1 004 Au-delà 3 505 - 3 505 - - - 3 505 - 3 505 Total 14 147 7 777 21 923 (1 414) 1 517 104 12 733 9 294 22 026 Voir Note 23.3 pour la valeur de marché des instruments de taux d’intérêt. L’échéance 2024 de la dette financière brute se décompose ainsi, par trimestre : (en millions d’euros) Échéance 2024 Premier trimestre 6 017 Deuxième trimestre 3 881 Troisième trimestre 167 Quatrième trimestre 631 Total 10 696 19.4 Analyse de la dette financière brute par devise après effet des instruments dérivés La dette en devises a pour objet de financer le développement des activités du Groupe en dehors de la zone euro, ainsi que le patrimoine du Groupe libellé en devises. (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Euro 15 663 14 851 17 592 Dollar US 4 048 4 564 2 846 Franc suisse 375 (26) 588 Yen japonais 4 309 453 Autres devises 1 936 371 (1 290) Total (a) 22 026 20 069 20 188 (a) Les montants présentés ci-dessus intègrent l’effet des swaps de conversion des financements centraux vers les devises opérationnelles des filiales, que ceux-ci soient emprunteurs ou prêteurs de la devise concernée. 19.5 Lignes de crédit confirmées non tirées et covenants Au 31 décembre 2023, le montant disponible des lignes de crédit confirmées non tirées s’élève à 11,3 milliards d’euros. Il excède l’encours des programmes de titres de créance à court terme négociables (billets de trésorerie, US Commercial Paper), dont le montant total s’élève à 7,3 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Dans le cadre de certaines lignes de crédit, le Groupe peut s’engager à respecter certains ratios financiers. Au 31 décembre 2023, aucune ligne de crédit significative n’est concernée par ces dispositions. 19.6 Sensibilité Sur la base de la dette au 31 décembre 2023 : ● une hausse instantanée de 1,5 point sur les courbes de taux des devises d’endettement du Groupe aurait pour effet une augmentation d’environ 140 millions d’euros du coût annuel de la dette financière nette après effet des instruments dérivés, et une baisse de 680 millions d’euros de la valeur de marché de la dette financière brute à taux fixe après effet des instruments dérivés ; ● une baisse instantanée de 1,5 point de ces mêmes courbes aurait pour effet une diminution d’environ 140 millions d’euros du coût annuel de la dette financière nette après effet des instruments dérivés, et une hausse de 680 millions d’euros de la valeur de marché de la dette financière brute à taux fixe après effet des instruments dérivés. 19.7 Garanties et sûretés réelles Au 31 décembre 2023, le montant de la dette financière couverte par des sûretés réelles est inférieur à 350 millions d’euros. Note 20. Provisions et autres passifs non courants Les provisions et autres passifs non courants s’analysent ainsi : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Provisions à plus d’un an 1 529 1 529 1 771 Positions fiscales incertaines 1 402 1 364 1 368 Instruments dérivés (a) 130 206 45 Participation du personnel aux résultats 132 123 105 Autres dettes 650 644 656 Provisions et autres passifs non courants 3 844 3 866 3 945 (a) Voir Note 23. Les provisions sont relatives aux natures de risques et charges suivantes : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Provisions pour retraites, frais médicaux et engagements assimilés 609 622 915 Provisions pour risques et charges 920 907 856 Provisions à plus d’un an 1 529 1 529 1 771 Provisions pour retraites, frais médicaux et engagements assimilés 17 17 17 Provisions pour risques et charges 578 539 582 Provisions à moins d’un an 595 556 598 Total 2 125 2 085 2 369 Les soldes des provisions ont évolué de la façon suivante au cours de l’exercice : (en millions d’euros) 31 déc. 2022 Dotations Utilisations Reprises Variations de périmètre Autres (a) 31 déc. 2023 Provisions pour retraites, frais médicaux et engagements assimilés 639 136 (109) (1) 3 (41) 627 Provisions pour risques et charges 1 445 513 (274) (165) 7 (28) 1 498 Total 2 085 649 (383) (166) 10 (70) 2 125 (a) Inclut les effets des variations de change et des écarts de réévaluation. Voir Note 30 concernant les Provisions pour retraites, frais médicaux et assimilés. Les provisions pour risques et charges correspondent à l’estimation des effets patrimoniaux des risques, litiges (voir Note 32), situations contentieuses réalisés ou probables, qui résultent des activités du Groupe : ces activités sont en effet menées dans le contexte d’un cadre réglementaire international souvent imprécis, évoluant selon les pays et dans le temps, et s’appliquant à des domaines aussi variés que la composition des produits, leur conditionnement, ou les relations avec les partenaires du Groupe (distributeurs, fournisseurs, actionnaires des filiales… ). Les passifs non courants relatifs aux positions fiscales incertaines incluent l’estimation des risques, litiges, et situations contentieuses, réalisés ou probables, relatifs au calcul de l’impôt sur les résultats. Les entités du Groupe en France et à l’étranger peuvent faire l’objet de contrôles fiscaux et, le cas échéant, de demandes de rectification de la part des administrations locales. Ces demandes de rectification, ainsi que les positions fiscales incertaines identifiées non encore notifiées, donnent lieu à l’enregistrement d’un passif dont le montant est revu régulièrement conformément aux critères de l’interprétation IFRIC 23 Positions fiscales incertaines. Note 21. Engagements d’achat de titres de minoritaires Au 31 décembre 2023, les engagements d’achat de titres de minoritaires sont constitués, à titre principal, de l’engagement de LVMH vis-à-vis de Diageo plc pour la reprise de sa participation de 34 % dans Moët Hennessy pour un montant égal à 80 % de la juste valeur de Moët Hennessy à la date d’exercice de l’option. Cette option est exerçable à chaque instant avec un préavis de six mois. Dans le calcul de l’engagement, la juste valeur a été déterminée par référence à des multiples boursiers de sociétés comparables, appliqués aux données opérationnelles consolidées de Moët Hennessy. Moët Hennessy SAS et Moët Hennessy International SAS (« Moët Hennessy ») détiennent les participations Vins et Spiritueux du groupe LVMH, à l’exception des participations dans Château d’Yquem, Château Cheval Blanc, Clos des Lambrays et Colgin Cellars et à l’exception de certains vignobles champenois. Les engagements d’achat de titres de minoritaires incluent également l’engagement relatif aux minoritaires de Loro Piana (15 %), ainsi que de filiales de distribution dans différents pays, principalement au Moyen-Orient. Note 22. Fournisseurs et autres passifs courants 22.1 Fournisseurs et comptes rattachés La variation des dettes fournisseurs et comptes rattachés au cours des exercices présentés provient des éléments suivants : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Au 1er janvier 8 788 7 086 5 098 Variation des fournisseurs et comptes rattachés 428 1 532 1 576 Variation des clients créditeurs 24 6 27 Effets des variations de périmètre - 62 243 Effets des variations de change (175) 81 226 Reclassements (17) 21 (85) Au 31 décembre 9 049 8 788 7 086 22.2 Provisions et autres passifs courants (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Provisions à moins d’un an (a) 595 556 598 Instruments dérivés (b) 149 300 195 Personnel et organismes sociaux 2 671 2 448 2 244 Participation du personnel aux résultats 317 266 226 État et collectivités locales : impôts et taxes, hors impôts sur les résultats 1 393 1 261 1 101 Clients : avances et acomptes versés 1 167 1 224 1 079 Provisions pour retour et reprise de produits (c) 646 653 648 Différé de règlement d’immobilisations 936 787 907 Produits constatés d’avance 291 275 230 Programmes de fidélité et Cartes cadeaux 651 543 451 Autres dettes locatives et subventions 431 321 324 Autres dettes 293 919 1 170 Total 9 541 9 554 9 174 (a) Voir Note 20. (b) Voir Note 23. (c) Voir Note 1.27. Note 23. Instruments financiers et gestion des risques de marché 23.1 Organisation de la gestion des risques de change, de taux et des marchés actions Les instruments financiers utilisés par le Groupe ont principalement pour objet la couverture des risques liés à son activité et à son patrimoine. La gestion des risques de change, de taux et les transactions sur actions et les instruments financiers sont effectués de façon centralisée au niveau de chaque palier. Le Groupe a mis en place une politique, des règles et des procédures strictes pour gérer, mesurer et contrôler ces risques de marché. L’organisation de ces activités repose sur la séparation des fonctions de mesure des risques (middle office), de mise en œuvre des opérations (front office), de gestion administrative (back office) et de contrôle financier. Cette organisation s’appuie sur des systèmes d’information qui permettent un contrôle rapide des opérations. Les décisions de couverture sont prises selon un processus établi qui comprend des présentations régulières aux organes de direction concernés, et font l’objet d’une documentation détaillée. Les contreparties sont retenues notamment en fonction de leur notation et selon une approche de diversification des risques. 23.2 Synthèse des instruments dérivés Les instruments dérivés sont comptabilisés au bilan dans les rubriques et pour les montants suivants : (en millions d’euros) Notes 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Risque de taux d’intérêt Actifs : non courants 2 - 4 courants 23 34 31 Passifs : non courants (100) (159) (25) courants (21) (19) (5) 23.3 (96) (144) 6 Risque de change Actifs : non courants 97 97 51 courants 509 421 218 Passifs : non courants (31) (47) (20) courants (126) (277) (182) 23.4 450 193 68 Autres risques Actifs : non courants - - - courants 10 7 9 Passifs : non courants - - - courants (2) (3) (8) 23.5 9 4 1 Total Actifs : non courants 10 99 97 55 courants 13 543 462 258 Passifs : non courants 20 (130) (206) (45) courants 22 (149) (300) (195) 363 53 74 Les instruments financiers dérivés liés à la gestion des autres risques concernent essentiellement des instruments de couverture fermes ou optionnels sur certains métaux précieux, notamment l’argent, l’or et le platine. 23.3 Instruments dérivés liés à la gestion du risque de taux d’intérêt L’objectif de la politique de gestion menée est d’adapter le profil de la dette au profil des actifs et à la capacité de remboursement, de contenir les frais financiers, et de prémunir le résultat contre une variation sensible des taux d’intérêt. Dans ce cadre, le Groupe utilise des instruments dérivés de taux à nature ferme (swaps) ou conditionnelle (options). Les instruments dérivés liés à la gestion du risque de taux en vie au 31 décembre 2023 sont les suivants : (en millions d’euros) Montants nominaux par échéance Valeur de marché (a) (b) À un an D’un à cinq ans Au-delà Total Couverture de flux de trésorerie futurs Couverture de juste valeur Non affectés Total Swaps de taux, payeur de taux variable 300 1 178 - 1 478 - (102) - (102) Swaps de taux, payeur de taux fixe - - - - - - - - Swaps de devises, payeur de taux euro - 978 - 978 - - 5 5 Swaps de devises, receveur de taux euro - - - - - - - - Options de taux - 400 - 400 - - - - Total - (102) 5 (97) (a) Gain/(Perte). (b) Voir Note 1.10 concernant les modalités d’évaluation à la valeur de marché. 23.4 Instruments dérivés liés à la gestion du risque de change Une part importante des ventes faites par les sociétés du Groupe, à leurs clients ou à leurs propres filiales de distribution, ainsi que certains de leurs achats, sont effectués en devises différentes de leur monnaie fonctionnelle ; ces flux en devises sont constitués principalement de flux intra-Groupe. Les instruments de couverture utilisés ont pour objet de réduire les risques de change issus des variations de parité de ces devises par rapport à la monnaie fonctionnelle des sociétés exportatrices ou importatrices, et sont affectés soit aux créances ou dettes commerciales de l’exercice (couverture de juste valeur), soit aux transactions prévisionnelles des exercices suivants (couverture des flux de trésorerie futurs). Les flux futurs de devises font l’objet de prévisions détaillées dans le cadre du processus budgétaire, et sont couverts progressivement, dans la limite d’un horizon qui n’excède un an que dans les cas où les probabilités de réalisation le justifient. Dans ce cadre, et selon les évolutions de marché, les risques de change identifiés sont couverts par des contrats à terme ou des instruments de nature optionnelle. En outre, le Groupe est exposé au risque de change patrimonial lié à la détention d’actifs en devises. Ce risque de change peut être couvert totalement ou partiellement par la mise en place d’emprunts en devises ou par des couvertures de situations nettes de ses filiales situées hors zone euro, en utilisant des instruments appropriés ayant pour objet de limiter l’effet sur ses capitaux propres consolidés des variations de parité des devises concernées contre l’euro. Les instruments dérivés liés à la gestion du risque de change en vie, au 31 décembre 2023, sont les suivants : (en millions d’euros) Montants nominaux par exercice d’affectation (a) Valeur de marché (b) (c) 2023 2024 Au-delà Total Couverture de flux de trésorerie futurs Couverture de juste valeur Non affectés Total Options achetées Call USD - 127 - 127 1 - - 1 Put JPY - 20 - 20 - - - - Put CNY - 190 - 190 - - - - Autres - 11 - 11 3 - - 3 - 348 - 348 4 - - 4 Tunnels Vendeur USD 242 6 066 428 6 736 157 7 - 164 Vendeur JPY 146 1 573 120 1 838 77 14 - 92 Vendeur GBP 51 647 43 740 9 - - 9 Vendeur HKD 13 588 45 646 19 - - 19 Vendeur CNY 274 3 239 217 3 730 118 30 - 149 726 12 113 852 13 691 381 52 - 433 Contrats à terme USD 121 428 - 548 4 12 - 16 JPY - 9 - 9 - - - - KRW 52 - - 52 - - - - BRL 1 64 - 65 - (5) - (5) Autres (112) 127 - 15 - 2 - 2 62 627 - 689 4 10 - 13 Swaps cambistes USD 116 (3 632) 17 (3 499) - (6) - (6) GBP 2 492 (655) (162) - (32) - (32) JPY 7 (169) 222 60 - 60 - 60 CNY 72 1 227 - 1 299 - 16 - 16 HKD 15 (1 090) - (1 075) - (24) - (24) Autres - 1 007 21 1 028 - (13) - (13) 212 (2 164) (396) (2 348) - - - - Total 999 10 924 457 12 380 389 61 - 450 (a) Vente/(Achat). (b) Voir Note 1.10 concernant les modalités d’évaluation à la valeur de marché. (c) Gain/(Perte). 23.5 Instruments financiers liés à la gestion des autres risques La politique d’investissement et de placement du Groupe s’inscrit dans la durée. Occasionnellement, le Groupe peut investir dans des instruments financiers à composante action ayant pour objectif de dynamiser la gestion de son portefeuille de placements. Le Groupe est exposé aux risques de variation de cours des actions soit directement, en raison de la détention de participations ou de placements financiers, soit indirectement du fait de la détention de fonds eux-mêmes investis partiellement en actions. Le Groupe peut utiliser des instruments dérivés sur actions ayant pour objet de construire synthétiquement une exposition économique à des actifs particuliers, de couvrir les plans de rémunérations liés au cours de l’action LVMH, ou de couvrir certains risques liés à l’évolution du cours de l’action LVMH. Au 31 décembre 2023, aucun dérivé sur actions n’est en vie. Le Groupe, essentiellement à travers son activité Montres et Joaillerie, peut être exposé à la variation du prix de certains métaux précieux, notamment l’argent, l’or et le platine. Dans certains cas, afin de sécuriser le coût de production, des couvertures peuvent être mises en place, soit en négociant le prix de livraisons prévisionnelles d’alliages avec des affineurs, ou le prix de produits semi-finis avec des producteurs, soit par la mise en place de couvertures financières auprès de banques de première catégorie. Dans ce dernier cas, ces couvertures consistent en des instruments fermes ou optionnels, avec des livraisons au comptant. D’un montant nominal de 189 millions d’euros, les instruments dérivés liés à la couverture du prix des métaux précieux en vie au 31 décembre 2023 ont une valeur de marché positive de 9 millions d’euros. Ces instruments financiers auraient, en cas de variation uniforme de 1 % des cours de leurs sous-jacents au 31 décembre 2023, un effet net sur les réserves consolidées du Groupe de – 2 millions d’euros. Ils sont à échéance 2024. 23.6 Actifs et passifs financiers comptabilisés à la juste valeur ventilés par méthode de valorisation (en millions d’euros) 31 décembre 2023 31 décembre 2022 31 décembre 2021 Investissements et placements financiers Instruments dérivés Trésorerie et équivalents (parts de SICAV et FCP monétaires) Investissements et placements financiers Instruments dérivés Trésorerie et équivalents (parts de SICAV et FCP monétaires) Investissements et placements financiers Instruments dérivés Trésorerie et équivalents (parts de SICAV et FCP monétaires) Valorisation (a) : Cotation boursière 3 416 - 7 921 3 452 - 7 588 2 427 - 8 122 Modèle de valorisation reposant sur des données de marché 10 642 - 18 559 - 96 314 - Cotations privées 1 492 - - 1 254 - - 1 384 - - Actifs 4 920 642 7 921 4 722 559 7 588 3 907 314 8 122 Valorisation (a) : Cotation boursière - - - Modèle de valorisation reposant sur des données de marché 279 506 240 Cotations privées - - - Passifs 279 506 240 (a) Voir Note 1.10 concernant les méthodes de valorisation. Les instruments dérivés utilisés par le Groupe sont valorisés à leur juste valeur, évaluée au moyen de modèles de valorisation communément utilisés et sur la base de données de marché. Le risque de contrepartie relatif à ces instruments dérivés (« Credit valuation adjustment ») est évalué sur la base de spreads de crédit issus de données de marché observables, et de la valeur de marché des instruments dérivés ajustée par des add-ons forfaitaires fonction du type de sous-jacent et de la maturité de l’instrument dérivé. Celui-ci est non significatif aux 31 décembre 2023, 2022 et 2021. Le montant des actifs financiers évalués sur la base de cotations privées a évolué ainsi en 2023 : (en millions d’euros) 2023 Au 1er janvier 1 254 Acquisitions 214 Cessions (à valeur de vente) (26) Gains et (pertes) enregistrés en résultat 189 Effets des variations de change (19) Reclassements - Effets des variations de périmètre (a) (120) Au 31 décembre 1 492 (a) Voir Note 9. 23.7 Incidence des instruments financiers sur l’état global des gains et pertes consolidés L’incidence des instruments financiers sur l’état global des gains et pertes consolidés de l’exercice se décompose ainsi : (en millions d’euros) Risque de change (a) Risque de taux d’intérêt (b) Total (c) Réévaluations des parts efficaces, dont : Réévaluation du coût des couvertures Total Réévaluation des parts efficaces Inefficacité Total Couvertures de flux de trésorerie futurs en devises Couvertures de juste valeur Couvertures d’actifs nets en devises Total Variations en compte de résultat - 405 - 405 - 405 60 - 60 465 Variations en gains et pertes consolidés (45) - - (45) 124 79 - - - 79 (a) Voir Notes 1.10 et 1.23 concernant les principes de réévaluation des instruments de couverture de risque de change. (b) Voir Notes 1.22 et 1.23 concernant les principes de réévaluation des instruments de risque de taux d’intérêt. (c) Gain/(Perte). La réévaluation des éléments couverts inscrits au bilan compensant la réévaluation des parts efficaces des instruments de couverture de juste valeur (voir Note 1.22), aucune inefficacité au titre des couvertures de change n’a été constatée au cours de l’exercice. 23.8 Analyses de sensibilité L’effet en résultat des couvertures de flux de trésorerie futurs ainsi que les flux de trésorerie futurs couverts par ces instruments seront comptabilisés en 2024 principalement, leur montant étant fonction des cours de change en vigueur à cette date. Les incidences sur le résultat net de l’exercice 2023 d’une variation de 10 % du dollar US, du yen japonais, de la livre sterling et du Hong Kong dollar contre l’euro, y compris l’effet des couvertures en vie durant l’exercice, par rapport aux cours qui se sont appliqués en 2023 auraient été les suivantes : (en millions d’euros) Dollar US Yen japonais Livre sterling Hong Kong dollar + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % Incidences liées : - au taux d’encaissement des ventes en devises 147 (63) 9 1 25 (3) 5 (2) - à la conversion des résultats des sociétés consolidées situées hors zone euro 216 (216) 65 (65) 21 (20) 46 (46) Incidences sur le résultat net 363 (279) 74 (64) 46 (23) 51 (48) Les données figurant dans le tableau ci-dessus doivent être appréciées sur la base des caractéristiques des instruments de couverture en vie au cours de l’exercice 2023, constitués principalement d’options et de tunnels. Au 31 décembre 2023, les encaissements prévisionnels de 2024 en dollar US et yen japonais sont couverts à hauteur de 71 % et 67 %, respectivement. Pour la part couverte, compte tenu de la nature optionnelle des instruments, les cours de cession seront plus favorables que 1,10 EUR/USD pour le dollar US et 151 EUR/JPY pour le yen japonais. L’incidence des variations de change sur les capitaux propres hors résultat net peut être évaluée au 31 décembre 2023 à travers les effets d’une variation de 10 % du dollar US, du yen japonais, de la livre sterling et du Hong Kong dollar contre l’euro par rapport aux cours à la même date : (en millions d’euros) Dollar US Yen japonais Livre sterling Hong Kong dollar + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % + 10 % - 10 % Conversion de l’actif net en devises 1 787 (1 787) 95 (95) 144 (144) 159 (159) Variation de valeur des instruments de couverture, après impôt (149) 428 (54) 97 (29) 40 (20) 42 Incidences sur les capitaux propres, hors résultat net 1 638 (1 359) 41 2 115 (104) 139 (117) 23.9 Risque de liquidité Outre des risques de liquidité locaux en règle générale peu significatifs, l’exposition du Groupe au risque de liquidité peut être appréciée au moyen du montant de sa dette financière à moins d’un an avant prise en compte des instruments dérivés, soit 10,7 milliards d’euros, inférieure au solde de 11,5 milliards d’euros de trésorerie et équivalents et placements financiers, ou de l’encours de ses programmes de titres de créances à court terme négociables, soit 7,3 milliards d’euros. Au regard du non-renouvellement éventuel de ces concours, le Groupe dispose de lignes de crédit confirmées non tirées pour un montant de 11,3 milliards d’euros. La liquidité du Groupe repose ainsi sur l’ampleur de ses placements, sur sa capacité à conclure des financements à long terme, sur la diversité de sa base d’investisseurs (titres à court terme et obligations), ainsi que sur la qualité de ses relations bancaires, matérialisée ou non par des lignes de crédit confirmées. Le tableau suivant présente, pour les passifs financiers comptabilisés au 31 décembre 2023, l’échéancier contractuel des décaissements relatifs aux passifs financiers (hors instruments dérivés), nominal et intérêts, hors effet d’actualisation : (en millions d’euros) 2024 2025 2026 2027 2028 Au-delà de 5 ans Total Emprunts obligataires et Euro Medium-Term Notes (EMTN) 2 800 2 669 1 427 1 045 1 839 4 809 14 589 Emprunts auprès des établissements de crédit 320 68 88 5 30 12 523 Autres emprunts et lignes de crédit 167 14 - - - - 181 Titres de créance à court terme négociables 7 291 - - - - - 7 291 Découverts bancaires 255 - - - - - 255 Dette financière brute 10 833 2 751 1 515 1 050 1 869 4 821 22 838 Autres passifs, courants et non courants (a) 8 275 226 26 23 135 51 8 736 Fournisseurs et comptes rattachés 9 049 - - - - - 9 049 Autres passifs financiers 17 324 226 26 23 135 51 17 785 Total des passifs financiers 28 157 2 977 1 541 1 073 2 004 4 872 40 624 (a) Correspond à hauteur de 8 275 millions d’euros aux « Autres passifs courants » (hors instruments dérivés, produits constatés d’avance et programmes de fidélité) et de 461 millions d’euros aux « Autres passifs non courants » (hors instruments dérivés et produits constatés d’avance). Voir également Note 7 pour l’échéancier des décaissements relatifs aux contrats de location. Voir Note 31.2 concernant l’échéancier contractuel des cautions et avals, Notes 19.4 et 23.4 concernant les instruments dérivés de change et Note 23.3 concernant les instruments dérivés de taux. Note 24. Information sectorielle Les marques et enseignes du Groupe sont organisées en six groupes d’activités. Quatre groupes d’activités : Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, regroupent les marques de produits de même nature, ayant des modes de production et de distribution similaires. Les informations concernant Louis Vuitton, Bulgari et Tiffany sont présentées selon l’activité prépondérante de la marque, soit le groupe d’activités Mode et Maroquinerie pour Louis Vuitton et le groupe d’activités Montres et Joaillerie pour Bulgari et Tiffany. Le groupe d’activités Distribution sélective regroupe les activités de distribution sous enseigne. Le groupe Autres et Holdings réunit les marques et activités ne relevant pas des groupes précités, notamment le pôle média, le constructeur de yachts néerlandais Royal Van Lent, les activités hôtelières ainsi que l’activité des sociétés holdings ou immobilières. 24.1 Informations par groupe d’activités Exercice 2023 (en millions d’euros) Vins et Spiritueux Mode et Maroquinerie Parfums et Cosmétiques Montres et Joaillerie Distribution sélective Autres et Holdings Éliminations et non affecté (a) Total Ventes hors Groupe 6 587 42 089 7 126 10 811 17 781 1 759 - 86 153 Ventes intra-Groupe 14 80 1 145 91 104 62 (1 497) - Total des ventes 6 602 42 169 8 271 10 902 17 885 1 821 (1 497) 86 153 Résultat opérationnel courant 2 109 16 836 713 2 162 1 391 (403) (12) 22 796 Autres produits et charges opérationnels (15) (117) (25) (5) (109) 27 - (242) Charges d’amortissement et de dépréciation (273) (2 599) (507) (1 012) (1 377) (388) 138 (6 017) Dont : Droits d’utilisation (31) (1 475) (164) (536) (851) (113) 138 (3 031) Autres (241) (1 124) (343) (476) (526) (276) - (2 986) Immobilisations incorporelles et écarts d’acquisition (b) 4 586 8 670 2 261 20 668 3 404 7 632 (5) 47 216 Droits d’utilisation 221 8 118 644 2 562 4 182 926 (982) 15 673 Immobilisations corporelles 4 248 6 439 897 2 411 1 695 11 014 (8) 26 697 Stocks et en-cours 7 703 5 635 1 118 5 758 2 966 94 (323) 22 952 Autres actifs opérationnels 1 712 3 529 1 561 1 761 949 1 666 17 157 (c) 28 334 Total actif 18 471 32 391 6 482 33 160 13 197 21 332 15 840 140 873 Capitaux propres - - - - - - 60 293 60 293 Dettes locatives 239 8 474 700 2 637 4 444 1 023 (978) 16 538 Autres passifs 2 114 7 841 2 938 2 482 4 196 1 739 42 732 (d) 64 042 Total passif et capitaux propres 2 353 16 315 3 638 5 119 8 640 2 762 102 048 140 873 Investissements d’exploitation (e) (538) (3 025) (432) (871) (571) (2 041) (1) (7 478) Exercice 2022 (en millions d’euros) Vins et Spiritueux Mode et Maroquinerie Parfums et Cosmétiques Montres et Joaillerie Distribution sélective Autres et Holdings Éliminations et non affecté (a) Total Ventes hors Groupe 7 086 38 576 6 701 10 512 14 774 1 536 - 79 184 Ventes intra-Groupe 13 72 1 021 70 79 51 (1 305) - Total des ventes 7 099 38 648 7 722 10 581 14 852 1 586 (1 305) 79 184 Résultat opérationnel courant 2 155 15 709 660 2 017 788 (272) (7) 21 050 Autres produits et charges opérationnels (12) (7) (12) (5) (208) 190 - (54) Charges d’amortissement et de dépréciation (260) (2 431) (480) (994) (1 427) (291) 112 (5 771) Dont : Droits d’utilisation (34) (1 422) (160) (523) (883) (96) 112 (3 007) Autres (226) (1 008) (321) (471) (544) (194) - (2 764) Immobilisations incorporelles et écarts d’acquisition (b) 10 906 8 463 2 415 20 594 3 609 1 834 (5) 47 815 Droits d’utilisation 234 7 132 646 2 277 4 284 922 (886) 14 609 Immobilisations corporelles 3 822 4 730 839 2 005 1 688 9 339 (8) 22 414 Stocks et en-cours 6 892 4 793 1 033 5 051 2 805 72 (327) 20 319 Autres actifs opérationnels 1 674 3 297 1 493 1 720 775 1 436 16 398 (c) 26 794 Total actif 23 528 28 415 6 426 31 646 13 161 13 602 15 173 131 951 Capitaux propres - - - - - - 54 314 54 314 Dettes locatives 247 7 426 695 2 363 4 537 1 019 (879) 15 408 Autres passifs 2 161 7 731 2 953 2 583 3 651 1 744 41 406 (d) 62 229 Total passif et capitaux propres 2 408 15 157 3 648 4 946 8 188 2 763 94 841 131 951 Investissements d’exploitation (e) (440) (1 872) (409) (654) (523) (1 074) 1 (4 969) Exercice 2021 (en millions d’euros) Vins et Spiritueux Mode et Maroquinerie Parfums et Cosmétiques Montres et Joaillerie Distribution sélective Autres et Holdings Éliminations et non affecté (a) Total Ventes hors Groupe 5 965 30 844 5 711 8 872 11 680 1 142 - 64 215 Ventes intra-Groupe 9 52 897 92 74 27 (1 150) - Total des ventes 5 974 30 896 6 608 8 964 11 754 1 169 (1 150) 64 215 Résultat opérationnel courant 1 863 12 842 684 1 679 534 (436) (27) 17 139 Autres produits et charges opérationnels (26) (47) (17) (4) (53) 151 - 4 Charges d’amortissement et de dépréciation (226) (2 142) (443) (860) (1 399) (294) 113 (5 251) Dont : Droits d’utilisation (32) (1 291) (149) (410) (836) (89) 110 (2 698) Autres (195) (851) (294) (449) (563) (205) 3 (2 554) Immobilisations incorporelles et écarts d’acquisition (b) 12 732 8 034 2 136 19 726 3 348 2 078 - 48 055 Droits d’utilisation 153 6 749 556 1 922 4 142 841 (665) 13 699 Immobilisations corporelles 3 450 3 893 752 1 730 1 667 8 059 (8) 19 543 Stocks et en-cours 6 278 3 374 831 3 949 2 410 41 (335) 16 549 Autres actifs opérationnels 1 597 2 807 1 281 1 409 747 1 060 15 609 (c) 24 510 Total actif 24 211 24 858 5 557 28 737 12 313 12 079 14 601 122 356 Capitaux propres - - - - - - 46 367 46 367 Dettes locatives 164 6 894 594 1 985 4 362 931 (656) 14 275 Autres passifs 1 843 6 800 2 770 2 471 3 050 1 993 42 788 (d) 61 715 Total passif et capitaux propres 2 007 13 694 3 364 4 456 7 412 2 924 88 499 122 356 Investissements d’exploitation (e) (328) (1 131) (290) (458) (370) (89) 1 (2 664) (a) Les éliminations portent sur les ventes entre groupes d’activités ; il s’agit le plus souvent de ventes des groupes d’activités hors Distribution sélective à ce dernier. Les prix de cession entre les groupes d’activités correspondent aux prix habituellement utilisés pour des ventes à des grossistes ou à des détaillants hors Groupe. (b) Les immobilisations incorporelles et écarts d’acquisition sont constitués des montants nets figurant en Notes 3 et 4. (c) Les actifs non affectés incluent les investissements et placements financiers, les autres actifs à caractère financier et les créances d’impôt courant et différé. (d) Les passifs non affectés incluent les dettes financières, les dettes d’impôt courant et différé ainsi que les dettes relatives aux engagements d’achat de titres de minoritaires. (e) Augmentation/(Diminution) de la trésorerie. 24.2 Informations par zone géographique La répartition des ventes par zone géographique de destination est la suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 France 6 830 6 071 4 111 Europe (hors France) 14 145 12 717 9 860 États-Unis 21 764 21 542 16 591 Japon 6 314 5 436 4 384 Asie (hors Japon) 26 577 23 785 22 365 Autres pays 10 523 9 632 6 904 Ventes 86 153 79 184 64 215 La répartition des investissements d’exploitation par zone géographique se présente ainsi : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 France 3 575 1 891 1 054 Europe (hors France) 1 318 905 520 États-Unis 1 095 955 313 Japon 202 133 82 Asie (hors Japon) 844 761 488 Autres pays 444 324 207 Investissements d’exploitation 7 478 4 969 2 664 Il n’est pas présenté de répartition des actifs sectoriels par zone géographique dans la mesure où une part significative de ces actifs est constituée de marques et écarts d’acquisition, qui doivent être analysés sur la base du chiffre d’affaires que ceux-ci génèrent par région, et non en fonction de la région de leur détention juridique. 24.3 Informations trimestrielles La répartition des ventes par groupe d’activités et par trimestre est la suivante : (en millions d’euros) Vins et Spiritueux Mode et Maroquinerie Parfums et Cosmétiques Montres et Joaillerie Distribution sélective Autres et Holdings Éliminations Total Premier trimestre 1 694 10 728 2 115 2 589 3 961 341 (394) 21 035 Deuxième trimestre 1 486 10 434 1 913 2 839 4 394 491 (351) 21 206 Troisième trimestre 1 509 9 750 1 993 2 524 4 076 513 (399) 19 964 Quatrième trimestre 1 912 11 257 2 250 2 951 5 454 476 (353) 23 948 Total 2023 6 602 42 169 8 271 10 902 17 885 1 821 (1 497) 86 153 Premier trimestre 1 638 9 123 1 905 2 338 3 040 282 (322) 18 003 Deuxième trimestre 1 689 9 013 1 714 2 570 3 591 441 (291) 18 726 Troisième trimestre 1 899 9 687 1 959 2 666 3 465 443 (364) 19 755 Quatrième trimestre 1 873 10 825 2 145 3 006 4 757 420 (327) 22 699 Total 2022 7 099 38 648 7 722 10 581 14 852 1 586 (1 304) 79 184 Premier trimestre 1 510 6 738 1 550 1 883 2 337 215 (274) 13 959 Deuxième trimestre 1 195 7 125 1 475 2 140 2 748 280 (257) 14 706 Troisième trimestre 1 546 7 452 1 642 2 137 2 710 330 (305) 15 512 Quatrième trimestre 1 723 9 581 1 941 2 804 3 959 344 (314) 20 038 Total 2021 5 974 30 896 6 608 8 964 11 754 1 169 (1 150) 64 215 Note 25. Ventes et charges par nature 25.1 Analyse des ventes Les ventes sont constituées des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Ventes réalisées par les marques et enseignes 85 538 78 761 63 920 Royalties et revenus de licences 157 135 105 Revenus des immeubles locatifs 24 25 15 Autres revenus 434 262 175 Total 86 153 79 184 64 215 La part des ventes réalisées par le Groupe dans ses propres boutiques, y compris les ventes réalisées via les sites de e-commerce, représente environ 77 % des ventes en 2023 (75 % en 2022, 74 % en 2021), soit 66 416 millions d’euros en 2023 (59 383 millions d’euros en 2022, 47 624 millions d’euros en 2021). 25.2 Charges par nature Le résultat opérationnel courant inclut notamment les charges suivantes : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Frais de publicité et de promotion 10 221 9 584 7 291 Charges de personnel 14 349 12 649 10 543 Voir également Note 7 concernant le détail des charges liées aux contrats de location. Les frais de publicité et de promotion sont principalement constitués du coût des campagnes médias et des frais de publicité sur les lieux de vente ; ils intègrent également les frais du personnel dédié à cette fonction. Au 31 décembre 2023, le nombre de magasins exploités par le Groupe dans le monde, en particulier par les groupes Mode et Maroquinerie et Distribution sélective est de 6 097 (5 664 en 2022, 5 556 en 2021). Les charges de personnel sont constituées des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Salaires et charges sociales 14 082 12 360 10 266 Retraites, participation aux frais médicaux et avantages assimilés au titre des régimes à prestations définies (a) 150 157 145 Charges liées aux plans d’actions gratuites et assimilés (b) 117 132 132 Charges de personnel 14 349 12 649 10 543 (a) Voir Note 30. (b) Voir Note 17.3. La répartition par catégorie professionnelle de l’effectif moyen au cours des exercices présentés en équivalent temps plein s’établit ainsi : (en nombre et en pourcentage) 2023 % 2022 % 2021 % Cadres 44 519 23 39 181 23 35 875 23 Techniciens, responsables d’équipe 17 767 9 16 703 10 15 688 10 Employés administratifs, personnel de vente 96 497 50 86 980 50 78 297 50 Personnel de production 33 504 17 30 627 18 28 093 18 Total 192 287 100 173 492 100 157 953 100 25.3 Honoraires des Commissaires aux comptes Le montant des honoraires des Commissaires aux comptes de Christian Dior SE et des membres de leurs réseaux enregistrés dans le compte de résultat consolidé de l’exercice 2023 se détaille comme suit : (en millions d’euros, hors taxes) 2023 Deloitte Mazars Total Honoraires relatifs à des prestations d’audit 15 18 33 Prestations fiscales 1 n.s. 1 Autres 1 n.s. 1 Honoraires relatifs à des prestations autres que l’audit 2 n.s. 2 Total 17 18 35 n.s. : non significatif. Les honoraires relatifs aux prestations d’audit incluent des prestations connexes aux missions de certification des comptes consolidés et statutaires pour des montants peu significatifs. Ils incluent en outre les prestations de vérifications particulières réalisées à la demande du Groupe, principalement dans les pays où l’audit légal n’est pas requis, ou de certains de ses partenaires. Outre les prestations fiscales, principalement réalisées hors d'Europe afin de permettre aux filiales du Groupe de répondre à leurs obligations déclaratives locales, les prestations autres que l’audit incluent des attestations de natures diverses, portant principalement sur le chiffre d’affaires de certaines boutiques requises par les bailleurs et la vérification de la déclaration de performance extra-financière. Note 26. Autres produits et charges opérationnels (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Résultats de cessions (102) (210) 9 Réorganisations (9) 3 - Réévaluation de titres acquis antérieurement à leur première consolidation 2 232 119 Frais liés aux acquisitions de sociétés consolidées (14) (25) (18) Dépréciation ou amortissement des marques, enseignes, écarts d’acquisition et autres actifs immobilisés (105) (50) (89) Autres, nets (14) (3) (16) Autres produits et charges opérationnels (242) (54) 4 Pour les dépréciations et amortissements enregistrés en 2023, voir Notes 5 et 8. En 2023, les résultats de cessions sont essentiellement relatifs à la cession de 80 % de Cruise Line Holdings Co., voir Note 2. En 2022, les résultats de cessions étaient principalement relatifs à la vente par Sephora de sa filiale en Russie, définitivement conclue en octobre 2022. La réévaluation des titres acquis antérieurement à leur première consolidation en 2022 résulte de l’acquisition de 60 % de Mongoual SA, antérieurement détenue à hauteur de 40 % et mise en équivalence (voir Note 8). Note 27. Résultat financier (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Coût de la dette financière brute (581) (129) 3 Produits de la trésorerie et des placements financiers 217 116 40 Effets des réévaluations de la dette financière et instruments de taux 1 (2) (3) Coût de la dette financière nette (363) (15) 40 Intérêts sur dettes locatives (393) (254) (242) Dividendes reçus au titre des investissements financiers 5 8 10 Coût des dérivés de change (399) (358) (206) Effets des réévaluations des investissements et placements financiers 268 (240) 499 Autres, nets (44) (42) (49) Autres produits et charges financiers (170) (632) 254 Résultat financier (926) (901) 52 Les produits de la trésorerie et des placements financiers comprennent les éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Revenus de la trésorerie et équivalents 139 49 27 Revenus des placements financiers (a) 78 67 13 Produits de la trésorerie et des placements financiers 217 116 40 (a) Dont 62 millions d’euros relatifs à des dividendes reçus au 31 décembre 2023 (52 millions d’euros au 31 décembre 2022, 9 millions d’euros au 31 décembre 2021). Les effets des réévaluations de la dette financière et des instruments de taux proviennent des éléments suivants : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Dette financière couverte (60) 139 82 Dérivés de couverture 60 (135) (80) Dérivés non affectés 1 (6) (5) Effets des réévaluations de la dette financière et instruments de taux 1 (2) (3) Le coût des dérivés de change s’analyse comme suit : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Coût des dérivés de change commerciaux (405) (348) (196) Coût des dérivés de change relatifs aux actifs nets en devises - (12) 3 Coût et autres éléments relatifs aux autres dérivés de change 5 3 (13) Coût des dérivés de change (399) (358) (206) Note 28. Impôts sur les résultats 28.1 Analyse de la charge d’impôt (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Impôt courant de l’exercice (6 093) (5 908) (5 336) Impôt courant relatif aux exercices antérieurs 8 (18) (20) Impôt courant (6 085) (5 927) (5 356) Variation des impôts différés 378 534 913 Effet des changements de taux d’impôt sur les impôts différés - - (87) Impôts différés 378 534 826 Charge totale d’impôt au compte de résultat (5 707) (5 393) (4 531) Impôts sur les éléments comptabilisés en capitaux propres (34) (147) 89 28.2 Ventilation des impôts différés nets au bilan Les impôts différés nets au bilan s’analysent comme suit : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Impôts différés actifs 3 992 3 661 3 156 Impôts différés passifs (6 616) (6 553) (6 302) Impôts différés nets au bilan (2 624) (2 891) (3 147) 28.3 Analyse de l’écart entre le taux d’imposition effectif et le taux d’imposition théorique Le taux d’imposition effectif s’établit comme suit : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Résultat avant impôt 21 628 20 095 17 195 Charge totale d’impôt (5 707) (5 393) (4 531) Taux d’imposition effectif 26,4 % 26,8 % 26,4 % Le rapprochement entre le taux d’imposition théorique, qui est le taux légal applicable aux sociétés françaises, y compris la contribution sociale de 3,3 %, et le taux d’imposition effectif constaté dans les états financiers consolidés, s’établit de la façon suivante : (en pourcentage du résultat avant impôt) 2023 2022 2021 Taux d’imposition en France 25,8 25,8 28,4 Changements de taux d’impôt - - 0,5 Différences entre les taux d’imposition étrangers et français (2,0) (1,3) (3,0) Résultats et reports déficitaires, et autres variations d’impôts différés 0,2 0,2 (3,2) Différences entre les résultats consolidés et imposables, et résultats imposables à un taux réduit 0,5 0,3 2,2 Impôts de distribution (a) 1,9 1,8 1,4 Taux d’imposition effectif du Groupe 26,4 26,8 26,4 (a) Les impôts de distribution sont principalement relatifs à la taxation des dividendes intra-Groupe. Le taux d’imposition effectif du Groupe est de 26,4 % en 2023, contre 26,8 % en 2022 et 26,4 % en 2021. Au 31 décembre 2023, le taux effectif d’imposition est en diminution de 0,4 point par rapport au 31 décembre 2022. La réforme de la fiscalité internationale élaborée par l’OCDE, dite « Pilier 2 », visant notamment à établir un taux d’imposition minimum de 15 %, entrera en application en France à compter de l’exercice 2024. Le Groupe s’est engagé dans un projet afin d’identifier les incidences et d’organiser les processus permettant de se conformer à ses obligations. En l’état actuel des réglementations des pays dans lesquels le Groupe est implanté, et sous réserve des précisions réglementaires à venir, les conséquences financières portent principalement sur les pays du Moyen-Orient et ne sont pas significatives. 28.4 Sources d’impôts différés Au compte de résultat (a) (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Évaluation des marques (40) (47) 350 Autres écarts de réévaluation 29 (51) 245 Gains et pertes sur les investissements et placements financiers (30) 56 (125) Gains et pertes au titre des couvertures de flux de trésorerie futurs en devises - 6 (9) Provisions pour risques et charges 107 18 121 Marge intra-Groupe comprise dans les stocks 118 268 120 Autres retraitements de consolidation 184 267 157 Reports déficitaires 10 18 (30) Total 378 534 826 (a) Produits/(Charges). Variation des impôts différés en capitaux propres (a) (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Réévaluation des terres à vigne à valeur de marché (11) 18 (13) Gains et pertes sur les investissements et placements financiers - - - Gains et pertes au titre des couvertures de flux de trésorerie futurs en devises (16) (85) 161 Gains et pertes au titre des engagements envers le personnel (7) (80) (59) Total (34) (147) 89 (a) Gains/(Pertes). Au bilan (a) (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Évaluation des marques (5 304) (5 300) (5 101) Réévaluation des terres à vigne à valeur de marché (588) (578) (595) Autres écarts de réévaluation (381) (415) (439) Gains et pertes sur les investissements et placements financiers (120) (90) (144) Gains et pertes au titre des couvertures de flux de trésorerie futurs en devises (19) (2) 77 Provisions pour risques et charges 948 882 945 Marge intra-Groupe comprise dans les stocks 1 320 1 209 936 Autres retraitements de consolidation 1 367 1 250 1 052 Reports déficitaires 155 153 122 Total (2 624) (2 891) (3 147) (a) Actif/(Passif). 28.5 Reports déficitaires Au 31 décembre 2023, les reports déficitaires et crédits d’impôt non encore utilisés et n’ayant pas donné lieu à comptabilisation de montants à l’actif du bilan (impôts différés actifs ou créances) représentent une économie potentielle d’impôt de 511 millions d’euros (398 millions d’euros en 2022 et 416 millions d’euros en 2021). 28.6 Consolidations fiscales Le régime français d’intégration fiscale permet aux sociétés françaises membres d’un même groupe d’intégration fiscale de compenser leurs résultats imposables pour la détermination de la charge d’impôt d’ensemble, dont seule la société mère intégrante reste redevable. Christian Dior et ses filiales françaises détenues à plus de 95 % font partie du groupe d’intégration fiscale dont la tête de groupe est Agache, depuis le 1er janvier 2018. LVMH SE et la plupart de ses filiales françaises détenues à plus de 95 % constituent un autre groupe d’intégration fiscale dont la société mère intégrante est LVMH SE. Ce régime a généré une diminution de la charge d’impôt courant de 266 millions d’euros en 2023 (66 millions d’euros en 2022 et 91 millions d’euros en 2021). Les autres régimes de consolidation fiscale en vigueur, notamment aux États-Unis, ont généré une diminution de la charge d’impôt courant de 80 millions d’euros en 2023 (54 millions d’euros en 2022 et 36 millions d’euros en 2021). Note 29. Résultat par action 2023 2022 2021 Résultat net, part du Groupe (en millions d’euros) 6 304 5 797 4 946 Impact des instruments dilutifs sur les filiales (en millions d’euros) (2) (4) (2) Résultat net, part du Groupe dilué (en millions d’euros) 6 302 5 793 4 944 Nombre moyen d’actions en circulation sur l’exercice 180 507 516 180 507 516 180 507 516 Nombre moyen d’actions Christian Dior auto-détenues sur l’exercice (96 936) (96 936) (96 936) Nombre moyen d’actions pris en compte pour le calcul avant dilution 180 410 580 180 410 580 180 410 580 Résultat net, part du Groupe par action (en euros) 34,94 32,13 27,41 Nombre moyen d’actions en circulation pris en compte ci-dessus 180 410 580 180 410 580 180 410 580 Effet de dilution des plans d’actions gratuites et de performance - - - Nombre moyen d’actions pris en compte pour le calcul après effets dilutifs 180 410 580 180 410 580 180 410 580 Résultat net, part du Groupe par action, après dilution (en euros) 34,93 32,11 27,40 Aucun événement de nature à modifier significativement le nombre d’actions en circulation ou le nombre d’actions potentielles n’est intervenu entre le 31 décembre 2023 et la date d’arrêté des comptes. Note 30. Engagements de retraite, participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel 30.1 Charge de l’exercice La charge enregistrée au cours des exercices présentés au titre des engagements de retraite, de participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel s’établit ainsi : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 Coût des services rendus 122 136 130 Coût financier, net 23 15 15 Écarts actuariels 1 (3) - Modifications des régimes 4 8 (1) Charge de l’exercice au titre des régimes à prestations définies 150 157 145 La réforme des retraites en France intervenue en avril 2023 a un impact négligeable sur les engagements du Groupe. 30.2 Engagement net comptabilisé (en millions d’euros) Notes 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Droits couverts par des actifs financiers 2 185 2 205 2 656 Droits non couverts par des actifs financiers 380 362 472 Valeur actualisée des droits 2 566 2 567 3 128 Valeur de marché des actifs financiers (2 006) (2 005) (2 299) Engagement net comptabilisé 559 562 829 Dont : Provisions à plus d’un an 20 609 622 915 Provisions à moins d’un an 20 17 17 17 Autres actifs (68) (77) (103) Total 559 562 829 30.3 Analyse de la variation de l’engagement net comptabilisé (en millions d’euros) Valeur actualisée des droits Valeur de marché des actifs financiers Engagement net comptabilisé Au 31 décembre 2022 2 567 (2 005) 562 Coût des services rendus 122 - 122 Coût financier, net 95 (72) 23 Prestations aux bénéficiaires (194) 164 (30) Augmentation des actifs financiers dédiés - (92) (92) Contributions des employés 15 (15) - Variations de périmètre et reclassifications 4 - 4 Modifications des régimes 4 - 4 Écarts actuariels, dont : (22) (7) (29) - effets d’expérience (a) 50 (7) 43 - changements d’hypothèses démographiques (a) (9) - (9) - changements d’hypothèses financières (a) (63) - (63) Effet des variations de taux de change (25) 20 (5) Au 31 décembre 2023 2 566 (2 006) 559 (a) (Gains)/Pertes. Les écarts actuariels liés aux effets d’expérience dégagés durant les quatre exercices précédents se sont élevés à : (en millions d’euros) 2022 2021 2020 2019 Écarts liés aux effets d’expérience sur la valeur actualisée des droits 49 (64) (12) 31 Écarts liés aux effets d’expérience sur la valeur de marché des actifs financiers 428 (112) (67) (82) Écarts actuariels liés aux effets d’expérience (a) 477 (176) (79) (51) (a) (Gains)/Pertes. Les hypothèses actuarielles retenues pour l’estimation des engagements sur les exercices présentés dans les principaux pays concernés sont les suivantes : (en pourcentage) 31 décembre 2023 31 décembre 2022 31 décembre 2021 France États-Unis Royaume-Uni Japon Suisse France États-Unis Royaume-Uni Japon Suisse France États-Unis Royaume-Uni Japon Suisse Taux d’actualisation (a) 3,27 5,17 4,77 1,83 1,85 3,38 5,18 4,78 1,27 1,50 0,70 2,89 1,74 1,00 0,06 Taux d’augmentation future des salaires 3,00 4,48 n.a. 2,12 2,28 3,00 4,52 n.a. 2,10 2,12 1,96 3,59 n.a. 2,07 1,75 (a) Les taux d’actualisation ont été déterminés par référence aux taux de rendement des obligations privées notées AA à la date de clôture dans les pays concernés. Des obligations de maturités comparables à celles des engagements ont été retenues. n.a. : non applicable. L’hypothèse d’augmentation du coût des frais médicaux aux États-Unis est de 6,2 %. Une augmentation de 1,5 point du taux d’actualisation entraînerait une réduction de 215 millions d’euros de la valeur actualisée des droits au 31 décembre 2023 ; une réduction de 1,5 point du taux d’actualisation entraînerait une augmentation de 235 millions d’euros. 30.4 Analyse des droits L’analyse de la valeur actualisée des droits par type de régime est la suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Retraites complémentaires 2 047 2 102 2 601 Indemnités de départ en retraite et assimilées 353 308 351 Frais médicaux 106 100 133 Primes d’ancienneté et autres 60 57 43 Valeur actualisée des droits 2 566 2 567 3 128 La répartition géographique de la valeur actualisée des droits est la suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 France 606 577 746 Europe (hors France) 639 568 647 États-Unis 1 123 1 183 1 514 Japon 133 148 164 Asie (hors Japon) 54 49 49 Autres pays 11 42 8 Valeur actualisée des droits 2 566 2 567 3 128 Les principaux régimes constitutifs de l’engagement au 31 décembre 2023 sont les suivants : ● En France : - il s’agit de l’engagement vis-à-vis des membres du Comité exécutif de LVMH et de cadres dirigeants du Groupe, qui bénéficiaient, après une certaine ancienneté dans leurs fonctions, d’un régime de retraite complémentaire dont le montant était fonction de la moyenne des trois rémunérations annuelles les plus élevées. En application de l’ordonnance du 3 juillet 2019, ce régime de retraite complémentaire a été fermé et les droits ont été gelés à la date du 31 décembre 2019, - il s’agit en outre des indemnités de fin de carrière et médailles du travail, dont le versement est prévu par la loi et les conventions collectives, respectivement lors du départ en retraite ou après une certaine ancienneté. ● En Europe (hors France), les engagements concernent les régimes de retraite à prestations définies mis en place au Royaume-Uni par certaines sociétés du Groupe, la participation des sociétés suisses au régime légal de retraite (« Loi pour la Prévoyance Professionnelle »), ainsi que le TFR (Trattamento di Fine Rapporto) en Italie, dont le versement est prévu par la loi au moment du départ de l’entreprise, quel qu’en soit le motif. ● Aux États-Unis, l’engagement provient des régimes de retraite à prestations définies ou de remboursement des frais médicaux aux retraités, mis en place par certaines sociétés du Groupe, notamment Tiffany. L’essentiel de l’engagement résulte de régimes de retraites qualifiés au sens du code de l’impôt sur le revenu (Internal revenue service code) des États-Unis. 30.5 Analyse des actifs financiers dédiés Les valeurs de marché des actifs financiers, dans lesquels les fonds versés sont investis, se répartissent ainsi, par type de support : (en pourcentage de la valeur de marché des actifs financiers dédiés) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Actions 23 26 30 Obligations - émetteurs privés 32 34 28 - émetteurs publics 10 12 13 Trésorerie, fonds d’investissement, immobilier et autres 35 28 29 Total 100 100 100 Ces actifs ne comportent pas de titres de créance émis par les sociétés du Groupe, d’actions LVMH ou d’actions Christian Dior pour un montant important. Le Groupe prévoit d’augmenter en 2024 les actifs financiers dédiés par des versements de 98 millions d’euros environ. Note 31. Engagements hors bilan 31.1 Engagements d’achat (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Raisins, vins et eaux-de-vie 3 463 3 138 2 843 Autres engagements d’achat de matières premières 803 810 759 Immobilisations industrielles ou commerciales 1 432 1 173 715 Titres de participation et investissements financiers (a) 367 181 317 (a) Voir également Note 2. Dans l’activité Vins et Spiritueux, une partie des approvisionnements futurs en raisins, vins clairs et eaux-de-vie résulte d’engagements d’achat auprès de producteurs locaux diversifiés. Ces engagements sont évalués, selon la nature des approvisionnements, sur la base des termes contractuels, ou sur la base des prix connus à la date de la clôture et de rendements de production estimés. Au 31 décembre 2023, l’échéancier des engagements d’achat est le suivant : (en millions d’euros) À moins d’un an De un à cinq ans Au-delà de cinq ans Total Raisins, vins et eaux-de-vie 907 2 195 361 3 463 Autres engagements d’achat de matières premières 369 433 - 803 Immobilisations industrielles ou commerciales 591 704 137 1 432 Titres de participation et investissements financiers 367 - - 367 31.2 Cautions, avals et autres garanties Au 31 décembre 2023, ces engagements s’analysent de la façon suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Avals et cautions 643 415 415 Autres garanties 327 328 162 Garanties données 970 744 577 Garanties reçues (42) (53) (65) Les échéances de ces engagements se répartissent ainsi : (en millions d’euros) À moins d’un an De un à cinq ans Au-delà de cinq ans Total Avals et cautions 522 80 41 643 Autres garanties 128 150 49 327 Garanties données 650 231 89 970 Garanties reçues (19) (20) (3) (42) 31.3 Autres engagements À la connaissance du Groupe, il n’existe pas d’engagements hors bilan significatifs autres que ceux décrits ci-dessus. Note 32. Faits exceptionnels et litiges Dans le cadre de la gestion de ses activités courantes, le Groupe est partie à diverses procédures concernant le droit des marques, la protection des données personnelles, la protection des droits de propriété intellectuelle, la protection des réseaux de distribution sélective, la protection des consommateurs, les contrats de licence, les relations avec ses salariés, le contrôle des déclarations fiscales et toutes autres matières inhérentes à ses activités. Le Groupe estime que les provisions constituées au bilan, au titre de ces risques, litiges ou situations contentieuses connus ou en cours à la date de clôture, sont d’un montant suffisant pour que la situation financière consolidée ne soit pas affectée de manière significative en cas d’issue défavorable. Il n’existe pas de procédure administrative, judiciaire ou d’arbitrage dont la Société a connaissance, qui soit en cours ou dont elle est menacée, susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des douze derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité du Groupe. Note 33. Parties liées 33.1 Relations du groupe Christian Dior avec Agache et ses filiales Le groupe Christian Dior est consolidé dans les comptes de Financière Agache, détenue par la société Agache. La société Agache, qui dispose d’équipes spécialisées, fournit au groupe Christian Dior des prestations d’assistance principalement dans les domaines de l’ingénierie financière, de la stratégie, du développement, du droit des affaires et de l’immobilier ; en outre, la société Agache donne en location au groupe Christian Dior des locaux à usage de bureaux. Inversement, le groupe Christian Dior fournit diverses prestations administratives et opérationnelles et donne en location des biens immobiliers ou mobiliers à la société Agache ou à certaines de ses filiales. Les transactions entre le groupe Christian Dior, d’une part, et Agache et ses filiales hors groupe Christian Dior, d’autre part, peuvent être résumées comme suit : (en millions d’euros) 2023 2022 2021 - Facturations d’Agache et ses filiales au groupe Christian Dior (6) (4) (4) Montant dû au 31 décembre (1) (1) - - Facturations du groupe Christian Dior à Agache et ses filiales 14 12 10 Montant à recevoir au 31 décembre 5 4 3 33.2 Relations du groupe Christian Dior avec Diageo Moët Hennessy SAS et Moët Hennessy International SAS (ci-après « Moët Hennessy ») détiennent les participations Vins et Spiritueux du groupe LVMH, à l’exception de Château d’Yquem, de Château Cheval Blanc, du Domaine du Clos des Lambrays, de Colgin Cellars et de certains vignobles champenois. Le groupe Diageo détient une participation de 34 % dans Moët Hennessy. Lors de la prise de participation, en 1994, a été établie une convention entre Diageo et LVMH ayant pour objet la répartition des frais communs de holding entre Moët Hennessy et les autres holdings du groupe LVMH. En application de cette convention, Moët Hennessy a supporté 11 % des frais communs en 2023 (12 % en 2022 et 13 % en 2021), et a refacturé à ce titre à LVMH SE les frais excédentaires encourus. Après refacturation, le montant des frais communs supporté par Moët Hennessy s’élève à 30 millions d’euros en 2023 (21 millions d’euros en 2022, 19 millions d’euros en 2021). 33.3 Relations avec la Fondation Louis Vuitton La Fondation Louis Vuitton a ouvert en 2014 un musée d’art moderne et contemporain à Paris. Le groupe LVMH finance la Fondation dans le cadre de ses actions de mécénat. Les contributions nettes correspondantes figurent en « Immobilisations corporelles » et sont amorties depuis l’ouverture du musée, soit depuis 2014, sur la durée résiduelle de la convention d’occupation du domaine public octroyée par la Ville de Paris. 33.4 Organes de Direction La rémunération globale des membres du Conseil d’administration, au titre de leurs fonctions dans le Groupe, s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 31 déc. 2021 Rémunérations brutes, charges patronales et avantages en nature 18 25 7 Avantages post-emploi - - - Autres avantages à long terme - - - Indemnités de fin de contrat de travail - - - Coût des plans d’options et assimilés 7 9 7 Total 25 34 14 L’engagement comptabilisé au 31 décembre 2023, au titre des avantages post-emploi, net des actifs financiers dédiés, est un actif net de 2 millions d’euros (contre un engagement net de 7 millions d’euros au 31 décembre 2022 et 18 millions d’euros au 31 décembre 2021). Note 34. Événements postérieurs à la clôture Aucun événement significatif n’est intervenu entre le 31 décembre 2023 et la date d’arrêté des comptes par le Conseil d’administration, le 25 janvier 2024. 7. Liste des sociétés consolidées Sociétés Siège social Méthode de consolidation Taux d’intérêt Vins et Spiritueux Moet Hennessy Hellas Single Member Athènes, Grèce IG 28 % MHCS Epernay, France IG 28 % Moët Hennessy Italia SpA Milan, Italie IG 28 % Société Civile des Crus de Champagne Reims, France IG 28 % Moët Hennessy UK Londres, Royaume-Uni IG 28 % Moët Hennessy España Barcelone, Espagne IG 28 % Moët Hennessy Portugal Lisbonne, Portugal IG 28 % Moët Hennessy (Suisse) Genève, Suisse IG 28 % Moët Hennessy Deutschland GmbH Munich, Allemagne IG 28 % Moët Hennessy Entreprise Adaptée Epernay, France IG 28 % SCEA Les Fournettes Monthelon, France IG 28 % Champagne Des Moutiers Epernay, France IG 28 % Moët Hennessy de Mexico Mexico, Mexique IG 28 % Chamfipar Epernay, France IG 28 % Société Viticole de Reims Epernay, France IG 28 % Compagnie Française du Champagne et du Luxe Epernay, France IG 28 % Champagne Bernard Breuzon Epernay, France IG 28 % Moët Hennessy Belux Bruxelles, Belgique IG 28 % Champagne De Mansin Gyé-sur-Seine, France IG 28 % Moët Hennessy Österreich Vienne, Autriche IG 28 % Moët Hennessy Polska Varsovie, Pologne IG 28 % Moët Hennessy Suomi Helsinki, Finlande IG 28 % Moët Hennessy Czech Republic Prague, République Tchèque IG 28 % Moët Hennessy Sverige Stockholm, Suède IG 28 % Moët Hennessy Norge Sandvika, Norvège IG 28 % Moët Hennessy Denmark Copenhague, Danemark IG 28 % Moët Hennessy Services UK Londres, Royaume-Uni IG 28 % Moët Hennessy Turkey Istanbul, Turquie IG 28 % Moët Hennessy South Africa Pty Ltd Johannesbourg, Afrique du Sud IG 28 % SCEV 4F Epernay, France IG 28 % Moët Hennessy Nigeria Lagos, Nigeria IG 28 % SCI JVIGNOBLES Epernay, France IG 28 % Moët Hennessy Middle East FZE Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 28 % Champagne Jacques Robert Monthelon, France IG 28 % SCI du Domaine de Saint-Antoine Monthelon, France IG 28 % Cotes de Saint Michel Monthelon, France IG 28 % Moët Hennessy Nederland Baarn, Pays-Bas IG 27 % Moet Hennessy USA New York, USA IG 28 % MHD Moët Hennessy Diageo Courbevoie, France JV 28 % SA Du Château d’Yquem Sauternes, France IG 40 % SC Du Château d’Yquem Sauternes, France IG 40 % Société Civile Cheval Blanc (SCCB) Saint Emilion, France MEE 21 % Société du Domaine des Lambrays Morey-Saint-Denis, France IG 42 % Colgin Cellars Californie, USA IG 25 % Chandon International Paris, France IG 28 % Domaine Chandon, Inc Californie, USA IG 28 % Moët Hennessy Do Brasil – Vinhos E Destilados São Paulo, Brésil IG 28 % Bodegas Chandon Argentina Buenos Aires, Argentine IG 28 % Domaine Chandon Australia Pty Coldstream, Victoria, Australie IG 28 % Domaine Chandon (Ningxia) Moët Hennessy Co, Ltd Yinchuan, Chine IG 28 % Moët Hennessy Chandon (Ningxia) Vineyards Co, Ltd Yinchuan, Chine IG 17 % Château d’Esclans La Motte, France IG 28 % Caves d’Esclans La Motte, France IG 28 % Esclans Estate La Motte, France IG 28 % Ace Of Spades Holdings LLC New York, USA IG 14 % Cheval Des Andes Buenos Aires, Argentine MEE 14 % Veuve Clicquot Pties Pty Ltd Margaret River, Australie IG 28 % Cloudy Bay Vineyards Ltd Blenheim, Nouvelle-Zélande IG 28 % Moët Hennessy Shangri-La (Deqin) Winery Company Deqin, Chine IG 22 % Newton Vineyard LLC Californie, USA IG 28 % Château du Galoupet La Londe-les-Maures, France IG 28 % SCI du Domaine Cosson Morey-Saint-Denis, France IG 42 % Les Beaux Monts Morey-Saint-Denis, France IG 38 % Hugo Morey-Saint-Denis, France IG 42 % Minuty SAS Gassin, France IG 28 % La Bastide de Verez Vidauban, France IG 28 % Consorts Matton Gassin, France IG 28 % Elise Gassin, France IG 28 % Joseph Phelps Vineyards Californie, USA IG 28 % Jas Hennessy & Co. Cognac, France IG 27 % Distillerie de la Groie Cognac, France IG 27 % SICA de Bagnolet Cognac, France IG 1 % Sodepa Cognac, France IG 27 % Diageo Moët Hennessy BV Amsterdam, Pays-Bas JV 28 % Hennessy Dublin Dublin, Irlande IG 28 % Edward Dillon & Co. Ltd Dublin, Irlande MEE 11 % Hennessy Far East Hong Kong, Chine IG 27 % Moët Hennessy Diageo Hong Kong Hong Kong, Chine JV 28 % Moët Hennessy Diageo Macau Macao, Chine JV 28 % Moët Hennessy Diageo Singapore Pte Singapour JV 28 % Moët Hennessy Diageo Malaysia Sdn. Kuala Lumpur, Malaisie JV 28 % Moët Hennessy Cambodia Co. Phnom Penh, Cambodge IG 14 % Moët Hennessy Philippines Makati, Philippines IG 21 % Diageo Moët Hennessy Thailand Bangkok, Thaïlande JV 28 % Moët Hennessy Shanghai Shanghai, Chine IG 28 % Moët Hennessy India Mumbai, Inde IG 28 % Jas Hennessy Taiwan Taipei, Taïwan IG 27 % Moët Hennessy Diageo China Company Shanghai, Chine JV 28 % Moët Hennessy Distribution Russia Moscou, Russie IG 28 % Moët Hennessy Vietnam Distribution Shareholding Co. Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 14 % Moët Hennessy Russia Moscou, Russie IG 28 % MH Champagnes and Wines Korea Ltd Icheon, Corée du Sud IG 28 % Moet Hennessy (Hainan) Company Limited Haikou, Chine IG 28 % MHD Moët Hennessy Diageo Tokyo, Japon JV 28 % Moët Hennessy Asia Pacific Pte Ltd Singapour IG 27 % Moët Hennessy Australia Mascot, Australie IG 27 % Polmos Żyrardów Sp. Z O.O. Zyrardow, Pologne IG 28 % The Glenmorangie Company Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % Macdonald & Muir Ltd Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % Ardbeg Distillery Limited Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % Glenmorangie Distillery Co. Ltd Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % James Martin & Company Ltd Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % Nicol Anderson & Co. Ltd Edimbourg, Royaume-Uni IG 28 % Woodinville Whiskey Company LLC Washington, USA IG 28 % RUM Entreprise Paris, France IG 28 % Davis Hogue Distilling Co New York, USA IG 28 % Agrotequilera de Jalisco Mexico, Mexique MEE 14 % Dioniso S.R.L Sesto San Giovanni, Italie MEE 14 % CRAVAN S.A.S.U Paris, France IG 28 % Mode et Maroquinerie Manufacture de Souliers Louis Vuitton Fiesso d’Artico, Italie IG 42 % Louis Vuitton Malletier Paris, France IG 42 % Louis Vuitton Saint-Barthélemy Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 42 % Louis Vuitton Cantacilik Ticaret Istanbul, Turquie IG 42 % Louis Vuitton Editeur Paris, France IG 42 % Louis Vuitton International Paris, France IG 42 % Société des Ateliers Louis Vuitton Paris, France IG 42 % Les Ateliers Joailliers Louis Vuitton Paris, France IG 42 % Manufacture des Accessoires Louis Vuitton Fiesso d’Artico, Italie IG 42 % Louis Vuitton Bahrain WLL Manama, Bahreïn IG 31 % Société Louis Vuitton Services Paris, France IG 42 % Louis Vuitton Qatar LLC Doha, Qatar IG 30 % Société des Magasins Louis Vuitton France Paris, France IG 42 % Belle Jardinière Paris, France IG 42 % La Fabrique du Temps Louis Vuitton Meyrin, Suisse IG 42 % Louis Vuitton Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 42 % ELV Paris, France IG 42 % Louis Vuitton Services Europe Bruxelles, Belgique IG 42 % Louis Vuitton UK Londres, Royaume-Uni IG 42 % Louis Vuitton Ireland Dublin, Irlande IG 42 % Louis Vuitton Deutschland Munich, Allemagne IG 42 % Louis Vuitton Ukraine Kiev, Ukraine IG 42 % Manufacture de Maroquinerie et Accessoires Louis Vuitton Barcelone, Espagne IG 42 % Atepeli – Ateliers des Ponte de Lima Calvelo, Portugal IG 42 % Louis Vuitton Netherlands Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Louis Vuitton Belgium Bruxelles, Belgique IG 42 % Louis Vuitton Luxembourg Luxembourg IG 42 % Louis Vuitton Hellas Athènes, Grèce IG 42 % Louis Vuitton Portugal Maleiro Lisbonne, Portugal IG 42 % Louis Vuitton Israel Tel Aviv, Israël IG 42 % Louis Vuitton Danmark Copenhague, Danemark IG 42 % Louis Vuitton Aktiebolag Stockholm, Suède IG 42 % Louis Vuitton Suisse Meyrin, Suisse IG 42 % Louis Vuitton Polska Sp. Z O.O. Varsovie, Pologne IG 42 % Louis Vuitton Ceska Prague, République Tchèque IG 42 % Louis Vuitton Österreich Vienne, Autriche IG 42 % Louis Vuitton Kazakhstan Almaty, Kazakhstan IG 42 % Louis Vuitton US Manufacturing, Inc. Californie, USA IG 42 % Somarest Sibiu, Roumanie IG 42 % Louis Vuitton Hawaii, Inc. Hawaï, USA IG 42 % Louis Vuitton Guam, Inc. Tamuning, Guam IG 42 % Louis Vuitton Saipan Inc. Saipan, Îles Mariannes IG 42 % Louis Vuitton Norge Oslo, Norvège IG 42 % San Dimas Luggage Company Californie, USA IG 42 % Louis Vuitton North America, Inc. New York, USA IG 42 % Louis Vuitton USA, Inc. New York, USA IG 42 % Louis Vuitton Liban Retail SAL Beyrouth, Liban IG 40 % Louis Vuitton Vietnam Company Limited Hanoï, Vietnam IG 42 % Louis Vuitton Suomi Helsinki, Finlande IG 42 % Louis Vuitton Romania Srl Bucarest, Roumanie IG 42 % LVMH Fashion Group Brasil Ltda São Paulo, Brésil IG 42 % Louis Vuitton Panama, Inc. Panama City, Panama IG 42 % Louis Vuitton Mexico Mexico, Mexique IG 42 % Louis Vuitton Chile SpA Santiago de Chile, Chili IG 42 % Louis Vuitton (Aruba) Oranjestad, Aruba IG 42 % Louis Vuitton Republica Dominicana Saint Domingue, République Dominicaine IG 42 % Louis Vuitton Argentina Buenos Aires, Argentine IG 42 % Louis Vuitton Peru S.R.L. Lima, Pérou IG 42 % Louis Vuitton Pacific Hong Kong, Chine IG 42 % Louis Vuitton Hong Kong Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Louis Vuitton (Philippines) Inc. Makati, Philippines IG 42 % Louis Vuitton Singapore Pte Ltd Singapour IG 42 % LV Information & Operation Services Pte Ltd Singapour IG 42 % PT Louis Vuitton Indonesia Jakarta, Indonésie IG 41 % Louis Vuitton (Malaysia) Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Louis Vuitton (Thailand) Société Anonyme Bangkok, Thaïlande IG 42 % Louis Vuitton Taiwan Ltd. Taipei, Taïwan IG 42 % Louis Vuitton Australia Pty Ltd. Sydney, Australie IG 42 % Louis Vuitton (China) Co. Ltd. Shanghai, Chine IG 42 % Louis Vuitton New Zealand Auckland, Nouvelle-Zélande IG 42 % Louis Vuitton Kuwait WLL Koweit City, Koweït IG 15 % Louis Vuitton India Retail Private Limited Gurgaon, Inde IG 42 % Louis Vuitton EAU LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 31 % Louis Vuitton Saudi Arabia Ltd. Jeddah, Arabie Saoudite IG 31 % Louis Vuitton Middle East Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 31 % Louis Vuitton – Jordan PSC Amman, Jordanie IG 40 % L.D. Manufacture S.R.L. Sant’Antimo, Italie IG 38 % Microedge Sàrl Vernier, Suisse IG 42 % LV Qatar Airport QFZ LLC Doha, Qatar IG 42 % Louis Vuitton Korea Ltd. Séoul, Corée du Sud IG 42 % LV Investments SAS Paris, France IG 42 % Gérald G. SA Meyrin, Suisse IG 42 % Daniel R. SA Meyrin, Suisse IG 42 % Art & D SA Carouges, Suisse IG 42 % H2L SARL Gland, Suisse IG 42 % Manufacture de Souliers Des Marches S.R.L. Civitanova Marche, Italie IG 42 % LV Industria Srl Milan, Italie IG 42 % LVMH Fashion Group Trading Korea Ltd. Séoul, Corée du Sud IG 42 % Manufacture de Textiles Louis Vuitton S.R.L. Milan, Italie IG 42 % IRWINDALE ASSOCIATES LLC New York, USA IG 42 % Atelier Lutèce SAS Paris, France IG 26 % Adamantem SAS Gueux, France IG 21 % Louis Vuitton Hungaria Kft. Budapest, Hongrie IG 42 % Louis Vuitton Vostok Moscou, Russie IG 42 % LV Colombia SAS Santa Fé de Bogota, Colombie IG 42 % Louis Vuitton Maroc Casablanca, Maroc IG 42 % Louis Vuitton South Africa Johannesbourg, Afrique du Sud IG 42 % Louis Vuitton Macau Company Limited Macao, Chine IG 42 % Louis Vuitton Japan KK Tokyo, Japon IG 41 % Louis Vuitton Services KK Tokyo, Japon IG 41 % Louis Vuitton Canada, Inc. Toronto, Canada IG 42 % Louis Vuitton Italia S.r.l. Milan, Italie IG 42 % Marc Jacobs International New York, USA IG 33 % Marc Jacobs International (UK) Londres, Royaume-Uni IG 33 % Marc Jacobs Trademarks New York, USA IG 33 % Marc Jacobs Japan Tokyo, Japon IG 33 % Marc Jacobs International France Paris, France IG 33 % Marc Jacobs Commercial and Trading (Shanghai) Co. Shanghai, Chine IG 33 % Marc Jacobs Hong Kong Hong Kong, Chine IG 33 % Marc Jacobs Holdings New York, USA IG 33 % Marc Jacobs Hong Kong Distribution Company Hong Kong, Chine IG 33 % Marc Jacobs Macau Distribution Company Macao, Chine IG 33 % Marc Jacobs Canada Toronto, Canada IG 33 % Loewe Madrid, Espagne IG 42 % Loewe Hermanos Madrid, Espagne IG 42 % Manufacturas Loewe Madrid, Espagne IG 42 % LVMH Fashion Group France Paris, France IG 42 % Loewe Hermanos UK Londres, Royaume-Uni IG 42 % Loewe Hong Kong Hong Kong, Chine IG 42 % Loewe Commercial and Trading (Shanghai) Co. Shanghai, Chine IG 42 % Loewe Fashion Singapour IG 42 % Loewe Taiwan Taipei, Taïwan IG 42 % Loewe Macau Company Macao, Chine IG 42 % Loewe Alemania Francfort, Allemagne IG 42 % Loewe Italy Milan, Italie IG 42 % Loewe Holanda B.V. Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Loewe LLC New York, USA IG 42 % Loewe Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % Loewe Australia Sydney, Australie IG 42 % Loewe Thailand Ltd. Bangkok, Thaïlande IG 42 % Loewe Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % Loewe Suecia AB Stockholm, Suède IG 42 % Loewe Dinamarca Aps Copenhague, Danemark IG 42 % Loewe Switzerland SA Genève, Suisse IG 42 % LVMH Fashion Group Support Paris, France IG 42 % Berluti SA Paris, France IG 42 % Berluti Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Manifattura Berluti Srl Ferrare, Italie IG 42 % Berluti LLC New York, USA IG 42 % Berluti UK Limited (Company) Londres, Royaume-Uni IG 42 % Berluti Deutschland GmbH Munich, Allemagne IG 42 % Berluti Macau Company Limited Macao, Chine IG 42 % Berluti Singapore Private Ltd Singapour IG 42 % Berluti (Shanghai) Company Limited Shanghai, Chine IG 42 % Berluti Taiwan Ltd. Taipei, Taïwan IG 42 % Berluti Hong Kong Company Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Berluti Orient FZ LLC Ras Al-Khaimah, Émirats Arabes Unis IG 27 % Berluti EAU LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 27 % Berluti Korea Company Ltd. Séoul, Corée du Sud IG 36 % Berluti Australia Sydney, Australie IG 42 % Berluti Japan KK Tokyo, Japon IG 41 % Berluti Italia S.R.L. Milan, Italie IG 42 % LVMH Fashion Group Services Paris, France IG 42 % Interlux Company Hong Kong, Chine IG 42 % John Galliano SA Paris, France IG 42 % Loro Piana Quarona, Italie IG 36 % Loro Piana Switzerland Lugano, Suisse IG 36 % Loro Piana France Paris, France IG 36 % Loro Piana Munich, Allemagne IG 36 % Loro Piana GB Londres, Royaume-Uni IG 36 % LG Distribution LLC Delaware, USA IG 36 % Warren Corporation Connecticut, USA IG 36 % Loro Piana & C. New York, USA IG 36 % Loro Piana USA New York, USA IG 36 % Loro Piana (HK) Hong Kong, Chine IG 36 % Loro Piana (Shanghai) Commercial Co. Shanghai, Chine IG 36 % Loro Piana (Shanghai) Textile Trading Co. Shanghai, Chine IG 36 % Loro Piana Mongolia Oulan Bator, Mongolie IG 36 % Loro Piana Korea Co. Séoul, Corée du Sud IG 36 % Loro Piana (Macau) Macao, Chine IG 36 % Loro Piana Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 36 % Loro Piana España Madrid, Espagne IG 36 % Loro Piana Japan Co. Tokyo, Japon IG 36 % Loro Piana Far East Singapour IG 36 % Loro Piana Peru Lucanas, Pérou IG 36 % Manifattura Loro Piana Sillavengo, Italie IG 36 % Loro Piana Oesterreich Vienne, Autriche IG 36 % Loro Piana Czech Republic Prague, République Tchèque IG 36 % Loro Piana Canada Toronto, Canada IG 36 % Cashmere Lifestyle Luxury Trading LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 21 % Loro Piana Mexico S.A de C.V Naucalpan, Mexique IG 36 % Vicuna Trading W.L.L. Doha, Qatar IG 22 % Loro Piana Kuwait Koweit City, Koweït IG 21 % Loro Piana (Thailand) Limited Bangkok, Thaïlande IG 36 % Loro Piana Hellas Single – Member P.C. Athènes, Grèce IG 36 % Loro Piana Shared Service Management – FZ LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 36 % HLI Holding Pte. Ltd Singapour IG 42 % Heng Long International Ltd Singapour IG 42 % Heng Long Leather Co. (Pte) Ltd Singapour IG 42 % Heng Long Leather (Guangzhou) Co. Ltd Guangzhou, Chine IG 42 % HL Australia Proprietary Ltd Sydney, Australie IG 42 % Starke Holding Floride, USA IG 42 % Cypress Creek Farms Floride, USA IG 42 % The Florida Alligator Company Floride, USA IG 42 % Pellefina Floride, USA IG 42 % LVMH Métiers D’Art Paris, France IG 42 % Tanneries Roux Romans-sur-Isère, France IG 42 % Jade Creaction Albergaria-A-Velha, Portugal IG 23 % Jade Jewellery Paris, France IG 23 % Fonderie Sylvain Compagnon Chaumontel, France IG 23 % Off-White LLC New York, USA IG 42 % Off-White Operating SRL Milan, Italie MEE 10 % Jean Patou SAS Paris, France IG 29 % Rimowa GmbH Cologne, Allemagne IG 42 % Rimowa GmbH & Co Distribution KG Cologne, Allemagne IG 42 % Rimowa Electronic Tag GmbH Cologne, Allemagne IG 42 % Rimowa CZ spol s.r.o. Pelhrimov, République Tchèque IG 42 % Rimowa America Do Sul Malas De Viagem Ltda São Paulo, Brésil IG 42 % Rimowa North America Inc. Cambridge, Canada IG 42 % Rimowa Inc. New York, USA IG 42 % Rimowa Distribution Inc. New York, USA IG 42 % Rimowa Far East Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Rimowa Macau Limited Macao, Chine IG 42 % Rimowa Japan Co. Ltd Tokyo, Japon IG 42 % Rimowa France SARL Paris, France IG 42 % Rimowa Italy Srl Milan, Italie IG 42 % Rimowa Netherlands BV Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Rimowa Spain SLU Madrid, Espagne IG 42 % Rimowa Great Britain Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Rimowa Austria GmbH Innsbruck, Autriche IG 42 % Rimowa Schweiz AG Dubendorf, Suisse IG 42 % 110 Vondrau Holdings Inc. Cambridge, Canada IG 42 % Rimowa China Shanghai, Chine IG 42 % Rimowa International Paris, France IG 42 % Rimowa Group Services Paris, France IG 42 % Rimowa Middle East FZ-LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Rimowa Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % Rimowa Orient Trading-LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Rimowa Singapore Singapour IG 42 % Rimowa Australia Sydney, Australie IG 42 % Rimowa Group GmbH Cologne, Allemagne IG 42 % RIMOWA Malaysia Sdn. Bhd Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Rimowa Thailand Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Anin Star Holding Limited Londres, Royaume-Uni MEE 21 % Stella McCartney Limited Londres, Royaume-Uni MEE 21 % Stella McCartney America, Inc. Delaware, USA MEE 21 % Stella McCartney France SAS Paris, France MEE 21 % Stella McCartney Spain SL Barcelone, Espagne MEE 21 % Stella McCartney Italia SRL a socio unico Milan, Italie MEE 21 % Stella McCartney (Shanghai) Trading Limited Shanghai, Chine MEE 21 % Stella McCartney Japan Limited Tokyo, Japon MEE 21 % Stella McCartney Hong Kong Limited Harbour City, Chine MEE 21 % Thélios Longarone, Italie IG 42 % Thélios France Paris, France IG 42 % Thélios USA Inc. New Jersey, USA IG 42 % Thélios Asia Pacific Limited Harbour City, Chine IG 42 % Thélios Deutschland GmbH Cologne, Allemagne IG 42 % Thélios Switzerland GmbH Zurich, Suisse IG 42 % Thélios Iberian Peninsula, S.L Barcelone, Espagne IG 42 % Thélios Portugal, Unipersoal Lda. Lisbonne, Portugal IG 42 % Thélios UK Londres, Royaume-Uni IG 42 % Thélios Eyewear (Shanghai) Co., Ltd Shanghai, Chine IG 42 % Thélios Nordics AB Stockholm, Suède IG 42 % Thélios Australia Pty Ltd Brisbane, Australie IG 42 % Distribuidora de lentes de lujo Thélios Álvaro Obregón – Ciudad de Mexico, Mexique IG 42 % Thélios Benelux Bruxelles, Belgique IG 42 % Thélios Middle East FZ-LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Barton Perreira Irvine, USA IG 42 % Financière Skilynx Paris, France IG 42 % Christian Dior Couture Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % Christian Dior GK Tokyo, Japon IG 42 % Christian Dior Inc. New York, USA IG 42 % Christian Dior Far East Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Christian Dior Hong Kong Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Christian Dior Fashion (Malaysia) Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Christian Dior Singapore Pte Ltd Singapour IG 42 % Christian Dior Australia Pty Ltd Sydney, Australie IG 42 % Christian Dior New Zealand Ltd Auckland, Nouvelle-Zélande IG 42 % Christian Dior Taiwan Limited Taipei, Taïwan IG 42 % OTELINE Rillieux-Le-Pape, France IG 38 % 161 NBS Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % CHRISTIAN DIOR COUTURE CYPRUS Nicosie, Chypre IG 42 % FG MANUFACTURE Villeurbanne, France IG 42 % Rubens Florence, Italie IG 42 % Art Lab Santa Croce Sull’arno, Italie IG 29 % Neri Sport Venise, Italie IG 23 % Manifattura Salento AF Casarano, Italie IG 17 % PELLETERIE EIFFEL Florence, Italie MEE 21 % Christian Dior (Thailand) Co. Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Pespow SpA San Martino di Lupari, Italie IG 33 % Pespow Italy SRL San Martino di Lupari, Italie IG 33 % Flinders Luxembourg IG 42 % Dior Creations Selvazzano Dentro, Italie IG 42 % Almandine 150 CE Paris, France IG 42 % Christian Dior Saipan Ltd Saipan, Îles Mariannes IG 42 % Christian Dior Guam Ltd Tumon Bay, Guam IG 42 % Christian Dior Espanola Madrid, Espagne IG 42 % Christian Dior UK Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Christian Dior Italia Srl Milan, Italie IG 42 % Christian Dior Suisse SA Genève, Suisse IG 42 % Christian Dior GmbH Pforzheim, Allemagne IG 42 % Christian Dior Fourrure M.C. Monte-Carlo, Monaco IG 42 % PT Christian Dior Indonesia Jakarta, Indonésie IG 33 % Christian Dior do Brasil Ltda São Paulo, Brésil IG 42 % Christian Dior Belgique Bruxelles, Belgique IG 42 % Bopel Lugagnano Val d’Arda, Italie IG 42 % Christian Dior Couture CZ Prague, République Tchèque IG 42 % Ateliers AS Pierre Bénite, France MEE 10 % Christian Dior Couture Paris, France IG 42 % Christian Dior Couture FZE Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Christian Dior Couture Maroc Casablanca, Maroc IG 42 % Christian Dior Macau Single Shareholder Company Limited Macao, Chine IG 42 % Christian Dior S. de R.L. de C.V. Mexico, Mexique IG 42 % Les Ateliers Bijoux GmbH Pforzheim, Allemagne IG 42 % Christian Dior Commercial (Shanghai) Co.Ltd Shanghai, Chine IG 42 % Christian Dior Trading India Private Limited Mumbai, Inde IG 42 % Christian Dior Couture Stoleshnikov Moscou, Russie IG 42 % CDCH SA Luxembourg IG 36 % CDC Abu Dhabi LLC Couture Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis IG 36 % Dior Grèce Société Anonyme Garments Trading Athènes, Grèce IG 42 % CDC General Trading LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 33 % Christian Dior Istanbul Magazacilik Anonim Sirketi Istanbul, Turquie IG 42 % Christian Dior Couture Qatar LLC Doha, Qatar IG 35 % Christian Dior Couture Bahrain W.L.L. Manama, Bahreïn IG 35 % PT Fashion Indonesia Trading Company Jakarta, Indonésie IG 42 % Christian Dior Couture Ukraine Kiev, Ukraine IG 42 % CDCG FZCO Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 36 % COU.BO Srl Arzano, Italie IG 42 % Christian Dior Netherlands BV Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Christian Dior Vietnam Limited Liability Company Hanoï, Vietnam IG 42 % Vermont Paris, France IG 42 % Christian Dior Couture Kazakhstan Almaty, Kazakhstan IG 42 % Christian Dior Austria GmbH Vienne, Autriche IG 42 % Manufactures Dior Srl Milan, Italie IG 42 % Christian Dior Couture Azerbaijan Bakou, Azerbaïdjan IG 42 % Draupnir SA Luxembourg IG 42 % Myolnir SA Luxembourg IG 42 % CD Philippines Makati, Philippines IG 42 % Christian Dior Couture Luxembourg SA Luxembourg IG 42 % Les Ateliers Horlogers Dior La Chaux-de-Fonds, Suisse IG 42 % Dior Montres Paris, France IG 42 % Christian Dior Couture Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % IDMC Manufacture Limoges, France IG 42 % GINZA SA Luxembourg IG 42 % GFEC. Srl Casoria, Italie IG 42 % CDC Kuwait Fashion Accessories with limited liability Koweit City, Koweït IG 36 % AURELIA Solutions S.R.L Milan, Italie IG 42 % Lemanus Luxembourg IG 42 % LikeABee Lisbonne, Portugal IG 42 % CD Norway AS Oslo, Norvège IG 42 % CADOR Florence, Italie IG 42 % Christian Dior Couture Arabia Trading Riyadh, Arabie Saoudite IG 36 % Christian Dior Couture Ireland Dublin, Irlande IG 42 % Christian Dior Portugal, Unipessoal LDA Lisbonne, Portugal IG 42 % CD Montenegro Podgorica, Monténégro IG 42 % Christian Dior Couture ME SPV LTD Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis IG 36 % Christian Dior Couture Travel retail Company Doha, Qatar IG 42 % Christian Dior Couture Saint-Barthélemy Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 42 % JW Anderson Limited Londres, Royaume-Uni MEE 19 % JW Anderson China Shanghai, Chine MEE 19 % Celine SA Paris, France IG 42 % Avenue M International SCA Paris, France IG 42 % Enilec Gestion SARL Paris, France IG 42 % Celine Montaigne SAS Paris, France IG 42 % Celine Monte-Carlo SA Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Celine Germany GmbH Berlin, Allemagne IG 42 % Celine Production Srl Florence, Italie IG 42 % Celine Suisse SA Genève, Suisse IG 42 % Celine UK Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % Celine Inc. New York, USA IG 42 % Celine (Hong Kong) Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Celine Commercial and Trading (Shanghai) Co. Ltd Shanghai, Chine IG 42 % Celine Distribution Singapore Singapour IG 42 % Celine Boutique Taiwan Co. Ltd Taipei, Taïwan IG 42 % CPC Macau Company Limited Macao, Chine IG 42 % LVMH FG Services UK Londres, Royaume-Uni IG 42 % Celine Distribution Spain S.L.U. Madrid, Espagne IG 42 % RC Diffusion Rive Droite SARL Paris, France IG 42 % Celine Netherlands BV Baarn, Pays-Bas IG 42 % Celine Australia Ltd Co. Sydney, Australie IG 42 % Celine Sweden AB Stockholm, Suède IG 42 % Celine Czech Republic Prague, République Tchèque IG 42 % Celine Middle East Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 27 % Celine Canada Toronto, Canada IG 42 % Celine Thailand Bangkok, Thaïlande IG 42 % Celine Philippines Makati, Philippines IG 42 % Celine Denmark Copenhague, Danemark IG 42 % LMP LLC New York, USA IG 42 % CELINE KOREA LTD Séoul, Corée du Sud IG 42 % Rossimoda Vigonza, Italie IG 42 % Rossimoda Romania Cluj-Napoca, Roumanie IG 42 % Celine Service Italia SRL Milan, Italie IG 42 % CELINE ITALIA Milan, Italie IG 42 % Phoebe Philo Ltd Londres, Royaume-Uni MEE 13 % Givenchy SA Paris, France IG 42 % Givenchy Corporation New York, USA IG 42 % Givenchy China Co. Hong Kong, Chine IG 42 % Givenchy Couture Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % Givenchy (Shanghai) Commercial and Trading Co. Shanghai, Chine IG 42 % GCCL Macau Co. Macao, Chine IG 42 % Givenchy Italia Srl Florence, Italie IG 42 % Givenchy Germany Cologne, Allemagne IG 42 % Givenchy Taiwan Taipei, Taïwan IG 42 % Givenchy Trading WLL Doha, Qatar IG 22 % LVMH FG ME FZ LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 27 % George V EAU LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 27 % GIVENCHY SAUDI FOR TRADING COMPANY Riyadh, Arabie Saoudite IG 24 % Givenchy Singapore Singapour IG 42 % Givenchy Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % Givenchy (Thailand) Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Kenzo SA Paris, France IG 42 % Kenzo Belgique SA Bruxelles, Belgique IG 42 % Kenzo Paris Netherlands Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Kenzo UK Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Kenzo Italia Srl Milan, Italie IG 42 % Kenzo Paris Singapore Singapour IG 42 % Kenzo Paris Japan KK Tokyo, Japon IG 42 % Kenzo Paris Hong Kong Company Hong Kong, Chine IG 42 % Kenzo Paris USA LLC New York, USA IG 42 % Kenzo Paris Macau Company Ltd. Macao, Chine IG 42 % Holding Kenzo Asia Hong Kong, Chine IG 42 % Kenzo Paris Shanghai Shanghai, Chine IG 42 % LVMH Fashion Group Malaysia Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Outshine Mexico S. de R.L. de C.V. Mexico, Mexique IG 42 % Fendi Timepieces SA Neuchâtel, Suisse IG 42 % Fendi Prague s.r.o. Prague, République Tchèque IG 42 % Luxury Kuwait for Ready Wear Company WLL Koweit City, Koweït IG 27 % Fun Fashion Qatar LLC Doha, Qatar IG 33 % Fendi Netherlands BV Baarn, Pays-Bas IG 42 % Fendi Australia Pty Ltd Sydney, Australie IG 42 % Fendi Brasil-Comercio de Artigos de Luxo São Paulo, Brésil IG 42 % Fendi RU LLC Moscou, Russie IG 42 % Fendi Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % Fendi International SAS Paris, France IG 42 % Fendi Doha LLC Doha, Qatar IG 27 % Fendi Spain S. L. Madrid, Espagne IG 42 % Fendi Monaco S.A.M. Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Fun Fashion Emirates LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 34 % Borgo Srl Pienza, Italie MEE 13 % Fashion Furniture Design S.p.A. Milan, Italie MEE 8 % Fendi Greece Single Member SA Glyfáda, Grèce IG 42 % Fashion Furniture Design UK Limited Londres, Royaume-Uni MEE 8 % FF Design USA, INC. New York, USA MEE 8 % Fendi Vietnam Company Limited Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 42 % Fendi Qatar QFZ LLC Doha, Qatar IG 42 % Maglificio Matisse Srl Sant’egidio Alla Vibrata, Italie IG 25 % Fashion Furniture Design (Shanghai) Co., Ltd. Shanghai, Chine MEE 8 % Fun Fashion Bahrain Co.WLL Manama, Bahreïn IG 34 % Fendi Srl Rome, Italie IG 42 % Fendi Dis Ticaret Ltd Sti Istanbul, Turquie IG 42 % Fendi Philippines Corp. Makati, Philippines IG 42 % Fendi Italia Srl Rome, Italie IG 42 % Fendi UK Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % Fendi France SAS Paris, France IG 42 % Fendi North America Inc. New York, USA IG 42 % Fendi (Thailand) Company Limited Bangkok, Thaïlande IG 42 % Fendi Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % Fendi Taiwan Ltd Taipei, Taïwan IG 42 % Fendi Hong Kong Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Fendi China Boutiques Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Fendi (Singapore) Pte Ltd Singapour IG 42 % Fendi Fashion (Malaysia) Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Fendi Switzerland SA Mendrisio, Suisse IG 42 % Fun Fashion FZCO Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 34 % Fendi Macau Company Limited Macao, Chine IG 42 % Fendi Germany GmbH Munich, Allemagne IG 42 % Fendi Austria GmbH Vienne, Autriche IG 42 % Fendi (Shanghai) Co. Ltd Shanghai, Chine IG 42 % Fendi Saudi For Trading LLC Jeddah, Arabie Saoudite IG 34 % Fun Fashion India Private Ltd Mumbai, Inde IG 34 % Interservices & Trading SA Mendrisio, Suisse IG 42 % Fendi Japan KK Tokyo, Japon IG 41 % Emilio Pucci Srl Florence, Italie IG 42 % Emilio Pucci International Baarn, Pays-Bas IG 42 % Emilio Pucci Ltd New York, USA IG 42 % Emilio Pucci UK Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Emilio Pucci France SAS Paris, France IG 42 % Emilio Pucci International srl Milan, Italie IG 42 % Parfums et Cosmétiques Perfumes Loewe SA Madrid, Espagne IG 42 % Parfums Christian Dior Paris, France IG 42 % LVMH Perfumes and Cosmetics (Thailand) Ltd. Bangkok, Thaïlande IG 21 % LVMH P&C Do Brasil São Paulo, Brésil IG 42 % France Argentine Cosmetic Buenos Aires, Argentine IG 42 % LVMH P&C Commercial & Trade (Shanghai) Shanghai, Chine IG 42 % LVMH P&C (Shanghai) Co. Shanghai, Chine IG 42 % Shang Pu Ecommerce (Shanghai) Shanghai, Chine IG 42 % Parfums Christian Dior Finland Helsinki, Finlande IG 42 % LVMH P&C Hainan Haikou, Chine IG 42 % LVMH Recherche Saint-Jean-de-Braye, France IG 42 % PCIS Neuilly-sur-Seine, France IG 42 % SNC du 33 Avenue Hoche Paris, France IG 42 % LVMH Fragrances and Cosmetics (Singapore) Singapour IG 42 % Parfums Christian Dior Orient Co. Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 25 % Parfums Christian Dior Emirates Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 20 % OOO Seldico Moscou, Russie IG 42 % DP Seldico Kiev, Ukraine IG 42 % LVMH Cosmetics Tokyo, Japon IG 42 % Parfums Christian Dior Arabia Jeddah, Arabie Saoudite IG 25 % EPCD Varsovie, Pologne IG 42 % EPCD CZ & SK Prague, République Tchèque IG 42 % EPCD RO Distribution Bucarest, Roumanie IG 42 % EPCD Hungaria Budapest, Hongrie IG 42 % LVMH P&C Kazakhstan Almaty, Kazakhstan IG 42 % LVMH Perfumes e Cosmética Lisbonne, Portugal IG 42 % L Beauty Pte Singapour IG 21 % PT L Beauty Brands Jakarta, Indonésie IG 21 % L Beauty Luxury Asia Taguig City, Philippines IG 21 % SCI Annabell Paris, France IG 42 % Parfums Christian Dior UK Londres, Royaume-Uni IG 42 % L Beauty Vietnam Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 21 % SCI Rose Blue Paris, France IG 42 % PCD St Honoré Paris, France IG 42 % LVMH Perfumes & Cosmetics Macau Macao, Chine IG 42 % PCD Dubai General Trading Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 20 % PCD Doha Perfumes & Cosmetics Doha, Qatar IG 19 % Cristale Paris, France IG 42 % Parfums Christian Dior Rotterdam, Pays-Bas IG 42 % Parfums Christian Dior S.A.B. Bruxelles, Belgique IG 42 % LVMH P&C Luxembourg Luxembourg IG 42 % Parfums Christian Dior (Ireland) Dublin, Irlande IG 42 % Parfums Christian Dior Hellas Athènes, Grèce IG 42 % Parfums Christian Dior Zurich, Suisse IG 42 % Christian Dior Perfumes New York, USA IG 42 % Parfums Christian Dior Canada Montréal, Canada IG 42 % LVMH P&C de Mexico Mexico, Mexique IG 42 % Parfums Christian Dior Japon Tokyo, Japon IG 42 % Parfums Christian Dior (Singapore) Singapour IG 42 % Inalux Paris, France IG 42 % LVMH P&C Asia Pacific Hong Kong, Chine IG 42 % Fa Hua Frag. & Cosm. Taiwan Taipei, Taïwan IG 42 % P&C (Shanghai) Shanghai, Chine IG 42 % LVMH P&C Korea Séoul, Corée du Sud IG 42 % Parfums Christian Dior Hong Kong Hong Kong, Chine IG 42 % LVMH P&C Malaysia Sdn. Berhad Petaling Jaya, Malaisie IG 42 % Fa Hua Fragance & Cosmetic Co. Hong Kong, Chine IG 42 % Pardior Mexico, Mexique IG 42 % Parfums Christian Dior Denmark Copenhague, Danemark IG 42 % LVMH Perfumes & Cosmetics Group Sydney, Australie IG 42 % Parfums Christian Dior Sandvika, Norvège IG 42 % Parfums Christian Dior Stockholm, Suède IG 42 % LVMH Perfumes & Cosmetics (New Zealand) Auckland, Nouvelle-Zélande IG 42 % Parfums Christian Dior Austria Vienne, Autriche IG 42 % LVMH PROFUMI E COSMETICI ITALIA SRL Milan, Italie IG 42 % Cosmetics of France Floride, USA IG 42 % LVMH Fragrance Brands Singapore Singapour IG 42 % LVMH Fragrance Brands Levallois-Perret, France IG 42 % LVMH Fragrance Brands Londres, Royaume-Uni IG 42 % LVMH Fragrance Brands Düsseldorf, Allemagne IG 42 % LVMH Fragrance Brands New York, USA IG 42 % LVMH Fragrance Brands Canada Toronto, Canada IG 42 % LVMH Fragrance Brands Tokyo, Japon IG 42 % LVMH Fragrance Brands WHD Floride, USA IG 42 % LVMH Fragrance Brands Hong Kong Hong Kong, Chine IG 42 % Parfums Francis Kurkdjian SAS Paris, France IG 30 % Parfums Francis Kurkdjian LLC New York, USA IG 30 % Maison Francis Kurkdjian UK Londres, Royaume-Uni IG 30 % Benefit Cosmetics LLC Californie, USA IG 42 % Benefit Cosmetics Ireland Ltd Dublin, Irlande IG 42 % Benefit Cosmetics UK Ltd Chelmsford, Royaume-Uni IG 42 % Benefit Cosmetics Services Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % Benefit Cosmetics Korea Séoul, Corée du Sud IG 42 % Benefit Cosmetics SAS Paris, France IG 42 % Benefit Cosmetics Hong Kong Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Fresh Canada Montréal, Canada IG 42 % Fresh New York, USA IG 42 % Fresh Neuilly-sur-Seine, France IG 42 % Fresh Cosmetics Londres, Royaume-Uni IG 42 % Fresh Hong Kong Hong Kong, Chine IG 42 % Fresh Korea Séoul, Corée du Sud IG 42 % L Beauty Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 21 % L Beauty (Thailand) Co. Ltd Bangkok, Thaïlande IG 20 % Guerlain SA Paris, France IG 42 % LVMH Parfums & Kosmetik Deutschland GmbH Düsseldorf, Allemagne IG 42 % Guerlain GmbH Vienne, Autriche IG 42 % Guerlain Benelux SA Bruxelles, Belgique IG 42 % Guerlain Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % PC Parfums Cosmétiques SA Zurich, Suisse IG 42 % Guerlain Inc. New York, USA IG 42 % Guerlain (Canada) Ltd Saint-Jean, Canada IG 42 % Guerlain de Mexico Mexico, Mexique IG 42 % Guerlain (Asia Pacific) Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Guerlain KK Tokyo, Japon IG 42 % Guerlain Oceania Australia Pty Ltd Botany, Australie IG 42 % PT Guerlain Cosmetics Indonesia Jakarta, Indonésie IG 21 % Guerlain KSA SAS Levallois-Perret, France IG 33 % Guerlain Orient DMCC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Guerlain Saudi Limited Jeddah, Arabie Saoudite IG 25 % Guerlain Polska sp. z o.o. Varsovie, Pologne IG 42 % Guerlain CZ & SK S.R.O Prague, République tchèque IG 42 % Guerlain Romania SRL Bucarest, Roumanie IG 42 % Guerlain Hungary KFT Budapest, Hongrie IG 42 % G BEAUTY ORIENT L.L.C Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 13 % Acqua di Parma Milan, Italie IG 42 % Acqua di Parma New York, USA IG 42 % Acqua di Parma Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % Acqua di Parma Londres, Royaume-Uni IG 42 % Acqua Di Parma Srl (Succursale Paris) Paris, France IG 42 % Make Up For Ever Paris, France IG 42 % SCI Edison Paris, France IG 42 % Make Up For Ever Academy China Shanghai, Chine IG 42 % Make Up For Ever New York, USA IG 42 % Make Up For Ever Canada Montréal, Canada IG 42 % Make Up For Ever UK Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Stella McCartney Beauty France Paris, France IG 42 % Stella McCartney Beauty UK Hersham, Royaume-Uni IG 42 % Stella McCartney Beauty US New Jersey, USA IG 42 % Kendo Holdings Inc. Californie, USA IG 42 % Fenty Skin LLC Californie, USA IG 21 % Fenty Hair Products LLC Californie, USA IG 21 % Fenty Fragrance LLC Californie, USA IG 21 % Ole Henriksen of Denmark Inc. Californie, USA IG 42 % SLF USA Inc. Californie, USA IG 42 % Susanne Lang Fragrance Toronto, Canada IG 42 % BHUS Inc. Californie, USA IG 42 % KVD Beauty LLC Californie, USA IG 42 % Fenty Beauty LLC Californie, USA IG 21 % Kendo Brands Ltd Bicester, Royaume-Uni IG 42 % Kendo Brands SAS Paris, France IG 42 % Kendo Hong Kong Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Buly France SAS Paris, France IG 42 % Buly UK Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % Buly Italy Srl Milan, Italie IG 42 % Buly Japan KK Tokyo, Japon IG 42 % Buly HK Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Montres et Joaillerie Fred Paris Neuilly-sur-Seine, France IG 42 % Joaillerie de Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Fred New York, USA IG 42 % Fred Londres Manchester, Royaume-Uni IG 42 % FRED Jewellery Trading LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Fred Italia SRL Milan, Italie IG 42 % Tag Heuer International La Chaux-de-Fonds, Suisse IG 42 % LVMH W&J FZ LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Thailand Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % TAG Heuer Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % LVMH Relojeria y Joyeria España SA Madrid, Espagne IG 42 % LVMH Montres & Joaillerie France Paris, France IG 42 % LVMH Watch & Jewelry UK Manchester, Royaume-Uni IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Canada Richmond, Canada IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Singapore Singapour IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Malaysia Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Japan Tokyo, Japon IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Australia Pty Ltd Melbourne, Australie IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Hong Kong Hong Kong, Chine IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Taiwan Taipei, Taïwan IG 42 % TAG Heuer Connected Besançon, France IG 42 % LVMH Watch & Jewelry India New Delhi, Inde IG 42 % LVMH Watch & Jewelry USA Illinois, USA IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Central Europe Oberursel, Allemagne IG 42 % Tag Heuer Boutique Outlet Store Roermond Oberursel, Allemagne IG 42 % LVMH Watch & Jewelry (Shanghai) Commercial Co. Shanghai, Chine IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Russia LLC Moscou, Russie IG 42 % Artecad Tramelan, Suisse IG 42 % Golfcoders Paris, France IG 42 % LVMH W&J Trading LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % LVMH Watch & Jewelry Italy SpA Milan, Italie IG 42 % Chaumet International Paris, France IG 42 % Chaumet London Londres, Royaume-Uni IG 42 % Chaumet Horlogerie Nyon, Suisse IG 42 % Chaumet Korea Yuhan Hoesa Séoul, Corée du Sud IG 42 % Chaumet Australia Sydney, Australie IG 42 % Chaumet Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Chaumet Middle East Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 29 % Chaumet UAE Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 29 % Farouk Trading Jeddah, Arabie Saoudite IG 29 % LVMH Watch & Jewelry Macau Company Macao, Chine IG 42 % Chaumet Iberia SL Madrid, Espagne IG 42 % BMC SPA Valenza, Italie IG 25 % Chaumet Russia LLC Moscou, Russie IG 42 % LVMH Swiss Manufactures La Chaux-de-Fonds, Suisse IG 42 % Delano La Chaux-de-Fonds, Suisse IG 42 % Hublot Nyon, Suisse IG 42 % Bentim International SA Nyon, Suisse IG 42 % Hublot SA Genève Genève, Suisse IG 42 % Hublot of America Floride, USA IG 42 % Benoit de Gorski SA Genève, Suisse IG 42 % Hublot Boutique Monaco Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Hublot Canada Toronto, Canada IG 42 % LVMH Relojería y Joyería de Mexico Mexico, Mexique IG 42 % ECCO Watch Co., Ltd. Séoul, Corée du Sud IG 29 % BonCera CO.,LTD. Séoul, Corée du Sud IG 29 % Bulgari SpA Rome, Italie IG 42 % Bulgari Italia Rome, Italie IG 42 % Bulgari Gioielli Valenza, Italie IG 42 % Bulgari International Corporation (BIC) Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Bulgari Corporation of America New York, USA IG 42 % Bulgari Horlogerie Neuchâtel, Suisse IG 42 % Bulgari Japan Tokyo, Japon IG 42 % Bulgari (Deutschland) Munich, Allemagne IG 42 % Bulgari France Paris, France IG 42 % Bulgari Montecarlo Monte-Carlo, Monaco IG 42 % Bulgari España Madrid, Espagne IG 42 % Bulgari SA Genève, Suisse IG 42 % Bulgari South Asian Operations Singapour IG 42 % Bulgari (UK) Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % Bulgari Belgium Bruxelles, Belgique IG 42 % Bulgari Australia Sydney, Australie IG 42 % Bulgari (Malaysia) Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Bulgari Global Operations Neuchâtel, Suisse IG 42 % Bulgari Denmark Copenhague, Danemark IG 42 % Bulgari Asia Pacific Hong Kong, Chine IG 42 % Bulgari (Taiwan) Taipei, Taïwan IG 42 % Bulgari Korea Séoul, Corée du Sud IG 42 % Bulgari Saint Barth Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 42 % Bulgari Commercial (Shanghai) Co. Shanghai, Chine IG 42 % Bulgari Hainan Hainan, Chine IG 42 % Bulgari Accessori Florence, Italie IG 42 % Bulgari (Austria) GmbH Vienne, Autriche IG 42 % Bulgari Holding (Thailand) Bangkok, Thaïlande IG 42 % Bulgari (Thailand) Bangkok, Thaïlande IG 42 % Bulgari Qatar Doha, Qatar IG 21 % Gulf Luxury Trading Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 21 % Bulgari do Brazil São Paulo, Brésil IG 42 % Bulgari Ireland Dublin, Irlande IG 42 % Bulgari Turkey Lüks Ürün Ticareti Istanbul, Turquie IG 42 % Lux Jewels Kuwait for Trading In Gold Jewelry and Precious Stones Koweit City, Koweït IG 33 % Lux Jewels Bahrain Manama, Bahreïn IG 33 % India Luxco Retail New Delhi, Inde IG 42 % BK for Jewelry and Precious Metals and Stones Co. Koweit City, Koweït IG 33 % Bulgari Canada Montréal, Canada IG 42 % Bulgari Commercial Mexico Mexico, Mexique IG 42 % Bulgari Russia Moscou, Russie IG 42 % Bulgari Prague Prague, République Tchèque IG 42 % Bulgari Portugal Lisbonne, Portugal IG 42 % Bulgari Philippines Makati, Philippines IG 42 % Bulgari Vietnam Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 42 % Bulgari New Zealand Auckland, Nouvelle-Zélande IG 42 % Bulgari Saudi for Trading LLC Riyadh, Arabie Saoudite IG 29 % Bulgari Distribuzione S.r.l. Florence, Italie IG 42 % Bulgari Middle East DMCC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Bulgari Roma Rome, Italie IG 42 % Bulgari Hotels And Resorts Milano Srl Rome, Italie MEE 21 % Repossi Paris, France IG 42 % LVMH W&J Jewelry Operations Alessandria, Italie IG 42 % VPA S.p.A. Villa Pedemonte Atelier Alessandria, Italie IG 42 % Greco F.lli S.r.l. Alessandria, Italie IG 42 % Orsini F.LLI Gieffedi S.R.L. Alessandria, Italie IG 42 % Callegaro F.lli S.R.L. Alessandria, Italie IG 42 % Thea SARL Paris, France IG 42 % Valmanova SAS Paris, France IG 42 % Laurelton Sourcing, LLC Delaware, USA IG 42 % Laurelton Diamonds, Inc. Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. Delaware, USA IG 42 % Tiffany and Company New York, USA IG 42 % Tiffany & Co. International Delaware, USA IG 42 % Tiffany Distribution Company LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany and Company U.S. Sales, LLC Delaware, USA IG 42 % East Pond Holdings, Inc. Delaware, USA IG 42 % LCT Insurance Company New York, USA IG 42 % T. Risk Holdings, Inc. New York, USA IG 42 % TRM Investments, LLC New Jersey, USA IG 42 % Tiffany Atlantic City, Inc. New Jersey, USA IG 42 % Tiffany & Co. Luxembourg S.A.R.L. Luxembourg IG 42 % Tiffany & Co. Holding I LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. Holding II LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. Asia Holdings LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Tiffany & Co. (GB) Londres, Royaume-Uni IG 42 % Tiffany & Co. (UK) Holdings Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Tiffany and Company (Germany Branch) Munich, Allemagne IG 42 % Tiffany and Company (Zurich Branch) Zurich, Suisse IG 42 % Tiffany & Co. (Switzerland) Jewelers S.a.r.l. Genève, Suisse IG 42 % Tiffany Switzerland Watch Company SAGL Chiasso, Suisse IG 42 % Tiffany & Co. Swiss Watches SAGL Chiasso, Suisse IG 42 % TIF Watch Holdings Sagl Chiasso, Suisse IG 42 % TIF Swiss Holdings GmbH Chiasso, Suisse IG 42 % Tiffany & Co. Italia S.p.A. Milan, Italie IG 42 % Tiffany & Co. (Italy) S.r.l. Milan, Italie IG 42 % Tiffany & Co. Paris, France IG 42 % Tiffany & Co. (FR) Holdings SAS Paris, France IG 42 % Laurelton Diamonds Belgium BVBA Anvers, Belgique IG 42 % Tiffany and Company (Austria Branch) Vienne, Autriche IG 42 % Tiffany & Co. Netherlands B.V. Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Tiffany & Co. (CR) s.r.o. Prague, République Tchèque IG 42 % Tiffany & Co. Denmark ApS Copenhague, Danemark IG 42 % TCO (NL) Logistics B.V. Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Tiffany & Co. Sweden AB Sunsvall, Suède IG 42 % Tiffany & Co. Turkey Istanbul, Turquie IG 42 % Tiffany & Co. Kuwait Salmiya, Koweït IG 33 % TCO Kuwait Holding Koweit City, Koweït IG 33 % Tiffany & Co. of New York Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Tiffany & Co. Hong Kong Holding LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. Pte. Ltd. Singapour IG 42 % Tiffany & Co. International (Taiwan Branch) Taipei, Taïwan IG 42 % Tiffany Korea Ltd. Séoul, Corée du Sud IG 42 % Tiffany & Co. Korea Holding LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany & Co. (Australia) Pty. Ltd. Sydney, Australie IG 42 % Tiffany & Co. (NZ) Limited Auckland, Nouvelle-Zélande IG 42 % Tiffany & Co. Asia Pacific Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Uptown Alliance (M) Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Tiffany & Co. Pte. Ltd. (Malaysia Branch) Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % TCO Macau Limited Macao, Chine IG 42 % Tiffany & Co. (Shanghai) Commercial Company Limited Shanghai, Chine IG 42 % Tiffany & Co. (Shanghai) Management Consulting Company Limited Shanghai, Chine IG 42 % Tiffany & Co. Jewelers (Thailand) Company Limited Bangkok, Thaïlande IG 42 % TCO Jewelers Vietnam LLC Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 42 % Tiffany & Co. Philippines Corporation Makati, Philippines IG 42 % Tiffany & Co Canada Halifax, Canada IG 42 % Tiffany & Co (Canada) LP Winnepeg, Canada IG 42 % Tiffany & Co. Mexico, S.A. de C.V. Mexico, Mexique IG 42 % Tiffany-Brasil Ltda. São Paulo, Brésil IG 42 % Tiffany & Co. Belgium SPRL Bruxelles, Belgique IG 42 % Tiffany & Co. (Jewellers) Limited Dublin, Irlande IG 42 % Tiffany of New York (Spain) S.L.U. Madrid, Espagne IG 42 % Tiffany & Co. Chile SPA Santiago de Chile, Chili IG 42 % Tiffany & Co. Puerto Rico San Juan, Porto Rico IG 42 % Tiffany &Co. (Aruba) VBA Oranjestad, Aruba IG 42 % Tiffany & Co. DR S.R.L. Saint Domingue, République Dominicaine IG 42 % Tiffany and Company (Dubai Branch) Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % TCO Damas Associates LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % TCO Holdings Limited Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 42 % Tiffany Russia LLC Moscou, Russie IG 42 % TCO Saudi for Trade Jeddah, Arabie Saoudite IG 31 % TCO KSA Holdings B.V. Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Tiffany Japan Tokyo, Japon IG 42 % Tiffany & Co. Overseas Finance B.V. Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Tiffany NJ LLC New Jersey, USA IG 42 % Iridesse, Inc. Delaware, USA IG 42 % MVTCO, Inc. Delaware, USA IG 42 % DPFH Co. Ltd. Tortola, Îles vierges britanniques IG 42 % Tiffco Investment Vehicle, Inc. Tortola, Îles vierges britanniques IG 42 % NHC, LLC Delaware, USA IG 42 % Laurelton Diamonds South Africa (Proprietary) Limited Johannesbourg, Afrique du Sud IG 42 % Laurelton Diamonds Vietnam, LLC Hai Duong, Vietnam IG 42 % Laurelton Diamonds (Mauritius) Limited Port Louis, Île Maurice IG 42 % BWHC, LLC Delaware, USA IG 42 % Laurelton Diamonds Botswana (Proprietary) Limited Gaborone, Botswana IG 33 % Laurelton Gems (Thailand) Ltd. Bangkok, Thaïlande IG 42 % Laurelton Jewelry, S.R.L. Bajos De Haina, République Dominicaine IG 42 % TCORD Holding Company LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany Thailand Holdings I LLC Delaware, USA IG 42 % Tiffany Thailand Holdings II LLC Delaware, USA IG 42 % Laurelton-Reign Diamonds (PTY) Ltd. Windhoek, Namibie IG 42 % Laurelton Diamonds (Cambodia) Co., Ltd. Phnom Penh, Cambodge IG 42 % Orest Group SAS Erstein, France IG 38 % Platinum Invest SAS Erstein, France IG 38 % BD Product Manufacture SAS Mamirolle, France IG 38 % Distribution sélective DFS Guam L.P. Tamuning, Guam IG 26 % LAX Duty Free Joint Venture 2000 Californie, USA IG 19 % JFK Terminal 4 Joint Venture 2001 New York, USA IG 21 % SFO Duty Free & Luxury Store Joint Venture Californie, USA IG 19 % SFOIT Specialty Retail Joint Venture Californie, USA IG 19 % DFS Merchandising Limited Delaware, USA IG 26 % DFS Group LP Delaware, USA IG 26 % DFS Korea Limited Séoul, Corée du Sud IG 26 % DFS Cotai Limitada Macao, Chine IG 26 % DFS New Zealand Limited Auckland, Nouvelle-Zélande IG 26 % DFS Australia Pty Limited Sydney, Australie IG 26 % DFS Group Limited – USA Delaware, USA IG 26 % DFS Venture Singapore (Pte) Limited Singapour IG 26 % DFS Vietnam (S) Pte Ltd Singapour IG 18 % New Asia Wave International (S) Pte Ltd Singapour IG 18 % Ipp Group (S) Pte Ltd Singapour IG 18 % DFS Van Don LLC Van Don, Vietnam IG 26 % DFS Vietnam Limited Liability Company Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 26 % DFS Venture Vietnam Company Limited Hô-Chi-Minh-Ville, Vietnam IG 26 % DFS (Cambodia) Limited Phnom Penh, Cambodge IG 18 % DFS Singapore (Pte) Limited Singapour IG 26 % DFS Middle East LLC Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis IG 26 % DFS France SAS Paris, France IG 26 % DFS Italia Srl. Venise, Italie IG 26 % DFS Holdings Limited Hamilton, Bermudes IG 26 % DFS Okinawa KK Okinawa, Japon IG 26 % DFS Saipan Limited Saipan, Îles Mariannes IG 26 % Commonwealth Investment Company Inc. Saipan, Îles Mariannes IG 24 % Kinkai Saipan LP Saipan, Îles Mariannes IG 26 % DFS Liquor Retailing Limited Delaware, USA IG 26 % Twenty-Seven Twenty Eight Corp. Delaware, USA IG 26 % DFS Group Limited – HK Hong Kong, Chine IG 26 % DFS Retail (Hainan) Company Limited Haikou, Chine IG 26 % DFS Management Consulting (Shenzhen) Company Limited Shenzhen, Chine IG 26 % DFS Commerce &Trade (Hainan) Co., Ltd. Hainan, Chine IG 26 % DFS Business Consulting (Shanghai) Co. Ltd Shanghai, Chine IG 26 % JAL/DFS Co. Ltd Chiba, Japon MEE 10 % PT Sona Topas Tourism industry Tbk Jakarta, Indonésie MEE 12 % Central DFS Co., Ltd Bangkok, Thaïlande MEE 13 % Shenzhen DFG E-Commerce Co Ltd Shenzhen, Chine MEE 6 % Sephora SAS Neuilly-sur-Seine, France IG 42 % Sephora Greece SA Athènes, Grèce IG 42 % Sephora Cosmetics Romania SA Bucarest, Roumanie IG 42 % Sephora Cyprus Limited Nicosie, Chypre IG 42 % Sephora Cosmetics Ltd (Serbia) Belgrade, Serbie IG 42 % Sephora Bulgaria EOOD Sofia, Bulgarie IG 42 % Sephora Danmark ApS Copenhague, Danemark IG 42 % Sephora Sweden AB Copenhague, Danemark IG 42 % Sephora Switzerland SA Genève, Suisse IG 42 % Sephora Germany GmbH Düsseldorf, Allemagne IG 42 % Sephora UK Northampton, Royaume-Uni IG 42 % Feelunique Holding limited Saint-Hélier, Jersey IG 42 % Channel Island Commercial Group limited Saint-Hélier, Jersey IG 42 % Feelunique International limited Nottingham, Royaume-Uni IG 42 % Ocapel limited Saint-Hélier, Jersey IG 42 % Feelunique France SAS Paris, France IG 42 % Sephora Luxembourg SARL Luxembourg IG 42 % LVMH Iberia SL Madrid, Espagne IG 42 % Sephora Italia S.r.l. Milan, Italie IG 42 % Sephora Portugal Perfumaria Lda Lisbonne, Portugal IG 42 % Sephora Polska Sp Z.O.O Varsovie, Pologne IG 42 % Sephora Sro (Republique Tchèque) Prague, République Tchèque IG 42 % Sephora Monaco SAM Monte-Carlo, Monaco IG 41 % Sephora Cosmeticos Espana, SL Madrid, Espagne MEE 21 % Sephora Kozmetik AS (Turquie) Istanbul, Turquie IG 42 % Sephora (Shanghai) Cosmetics Co. Ltd Shanghai, Chine IG 34 % Sephora (Beijing) Cosmetics Co. Ltd Beijing, Chine IG 34 % Sephora Xiangyang (Shanghai) Cosmetics Co. Ltd Shanghai, Chine IG 34 % Sephora Hong Kong Limited Hong Kong, Chine IG 42 % Le Bon Marché Paris, France IG 42 % SEGEP Paris, France IG 42 % Franck & Fils Paris, France IG 42 % Sephora Moyen-Orient SA Fribourg, Suisse IG 29 % Sephora Middle East FZE Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 29 % Sephora Emirates LLC Dubaï, Émirats Arabes Unis IG 29 % Sephora Bahrain WLL Manama, Bahreïn IG 22 % Sephora Qatar WLL Doha, Qatar IG 26 % Sephora Arabia Limited Jeddah, Arabie Saoudite IG 29 % Sephora Kuwait Co. WLL Koweit City, Koweït IG 25 % Sephora Holding South Asia Singapour IG 42 % Sephora Singapore Pte Ltd Singapour IG 42 % Beauty In Motion Sdn. Bhd. Kuala Lumpur, Malaisie IG 42 % Sephora Cosmetics Private Limited (India) New Delhi, Inde IG 42 % PT Sephora Indonesia Jakarta, Indonésie IG 42 % Sephora (Thailand) Company (Limited) Bangkok, Thaïlande IG 42 % Sephora Australia Pty Ltd Sydney, Australie IG 42 % Sephora Digital Pte Ltd Singapour IG 42 % Sephora Digital (Thailand) Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % LX Services Pte Ltd Singapour IG 42 % PT MU and SC Trading (Indonesia) Jakarta, Indonésie IG 42 % Sephora Services Philippines (Branch) Manille, Philippines IG 42 % Sephora New Zealand Limited Wellington, Nouvelle-Zélande IG 42 % Sephora Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % PT CAKRADARA MULIA ABADI Jakarta, Indonésie IG 42 % 24 Sèvres Paris, France IG 42 % Sephora USA Inc. Californie, USA IG 42 % LGCS Inc. New York, USA IG 42 % Sephora Beauty Canada Inc. Toronto, Canada IG 42 % Sephora Puerto Rico LLC Californie, USA IG 42 % S+ SAS Neuilly-sur-Seine, France IG 42 % Sephora Mexico S. de R.L de C.V Mexico, Mexique IG 42 % Servicios Ziphorah S. de R.L de C.V Mexico, Mexique IG 42 % Dotcom Group Comércio de Presentes SA Rio de Janeiro, Brésil IG 42 % Avenue Hoche Varejista Limitada São Paulo, Brésil IG 42 % Autres activités Amicitia New York, USA IG 21 % Lupicini New York, USA IG 20 % 357 N. Beverly Drive LLC New York, USA IG 42 % 1 Main Street East Hampton LLC New York, USA IG 42 % East 56th and East 57th Street LLC New York, USA IG 42 % Thelios Holdings LLC New York, USA IG 42 % Pasticceria Confetteria Cova Milan, Italie IG 33 % Cova Montenapoleone Milan, Italie IG 33 % Cova France Sas Paris, France IG 33 % Groupe Les Echos Paris, France IG 42 % Museec Paris, France IG 21 % Change Now Vincennes, France IG 23 % Les Echos Management Paris, France IG 42 % Radio Classique Paris, France IG 42 % Mezzo Paris, France IG 21 % Les Echos Medias Paris, France IG 42 % SFPA Paris, France IG 42 % Dematis Paris, France IG 42 % Les Echos Légal Paris, France IG 42 % Les Echos Paris, France IG 42 % Pelham Media Ltd Londres, Royaume-Uni IG 42 % WordAppeal Paris, France IG 42 % Pelham Media SARL Paris, France IG 42 % L’Eclaireur Paris, France IG 42 % KCO Events Paris, France IG 42 % Pelham Media Production Paris, France IG 42 % Alto International SARL Paris, France IG 42 % Happeningco SAS Paris, France IG 42 % LVMH Moët Hennessy - Louis Vuitton Paris, France IG 42 % Bayard (Shanghai) Investment and Consultancy Co. Ltd Shanghai, Chine IG 42 % LVMH (Shanghai) Management & Consultancy Co. Ltd Shanghai, Chine IG 42 % LVMH Korea Ltd Séoul, Corée du Sud IG 42 % LVMH South & South East Asia Pte Ltd Singapour IG 42 % Alderande Paris, France IG 23 % LVMH Group Treasury Paris, France IG 42 % Sofidiv Art Trading Company New York, USA IG 42 % Sofidiv Inc. New York, USA IG 42 % Probinvest Paris, France IG 42 % LVMH Publica Bruxelles, Belgique IG 42 % Glacea Luxembourg IG 42 % Naxara Luxembourg IG 42 % Ufipar Paris, France IG 42 % Pronos Luxembourg IG 42 % EUPALINOS 1850 Paris, France IG 42 % L. Courtage Réassurance Paris, France IG 42 % Mongoual SA Paris, France IG 42 % SARL Daves Rue de la Paix Paris, France IG 42 % SARL Daves Place des Etats-Unis Paris, France IG 42 % SNC HOTEL LES ANEMONES Courchevel, France IG 42 % OMEGA Paris, France IG 42 % Anemone 1850 Paris, France IG 42 % Société Montaigne Jean Goujon SAS Paris, France IG 42 % ENABLE Paris, France IG 42 % 26 Cambon Paris, France IG 42 % Villa Foscarini Srl Milan, Italie IG 42 % Vicuna Holding Milan, Italie IG 42 % Gorgias Luxembourg IG 42 % LC Investissements Paris, France IG 21 % LVMH Representações Ltda São Paulo, Brésil IG 42 % LVMH Investissements Paris, France IG 42 % Ufinvest Paris, France IG 42 % White 1921 Courchevel Société d’Exploitation Hôtelière Courchevel, France IG 42 % Delta Paris, France IG 42 % Société Immobilière Paris Savoie Les Tovets Courchevel, France IG 42 % Investissement Hôtelier Saint Barth Plage des Flamands Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 23 % P&C International Paris, France IG 42 % Dajbog S.A. Luxembourg IG 42 % LVMH Participations BV Baarn, Pays-Bas IG 42 % LVMH Services BV Baarn, Pays-Bas IG 42 % 2181 Kalakaua Holdings LLC Texas, USA MEE 21 % 2181 Kalakaua LLC Texas, USA MEE 21 % Polynomes Paris, France IG 35 % Breakfast Holdings Acquisition New York, USA IG 42 % L Catterton Management Londres, Royaume-Uni MEE 9 % 449 North Beverly Drive New York, USA IG 42 % Moët Hennessy Paris, France IG 28 % Moët Hennessy International Paris, France IG 28 % Osaka Fudosan Company Tokyo, Japon IG 42 % Moët Hennessy Inc. New York, USA IG 28 % One East 57th Street LLC New York, USA IG 42 % Creare Luxembourg IG 42 % LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton KK Tokyo, Japon IG 42 % LVMH EU Luxembourg IG 42 % Marithé Luxembourg IG 42 % Delphine Paris, France IG 42 % Meadowland Florida LLC New York, USA IG 42 % 461 North Beverly Drive New York, USA IG 42 % GIE CAPI13 Paris, France IG 42 % LVMH Miscellanées Paris, France IG 42 % Sofidiv Uk Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Primae Paris, France IG 42 % LVMH Asia Pacific Hong Kong, Chine IG 42 % LVMH Canada Toronto, Canada IG 42 % LVMH Perfumes & Cosmetics Inc. New York, USA IG 42 % LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton Inc. New York, USA IG 42 % Lafayette Art I LLC New York, USA IG 42 % Island Cay Inc New York, USA IG 42 % Halls Pond Exuma Ltd Nassau, Bahamas IG 42 % 598 Madison Leasing Corp. New York, USA IG 42 % Eutrope Paris, France IG 42 % 468 North Rodeo Drive New York, USA IG 42 % Flavius Investissements Paris, France IG 42 % LVMH BH Holdings LLC New York, USA IG 42 % Rodeo Partners LLC New York, USA IG 42 % LBD Holding Paris, France IG 42 % LVMH MJ Holdings Inc. New York, USA IG 42 % Arbelos Insurance Inc. New York, USA IG 42 % 1896 Corp. New York, USA IG 42 % 313-317 N. Rodeo LLC New York, USA IG 42 % 319-323 N. Rodeo LLC New York, USA IG 42 % 420 N. Rodeo LLC New York, USA IG 42 % 456 North Rodeo Drive New York, USA IG 42 % LVMH Services Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Moët Hennessy Investissements Paris, France IG 28 % LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton BV Baarn, Pays-Bas IG 42 % LVMH Italia SpA Milan, Italie IG 42 % Investir Publications Paris, France IG 42 % Les Echos Solutions Paris, France IG 42 % Les Echos Publishing Paris, France IG 42 % Editio Paris, France IG 42 % EuroArts Music International Berlin, Allemagne IG 42 % Wansquare Paris, France IG 42 % Agence d’Evénements Culturels Paris, France IG 23 % Opinion Way SAS Paris, France IG 32 % Tamaris Holding Paris, France MEE 21 % LVMH Hotel Management Paris, France IG 42 % Société d’Exploitation Hôtelière de la Samaritaine Paris, France IG 42 % Société d’Exploitation Hôtelière Isle de France Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 23 % Société d’Investissement Cheval Blanc Saint Barth Isle de France Saint-Barthélemy, Antilles françaises IG 23 % Société Cheval Blanc Saint Tropez Saint-Tropez, France IG 42 % Villa Jacquemone Saint-Tropez, France IG 42 % 33 Hoche Paris, France IG 42 % Royal Van Lent Shipyard BV Kaag, Pays-Bas IG 42 % Tower Holding BV Kaag, Pays-Bas IG 42 % Green Bell BV Kaag, Pays-Bas IG 42 % Gebr. Olie Beheer BV Waddinxveen, Pays-Bas IG 42 % Van der Loo Yachtinteriors BV Waddinxveen, Pays-Bas IG 42 % Red Bell BV Kaag, Pays-Bas IG 42 % De Voogt Naval Architects BV Haarlem, Pays-Bas MEE 21 % Feadship Holland BV Amsterdam, Pays-Bas MEE 21 % Feadship America Inc. Floride, USA MEE 21 % OGMNL BV Nieuw-Lekkerland, Pays-Bas MEE 21 % Firstship BV Amsterdam, Pays-Bas MEE 21 % RVL Holding BV Kaag, Pays-Bas IG 42 % Le Jardin d’Acclimatation Paris, France IG 33 % Türkisblo S.A. Luxembourg IG 42 % MONTAIGNE 1 BV Amsterdam, Pays-Bas IG 42 % Palladios Overseas Holding Londres, Royaume-Uni IG 42 % 75 Sloane Street Services Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond (UK) Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond Dollar Treasury Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond Finance Services Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond Management Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond Sterling Treasury Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Blanc Restaurants Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Great Scottish and Western Railway Holdings Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % The Great Scottish and Western Railway Company Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Horatio Properties Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Island Hotel (Madeira) Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Mount Nelson Hotel Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % La Residencia Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Reid’s Hotel Madeira Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % VSOE Holdings Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Venice Simplon-Orient-Express Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Belmond CJ Dollar Limited Londres, Royaume-Uni IG 42 % Croisieres Orex SAS St Usage, France IG 42 % VSOE Voyages SA Paris, France IG 42 % VSOE Deutschland GmbH Cologne, Allemagne IG 42 % Ireland Luxury Rail Tours Ltd Dublin, Irlande IG 42 % Villa Margherita SpA Florence, Italie IG 42 % Charleston Partners Inc Caroline du Sud, USA IG 42 % La Samanna SAS Marigot, Saint-Martin IG 42 % Operadora de Hoteles Rivera Maya SA de CV Riviera Maya, Mexique IG 42 % Plan Costa Maya SA de CV Riviera Maya, Mexique IG 42 % SpA Residencial SA de CV Riviera Maya, Mexique IG 41 % Società Agricola SGG Srl Fiesole, Italie IG 42 % LUXURY TRAINS SWITZELAND AG Zurich, Suisse IG 42 % Gambetta SAS Paris, France IG 36 % Belmond (Shanghai) Management & Consultancy Co., Ltd Shanghai, Chine IG 42 % 360 N. Rodeo Drive LLC Illinois, USA IG 42 % Eastern & Oriental Express Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % E&O Services (Singapore) Pte Ltd Singapour IG 42 % E&O Services (Thailand) Pte Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Belmond Katanchel, S.A. de C.V. Guanajuato, Mexique IG 42 % Belmond Sicily SpA Florence, Italie IG 42 % Belmond Italia SpA Gênes, Italie IG 42 % Hotel Caruso SpA Florence, Italie IG 42 % Hotel Cipriani SpA Venise, Italie IG 42 % Hotel Splendido SpA Portofino, Italie IG 42 % Villa San Michele SpA Florence, Italie IG 42 % Luxury Trains Servizi Srl Venise, Italie IG 42 % Castello di Casole SpA Querceto, Italie IG 42 % Castello di Casole Agricoltura SpA Querceto, Italie IG 42 % Belmond Spanish Holdings SL Madrid, Espagne IG 42 % Nomis Mallorcan Investments SA Madrid, Espagne IG 42 % Son Moragues SA Deia, Espagne IG 42 % Reid’s Hoteis Lda Funchal, Portugal IG 42 % Europe Hotel LLC Saint-Petersbourg, Russie IG 42 % Belmond USA Inc Delaware, USA IG 42 % 21 Club Inc New York, USA IG 42 % Belmond Pacific Inc Delaware, USA IG 42 % Belmond Reservation Services Inc Delaware, USA IG 42 % Charleston Centre LLC Caroline du Sud, USA IG 42 % Charleston Place Holdings Inc Caroline du Sud, USA IG 42 % El Encanto Inc Delaware, USA IG 42 % Venice Simplon Orient Express Inc Delaware, USA IG 42 % Belmond Cap Juluca Limited Anguilla IG 42 % Belmond Holdings 1 Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Peru Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Leisure Holdings Asia Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Vessel Holdings 2 Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Anguilla Holdings LLC Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Anguilla Member LLC Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Anguilla Owner LLC Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Interfin Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Belmond Ltd Hamilton, Bermudes IG 42 % Gametrackers (Botswana) (Pty) Ltd Maun, Botswana IG 42 % Game Viewers (Pty) Ltd Maun, Botswana IG 42 % Xaxaba Camp (Pty) Ltd Gaborone, Botswana IG 42 % Phoenix Argente SAS Marigot, Saint-Martin IG 42 % CSN Immobiliaria SA de CV San Miguel De Allende, Mexique IG 42 % OEH Operadora San Miguel SA de CV San Miguel De Allende, Mexique IG 42 % CSN Real Estate 1 SA de CV San Miguel De Allende, Mexique IG 42 % OEH Servicios San Miguel SA de CV San Miguel De Allende, Mexique IG 42 % Miraflores Ventures Ltd S.A de CV Riviera Maya, Mexique IG 41 % Belmond Brasil Hoteis SA Foz de Iguacu, Brésil IG 42 % Companhia Hoteis Palace SA Rio de Janeiro, Brésil IG 41 % Iguassu Experiences Agencia de Turismo Ltda Foz de Iguacu, Brésil IG 42 % Belmond Brasil Servicos Hoteleiros SA Rio de Janeiro, Brésil IG 42 % Robisi Empreendimentos e Participacoes SA Rio de Janeiro, Brésil MEE 21 % Signature Boutique Ltda Rio de Janeiro, Brésil IG 42 % CSN (San Miguel) Holdings Ltd Tortola, Îles vierges britanniques IG 42 % Grupo Conceptos SA Road Town, Îles vierges britanniques IG 42 % Miraflores Ventures Ltd Road Town, Îles vierges britanniques IG 42 % Belmond Peru Management SA Lima, Pérou IG 42 % Belmond Peru SA Lima, Pérou IG 42 % Ferrocarril Transandino SA Lima, Pérou MEE 21 % Perurail SA Lima, Pérou MEE 21 % Peru Belmond Hotels SA Lima, Pérou MEE 21 % Peru Experiences Belmond SA Lima, Pérou MEE 21 % Belmond Japan Ltd Tokyo, Japon IG 42 % Belmond Pacific Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Belmond China Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Belmond Hong Kong Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Hosia Company Ltd Hong Kong, Chine IG 42 % Belmond Hotels Singapore Pte Ltd Singapour IG 42 % Belmond (Thailand) Company Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Fine resorts Co Ltd Bangkok, Thaïlande IG 42 % Samui Island Resort Co Ltd Koh Samui, Thailande IG 42 % Khmer Angkor Hotel Co Ltd Siem Reap, Cambodge IG 41 % Société Hotelière de Pho Vao Luang Prabang, Laos IG 29 % Myanmar Cruises Ltd Yangon, Myanmar IG 42 % Myanmar Hotels & Cruises Ltd Yangon, Myanmar IG 42 % PT Bali Resort & Leisure Co Ltd Bali, Indonésie IG 42 % Exclusive Destinations (Pty) Ltd Cape Town, Afrique du Sud IG 42 % Fraser’s Helmsley Properties (Pty) Ltd Cape Town, Afrique du Sud IG 42 % Mount Nelson Commercial Properties (Pty) Ltd Cape Town, Afrique du Sud IG 42 % Mount Nelson Residential Properties (Pty) Ltd Cape Town, Afrique du Sud IG 42 % LVMH Client Services Paris, France IG 42 % LVMH GAIA Paris, France IG 42 % LVMH Happening SAS Paris, France IG 42 % LVMHappening LLC New York, USA IG 42 % Le Parisien Libéré Saint-Ouen, France IG 42 % Team Diffusion Saint-Ouen, France IG 42 % Team Media Paris, France IG 42 % Société Nouvelle SICAVIC Paris, France IG 42 % L.P.M. Paris, France IG 42 % LP Management Paris, France IG 42 % Editions Assouline SAS Paris, France MEE 21 % Assouline Publishing Inc New York,USA MEE 21 % Assouline Inc New York,USA MEE 21 % Aristote in NY Inc New York,USA MEE 21 % Aristote in OC Inc New York,USA MEE 21 % Assouline UK Ltd Londres, Royaume-Uni MEE 21 % Assouline Italy SRL Venise, Italie MEE 21 % Assouline PB LLC New York,USA MEE 21 % Magasins de la Samaritaine Paris, France IG 41 % Sadifa SA Paris, France IG 100 % Lakenblaker BV Baarn, Pays-Bas IG 100 % FJG Paris, France IG 100 % Christian Dior SE (a) Paris, France Société mère IG : Société consolidée par intégration globale. MEE : Société consolidée par mise en équivalence. JV : Société constituée en joint-venture avec Diageo : intégration de la seule activité Moët Hennessy. Voir également Notes 1.7 et 1.27 pour le principe de comptabilisation relatif à ces sociétés. (a) Christian Dior est une société européenne, dont le siège social est situé au 30 avenue Montaigne, 75008 Paris, France. La durée de la Société est de 99 ans à compter du 8 octobre 1946, soit jusqu’au 7 octobre 2045. 8. Liste des sociétés non incluses dans la consolidation Sociétés Siège social Taux d’intérêt CD Investissements Paris, France 100 % Société d’Exploitation Hôtelière de Saint-Tropez Paris, France 42 % Société Nouvelle de Libraire et de l’Edition Paris, France 42 % Samos 1850 Paris, France 42 % BRN Invest NV Baarn, Pays-Bas 42 % Toiltech Paris, France 38 % Sephora Macau Limited Macao, Chine 42 % SOFPAR 116 Paris, France 42 % SOFPAR 125 Paris, France 42 % SOFPAR 126 Paris, France 42 % SOFPAR 127 Paris, France 42 % SOFPAR 128 Bourg-de-Péage, France 42 % SOFPAR 132 Paris, France 42 % Nona Source Paris, France 42 % SOFPAR 135 Paris, France 42 % SOFPAR 136 Paris, France 42 % SOFPAR 137 Paris, France 42 % SOFPAR 138 Paris, France 42 % SOFPAR 139 Paris, France 42 % SOFPAR 141 Paris, France 42 % SOFPAR 142 Paris, France 42 % SOFPAR 144 Paris, France 42 % Heristoria Paris, France 42 % Moët Hennessy Wines & Spirits Paris, France 42 % LVMH Holdings Inc. New York, USA 42 % Prolepsis Investment Ltd Londres, Royaume-Uni 42 % Innovacion en Marcas de Prestigio SA Mexico, Mexique 27 % MS 33 Expansion Paris, France 42 % Shinsegae International Co. Ltd LLC Paris, France 21 % Crystal Pumpkin Florence, Italie 42 % Groupement Forestier des Bois de la Celle Cognac, France 27 % Augesco Paris, France 21 % Folio St. Barths New York, USA 42 % Editions Croque Futur Paris, France 17 % LVMH Luxury Ventures Advisors Paris, France 42 % SOFPAR 154 Paris, France 42 % SOFPAR 159 Paris, France 42 % SOFPAR 160 Paris, France 42 % SOFPAR 161 Paris, France 42 % SOFPAR 162 Paris, France 42 % SOFPAR 163 Paris, France 42 % SOFPAR 164 Paris, France 42 % SOFPAR 165 Paris, France 42 % Biocréation Cosmetic Saintigny, France 25 % Blu Himalaya SL Bétera, Espagne 23 % Verdeveleno SL Bétera, Espagne 23 % Tracking Leather SL Bétera, Espagne 23 % Samarinda Trading SL Bétera, Espagne 23 % Verdeveleno Italia SRL Santa Croce sull’Arno, Italie 23 % Verlos Pte Ltd Singapour 23 % Pt Verlos Indonesia Leather Bali, Indonésie 23 % Heng Long Italy Pieve a Nievole, Italie 42 % Renato Menegatti Srl Villaverla, Italie 42 % Zhongshan Orest Industries Zhongshan, Chine 42 % MGV International Hong Kong, Chine 42 % Oriots Finance SAS Paris, France 42 % Financière Abysse SAS Paris, France 42 % Hamard Vitau SAS Paris, France 42 % Atelier Bleu Platine SARL Paris, France 42 % Alain Foubert SAS Paris, France 42 % JAO – Joaillerie Assistée par Ordinateur Paris, France 32 % Les sociétés non incluses dans la consolidation sont soit des entités sans activité et/ou en cours de liquidation, soit des entités dont l’intégration, individuellement ou collectivement, n’aurait pas d’impact significatif sur les principaux agrégats du Groupe. 9. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés À l’Assemblée générale de la société Christian Dior, I. Opinion En exécution de la mission qui nous a été confiée par l’Assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la société Christian Dior relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d’audit de la performance. II. Fondement de l’opinion Référentiel d’audit Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des Commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport. Indépendance Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014. III. Justification des appréciations – Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L. 821-53 et R. 821-180 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble, et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément. Évaluation des actifs immobilisés, notamment les actifs incorporels Risque identifié Au 31 décembre 2023, la valeur des actifs immobilisés du Groupe s’élève à 89,6 milliards d’euros. Ces actifs immobilisés sont essentiellement composés des marques, enseignes et écarts d’acquisition reconnus lors des opérations de croissance externe, d’immobilisations corporelles (terrains, terres à vignes, immeubles et agencements notamment des boutiques et hôtels) et de droits d’utilisation. Nous avons considéré l’évaluation de ces actifs immobilisés, notamment les actifs incorporels (marques, enseignes et autres actifs incorporels à durée de vie indéfinie ainsi que les écarts d’acquisition), comme un point clé de l’audit en raison de leur importance significative dans les comptes du Groupe et parce que la détermination de leur valeur recouvrable, le plus souvent fondée sur des prévisions de flux de trésorerie futurs actualisés par Maison, nécessite l’utilisation d’hypothèses, d’estimations ou d’appréciations, comme indiqué dans les Notes 1.16 et 5 de l’annexe aux comptes consolidés. Notre réponse Le Groupe réalise des tests de perte de valeur sur ces actifs, dont les modalités sont décrites dans les Notes 1.16 et 5 de l’annexe aux comptes consolidés. Dans ce cadre, nous avons examiné les modalités de mise en œuvre de ces tests de perte de valeur et avons principalement orienté nos travaux sur les Maisons qui sont les plus affectées par les évolutions négatives de l’environnement économique actuel ou pour lesquelles la valeur nette comptable représente un multiple élevé du résultat opérationnel courant. Dans le cadre de notre audit des comptes consolidés, nos travaux, menés avec nos experts en évaluation financière, ont notamment consisté à : ● prendre connaissance des modalités de mise en œuvre de ces tests de dépréciation et apprécier la pertinence de la méthode d’évaluation retenue par le Groupe par rapport à la norme comptable applicable ; ● rapprocher les éléments composant la valeur nette comptable des Maisons retenue pour la réalisation des tests de dépréciation avec les états financiers consolidés ; ● apprécier le caractère raisonnable des flux futurs de trésorerie retenus : - en analysant la pertinence et la cohérence du processus d’établissement de ces estimations par une comparaison des réalisations avec les prévisions passées, et - en rapprochant les plans d’affaires des Maisons sur lesquels ces flux ont été fondées avec les budgets et prévisions validés par la direction ainsi que les perspectives de marché ; ● apprécier le caractère raisonnable par rapport aux données de marché, des taux de croissance perpétuels et des taux d’actualisation retenus pour chaque Maison ; ● réaliser nos propres analyses de sensibilité sur les taux de croissance, de marge et sur les taux d’actualisation utilisés dans le cadre du calcul des valeurs recouvrables ; ● corroborer les valeurs recouvrables déterminées par référence à des transactions similaires récentes, avec les analyses présentées et les données de marché disponibles ; ● examiner le caractère approprié des informations fournies dans l’annexe aux comptes consolidés. Évaluation des stocks et en-cours Risque identifié Au 31 décembre 2023, la valeur brute des stocks et en-cours et le montant total de la dépréciation des stocks et en-cours sont respectivement de 26 124 millions d’euros et de 3 172 millions d’euros comme cela est présenté dans la Note 11 de l’annexe aux comptes consolidés. Le succès des produits du Groupe dépend notamment de sa capacité à identifier les nouvelles tendances ainsi que les changements de comportement et de goûts, afin de proposer des produits en adéquation avec les attentes des consommateurs. Le Groupe détermine le montant des dépréciations de stocks et en-cours à partir de l’estimation des perspectives d’écoulement sur les différents marchés ou en raison de l’obsolescence des produits concernés comme cela est précisé dans la Note 1.18 de l’annexe aux comptes consolidés. Nous avons considéré l’évaluation des stocks et en-cours et de leur dépréciation comme un point clé de l’audit, car les perspectives évoquées ci-dessus et les éventuelles dépréciations qui en découlent dépendent par nature d’hypothèses, d’estimations ou d’appréciations du Groupe, comme indiqué dans la Note 1.6 de l’annexe aux comptes consolidés. En outre, les stocks sont présents dans un grand nombre de filiales et la détermination de la valeur brute et des dépréciations repose notamment sur l’estimation des retours et sur le suivi des marges internes, qui sont annulées dans les comptes consolidés tant que les stocks ne sont pas vendus aux clients hors Groupe. Notre réponse Dans le cadre de nos diligences, nous avons analysé les perspectives d’écoulement estimées par le Groupe au regard des réalisations historiques et des derniers budgets afin d’apprécier les montants de dépréciation qui en découlent. Nous avons, le cas échéant, examiné les hypothèses retenues pour la comptabilisation de dépréciations non-récurrentes. Nous avons également apprécié la cohérence des niveaux de marges internes annulées dans les comptes consolidés, en examinant notamment le niveau de marge réalisé avec les différentes filiales de distribution et en le comparant avec le pourcentage d’élimination retenu. Nous avons examiné le caractère approprié des informations fournies dans l’annexe aux comptes consolidés. Provisions pour risques et charges et positions fiscales incertaines Risque identifié Les activités du Groupe sont menées dans un cadre réglementaire international souvent imprécis, évoluant selon les pays et dans le temps, et s’appliquant à des domaines aussi variés que la composition des produits, leur conditionnement, le calcul de l’impôt sur les résultats ou les relations avec les partenaires du Groupe (distributeurs, fournisseurs, actionnaires de filiales, etc.). Dans ce contexte, les activités du Groupe peuvent induire des risques, litiges ou situations contentieuses, et les entités du Groupe en France et à l’étranger peuvent faire l’objet de contrôles fiscaux et, le cas échéant, de demandes de rectification de la part des administrations locales. Comme indiqué dans la Note 1.21 et la Note 20 de l’annexe aux comptes consolidés : ● les provisions pour risques et charges correspondent à l’estimation des effets patrimoniaux des risques, litiges, situations contentieuses réalisés ou probables qui résultent des activités du Groupe ; ● les passifs non courants relatifs aux positions fiscales incertaines incluent l’estimation des risques, litiges et situations contentieuses réalisés ou probables relatifs au calcul de l’impôt conformément à l’interprétation IFRIC 23. Nous avons considéré les provisions pour risques et charges et positions fiscales incertaines comme un point clé de l’audit en raison de l’importance des montants concernés, (respectivement de 1 498 millions d’euros et 1 402 millions d’euros au 31 décembre 2023) et de l’importance du suivi des changements réglementaires et du niveau de jugement pour l’évaluation de ces provisions dans un contexte réglementaire international en constante évolution. Notre réponse Dans le cadre de notre audit des comptes consolidés, nos travaux ont notamment consisté à : ● examiner les procédures mises en œuvre par le Groupe afin d’identifier et de recenser l’ensemble des risques, litiges, situations contentieuses et positions fiscales incertaines ; ● prendre connaissance de l’analyse des risques effectuée par le Groupe, de la documentation correspondante et à examiner, le cas échéant, les consultations écrites des conseils externes ; ● apprécier avec nos experts, notamment fiscalistes, les principaux risques identifiés et à examiner les hypothèses retenues par la direction du Groupe pour estimer le montant des provisions et celui des passifs relatifs aux positions fiscales incertaines ; ● procéder à l’examen critique des analyses relatives à l’utilisation des provisions pour risques et charges, et des passifs relatifs aux positions fiscales incertaines préparées par le Groupe ; ● examiner, avec nos experts fiscalistes, les évaluations préparées par la direction Fiscale du Groupe relatives aux conséquences des évolutions fiscales ; ● examiner le caractère approprié des informations relatives à ces risques, litiges, situations contentieuses et positions fiscales incertaines présentées en annexe. IV. Vérifications spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au Groupe, données dans le Rapport de gestion du Conseil d’administration. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés. Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L. 225-102-1 du Code de commerce figure dans les informations relatives au Groupe données dans le Rapport de gestion, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L. 823-10 de ce code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés, et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant. V. Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires Format de présentation des comptes consolidés inclus dans le Rapport financier annuel Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du Commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le Rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1- 2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur financier par délégation du directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité. Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le Rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen. En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des Notes annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport. Par ailleurs, il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes consolidés qui seront effectivement inclus par votre Société dans le Rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux. Désignation des Commissaires aux comptes Nous avons été nommés Commissaires aux comptes de la société Christian Dior par l’Assemblée générale du 15 mai 2003 pour le cabinet MAZARS et par celle du 21 avril 2022 pour le cabinet DELOITTE & Associés. Au 31 décembre 2023, le cabinet MAZARS était dans la 21e année de sa mission sans interruption et le cabinet DELOITTE & Associés dans la 2e année. VI. Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes consolidés Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la Société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la Société ou de cesser son activité. Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’Audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes consolidés ont été arrêtés par le Conseil d’administration. VII. Responsabilités des Commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés Objectif et démarche d’audit Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci. Comme précisé par l’article L. 821-55 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre Société. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le Commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre : ● il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ; ● il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ; ● il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ; ● il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la Société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ; ● il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ; ● concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes. Rapport au Comité d’audit de la performance Nous remettons au Comité d’audit de la performance un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Parmi les éléments communiqués dans le rapport au Comité d’audit de la performance, figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport. Nous fournissons également au Comité d’audit de la performance la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 821-27 à L. 821-34 du Code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le Comité d’audit de la performance des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées. Courbevoie et Paris-La Défense, le 9 février 2024 Les Commissaires aux comptes MAZARS DELOITTE & Associés Isabelle SAPET Guillaume MACHIN Guillaume TROUSSICOT Comptes annuels de la société Christian Dior 1. Compte de résultat 2. Bilan 3. Tableau de variation de trésorerie 4. Annexe aux comptes annuels 5. Filiales et participations 6. Résultat des cinq derniers exercices 7. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels 8. Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées 1. Compte de résultat Produits/(Charges) (en millions d’euros) Notes 2023 2022 Produits financiers de filiales et participations 2 611,0 2 501,4 Titres en portefeuille : dépréciations et provisions 2,5 (13,9) résultats de cession - - autres (1,6) (0,2) Gestion des filiales et participations 4.1 2 611,8 2 487,3 Produit/(coût) de la dette financière nette 4.2 5,2 1,1 Autres produits et charges financiers - - RÉSULTAT FINANCIER 4 2 617,0 2 488,4 Frais de personnel 5 (0,4) (0,4) Autres charges de gestion 6 (6,9) (6,0) RÉSULTAT D’EXPLOITATION (7,4) (6,4) RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT 2 609,6 2 482,0 RÉSULTAT EXCEPTIONNEL - - Impôt sur les sociétés 7 (33,0) (30,9) RÉSULTAT NET 2 576,6 2 451,1 2. Bilan Actif (en millions d’euros) Notes 2023 2022 Brut Amortissements et dépréciations Net Net Immobilisations incorporelles 0,0 0,0 0,0 0,0 Avances et acomptes - - - 0,0 Immobilisations corporelles 0,3 0,3 - - Immobilisations incorporelles et corporelles 0,3 0,3 0,0 0,0 Participations 8 4 232,6 58,9 4 173,6 3 722,3 Créances rattachées à des participations 9 46,4 - 46,4 45,9 Autres immobilisations financières 0,0 - 0,0 0,0 Immobilisations financières 4 279,0 58,9 4 220,0 3 768,2 ACTIF IMMOBILISÉ 4 279,3 59,2 4 220,1 3 768,3 Créances 0,0 - 0,0 0,0 Valeurs mobilières de placement 10 16,7 - 16,7 16,7 Disponibilités 145,8 - 145,8 287,3 ACTIF CIRCULANT 162,5 - 162,5 304,0 Comptes de régularisation 0,1 - 0,1 0,1 TOTAL ACTIF 4 441,9 59,2 4 382,6 4 072,4 Passif (en millions d’euros) Notes 2023 2022 Avant affectation Avant affectation Capital social (dont versé : 361,0) 11.1 361,0 361,0 Primes d’émission, de fusion et d’apport 194,2 194,2 Réserves et écarts de réévaluation 36,4 36,4 Report à nouveau (a) 2 203,0 1 916,9 Acompte sur dividendes (992,8) (902,5) Résultat de l’exercice 2 576,6 2 451,1 CAPITAUX PROPRES 11 4 378,4 4 057,0 Autres dettes 13 4,2 15,3 AUTRES PASSIFS 4,2 15,3 Comptes de régularisation 0,0 0,0 TOTAL PASSIF 4 382,6 4 072,4 (a) Les dividendes relatifs aux actions auto-détenues ont été reclassés en report à nouveau au 31 décembre 2022 et au 31 décembre 2023. 3. Tableau de variation de trésorerie (en millions d’euros) 2023 2022 I. Opérations d’exploitation Résultat net 2 577 2 451 Dotations/reprises nettes aux amortissements, dépréciations et provisions (2) 14 Dividendes reçus en nature - - Plus ou moins-values nettes de cessions 0 0 Capacité d’autofinancement 2 574 2 465 Variation des actifs circulants 0 (0) Variation des dettes à court terme (11) 5 Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (11) 5 Variation de trésorerie issue des opérations d’exploitation I 2 563 2 470 II. Opérations d’investissement Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles - - Acquisitions de titres de participation (449) (73) Acquisitions d’autres titres immobilisés - - Variation nette des autres immobilisations financières (0) (46) Variation de trésorerie issue des opérations d’investissement II (449) (119) III. Opérations de financement Augmentations de capital - - Émissions d’emprunts et nouvelles dettes financières - - Remboursements des emprunts et dettes financières - - Variation des comptes courants - - Variation de trésorerie issue des opérations de financement III - - IV. DIVIDENDES VERSÉS DURANT L’EXERCICE IV (2 255) (2 165) VARIATION NETTE DE LA TRÉSORERIE I + II + III + IV (141) 186 Trésorerie à l’ouverture de l’exercice 304 118 Trésorerie à la clôture de l’exercice 163 304 La variation de trésorerie analyse les mouvements d’un exercice sur l’autre des disponibilités (sous déduction des découverts bancaires) et des quasi-disponibilités constituées des valeurs mobilières de placement, nettes des éventuelles dépréciations. 4. Annexe aux comptes annuels Note 1. Activité de la société et faits significatifs de l’exercice Note 2. Principes, règles et méthodes comptables Note 3. Événements post-clôture Note 4. Résultat financier Note 5. Frais de personnel Note 6. Autres charges de gestion Note 7. Impôt sur les sociétés Note 8. Participations Note 9. Créances rattachées à des participations Note 10. Valeurs mobilières de placement Note 11. Capitaux propres Note 12. Variation des dépréciations Note 13. Autres dettes Note 14. Autres informations Note 15. Engagements financiers Les montants sont exprimés en millions d’euros sauf indication contraire. Note 1. Activité de la société et faits significatifs de l’exercice La société Christian Dior SE est une société holding cotée qui détient au 31 décembre 2023 une participation directe de 41,64 % dans le capital de LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE, société cotée. Note 2. Principes, règles et méthodes comptables 2.1 Cadre général, changement de méthodes comptables Les comptes annuels ont été établis conformément au Règlement n° 2014-03 du 5 juin 2014 de l’Autorité des Normes comptables, selon les mêmes principes et méthodes comptables que ceux retenus lors de l’exercice précédent. Les conventions générales comptables ont été appliquées dans le respect du principe de prudence conformément aux hypothèses de base : continuité d’exploitation, permanence des méthodes comptables, indépendance des exercices, et conformément aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels, sous réserve de la présentation du compte de résultat, modifiée en 2019. La présentation du compte de résultat inclut trois soldes intermédiaires : le résultat financier, le résultat d’exploitation et le résultat exceptionnel ; résultat financier et résultat d’exploitation cumulés forment le résultat courant avant impôt. Le résultat financier comprend le résultat de gestion des filiales et participations, le résultat issu de la trésorerie et de la dette financière, ainsi que les autres éléments résultant de la gestion des filiales ou de la dette. Le résultat de gestion des filiales et participations comprend tous les éléments de gestion du portefeuille : dividendes, variation des dépréciations de titres, variation des provisions pour risques et charges liées au portefeuille et résultats de cession de titres. Le résultat d’exploitation inclut les frais de gestion de la Société et les frais de direction et coordination du Groupe, frais de personnel ou autres frais de gestion. Les résultats financier et d’exploitation incluent les éléments dont la nature relève de la gestion financière de la société, ou de l’exploitation administrative, quel que soit leur montant ou leur occurrence. Le résultat exceptionnel englobe ainsi les seules opérations qui, du fait de leur nature, ne peuvent être comprises dans les résultats financier ou d’exploitation. Les éléments inscrits en comptabilité ont été évalués selon la méthode du coût historique. 2.2 Immobilisations incorporelles Les logiciels sont amortis selon le mode linéaire sur une durée d’un an. 2.3 Immobilisations corporelles Les immobilisations corporelles sont amorties selon le mode linéaire et en fonction des durées d’utilisation estimées suivantes : ● mobilier : 10 années. 2.4 Immobilisations financières Les titres de participation ainsi que les autres titres immobilisés sont enregistrés à leur coût d’acquisition (hors frais accessoires) ou à leur valeur d’apport. Lorsque leur valeur d’utilité à la date de clôture est inférieure à la valeur comptabilisée, une dépréciation est enregistrée, du montant de la différence. Dans le cas de participations dans une société cotée, la valeur d’utilité est généralement appréciée sur la base de la valorisation boursière, de la quote-part de l’actif net réévalué de la société et/ou de l’actualisation des flux de trésorerie prévisionnels. La valeur d’utilité des participations non cotées est généralement estimée en fonction de la quote-part de l’actif net réévalué des sociétés concernées, de comparables boursiers et/ou de l’actualisation des flux de trésorerie prévisionnels. Les actions Christian Dior achetées en vue d’annulation sont comptabilisées en Immobilisations financières et ne font pas l’objet de dépréciation. Les résultats de cession de titres de participation sont calculés selon la méthode du coût moyen pondéré et présentés en gestion des filiales et participations, au résultat financier. Conformément au Règlement n° 2015-06 du 23 novembre 2015 de l’Autorité des Normes comptables, les malis de fusions affectés aux immobilisations financières, sont comptabilisés dans le compte spécifique par catégorie d’actif concerné : « Malis de fusion sur actifs financiers ». Les malis techniques correspondent, à hauteur de la participation antérieurement détenue par l’absorbante, à des plus-values latentes sur éléments d’actif comptabilisés ou non dans les comptes de l’absorbée, déduction faite, en l’absence d’obligation comptable, des passifs non comptabilisés dans les comptes de la société absorbée. À la fin de chaque exercice, la valeur nette comptable de chaque actif apporté, plus le mali technique y afférent, est appréciée. Le cas échéant, si cette valeur est inférieure à la valeur réelle de ces actifs, une dépréciation est constatée. Les malis techniques sont réduits à due proportion au fur et à mesure de la cession ou de la sortie des actifs concernés. 2.5 Créances et dettes Les créances et dettes ont été comptabilisées pour leur valeur nominale. Une dépréciation est constatée lorsque les perspectives d’encaissement s’avèrent inférieures à la valeur comptable. 2.6 Valeurs mobilières de placement Les valeurs mobilières de placement sont évaluées à leur coût d’acquisition. Une dépréciation est constatée lorsque leur valeur d’acquisition est supérieure à leur valeur de marché établie comme suit : ● titres cotés : moyenne des cours de bourse du dernier mois de l’exercice ; ● autres titres : valeur de réalisation estimée ou valeur liquidative. En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la détermination du résultat de cession s’effectue selon la méthode « Premier entré – premier sorti » (FIFO). 2.7 Capitaux propres Conformément à la recommandation de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes, les acomptes sur dividendes sont inscrits en déduction des capitaux propres. 2.8 Provisions pour risques et charges La Société constitue une provision pour les risques et charges certains et probables à la clôture de chaque exercice dans le respect du principe de prudence. 2.9 Résultat financier Du fait de son type d’activité, la Société enregistre les opérations de cession de titres selon les principes suivants : ● les résultats de cession de titres de participation sont calculés selon la méthode du coût moyen pondéré ; ● les résultats de cession de valeurs mobilières de placement sont calculés selon la méthode FIFO. Note 3. Événements post-clôture À la date d’arrêté des comptes, le 25 janvier 2024, il n’est survenu aucun événement de nature à remettre en cause les hypothèses retenues pour l’établissement des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023. Note 4. Résultat financier 4.1 Gestion des filiales et participations Le résultat provenant de la gestion des filiales et participations s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 Dividendes perçus 2 611,0 2 501,4 Produits financiers de filiales et participations 2 611,0 2 501,4 Variation des dépréciations 2,5 (13,9) Variation des provisions pour risques et charges - - Dépréciations et provisions au titre des filiales et participations 2,5 (13,9) Autres (1,6) (0,2) Gestion des filiales et participations 2 611,8 2 487,3 Concernant la variation des dépréciations et des provisions, voir également Note 12. 4.2 Coût de la dette financière nette Le coût de la dette financière nette s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) 2023 2022 Intérêts sur emprunts 3,0 (0,3) Autres produits/(charges) financiers 0,0 0,0 Produit/(coût) de la dette financière nette hors Groupe 3,0 (0,3) Charge d’intérêts intra-Groupe - - Produit d’intérêts intra-Groupe 2,1 1,4 Produit/(coût) de la dette financière nette intra-Groupe 2,1 1,4 Produit/(coût) de la dette financière nette 5,2 1,1 Note 5. Frais de personnel Les frais de personnel incluent en 2023 les rémunérations brutes et charges patronales. Au cours de l’exercice 2023, une rémunération brute de 200 milliers d’euros a été versée au directeur général. En outre, des rémunérations de 139 milliers d’euros ont été réglées en janvier 2024, au titre des mandats d’Administrateur assumés au cours de l’exercice 2023. Note 6. Autres charges de gestion Les autres charges de gestion sont constituées notamment de la convention d’assistance conclue avec la société Agache. Note 7. Impôt sur les sociétés 7.1 Ventilation de l’impôt L’impôt sur les sociétés se ventile, selon la présentation adoptée pour le résultat avant impôt, de la façon suivante : (en millions d’euros) Avant impôt (Charge)/ Produit d’impôt Après impôt Résultat courant 2 609,6 (33,0) 2 576,6 Résultat exceptionnel - - - 2 609,6 (33,0) 2 576,6 7.2 Situation fiscale La société Christian Dior est depuis le 1er janvier 2018 membre du groupe d’intégration fiscale dont la société Agache est société mère intégrante. Christian Dior calcule et comptabilise sa charge d’impôt comme si elle était imposée séparément, et verse le montant de cet impôt à la société mère intégrante. Note 8. Participations (en millions d’euros) 31 déc. 2023 31 déc. 2022 Valeur brute du portefeuille de participations 4 232,6 3 783,7 Dépréciations (58,9) (61,4) Valeur nette du portefeuille de participations 4 173,6 3 722,3 La variation de la valeur nette du portefeuille de participations correspond principalement à l’acquisition de titres LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE (selon les modalités décrites en Note 2.4). Le portefeuille de participations est ventilé dans le tableau des filiales et participations. Les méthodes de dépréciation des titres de participation sont décrites en Note 2.4. L’évolution de la dépréciation du portefeuille est analysée en Note 12. Note 9. Créances rattachées à des participations Le solde des créances rattachées à des participations s’analyse ainsi : (en millions d’euros) 31 décembre 2023 Montants bruts par échéance Dont entreprises liées Valeur brute Dépréciations Valeur nette À 1 an au plus À plus d’1 an 46,4 - 46,4 0,2 46,2 46,4 Total 46,4 - 46,4 0,2 46,2 46,4 Les créances rattachées à des participations sont constituées d’avances accordées à une filiale dans le cadre d’une convention bilatérale à moyen terme. Note 10. Valeurs mobilières de placement 10.1 Actions auto-détenues La valeur du portefeuille au 31 décembre 2023, répartie en fonction de l’affectation des titres détenus, s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) Au 31 décembre 2023 Nombre de titres Valeur brute comptable Dépréciation Valeur nette comptable Actions destinées à être attribuées aux employés et affectées à des plans déterminés - - - - Actions disponibles pour être attribuées aux employés 96 936 16,7 - 16,7 Valeurs mobilières de placement 96 936 16,7 - 16,7 Au cours de l’exercice, il n’y a pas eu de mouvement du portefeuille. 10.2 Plans d’options et assimilés 10.2.1 Plans d’options d’achat L’Assemblée générale de la Société du 21 avril 2022 a renouvelé l’autorisation accordée au Conseil d’administration, pour une période de vingt-six mois expirant le 21 juin 2024, de consentir, en une ou plusieurs fois, au bénéfice de membres du personnel ou dirigeants des sociétés du Groupe, des options de souscription ou d’achat d’actions dans la limite de 1 % du capital de la Société au jour de cette autorisation. Chaque plan d’options d’achat a une durée de vie de dix ans. Sous réserve des conditions fixées par le plan, les options sont exerçables après un délai de quatre ans à compter de l’ouverture du plan. Aucun plan d’options d’achat ou de souscription d’actions Christian Dior n’était en vie au cours de l’exercice. 10.2.2 Plans d’attribution d’actions gratuites et d’actions de performance L’Assemblée générale du 21 avril 2022 a renouvelé l’autorisation accordée au Conseil d’administration, pour une période de vingt-six mois expirant le 21 juin 2024, de procéder, en une ou plusieurs fois, au bénéfice des membres du personnel et/ou des dirigeants des sociétés du Groupe, à des attributions d’actions gratuites existantes ou à émettre dans la limite de 1 % du capital de la Société au jour de cette autorisation. Pour les plans postérieurs au 30 novembre 2015, l’attribution des actions gratuites aux bénéficiaires, quelle que soit leur résidence fiscale, est définitive, sous conditions, au terme d’une période d’acquisition des droits de trois ans, sans période de conservation ultérieure. Les plans associent attribution d’actions gratuites et attribution d’actions de performance dans des proportions déterminées en fonction du niveau hiérarchique et du statut du bénéficiaire. S’agissant de l’attribution d’actions existantes, les attributions définitives n’entraînent aucune dilution pour les actionnaires. Aucun plan d’attribution d’actions gratuites ou d’actions de performance Christian Dior n’était en vie au cours de l’exercice. Note 11. Capitaux propres 11.1 Composition du capital social Le capital social, entièrement libéré, est composé de 180 507 516 actions d’un nominal de 2 euros, dont 176 489 760 actions bénéficient d’un droit de vote double au 31 décembre 2023. 11.2 Variation des capitaux propres (en millions d’euros) Capitaux propres au 31 décembre 2022 (avant affectation du résultat) 4 057,0 Résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2023 2 576,6 Dividendes distribués au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 (1 263,6) Effet des actions auto-détenues 1,2 Acompte sur dividendes au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 (992,8) Capitaux propres au 31 décembre 2023 (avant affectation du résultat) 4 378,4 L’affectation du résultat de l’exercice 2022 a été approuvée par l’Assemblée générale mixte du 20 avril 2023. Note 12. Variation des dépréciations La variation des dépréciations d’actifs et des provisions pour risques et charges au cours de l’exercice s’analyse de la façon suivante : (en millions d’euros) Montant au 1er janvier 2023 Dotations de l’exercice Reprises de l’exercice Montant au 31 décembre 2023 Participations 61,4 - 2,5 58,9 Dépréciations d’actifs 61,4 - 2,5 58,9 Total 61,4 - 2,5 58,9 Note 13. Autres dettes (en millions d’euros) Total Montant Dont charges à payer Dont entreprises liées À 1 an au plus de 1 à 5 ans À plus de 5 ans Dettes fournisseurs et comptes rattachés 1,1 1,1 - - 1,1 0,8 Dettes fiscales et sociales 0,2 0,2 - - 0,2 - Autres dettes 2,8 2,8 - - - 2,2 Dont compte courant d’intégration fiscale 2,2 2,2 - - - 2,2 Autres dettes 4,2 4,2 - - 1,3 3,0 Note 14. Autres informations 14.1 Relations avec les parties liées Au cours de l’exercice, il n’a été conclu aucune convention nouvelle avec les parties liées au sens de l’article R. 123-198 du Code de commerce, d’un montant significatif et à des conditions qui n’auraient pas été des conditions normales de marché. 14.2 Identité des sociétés consolidantes Dénomination sociale Siège social Numéro SIREN Financière Agache 11, rue François 1er 75008 PARIS 775 625 767 Agache 41, avenue Montaigne 75008 PARIS 314 685 454 Note 15. Engagements financiers Engagements reçus La société Christian Dior bénéficie d’une ligne de crédit confirmée conclue avec un établissement bancaire, dont le montant non tiré disponible au 31 décembre 2023 s’élève à 200 millions d’euros. 5. Filiales et participations (en millions d’euros) Valeur comptable des titres détenus Dividendes encaissés en 2023 Prêts et avances consentis Cautions et aval donnés Brute Nette Renseignements concernant les filiales et participations Filiales (détention supérieure à 50 %) - Filiales françaises 32,8 20,7 - 46,4 - - Filiales étrangères 56,0 9,1 - - - Participations (détention comprise entre 10 % et 50 %) - LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE 4 040,1 4 040,1 2 611,0 - - 4 128,9 4 069,9 2 611,0 46,4 - 6. Résultat des cinq derniers exercices (en millions d’euros, sauf résultats par action, exprimés en euros) 31 déc 2019 31 déc 2020 31 déc 2021 31 déc 2022 31 déc 2023 1. Capital Montant du capital social 361,0 361,0 361,0 361,0 361,0 Nombre d’actions ordinaires existantes 180 507 516 180 507 516 180 507 516 180 507 516 180 507 516 Nombre maximal d’actions futures à créer : - par exercice de bons de souscription - - - - - - par exercice d’options de souscription - - - - - 2. Opérations et résultats de l’exercice Chiffre d’affaires hors taxes - - - - - Résultat avant impôts et charges calculées (amortissements, dépréciations et provisions) 1 207,8 947,9 1 440,3 2 495,9 2 607,1 (Produit)/charge d’impôts sur les bénéfices 5,0 9,8 18,0 30,9 33,0 Résultat après impôts et charges calculées (amortissements, dépréciations et provisions) 1 215,5 934,3 1 432,8 2 451,1 2 576,6 Résultat distribué (a) 6 498,3 1 083,0 1 805,1 2 166,1 2 256,3 3. Résultats par action (en euros) Résultat après impôts, mais avant charges calculées (amortissements, dépréciations et provisions) 6,66 5,20 7,88 13,66 14,26 Résultat après impôts et charges calculées (amortissements, dépréciations et provisions) 6,73 5,18 7,94 13,58 14,27 Dividende brut distribué à chaque action (b) 34,00 (d) 6,00 10,00 12,00 12,50 4. Personnel Effectif moyen (en nombre) - - - - - Montant de la masse salariale (c) 1,3 0,2 7,2 0,2 0,2 Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux 2,1 0,1 3,7 0,1 0,1 (a) Montant de la distribution résultant de la résolution de l’Assemblée générale, avant effet des actions Christian Dior auto-détenues à la date de distribution. Pour l’exercice clos le 31 décembre 2023, montant proposé par le Conseil d’administration du 25 janvier 2024 à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. (b) Avant effets de la réglementation fiscale applicable aux bénéficiaires. (c) Incluant les provisions, sur les plans présumés exerçables relatifs aux options d’achat, aux attributions d’actions gratuites et d’actions de performance, comptabilisées en charges de personnel. (d) Dont 4,80 euros par action à titre ordinaire et 29,20 euros par action à titre exceptionnel. 7. Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels À l’Assemblée générale de la société Christian Dior I. Opinion En exécution de la mission qui nous a été confiée par l’Assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société Christian Dior relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la Société à la fin de cet exercice. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d’audit de la performance. II. Fondement de l’opinion Référentiel d’audit Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des Commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport. Indépendance Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance, prévues par le Code de commerce et par le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014. III. Justification des appréciations – Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L. 821-53 et R. 821-180 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous devons porter à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques. Nous avons déterminé qu’il n’y avait pas de point clé d’audit à communiquer dans notre rapport. IV. Vérifications spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et règlementaires. Informations données dans le Rapport de gestion et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le Rapport de gestion du Conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires. Nous attestons de la sincérité et de la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D. 441-6 du Code de commerce. Rapport sur le gouvernement d’entreprise Nous attestons de l’existence, dans la section du Rapport de gestion du Conseil d’administration consacrée au gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L. 225-37-4, L. 22-10-10 et L. 22-10-9 du Code de commerce. Concernant les informations fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-9 du Code de commerce sur les rémunérations et avantages versés ou attribués aux mandataires sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments recueillis par votre Société auprès des entreprises contrôlées par elle qui sont comprises dans le périmètre de consolidation. Sur la base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces informations. Concernant les informations relatives aux éléments que votre Société a considéré susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce, nous avons vérifié leur conformité avec les documents dont elles sont issues et qui nous ont été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur ces informations. Autres informations En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle, à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote vous ont été communiquées dans le Rapport de gestion. V. Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires Format de présentation des comptes annuels inclus dans le Rapport financier annuel Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du Commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le Rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1- 2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur financier par délégation du directeur général. Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le Rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen. Il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes annuels qui seront effectivement inclus par votre Société dans le Rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux. Désignation des Commissaires aux comptes Nous avons été nommés Commissaires aux comptes de la société Christian Dior SE par l’Assemblée générale du 15 mai 2003 pour le cabinet MAZARS et par celle du 21 avril 2022 pour le cabinet DELOITTE & Associés. Au 31 décembre 2023, le cabinet MAZARS était dans la 21e année de sa mission sans interruption et le cabinet DELOITTE & Associés dans la 2e année. VI. Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes annuels Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la Société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la Société ou de cesser son activité. Il incombe au Comité d’audit de la performance de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’Audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration. VII. Responsabilités des Commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels Objectif et démarche d’audit Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci. Comme précisé par l’article L. 821-55 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre Société. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le Commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre : ● il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ; ● il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ; ● il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ; ● il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la Société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ; ● il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle. Rapport au Comité d’audit de la performance Nous remettons au Comité d’audit de la performance un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Parmi les éléments communiqués dans le rapport au Comité d’audit de la performance, figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport. Nous fournissons également au Comité d’audit de la performance la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 821-27 à L. 821-34 du Code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de Commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le Comité d’audit de la performance des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées. Courbevoie et Paris-La Défense, le 9 février 2024 Les Commissaires aux comptes MAZARS DELOITTE & Associés Isabelle SAPET Guillaume MACHIN Guillaume TROUSSICOT 8. Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées À l’Assemblée générale de la société Christian Dior En notre qualité de Commissaires aux comptes de votre Société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la Société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation. Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du Code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’Assemblée générale. Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues. I. Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée générale Conventions autorisées et conclues au cours de l’exercice écoulé Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’Assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225-38 du Code de commerce. II. Conventions déjà approuvées par l’Assemblée générale En application de l’article R. 225-30 du Code de commerce, nous avons été informés que l’exécution des conventions suivantes, déjà approuvées par l’Assemblée générale au cours d’exercices antérieurs, s’est poursuivie au cours de l’exercice écoulé. Avec la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton : convention de prestations de services Personnes concernées ● M. Bernard Arnault, Président du Conseil d’administration de votre Société, et Président-directeur général de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ; ● M. Antoine Arnault, Directeur général et Vice-Président du Conseil d’administration de votre Société, et Administrateur de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ; ● Mme Delphine Arnault, administratrice de votre Société et de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE ; ● M. Nicolas Bazire, Administrateur de votre Société et de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE. Nature, objet et modalités La convention de prestations de services du 7 juin 2002, modifiée par avenant en date du 16 mai 2014, entre la Société et la société LVMH relative à des prestations en matière juridique dont, notamment, en droit des sociétés et gestion du service Titres s’est poursuivie en 2023. La rémunération annuelle est de 60 000 euros hors taxes. La société Christian Dior a supporté à ce titre une charge de 72 000 euros toutes taxes comprises au titre de l’exercice 2023. Avec la société Agache : convention d’assistance Personnes concernées ● M. Bernard Arnault, Président du Conseil d’administration de votre Société, et gérant associé commandité de la société Agache SCA. Nature, objet et modalités La convention d’assistance du 27 novembre 1995, modifiée par avenant en date du 27 mars 2003 puis du 30 juin 2020, entre votre Société et Agache, s’est poursuivie en 2023. La rémunération s’est élevée à 2 539 412,41 euros hors taxes pour l’exercice 2023. Au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023, votre Société a versé à Agache au titre de cette convention la somme de 3 047 294,89 euros toutes taxes comprises. Courbevoie et Paris-La Défense, le 9 février 2024 Les Commissaires aux comptes MAZARS DELOITTE & Associés Isabelle SAPET Guillaume MACHIN Guillaume TROUSSICOT Autres informations Renseignements de caractère général concernant la société et son capital ; bourse 1. Renseignements concernant la Société 1.1 Rôle de la Société dans le Groupe 1.2 Informations générales 1.3 Informations complémentaires 2. Renseignements concernant le capital 2.1 Capital social 2.2 Capital autorisé 2.3 État des délégations et autorisations données au Conseil d’administration 2.4 Identification des porteurs de titres 2.5 Titres non représentatifs du capital 2.6 Titres donnant accès au capital 2.7 Évolution du capital de la Société au cours des trois derniers exercices 3. Répartition du capital et des droits de vote 3.1 Actionnariat de la Société 3.2 Modifications intervenues dans la répartition du capital au cours des trois derniers exercices 3.3 Nantissement d’actions détenues au nominatif pur par les principaux actionnaires 3.4 Personnes morales ou physiques pouvant exercer un contrôle sur la Société 4. Marché des instruments financiers émis par Christian Dior 4.1 Marché de l’action Christian Dior 4.2 Programme de rachat d’actions 4.3 Marché des obligations Christian Dior 4.4 Dividende 4.5 Évolution du capital social 4.6 Performance par action 1. Renseignements concernant la Société 1.1 Rôle de la Société dans le Groupe La société Christian Dior est une société holding qui détient 41,64 % du capital et 56,95 % des droits de vote exerçables en Assemblée générale de LVMH. 1.2 Informations générales Dénomination sociale (article 3 des statuts) : Christian Dior. Siège social (article 4 des statuts) : 30, avenue Montaigne – 75008 Paris. Téléphone : + 33 (0) 1 44 13 22 22. Forme juridique (article 1 des statuts) : Société Européenne. La Société a été transformée de Société anonyme en Société Européenne le 9 décembre 2014. Législation de la Société (article 1 des statuts) : Société régie par les dispositions communautaires et nationales en vigueur ainsi que par les statuts. Registre du commerce et des Sociétés : la Société est identifiée au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 582 110 987. Code APE : 6420Z. Code LEI (Legal Entity Identifier) : 969500WESYQMQ1F2C272. Date de constitution – Durée (article 5 des statuts) : Christian Dior a été constituée le 8 octobre 1946 pour une durée de 99 ans expirant le 7 octobre 2045, sauf dissolution anticipée ou prorogation décidée par l’Assemblée générale extraordinaire des actionnaires. Lieu de consultation des documents relatifs à la Société : les statuts, comptes et rapports, procès-verbaux d’Assemblées générales peuvent être consultés au siège social à l’adresse mentionnée ci-dessus et sur le site internet de la Société pour les informations qui ne font pas partie du présent Rapport annuel, à l’exception des procès-verbaux d’Assemblées générales. Site internet : www.dior-finance.com. 1.3 Informations complémentaires Le texte des statuts figure in extenso sur le site internet de la Société www.dior-finance.com. Objet social (extrait de l’article 2 des statuts) : la prise et la gestion de participations dans toute société ou organisme commercial, industriel ou financier, dont l’activité directe ou indirecte se rattache à la fabrication et/ou à la diffusion de produits de prestige, par l’acquisition, sous quelque forme que ce soit, de toutes actions, parts sociales, obligations ou autres titres ou droits mobiliers. Le Conseil d’administration (extraits des articles 9, 10, 11, 12, 13 et 15 des statuts) ● La Société est administrée par un Conseil d’administration composé de trois membres au moins et de dix-huit au plus, nommés pour une durée de trois ans par l’Assemblée générale des actionnaires. Une personne morale peut être nommée Administrateur, mais elle doit, lors de sa nomination, désigner une personne physique qui sera son Représentant permanent au sein du Conseil d’administration. Chaque Administrateur doit être propriétaire de deux cents actions au moins pendant la durée de son mandat. Nul ne peut être nommé Administrateur si, ayant dépassé l’âge de quatre-vingt-cinq ans, sa nomination a pour effet de porter à plus du tiers des membres du Conseil le nombre d’Administrateurs ayant dépassé cet âge. Le nombre des Administrateurs ayant dépassé l’âge de quatre-vingt-cinq ans ne peut excéder le tiers, arrondi, le cas échéant, au chiffre immédiatement supérieur, des membres du Conseil d’administration. Lorsque cette limite est dépassée, l’Administrateur le plus âgé est réputé démissionnaire à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice au cours duquel elle a été dépassée. Les fonctions d’un Administrateur prennent fin à l’issue de la réunion de l’Assemblée générale ordinaire ayant statué sur les comptes de l’exercice écoulé et tenue dans l’année au cours de laquelle expire le mandat dudit Administrateur. Toutefois, en vue d’assurer un renouvellement des mandats aussi égal que possible et, en tout cas, complet pour chaque période de trois ans, le Conseil aura la faculté de déterminer, en séance, un ordre de sortie par tirage au sort chaque année, d’un tiers des membres. Une fois le roulement établi, les renouvellements s’effectuent par ancienneté de nomination. En cas de vacance par décès ou par démission d’un ou plusieurs sièges d’Administrateurs, le Conseil d’administration peut, entre deux Assemblées générales, procéder à des nominations à titre provisoire, lesquelles sont soumises à la ratification de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire. Le Conseil d’administration élit, parmi ses membres personnes physiques, un Président dont il fixe la durée des fonctions laquelle ne peut excéder celle de son mandat d’Administrateur. Le Président du Conseil d’administration ne peut être âgé de plus de quatre-vingts ans. Si le Président atteint cette limite d’âge au cours de son mandat de Président, il est réputé démissionnaire d’office à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice au cours duquel elle a été atteinte. Sous réserve de cette disposition, le Président du Conseil est toujours rééligible. Le Président du Conseil d’administration préside les réunions du Conseil, organise et dirige les travaux de celui-ci, dont il rend compte à l’Assemblée générale. Il veille au bon fonctionnement des organes de la Société et s’assure en particulier, que les Administrateurs sont en mesure de remplir leur mission. ● Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la Société l’exige et au minimum une fois par trimestre, sur la convocation de son Président. Les réunions ont lieu soit au siège social, soit en tout autre endroit indiqué dans l’avis de convocation. Les convocations sont faites par tous moyens, huit jours avant la réunion, et mentionnent l’ordre du jour de celle-ci, lequel ordre du jour est arrêté par l’auteur de la convocation. Toutefois, le Conseil peut se réunir sans délai et sans ordre du jour préétabli si tous les Administrateurs en exercice sont présents ou représentés à cette réunion ou s’il est réuni par le Président au cours d’une Assemblée d’actionnaires. Le Conseil d’administration se réunit valablement dès lors que la moitié au moins de ses membres sont présents ou représentés. Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés ; en cas de partage des voix, celle du Président de séance est prépondérante. En application des dispositions de l’article L. 225-37 du Code de commerce, le Conseil d’administration peut prendre des décisions par consultation écrite, dans les conditions fixées par la règlementation. ● Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre, conformément à son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité et, s’il y a lieu, la raison d’être de la Société. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux Assemblées d’actionnaires et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la Société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent. Le Conseil d’administration procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns. Direction générale (extrait de l’article 15 des statuts) La Direction générale de la Société est assurée, sous sa responsabilité, soit par le Président du Conseil d’administration, soit par une autre personne physique nommée par le Conseil d’administration et portant le titre de Directeur général, selon la décision du Conseil d’administration qui choisit entre les deux modalités d’exercice de la Direction générale. Il en informe les actionnaires dans les conditions réglementaires. Lorsque la Direction générale de la Société est assumée par le Président du Conseil d’administration, les dispositions, ci-après, relatives au Directeur général lui sont applicables. Le Directeur général peut être choisi parmi les Administrateurs ou non. Le Conseil détermine la durée de son mandat ainsi que sa rémunération. Le Directeur général ne doit pas être âgé de plus de soixante-quinze ans. S’il vient à atteindre cet âge, il est réputé démissionnaire d’office à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice au cours duquel il a atteint cet âge. Le Directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la Société. Il exerce ces pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la Loi attribue expressément aux Assemblées d’actionnaires et au Conseil d’administration. Il représente la Société dans les rapports avec les tiers. La Société est engagée même par les actes du Directeur général, qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve. Sur proposition du Directeur général, le Conseil d’administration peut nommer une ou plusieurs personnes physiques chargées d’assister le Directeur général avec le titre de Directeur général délégué dont il détermine la rémunération. Le nombre de Directeurs généraux délégués ne peut être supérieur à cinq. En accord avec le Directeur général, le Conseil d’administration détermine l’étendue et la durée des pouvoirs conférés aux Directeurs généraux délégués. Ceux-ci disposent, à l’égard des tiers, des mêmes pouvoirs que le Directeur général. Collège de Censeurs (extrait de l’article 14 bis des statuts) Des Censeurs, au nombre d’un à trois, peuvent être nommés. Les conditions de leur nomination et leur révocation sont soumises aux mêmes règles que celles relatives aux Administrateurs. Les Censeurs sont convoqués et assistent aux séances du Conseil d’administration où ils ont voix consultative. Les Censeurs peuvent être consultés par le Président du Conseil d’administration sur les orientations stratégiques du Groupe et plus généralement sur tous sujets intéressant l’organisation ou le développement de la Société. Les Présidents des comités peuvent également recueillir leur avis sur les sujets relevant de leurs compétences respectives. Assemblées générales (extraits des articles 17 à 23 des statuts) Les Assemblées générales sont convoquées et réunies dans les conditions prévues par la Loi. Un ou plusieurs actionnaires disposant ensemble d’actions représentant 10 % au moins du capital souscrit peuvent également demander au Conseil d’administration de convoquer l’Assemblée générale en précisant les points à faire figurer à l’ordre du jour. Le droit de participer aux Assemblées est subordonné à l’inscription de l’actionnaire dans les registres de la Société. Un actionnaire peut toujours se faire représenter aux Assemblées générales par un autre actionnaire, son conjoint, le partenaire avec lequel il a conclu un pacte civil de solidarité ou par toute autre personne physique ou morale de son choix. Les actionnaires peuvent, dans les conditions fixées par les lois et règlements, adresser leur formule de procuration et/ou de vote par correspondance concernant toute Assemblée, soit sous forme de papier, soit, sur décision du Conseil d’administration, par télétransmission. Les réunions ont lieu au siège social ou en tout autre lieu indiqué dans l’avis de convocation. Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les Assemblées générales pourront également, sur décision du Conseil d’administration, être organisées par visioconférence ou par l’utilisation de moyens de télécommunication permettant l’identification des actionnaires. Les Assemblées sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, en son absence, par le Vice-Président ou, à leur défaut, par un Administrateur spécialement délégué à cet effet, par le Conseil d’administration ; à défaut, l’Assemblée élit elle-même son Président. L’ordre du jour est arrêté, en principe, par l’auteur de la convocation. Les fonctions de scrutateurs sont remplies par les deux membres de l’Assemblée, présents et acceptants, qui disposent du plus grand nombre de voix. Droits, privilèges et restrictions apportées aux actions (extraits des articles 6, 8, 17 et 30 des statuts) Les actions sont toutes de même catégorie, nominatives ou au porteur. Les actionnaires disposent d’autant de voix qu’ils possèdent d’actions. Un droit de vote double de celui conféré aux autres actions est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles il sera justifié d’une inscription nominative depuis trois ans au moins, au nom du même actionnaire, ainsi qu’aux actions nominatives attribuées à un actionnaire, en cas d’augmentation du capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions anciennes pour lesquelles il bénéficie de ce droit. Ce droit ne peut être supprimé par décision de l’Assemblée générale extraordinaire des actionnaires, qu’après l’autorisation de l’Assemblée spéciale des titulaires de ce droit. Ce droit de vote double cessera de plein droit pour toute action convertie au porteur ou transférée en propriété. Néanmoins, ne fait pas perdre le droit acquis, et n’interrompt pas le délai de trois ans ci-dessus mentionné, tout transfert par suite de succession, de liquidation de communauté de biens entre époux ou de donation entre vifs, au profit d’un conjoint ou d’un parent au degré successible. Il en est de même en cas de transfert par suite d’une fusion ou d’une scission d’une société actionnaire au profit de la société absorbante ou de la société bénéficiaire de la scission, ou, selon le cas, au profit de la société nouvelle résultant de l’opération de fusion ou de scission. Chaque action donne droit à une quotité proportionnelle dans la propriété de l’actif social et dans le partage des bénéfices et du boni de liquidation. Franchissements de seuil (extrait de l’article 8 des statuts) : indépendamment des obligations légales, les statuts disposent que toute personne physique ou morale venant à détenir un nombre d’actions représentant plus de 1 % du capital, doit informer la Société dans un délai de huit jours à compter du franchissement de ce seuil. Cette obligation s’applique chaque fois que la part du capital détenue franchit à nouveau un seuil de 1 %. Elle cesse lorsque l’actionnaire concerné atteint le seuil de 60 % du capital. Exercice social (extrait de l’article 24 des statuts) : du 1er janvier au 31 décembre de chaque année. Répartition statutaire des bénéfices (extrait de l’article 26 des statuts) : l’Assemblée générale a la faculté de prélever les sommes qu’elle juge convenable de fixer, soit pour être reportées à nouveau sur l’exercice suivant, soit pour être portées à un ou plusieurs fonds de réserves, généraux ou spéciaux, dont elle détermine librement l’affectation ou l’emploi. Le reliquat du solde, s’il en existe un, est réparti entre tous les actionnaires à titre de dividende, au prorata du capital social représenté par chaque action. Actions nécessaires pour modifier les droits des actionnaires : les statuts ne contiennent aucune disposition soumettant la modification des droits des actionnaires à des conditions plus strictes que la Loi. Dispositions régissant les modifications du capital social : les statuts ne contiennent aucune disposition soumettant les modifications du capital à des conditions plus strictes que la Loi. 2. Renseignements concernant le capital 2.1 Capital social Au 31 décembre 2023 et au 25 janvier 2024, le capital social de la Société s’élevait à 361 015 032 euros divisé en 180 507 516 actions de 2 euros de nominal chacune, entièrement libérées. Les actions émises par la Société relèvent toutes d’une seule catégorie. Parmi ces 180 507 516 actions, 176 489 760 actions avaient un droit de vote double au 31 décembre 2023. 2.2 Capital autorisé Au 31 décembre 2023, le capital autorisé de la Société s’élevait à 481 015 032 euros, divisé en 240 507 516 actions de 2 euros de valeur nominale. Le capital autorisé correspond au montant maximal que pourrait atteindre le capital social en cas d’utilisation par le Conseil d’administration de la totalité des autorisations et délégations de compétence votées par l’Assemblée générale lui permettant d’en augmenter le montant. 2.3 État des délégations et autorisations données au Conseil d’administration Cet état figure au paragraphe 1.10 « Récapitulatif des délégations et autorisations financières en cours et de leur utilisation » du Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise. 2.4 Identification des porteurs de titres L’article 8 des statuts autorise la Société à mettre en œuvre une procédure d’identification des détenteurs de titres, conformément aux dispositions légales et réglementaires. 2.5 Titres non représentatifs du capital La Société n’a pas émis d’actions non représentatives du capital social. 2.6 Titres donnant accès au capital Aucun titre donnant accès au capital n’était en vie au 31 décembre 2023. 2.7 Évolution du capital de la Société au cours des trois derniers exercices (en euros) Nature des opérations Nombre d’actions Variation du capital Capital après opération Nominal Prime Montant Nombre cumulé d’actions Au 31 décembre 2020 361 015 032 180 507 516 Exercice 2021 Néant - - - 361 015 032 180 507 516 Exercice 2022 Néant - - - 361 015 032 180 507 516 Exercice 2023 Néant - - - 361 015 032 180 507 516 Au 31 décembre 2023 361 015 032 180 507 516 3. Répartition du capital et des droits de vote 3.1 Actionnariat de la Société Au 31 décembre 2023, le capital était constitué de 180 507 516 actions : ● 174 610 604 actions étaient sous forme nominative pure ; ● 2 044 241 actions étaient sous forme nominative administrée ; ● 3 852 671 actions étaient au porteur. Compte tenu des titres auto-détenus, 180 410 580 actions bénéficiaient du droit de vote, dont 176 489 760 actions à droit de vote double. Au 31 décembre 2023, la répartition du capital est la suivante : Actionnaires Nombre d’actions Nombre de droits de vote (a) % du capital % des droits de vote Groupe familial Arnault 175 997 947 351 956 162 97,50 98,61 dont Financière Agache 173 288 273 346 576 546 96,00 97,10 Auto-détention 96 936 - 0,05 - Autres actionnaires 4 412 633 4 944 178 2,45 1,39 Total au 31 décembre 2023 180 507 516 356 900 340 100,00 100,00 (a) Droits de vote exerçables en Assemblée. Au 31 décembre 2023, 172 actionnaires nominatifs possédaient au moins 100 actions. Sous réserve de ce qui est indiqué au paragraphe 3.4. ci-dessous, à la connaissance de la Société : ● aucun actionnaire ne détenait au moins 5 % du capital et des droits de vote au 31 décembre 2023 ; ● il n’existe aucun actionnaire détenant directement, indirectement ou de concert 5 % ou plus du capital ou des droits de vote ; ● il n’existe aucun pacte d’actionnaires portant sur au moins 0,5 % du capital ou des droits de vote ni aucune action de concert. Au 31 décembre 2023, les membres du Conseil d’administration détenaient directement, à titre personnel et au nominatif, moins de 0,55 % du capital social et des droits de vote de la Société. Au 31 décembre 2023, la Société détenait 96 936 de ses propres actions comptabilisées en valeurs mobilières de placement, avec pour objectif la couverture de plans d’options d’achat d’actions et de plans d’attribution d’actions gratuites. Conformément à la Loi, ces actions sont privées du droit de vote. Au 31 décembre 2023, les salariés de la Société et des sociétés qui lui sont liées au sens de l’article L. 225-180 du Code de commerce, détenaient, dans le cadre de plans d’épargne entreprise et au nominatif au titre des actions gratuites identifiées comme ayant été attribuées en vertu d’une autorisation de l’Assemblée générale postérieure à la Loi du 6 août 2015, moins de 0,02 % du capital social. Aucune offre publique d’achat ou d’échange, ni aucune garantie de cours n’ont été effectuées par des tiers sur les actions de la Société au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023 et au 25 janvier 2024. Les principaux actionnaires de la Société disposent de droits de vote identiques à ceux des autres actionnaires. Afin d’assurer le respect des droits de chacun des actionnaires, la Charte du Conseil d’administration prévoit la nomination d’au moins un tiers d’Administrateurs indépendants. En outre, le Comité d’audit de la performance doit compter au moins deux tiers de membres indépendants et le Comité de la gouvernance et des rémunérations une majorité de membres indépendants. 3.2 Modifications intervenues dans la répartition du capital au cours des trois derniers exercices Au 31 décembre 2023 Actionnaires Nombre d’actions % du capital Droits de vote théoriques % droits de vote théoriques Droits de vote exerçables en AG (a) % droits de vote exerçables en AG (a) Groupe familial Arnault 175 997 947 97,50 351 956 162 98,59 351 956 162 98,61 dont Financière Agache 173 288 273 96,00 346 576 546 97,08 346 576 546 97,10 Auto-détention 96 936 0,05 96 936 0,03 - - Public au nominatif 599 694 0,34 1 131 239 0,31 1 131 239 0,32 Public au porteur 3 812 939 2,11 3 812 939 1,07 3 812 939 1,07 Total 180 507 516 100,00 356 997 276 100,00 356 900 340 100,00 (a) AG : Assemblée générale. Au 31 décembre 2022 Actionnaires Nombre d’actions % du capital Droits de vote théoriques % droits de vote théoriques Droits de vote exerçables en AG (a) % droits de vote exerçables en AG (a) Groupe familial Arnault 175 997 947 97,50 305 618 659 98,38 305 618 659 98,41 dont Financière Agache 173 288 273 96,00 300 239 043 96,64 300 239 043 96,67 Auto-détention 96 936 0,05 96 936 0,03 - - Public au nominatif 603 776 0,34 1 138 458 0,37 1 138 458 0,37 Public au porteur 3 808 857 2,11 3 808 857 1,22 3 808 857 1,22 Total 180 507 516 100,00 310 662 910 100,00 310 565 974 100,00 (a) AG : Assemblée générale. Au 31 décembre 2021 Actionnaires Nombre d’actions % du capital Droits de vote théoriques % droits de vote théoriques Droits de vote exerçables en AG (a) % droits de vote exerçables en AG (a) Groupe familial Arnault 175 997 947 97,50 305 491 769 98,37 305 491 769 98,40 dont Financière Agache 173 288 273 96,00 300 239 043 96,68 300 239 043 96,71 Auto-détention 96 936 0,05 96 936 0,03 - - Public au nominatif 609 596 0,34 1 161 766 0,37 1 161 766 0,37 Public au porteur 3 803 037 2,11 3 803 037 1,22 3 803 037 1,22 Total 180 507 516 100,00 310 553 508 100,00 310 456 572 100,00 (a) AG : Assemblée générale. 3.3 Nantissement d’actions détenues au nominatif pur par les principaux actionnaires La Société n’a connaissance d’aucun nantissement portant sur des actions détenues au nominatif pur par les principaux actionnaires. 3.4 Personnes morales ou physiques pouvant exercer un contrôle sur la Société Au 31 décembre 2023, le groupe familial Arnault, composé de la famille Arnault et de sociétés contrôlées par elle, détenait, directement et indirectement, 97,50 % du capital de la Société (soit 175 997 947 actions) et 98,61 % des droits de vote exerçables en Assemblée, dont 96,00 % du capital de la Société (soit 173 288 273 actions) et 97,10 % des droits de vote exerçables en Assemblée, directement par l’intermédiaire de la société Financière Agache. L’organigramme ci-dessous présente de manière simplifiée la structure de l’actionnariat (% en capital/% en droits de vote exerçables en Assemblée) et le contrôle de la Société au 31 décembre 2023 : (a) Membres du groupe familial Arnault. (b) Société en commandite par actions contrôlée par Agache Commandité SAS et dont les associés commandités sont M. Bernard Arnault et Agache Commandité SAS. (c) Auto-détention : 0,05 % sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. (d) Auto-détention : 0,50 % sur la base du capital statutaire au 31 décembre 2023. 4. Marché des instruments financiers émis par Christian Dior 4.1 Marché de l’action Christian Dior Au cours de l’exercice 2023, les marchés boursiers mondiaux ont affiché de solides performances à la faveur de perspectives de croissance meilleures qu’anticipé, essentiellement aux États-Unis, ainsi que d’une détente des rendements obligataires, dans l’espoir qu’un pic avait été atteint sur les taux directeurs. Les tensions géopolitiques multiples qui ont égrainé l’année n’ont pas entamé la bonne tenue des marchés dans leur ensemble : + 25 % pour le marché japonais, + 24 % pour le marché américain (avec + 43 % pour les valeurs technologiques), suivis par l’Europe avec un gain de 19 %. Seul le marché chinois affiche un recul de 10 %. En 2023, les taux d’intérêt directeurs des banques centrales américaine et européenne ont atteint un pic à respectivement 5,5 % et 4,0 % après un nouveau cycle de hausse de 100 points de base aux États-Unis et de 200 points de base en Europe, tandis que les taux d’inflation amorçaient leur détente. Cela a contribué au recul des rendements obligataires au dernier trimestre de l’année, les opérateurs de marché anticipant plusieurs baisses de taux directeurs en 2024. Dans ce contexte, le taux de rendement à 10 ans des emprunts d’État allemands, après avoir atteint un sommet à 3,0 %, a clôturé l’année à 2,0 %, en retrait de 0,50 % par rapport à fin 2022. Aux États-Unis, l’emprunt d’État à 10 ans a vu son rendement culminer à 5,0 %, revenant au niveau de 2007, puis terminer à 3,9 %, quasi inchangé par rapport à fin 2022. Le dollar US a évolué sans réelle tendance tout au long de l’année, au gré du différentiel de taux d’intérêt anticipé entre l’euro et le dollar US et des nouvelles rassurantes quant à la croissance de l’économie américaine, se renforçant nettement au cours du troisième trimestre en passant de 1,12 dollar US pour un euro à 1,04 avant de se déprécier au dernier trimestre à 1,10 dollar US. En 2023, l’économie américaine a été soutenue par un marché de l’emploi toujours vigoureux, avec un taux de chômage se maintenant sous les 4 %. Le principal moteur de la croissance a été les dépenses de consommation alimentées par l’épargne des ménages alors que les salaires réels ont stagné. La croissance du PIB a dépassé les 2 %, tandis qu’en Europe le PIB est globalement resté stable, l’économie étant toujours impactée par l’inflation. La croissance au sein de la zone euro a été freinée par l’Allemagne alors que l’Espagne et la France ont contribué positivement. En 2023, le cours du baril de pétrole a poursuivi son reflux sous les 80 dollars puis a rebondi vers les 100 dollars en raison, notamment, de la décision de l’Arabie Saoudite et de la Russie de réduire leur production et des tensions au Moyen-Orient. En fin d’année, le cours du baril de pétrole s’établissait à 80 dollars en ligne avec sa moyenne 2023. L’or a inscrit un nouveau plus haut en fin d’année, au-delà de 2 100 dollars US l’once, soutenu par les tensions géopolitiques et par les achats continus des banques centrales, en particulier de la Chine. En Chine, la reprise de la consommation n’a pas été aussi forte qu’anticipé et le secteur immobilier a continué de peser sur l’activité. Malgré tout, la croissance du PIB a atteint l’objectif de 5 %. Au Japon, la croissance s’est accélérée en première partie d’année et les salaires ont fortement augmenté avant de ralentir. Le taux de croissance du PIB a atteint 1,7 %. Dans cet environnement, le cours de l’action Christian Dior a enregistré une légère hausse, de 3,9 %, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, à comparer à des hausses respectives de 19 % et 13 % pour les deux indices Eurostoxx 50 et Euronext 100. Dans le même temps, l’indice S&P 500 a gagné 24 %, le Topix japonais 25 % et alors que le Shanghaï SE 180 reculait de 10 %. L’action Christian Dior a clôturé le 31 décembre 2023 à 707,5 euros. La capitalisation boursière de Christian Dior s’élevait à la même date à 127,7 milliards d’euros. Marché des titres de l’émetteur L’action Christian Dior est cotée sur Euronext Paris – compartiment A (code Reuters : DIOR.PA ; code Bloomberg : CDI FP ; code ISIN : FR0000130403). Nombre de titres et capitaux échangés sur Euronext Paris et évolution des cours depuis douze mois Cours d’ouverture 1er jour (en euros) Cours de clôture dernier jour (en euros) Cours le plus haut (a) (en euros) Cours le plus bas (a) (en euros) Nombre de titres échangés Capitaux échangés (en millions d’euros) Janvier 2023 690 792 796 684 95 399 73 Février 2023 794,5 787 819,5 774 74 718 60 Mars 2023 788,5 823 823,5 747 129 031 102 Avril 2023 821 832 872 798 85 661 72 Mai 2023 829,5 773,5 853 765,5 79 828 65 Juin 2023 780,5 813 823,5 763 85 960 68 Juillet 2023 816,5 802 839,5 763,5 71 545 57 Août 2023 800,5 758,5 800,5 721,5 57 211 43 Septembre 2023 755 697 764,5 666 102 497 72 Octobre 2023 702 652 709,5 621,5 115 564 77 Novembre 2023 656 676,5 707 645 78 404 53 Décembre 2023 676,5 707,5 730 668 84 930 60 Source : Euronext. (a) Cours en séance. Évolution du cours de l’action Christian Dior et volume de titres Christian Dior négociés sur Euronext Paris Capitalisation boursière (en millions d’euros) Au 31 décembre 2023 127 709 Au 31 décembre 2022 122 926 Au 31 décembre 2021 131 770 Au 31 décembre 2020 82 059 4.2 Programme de rachat d’actions Dans le cadre du programme de rachat d’actions, la Société n’a acquis, ni cédé aucune action en 2023. 4.3 Marché des obligations Christian Dior Au 31 décembre 2023, il n’existe aucune obligation émise par Christian Dior faisant l’objet d’une cotation en bourse. 4.4 Dividende Il est proposé de distribuer un dividende brut en numéraire de 13 euros par action au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023. Sur la base d’un nombre d’actions de 180 507 516 composant le capital social au 31 décembre 2023, le montant brut du dividende en numéraire de Christian Dior s’élèverait ainsi à 2,3 milliards d’euros au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023, avant effet de l’auto-détention. Historique des dividendes versés au titre des exercices 2020 à 2023 Exercice Dividende (a) brut en numéraire par action (en euros) Dividende brut en numéraire mis en distribution (en millions d’euros) 2023 (b) 13,00 2 347 2022 12,00 2 166 2021 10,00 1 805 2020 6,00 1 083 (a) Avant effets de la réglementation fiscale applicable aux bénéficiaires. (b) Proposition soumise à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. Dividende (a) brut en numéraire par action (en euros) (a) Avant effets de la réglementation fiscale applicable aux bénéficiaires. (b) Proposition soumise à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. La Société a une politique de distribution de dividende visant à assurer aux actionnaires une rémunération stable, tout en les associant à la croissance du Groupe et, le cas échéant, à la survenance d’événements exceptionnels. Conformément aux dispositions en vigueur en France, les dividendes et acomptes sur dividendes se prescrivent par cinq ans au profit de l’État. 4.5 Évolution du capital social Au 31 décembre 2023, le capital de la société Christian Dior s’élevait à 361 015 032 euros, constitué de 180 507 516 actions de 2 euros de valeur nominale. Le nombre d’actions est resté inchangé au cours de l’exercice. 4.6 Performance par action (en euros) 2023 2022 Résultat net, part du Groupe après dilution 34,93 32,11 Dividende 13,00 (a) 12,00 Variation/exercice précédent + 8,3 % + 20 % Cours le plus haut (en séance) 872,00 755,50 Cours le plus bas (en séance) 621,50 513,00 Cours au 31 décembre (cours de clôture) 707,50 681,00 Variation/exercice précédent + 3,9 % - 6,7 % (a) Proposition soumise à l’Assemblée générale du 18 avril 2024. Déclaration du Responsable du Rapport annuel Nous attestons, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent Rapport annuel sont, à notre connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée ; Nous attestons, à notre connaissance, que les Comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le Rapport de gestion figurant en page 9 présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation ainsi qu’une description des principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées. Paris, le 26 mars 2024 Par délégation du Directeur général Aymeric LE CLERE Directeur financier Conception et réalisation des versions PDF, imprimée et Smart xHTML : Agence Marc Praquin 969500WESYQMQ1F2C2722023-01-012023-12-31969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:PreviouslyStatedMember969500WESYQMQ1F2C2722023-12-31969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:PreviouslyStatedMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:IssuedCapitalMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:IssuedCapitalMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:IssuedCapitalMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:SharePremiumMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:SharePremiumMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:SharePremiumMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:TreasurySharesMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:TreasurySharesMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:TreasurySharesMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31CHR:ReserveOfExchangeDifferencesOnTranslationAndReserveOfGainsAndLossesOnHedgingInstrumentsThatHedgeInvestmentsInEquityInstrumentsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31CHR:ReserveOfExchangeDifferencesOnTranslationAndReserveOfGainsAndLossesOnHedgingInstrumentsThatHedgeInvestmentsInEquityInstrumentsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31CHR:ReserveOfExchangeDifferencesOnTranslationAndReserveOfGainsAndLossesOnHedgingInstrumentsThatHedgeInvestmentsInEquityInstrumentsMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:ReserveOfGainsAndLossesOnRemeasuringAvailableforsaleFinancialAssetsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:ReserveOfGainsAndLossesOnRemeasuringAvailableforsaleFinancialAssetsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:ReserveOfGainsAndLossesOnRemeasuringAvailableforsaleFinancialAssetsMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31CHR:ReserveOfCashFlowHedgesReserveOfChangeInValueOfForwardElementsOfForwardContractsAndReserveOfChangeInValueOfForeignCurrencyBasisSpreadsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31CHR:ReserveOfCashFlowHedgesReserveOfChangeInValueOfForwardElementsOfForwardContractsAndReserveOfChangeInValueOfForeignCurrencyBasisSpreadsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31CHR:ReserveOfCashFlowHedgesReserveOfChangeInValueOfForwardElementsOfForwardContractsAndReserveOfChangeInValueOfForeignCurrencyBasisSpreadsMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31CHR:VineyardLandMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31CHR:VineyardLandMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31CHR:VineyardLandMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:ReserveOfRemeasurementsOfDefinedBenefitPlansMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:ReserveOfRemeasurementsOfDefinedBenefitPlansMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:ReserveOfRemeasurementsOfDefinedBenefitPlansMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:RetainedEarningsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:RetainedEarningsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:RetainedEarningsMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember969500WESYQMQ1F2C2722020-12-31ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-12-31ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember969500WESYQMQ1F2C2722021-01-012021-12-31969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31ifrs-full:IssuedCapitalMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31ifrs-full:IssuedCapitalMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31ifrs-full:SharePremiumMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31ifrs-full:SharePremiumMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31ifrs-full:TreasurySharesMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31ifrs-full:TreasurySharesMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31CHR:ReserveOfExchangeDifferencesOnTranslationAndReserveOfGainsAndLossesOnHedgingInstrumentsThatHedgeInvestmentsInEquityInstrumentsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31CHR:ReserveOfExchangeDifferencesOnTranslationAndReserveOfGainsAndLossesOnHedgingInstrumentsThatHedgeInvestmentsInEquityInstrumentsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31ifrs-full:ReserveOfGainsAndLossesOnRemeasuringAvailableforsaleFinancialAssetsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31ifrs-full:ReserveOfGainsAndLossesOnRemeasuringAvailableforsaleFinancialAssetsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31CHR:ReserveOfCashFlowHedgesReserveOfChangeInValueOfForwardElementsOfForwardContractsAndReserveOfChangeInValueOfForeignCurrencyBasisSpreadsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31CHR:ReserveOfCashFlowHedgesReserveOfChangeInValueOfForwardElementsOfForwardContractsAndReserveOfChangeInValueOfForeignCurrencyBasisSpreadsMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31CHR:VineyardLandMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31CHR:VineyardLandMember969500WESYQMQ1F2C2722022-01-012022-12-31ifrs-full:ReserveOfRemeasurementsOfDefinedBenefitPlansMember969500WESYQMQ1F2C2722022-12-31ifr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