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Compagnie de Saint-Gobain

Interim / Quarterly Report Jul 25, 2024

1640_iss_2024-07-25_2333460e-18b4-428d-82c6-66ae50f6898b.pdf

Interim / Quarterly Report

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Rapport Financier Semestriel 2024

Incluant :

  • Rapport Semestriel d'Activité 2024
  • Etats Financiers Consolidés Résumés au 30 Juin 2024
  • Rapport des Commissaires aux Comptes sur l'Information Financière Semestrielle 2024
  • Déclaration des Personnes Responsables du Rapport Financier Semestriel 2024

  • Record de marge d'exploitation à 11,7%
  • Amélioration séquentielle des volumes
  • Ecart prix-coûts positif avec une stabilité des prix en séquentiel
  • Trois acquisitions stratégiques de croissance rentable : CSR, Bailey et FOSROC ajoutant au total ~2 Mds€ de chiffre d'affaires en année pleine, ~450 M€ d'EBITDA (dont 100 M€ de synergies en année 3)
  • Plus des 2/3 du résultat d'exploitation pro forma du Groupe désormais réalisé sur des zones géographiques à forte croissance : Amérique du Nord, Asie et pays émergents
  • Forte génération de cash flow libre à 2,5 Mds€ avec un taux de conversion de 75%
  • Marge d'exploitation attendue à deux chiffres sur le S2 2024 et sur l'ensemble de l'année, pour la 4 e année consécutive

Benoit Bazin, Président-Directeur Général, a déclaré :

« Ce premier semestre a une nouvelle fois démontré le succès du nouveau profil de Saint-Gobain, reflétant la capacité du Groupe à s'adapter à différents contextes macroéconomiques et à continuer de surperformer. Le déploiement de notre offre complète de solutions durables et innovantes, qui s'accompagne d'un renforcement du mix, et l'organisation locale décentralisée par pays, qui responsabilise sur la performance commerciale comme sur la gestion proactive des coûts, nous ont permis d'enregistrer un nouveau record de marge d'exploitation et une forte génération de cash flow libre. Je suis très reconnaissant de l'engagement de nos équipes et de leur contribution au progrès régulier de la performance du Groupe.

Depuis le début de l'année, Saint-Gobain a accéléré le renforcement de son profil de croissance rentable avec 3 acquisitions emblématiques dans la construction légère et durable : CSR en Australie, Bailey au Canada et FOSROC dans la chimie de la construction, principalement en Inde et au Moyen-Orient. Pro forma de ces évolutions de périmètre, plus des deux tiers du résultat d'exploitation du Groupe provient désormais d'Amérique du Nord, d'Asie et des pays émergents, des zones structurellement en forte croissance et sur lesquelles le Groupe réalise une excellente performance.

Dans un contexte de marchés encore difficiles pour la construction neuve en Europe, mais proches d'un point bas, nous anticipons une poursuite de l'amélioration de l'activité au second semestre. Je suis confiant que 2024 sera une nouvelle année de succès pour Saint-Gobain, avec une marge d'exploitation à deux chiffres sur le second semestre et sur l'ensemble de l'année, pour la 4e année consécutive. »

Le Groupe continue de surperformer ses marchés grâce à la pertinence de son positionnement stratégique au cœur des enjeux énergétiques et de décarbonation, et à la force de son organisation locale par pays qui permet d'offrir des solutions complètes aux clients.

  • Une rotation de près de 40% des ventes du Groupe depuis 2018 avec 9,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires cédé (marge d'EBITDA inférieure à 5%) et 6,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires acquis (marge d'EBITDA d'environ 20%) ;
  • Une accélération du repositionnement du Groupe vers l'Amérique du Nord, l'Asie et les pays émergents qui représentent désormais 67% du résultat d'exploitation du Groupe sur le semestre (pro forma des évolutions de périmètre récentes) : 35% en Amérique du Nord, 32% en Asie et pays émergents, et 33% en Europe occidentale ;
  • La poursuite du renforcement dans la chimie de la construction avec 6,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel (pro forma). L'acquisition de FOSROC (finalisation attendue au premier semestre 2025) renforcera la présence de Saint-Gobain dans les pays émergents à forte croissance, notamment en Inde et au Moyen-Orient, et complètera parfaitement les positions de Weber, Chryso et GCP ;
  • Une offre complète de solutions durables, différenciées et innovantes – s'appuyant sur des systèmes intégrés et une offre bas carbone de référence – qui étendent la gamme proposée à chaque client et renforcent le mix du Groupe, ainsi que sa capacité à capter une plus grande part de la chaîne de valeur. Saint-Gobain dispose ainsi de la plus large offre au monde de solutions bas carbone, notamment en termes de plaques de plâtre (Klima), verre (ORAÉ®), laine de verre (LANAÉ®), additifs et adjuvants (Chryso EnviroMix®) ;
  • Une organisation locale, conduite à 90% par des dirigeants natifs de leur pays, apportant une grande proximité clients, un bon « pricing power », une forte capacité d'adaptation, des gains d'efficacité et une responsabilisation accrue des équipes locales ;
  • Une marge d'exploitation en forte progression ces dernières années avec un nouveau plus haut historique au premier semestre 2024 malgré un environnement macroéconomique difficile.

A données comparables, le chiffre d'affaires baisse de -4,9% par rapport au premier semestre 2023 (en amélioration d'environ deux points au deuxième trimestre à -3,9%, après -5,8% au premier trimestre), affecté par le recul de la construction neuve en Europe mais soutenu par la croissance des Amériques et de l'Asie-Pacifique.

Les prix du Groupe s'inscrivent à -1,0% sur le semestre (stables en séquentiel entre le premier et le deuxième trimestre 2024), permettant de générer un écart prix-coûts positif, grâce à une grande rigueur d'exécution sur les prix et à la réduction de certains coûts de matières premières et énergie.

Les volumes s'inscrivent à -3,9% sur le semestre, soit une amélioration séquentielle par rapport aux chiffres du quatrième trimestre 2023 (-4,5%), ce qui reflète une situation contrastée entre une baisse marquée de la construction neuve en Europe et la bonne résilience générale de la rénovation. Le Groupe prend de façon proactive, localement, les mesures commerciales et industrielles nécessaires pour poursuivre sa très bonne performance opérationnelle.

A données réelles, le chiffre d'affaires se replie de -6,0% à 23,5 milliards d'euros, avec un effet de change de -0,3%. L'effet périmètre de -0,8% résulte de l'optimisation du profil du Groupe, grâce à des cessions – notamment dans la distribution (Royaume-Uni), les activités de transformation du vitrage, l'isolation en mousse (Royaume-Uni) et l'activité de barrières et terrasses (Etats-Unis) – et des acquisitions, principalement dans la chimie de la construction (Izomaks, Adfil, Menkol Industries, Drymix, Technical Finishes, IDP Chemicals), en Amérique du Nord (Building Products of Canada et Bailey au Canada, ICC aux Etats-Unis) et en Asie-Pacifique (U.P.Twiga en Inde, Hume en Malaisie). L'intégration des acquisitions récentes se déroule bien et les plans de synergies sont confirmés et exécutés avec succès.

Le résultat d'exploitation du Groupe atteint 2 751 millions d'euros, proche de son record historique, démontrant une nouvelle fois la résilience des résultats dans un contexte difficile. La marge d'exploitation du Groupe progresse de nouveau et atteint un plus haut historique de 11,7% au premier semestre 2024, contre 11,3% au premier semestre 2023, grâce à une hausse en Amériques et en Asie-Pacifique, et avec une stabilité en Europe et dans les Solutions de Haute Performance.

Europe, Moyen-Orient et Afrique : amélioration séquentielle des volumes, proches d'un point bas, et marge d'exploitation stable à son niveau record

L'activité en Europe s'établit à -7,9% sur le semestre avec un effet volume de -5,9%, soit une nette amélioration des volumes entre le premier trimestre (-8,2%) et le deuxième trimestre (-3,7%), au-delà du simple effet des jours ouvrés, dans un contexte de construction neuve toujours fortement ralentie, tandis que la rénovation (environ 60% des ventes) résiste mieux. La marge d'exploitation conserve son niveau record à 8,7%, grâce à un périmètre d'activités optimisé et à une très bonne gestion des coûts et de l'efficacité industrielle.

  • L'Europe du Nord s'inscrit en baisse de -7,1% sur le semestre, marquant une nette amélioration séquentielle au deuxième trimestre à -3,2% (après -11,0% au premier trimestre), la plupart des pays ayant touché ou s'approchant du point bas. Les pays nordiques et l'Allemagne ont été affectés par le ralentissement de la construction neuve, tandis que la rénovation affiche une meilleure résilience. Nos activités au Royaume-Uni ont touché un point bas, le Groupe tirant parti de la dynamique commerciale spécifique à son offre complète de solutions et de systèmes aux bénéfices quantifiés. En Europe de l'Est, les volumes accélèrent leur progression pour le troisième trimestre consécutif. La signature d'un contrat de fourniture d'électricité renouvelable en Roumanie permettra de couvrir 100% des besoins en électricité de Saint-Gobain dans le pays à partir de 2026.
  • L'Europe du Sud, Moyen-Orient & Afrique se replie de -8,6% sur le semestre, marquant une légère amélioration séquentielle au deuxième trimestre à -7,1% (après -10,1% au premier trimestre), avec un marché du neuf encore en nette baisse en France. Saint-Gobain continue néanmoins de surperformer son marché grâce à sa forte exposition à la rénovation, et à son offre complète de solutions. Dans le cadre du décret tertiaire, qui impose une réduction de 40% d'ici 2030 de la consommation d'énergie des grands bâtiments non-résidentiels, Saint-Gobain Solutions France propose actuellement des projets de rénovation globale, permettant une réduction de plus de 50% de la consommation d'énergie, notamment grâce à des systèmes de façades à haute performance (EnveoVents ) et à la mise en place de vitrages à haut niveau de contrôle solaire (COOL-LITE®). L'Espagne et l'Italie progressent nettement dans des marchés de la rénovation en croissance. Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique affichent quant à eux une forte croissance, notamment au Moyen-Orient grâce au succès des investissements récents.

Amériques : croissance des ventes en Amérique du Nord et marge d'exploitation record La Région affiche une croissance interne de +1,2% sur le semestre, portée par la surperformance de l'Amérique du Nord et malgré le repli de l'Amérique latine. Le résultat d'exploitation atteint un nouveau record sur un semestre, de même que la marge à 19,0% (contre 17,8% au premier semestre 2023), soutenus par une gestion rigoureuse des prix et des coûts, et la progression des volumes en Amérique du Nord.

  • L'Amérique du Nord progresse de +4,1% sur le semestre, à la fois grâce aux prix et aux volumes, tirée par un marché de la rénovation dynamique et avec une stabilisation de la construction neuve à un bon niveau. Le Groupe continue de gagner des parts de marché, bénéficiant de son offre complète et différenciée de solutions de construction légère pour les applications intérieures et extérieures. Malgré une base de comparaison élevée dans la toiture au deuxième trimestre comme anticipé, l'activité affiche une nette croissance sur l'ensemble du semestre. Les intégrations récentes de Kaycan, Building Products of Canada et Bailey contribuent à cette bonne dynamique commerciale.
  • L'Amérique latine affiche un repli de -7,6% sur le semestre, dans des marchés encore en recul, mais en voie de stabilisation au deuxième trimestre avec des volumes proches de l'équilibre. Au Brésil, certains indicateurs macroéconomiques continuent à s'améliorer. Le Groupe y bénéficie de l'ouverture d'une nouvelle ligne de plaques de plâtre près de São Paulo, prenant des parts de marché sur les produits traditionnels avec une offre complète de solutions de construction légère. Les autres pays de la Région bénéficient de l'enrichissement de l'offre et du mix, tout particulièrement au Mexique.

Asie-Pacifique : croissance des ventes et marge d'exploitation record

La Région enregistre au premier semestre une croissance interne de +1,2% tirée notamment par la forte dynamique de l'Inde. La marge d'exploitation atteint un record sur le semestre à 13,0% (contre 12,5% au premier semestre 2023), soutenue par les volumes et la bonne gestion des prix.

L'Inde affiche une nouvelle surperformance avec une progression des volumes, portée par son offre complète et innovante. Le Groupe tire parti dans le pays de ses nombreuses initiatives récentes autour de la « sustainability », avec notamment la production de verre bas carbone (ORAÉ®, -42% de CO2) et de plâtre très bas carbone. Dans un marché de la construction neuve difficile en Chine, le Groupe continue à gagner des parts de marché sur une base de comparaison élevée au deuxième trimestre, étendant sa présence à l'intérieur du pays avec le succès de son modèle de vente très digitalisé. L'Asie du Sud-Est se maintient à un bon niveau, tirée par la Malaisie, l'Indonésie et Singapour, notamment grâce à l'enrichissement de son offre et à une forte dynamique d'innovation.

Solutions de Haute Performance (SHP) : amélioration séquentielle de la croissance interne et stabilité de la marge d'exploitation

SHP affiche une croissance interne de -3,5% sur le semestre, marquant une amélioration séquentielle au deuxième trimestre à -1,6%. La marge d'exploitation reste stable à 12,3%, la bonne gestion des coûts et des prix compensant le repli des volumes.

  • Les activités servant les clients mondiaux de la construction se replient de -2,7% sur le semestre, compte tenu du fort recul des solutions de renforcement d'Adfors, mais progressent au deuxième trimestre (+1,2%) sur une base de comparaison plus aisée (Adfors) et tirées par le métier Chimie de la Construction (en croissance de +3,1%). La bonne dynamique de Chryso et GCP se poursuit, tirée par les projets d'infrastructure et l'innovation pour la décarbonation de la construction. La signature d'un accord définitif pour l'acquisition de FOSROC en juin marque l'accélération du Groupe dans la chimie de la construction dans des pays structurellement en forte croissance (Inde, Moyen-Orient et Asie-Pacifique).
  • L'activité Mobilité stabilise ses ventes (-1,0%), sur une base de comparaison élevée après le rebond des ventes en 2023 : elle poursuit ses investissements d'innovation et l'optimisation de ses sites industriels avec la fermeture en juin 2024 de l'usine d'Avilès en Espagne.
  • Les activités servant l'Industrie reculent de -5,9%, affectées par des marchés industriels en baisse, notamment ceux liés aux cycles d'investissement.

Les comptes consolidés non audités du premier semestre 2024 ont fait l'objet d'un examen limité par les commissaires aux comptes et ont été arrêtés par le Conseil d'administration réuni le 25 juillet 2024.

En millions d'euros S1
2023
S1
2024
Variation
%
Chiffre d'affaires et produits accessoires 24 954 23 464 -6,0%
Résultat d'exploitation (RE) 2 813 2 751 -2,2%
Marge d'exploitation 11,3% 11,7%
Amortissements d'exploitation 980 1 026 4,7%
Pertes et profits hors exploitation -55 -125 -127,3%
EBITDA 3 738 3 652 -2,3%
Plus et moins-values de cessions, dépréciations d'actifs
et impacts liés aux variations de périmètre
-464 -164 64,7%
Résultat opérationnel 2 294 2 462 7,3%
Résultat financier -196 -215 -9,7%
Dividendes reçus des participations 1 1 n.s
Impôts sur les résultats -607 -546 10,0%
Sociétés mises en équivalence 3 2 n.s
Résultat net de l'ensemble consolidé 1 495 1 704 14,0%
Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle 45 44 -2,2%
Résultat net de l'ensemble consolidé part du Groupe 1 450 1 660 14,5%
BNPA (Bénéfice Net Par Action)2
(en €)
2,84 3,31 16,5%
Résultat net courant1 1 821 1 706 -6,3%
(Bénéfice Net Par Action)2 courant1
BNPA
(en €)
3,57 3,40 -4,8%
EBITDA 3 738 3 652 -2,3%
Amortissements des droits d'usage -340 -351 -3,2%
Résultat financier -196 -215 -9,7%
Impôts sur les résultats -607 -546 10,0%
Investissements industriels3 -616 -583 -5,4%
dont capacités additionnelles 274 255 -6,9%
Variation du Besoin en fonds de roulement4 -61 248 n.s
Cash flow libre5 2 192 2 460 12,2%
Taux de conversion de cash flow libre6 65% 75%
ROCE 15,7% 14,4%
Investissements en location 442 425 -3,8%
Investissements en titres nets de l'endettement acquis7 228 847 n.s
Désinvestissements 857 60 n.s
Endettement net de l'ensemble consolidé 8 922 9 443 5,8%
  1. Résultat net courant : résultat net (part du Groupe) hors plus ou moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives

  2. Calculé sur le nombre moyen pondéré de titres en circulation (501 808 814 actions au S1 2024, contre 510 080 726 actions au S1 2023)

  3. Investissements industriels : investissements corporels et incorporels

  4. Variation du besoin en fonds de roulement : sur 12 mois glissants (Cf. Annexe 4, en bas du tableau de financement)

  5. Cash flow libre = EBITDA - amortissements des droits d'usage + résultat financier + impôts sur les résultats - investissements industriels hors capacités additionnelles + variation du besoin en fonds de roulement 12 mois glissants

  6. Taux de conversion de cash flow libre = cash flow libre / EBITDA hors amortissements des droits d'usage

  7. Investissements en titres nets de l'endettement acquis : 847 millions d'euros au S1 2024, dont 784 millions d'euros de sociétés contrôlées

L'EBITDA s'inscrit à 3 652 millions d'euros, proche de son plus haut historique. Les pertes et profits hors exploitation intégrés à l'EBITDA atteignent -125 millions d'euros.

Les plus et moins-values de cessions, les dépréciations d'actifs et impacts liés aux variations de périmètre s'inscrivent à -164 millions d'euros (contre -464 millions d'euros au premier semestre 2023) : -35 millions d'euros de dépréciations d'actifs essentiellement liées aux cessions et fermetures de sites (-65 millions d'euros au premier semestre 2023), -103 millions d'euros d'amortissements incorporels d'allocation du prix d'acquisition – PPA (-85 millions d'euros au premier semestre 2023), et -26 millions d'euros de résultat sur cession d'actifs et autres produits et charges opérationnels (-314 millions d'euros au premier semestre 2023 avec l'écart de conversion sur les actifs cédés de la distribution britannique).

Le résultat net courant ressort proche de son record historique à 1 706 millions d'euros. Le taux d'impôt sur le résultat net courant s'inscrit à 24%.

Les investissements industriels s'établissent à 583 millions d'euros (contre 616 millions d'euros au premier semestre 2023). Les investissements de croissance sont concentrés à 72% sur l'Amérique du Nord, l'Asie et les pays émergents. Le Groupe a ouvert 11 nouvelles usines et lignes de production au premier semestre 2024, en particulier sur les marchés à forte croissance de la chimie de la construction et de la construction légère.

Le cash flow libre atteint 2 460 millions d'eurosen progression de +12% par rapport au premier semestre 2023 – avec un taux de conversion de cash flow libre de 75% (contre 65% au premier semestre 2023), grâce au bon niveau de l'EBITDA et à une très bonne gestion du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) d'exploitation qui ressort à 23 jours de chiffre d'affaires à fin juin 2024 contre 25 jours à fin juin 2023.

Les investissements en titres nets de l'endettement acquis s'élèvent à 847 millions d'euros (contre 228 millions d'euros au premier semestre 2023), reflétant principalement les acquisitions de Bailey au Canada, Glass Service (solutions digitales pour accélérer la décarbonation des fours verriers), ICC dans l'isolation technique aux Etats-Unis, et des acquisitions dans la chimie de la construction (Izomaks en Arabie saoudite, IMPTEK en Equateur, Technical Finishes en Afrique du Sud et R.SOL en France).

En ligne avec l'objectif de terminer le plan de rachat d'actions de 2 milliards d'euros dès 2024, soit un an plus tôt que prévu, un montant d'environ 200 millions d'euros a été alloué par le Groupe au rachat de ses propres actions au premier semestre 2024 (nets des opérations liées à l'actionnariat salarié). Le nombre de titres en circulation est ainsi réduit à environ 499,5 millions à fin juin 2024 contre 502 millions à fin décembre 2023.

L'endettement net s'établit à 9,4 milliards d'euros fin juin 2024. Le ratio d'endettement net sur fonds propres (capitaux propres de l'ensemble consolidé) s'élève à 39% (contre 38% au 30 juin 2023). Le ratio « dette nette sur EBITDA sur douze mois glissants » atteint 1,4 au 30 juin 2024.

Dans un environnement géopolitique et macroéconomique qui reste difficile, Saint-Gobain démontrera une nouvelle fois en 2024 sa résilience et sa très bonne performance opérationnelle, grâce à la pertinence de sa stratégie, et à ses actions proactives au plan commercial et industriel qui lui permettent de surperformer ses marchés.

Saint-Gobain anticipe un repli de certains de ses marchés sur l'ensemble de l'année 2024, mais bénéficiera au second semestre d'une base de comparaison plus aisée et d'une amélioration séquentielle dans certains pays :

  • Europe : résilience de la rénovation alors que le marché de la construction neuve reste difficile avant d'atteindre progressivement un point bas pays par pays ;
  • Amériques : maintien d'une bonne tenue de la construction en Amérique du Nord, dans le neuf comme la rénovation ; reprise attendue en Amérique latine ;
  • Asie-Pacifique : bonne croissance principalement tirée par l'Inde et l'intégration de CSR ;
  • Solutions de Haute Performance : croissance dynamique dans la Chimie de la Construction, bonne tenue de la Mobilité et marchés industriels contrastés en termes de demande.

Dans ce contexte, le Groupe poursuivra en 2024 la mise en œuvre des priorités stratégiques du plan « Grow & Impact » qu'il s'est fixées pour la période 2021-2025 :

1) Poursuivre nos actions pour la rentabilité et la génération de cash flow libre

  • Attention permanente au différentiel prix-coûts ;
  • Initiatives de productivité et adaptation rapide pays par pays, lorsque c'est nécessaire ;
  • Investissements industriels légèrement supérieurs à 4% du chiffre d'affaires, avec une allocation rigoureuse ciblée sur les marchés à forte croissance.

2) Surperformer nos marchés en renforçant notre profil de croissance rentable

  • Enrichir notre offre complète de solutions intégrées, différenciées et innovantes qui apportent « sustainability » et performance à nos clients ;
  • Poursuivre notre dynamique d'acquisitions créatrices de valeur et de cessions ciblées, et bénéficier de l'intégration réussie des acquisitions récentes.

3) Déployer avec engagement notre feuille de route ESG de leader de la construction durable

  • Valoriser auprès de nos clients nos solutions à impact positif et bas carbone ;
  • Elargir la décarbonation de la construction à l'ensemble de la chaîne de valeur en jouant pleinement notre rôle de chef de file de la construction durable.

Malgré un contexte qui reste difficile sur certains marchés, Saint-Gobain vise une marge d'exploitation à deux chiffres au second semestre et sur l'ensemble de l'année 2024, pour la quatrième année consécutive

Les principaux risques et incertitudes auxquels le Groupe pourrait être confronté au second semestre 2024 sont ceux décrits à la section 6.1 « Facteurs de risques » du document d'enregistrement universel 2023 déposé auprès de l'Autorité des marchés financiers sous le numéro D.24-0100 (le « Document d'enregistrement universel 2023 »). Ces facteurs de risques demeurent applicables à la date du présent rapport et n'ont pas subi d'évolution significative, à l'exception des descriptifs des procédures judiciaires et administratives figurant à la section 6.1.4 du Document d'enregistrement universel 2023 qui sont mis à jour dans la note 9 des comptes consolidés au 30 juin 2024.

Une réunion pour les analystes et investisseurs aura lieu le 26 juillet 2024 à 8h30 (heure française). Elle sera retransmise en direct sur le site internet de Saint-Gobain : www.saint-gobain.com

• Chiffre d'affaires du troisième trimestre 2024 : mardi 29 octobre 2024, après bourse.

Vivien Dardel (+33) 1 88 54 29 77
Floriana Michalowska (+33) 1 88 54 19 09
Alix Sicaud (+33) 1 88 54 38 70
James Weston (+33) 1 88 54 01 24

Patricia Marie Laure Bencheikh Yanice Biyogo

(+33) 1 88 54 26 83 (+33) 1 88 54 26 38

(+33) 1 88 54 27 96

Glossaire :

- Les indicateurs croissance interne et variation à données comparables du chiffre d'affaires ou du résultat d'exploitation reflètent la performance organique en excluant l'impact :

  • des variations de périmètre, en calculant les indicateurs de l'exercice considéré sur la base du périmètre de consolidation de l'exercice précédent (effet de périmètre)
  • des variations de taux de change, en calculant les indicateurs de l'exercice considéré et ceux de l'exercice précédent sur
  • la base des taux de change identiques de l'exercice précédent (impact à taux de change comparables)des changements dans les principes comptables applicables

- EBITDA : résultat d'exploitation + amortissements d'exploitation - pertes et profits hors exploitation

- Marge d'exploitation = Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaires

- ROCE (retour sur capitaux employés) : résultat d'exploitation de l'exercice, corrigé des variations de périmètre, rapporté aux actifs et passifs sectoriels à la clôture de l'exercice

- ESG : Environnement, Social, Gouvernance

- Allocation du prix d'acquisition (PPA : « Purchase Price Allocation ») : correspond à la reconnaissance des actifs et des passifs acquis à leur appréciation à la juste valeur et à l'affectation du goodwill résiduel, comme l'exigent les normes comptables IFRS 3 (révisée) et IAS 38, pour les regroupements d'entreprises. Les amortissements des actifs incorporels liés aux PPA correspondent aux amortissements des marques, des listes clients et de la propriété intellectuelle. Ils sont reconnus séparément en « autres produits et charges opérationnels »

- Pro forma : chiffre d'affaires ou résultat d'exploitation intégrant les évolutions de périmètre (signées ou clôturées) sur la période

Tous les indicateurs de ce communiqué (non définis ci-dessus et en notes de bas de page) font l'objet d'une explication dans les notes aux états financiers du rapport financier semestriel, disponible en suivant le lien ci-contre : https://www.saintgobain.com/fr/finance/information-reglementee/rapport-financiersemestriel

Endettement net Note 10
Pertes et profits hors exploitation Note 5
Résultat d'exploitation Note 5
Résultat financier Note 10
Résultat net courant Note 5
Résultat opérationnel Note 5
Besoin en fonds de roulement Note 5

Avertissement important - déclarations prospectives :

Ce communiqué contient des déclarations prospectives relatives à la situation financière, aux résultats, aux métiers, à la stratégie et aux perspectives de Saint-Gobain. Ces déclarations prospectives peuvent être généralement identifiées par l'utilisation des termes « s'attendre à », « anticiper », « croire », « avoir l'intention de », « estimer » ou « planifier » ainsi que par d'autres termes similaires. Bien que Saint-Gobain estime que ces déclarations prospectives reposent sur des hypothèses raisonnables à la date de publication du présent document, les investisseurs sont alertés du fait qu'elles ne constituent pas des garanties quant à sa performance future. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d'un certain nombre de risques, connus ou inconnus, d'incertitudes et d'autres facteurs, dont la plupart sont difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle de Saint-Gobain, et notamment les risques décrits dans la section « Facteurs de Risques » du Document d'Enregistrement Universel de Saint-Gobain et les principaux risques et incertitudes présentés au sein du rapport semestriel d'activité 2024, chacun de ces documents étant disponible sur le site Internet de Saint-Gobain (www.saint-gobain.com). En conséquence, toute précaution doit être prise dans l'utilisation de ces déclarations prospectives. Ce document contient des informations prospectives qui ne peuvent s'apprécier qu'au jour de sa diffusion. Saint-Gobain ne prend aucun engagement de compléter, mettre à jour ou modifier ces déclarations prospectives en raison d'une information nouvelle, d'un événement futur ou de toute autre raison excepté en application des dispositions légales et réglementaires.

Ce communiqué ne constitue ni une offre d'achat ou d'échange, ni une sollicitation d'une offre de vente ou d'échange d'actions ou autres titres de Saint-Gobain.

Pour toute information complémentaire, se reporter au site internet www.saint-gobain.com

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

COMPTES CONSOLIDÉS SEMESTRIELS RÉSUMÉS 2024 4
BILAN CONSOLIDÉ
COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ
ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ
TABLEAU CONSOLIDÉ DES FLUX DE TRÉSORERIE 7
TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS 8
NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS RÉSUMÉS 9
NOTE 1 PRINCIPES COMPTABLES 9
1.1 Référentiel appliqué 9
1.2 Estimations et hypothèses 10
NOTE 2 ÉLÉMENTS SIGNIFICATIFS DE LA PÉRIODE ET CONTEXTE MACROÉCONOMIQUE 11
2.1 Evènements significatifs de la période 11
2.2 Contexte macroéconomique 12
NOTE 3 ENJEUX CLIMATIQUES 14
3.1 L'engagement « zéro émission nette » est au cœur de la stratégie du Groupe 14
3.2 Prise en compte de l'engagement « zéro émission nette » dans l'établissement des états financiers
du Groupe
14
3.3 Gouvernance 16
3.4 Tests de sensibilité des actifs à l'évolution du prix du CO2 16
3.5 Évaluation de l'impact des éléments climatiques sur les actifs du Groupe 16
3.6 Prise en compte des futures évolutions règlementaires 17
NOTE 4 PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION 18
4.1 Principes comptables liés au périmètre de consolidation 18
4.2 Évolution du périmètre de consolidation 18
4.3 Actifs et passifs détenus en vue de la vente 19
4.4 Évolution du nombre de sociétés consolidées 20
4.5 Engagements hors bilan donnés liés au périmètre du Groupe 20
NOTE 5 ÉLÉMENTS COURANTS DE L'ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE 21
5.1 Éléments du compte de résultat 21
5.2 Informations sectorielles 22
5.3
5.4
Indicateurs de performance
Besoin en fonds de roulement
23
24
5.5 Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles 25
NOTE 6 CHARGES ET AVANTAGES AU PERSONNEL 26
6.1
6.2
Provisions pour retraites et avantages au personnel
Paiements en actions
26
27
NOTE 7 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES, CORPORELLES ET DROITS D'USAGE 29
7.1
7.2
Écarts d'acquisition
Autres immobilisations incorporelles
29
30
7.3 Immobilisations corporelles 30
7.4 Droits d'usage relatifs aux contrats de location 30
7.5 Suivi de la valeur 30
NOTE 8 AUTRES ACTIFS NON COURANTS 31
NOTE 9 AUTRES PROVISIONS ET PASSIFS COURANTS ET NON COURANTS, PASSIFS ÉVENTUELS ET
LITIGES 32
9.1 Provisions pour autres passifs 32
9.2 Passifs éventuels et litiges 33
NOTE 10 FINANCEMENT ET INSTRUMENTS FINANCIERS 36
10.1 Résultat financier 36
10.2 Endettement net 36
10.3 Instruments financiers 39
10.4 Actifs et passifs financiers 40
NOTE 11 CAPITAUX PROPRES ET RÉSULTAT PAR ACTION 42
11.1 Capitaux propres 42
11.2 Résultat par action 42
NOTE 12 IMPÔTS 43
12.1 Impôts sur le résultat 43
12.2 Impôts différés 43
NOTE 13 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE 44

COMPTES CONSOLIDÉS SEMESTRIELS RÉSUMÉS 2024

BILAN CONSOLIDÉ

Actifs

(en millions d'euros) Notes 30 juin 2024 31 déc. 2023
Écarts d'acquisition (7.1) 13 664 13 111
Autres immobilisations incorporelles (7.2) 4 551 4 368
Immobilisations corporelles (7.3) 12 882 12 744
Droits d'usage relatifs aux contrats de location (7.4) 2 898 2 810
Titres mis en équivalence 822 705
Impôts différés actifs (12.2) 405 407
Engagements de retraite financés d'avance (6.1) 366 322
Autres actifs non courants (8) 548 596
ACTIFS NON COURANTS 36 136 35 063
Stocks (5.4) 7 006 6 813
Créances clients (5.4) 6 097 5 096
Créances d'impôts courants (5.4) 178 93
Autres créances (5.4) 1 614 1 386
Actifs détenus en vue de la vente (4.3) 206 246
Disponibilités et équivalents de trésorerie (10.2) 8 170 8 602
ACTIFS COURANTS 23 271 22 236
TOTAL DES ACTIFS 59 407 57 299

Passifs

(en millions d'euros) Notes 30 juin 2024 31 déc. 2023
Capitaux propres du Groupe (11.1) 23 961 23 273
Intérêts ne donnant pas le contrôle 465 485
CAPITAUX PROPRES DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ 24 426 23 758
Dettes financières long terme – part long terme (10.2) 11 891 10 638
Dettes de loyers long terme – part long terme (10.2) 2 429 2 354
Provisions pour retraites et avantages au personnel (6.1) 1 843 1 960
Impôts différés passifs (12.2) 993 824
Autres provisions et passifs non courants (9.1) 1 334 1 182
PASSIFS NON COURANTS 18 490 16 958
Dettes financières long terme – part court terme (10.2) 1 677 1 820
Dettes de loyers long terme – part court terme (10.2) 638 615
Autres provisions et passifs courants (9.1) 824 818
Dettes fournisseurs (5.4) 6 871 6 806
Dettes d'impôts courants (5.4) 236 249
Autres dettes (5.4) 5 092 5 504
Passifs détenus en vue de la vente (4.3) 175 203
Emprunts à moins d'un an et banques créditrices (10.2) 978 568
PASSIFS COURANTS 16 491 16 583
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES PASSIFS 59 407 57 299

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

1ᵉʳ semestre 1ᵉʳ semestre
(en millions d'euros) Notes 2024 2023
Chiffre d'affaires et produits accessoires (5.1) 23 464 24 954
Coût des produits vendus (5.1) (16 853) (18 170)
Frais généraux et de recherche (5.1) (3 892) (4 020)
Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence
opérationnelles
32 48
RÉSULTAT D'EXPLOITATION 2 751 2 813
Autres produits opérationnels (5.1) 42 36
Autres charges opérationnelles (5.1) (331) (555)
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL 2 462 2 294
Coût de l'endettement financier brut (218) (170)
Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie 168 93
Coût de l'endettement financier net hors dettes de loyers (50) (77)
Intérêts sur dettes de loyers (46) (38)
Autres produits et charges financiers (118) (80)
RÉSULTAT FINANCIER (10.1) (214) (195)
Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence
non opérationnelles
2 3
Impôts sur les résultats (12) (546) (607)
RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ 1 704 1 495
RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) 1 660 1 450
Part revenant aux intérêts ne donnant pas le contrôle 44 45
Notes 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) (11.2) 3,31 2,84
Nombre moyen pondéré de titres en circulation 501 808 814 510 080 726
RÉSULTAT NET DILUÉ (PART DU GROUPE) PAR ACTION (en euros) (11.2) 3,28 2,82
Nombre moyen pondéré et dilué de titres 505 724 985 513 795 598

ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ

(en millions d'euros) Notes 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ 1 704 1 495
Éléments recyclables en résultat
Écarts de conversion et retraitement hyperinflation 362 143
Variation de juste valeur des instruments financiers 62 (22)
Impôts sur les éléments recyclables en résultat 1 5
Éléments non recyclables en résultat
Variation des écarts actuariels (6.1) 143 (104)
Impôts sur les éléments non recyclables en résultat (39) 29
Variation des actifs en juste valeur par capitaux propres
et autres éléments
(8) (2) 3
AUTRES ÉLÉMENTS DU RÉSULTAT GLOBAL 527 54
RÉSULTAT GLOBAL 2 231 1 549
Part du Groupe 2 193 1 504
Part des intérêts ne donnant pas le contrôle 38 45

Les écarts de conversion pour le premier semestre 2024 concernent principalement le dollar américain, le peso argentin, la livre turque, le real brésilien, le peso mexicain et la couronne suédoise.

TABLEAU CONSOLIDÉ DES FLUX DE TRÉSORERIE

(en millions d'euros) Notes 1ᵉʳ semestre 1ᵉʳ semestre
RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ 2024
1 704
2023
1 495
Quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence, nette des dividendes
reçus (12) (43)
Dotations aux amortissements et dépréciations d'actifs (y compris droits d'usage) (5.1) (7) 1 154 1 127
Résultat de cessions d'actifs (5.3) 11 304
Résultats latents liés aux variations de juste valeur et aux paiements en actions 26 60
Retraitement hyperinflation 20 13
Variation des stocks (122) (324)
Variation des créances clients, des dettes fournisseurs et des autres créances et dettes (1 188) (1 033)
Variation des créances et dettes d'impôt (88) (11)
Variation des provisions pour autres passifs et des impôts différés
(6.1) (9.1) (12.2)
(3) 90
TRÉSORERIE PROVENANT DE L'ACTIVITÉ 1 502 1 678
Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles et variations des dettes sur
immobilisations (7) (909) (887)
Acquisitions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie acquise (752) (90)
Augmentation des dettes sur investissements 202 19
Diminution des dettes sur investissements (21) (50)
Acquisitions d'autres titres de participation (8) (54) (134)
Investissements (1 534) (1 142)
Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles (7) 25 25
Cessions de titres de sociétés contrôlées, nettes de la trésorerie cédée 29 (84)
Cessions d'autres titres de participation (8) 0 1
(Augmentation) diminution des créances sur cessions d'immobilisations 6 13
Désinvestissements 60 (45)
Augmentation des prêts et dépôts (8) (59) (18)
Diminution des prêts et dépôts (8) 71 64
TRÉSORERIE NETTE DÉGAGÉE PAR (OU UTILISÉE PAR) DES OPÉRATIONS
D'INVESTISSEMENT ET DÉSINVESTISSEMENT
(1 462) (1 141)
Augmentation de capital (a) 221 211
(Augmentation) diminution des actions propres (a) (513) (353)
Dividendes mis en distribution (a) (1 047) (1 014)
Transactions avec les actionnaires de la société mère (1 339) (1 156)
Augmentations de capital des participations ne donnant pas le contrôle (a) 6 4
Acquisitions d'intérêts minoritaires sans prise de contrôle (21) 0
Cessions d'intérêts minoritaires sans perte de contrôle 3 0
Variation des dettes sur investissements suite aux exercices de put sur options de
minoritaires
(65) 0
Dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle et variation des
dividendes à payer (a) (43) (47)
Transactions avec les intérêts ne donnant pas le contrôle (120) (43)
Augmentation (diminution) des banques créditrices et autres emprunts à court terme 203 593
Augmentation des dettes financières long terme (b) (10.2) 2 087 1 332
Diminution des dettes financières long terme (b) (10.2) (962) (758)
Diminution des dettes de loyers (b) (349) (347)
Variations de la dette 979 820
TRÉSORERIE NETTE DÉGAGÉE PAR (OU UTILISÉE PAR) DES OPÉRATIONS DE
FINANCEMENT
(480) (379)
Incidence des variations monétaires sur la trésorerie (28) (43)
Incidence des variations de juste valeur sur la trésorerie (1) (5)
Disponibilités et équivalents de trésorerie classés en actifs détenus en vue de la vente 37 (32)
AUGMENTATION (DIMINUTION) NETTE DE LA TRÉSORERIE (432) 78
DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE EN DÉBUT DE PÉRIODE 8 602 6 134
DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE EN FIN DE PÉRIODE 8 170 6 212

(a) Se référer au tableau de variation des capitaux propres consolidés.

(b) Y compris primes, prépaiements d'intérêts et frais liés aux émissions obligataires.

Le montant des impôts décaissés s'élève à 613 millions d'euros au premier semestre 2024 (586 millions d'euros au premier semestre 2023), le montant total des loyers décaissés s'élève à 389 millions d'euros au premier semestre 2024 (372 millions d'euros au premier semestre 2023), dont 46 millions d'euros d'intérêts payés sur les dettes de loyers (38 millions d'euros au premier semestre 2023) et les intérêts financiers décaissés nets des encaissements s'élèvent à 27 millions d'euros au premier semestre 2024 (71 millions d'euros au premier semestre 2023).

TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS

Primes et
réserve
Réserves et
résultat
Écarts de Réserves
de juste
Actions Capitaux
propres du
Intérêts ne
donnant
pas le
Capitaux
propres de
l'ensemble
(en millions d'euros) Capital
2 063
légale
4 129
consolidé
18 457
conversion
(1 614)
valeur
(1)
propres
(323)
Groupe
22 711
contrôle
443
consolidé
23 154
AU 1ᵉʳ JANVIER 2023
Produits et charges reconnus
directement en capitaux propres (70) 143 (19) 54 54
Résultat de la période
Total des produits et des
1 450 1 450 45 1 495
charges de la période 1 380 143 (19) 1 504 45 1 549
Augmentation de capital
Plan d'Épargne Groupe 19 192 211 211
Autres 3 3
Dividendes distribués (1 014) (1 014) (52) (1 066)
Actions rachetées et revendues 4 (357) (353) (353)
Engagement d'achat d'actions
propres
(192) (192) (192)
Actions annulées (26) (301) 327 0
Paiements en actions 42 42 42
Variations de périmètre et autres (2) (2) (2) (4)
AU 30 JUIN 2023 2 056 4 020 18 675 (1 471) (20) (353) 22 907 437 23 344
Produits et charges reconnus
directement en capitaux propres
(325) (255) 2 (578) 24 (554)
Résultat de la période 1 219 1 219 42 1 261
Total des produits et des
charges de la période
894 (255) 2 641 66 707
Augmentation de capital
Plan d'Épargne Groupe 1 (2) (1) (1)
Autres 3 3 3 6
Dividendes distribués 1 1 (23) (22)
Actions rachetées et revendues 22 (497) (475) (475)
Engagement d'achat d'actions
propres
192 192 192
Actions annulées (31) (400) 431 0
Paiements en actions 20 20 20
Variations de périmètre et autres (15) (15) 2 (13)
AU 31 DÉCEMBRE 2023 2 026 3 621 19 789 (1 726) (18) (419) 23 273 485 23 758
Produits et charges reconnus
directement en capitaux propres
105 368 60 533 (6) 527
Résultat de la période 1 660 1 660 44 1 704
Total des produits et des
charges de la période
1 765 368 60 2 193 38 2 231
Augmentation de capital
Plan d'Épargne Groupe 16 205 221 221
Autres 6 6
Dividendes distribués (1 047) (1 047) (49) (1 096)
Actions rachetées et revendues 2 (515) (513) (513)
Engagement d'achat d'actions
propres
(200) (200) (200)
Actions annulées (26) (432) 458 0
Paiements en actions 47 47 47
Variations de périmètre et autres (13) (13) (15) (28)
AU 30 JUIN 2024 2 016 3 394 20 343 (1 358) 42 (476) 23 961 465 24 426

NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS RÉSUMÉS

Les états financiers consolidés résumés reflètent la situation comptable de la Compagnie de Saint-Gobain (la Société) et de ses filiales (l'ensemble constituant « le Groupe »), ainsi que les intérêts du Groupe dans les entreprises associées et co-entreprises. Ils sont exprimés en euros arrondis au million le plus proche.

Ces états financiers ont été arrêtés le 25 juillet 2024 par le Conseil d'administration.

NOTE 1 PRINCIPES COMPTABLES

Les états financiers consolidés résumés du groupe Saint-Gobain ont été préparés en conformité avec la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire ». Ces états financiers résumés ne comprennent pas l'ensemble des informations demandées pour les états financiers annuels et doivent être lus en relation avec les états financiers du Groupe pour l'exercice clos le 31 décembre 2023. Les états financiers consolidés sont préparés sur la base du coût historique à l'exception des éléments évalués à la juste valeur décrits dans cette annexe.

1.1 Référentiel appliqué

Les états financiers consolidés résumés du Groupe sont établis en conformité avec les normes comptables internationales (« Normes IFRS ») et interprétations telles qu'adoptées par l'Union européenne au 30 juin 2024. Par ailleurs, ces états financiers ont été préparés conformément aux normes IFRS émises par l'International Accounting Standards Board (IASB).

A l'exception des normes et interprétations adoptées par l'Union européenne et applicables obligatoirement à compter du 1 er janvier 2024 (cf. note 1.1.1) et des méthodes d'évaluation spécifiques aux arrêtés intermédiaires (cf. note 1.2), les règles d'évaluation et principes comptables sont identiques à ceux appliqués par le Groupe pour les états financiers consolidés au 31 décembre 2023.

1.1.1 Normes, interprétations et amendements à des normes existantes d'application obligatoire aux exercices ouverts à compter du 1ᵉʳ janvier 2024

Les normes et amendements suivants, en vigueur depuis le 1er janvier 2024, ont été appliqués, lorsque nécessaire, aux comptes consolidés résumés établis au 30 juin 2024 :

  • Amendements à IAS 1 concernant le classement des dettes en courant/non courant, ainsi que les passifs non courants assortis de clauses restrictives ;
  • Amendement à IFRS 16 « Passif de location relatif à une cession-bail ».

Les principales décisions IFRIC publiées sur le premier semestre 2024 concernent :

  • IFRS 3 et IAS 27 « Fusion entre une société mère et sa filiale dans des états financiers individuels » ;
  • IFRS 3 « Paiements conditionnels au maintien en emploi pendant les périodes de transfert » ;
  • IAS 37 « Engagements relatifs au climat » .

Ces textes n'ont pas d'impact significatif sur les comptes du Groupe.

1.1.2 Normes, interprétations et amendements à des normes existantes applicables par anticipation aux exercices ouverts à compter du 1ᵉʳ janvier 2024 ou postérieurement

Il n'y a pas eu, sur le premier semestre 2024, de nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes et applicables aux périodes comptables ouvertes à compter du 1 er janvier 2025 et qui seraient applicables par anticipation dès le 1er janvier 2024.

1.1.3 Normes, interprétations et amendements à des normes existantes publiés mais non encore applicables

Les nouvelles normes, interprétations et amendements à des normes existantes publiés mais non encore applicables concernent :

  • Amendement à IAS 21 « Effets des variations des cours des monnaies étrangères » Absence de convertibilité d'une monnaie ;
  • Amendements à IFRS 9 et IFRS 7 concernant la classification et l'évaluation des instruments financiers ;
  • IFRS 18 « Présentation et informations à fournir dans les états financiers » ;
  • IFRS 19 concernant les informations à fournir par les filiales sans obligation d'information publique.

Ces nouvelles normes sont en cours d'analyse par le Groupe.

1.2 Estimations et hypothèses

La préparation de comptes consolidés conformes aux normes IFRS nécessite la prise en compte par la Direction d'hypothèses et d'estimations qui affectent les montants d'actifs et de passifs figurant au bilan, les actifs et les passifs éventuels mentionnés dans l'annexe, ainsi que les produits et les charges du compte de résultat. Ces estimations et hypothèses sont effectuées sur la base d'une expérience passée et de divers autres facteurs dans le contexte actuel de l'environnement économique et financier qui rend difficile l'appréhension des perspectives d'activité. Il est possible que les montants effectifs soient différents des estimations et des hypothèses retenues.

Les estimations et hypothèses principales décrites dans cette annexe concernent l'évaluation des engagements de retraites et les paiements en actions (cf. note 6, p. 26), les tests de valeur des actifs (dont notamment les hypothèses intégrées à ces tests en lien avec les engagements du Groupe de diminution de ses émissions nettes de carbone) et la durée retenue pour les contrats de location (cf. note 7, p. 29), les provisions pour autres passifs (cf. note 9, p. 32), la valorisation des instruments financiers (cf. note 10, p. 36 ) et les impôts (cf. note 12, p. 43).

Les méthodes d'évaluation appliquées par le Groupe dans les comptes consolidés intermédiaires sont identiques à celles utilisées dans les comptes consolidés au 31 décembre 2023. Les méthodes d'évaluation spécifiques appliquées concernent l'impôt sur le résultat (cf. note 12, p. 43) et les avantages au personnel (cf. note 6, p. 26).

NOTE 2 ÉLÉMENTS SIGNIFICATIFS DE LA PÉRIODE ET CONTEXTE MACROÉCONOMIQUE

2.1 Evènements significatifs de la période

2.1.1 Acquisition de CSR Ltd en Australie

Le 26 février 2024, Saint-Gobain a annoncé avoir conclu un accord définitif avec CSR Limited (« CSR ») pour l'acquisition de l'intégralité des actions en circulation de CSR par le biais d'un « scheme of arrangement » à un prix de 9,00 dollars australiens par action, en espèces, représentant une valeur d'entreprise de 4,5 milliards de dollars australiens (soit environ 2,7 milliards d'euros) et une valeur d'entreprise nette d'environ 3,2 milliards de dollars australiens (soit environ 1,9 milliard d'euros), après prise en compte des actifs immobiliers monétisables à court et moyen terme d'une valeur d'au moins 1,3 milliard de dollars australiens.

CSR est un acteur de référence dans les matériaux de construction en Australie sur les marchés résidentiel et nonrésidentiel, avec un chiffre d'affaires total de 2,7 milliards de dollars australiens (soit environ 1,7 milliard d'euros), 30 usines de production et environ 2 500 employés.

Le 9 juillet 2024, le Groupe a finalisé cette transaction aux conditions initiales prévues et se tourne désormais vers l'intégration de cette filiale. Pour rappel, cette acquisition est entièrement financée grâce à la trésorerie disponible du Groupe.

Enfin, s'agissant d'une opération postérieure à la clôture, aucun élément de CSR n'a été intégré dans les comptes de Saint-Gobain au 30 juin 2024 à l'exception du prix d'acquisition qui est intégré aux engagements hors bilan à hauteur de 2,6 milliards d'euros (cf. note 4.5, p. 20).

2.1.2 Emission du premier emprunt obligataire « vert »

Le 8 avril 2024, Saint-Gobain a émis son premier emprunt obligataire vert avec une double tranche : 1 milliard d'euros à 6 ans avec un coupon de 3,375 % et 1 milliard d'euros à 10 ans avec un coupon de 3,625 %. Les fonds levés dans le cadre de ce « Green Bond » serviront à financer des projets alignés sur la taxonomie européenne.

2.1.3 Acquisition de Bailey au Canada

Le 3 juin 2024, Saint-Gobain a finalisé l'acquisition du groupe Bailey. Fondé il y a 75 ans, ce groupe est un acteur non coté produisant des ossatures métalliques pour la construction légère au Canada. Il a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 532 millions de dollars canadiens (soit environ 363 millions d'euros), opère 12 usines de production à travers le pays et emploie environ 700 personnes.

Le prix d'acquisition de 0,6 milliard d'euros a fait l'objet d'une allocation préliminaire à la clôture au 30 juin 2024 en application de la norme IFRS 3R. Le montant de l'écart d'acquisition provisoire qui en résulte s'élève à 240 millions d'euros. Le Groupe dispose désormais de 12 mois à partir de la date d'acquisition pour finaliser cette allocation.

L'acquisition a été financée entièrement grâce à la trésorerie disponible du Groupe.

2.1.4 Nomination de Monsieur Benoit Bazin comme Président-Directeur-Général du Groupe

En date du 6 juin 2024, le Conseil d'Administration a réitéré sa décision unanime du 23 novembre 2023 de réunir les fonctions de Président et de Directeur Général et de nommer Monsieur Benoit Bazin Président-Directeur-Général à compter de cette date.

2.1.5 Accord pour l'achat de FOSROC en Asie et pays émergents

Le 27 juin 2024, Saint-Gobain a annoncé avoir conclu un accord définitif pour l'acquisition de FOSROC, acteur mondial non coté de référence dans la chimie de la construction, pour un montant de 1 025 millions de dollars (soit environ 960 millions d'euros) en numéraire.

FOSROC est un acteur mondial dans la chimie de la construction avec une forte présence géographique, tout particulièrement en Inde, au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique. En 2024, il devrait générer un chiffre d'affaires de 487 millions de dollars et atteindre une marge d'EBITDA estimée à 18,7 %. Avec 20 usines de production et environ 3 000 employés, FOSROC fournit une large gamme de solutions techniques pour l'industrie de la construction, notamment des adjuvants et additifs pour béton et ciment, des adhésifs et colles, des solutions d'étanchéité, de réparation du béton et de revêtement de sol.

L'acquisition sera entièrement financée grâce à la trésorerie disponible du Groupe et sa finalisation devrait intervenir au premier semestre 2025.

Au 30 juin 2024, le prix d'acquisition a été intégré aux engagements hors bilan d'achat de titres (cf. note 4.5, p. 20).

2.2 Contexte macroéconomique

Saint-Gobain fait face à un environnement économique volatile dans ses principaux pays d'opération, notamment du fait des conséquences de la vague d'inflation liée à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre en Ukraine, et du resserrement monétaire simultané et agressif qui a suivi dans les grandes économies mondiales. Cet environnement, couplé à des tensions géopolitiques accrues, génère une incertitude sur les prix des matières premières, de l'énergie, et un ralentissement économique marqué, notamment dans le secteur de la construction, qui est très sensible à l'évolution des taux d'intérêt.

Dans cet environnement de taux d'intérêt plus élevés et de ralentissement économique, le Groupe a poursuivi sa gestion rigoureuse des risques de liquidité, de taux et de change (cf. note 10.1, p. 343 du chapitre 8 du DEU au 31 décembre 2023), tout en renforçant sa vigilance et son suivi du risque de crédit, et en maintenant l'application stricte de sa politique de couverture des prix du gaz et de l'électricité.

Les taux d'intérêt devraient néanmoins baisser courant 2024, et le Groupe est bien positionné pour tirer parti d'opportunités de moyen-terme au-delà du retournement actuel : les pénuries de logement dans les grands pays du Groupe (notamment les États-Unis, le Canada et l'Allemagne), de même que les efforts importants de rénovation énergétique nécessaires à l'atteinte des objectifs climat, représentent des sources de croissance pérenne pour Saint-Gobain.

2.2.1 Hyperinflation en Argentine et en Turquie

L'Argentine connaît une récession sévère depuis l'automne 2023, conséquence de la forte dévaluation fin 2023 et de la cure d'austérité fiscale qui contraint le pouvoir d'achat des ménages. L'inflation, qui atteint 272 % en glissement annuel en juin 2024, connaît désormais une décélération graduelle, du fait de la contraction de la demande, d'une moindre création monétaire, et d'une dévaluation plus progressive de la devise.

Quant à l'économie turque, elle continue de croitre à un rythme soutenu, reflétant une forte consommation des ménages et un investissement soutenu des entreprises. Dans ce contexte, les tensions inflationnistes restent fortes, le resserrement de politique monétaire engagé depuis plusieurs mois et la stabilisation de la devise devraient permettre une décélération graduelle de l'inflation dans les prochains mois.

En application de la norme IAS29, l'hyperinflation dans ces deux pays et en particulier ses conséquences sur la perte de valeur des éléments monétaires sont reflétées dans le résultat financier du Groupe au 30 juin 2024.

2.2.2 Impacts du conflit russo-ukrainien sur la stratégie et la performance financière du Groupe

Éléments courants de l'activité opérationnelle

Depuis le déclenchement du conflit entre la Russie et l'Ukraine, outre l'application par le Groupe des sanctions mises en place à l'encontre de la Russie, Saint-Gobain a décidé de mettre fin à toutes ses exportations vers des clients en Russie et Biélorussie, et à toutes ses importations en provenance de ces deux pays, et il a suspendu tout nouveau projet d'investissement dans ces pays.

Néanmoins, les activités locales russes, qui représentent environ 0.8 % du chiffre d'affaires mondial du Groupe et qui ne font l'objet d'aucun partenariat local, continuent de fonctionner, en mode autonome, les solutions produites localement étant intégralement vendues sur les marchés locaux du bâtiment.

En Ukraine, Saint-Gobain finalise la construction d'une usine de production de plâtre dans l'ouest du pays, dont le démarrage est prévu à l'été 2024.

En terme d'organisation, l'Ukraine est regroupée dans un cluster Pologne – Ukraine, et transférée sous la responsabilité directe du management polonais.

Périmètre de consolidation

Dans la mesure où le Groupe continue à produire et vendre en Russie pour le marché local du pays, et à assurer ses opérations en totale autonomie de gestion et maîtrise des rendements, il continue d'exercer le contrôle de ses filiales russes.

Ainsi, en application de la norme IFRS 10, les sociétés russes et ukrainiennes n'ont pas été déconsolidées, elles restent intégrées dans le périmètre de consolidation du Groupe pour l'établissement des comptes consolidés au 30 juin 2024.

Suivi de la valeur des actifs

Le total des actifs non courants en Russie représente un montant de 178 millions d'euros, soit 0.5 % du total de l'actif non courant du Groupe.

Aucun indicateur de perte de valeur n'a été mis en évidence sur ces sociétés, de sorte qu'aucune dépréciation en lien avec le conflit russo-ukrainien n'a été comptabilisée à fin juin 2024.

Risques financiers

Compte tenu de la faible présence du Groupe en Russie et en Ukraine, le conflit n'a pas engendré de risque de crédit ni de liquidité, et les risques de change sont également maîtrisés.

Le montant de la trésorerie du Groupe détenue en Russie représente 1.8 % du total de la trésorerie du Groupe au 30 juin 2024. Le Groupe ne considère pas cette trésorerie comme faisant l'objet de restriction au sens d'IAS 7.

Depuis le 2 mars 2022, le Groupe utilise pour la conversion de ses comptes consolidés le cours du rouble russe publié sur le site de Reuters.

Si les incidences directes du conflit russo-ukrainien n'ont pas eu d'impact matériel sur les états financiers au 30 juin 2024, la situation demeure néanmoins instable et complexe. Le Groupe maintient sa vigilance sur l'analyse des impacts futurs que pourraient engendrer le conflit.

2.2.3 Impacts du conflit israélo-palestinien sur la stratégie et la performance financière du Groupe

Le Groupe n'a pas d'activité dans les pays directement impliqués dans ce conflit (Israël et Palestine).

Le Groupe conserve néanmoins une vigilance accrue sur la zone du Proche-Orient, notamment en raison des risques d'embrasement au niveau de la région.

NOTE 3 ENJEUX CLIMATIQUES

3.1 L'engagement « zéro émission nette » est au cœur de la stratégie du Groupe

Les enjeux de développement durable sont au cœur de la stratégie du groupe Saint-Gobain, et constituent un élément essentiel au soutien de sa croissance. En 2019, le Groupe s'est engagé sur un objectif « zéro émission nette » à l'horizon 2050, engagement validé en septembre 2022 par la Science Based Targets initiative (SBTi) jugeant notre trajectoire conforme au nouveau standard net-zéro et à l'accord de Paris sur le climat. Pour atteindre cet objectif de « zéro émission nette » d'ici 2050, Saint-Gobain a défini en novembre 2020 une feuille de route 2030, qui identifie les leviers et plans d'actions qui permettront au Groupe d'atteindre l'objectif de réduction des émissions carbone scope 1 et 2 de 33 % en valeur absolue par rapport à 2017, et une réduction de 16 % des émissions de scope 3.

Les CAPEX de Saint-Gobain sont alignés sur les besoins en investissements identifiés dans cette feuille de route CO2, qui intègre la totalité des activités du Groupe. A fin 2023, une réduction des émissions CO2 scope 1 et 2 de 34 % a déjà été atteinte par rapport à l'année de référence 2017.

En complément des engagements de réduction de ses émissions à horizon 2030, le Groupe a l'ambition de développer et proposer des solutions en vue de contribuer à décarboner le secteur de la construction ou les marchés de ses clients.

Les solutions innovantes développées par Saint-Gobain permettent :

  • D'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments afin de réduire à la fois les impacts négatifs de la construction sur le climat et les factures énergétiques des occupants, tout en améliorant le bien-être de ces derniers. Elles jouent un rôle important dans la lutte contre le changement climatique, puisqu'elles permettent, en réduisant les besoins en énergie, de diminuer la quantité de gaz à effet de serre émise ;
  • De substituer des matériaux lourds (ciment, béton, briques) par des matériaux légers (structure à base de plaque de plâtre quand cela est substituable) ;
  • D'accélérer la décarbonation des matériaux lourds.

Les Solutions de Haute Performance du Groupe permettent de répondre aux besoins croissants du marché liés à la décarbonation des procédés de construction, la mobilité et l'industrie durable. Après l'acquisition des sociétés Chryso et GCP Applied Technologies, Inc. (GCP), le Groupe a encore renforcé au premier semestre 2024 sa position dans la Chimie de la Construction, dont les produits jouent un rôle significatif dans la décarbonation de la construction par la conception d'adjuvants innovants, qui permettent de réduire l'empreinte carbone du ciment. Saint-Gobain a notamment procédé, au premier semestre 2024, à l'intégration des sociétés Izomaks (Arabie Saoudite), Imptek Chova (Équateur), R. Sol (France), Technical Finishes (Afrique du Sud), Menkol (Inde) et Adfil (Belgique), et signé un accord en vue de l'acquisition de Fosroc (Inde, Moyen-Orient et Asie Pacifique).

Afin de développer sa part de chiffre d'affaires lié aux solutions durables, Saint-Gobain a développé une méthode d'évaluation des bénéfices environnementaux de ses solutions, et ce pour l'ensemble des parties prenantes. Ainsi, en vertu de cette méthode interne, le chiffre d'affaires lié aux solutions durables de Saint-Gobain (produits identifiés bas carbone) était de 73 % pour 2023.

Au final, les actions du groupe permettent de découpler croissance et émissions de CO2 : l'intensité carbone (scope 1 et 2) par euro de chiffre d'affaires et d'EBITDA a ainsi baissé de respectivement 44 % et 56 % en 2023 par rapport à 2017, traduisant l'objectif du Groupe de maximiser son impact positif pour l'environnement, tout en réduisant son empreinte.

3.2 Prise en compte de l'engagement « zéro émission nette » dans l'établissement des états financiers du Groupe

En cohérence avec ces engagements et objectifs, le Groupe a considéré les enjeux liés au changement climatique et au développement durable dans ses comptes, principalement sur les aspects suivants :

Un engagement décliné sur l'ensemble du Groupe

Toutes les Régions et les Solutions de Haute Performance ont élaboré des feuilles de route structurées de réduction des émissions de CO2. Celles-ci sont déclinées par pays et entité, usine, projet, dont la consolidation permet de valider l'engagement 2030 de réduction des émissions scope 1 et scope 2 affichée par le Groupe, et de se projeter sur la période 2030-2050.

Elles sont revues chaque année, en cohérence avec les principales échéances financières du Groupe (plan stratégique, budget) et conjuguent un grand nombre d'axes d'amélioration, de plans d'actions et de projets industriels (efficacité et mix énergétique, mise en application de nouvelles technologies, accroissement de l'économie circulaire, reformulations, allègement et design des produits…), détaillés au niveau de chaque site, en vue de réduire les émissions directes dites de scope 1, et prenant en compte l'intégration croissante de nouveaux contrats PPA (Purchase Power Agreement) et VPPA (Virtual Purchase Power Agreement) pays par pays afin de réduire les émissions indirectes (scope 2).

Après les premières mondiales réalisées par le Groupe ces dernières années, notamment des productions à zéro émission nette de carbone (scope 1 et 2) de vitrage en France, de plaques de plâtre en Norvège et très bas carbone (scope 1 et 2) d'isolation en laine de verre en Finlande, le Groupe a poursuivi, au cours du premier semestre 2024, ses actions :

  • De décarbonation des procédés de fabrication :
    • Poursuite du déploiement du projet de seconde usine 100 % électrique de production de plaque de plâtre, avec une électricité 100 % renouvelable, à Montréal (Canada) ;
    • Démarrage, en mars 2024, d'une production très bas carbone sur trois sites américains de production de clins de façade (siding), grâce à l'emploi de 100 % d'électricité d'origine renouvelable ;
    • Lancement du projet de construction d'une seconde ligne de production de verre plat en Égypte, dotée d'un parc solaire.
  • De développement de solutions durables :
    • Après l'introduction, en 2023, du vitrage ORAÉ® (offre de verre bas carbone), la nouvelle génération de laine de verre recyclable LANAÉ® sera bientôt commercialisée dans toute l'Europe par Isover ;
    • Lancement en France de Placo® Plume 13, une nouvelle plaque de plâtre allégée, avec empreinte environnementale réduite ;
    • L'activité Chimie de la Construction poursuit ses efforts afin de développer de nouveaux additifs adaptés aux ciments et bétons bas carbone. Ces technologies bas carbone ouvrent d'importantes opportunités de codéveloppement avec de nouveaux partenaires dans des marchés en pleine expansion et permettent d'accélérer la croissance rentable de Saint-Gobain dans la chimie de la construction.

Signature de contrats d'achat d'électricité renouvelable

Le Groupe poursuit la négociation et signature de contrats d'approvisionnement en électricité renouvelable (scope 2), soit avec livraison physique d'électricité (Power Purchase Agreement), soit financier, sans livraison physique, comprenant un règlement en cash basé sur l'écart entre prix du contrat et prix de marché (Virtual Power Purchase Agreement). Ces contrats font l'objet d'une analyse préalable à leur signature pour déterminer le traitement comptable auquel ils seront soumis : IFRS 16 pour les contrats de location, IFRS 9 pour les instruments financiers ou IAS 37 pour les contrats d'achat bénéficiant de l'exception own-use de IFRS 9.2.4.

La majorité des contrats signés par le Groupe sont des PPA considérés comme des contrats d'achat bénéficiant de l'exception own-use de IFRS 9.2.4.

Le groupe a également signé quatre VPPA, qui sont des instruments financiers soumis à la norme IFRS 9.

Le tableau ci-dessous présente les contrats les plus significatifs (> 200 GWh sur la durée du contrat) au 30 juin 2024, avec leurs principales caractéristiques :

Type Localisation Énergie Puissance (par an) Date de
démarrage
Durée du
contrat
Traitement comptable
VPPA USA (Blooming Grove) Éolien 460 GWh 2020 12 ans IFRS 9 (dérivé)
VPPA USA (Cotton Bayou) Solaire 452 GWh 2024 10 ans IFRS 9 (dérivé)
VPPA USA (Danish fields) Solaire 224 GWh 2024 15 ans IFRS 9 (dérivé)
VPPA Pologne Éolien 180 GWh 2025 15 ans IFRS 9 (dérivé)
PPA Roumanie Mix 156 GWh 2026 5 ans Contrat d'achat
PPA Espagne Mix 100 GWh 2024 10 ans Contrat d'achat
PPA USA (Chowchilla) Solaire 78 GWh 2023 15 ans IFRS 16
PPA France Solaire 36 GWh 2024 15 ans Contrat d'achat
PPA Italie Éolien 22 GWh 2024 12 ans Contrat d'achat
PPA Espagne Solaire 18,5 GWh 2023 12 ans Contrat d'achat
PPA Roumanie Solaire 12 GWh 2023 20 ans Contrat d'achat

Le Groupe a signé à ce jour trois contrats d'achat d'électricité renouvelable (VPPA) en Amérique du Nord, qui y couvriront, d'ici 2025, plus de 70 % de la consommation d'électricité de l'ensemble des sites de production de Saint-Gobain.

Il faut noter également la signature, en mai 2024, d'un deuxième PPA en Roumanie, qui entrera en vigueur en janvier 2026, et permettra de finaliser la couverture, en électricité décarbonée, des besoins de Saint-Gobain dans le pays.

En application de la norme IFRS 9, les contrats VPPA sont évalués à la juste valeur par résultat, à l'exception d'un contrat de VPPA qualifié de couverture (VPPA Pologne) dont les variations de juste valeur ont été comptabilisées dans les « autres éléments du résultat global ».

Les impacts de la variation de juste valeur des VPPA sont globalement non significatifs à l'échelle du Groupe au 30 juin 2024.

Le Groupe a ainsi acheté 57 % d'électricité décarbonée en 2023, pourcentage amené à progresser après la mise en œuvre, à partir de 2024, des contrats pré-cités.

Mesure et suivi des émissions de scope 3

Les catégories de scope 3 sur lesquelles le Groupe a un véritable levier d'actions et qui font l'objet d'une validation SBTi sont principalement les catégories amont (achats de matières premières et de produits de négoce, achats d'énergie, transports). Le Groupe poursuit ses travaux d'amélioration qualitative et quantitative des données disponibles, grâce à un mécanisme de suivi précis et régulier des émissions sur les principales catégories du scope 3, en vue d'une modélisation efficace et automatisée de ces données.

Sur la catégorie des achats de matières premières et de produits de négoce, il est désormais demandé aux principaux fournisseurs du Groupe (les plus contributeurs en matière d'émissions de CO2) de fournir, via un portail dédié, leurs empreintes carbones et leurs ambitions, présentées lors des journées fournisseurs.

Chaque Région et les Solutions de Haute Performance (SHP) ont identifié, dans le cadre de l'exercice du plan stratégique, les trois actions les plus significatives en vue d'une réduction des émissions de scope 3.

Gestion des quotas de CO2

Le Groupe Saint-Gobain disposait, à la fin de l'exercice 2023, d'un stock de 3,6 millions de tonnes de quotas d'émission de gaz à effet de serre alloués par la Communauté européenne. Le Groupe a procédé, au premier trimestre 2024, à l'achat, sur le marché, de 0,3 million de tonnes de quotas de CO2 à un prix moyen de 55 euros la tonne, et considère pouvoir conserver à fin juin 2024 une autosuffisance en quotas pour une période de l'ordre de trois ans.

Investissements durables, dépenses de Recherche et Développement, et autres dépenses en faveur du climat et de la préservation de l'environnement

Les investissements liés à la réduction des émissions de CO2 sont suivis tous les mois dans le reporting financier du Groupe. Afin de soutenir l'accélération vers des procédés industriels neutres en carbone, une enveloppe d'un montant d'un milliard d'euros sur les dix années 2021-2030 a été allouée en investissements et en Recherche et Développement. Pour rappel, en 2023, le Groupe avait consacré 144 millions d'euros aux investissements industriels (128 millions d'euros en 2022) et 79 millions d'euros aux dépenses de Recherche et Développement ciblés sur sa stratégie de réduction des émissions de CO2 (63 millions d'euros en 2022).

Opérations de financement

Après le lancement, en 2022, d'un « Sustainability-Linked Bond », dont une tranche de 500 millions d'euros à 10 ans est indexée sur deux objectifs de performance durable calculés à l'horizon de 2030 (réduction des émissions de CO2 de 33 % pour les scopes 1 et 2, et celle des déchets de production non recyclés de 80 %), et la signature, en décembre 2023 d'un « Sustainability-Linked Loan » de 4 milliards d'euros à échéance décembre 2028, dont la marge est indexée sur trois indicateurs de performance liés à la feuille de route durable de Saint-Gobain à l'horizon 2030, par rapport à l'année de référence 2017 (réduction de 33 % en absolu des émissions de CO2 pour les scopes 1 et 2, réduction de 80 % des déchets de production non recyclés, et taux de fréquence d'accidents inférieur ou égal à 1,5 pour 1 million d'heures travaillées), le Groupe a émis, en avril 2024, son premier emprunt obligataire vert avec une double tranche (1 milliard d'euros à 6 ans avec un coupon de 3,375 %, et 1 milliard d'euros à 10 ans avec un coupon de 3,625 %). Les fonds levés serviront à financer des projets alignés sur la taxonomie européenne.

3.3 Gouvernance

Comités RSE

Un Comité RSE est établi au sein du Conseil d'administration, ainsi qu'au sein du Comité exécutif du Groupe. Le sujet de l'adaptation du changement climatique a fait l'objet d'une séance du Comité RSE du Conseil en juin 2024 et de celui du Comité exécutif en juillet 2024.

Prix interne du carbone

Le Groupe a fixé ses prix internes du carbone à 100 euros la tonne de CO2 pour l'évaluation de ses décisions d'investissement, et à 200 euros la tonne pour ses projets de R&D. Une approche comparable applicable aux acquisitions significatives a été mise en place. Elle intègre l'effort éventuellement nécessaire pour que l'impact carbone de ces acquisitions soit compatible avec la trajectoire de Saint-Gobain.

Politique de rémunération des dirigeants

Le renforcement de l'engagement du Groupe vers la neutralité carbone s'est traduit, depuis 2020, par une augmentation du poids des objectifs RSE dans les critères des plans de rémunération à court et long terme des dirigeants. Concernant les plans de long terme, la pondération des critères RSE a été relevée de 15 % à 20 % et ceux des rémunérations variables annuelles de 5 % à 15 %. Le poids des objectifs CO2 est passé à 10 % pour les plans de long terme et à 5 % pour les rémunérations variables annuelles.

3.4 Tests de sensibilité des actifs à l'évolution du prix du CO2

Comme indiqué dans la partie concernant le suivi de la valeur des actifs (cf. note 7.5.4, p. 336 du chapitre 8 du DEU au 31 décembre 2023), le Groupe intègre, dans ses tests sur la valeur des actifs, la sensibilité à l'évolution du prix des quotas de CO2.

Ainsi, même en tenant compte d'hypothèses conservatrices, ces analyses de sensibilité ne conduiraient pas à l'identification de dépréciation des actifs nets au sein des groupes d'UGT, la marge de manœuvre constatée (headroom) étant significativement positive pour les principaux groupes d'UGT.

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

3.5 Évaluation de l'impact des éléments climatiques sur les actifs du Groupe

Saint-Gobain a mené, en 2023 une étude avec un cabinet externe afin d'identifier son exposition aux risques physiques liés à l'impact du changement climatique (inondations, feux de forêt, cyclones, tempêtes, sécheresse et stress thermique), ainsi que des tremblements de terre, sur ses activités. Une analyse de l'exposition et de la vulnérabilité aux éléments climatiques a été effectuée sur les actifs de plus de 500 sites industriels et logistiques les plus importants (couvrant plus de 80 % du chiffre d'affaires et de la valeur nette comptable des actifs du Groupe), selon trois scénarios du GIEC : SSP1-2.6, SSP2-4.5 et SSP5-8.5, et trois horizons temporels : 2030, 2040 et 2050. Cette étude a permis d'évaluer l'impact financier des risques liés aux dommages directs et indirects (perte d'exploitation) au niveau de chaque site, et pour l'ensemble du Groupe, après prise en compte des mesures d'adaptation en place. Il en résulte que, même dans le scénario le plus extrême et à l'horizon 2050, les risques totaux identifiés ne représenteraient que des montants peu significatifs, à l'échelle du groupe, par rapport à la baseline 2023. Le stress thermique, les inondations et les tempêtes représenteraient la majeure partie des risques estimés, principalement induits, non par les dommages directs, mais par l'interruption d'activité, avec un impact plus significatif en Asie et en Inde, l'Europe n'étant pas matériellement impactée.

La connaissance par Saint-Gobain de l'existence de ces effets d'amplification lui permet d'inclure dans sa vision et stratégie long terme les risques physiques et de transition, intégrant ainsi entièrement le changement climatique et ses impacts dans ses prises de décision.

Parallèlement à cette évaluation des risques physiques sur ses actifs, le Groupe a entamé un travail d'analyse, sur plusieurs géographies, des opportunités de croissance de ses solutions liées à l'impact des changements climatiques. Cette étude sera actualisée au second semestre 2024.

3.6 Prise en compte des futures évolutions règlementaires

Le Groupe continue d'analyser les impacts et travaille à la mise en œuvre des évolutions réglementaires en lien avec le changement climatique et la transition énergétique.

NOTE 4 PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

4.1 Principes comptables liés au périmètre de consolidation

Les états financiers consolidés résumés du Groupe comprennent les comptes de la Compagnie de Saint-Gobain et de toutes ses filiales contrôlées, des sociétés contrôlées conjointement et des sociétés sous influence notable.

Au premier semestre 2024, les pays appliquant la norme IAS 29 « information financière dans les économies hyperinflationnistes » sont les suivants :

Argentine

L'Argentine est, depuis le 1er juillet 2018, considérée comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 s'applique donc aux entités dont la monnaie fonctionnelle est le peso argentin (selon la table d'inflation FACPCE).

Liban

Le Liban est considéré depuis octobre 2020 comme un pays en hyperinflation. La norme IAS 29 est ainsi devenue applicable, à compter du 31 décembre 2020, aux entités dont la monnaie fonctionnelle est la livre libanaise.

Le Groupe est faiblement exposé au Liban, le chiffre d'affaires et le total des actifs non courants représentent moins de 1 % des données consolidées du Groupe.

Turquie

Avec un taux d'inflation cumulée sur 3 ans supérieur à 100 % depuis février 2022, la Turquie a été intégrée en mars 2022 dans la liste des économies hyperinflationnistes. La norme IAS 29 s'applique donc aux entités dont la monnaie fonctionnelle est la livre turque.

4.2 Évolution du périmètre de consolidation

Les évolutions significatives du périmètre de consolidation du Groupe au cours du premier semestre 2024 sont présentées ci-dessous :

Le Groupe a réalisé 10 acquisitions de sociétés intégrées globalement, pour un prix d'acquisition total de 819 millions d'euros.

Le Groupe a également procédé à 2 cessions de sociétés contrôlées.

4.2.1 Acquisitions du premier semestre 2024

Les acquisitions de sociétés contrôlées représentent un chiffre d'affaires et un EBITDA en année pleine d'environ respectivement 550 millions d'euros et 95 millions d'euros.

Les principales acquisitions du premier semestre 2024 sont récapitulées ci-après :

  • Le 15 janvier 2024, Saint-Gobain a conclu un accord définitif en vue de l'acquisition de Glass Service a.s., acteur de référence sur les solutions digitales pour les fours verriers, notamment dans le domaine des systèmes de contrôle avancé et de modélisation, permettant à ses clients de réduire leur consommation d'énergie. Cette acquisition complète la gamme de services digitaux proposée par Saint-Gobain en matière de prédiction, de diagnostic et d'exploitation des données pour aider ses clients à améliorer leur efficacité énergétique et optimiser l'empreinte carbone de leurs produits et procédés. Ces solutions digitales participent aux objectifs du plan stratégique « Grow & Impact » de Saint-Gobain visant à fournir à ses clients des solutions complètes permettant d'accélérer la décarbonation de leur offre ;
  • Le 18 janvier 2024, Saint-Gobain a annoncé deux acquisitions sur le marché attractif des revêtements de sol destinés au non-résidentiel, renforçant sa présence sur ce segment de la chimie de la construction :
    • R.SOL est un producteur français de solutions pour les sols à base de résine. Cette acquisition élargit le portefeuille de Saint-Gobain grâce à la large gamme de résines diversifiées, la technologie différenciante et l'importante base de clients de R.SOL ;
    • Technical Finishes est un acteur de référence dans les solutions de revêtements de sol en résine en Afrique du Sud. Cette acquisition renforce le profil de croissance rentable de Saint-Gobain en Afrique du Sud et dans le reste du continent africain.

Ces deux acquisitions confortent la position de leader de Saint-Gobain dans les solutions de revêtements de sol. Elles généreront des synergies importantes en complétant parfaitement son offre existante sous la marque Weber ;

  • Le 2 février 2024, Saint-Gobain a finalisé l'acquisition d'International Cellulose Corporation (« ICC »), acteur de premier plan dans l'isolation technique aux États-Unis, avec notamment des systèmes de finition par pulvérisation aux propriétés thermique, anti-feu et acoustique, pour le marché non résidentiel américain. Les solutions d'isolation d'ICC sont produites avec des fibres naturelles (principalement de cellulose) à base de plantes contenant une forte proportion de matériaux recyclés et renfermant un haut taux de CO2 capturé. Cette acquisition permet à Saint-Gobain de compléter son offre pour la protection de l'enveloppe du bâtiment ;
  • Le 3 juin 2024, Saint-Gobain a finalisé l'acquisition annoncée le 3 avril 2024 du groupe Bailey (« Bailey »), acteur non coté produisant des ossatures métalliques pour la construction légère au Canada (cf. note 2.1.3 p. 11 ).

L'identification et l'évaluation des actifs acquis, des passifs assumés et des dettes reprises à leur juste valeur des acquisitions du premier semestre 2024 seront finalisées dans les 12 mois suivant la date d'acquisition.

4.2.2 Principales cessions du premier semestre 2024

Les cessions représentent un chiffre d'affaires en année pleine d'environ 130 millions d'euros.

  • Les principales sorties de périmètre du premier semestre 2024 sont récapitulées ci-après :
  • Le 5 janvier 2024, Saint-Gobain a finalisé la cession d'une part majoritaire de son activité d'isolation en mousse de polyisocyanurate (PIR) opérant au Royaume-Uni sous la marque Celotex au profit de SOPREMA ;
  • Le 1er mars 2024, Saint-Gobain a finalisé la cession au Groupe livari Mononen, de son activité de produits en bois traité en Irlande (PDM) et a signé avec le même acheteur un accord en vue de la cession de Calders & Grandidge au Royaume-Uni, qui est soumise à l'approbation de l'Autorité de la concurrence.

Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe, en ligne avec les objectifs du plan « Grow & Impact ».

4.3 Actifs et passifs détenus en vue de la vente

La cession de PDM, l'activité de produits en bois traité en Irlande, étant effective au premier semestre 2024, les actifs et passifs détenus en vue de la vente n'incluent plus cette entité pour la clôture au 30 juin 2024.

Les actifs et passifs détenus en vue de la vente au 30 juin 2024 incluent :

  • L'entité Calders & Grandidge au Royaume Uni ;
  • Les sociétés de la Distribution au Brésil, suite à la décision du Groupe de mettre en vente ses activités de distribution de matériaux de construction dans ce pays.

Ces cessions s'inscrivent dans la poursuite de la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain, visant à améliorer le profil de croissance et de rentabilité du Groupe.

Les critères relatifs aux actifs et passifs destinés à être cédés étant remplis, les comptes de bilan de ces entités ont été regroupés et évalués au 30 juin 2024 conformément aux dispositions de la norme IFRS 5, sur les postes « Actifs et passifs détenus en vue de la vente » du bilan consolidé.

Pour des raisons de confidentialité, les positions au 30 juin 2024 n'ont pas été détaillées par société.

Par ailleurs, ces entités en cours de cession n'ont pas été considérées comme des activités abandonnées au compte de résultat au sens d'IFRS 5 car elles ne constituent pas une activité principale pour le Groupe.

Le détail des actifs et passifs détenus en vue de la vente est le suivant :

(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023
Immobilisations incorporelles, corporelles et droits d'usage
et autres actifs non courants
53 68
Stocks, créances clients, autres créances 137 125
Disponibilités et équivalents de trésorerie 16 53
ACTIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE 206 246
Autres provisions et passifs, courants et non courants 11 13
Dettes fournisseurs, autres dettes et autres passifs courants 100 114
Dettes financières, emprunts à moins d'un an et banques créditrices 64 76
PASSIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE 175 203
ACTIFS ET PASSIFS DÉTENUS EN VUE DE LA VENTE – NET 31 43

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

4.4 Évolution du nombre de sociétés consolidées

Au 30 juin 2024, le nombre de sociétés consolidées est de 937 (915 au 31 décembre 2023) dont 96 (94 au 31 décembre 2023) consolidées selon la méthode de la mise en équivalence et partenariats.

4.5 Engagements hors bilan donnés liés au périmètre du Groupe

Au 30 juin 2024, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à environ 3,6 milliards d'euros et concernent principalement l'engagement d'achat des actions de CSR Limited à hauteur de 2,6 milliards d'euros (cf. note 2.1.1 p. 11), et du groupe Fosroc à hauteur de 960 millions d'euros (cf. note 2.1.5 p. 11).

NOTE 5 ÉLÉMENTS COURANTS DE L'ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE

5.1 Éléments du compte de résultat

5.1.1 Résultat opérationnel

Le résultat opérationnel par nature est détaillé ci-dessous :

(en millions d'euros) 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
CHIFFRE D'AFFAIRES ET PRODUITS ACCESSOIRES 23 464 24 954
Charges de personnel :
Salaires et charges sociales (4 678) (4 605)
Rémunérations en actions (1) (47) (42)
Retraites et avantages au personnel (1) (17) (76)
Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles et des droits
d'usage (2)
(1 026) (980)
Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence opérationnelles 32 48
Autres (3) (14 977) (16 486)
RÉSULTAT D'EXPLOITATION 2 751 2 813
Autres produits opérationnels 42 36
Autres charges opérationnelles (2) (331) (555)
AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS (289) (519)
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL 2 462 2 294

(1) Les rémunérations en actions (charges IFRS 2) et l'évolution de la charge de retraites sont détaillées en note 6, p. 26 ;

(2) Le total des dotations aux amortissements des immobilisations corporelles, incorporelles, des droits d'usage, et des amortissements des actifs incorporels liés aux PPA s'élève à 1 129 millions d'euros au premier semestre 2024 contre 1 065 millions d'euros au premier semestre 2023 ;

(3) Le poste « Autres » du résultat d'exploitation correspond aux coûts des marchandises vendues, rabais fournisseurs et frais de distribution des entités de Distribution ainsi qu'aux frais de transport, coûts des matières premières et autres coûts de production dans les autres entités. Il comprend également les frais de recherche et développement comptabilisés en charges d'exploitation qui s'élèvent à 285 millions d'euros au premier semestre 2024 (276 millions d'euros au premier semestre 2023).

5.1.2 Autres produits et charges opérationnels

Les autres produits et charges opérationnels sont détaillés ci-dessous :

(en millions d'euros) 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
Dépréciations d'actifs (1) (35) (65)
Amortissements des actifs incorporels liés aux PPA (2) (103) (85)
Autres produits et charges opérationnels (3) (68) (350)
Plus-values de cession des actifs immobilisés 42 36
Pertes et profits hors exploitation (4) (125) (55)
AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS (289) (519)

(1) Le poste « Dépréciations d'actifs » inclut : les dépréciations sur les écarts d'acquisition, sur les immobilisations incorporelles et corporelles et sur les droits d'usage, sur les actifs destinés à être cédés et sur les autres actifs ;

(2) Les amortissements des marques et des listes clients sont reconnus séparément dans les « Autres produits et charges opérationnels », avec les autres pertes et profits liés aux regroupements d'entreprises, qui ne participent pas à la mesure de la performance des Segments opérationnels du Groupe ;

(3) En 2024 comme en 2023, les autres produits et charges opérationnels comprennent essentiellement les moins-values de cession, les mises au rebut d'immobilisations, les frais d'acquisition et les ajustements de prix d'acquisition encourus lors des regroupements d'entreprises. En 2023, ce poste correspondait essentiellement au recyclage de la réserve de conversion suite à la cession de la Distribution au Royaume Uni ;

(4) Les pertes et profits hors exploitation comprennent notamment les charges associées aux litiges et aux restructurations.

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

5.2 Informations sectorielles

En application de la norme IFRS 8, l'information sectorielle suit l'organisation interne du Groupe telle que présentée à la Direction générale. Le Groupe a choisi de présenter les informations par Segments conformément au reporting interne.

La structure du Groupe est constituée de cinq ensembles, avec quatre entités régionales et une entité mondiale Solutions de Haute Performance. L'information sectorielle est présentée par Segments de la façon suivante :

• Solutions de Haute Performance (SHP), qui suit une organisation par marché pour les clients mondiaux : Mobilité, Sciences de la vie, Industrie de la construction et Industrie.

Les quatre entités régionales sont les suivantes :

  • Région Europe du Nord, qui regroupe les pays nordiques, le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, l'Europe de l'Est et la Russie ;
  • Région Europe du Sud Moyen-Orient (MO) & Afrique, composée de la France, du Benelux, des pays de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Afrique ;
  • Région Amériques, qui comprend l'Amérique du Nord et l'Amérique latine ;
  • Région Asie Pacifique, qui inclut l'Asie et l'Inde ;
  • Autres, comprenant les différentes holdings du Groupe.

Les données sectorielles des premiers semestres de 2024 et 2023 par Segments sont les suivantes :

Premier semestre 2024

(en millions d'euros) Solutions
de Haute
Performance (2)
Europe
du Nord
Europe
du Sud (2)

MO & Afrique
Amériques (2) Asie
Pacifique
Autres (1) Total
Groupe
Chiffre d'affaires et produits
accessoires
4 969 5 804 7 316 4 967 1 033 (625) 23 464
Résultat d'exploitation 610 521 604 945 134 (63) 2 751
Résultat des sociétés mises
en équivalence
1 6 18 8 (1) 2 34
Amortissements d'exploitation 213 255 308 169 53 28 1 026
Dépréciations d'actifs 7 13 8 1 (4) 0 25
EBITDA 752 746 904 1 103 189 (42) 3 652
Investissements incorporels
et corporels (3)
129 101 108 193 39 13 583

(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ;

(2) Les chiffres d'affaires de la France et des États-Unis représentent respectivement 5 848 millions d'euros et 4 385 millions d'euros ;

(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.

Premier semestre 2023

(en millions d'euros) Solutions
de Haute
Performance (2)
Europe
du Nord
Europe du
Sud (2)

MO & Afrique
Amériques (2) Asie
Pacifique
Autres (1) Total
Groupe
Chiffre d'affaires et produits
accessoires 5 163 6 674 7 976 4 784 1 036 (679) 24 954
Résultat d'exploitation 633 572 688 852 130 (62) 2 813
Résultat des sociétés mises
en équivalence 1 5 21 16 6 2 51
Amortissements d'exploitation 214 245 290 153 51 27 980
Dépréciations d'actifs 19 20 0 22 1 0 62
EBITDA 834 804 964 997 181 (42) 3 738
Investissements incorporels
et corporels (3) 131 135 137 121 62 30 616

(1) La colonne « Autres » correspond à l'élimination des opérations intra-Groupe pour le chiffre d'affaires interne et aux holdings pour les autres rubriques ;

(2) Les chiffres d'affaires de la France et des États-Unis représentent respectivement 6 556 millions d'euros et 4 381 millions d'euros ;

(3) Les investissements incorporels et corporels n'incluent pas les droits d'usage.

5.3 Indicateurs de performance

5.3.1 EBITDA

L'EBITDA résulte du calcul du résultat d'exploitation majoré des dotations aux amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles, incorporelles et des droits d'usage et des pertes et des profits hors exploitation.

Il s'élève à 3 652 millions d'euros au premier semestre 2024 (3 738 millions d'euros au premier semestre 2023).

Son calcul est le suivant :

(en millions d'euros) 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
Résultat d'exploitation 2 751 2 813
Amortissements d'exploitation des immobilisations corporelles et incorporelles 675 640
Amortissements d'exploitation des droits d'usage 351 340
Pertes et profits hors exploitation (125) (55)
EBITDA 3 652 3 738

5.3.2 Résultat net courant

Le résultat net courant correspond au résultat après impôts et intérêts ne donnant pas le contrôle, diminué des plus ou moins-values de cession, des dépréciations d'actifs, des provisions non récurrentes significatives et des impôts et intérêts minoritaires afférents.

Le résultat net courant s'élève à 1 706 millions d'euros au premier semestre 2024 (1 821 millions d'euros au premier semestre 2023). Rapporté au nombre moyen pondéré de titres en circulation au 30 juin (501 808 814 actions en 2024, 510 080 726 actions en 2023), il représente un bénéfice net courant par action de 3,40 euros au premier semestre 2024 contre 3,57 euros au premier semestre 2023.

L'écart entre le résultat net et le résultat net courant s'explique de la façon suivante :

(en millions d'euros) 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) 1 660 1 450
Déduction faite des éléments suivants :
Résultat de cession d'actifs (11) (304)
Dépréciations d'actifs et autres (50) (74)
Dotation/reprise provisions non récurrentes (1) 0
Impact des intérêts ne donnant pas le contrôle 0 2
Impôts sur résultat de cession, dépréciations d'actifs, provisions non récurrentes et dépréciations
d'impôts différés sur déficits reportables
16 5
RÉSULTAT NET COURANT (PART DU GROUPE) 1 706 1 821

5.4 Besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement se compose des éléments suivants :

30 juin 31 déc.
(en millions d'euros) 2024 2023
VALEUR NETTE DES STOCKS 7 006 6 813
CRÉANCES CLIENTS VALEUR NETTE 6 097 5 096
Autres créances d'exploitation 1 446 1 314
Autres créances hors exploitation 168 72
AUTRES CRÉANCES VALEUR NETTE 1 614 1 386
CRÉANCES D'IMPÔTS COURANTS 178 93
DETTES FOURNISSEURS 6 871 6 806
Autres dettes d'exploitation 4 665 4 778
Autres dettes hors exploitation 427 726
AUTRES DETTES 5 092 5 504
DETTES D'IMPÔTS COURANTS 236 249
Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation (lié à l'activité) 3 013 1 639
Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation (y compris créances et dettes d'impôts courants) (317) (810)
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 2 696 829

5.4.1 Stocks

Au 30 juin 2024 et au 31 décembre 2023, les stocks se décomposent comme suit :

(en millions d'euros) 30 juin
2024
31 déc.
2023
Valeur brute
Matières premières 2 115 2 015
En-cours de production 530 475
Produits finis 5 102 5 054
VALEUR BRUTE DES STOCKS 7 747 7 544
Provisions pour dépréciation
Matières premières (273) (270)
En-cours de production (22) (19)
Produits finis (446) (442)
PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATIONS DES STOCKS (741) (731)
VALEUR NETTE DES STOCKS 7 006 6 813

La valeur nette des stocks s'élève à 7 006 millions d'euros au 30 juin 2024 comparée à 6 813 millions d'euros au 31 décembre 2023. Les dépréciations de stocks comptabilisées en charges au premier semestre 2024 s'élèvent à 120 millions d'euros (192 millions d'euros au premier semestre 2023). Les reprises de dépréciations de stocks ont été comptabilisées pour un montant de 118 millions d'euros au premier semestre 2024 (115 millions d'euros au premier semestre 2023).

5.4.2 Créances et dettes d'exploitation et hors exploitation

Créances clients et autres créances

Les créances clients et les autres créances se décomposent de la manière suivante :

(en millions d'euros) 30 juin
2024
31 déc.
2023
Valeur brute 6 546 5 538
Provisions pour dépréciation (449) (442)
CRÉANCES CLIENTS VALEUR NETTE 6 097 5 096
Rabais obtenus et avances versées aux fournisseurs 539 472
Créances sociales 52 32
Créances fiscales d'exploitation (hors impôts sur les sociétés) 433 477
Créances diverses d'exploitation 433 340
Autres créances hors exploitation 168 72
Provisions pour dépréciation des autres créances (11) (7)
AUTRES CRÉANCES VALEUR NETTE 1 614 1 386

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

Au premier semestre 2024, l'impact des variations de provisions et des pertes sur créances irrécouvrables s'est traduit par une charge de 28 millions d'euros contre 50 millions d'euros au premier semestre 2023.

Les pertes sur créances irrécouvrables sont en hausse à 24 millions d'euros contre 19 millions d'euros au premier semestre 2023.

Les créances clients au 30 juin 2024 et au 31 décembre 2023 sont détaillées par échéance dans le tableau ci-dessous :

Valeur brute Dépréciation Valeur nette
(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023 30 juin 2024 31 déc. 2023 30 juin 2024 31 déc. 2023
CRÉANCES CLIENTS NON ÉCHUES 5 545 4 587 (90) (82) 5 455 4 505
depuis moins d'un mois 434 418 (38) (46) 396 372
entre un mois et trois mois 168 166 (43) (49) 125 117
depuis plus de trois mois 399 367 (278) (265) 121 102
CRÉANCES CLIENTS ÉCHUES 1 001 951 (359) (360) 642 591
CRÉANCES CLIENTS 6 546 5 538 (449) (442) 6 097 5 096

Dettes fournisseurs et autres dettes

Les dettes fournisseurs et les autres dettes se décomposent de la manière suivante :

(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023
DETTES FOURNISSEURS 6 871 6 806
Acomptes reçus et rabais accordés aux clients 1 796 2 069
Fournisseurs d'immobilisations 189 518
Subventions reçues 82 88
Dettes sociales 1 489 1 547
Dettes fiscales (hors impôt sur les sociétés) 598 436
Autres dettes d'exploitation 782 726
Autres dettes hors exploitation 156 120
AUTRES DETTES 5 092 5 504

5.5 Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles

Au 30 juin 2024, les engagements d'achats irrévocables s'élèvent à 2 773 millions d'euros (2 514 millions d'euros au 31 décembre 2023).

Dans le cadre des cessions de filiales, le Groupe peut être amené à donner des garanties de passif. Il est constitué une provision chaque fois qu'un risque est identifié et qu'une estimation du coût est possible.

Les autres engagements n'ont pas varié de manière significative.

NOTE 6 CHARGES ET AVANTAGES AU PERSONNEL

6.1 Provisions pour retraites et avantages au personnel

6.1.1 Description des régimes à prestations définies

Les principaux régimes à prestations définies du Groupe sont identiques à ceux mentionnés dans les comptes consolidés du 31 décembre 2023.

Au premier semestre 2024, le Groupe a finalisé l'externalisation complète d'une partie des engagements de retraites aux États-Unis. Cette opération s'est traduite par une diminution des engagements relatifs aux retraités de 690 millions de dollars et simultanément par une diminution des fonds de couverture pour 653 millions de dollars qui ont été versés à la compagnie d'assurance. L'écart entre les deux a été comptabilisé au premier semestre 2024 en gain de liquidation de régime pour 37 millions de dollars (34 millions d'euros).

6.1.2 Hypothèses de taux

Les hypothèses de mortalité, de rotation du personnel et d'augmentation de salaires retenues pour l'évaluation des engagements et des fonds de retraites tiennent compte des conditions économiques propres à chaque pays ou société du Groupe. Les taux d'actualisation sont établis par zone ou pays sur la base de l'observation des taux obligataires au 30 juin 2024.

Pour la zone euro (y compris la France), deux taux d'actualisation en fonction de la duration des régimes sont déterminés à partir d'un modèle de courbe de taux développé par le Cabinet Mercer : un taux pour les régimes de duration inférieure ou égale à 13 ans en 2024 (identique à 2023), et un taux pour les régimes de duration supérieure à 13 ans en 2024 (identique à 2023).

Les taux utilisés au premier semestre 2024 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs sont les suivants :

Zone euro (y compris France) Royaume-Uni États-Unis
(en pourcentage) Plans à duration courte Plans à duration longue
Taux d'actualisation 3,38 % 3,45 % 5,15 % 5,50 %
Taux d'inflation 2,00 % CPI 2,60 % RPI 3,05 % 2,50 %

Les taux utilisés en 2023 dans les pays où les engagements du Groupe sont les plus significatifs étaient les suivants :

Zone euro (y compris France) Royaume-Uni États-Unis
(en pourcentage) Plans à duration courte Plans à duration longue
Taux d'actualisation 3,16 % 3,20 % 4,60 % 5,00 %
Taux d'inflation 2,10 % CPI 2,50 % RPI 2,95 % 2,50 %

Ces trois zones représentent la quasi-totalité de l'engagement et la révision des hypothèses actuarielles notamment les taux d'actualisation et les taux d'inflation a contribué à diminuer l'engagement, et par conséquent la provision, d'un montant de 352 millions d'euros.

Les rendements dégagés sur la quasi-totalité des fonds sont de 209 millions d'euros inférieurs aux rendements prévisionnels, entraînant une augmentation de la provision du même montant.

6.1.3 Détail et évolution des engagements de retraites, d'indemnités de départ en retraites et de prévoyance des retraités

Valeur nette comptable des provisions

Les provisions pour engagements de retraites et autres engagements sociaux sont constituées de :

(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023
Engagements de retraites 1 159 1 286
Indemnités de fin de carrière 338 338
Prévoyance des retraités 210 204
TOTAL DES PROVISIONS POUR ENGAGEMENTS DE RETRAITES ET PRÉVOYANCE DES
RETRAITÉS 1 707 1 828
Couverture médicale 31 30
Incapacité de longue durée 7 6
Autres avantages à long terme 98 96

Les provisions pour l'ensemble des autres avantages à long terme s'élèvent à 136 millions d'euros au 30 juin 2024 (132 millions d'euros au 31 décembre 2023).

Le montant des engagements nets de retraites et prévoyance des retraités hors autres avantages à long terme se décompose entre actif et passif de la manière suivante :

(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023
Engagements provisionnés – passif 1 707 1 828
Engagements financés d'avance – actif (366) (322)
ENGAGEMENTS NETS DE RETRAITES ET PRÉVOYANCE DES RETRAITES 1 341 1 506

Variation des provisions pour retraites et prévoyance des retraités

L'évolution des engagements de retraites et prévoyance des retraités s'explique de la façon suivante :

Engagements nets de retraites
(en millions d'euros) et prévoyance des retraités
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 2023 1 506
Variations
Charges opérationnelles 5
Coût financier / rendement calculé des fonds 24
Écarts actuariels et plafonnement de l'actif (143)
Contributions aux fonds et prestations versées (53)
Écarts de conversion 1
Évolution du périmètre et reclassements 1
TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE (165)
SITUATION AU 30 JUIN 2024 1 341

6.2 Paiements en actions

6.2.1 Plan d'Épargne du Groupe (PEG)

Le Plan d'Épargne du Groupe (PEG) est ouvert à tous les salariés français ainsi qu'aux salariés de la plupart des autres pays où le Groupe est présent. Une condition minimale d'ancienneté dans le Groupe de trois mois est requise pour pouvoir bénéficier du PEG. Les salariés investissent dans des actions Saint-Gobain à un cours préférentiel. Ces actions sont détenues, selon les pays, soit directement soit par l'intermédiaire des fonds communs de placement du PEG ; elles ne peuvent être cédées pendant une période incompressible de cinq ou dix années, sauf évènements exceptionnels. Le prix de souscription est celui fixé par le Directeur général de la Compagnie de Saint-Gobain sur délégation du Conseil d'administration. Il correspond à la moyenne des premiers cours cotés de l'action Saint-Gobain sur Euronext Paris aux 20 séances de bourse qui précèdent la décision avec application d'une décote de 20 %, conformément aux dispositions légales, aux résolutions de l'Assemblée générale et aux délibérations du Conseil d'administration. Les salariés bénéficient également d'un abondement de l'entreprise qui est enregistré en charges dans les comptes du Groupe.

Au premier semestre 2024, le groupe Saint-Gobain a mis en œuvre un nouveau plan d'épargne Groupe. Le prix de référence est de 69,12 euros (55,24 euros en 2023), soit, après décote de 20 %, un prix de souscription de 55,30 euros (44,19 euros en 2023) qui a été arrêté par décision du Directeur général le 11 mars 2024.

Le Groupe a émis au titre du PEG 4 007 048 actions nouvelles (4 778 291 actions en 2023) de quatre euros de nominal réservées à ses salariés, à un prix moyen de 55,30 euros (44,19 euros en 2023) représentant une augmentation de capital de 221 millions d'euros (211 millions d'euros en 2023) nette des frais y afférant.

Une charge IFRS 2 mesurant l'avantage offert aux salariés a été enregistrée pour un montant de 27,4 millions d'euros au premier semestre 2024, contre 23,7 millions d'euros en 2023.

6.2.2 Plans d'options sur actions

La Compagnie de Saint-Gobain a mis en œuvre, jusqu'en 2018, des plans d'options sur actions réservés à certaines catégories de personnel.

Depuis 2019, aucun plan d'options sur actions n'a été mis en œuvre.

De même qu'en 2023, la charge IFRS 2 correspondant à l'amortissement des plans attribués antérieurement est nulle au premier semestre 2024.

6.2.3 Attribution d'actions de performance et d'unités de performance

Plans d'attribution d'actions de performance

Depuis 2009, des plans d'attribution gratuite d'actions de performance à émettre réservés à certaines catégories de personnel ont également été mis en œuvre.

Au 30 juin 2024, quatre plans d'attribution d'actions de performance, autorisés par le Conseil d'administration en 2020, 2021, 2022 et le 23 novembre 2023, sont en cours.

Au cours du premier semestre 2024, aucun nouveau plan n'a été mis en œuvre.

Le montant enregistré en charges au premier semestre 2024 au titre de ces plans s'élève à 20,0 millions d'euros (18,4 millions d'euros au premier semestre 2023).

Plans d'attribution d'unités de performance

Des plans d'attribution d'unités de performance, assujettis à des conditions de présence et de performance, ont été mis en œuvre annuellement entre 2012 et 2015 au profit de certains cadres et dirigeants du Groupe en France. Lesdits plans ne donnent pas lieu à remise d'actions mais donnent à leurs bénéficiaires la possibilité de recevoir à long terme (période d'exercice comprise entre quatre années après la date d'attribution et dix années après cette date) une rémunération en numéraire dont le montant sera déterminé par référence au cours de bourse de l'action Saint-Gobain.

Aucun plan de rémunération à long terme sous la forme d'unités de performance n'a été mis en place depuis 2016.

La période d'acquisition du dernier plan ayant pris fin en 2019, il n'y a plus de charges au titre de ces plans.

NOTE 7 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES, CORPORELLES ET DROITS D'USAGE

Les variations des écarts d'acquisition, des autres immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles et des droits d'usage au 30 juin 2024 et au 31 décembre 2023 sont détaillées ci-dessous :

Autres
(en millions d'euros) Ecarts
d'acquisition
immobilisations
incorporelles
Immobilisations
corporelles
Droits
d'usage
Total
Au 1ᵉʳ janvier 2023
Valeur brute 14 304 5 924 33 151 6 422 59 801
Amortissements et dépréciations cumulés (1 446) (1 898) (20 988) (3 670) (28 002)
VALEUR NETTE 12 858 4 026 12 163 2 752 31 799
Variations
Acquisitions 115 1 914 828 2 857
Cessions (5) (65) (10) (80)
Dotation aux amortissements (1) (301) (1 174) (692) (2 167)
Dépréciations (81) (14) (125) (8) (228)
Écarts de conversion et retraitement
hyperinflation (162) (41) (96) (28) (327)
Évolution du périmètre et autres variations 496 585 149 15 1 245
Actifs détenus en vue de la vente 3 (22) (47) (66)
TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE 253 342 581 58 1 234
Au 31 décembre 2023
Valeur brute 14 534 6 420 34 251 6 535 61 740
Amortissements et dépréciations cumulés (1 423) (2 052) (21 507) (3 725) (28 707)
VALEUR NETTE 13 111 4 368 12 744 2 810 33 033
Variations
Acquisitions 31 552 425 1 008
Cessions (2) (26) (2) (30)
Dotation aux amortissements (1) (159) (619) (351) (1 129)
Dépréciations (2) (17) (6) (25)
Écarts de conversion et retraitement
hyperinflation
186 56 64 (14) 292
Évolution du périmètre et autres variations 369 257 184 25 835
Actifs détenus en vue de la vente 11 11
TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE 553 183 138 88 962
Au 30 juin 2024
Valeur brute 15 103 6 774 34 883 6 715 63 475
Amortissements et dépréciations cumulés (1 439) (2 223) (22 001) (3 817) (29 480)
VALEUR NETTE 13 664 4 551 12 882 2 898 33 995

(1) La ligne « Dotation aux amortissements » du poste « Autres immobilisations incorporelles » inclut les amortissements des actifs incorporels liés aux PPA, s'élevant à 103 millions d'euros au premier semestre 2024 (85 millions d'euros au premier semestre 2023).

7.1 Écarts d'acquisition

Au premier semestre 2024, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux entrées de périmètre avec notamment l'acquisition de Bailey pour 240 millions d'euros, d'Adfil pour 49 millions d'euros et les acquisitions Izomaks Industries LLC et de Chova del Ecuador SA pour respectivement 43 millions d'euros et 31 millions d'euros.

Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre sterling, du peso argentin, de la livre turque, du real brésilien et de la couronne norvégienne.

En 2023, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux entrées de périmètre avec notamment l'acquisition de Building Products of Canada Corp. pour 532 millions d'euros et à la finalisation de la comptabilisation de l'acquisition de GCP, qui avait engendré une réduction de l'écart d'acquisition de 199 millions d'euros.

Des pertes de valeur avaient été constatées pour un total de 81 millions d'euros sur des actifs isolés sur la période. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre turque, de la livre sterling, de la couronne norvégienne et du peso argentin.

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

7.2 Autres immobilisations incorporelles

Au premier semestre 2024, les évolutions du périmètre correspondent principalement aux ajustements de PPA liés à l'acquisition de Bailey pour 215 millions d'euros. Elles comprennent également les ajustements de PPA d'ICC Acquisition Corporation et de United Paints & Chemicals - Drymix pour un montant total de 41 millions d'euros, ainsi que la mise à jour de la relation clientèle et des marques de Building Products of Canada Corp. pour un montant total de -10 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, de la livre turque et de la livre sterling.

En 2023, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux entrées de périmètre avec notamment l'acquisition de Building Products of Canada Corp. pour 421 millions d'euros et aux ajustements de PPA liés à l'acquisition de GCP sur la relation clientèle, la propriété intellectuelle et les marques pour respectivement 247 millions d'euros, 128 millions d'euros et -131 millions d'euros, et ceux liés à l'acquisition de Kaycan pour un montant total de -116 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, du franc suisse et de la livre sterling.

7.3 Immobilisations corporelles

Au premier semestre 2024, les évolutions du périmètre correspondent principalement à l'acquisition de Bailey pour 137 millions d'euros et aux ajustements de PPA de Building Products of Canada Corp. pour 43 millions d'euros. Des pertes de valeur ont par ailleurs été constatées pour un total de 17 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluent principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, du real brésilien, du peso argentin, du peso mexicain, de la livre turque, de la roupie indienne et de la livre égyptienne.

En 2023, les évolutions du périmètre correspondaient principalement aux entrées de périmètre avec notamment l'acquisition de Building Products of Canada Corp. pour 56 millions d'euros et aux ajustements de PPA liés à l'acquisition de GCP pour un montant de 33 millions d'euros et Kaycan pour 73 millions d'euros. Des pertes de valeur avaient par ailleurs été constatées pour un total de 125 millions d'euros. Les écarts de conversion et les retraitements de l'hyperinflation incluaient principalement les incidences de la variation de change du dollar américain, du peso mexicain, du peso argentin, du zloty polonais, du yuan renminbi, de la roupie indienne, du real brésilien, du rouble russe, et de la livre turque.

7.4 Droits d'usage relatifs aux contrats de location

Au 30 juin 2024, les droits d'usage relatifs aux contrats de location correspondent principalement aux terrains et constructions pour 2 407 millions d'euros (2 343 millions d'euros au 31 décembre 2023) et aux matériels et outillages pour 491 millions d'euros (467 millions d'euros au 31 décembre 2023).

7.5 Suivi de la valeur

Le Groupe réalise régulièrement - et systématiquement pour la clôture de décembre - des tests de valeur de ses actifs : immobilisations corporelles, droits d'usage, écarts d'acquisition et autres immobilisations incorporelles. Ces tests consistent à rapprocher la valeur nette comptable des actifs de leur valeur recouvrable qui correspond au montant le plus élevé entre leur juste valeur diminuée des coûts de la vente et leur valeur d'utilité, estimée, soit par une approche dite « simplifiée » qui repose sur une valorisation par multiple d'EBITDA, soit par la valeur actuelle nette des flux de trésorerie futurs générés par leur utilisation.

Pour l'ensemble des UGT, y compris les UGT identifiées à fin décembre 2023 comme étant sensibles, l'analyse des performances du premier semestre 2024 et des perspectives envisagées ne font ressortir aucun indicateur de pertes de valeurs (trigger events) de nature à déclencher un test de dépréciation des actifs.

Le Groupe n'a pas identifié de variation significative par rapport aux estimations du 31 décembre 2023.

NOTE 8 AUTRES ACTIFS NON COURANTS

Les variations des autres actifs non courants sont analysées ci-dessous :

Titres de
participation et
Prêts, dépôts et Total des autres
actifs non
(en millions d'euros) autres titres cautions courants
Au 1ᵉʳ janvier 2023
Valeur brute 175 374 549
Provisions pour dépréciation (6) (6) (12)
VALEUR NETTE 169 368 537
Variations
Augmentations/(diminutions) 127 (27) 100
Dotations/reprises des provisions pour dépréciation (4) 1 (3)
Écarts de conversion et retraitement hyperinflation (3) 1 (2)
Transferts et autres variations 3 3
Évolution du périmètre (39) 1 (38)
Variation de juste valeur (2) 2 0
Actifs détenus en vue de la vente (1) (1)
TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE 79 (20) 59
Au 31 décembre 2023
Valeur brute 258 356 614
Provisions pour dépréciation (10) (8) (18)
VALEUR NETTE 248 348 596
Variations
Augmentations/(diminutions) 52 (12) 40
Écarts de conversion et retraitement hyperinflation 1 (5) (4)
Transferts et autres variations 7 7
Évolution du périmètre (88) (88)
Variation de juste valeur (2) (1) (3)
TOTAL DES VARIATIONS DE LA PÉRIODE (37) (11) (48)
Au 30 juin 2024
Valeur brute 221 348 569
Provisions pour dépréciation (10) (11) (21)
VALEUR NETTE 211 337 548

NOTE 9 AUTRES PROVISIONS ET PASSIFS COURANTS ET NON COURANTS, PASSIFS ÉVENTUELS ET LITIGES

9.1 Provisions pour autres passifs

Le détail par nature et l'évolution des autres provisions et passifs courants et non courants sont les suivants :

Provisions
pour litiges
et environ
Provisions
pour
restructu
rations et
charges de
Provisions
pour
garantie
Provisions
pour autres
Total des
provisions
pour autres
Dettes sur
investis
Total des
provisions
pour autres
passifs et
dettes sur
investis
(en millions d'euros) nement personnel clients risques passifs sements sements
Au 1ᵉʳ janvier 2023
Part courante 253 65 145 179 642 51 693
Part non courante 207 90 127 495 919 173 1 092
TOTAL PROVISIONS
POUR AUTRES PASSIFS
ET DETTES SUR
INVESTISSEMENTS
460 155 272 674 1 561 224 1 785
Variations
Dotations 105 189 137 250 681 681
Reprises (10) (18) (27) (98) (153) (153)
Utilisations (54) (85) (62) (60) (261) (261)
Évolution du périmètre 7 1 27 5 40 40
Écarts de conversion
et reclassements
(13) (6) (5) (45) (69) (12) (81)
Passifs détenus en vue
de la vente
1 (1) (11) (11) (11)
TOTAL DES VARIATIONS
DE LA PÉRIODE
36 80 70 41 227 (12) 215
Au 31 décembre 2023
Part courante 291 102 182 205 780 38 818
Part non courante 205 133 160 510 1 008 174 1 182
TOTAL PROVISIONS
POUR AUTRES PASSIFS
ET DETTES SUR
INVESTISSEMENTS
496 235 342 715 1 788 212 2 000
Variations
Dotations 38 80 47 55 220 220
Reprises (3) (15) (9) (37) (64) (64)
Utilisations (31) (71) (30) (27) (159) (159)
Évolution du périmètre
Écarts de conversion
et reclassements
9 6 1 (2) 14 146 160
Passifs détenus en vue
de la vente
(1) 2 1 1
TOTAL DES VARIATIONS
DE LA PÉRIODE
13 (1) 9 (9) 12 146 158
Au 30 juin 2024
Part courante 301 89 184 194 768 56 824
Part non courante 208 145 167 512 1 032 302 1 334
TOTAL PROVISIONS
POUR AUTRES PASSIFS
ET DETTES SUR
INVESTISSEMENTS
509 234 351 706 1 800 358 2 158

Les provisions pour litiges et pour risques environnementaux couvrent les charges liées aux litiges, à la protection de l'environnement, à la remise en état et au nettoyage des sites.

Les provisions pour litiges s'élèvent à 287 millions d'euros au 30 juin 2024 (275 millions d'euros 31 décembre 2023). Elles couvrent notamment les procédures PFOA et le litige concurrence dans le secteur de la distribution en Suisse. Ces provisions sont explicitées plus en détail dans la note 9.2 « Passifs éventuels et litiges ».

Les provisions pour autres risques concernent notamment la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante (cf. note 9.2.2, p. 33 sur les passifs liés à l'amiante aux États-Unis).

9.2 Passifs éventuels et litiges

9.2.1 Droit de la concurrence et procédures liées

Enquête de la Commission suisse de la concurrence dans le secteur de la distribution de matériels sanitaires

En novembre 2011, la Commission suisse de la concurrence a ouvert une enquête pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la distribution de matériels sanitaires. En mai 2014, le secrétariat de la Commission a adressé une notification de griefs à Sanitas Troesch ainsi qu'à d'autres grossistes du secteur arguant que Sanitas Troesch et certains de ses concurrents se seraient notamment concertés en 2005 et en 2012 sur une baisse des prix « bruts » (gross prices).

L'amende totale prononcée à l'encontre de toutes les sociétés concernées est de 80 millions de francs suisses. Pour Sanitas Troesch, elle s'élève à 28,8 millions de francs suisses. Sanitas Troesch a fait appel de cette décision le 2 mai 2016. Sanitas Troesch réfute toujours fermement les griefs avancés. L'audition a eu lieu devant le Tribunal administratif fédéral le 21 janvier 2020 et la date à laquelle le Tribunal administratif fédéral rendra sa décision n'est pas encore connue. Une provision pour litiges a néanmoins été passée au 31 décembre 2015 pour un montant équivalent au montant de l'amende, montant inchangé au 30 juin 2024.

Enquêtes d'autorités de concurrence dans le secteur des additifs et adjuvants

La Commission européenne, l'autorité de concurrence au Royaume-Uni et l'autorité de concurrence turque ont ouvert des enquêtes concernant des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des additifs pour ciments et des adjuvants pour béton et mortier. Au 30 juin 2024, aucune notification de grief n'avait encore été effectuée.

Le Groupe a par ailleurs été attrait dans des actions de groupe aux États-Unis et au Canada en lien avec ces enquêtes, qui sont encore à un stade préliminaire.

9.2.2 Litiges liés à l'amiante

Les procédures en cours liées à l'amiante sont décrites ci-après.

Litiges français relatifs à l'amiante

Actions en reconnaissance de faute inexcusable

En France, les sociétés Everite et Saint-Gobain PAM Holding, qui ont fabriqué dans le passé des produits en fibrociment contenant des fibres d'amiante, font l'objet d'actions en reconnaissance de faute inexcusable consécutives à des maladies reconnues d'origine professionnelle, émanant d'anciens salariés de ces sociétés ou de leurs ayants droit.

Au 30 juin 2024, un total de 856 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces deux sociétés en vue d'obtenir une indemnisation complémentaire à la prise en charge par les Caisses d'assurance maladie des conséquences de ces maladies professionnelles.

À cette même date, 839 de ces 856 procédures sont définitivement terminées, 17 actions demeurant en cours.

Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par Everite et Saint-Gobain PAM s'élève à environ 12,7 millions d'euros au 30 juin 2024 (contre environ 11,5 millions d'euros au 31 décembre 2023).

Des actions de même nature ont par ailleurs été engagées contre 16 autres sociétés françaises du Groupe (en dehors de celles ne faisant plus partie du Groupe) ayant utilisé par le passé des éléments de protection en amiante destinés à protéger leurs salariés et installations contre la chaleur de leurs fours.

Au 30 juin 2024, un total de 298 actions ont ainsi été engagées depuis l'origine contre ces 16 sociétés, 261 d'entre elles étant définitivement terminées et 37 demeurant en cours.

Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures par ces sociétés s'élève à environ 15,8 millions d'euros au 30 juin 2024 (contre environ 15,2 millions d'euros au 31 décembre 2023).

Actions en réparation du préjudice d'anxiété

Huit sociétés du Groupe, exploitant ou ayant exploité en France des établissements « classés amiante », ont fait l'objet d'actions judiciaires en réparation d'un préjudice d'anxiété engagées par des salariés ou anciens salariés non atteints de maladie professionnelle due à l'amiante, en vue d'obtenir l'indemnisation d'un préjudice d'anxiété ayant pour origine leur prétendue exposition à l'amiante.

Au 30 juin 2024, un total de 971 actions ont ainsi été engagées contre ces sociétés.

À cette même date, 861 de ces procédures sont désormais définitivement terminées, 110 demeurant en cours.

Le montant total des indemnisations versées depuis le début de ces procédures s'élève à 8,8 millions d'euros au 30 juin 2024 (montant identique à celui enregistré au 31 décembre 2023).

Il est précisé que les chiffres ci-dessus n'incluent pas les actions engagées contre les sociétés ne faisant plus partie du Groupe.

Enfin, le montant total provisionné pour l'ensemble des litiges français relatifs à l'amiante, actions en reconnaissance de faute inexcusable et en réparation d'un préjudice d'anxiété, s'établit à environ 8 millions d'euros au 30 juin 2024 (contre environ 7 millions d'euros au 31 décembre 2023).

Situation aux États-Unis

Mesures prises pour parvenir à une résolution équitable et définitive des passifs historiques liés à l'amiante de CertainTeed Corporation aux États-Unis

DBMP LLC, société affiliée à CertainTeed LLC basée en Caroline du Nord qui détient les passifs historiques liés à l'amiante de l'ancienne entité CertainTeed Corporation, s'est placée volontairement le 23 janvier 2020 sous le régime du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites auprès du tribunal compétent du district Ouest de Caroline du Nord à Charlotte. La procédure est en cours. Elle vise à parvenir à une résolution certaine, définitive et équitable de l'ensemble des réclamations actuelles et futures liées aux produits ayant contenu de l'amiante fabriqués ou vendus par l'ancienne entité CertainTeed Corporation.

DBMP LLC a l'intention d'obtenir du tribunal l'autorisation d'établir un trust régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – disposition spécifique qui s'applique aux sociétés qui sont exposées à un nombre important de réclamations liées à l'amiante – en vue de régler son passif lié à l'amiante de façon juste et équitable : les demandeurs actuels et futurs ayant des réclamations admissibles pourront recevoir un paiement plus rapide, en évitant les délais, le stress et l'incertitude des contentieux devant les tribunaux ; dans le même temps, la création et le financement d'un tel trust permettront de résoudre définitivement les passifs liés à l'amiante de DBMP LLC.

Durant le déroulement de cette procédure, qui devrait durer jusqu'à cinq à huit ans environ, l'ensemble des contentieux relatifs à l'amiante ont été suspendus ainsi que les frais y afférents, laissant à DBMP LLC le temps et la protection nécessaires pour négocier un accord qui doit être approuvé au nom de l'ensemble des demandeurs et par le tribunal.

Cette mesure a été prise en raison des aléas croissants liés à la résolution des contentieux devant les tribunaux aux États-Unis. Malgré l'écoulement du temps, le vieillissement de la population et la plus grande difficulté pour les demandeurs de légitimement invoquer avoir été exposés à des produits de l'ancienne entité CertainTeed Corporation ayant contenu de l'amiante, la pratique des demandeurs consistant à assigner systématiquement de nombreux défendeurs, souvent sans fondement, a continué en effet de générer un volume constant de réclamations contre DBMP LLC, sans qu'il soit possible de savoir quand elles cesseront, avec de manière générale, une augmentation du montant des transactions et verdicts.

Certaines procédures contradictoires ont été engagées par les représentants des plaignants actuels et futurs contre DBMP LLC, CertainTeed LLC, Saint-Gobain Corporation, Compagnie de Saint-Gobain et diverses autres parties. Aucune décision sur le bien-fondé de ces réclamations n'a été prise et ces dernières n'affectent pas l'évaluation financière faite par la Société de la procédure de faillite du chapitre 11.

Incidence sur les comptes

À la suite de l'ouverture de la procédure du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites le 23 janvier 2020, les actifs et passifs de DBMP LLC et de sa filiale à 100 % Millwork & Panel LLC, et en particulier la provision de DBMP LLC afférente aux litiges amiante, ne sont plus consolidés dans les comptes du Groupe.

Néanmoins, du fait de la conclusion d'un accord entre CertainTeed LLC et DBMP LLC prévoyant le financement par CertainTeed LLC des coûts de la procédure de faillite de DBMP LLC et, à terme, du trust régi par l'article 524(g) de la loi américaine sur les faillites – uniquement dans l'hypothèse, dans les deux cas, où DBMP LLC ne serait pas en mesure de les supporter en totalité –, le Groupe a comptabilisé dans ses comptes consolidés une provision correspondant au montant de la dette estimée vis-à-vis de DBMP LLC s'élevant à 405 millions de dollars au 30 juin 2024 (contre 407 millions de dollars au 31 décembre 2023).

Le résultat consolidé du Groupe au premier semestre 2024 n'est pas affecté par la procédure de faillite en cours décrite ci-dessus.

Cette procédure a pour effet de suspendre le paiement de tous les frais juridiques et des indemnités relatifs aux réclamations liées à l'amiante auprès de DBMP LLC, et aucune charge y afférente n'a été comptabilisée au 30 juin 2024 (comme au premier semestre 2023).

Situation au Brésil

Au Brésil, les anciens salariés de Brasilit, qui fabriquait par le passé des produits en fibre ciment contenant de l'amiante, qui sont atteints de maladies professionnelles liées à l'amiante se voient proposer, selon les cas, soit une indemnisation exclusivement pécuniaire, soit une assistance médicale à vie assortie d'une indemnisation. Environ 1 200 accords ont ainsi été conclus jusqu'à ce jour.

Deux actions collectives ont été engagées en 2017 à l'encontre de Brasilit par deux associations de défense d'anciens salariés ayant été exposés à l'amiante dans les établissements de São Caetano (État de São Paulo) et de Recife (État de Pernambouc) en vue d'obtenir une révision de l'assistance médicale et des indemnisations pécuniaires. Des décisions de première et de seconde instance ont été rendues respectivement en juillet 2020 et en juillet 2021 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de São Caetano, rejetant les demandes des plaignants. Ces derniers ont fait appel de la décision de seconde instance. Des décisions de première et de seconde instance ont été rendues respectivement en février et octobre 2022 dans le cadre de l'action relative à l'établissement de Recife, rejetant les demandes de la partie demanderesse. Cette dernière a fait appel de la décision de seconde instance.

Une troisième action collective a été engagée en 2019 à l'encontre de Brasilit à Capivari (État de São Paulo) par le ministère public en vue d'obtenir une couverture médicale et des dommages-intérêts pour préjudice moral en faveur des salariés, des anciens salariés, ainsi que leurs familles respectives, et des sous-traitants ayant été exposés à l'amiante. Des décisions de première et seconde instance ont été rendues respectivement en septembre 2020 et mai 2023 partiellement en faveur des plaignants. En particulier des dommages-intérêts pour préjudice moral ont été alloués aux plaignants, pour un montant réduit à 5 millions de réaux brésiliens (0,8 million d'euros). Brasilit a fait appel de la décision de seconde instance.

Brasilit fait l'objet de contrôles du ministère du Travail et continue de se conformer à l'ensemble de ses obligations légales en matière d'assistance médicale de ses salariés et anciens salariés.

En novembre 2017, la Cour suprême du Brésil a décidé d'interdire définitivement l'usage de l'amiante dans l'ensemble du pays. Brasilit a volontairement cessé de l'utiliser dès 2002.

9.2.3 Litiges environnementaux

Procédures PFOA aux États-Unis

Des teneurs en PFOA (acide perfluoro-octanoïque) supérieures aux recommandations sanitaires de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et aux concentrations maximales de contaminants dans l'eau potable fixées au niveau local ont été détectées dans les réseaux d'eau des localités et les puits privés proches des sites de SG PPL : un site à Hoosick Falls (État de New York), un ancien site à Merrimack (New Hampshire) et de deux anciens sites à North Bennington (Vermont) aux États-Unis. Le PFOA et le PTFE (polytétrafluoroéthylène) n'ont jamais été produits sur ces sites. SG PPL utilise le PTFE comme matière première qu'elle acquiert auprès de fournisseurs tiers ; le PTFE contenait par le passé du PFOA.

De manière volontaire, SG PPL a fourni de l'eau potable en bouteille aux habitants de ces trois localités, a installé des systèmes de purification aux points de sortie d'eau pour les habitants et entreprises de ces trois localités, a installé des systèmes de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Hoosick Falls et a financé l'installation d'un système de filtration au carbone sur le réseau d'eau de Merrimack Valley. En outre, SG PPL a financé de manière volontaire la construction de raccordements au réseau d'eau de certains habitants des localités de Merrimack et de Bennington. Le site de SG PPL situé à Merrimack a été fermé en août 2023. Des analyses sont en cours et la responsabilité de SG PPL en matière de dépollution et de mise en place de systèmes de purification d'eau sur les sites des États du New Hampshire et de New York n'a pas encore été établie. S'agissant du Vermont, les obligations en matière de dépollution ont été fixées et en grande partie exécutées, étant précisé que des obligations futures d'exploitation et de maintenance demeurent. SG PPL a conclu des accords (consent orders) avec les agences environnementales des États de New York en 2016 et 2023, du Vermont en 2017 et 2019 relativement à deux sites différents, et du New Hampshire en 2018, aux termes desquels elle a accepté de finaliser des enquêtes, de mettre en œuvre des mesures de remédiation provisoires ou définitives sur ses sites actuels et anciens, sans préjuger d'une quelconque responsabilité de SG PPL et, en ce qui concerne les États du Vermont et du New Hampshire, de financer la construction de réseaux d'eau. Une telle responsabilité, si elle était établie, pourrait être en partie partagée avec d'autres parties prenantes s'agissant notamment du site de Hoosick Falls.

Des actions en réparation de préjudices économiques et de santé en lien avec le PFOA ont été intentées devant les juridictions civiles des États de New York, du New Hampshire et du Vermont, sous forme, pour certaines, d'actions de groupe. Il est difficile de prévoir l'issue de telles actions et leur calendrier, tout comme de savoir si d'autres actions seront intentées contre SG PPL. Toutefois, des accords transactionnels ont été signés dans le cadre des actions en cours devant les juridictions civiles des États de New York et du Vermont.

Le montant de la provision enregistrée dans les comptes au 30 juin 2024 à ce titre s'élève à environ 236 millions d'euros (contre environ 226 millions d'euros au 31 décembre 2023). Cette provision couvre des travaux de remédiation ainsi que des coûts relatifs aux procédures en cours.

9.2.4 Autres passifs éventuels

Incendie de la tour Grenfell au Royaume-Uni

Celotex dont le contrôle a été cédé par Saint-Gobain Construction Products UK Limited le 5 janvier 2024, fournit des matériaux isolants pour des applications destinées au secteur du bâtiment et de la construction. Des produits isolants de deux gammes Celotex ont été achetés par l'intermédiaire de distributeurs et utilisés dans le cadre de la rénovation de la tour Grenfell, à Londres, en 2015/2016, dont l'un a été utilisé comme composant d'un système de revêtement de façade conçu et installé (par des tiers) sur la façade extérieure de la tour.

À la suite de l'incendie de la tour Grenfell survenu le 14 juin 2017, une commission d'enquête a été constituée pour apprécier, entre autres, les modifications apportées au bâtiment dans le cadre de sa rénovation, le rôle joué par les différents professionnels de la construction et les informations fournies par les fabricants des produits utilisés. Les travaux de la commission ont été divisés en deux phases. Le rapport de phase 1 a été publié le 30 octobre 2019 et la publication du rapport de phase 2 est prévue en septembre 2024. Une enquête pénale portant sur les circonstances de l'incendie est également en cours.

De nombreuses questions et circonstances nécessitent d'être étudiées de manière approfondie et l'ensemble des conséquences pour Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited ne seront probablement pas connues avant un certain temps.

Des procédures civiles liées à la tour Grenfell ont été intentées par des proches des victimes, des survivants, des résidents et des membres des services d'urgence à l'égard de Celotex Limited et/ou Saint-Gobain Construction Products UK Limited et d'un certain nombre d'autres défendeurs. À la suite de processus confidentiels de résolution alternative des différends impliquant un certain nombre de parties, des transactions confidentielles ont été conclues concernant la majorité des plaintes et ont donné lieu à des paiements aux plaignants concernés sans aucune reconnaissance de responsabilité de la part de Celotex Limited et/ou Saint-Gobain Construction Products UK Limited. Celotex Limited continue d'être engagée avec un certain nombre d'autres défendeurs, dans un processus de résolution alternative des différends pour tenter de résoudre les réclamations restantes des membres des services d'urgence. Les principales implications financières des transactions conclues sont reflétées dans les états financiers au 30 juin 2024.

Il est difficile de déterminer à ce stade dans quelle mesure Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited pourraient encourir d'autres charges financières ou voir leur responsabilité civile ou pénale engagée du fait de la production, la commercialisation, la fourniture ou l'usage de leurs produits ; Celotex Limited et Saint-Gobain Construction Products UK Limited ne sont actuellement pas en mesure d'estimer de manière fiable leur responsabilité éventuelle à cet égard.

NOTE 10 FINANCEMENT ET INSTRUMENTS FINANCIERS

10.1 Résultat financier

Le résultat financier comprend le coût de l'endettement financier brut, les produits de trésorerie, les intérêts sur dettes de loyers, le coût net financier des retraites après prise en compte du rendement des fonds et les autres charges et produits financiers.

Le résultat financier des premiers semestres 2024 et 2023 comprend :

(en millions d'euros) 1ᵉʳ semestre
2024
1ᵉʳ semestre
2023
Coût de l'endettement financier brut (218) (170)
Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie 168 93
COÛT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET HORS DETTES DE LOYERS (50) (77)
Intérêts sur dettes de loyers (46) (38)
COÛT DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET TOTAL (96) (115)
Coût financier des retraites (187) (195)
Rendement des fonds 160 171
COÛT FINANCIER DES RETRAITES NET (27) (24)
Autres charges financières (97) (63)
Autres produits financiers 6 7
AUTRES PRODUITS ET CHARGES FINANCIERS (91) (56)
RÉSULTAT FINANCIER (214) (195)

10.2 Endettement net

10.2.1 Emprunts et dettes financières

Les dettes long terme et court terme du Groupe se décomposent comme suit :

(en millions d'euros) 30 juin 2024 31 déc. 2023
Émissions obligataires 11 091 9 841
Emprunt perpétuel et titres participatifs 197 197
Titrisation long terme 390 390
Autres passifs financiers à long terme 213 210
DETTES FINANCIÈRES LONG TERME – PART LONG TERME 11 891 10 638
Émissions obligataires 1 386 1 479
Titrisation long terme 110 110
Autres passifs financiers à long terme 181 231
DETTES FINANCIÈRES LONG TERME – PART COURT TERME 1 677 1 820
Programmes court terme (NEU CP, US CP, Euro CP) 0 0
Titrisation court terme 381 229
Concours bancaires et autres passifs financiers à court terme 597 339
DETTES FINANCIÈRES COURT TERME 978 568
TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS 14 546 13 026
Dettes de loyers 3 067 2 969
TOTAL DETTE BRUTE 17 613 15 995
Disponibilités sur comptes bancaires (2 849) (3 001)
Portefeuille OPCVM et valeurs assimilées (5 321) (5 601)
DISPONIBILITÉS ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (8 170) (8 602)
TOTAL ENDETTEMENT NET 9 443 7 393

La variation de la dette financière à long terme du Groupe, hors dettes de loyers, se décompose comme suit :

31 déc. 2023 Avec impact sur la trésorerie Sans impact sur la trésorerie 30 juin 2024
(en millions d'euros) Augmentations Diminutions Évolution du
périmètre
Écarts de
conversion
Autres
Dettes financières long terme –
part long terme
10 638 2 066 (10) 12 (14) (801) 11 891
Dettes financières long terme –
part court terme
1 820 21 (952) 1 (3) 791 1 677
TOTAL DETTES FINANCIÈRES
LONG TERME
12 458 2 087 (962) 13 (17) (10) 13 568

Les principales variations avec impact sur la trésorerie sont détaillées en note 10.2.3. La principale variation sans impact de trésorerie « Autres » correspond au reclassement en part court terme des dettes à échéance dans les 12 mois.

La juste valeur des dettes brutes à long terme (parts à long et court terme), hors dettes de loyers, gérées par la Compagnie de Saint-Gobain s'élève à 12.3 milliards d'euros au 30 juin 2024 (pour une valeur comptable enregistrée de 12.7 milliards d'euros). La juste valeur des emprunts obligataires correspond à la dernière cotation du marché. Pour les autres emprunts, la valeur de remboursement a été retenue.

10.2.2 Échéancier de la dette brute totale

L'échéancier de la dette brute totale du Groupe, au coût amorti, au 30 juin 2024 se décompose comme suit :

(en millions d'euros) Devise Moins
d'un an
De un à
cinq ans
Au-delà de
cinq ans
Total
EUR 1 249 5 585 5 212 12 046
Émissions Obligataires
GBP 137 0 294 431
Emprunt perpétuel et titres participatifs EUR 0 0 197 197
Titrisation long terme EUR 110 390 0 500
Autres passifs financiers à long terme Toutes devises 21 95 118 234
Intérêts courus dette long terme Toutes devises 160 0 0 160
TOTAL DETTES FINANCIÈRES LONG TERME 1 677 6 070 5 821 13 568
DETTES FINANCIÈRES COURT TERME Toutes devises 978 0 0 978
TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES
DE LOYERS 2 655 6 070 5 821 14 546
Dettes de loyers Toutes devises 638 1 587 842 3 067
TOTAL DETTE BRUTE 3 293 7 657 6 663 17 613

10.2.3 Emprunts obligataires

La Compagnie de Saint-Gobain a émis le 8 avril 2024, un emprunt obligataire, de type Green Bond, d'un montant total de 2 milliards d'euros réparti en deux tranches :

  • 1 000 millions d'euros à échéance 8 avril 2030 avec un coupon de 3,375 % ;
  • 1 000 millions d'euros à échéance 8 avril 2034 avec un coupon de 3,625 %.

Ces fonds serviront à financer des projets alignés sur la taxonomie européenne.

La Compagnie de Saint-Gobain a remboursé les emprunts suivants arrivés à maturité :

  • le 15 mars 2024 un emprunt obligataire d'un montant de 750 millions d'euros avec un coupon de 0.625 % ;
  • le 28 juin 2024 deux placements privés d'un montant total de 95 millions d'euros avec un coupon indexé sur le « CMS 10 », swapés à taux fixe (environ 4,1 %).

10.2.4 Emprunt perpétuel

En 1985, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 25 000 titres perpétuels, de 5 000 écus de nominal, aujourd'hui de 5 000 euros.

Au cours du temps, le Groupe a racheté et annulé 19 541 titres. Le nombre de titres en circulation au 30 juin 2024 est donc de 5 459 pour un montant nominal d'environ 27 millions d'euros.

La rémunération de ces titres est à taux variable (moyenne des taux interbancaires offerts par un panel de banques de référence pour des dépôts en euro à six mois).

Ces titres ne sont pas remboursables et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.

10.2.5 Titres participatifs

En juin 1983, la Compagnie de Saint-Gobain a émis 1 288 299 titres participatifs de 1 000 francs de nominal, maintenant fixé à 152,45 euros depuis la conversion en euros intervenue en 1999.

Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2024 s'élève à 606 883, soit un montant nominal de 92,5 millions d'euros.

La rémunération de ces titres participatifs est comprise entre 75 % et 125 % du TMO, en fonction des résultats consolidés du groupe Saint-Gobain.

En avril 1984, la Compagnie de Saint-Gobain a également émis 194 633 titres participatifs de 1 000 écus de nominal, aujourd'hui de 1 000 euros.

Une partie de ces titres a été rachetée au cours du temps ; le nombre de titres encore en circulation au 30 juin 2024 s'élève à 77 516, soit un montant nominal de 77,5 millions d'euros.

La rémunération de ces titres participatifs est composée d'une part d'une partie fixe applicable à 60 % du montant nominal du titre et rémunérée à 7,5 % l'an, et d'autre part d'une partie variable applicable à 40 % du montant nominal du titre, liée au bénéfice net consolidé de l'exercice précédent et au taux de référence Euribor 6 mois +7/8 %.

L'ensemble de ces titres participatifs n'est pas remboursable et leur rémunération est assimilée à des frais financiers.

10.2.6 Programmes de financement

Le Groupe dispose de programmes de financement à moyen et long terme (Medium Term Notes) et à court terme (Commercial Paper).

La situation de ces programmes s'établit comme suit :

(en millions d'euros) Tirages autorisés Limites autorisées
au 30 juin 2024
Encours
au 30 juin 2024
Encours
au 31 déc. 2023
Medium Term Notes toutes durées 15 000 12 572 11 417
NEU CP jusqu'à 12 mois 4 000 0 0
US Commercial Paper jusqu'à 12 mois 934 * 0 0
Euro Commercial Paper jusqu'à 12 mois 934 * 0 0

* Équivalent à 1 000 millions d'USD sur la base du taux de change au 30 juin 2024.

Conformément aux usages du marché, les tirages de Negociable European Commercial Paper (NEU CP), d'US Commercial Paper et d'Euro Commercial Paper sont généralement effectués pour une durée allant d'un à six mois. Compte tenu de leur renouvellement fréquent, ils sont classés dans la dette à taux variable.

La limite autorisée du programme de financement à moyen et long terme (Medium Term Notes) a été portée à 20 000 millions d'euros à compter du 4 juillet 2024.

10.2.7 Ligne de crédit syndiquée

La Compagnie de Saint-Gobain dispose d'une ligne de crédit syndiquée de 4 milliards d'euros dont l'objet principal est de constituer une source de financement sécurisée pour le groupe Saint-Gobain (y compris le support éventuel de ses programmes de financement à court terme : NEU CP, US Commercial Paper et Euro Commercial Paper).

Cette ligne de crédit syndiquée est à maturité décembre 2028, avec deux options d'extension d'un an supplémentaire chacune.

Il s'agit d'un « Sustainability-Linked Loan » (SLL) dont la marge est indexée sur trois indicateurs de performance liés à la feuille de route durable de Saint-Gobain (réduction des émissions de CO2 pour les scopes 1 et 2, réduction des déchets de production non recyclés, taux de fréquence d'accidents du travail limité).

Au 30 juin 2024, cette ligne de crédit n'est pas utilisée.

10.2.8 Titrisation de créances commerciales

Le Groupe dispose de deux programmes de titrisation de créances commerciales, l'un par l'intermédiaire de sa filiale française GIE Point.P Finances, l'autre par l'intermédiaire de sa filiale américaine Saint-Gobain Receivables Corporation. Ces deux programmes de titrisation ne sont pas déconsolidants.

Le programme français d'un montant maximal de 500 millions d'euros s'élève à 500 millions d'euros au 30 juin 2024 contre 500 millions d'euros au 31 décembre 2023.

Sur la base de fluctuations saisonnières historiques des créances à céder et des caractéristiques du contrat, 390 millions d'euros ont été classés en part à long terme et le solde est classé en part à court terme.

Le programme américain, d'un montant maximal de 500 millions de dollars, est utilisé au 30 juin 2024 à hauteur de 408 millions de dollars, soit une contrevaleur de 381 millions d'euros contre 229 millions d'euros au 31 décembre 2023.

10.2.9 Affacturage

Le Groupe a mis en place plusieurs programmes de cession de créances sous forme d'affacturage. L'analyse des risques et avantages tels que définis par IFRS 9 a conduit le Groupe à déconsolider les créances cédées visées par ces programmes. Le montant de créances cédées déconsolidées au 30 juin 2024 est de 656 millions d'euros contre 646 millions d'euros au 31 décembre 2023.

10.3 Instruments financiers

Le Groupe utilise des instruments financiers dérivés de taux, de change, d'énergie (Swaps et VPPA), de matières premières et d'actions dans le but de couvrir les risques liés aux variations de ces sous-jacents, qui peuvent survenir dans le cadre de ses opérations courantes.

Les principaux instruments dérivés utilisés par le Groupe sont les suivants :

Juste valeur Nominal réparti par échéance
(en millions d'euros) Dérivés
Actif
Dérivés
Passif
30 juin
2024
31 déc.
2023
Moins
d'un an
De un à
cinq ans
Au-delà
de
cinq ans
30 juin
2024
COUVERTURE DE JUSTE
VALEUR
0 0 0 0 0
Couverture de flux futurs
Change 135 (70) 65 0 5 103 9 0 5 112
Taux 4 (36) (32) (39) 0 0 368 368
Énergie et matières premières 3 (20) (17) (12) 39 83 166 288
Autres risques : actions 3 0 3 5 2 5 0 7
COUVERTURE DE FLUX
FUTURS – TOTAL
145 (126) 19 (46) 5 144 97 534 5 775
Dérivés non qualifiés conclus
principalement par la
Compagnie de Saint-Gobain
Change 9 (12) (3) 1 4 409 0 0 4 409
Taux 0 8 8 (15) 126 41 0 167
Énergie et matières premières 15 (2) 13 0 48 131 179 358
DÉRIVES NON QUALIFIÉS –
TOTAL
24 (6) 18 (14) 4 583 172 179 4 934
TOTAL 169 (132) 37 (60) 9 727 269 713 10 709

10.3.1 Risque de crédit des instruments dérivés

La valorisation du risque de crédit des instruments dérivés est calculée selon la norme IFRS 13 à partir des probabilités de défaut historiques issues des calculs d'une agence de notation de premier plan et d'un taux de recouvrement. Au 30 juin 2024, cette valorisation n'est pas significative.

10.3.2 Impact en capitaux propres des instruments financiers qualifiés en couverture de flux futurs

Au 30 juin 2024, la réserve IFRS de couverture des flux futurs (cash-flow hedge reserve consolidée) représente un solde créditeur de 36 millions d'euros composé principalement :

  • montant débiteur de 16 millions d'euros relatif aux Cross Currency Swaps qualifiés en couverture de flux futurs permettant la conversion en euro d'un emprunt obligataire en livre sterling ;
  • montant débiteur de 17 millions d'euros correspondant à la variation de valeur des couvertures d'énergie qualifiées en couverture de flux futurs ;
  • montant créditeur de 4 millions d'euros correspondant à la variation de valeur des couvertures de taux qualifiées en couverture de flux futurs ;
  • montant créditeur de 65 millions d'euros correspondant à la variation de valeur des couvertures de change qualifiées en couverture de flux futurs.

Les dérivés qualifiés en couverture de flux futurs ne présentent pas d'inefficacité significative.

10.3.3 Impact en résultat des instruments financiers non qualifiés en couverture de flux futurs

Pour les instruments dérivés qui sont classés dans la catégorie « Actifs et passifs financiers en juste valeur par résultat », la part de juste valeur rapportée au résultat représente un gain de 18 million d'euros au 30 juin 2024 contre une perte de 14 millions d'euros au 31 décembre 2023.

10.3.4 Structure de la dette du Groupe, hors dettes de loyers

La moyenne pondérée des taux d'intérêts de la dette brute totale, aux normes IFRS et après gestion (swaps de taux et Cross Currency Swaps), s'établit à 3.2 % au 30 juin 2024 contre 3,0 % au 31 décembre 2023.

Le tableau ci-après présente la répartition par type de taux (fixe ou variable) de la dette brute du Groupe au 30 juin 2024 après gestion par des swaps de taux et des Cross Currency Swaps.

Dette brute, hors dettes de loyer
(en millions d'euros) Variable Fixe Total
EUR 1 502 10 145 11 647
Autres devises 848 1 863 2 711
TOTAL 2 350 12 008 14 358
(en pourcentage) 16 % 84 % 100 %
Intérêts courus et autres 188
TOTAL DETTE BRUTE HORS DETTES DE LOYERS 14 546

10.4 Actifs et passifs financiers

Les actifs et passifs financiers ont été classés dans les catégories selon la norme IFRS 9 de la manière suivante :

Au 30 juin 2024

Instruments financiers Instruments financiers à la juste valeur
(en millions d'euros) Notes Juste
valeur
par
résultat
Juste valeur
par autres
éléments du
résultat
global
Coût
amorti
Total des
instru
ments
financiers
Données
de
niveau 1
Données
de
niveau 2
Données
de
niveau 3
Total des
instru
ments
financiers
évalués à la
juste valeur
Créances clients et autres
créances
7 555 7 555 0
Prêts, dépôts et cautions (8) 337 337 0
Titres de participation
et autres titres
(8) 211 211 211 211
Instruments dérivés actifs 24 145 169 169 169
Disponibilités et équivalents
de trésorerie
5 321 2 849 8 170 5 321 5 321
TOTAL ACTIFS
FINANCIERS
5 345 356 10 741 16 442 5 321 169 211 5 701
Dettes fournisseurs et autres
dettes
(11 870) (11 870) 0
Dettes financières long
terme et court terme
(14 520) (14 520) 0
Dettes de loyers long terme
et court terme
(3 067) (3 067) 0
Instruments dérivés passifs (6) (126) (132) (132) (132)
TOTAL PASSIFS
FINANCIERS
(6) (126) (29 457) (29 589) 0 (132) 0 (132)
ACTIFS ET PASSIFS
FINANCIERS – NET
5 339 230 (18 716) (13 147) 5 321 37 211 5 569

Comptes consolidés résumés du groupe Saint-Gobain

Au 31 décembre 2023
Instruments financiers Instruments financiers à la juste valeur
(en millions d'euros) Notes Juste
valeur
par
résultat
Juste valeur
par autres
éléments du
résultat
global
Coût
amorti
Total des
instru
ments
financiers
Données
de
niveau 1
Données
de
niveau 2
Données
de
niveau 3
Total des
instru
ments
financiers
évalués à la
juste valeur
Créances clients et autres
créances
6 474 6 474 0
Prêts, dépôts et cautions (8) 348 348 0
Titres de participation
et autres titres
(8) 248 248 248 248
Instruments dérivés actifs 8 10 18 18 18
Disponibilités et équivalents
de trésorerie
5 600 3 001 8 601 5 600 5 600
TOTAL ACTIFS FINANCIERS 5 608 258 9 823 15 689 5 600 18 248 5 866
Dettes fournisseurs et autres
dettes
(12 296) (12 296) 0
Dettes financières long
terme et court terme
(12 971) (12 971) 0
Dettes de loyers long terme
et court terme
(2 969) (2 969) 0
Instruments dérivés passifs (22) (56) (78) (78) (78)
TOTAL PASSIFS
FINANCIERS
(22) (56) (28 236) (28 314) 0 (78) 0 (78)
ACTIFS ET PASSIFS
FINANCIERS – NET
5 586 202 (18 413) (12 625) 5 600 (60) 248 5 788

NOTE 11 CAPITAUX PROPRES ET RÉSULTAT PAR ACTION

11.1 Capitaux propres

11.1.1 Capitaux propres

Au 30 juin 2024, le nombre d'actions composant le capital social de la Compagnie de Saint-Gobain est de 504 005 802 actions au nominal de 4 euros (506 438 012 actions au 31 décembre 2023).

11.1.2 Nombre d'actions

Nombre d'actions
Composant le capital En circulation
NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DÉCEMBRE 2022 515 769 082 511 362 092
Plan d'Épargne Groupe 4 778 291 4 778 291
Options de souscription d'actions 96 997 96 997
Actions rachetées (17 111 277)
Actions revendues 2 935 434
Actions annulées (14 206 358)
NOMBRE D'ACTIONS AU 31 DÉCEMBRE 2023 506 438 012 502 061 537
Plan d'Épargne Groupe 4 007 048 4 007 048
Options de souscription d'actions 35 923 35 923
Actions rachetées (7 399 867)
Actions revendues 855 595
Actions annulées (6 475 181)
NOMBRE D'ACTIONS AU 30 JUIN 2024 504 005 802 499 560 236

11.1.3 Dividendes

L'Assemblée générale, réunie le 6 juin 2024, a approuvé le dividende proposé au titre de l'exercice 2023, soit 2,10 euros par action (2 euros par actions au titre de l'exercice 2022). Ce dividende a été détaché le 10 juin et mis en paiement le 12 juin 2024.

11.2 Résultat par action

11.2.1 Le résultat de base par action

Le calcul du résultat de base par action se détaille comme suit :

1ᵉʳ semestre 2024 1ᵉʳ semestre 2023
Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) 1 660 1 450
Nombre moyen pondéré de titres en circulation 501 808 814 510 080 726
RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) DE BASE PAR ACTION (en euros) 3,31 2,84

11.2.2 Résultat dilué par action

Le calcul du résultat dilué par action se détaille comme suit :

1ᵉʳ semestre 2024 1ᵉʳ semestre 2023
Résultat net (part du Groupe) (en millions d'euros) 1 660 1 450
Nombre moyen pondéré et dilué de titres 505 724 985 513 795 598
RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE) DILUÉ PAR ACTION (en euros) 3,28 2,82

Le nombre moyen pondéré et dilué de titres est calculé à partir du nombre moyen pondéré de titres en circulation en tenant compte de tous les effets de la conversion des instruments dilutifs existants, c'est-à-dire des plans d'options de souscription ou d'achat d'actions (134 022 titres au 30 juin 2024) et des plans d'attribution d'actions de performance (3 782 149 titres au 30 juin 2024).

NOTE 12 IMPÔTS

12.1 Impôts sur le résultat

Conformément à la norme IAS 34, la charge d'impôt comptabilisée est déterminée par référence au taux effectif d'impôt projeté en fin d'année, retraité des éléments ponctuels du semestre.

La réconciliation entre la charge d'impôt théorique et la charge d'impôt réelle a été effectuée sur la base d'un taux d'imposition de 25,82 % au premier semestre 2024 (identique à celui du premier semestre 2023), et s'analyse de la façon suivante :

1ᵉʳ semestre 1ᵉʳ semestre
(en millions d'euros) 2024 2023
Résultat net de l'ensemble consolidé 1 704 1 495
moins :
Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence 34 51
Impôts sur les résultats (546) (607)
RÉSULTAT AVANT IMPÔT DES SOCIÉTÉS INTÉGRÉES 2 216 2 051
Taux d'imposition de la France 25,82 % 25,82 %
Impôt théorique au taux français (572) (530)
Incidence du différentiel de taux à l'étranger 25 21
Dépréciations d'actif et plus ou moins-values sur cession d'actif (27) (84)
Non reconnaissance d'impôts différés actifs et provisions sur impôts différés actifs 19 (3)
Crédit d'Impôt Recherche (CIR) et Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) 1 (1)
Coûts relatifs aux dividendes (11) (15)
Autres impôts et variations de provisions 19 5
IMPÔTS SUR LES RÉSULTATS (546) (607)

L'incidence du différentiel de taux d'imposition à l'étranger par rapport au taux en France s'explique par la contribution des pays à taux d'impôt plus faibles.

Par ailleurs, en raison de sa taille, le groupe Saint-Gobain est concerné par les règles du Pilier Deux de l'OCDE introduisant un impôt minimum de 15 %, et applicables à compter de l'exercice 2024.

Au 30 juin 2024, le Groupe a donc pris en compte, dans le calcul de son taux effectif d'impôt projeté, l'estimation des impacts de cette nouvelle norme en tenant compte des mesures de sauvegarde transitoires introduites par l'OCDE.

Il résulte de ces projections que le Groupe reste exposé sur un nombre très limité de petites juridictions, confirmant ainsi les études d'impact menées au cours de l'exercice précédent et en particulier le fait que le montant estimé de la « Top-up tax » reste non significatif au regard de la charge totale d'impôt du Groupe.

12.2 Impôts différés

Au bilan, la variation du montant net des impôts différés actifs et passifs s'explique de la manière suivante :

(en millions d'euros) Impôts différés
actifs/(passifs) nets
VALEUR NETTE AU 1ᵉʳ JANVIER 2023 (386)
(Charges)/produits d'impôts différés 36
Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 136
Écarts de conversion et retraitement hyperinflation 8
Actifs et passifs détenus en vue de la vente (2)
Évolution du périmètre et autres variations (209)
VALEUR NETTE AU 31 DECEMBRE 2023 (417)
(Charges)/produits d'impôts différés (21)
Variation des impôts différés relatifs aux écarts actuariels IAS 19 (39)
Écarts de conversion et retraitement hyperinflation (20)
Actifs et passifs détenus en vue de la vente 1
Évolution du périmètre et autres variations (92)
VALEUR NETTE AU 30 JUIN 2024 (588)

Les évolutions de périmètre sur le premier semestre 2024 concernent principalement l'entrée de Bailey. En 2023, les évolutions de périmètre concernaient essentiellement l'entrée de Building Products of Canada Corp., ainsi que la finalisation des PPA de GCP et Kaycan.

En ce qui concerne les impacts sur les impôts différés des règles du Pilier Deux, conformément à l'exception temporaire introduite par le paragraphe 4A de la norme IAS 12, le groupe Saint-Gobain n'a comptabilisé aucun impôt différé à ce titre au 30 juin 2024.

NOTE 13 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE

En dehors de la finalisation de l'acquisition de CSR Ltd en Australie le 9 juillet 2024 (cf. note 2.1.1 p11), le Groupe n'a pas identifié d'événement postérieur à la clôture.

COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN

Société anonyme

Tour Saint-Gobain

12, place de l'Iris

92400 Courbevoie

Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle

___________________________________

Période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024

KPMG S.A.

Tour ECHO 2, avenue Gambetta - CS 60055 92066 Paris-La Défense Cedex

S.A. au capital de 5 497 100 € 775 726 417 RCS Nanterre

Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre

Deloitte & Associés

6, place de la Pyramide 92908 Paris-La Défense Cedex

S.A.S. au capital de 2 188 160 € 572 028 041 RCS Nanterre

Société de Commissariat aux Comptes inscrite à la Compagnie Régionale de Versailles et du Centre

COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN

Société anonyme

Tour Saint-Gobain

12, place de l'Iris

92400 Courbevoie

Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle

_______________________________

Période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024

Aux actionnaires de la société Compagnie de Saint-Gobain,

_______________________________

En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos assemblées générales et en application de l'article

L. 451-1-2 III du code monétaire et financier, nous avons procédé à :

  • l'examen limité des comptes consolidés semestriels résumés de la société Compagnie de Saint-Gobain, relatifs à la période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024, tels qu'ils sont joints au présent rapport ;
  • la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité.

Ces comptes consolidés semestriels résumés ont été établis sous la responsabilité du conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.

Conclusion sur les comptes

Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.

Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives obtenue dans le cadre d'un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d'un audit.

Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes consolidés semestriels résumés avec la norme IAS 34 – norme du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne relative à l'information financière intermédiaire.

Vérification spécifique

Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes consolidés semestriels résumés sur lesquels a porté notre examen limité.

Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés semestriels résumés.

Paris-La Défense, le 25 juillet 2024

Les commissaires aux comptes

/DSS2/ /DSS1/

KPMG S.A. DELOITTE & ASSOCIES

Pierre-Antoine Duffaud Laurent Chillet Frédéric Gourd

2 l COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN l Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle l Période du 1 er janvier 2024 au 30 juin 2024

ATTESTATION DES PERSONNES RESPONSABLES DU RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2024

J'atteste, à ma connaissance, que les comptes consolidés résumés pour le semestre clos le 30 juin 2024 sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Compagnie de Saint-Gobain et de l'ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel d'activité ci-joint présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l'exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées et qu'il décrit les principaux risques et principales incertitudes pour les six mois restants de l'exercice.

Courbevoie, le 25 juillet 2024

Benoit Bazin N. Sreedhar Président-Directeur Général Directeur financier Compagnie de Saint-Gobain Compagnie de Saint-Gobain

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