Legal Proceedings Report • May 28, 2024
Legal Proceedings Report
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dans le cadre du retrait obligatoire initié par AFICO sur les actions SOCFIN
Mai 2024
Transactions & Investments
Disputes & Crises
Corporate Strategy & Finance Business Performance
Société Financière des Caoutchoucs (« SOCFIN », la « Société ») est une société luxembourgeoise, holding de tête du groupe SOCFIN (le « Groupe ») dont l'activité principale est l'exploitation d'un portefeuille de Sociétés de Plantations de palmiers à huile et d'hévéas situées en Afrique et en Asie du Sud-Est.
Créée en 1959, la Société est cotée à la Bourse de Luxembourg depuis 1960. Au 29 mai 2023, SOCFIN affiche une capitalisation boursière d'environ 294,5 m€ (soit 20,80 € par action au 29 mai 2023). A cette date, la Société est contrôlée par la famille Fabri qui détient directement et au travers de la société Administration and Finance Corporation (« AFICO ») 55,38% du capital et des droits de vote de la Société1 . Le groupe Bolloré et ses filiales détiennent 39,75% du capital et des droits de vote. Le solde du capital est détenu par des actionnaires minoritaires (4,87%).
Le 30 mai 2023, SOCFIN a annoncé :
L'article 4(4) de la Loi Retrait Rachat stipule que le retrait obligatoire doit être exercé « à un juste prix sur base de méthodes objectives et adéquates pratiquées en cas de cessions d'actifs. » et en application de l'article 4(5) de la Loi, AFICO
1 Sur la base d'un nombre total de 14 159 270 actions de la Société.
a mandaté le 10 mai 2023 le cabinet BHB & Partners (« BHB ») en qualité d'expert indépendant afin de déterminer le juste prix à proposer dans le cadre du Retrait Obligatoire envisagé.
Le 29 juin 2023, AFICO a annoncé proposer aux actionnaires de SOCFIN un prix de 30,85 € par action, sur la base des conclusions du rapport établi par le cabinet BHB et daté du même jour (le « Rapport BHB »), soit une prime de 48% offerte par rapport au cours de clôture du 29 mai 2023.
Plusieurs actionnaires minoritaires de SOCFIN ont fait usage de leur droit d'opposition sur les termes du retrait obligatoire envisagé en vertu de l'article 4(6) de la Loi Retrait Rachat.
Dans ce contexte, et après avoir examiné les candidatures de cinq experts proposés par SOCFIN, la CSSF, AFICO et SOCFIN ont mandaté Accuracy, dans une lettre de mission daté du 7 décembre 2023, en qualité d'expert indépendant afin de leur soumettre un second rapport d'évaluation des actions SOCFIN à la même date que celle retenue par BHB pour ses travaux, soit le 23 juin 2023 (la « Date d'Evaluation »).
Sur la base du Rapport BHB et du présent rapport, la CSSF déterminera le prix auquel le Retrait Obligatoire sera mis en œuvre.
Le présent rapport d'expertise est donc un rapport d'évaluation au sens du paragraphe 7 de l'article 4 de la Loi Retrait Rachat. Il a pour objectif d'estimer le juste prix qui pourrait être versé aux actionnaires minoritaires de SOCFIN en rémunération du retrait de leurs titres (le « Juste Prix »).
Ce rapport est structuré en six parties distinctes. La première fournit une présentation synthétique du contexte et de l'objectif de la mission, de la société Accuracy, des missions d'expertise effectuée au cours de vingt-quatre derniers mois, ainsi qu'une attestation d'indépendance et une description des diligences effectuées dans le cadre de la présente mission. La deuxième partie présente les caractéristiques opérationnelles de la Société, aussi bien d'un point de vue financier que boursier. Nous en tirons un certain nombre de conséquences sur la méthodologie d'évaluation à mettre en œuvre dans le cadre de la présente expertise. La troisième partie de ce rapport examine les différentes références d'évaluation disponibles tant pour l'évaluation du Groupe que pour celle de certaines de ses entités, dans le respect d'une approche multicritères. La quatrième partie détaille les travaux d'évaluation des sociétés de plantations du Groupe réalisés par Accuracy. La cinquième partie détaille les travaux d'évaluation des autres sociétés du Groupe (sociétés de services et holdings). La sixième et dernière partie présente nos conclusions sur l'estimation de la valeur de l'action SOCFIN et le Juste Prix dans le contexte du Retrait Obligatoire.
Accuracy est une société de conseil en finance d'entreprise détenue en totalité par ses Associés. Implantée en Europe, Afrique, Amérique du Nord et Asie, Accuracy propose une large palette de solutions « sur-mesure » en finance d'entreprise dans les cinq domaines suivants : support aux transactions, support aux contentieux, redressement d'entreprises, analyses de marché et évaluations financières.
Forte d'une équipe de plus de 640 consultants (dont près de 270 à Paris), Accuracy dispose d'une grande expérience dans l'évaluation d'activités et d'entreprises, ainsi que dans l'évaluation d'instruments financiers complexes (management package, options, actions de préférence, etc.).
Accuracy intervient régulièrement en tant qu'expert indépendant dans le cadre d'offres publiques portant sur des sociétés cotées soumises à l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en France. Au cours des vingt-quatre derniers mois, Accuracy a réalisé les missions d'expertise indépendante suivantes.
| Date de dépôt |
Cible | Initiateur | Type d'opération | Banque présentatrice |
|---|---|---|---|---|
| Nov-23 | Orapi | Paredes | Offre publique d'achat suivie le cas échéant d'un retrait obligatoire |
BNP Paribas et Crédit Industriel et Commercial |
| Sep-23 | Evolis | HID Global | Offre publique d'achat suivie le cas échéant d'un retrait obligatoire |
BNP Paribas |
| Aug-23 | Biorcorp Production | Novo Nordisk | Offre publique d'achat simplifiée | Lazard Frères et Portzamparc |
| Oct-22 | Le Tanneur & Cie | Tolomei Participations | et Qatar Luxury Group Offre publique de retrait | Natixis |
Figure 1 | Attestations réalisées par Accuracy au cours des 24 derniers mois
La présente mission a été dirigée par Henri Philippe, Associé d'Accuracy, Guillaume Charton et Mathilde de Montigny, Directeurs.
− Henri Philippe dispose d'une expérience professionnelle de plus de vingt ans dans le domaine de l'évaluation financière et a participé à plus d'une quarantaine d'opérations d'attestation d'équité. Henri Philippe est diplômé de l'ESC Bordeaux, titulaire d'un MBA de la Wake Forest University et d'un doctorat en finance de l'Université Paris-Dauphine ; il est également
maître de conférences à l'Ecole des Ponts ParisTech et chargé de cours au Groupe HEC.
Pour la réalisation de la mission, Henri Philippe, Guillaume Charton et Mathilde de Montigny ont été assistés par deux consultants expérimentés disposant de plus de cinq ans d'expérience en conseil financier et de deux consultants juniors.
Accuracy a joint à ce document une déclaration d'indépendance détaillée (cf. Annexe 2).
A ce titre, Accuracy confirme qu'au cours des 18 derniers mois, elle n'a effectué aucune mission pour la Société ou ses actionnaires directs ou indirects qui soit susceptible d'affecter son indépendance et l'objectivité de son jugement lors de l'exercice de sa mission.
Néanmoins, sur cette période, Accuracy a réalisé certaines missions pour le compte de Bolloré et Vivendi. Les honoraires relatifs à ces missions représentent moins de 1% du chiffre d'affaires d'Accuracy sur la période.
Le montant des honoraires forfaitaires perçus par Accuracy au titre de la présente mission s'élève à 150 000 euros hors taxes, frais et débours divers (lesquels s'élèvent à six pour cent de nos honoraires hors taxes).
Accuracy a mis en œuvre le programme de travail suivant :
− analyse du contexte de l'opération, de la vie boursière de l'action SOCFIN sur la période récente et de la liquidité de ce titre, ainsi que du niveau de suivi par les analystes financiers,
Notre mission s'est déroulée du 7 décembre 2023, date de notre nomination par AFICO, SOCFIN et la CSSF, au 28 mai 2024, date de signature du présent rapport.
Au cours de cette période, nous avons eu des réunions de travail avec l'Initiateur, la Société, les conseils de la Société et BHB :
Nos travaux se sont principalement appuyés sur les informations confidentielles qui nous ont été communiquées par le Management de la Société, à savoir :
Nous avons également utilisé l'information publique disponible et notamment :
A l'exception du Rapport BHB, et conformément aux termes de notre mission, aucune information postérieure à la Date d'Evaluation n'a été prise en compte dans nos travaux.
Dans le cadre de nos travaux, nous avons échangé principalement avec les personnes suivantes :
Nous avons considéré que les informations (de nature comptable et financière) que les dirigeants ou les conseils de la Société nous ont communiquées dans le cadre de notre mission étaient fiables et transmises de bonne foi.
Conformément à la définition de notre mission, les éléments de prévision élaborés par les dirigeants de la Société n'ont fait l'objet d'aucune validation ou vérification de notre part. Nous nous sommes néanmoins efforcés d'apprécier le caractère raisonnable de ces données prévisionnelles au regard des performances historiques récentes de la Société et des explications orales données par le Management sur ses perspectives de développement.
Dans le cadre de notre mission, nous avons également obtenu de la part de la Société une lettre d'affirmation (Annexe 11)
Par ailleurs, même s'ils reposent sur une analyse des états financiers historiques et prévisionnels de la Société, nos travaux ne constituent en aucune façon un audit, ni même une revue limitée, de ces états financiers.
SOCFIN, acronyme de « Société Financière des Caoutchoucs », est la société de tête du groupe SOCFIN, créé en 1959 et spécialisé dans le domaine de la plantation et de la production de l'huile de palme (l'activité « Huile de Palme ») et de caoutchouc naturel (l'activité « Caoutchouc »). Le Groupe est présent dans huit pays d'Afrique Centrale et de l'Ouest et deux pays d'Asie du Sud-Est. Il regroupe notamment quatorze sociétés exploitant des plantations agroindustrielles de palmiers à huile et d'hévéas (respectivement les « Sociétés de Plantations » et les « Plantations »). Le Groupe exploite une surface totale de 191 000 hectares (68 % de palmiers à huile et 32 % d'hévéas) et compte près de 35 000 employés.
L'activité du Groupe recouvre la gestion des plantations, la récolte, l'achat auprès de tiers et la transformation des fruits du palmier à huile et de la sève d'hévéa et la commercialisation de l'huile de palme et du caoutchouc.
S'agissant du caoutchouc naturel, la matière première utilisée provient pour deux tiers des Sociétés de Plantations du Groupe et pour le solde d'achats externes à de petits exploitants.
Les débouchés commerciaux du caoutchouc naturel produit par le Groupe sont principalement les pneumaticiens et, dans une moindre mesure, le secteur automobile, des adhésifs ou encore des équipements industriels.
S'agissant de l'huile de palme, les volumes produits sont soit commercialisés localement (pour les Plantations Africaines, où elle est le principal corps gras alimentaire consommé), soit vendus sur des marchés mondiaux (en Asie du Sud-Est) où elle est principalement utilisée dans le secteur agroalimentaire et cosmétique.
Les Plantations sont généralement exploitées en vertu d'accords de concessions, la part des plantations détenues en propre par le Groupe étant marginale.
Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe s'élève à 992 m€ en 2022, réparti comme présenté dans la Figure 2 ci-dessous.

Source : Rapport annuel SOCFIN 2022
Note : Le segment « Autres produits agricoles » correspond à la production et à la commercialisation de graines de palmier à huile. Le segment « Négoce » correspond en grande partie au chiffre d'affaires généré par les Sociétés de Service en Europe.
Le Groupe comprend 36 sociétés qui peuvent être regroupées en trois catégories :

Le Pôle Afrique est constitué de SOCFINAF, société cotée sur la Bourse de Luxembourg, et de ses filiales. SOCFINAF détient directement ou indirectement onze Sociétés de Plantations situées dans huit pays et couvrant une surface de 138 000 Ha (dont 66% de palmiers à huile et 34% d'hévéas). SOCFINAF dispose de quatorze huileries (pour le pressage des fruits du palmier), trois palmisteries (pour l'extraction d'huile à partir des noyaux des fruits du palmier), d'une raffinerie d'huile et de cinq usines de séchage de caoutchouc.
SOCFINAF a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 637 m€ en 2022 dont 65% est généré par l'activité Huile de Palme et 35 % par l'activité Caoutchouc.
Le Pôle Afrique a fait l'objet d'investissements importants sur la période 2010- 2015 et est aujourd'hui en partie financé par des prêts intragroupe accordés par SOCFIN (135 m€ au 31 décembre 2022), eux-mêmes permis par un prêt intragroupe accordé par SOCFINASIA (100 m€ au 31 décembre 2022). Les créances et dettes associées à ces financements intragroupes seront désignés « Créances de Financement IG » et « Dettes de Financement IG » dans la suite du rapport.
SOCFINAF détient quatre filiales cotées sur des bourses locales : OKOMU2 , SOCAPALM3 , SAFACAM4 et SOGB5 .
Le Pôle Asie est constitué de SOCFINASIA, société cotée à la Bourse de Luxembourg, et ses filiales. SOCFINASIA détient directement ou indirectement trois Sociétés de Plantations situées dans deux pays (Indonésie et Cambodge) et couvrant une surface de 53 000 Ha (dont 74% de palmiers à huile et 26% d'hévéas). SOCFINASIA dispose de neuf huileries et de trois usines de séchage du caoutchouc.
SOCFINASIA a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 202 m€ en 2022, dont 85% est généré par l'activité Huile de Palme et 11% par l'activité Caoutchouc et le solde par d'autres produits agricoles.
Les plantations du Pôle Asie sont plus anciennes que celles du Pôle Afrique. Le Pôle Asie est donc plus mature et fortement générateur de trésorerie pour le
2 Société cotée au Nigerian Stock Exchange.
3 Société cotée à la Bourse des Valeurs Mobilières de l'Afrique Centrale.
4 Société cotée à la Bourse des Valeurs Mobilières de l'Afrique Centrale.
5 Société cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (bourse d'Abidjan).
Groupe. Ceci a permis notamment de financer, via SOCFIN, des investissements en Afrique à hauteur de 100 m€.
Le Groupe dispose également de sociétés de services internes (« Sociétés de Services ») principalement situées en Europe et détenues conjointement par SOCFINAF et SOCFINASIA.
Il existe également d'autres Sociétés de Services qui assurent des fonctions diverses : gestion informatique, logistique et approvisionnement, comptabilité et gestion administrative et financière ou encore R&D et production de semences (CAMSEEDS). Ces autres Sociétés de Services6 n'ont pas vocation à générer de marge opérationnelle, l'intégralité de leurs coûts étant refacturée aux Sociétés de Plantations et aux sociétés holdings.
Nous décrivons en Annexe 4 les différentes activités des Sociétés de Services.
Le Groupe a dégagé en 2021 et 2022 une rentabilité sur capitaux employés après impôts (ou « ROCE ») de l'ordre de 20%. Cette rentabilité résulte (i) d'une marge opérationnelle avant impôts relativement élevée (de l'ordre de 25% à 30%) (ii) pour une intensité capitalistique moyenne (rotation des capitaux employés légèrement inférieure à 1,0).
6 SOGESCOL FR, SOCFINCO FR, CENTRAGES, SOCFINDE, PEPINIERE, SODIMEX FR, CAMSEEDS, MANAGEMENT ASSOCIATES, INDUSERVICES FR, SOCFINCO, TERRASIA, INDUSERVICES, SOGESCOL CAM qui sont présentées en Annexe 4.
Le Groupe dégage ainsi une rentabilité supérieure à celle exigée sur l'activité (telle qu'estimée en section 4.3.4) qui demeure une activité agricole dont les volumes de production sont relativement réguliers d'une année sur l'autre (pour une plantation mature) et dont une partie seulement des ventes est dépendante des fluctuations des cours mondiaux.
Ce niveau de rentabilité consolidée masque néanmoins des situations très diverses.
| Surfaces plantées (Ha) | Age moyen des plantations (an) |
Usines | Production en 2022 (T) |
Rendement (T/Ha) |
|||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Société | Pays | Effectif | Hévéas Palmiers | Total | Hévéas Palmiers | Caout chouc |
Huile de palme |
Caout chouc |
Huile de palme |
Caout chouc |
Huile de palme |
||
| AGRIPALMA São Tomé | et Príncipe | 753 | - | 2 100 | 2 100 | n.a. | 12,0 | - | 1 huilerie | - | 6 430 | - | 3,1 |
| BRABANTA DR Congo | 2 651 | - | 6 072 | 6 072 | n.a. | 12,9 | - | 1 huilerie | - | 13 769 | - | 2,3 | |
| LAC | Liberia | 4 557 | 12 336 | - | 12 336 | 18,5 | n.a. | 1 usine à caoutchouc |
- | 27 401 | - | 2,2 | - |
| SRC | Liberia | 850 | 4 445 | - | 4 445 | 12,4 | n.a. | - | - | - | - | - | - |
| OKOMU | Nigeria | 5 976 | 7 335 | 19 061 | 26 396 | 14,7 | 15,4 | 1 usine à caoutchouc |
2 huileries, 1 palmisterie |
8 124 54 091 | 1,1 | 2,8 | |
| PSG | Ghana | 2 315 | 942 | 6 140 | 7 082 | 8,7 | 8,8 | - | 1 huilerie | - | 25 375 | - | 4,1 |
| SAC | Sierra Leone 4 876 | - | 12 349 | 12 349 | n.a. | 10,7 | - | 1 huilerie | - | 51 919 | - | 4,2 | |
| SAFACAM Cameroun | 3 105 | 4 284 | 5 306 | 9 590 | 16,2 | 16,8 | 1 usine à caoutchouc |
1 huilerie, 1 palmisterie |
6 377 16 526 | 1,5 | 3,1 | ||
| SOCAPALM Cameroun | 7 334 | 2 075 | 32 460 | 34 535 | 15,0 | 17,3 | - | 6 huileries | - | 146 232 | - | 4,5 | |
| SPFS | Cameroun | 33 | - | - | - | n.a. | n.a. | - | 1 raffinerie | - | - | - | - |
| SCC | Côte d'Ivoire | 447 | - | - | - | n.a. | n.a. | 1 usine à caoutchouc |
- | 39 554 | - | - | - |
| SOGB | Côte d'Ivoire | 5 973 | 15 862 | 7 471 | 23 333 | 16,0 | 20,3 | 1 usine à caoutchouc |
1 huilerie, 1 palmisterie |
65 815 35 301 | 4,1 | 4,7 | |
| SOCFIN KCD Cambodge | 848 | 3 692 | - | 3 692 | 12,9 | n.a. | 1 usine à caoutchouc |
- | 6 018 | - | 1,6 | - | |
| COVIPHAMA Cambodge | 186 | 3 228 | - | 3 228 | 10,8 | n.a. | - | - | - | - | - | - | |
| SOCFINDO Indonésie | 10 066 | 6 603 | 39 279 | 45 882 | 15,3 | 15,2 | 2 usines à caoutchouc |
9 huileries | 6 896 179 516 | 1,0 | 4,6 | ||
| Total | 49 970 | 60 802 | 130 238 191 040 | 15,4 | 15,2 | 8 usines à caoutchouc |
23 huileries, 3 palmisteries, 1 raffinerie |
160 185 529 159 | 2,6 | 4,1 |
Note : Les sociétés indiquées en orange et en vert appartiennent respectivement au pôle Afrique (SOCFINAF) et au pôle Asie (SOCFINASIA)
Sources : Rapports annuels SOCFIN 2022, SOCFINAF 2022 et SOCFINASIA 2022, Management
La Figure 3 ci-dessus permet de constater que les Plantations ont des profils hétérogènes en termes de :
Tous ces facteurs expliquent que les rendements agricoles puissent varier de façon importante d'une Plantation à l'autre. A titre d'illustration en 2022, les rendements agricoles étaient compris entre 2 et 5 t/Ha/an pour l'huile de palme et 1 et 4 t/Ha/an pour le caoutchouc.
Il en résulte que :
Si les volumes de production des Sociétés de Plantations sont relativement réguliers, l'activité reste soumise à un certain nombre de risques à court et moyen/long terme.
7 Pour atténuer ces risques, la Société développe depuis 2014 des semences de palmiers à huile issues de programme de sélection assurant ainsi une meilleure productivité des arbres tout en limitant le recours aux produits phytosanitaires par une résistance accrue aux maladies.
L'activité de la Société est conduite en grande partie en monnaie locale. Or, ces taux de change peuvent être soumis à de fortes variations (notamment en Afrique) qui résultent pour les pays concernés de l'évolution de leur situation économique et politique, de mesures de politique monétaire ou encore de contrôle des changes.
La Figure 4 montre par exemple la brusque dépréciation du Naira (devise officielle du Nigeria où OKOMU est implantée) et du Cedi (devise officielle du Ghana où PSG est implantée).

Note : Le NGN, IDR, CDF, GHS, XAF et STD correspondent respectivement au Naira (Nigeria), Roupie (Indonésie), Franc congolais (RDC), Cedi (Ghana), FCFA (Afrique centrale) et Dobra (São Tomé and Príncipe) Source : Bloomberg
Ces fortes variations peuvent impacter l'exploitation des Sociétés de Plantations (renchérissement de certains coûts importés, des investissements par exemple), mais aussi le patrimoine du Groupe.
Nous notons cependant que la marge opérationnelle des Sociétés de Plantations est en partie protégée en Afrique dans la mesure où l'huile de palme (65% des revenus du Pôle Afrique) est vendue sur des marchés locaux.
S'agissant des effets sur le Groupe, la volatilité des cours des devises et les éventuelles mesures de contrôle des changes, ont un impact direct sur (i) la valeur en euro des participations détenues et (ii) les modalités et conditions auxquelles les excédents de trésorerie des Sociétés de Plantations sont remontés vers les sociétés holdings.
Les Sociétés de Plantations sont également exposées à des risques de ponction étatique qui peuvent impacter significativement leur activité et leur rentabilité.
Si le risque d'expropriation (ou de nationalisation) apparaît limité, le Groupe n'ayant pas connu de tels évènements depuis les années 70, d'autres types de risques existent. Ils peuvent par exemple prendre la forme : (i) de hausses unilatérales des redevances de concession ou (ii) d'une pression fiscale accrue (taxes foncières, taxes spéciales, etc.).
A titre d'exemple, le prix de vente de l'huile de palme au Cameroun, qui est fixé par l'Etat, a vu son prix révisé à la hausse courant 2022 (de 450 FCFA le litre à 550 FCFA). Cette hausse a été accompagnée d'une augmentation significative de la taxe foncière appliquée aux sociétés SOCAPALM et SAFACAM.
Ce risque de « ponction étatique » nous apparaît d'autant plus probable et important que, dans certains pays, les Sociétés de Plantations dégagent des rentabilités très élevée.
Les crises politiques et sanitaires telles que les conflits armés, les instabilités politiques et les épidémies (Ebola par exemple) peuvent également perturber les opérations du Groupe en affectant la sécurité des travailleurs, la logistique et l'accès aux marchés.
Les marchés de la production d'huile de palme et de caoutchouc sont des marchés concurrentiels qui font intervenir, sur des marchés plus ou moins mondialisés, de nombreux acteurs nationaux et internationaux. Dans ce contexte, la Société doit sans cesse investir afin de conserver sa compétitivité (semences, transformation, logistique, qualité, respect des normes, etc.).
Par ailleurs, s'il est impossible de quantifier et qualifier les effets du changement climatique sur l'activité de la Société, il est probable que la Société devra investir de manière croissante afin d'adapter son activité.
La Société est également exposée à des aléas agricoles (positifs ou négatifs) qui peuvent impacter les rendements d'une année sur l'autre. Ces aléas sont généralement pris en compte dans les hypothèses de rendements moyens sur longue période et peuvent être compensés entre Plantations.
En revanche, la Société peut également être soumise à des aléas de nature plus binaire susceptibles d'affecter durablement une plantation, comme le phénomène affectant la Plantation BRABANTA, qui entraine le pourrissement de l'arbre au niveau de la couronne, puis sa mort par asphyxie.
Le phénomène en question a causé à ce jour la perte d'une superficie de 1 200 Ha (soit un peu moins de 200 000 palmiers) soit 20% de la surface plantée. Le phénomène reste à ce jour inexpliqué, aucun agent biotique causal (insecte, mycoplasme, champignon, virus, bactérie) n'a pu être formellement identifié malgré des travaux de recherche menés par la Société en collaboration avec des instituts tels que le CIRAD ou Kew Gardens. A ce jour, la solution envisagée est de planter des palmiers résistants au phénomène. Cependant, la durée nécessaire à la sélection d'un tel matériel végétal est estimée à 30 ans et le coût de replanting associé est élevé.
Le phénomène affectant BRABANTA est donc susceptible d'impliquer la perte totale de l'investissement réalisé par le Groupe sur cette plantation, soit près de 100 m€.
Enfin, les Sociétés de Plantations d'huile de palme et de caoutchouc sont soumises à des réglementations nationales et internationales concernant divers aspects de leurs activités, tels que l'environnement et les droits des travailleurs.
Il existe depuis 2004 la certification RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) dans laquelle les acteurs de la filière se sont engagés à construire et appliquer des critères de durabilité aux exploitations. En avril 2023, le parlement européen a également adopté une législation visant à lutter contre la déforestation importée et contraignant les entreprises à s'assurer que leurs marchandises vendues dans l'UE ne causent pas de déforestation. Cette nouvelle législation rentrant en vigueur fin 2024 concerne notamment l'huile de palme et le caoutchouc.
L'évolution des réglementations environnementales est de nature à engendrer des coûts supplémentaires pour la Société (mise en conformité, reporting, etc.) qui sont susceptibles d'affecter sa rentabilité à moyen terme.
Le non-respect de ces normes peut également impliquer (i) des amendes et des sanctions (ii) un risque d'image et de réputation ou (iii) des problèmes d'accès au financement.
SOCFIN a été introduite en bourse le 9 juin 1960 et est cotée à la Bourse de Luxembourg.
Au 29 mai 2023, dernier jour précédant l'annonce du Retrait Obligatoire, le cours de l'action SOCFIN s'établit à 20,8 €, soit une capitalisation boursière de 294,5 m€ qui range SOCFIN dans la catégorie des petites valeurs (small caps).
Le capital social de la Société était composé à cette date 14 159 720 actions ordinaires, détenues à hauteur de 55,38 % par le groupe familial Fabri et de 39,75 % par le Groupe Bolloré. Le flottant représente 4,87 % du capital et des droits de vote.
| Actionnaire | Nombre d'actions |
% du capital Droits de vote | % droits de vote |
|
|---|---|---|---|---|
| M. Hubert Fabri | 5 083 420 | 35,90 % | 5 083 420 | 35,90 % |
| AFICO | 2 758 368 | 19,48 % | 2 758 368 | 19,48 % |
| Groupe Familial Fabri | 7 841 789 | 55,38 % | 7 841 789 | 55,38 % |
| Bolloré SE | 2 110 698 | 14,91 % | 2 110 698 | 14,91 % |
| Bolloré Participations SE | 1 000 | 0,01 % | 1 000 | 0,01 % |
| Compagnie de l'Odet | 5 534 | 0,04 % | 5 534 | 0,04 % |
| Compagnie du Cambodge | 1 747 220 | 12,34 % | 1 747 220 | 12,34 % |
| Technifin | 1 416 062 | 10,00 % | 1 416 062 | 10,00 % |
| Plantations des Terres Rouges | 268 080 | 1,89 % | 268 080 | 1,89 % |
| Compagnie des Glénans | 80 000 | 0,56 % | 80 000 | 0,56 % |
| Groupe Bolloré | 5 628 594 | 39,75 % | 5 628 594 | 39,75 % |
| Public | 689 337 | 4,87 % | 689 337 | 4,87 % |
| Total | 14 159 720 | 100,00 % | 14 159 720 | 100,00 % |
Source : Rapport annuel SOCFIN 2022
Sur les douze derniers mois précédant l'annonce du Retrait Obligatoire, le total des volumes échangés s'établit à environ 20 630 actions représentant une valeur cumulée de 445,2 k€, soit 3% du flottant.
Les volumes quotidiens échangés sont particulièrement faibles en valeur absolue avec environ 2,4 k€ par jour en moyenne. Par ailleurs, le titre SOCFIN n'a fait l'objet d'aucun suivi par un analyste financier.
| Cours de | Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| bourse moyen ponderé (en €) |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
|
| Cours spot au 29/05/2023 | 20,80 | - | - | - | - | - | - | - |
| Dernier mois | 20,20 | 50 | 1 010 | 0,0 % | 600 | 12 120 | 0,0 % | 0,1 % |
| 3 derniers mois | 22,65 | 92 | 2 072 | 0,0 % | 3 660 | 82 892 | 0,0 % | 0,5 % |
| 6 derniers mois | 21,90 | 138 | 3 027 | 0,0 % | 11 470 | 251 212 | 0,1 % | 1,7 % |
| 12 derniers mois | 21,58 | 113 | 2 433 | 0,0 % | 20 630 | 445 172 | 0,1 % | 3,0 % |
Note : Le cours de bourse moyen est calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
L'actionnariat flottant limité et le faible volume d'échange illustrent la faible liquidité du marché du titre SOFCFIN.
La Figure 7 présente l'évolution du cours de bourse de SOCFIN depuis juillet 2018 qui comprend deux périodes principales séparées par la crise boursière liée à la pandémie de Covid-19.
Sur la période allant de juillet 2018 à février 2020, le cours de l'action SOCFIN reste relativement stationnaire, oscillant autour de 27,5 € en moyenne. Il est relativement insensible aux annonces de résultats (à l'exception de certaines baisses temporaires) et à l'évolution des cours de l'huile de palme et du caoutchouc.
Le début de l'année 2020 est marqué par la pandémie de Covid-19 qui a fortement perturbé le marché des matières premières. Le cours de l'action SOCFIN connaît une baisse prononcée, en ligne avec la baisse globale des marchés financiers constatée sur cette période. Il touche ainsi début avril 2020 son plus bas niveau (18,2 €).
Le cours du titre a depuis oscillé autour de 20,0 € dans des volumes limités en dépit de bonnes performances enregistrées pour les exercices 2020, 2021 et 2022. Le cours de l'action SOCFIN apparaît donc déconnecté du flux d'information relatif à la Société. A la veille de l'annonce de projet de Retrait Obligatoire, le cours de l'action SOCFIN s'établit à 20,8 €.
A la suite de l'annonce du Retrait Obligatoire le 30 mai 2023, le cours atteint près de 30 €, soit un niveau proche du prix d'offre 30,85 € par action qui sera proposé par SOCFIN le 29 juin 2023.

Note* : L'indice Caoutchouc et Huile de Palme sont constitués respectivement à partir du Sous-Echantillon Caoutchouc et Huile de Palme décrit en section 4.4.2.
Source : Capital IQ
Comme indiqué plus haut, SOCFIN regroupe un portefeuille de Sociétés de Plantations aux profils hétérogènes et présente de nombreux intérêts minoritaires.
Ces raisons nous ont conduits à adopter une démarche méthodologique dite par « somme des parties » (parfois désignée par le vocable « méthode de l'ANR » pour actif net réévalué) qui a consisté à évaluer séparément chaque entité du Groupe.
Nous avons également classé les entités en trois catégories afin d'adopter une méthodologie d'évaluation adaptée à chacune :
Etant donné que nous avons raisonné entité par entité, nous nous sommes appuyés sur les comptes sociaux de chaque entité évaluée et nous avons tenu de l'endettement financier statutaire de chaque entité, en ce compris le financement intragroupe qui nécessite un traitement particulier décrit ci-après.
Du fait de sa structure, le Groupe est également soumis à une imposition sur les dividendes versés au sein du Groupe (ou retenue à la source) entre entités ne résidant pas dans les mêmes pays. Comme nous le verrons ci-après, l'approche par « somme des parties » nous a permis de tenir compte de cette particularité.
Dans les cas où l'entité évaluée présentait une Dette de Financement IG, nous avons d'abord estimé la valeur combinée des capitaux propres et du Financement IG, puis alloué cette valeur entre (i) la valeur recouvrable du Financement IG telle que définie ci-après et (ii) la valeur des capitaux propres stricto sensu de l'entité évaluée.
La valeur recouvrable du financement intragroupe (ou « Valeur Recouvrable ») est déterminée comme suit :
Dans ce dernier cas, la Créance de Financement IG à l'actif de l'entité prêteuse est alors dépréciée et sa valeur ramenée à la Valeur Recouvrable ainsi déterminée.
Supposons une société dont la valeur d'entreprise est de 300 et la valeur combinée des capitaux propres et du Financement IG est de 150. Le tableau suivant illustre le mode de détermination de la Valeur Recouvrable du Financement IG dans deux cas (respectivement Valeur comptable du Financement IG égale à 100 dans le Cas n°1 et à 150 dans le Cas n°2).
| Cas 1 | Cas 2 | ||
|---|---|---|---|
| Valeur d'entreprise | 300 | 300 | |
| Endettement financier net externe - |
200 | 200 | |
| Autres actifs (passifs) non opérationnels + |
50 | 50 | |
| Valeur combinée des capitaux propres et du Financement IG = |
[A] | 150 | 150 |
| dont valeur de marché des capitaux propres | [A] - [C] | 50 | - |
| dont Valeur Recouvrable du Financement IG | [C] = min (A, B) | 100 | 150 |
| Dette de Financement IG (valeur comptable) | [B] | 100 | 200 |
| Dépréciation induite | [B] - [C) | - | 50 |
Nous comprenons qu'il n'est pas dans la stratégie du Groupe d'étendre les Plantations Existantes et que par conséquent les excédents de trésorerie générés par les Sociétés de Plantations ne seront pas réinvestis localement. Dès lors, ces dernières sont (ou seront à terme) amenées à faire remonter ces
8 entre la valeur combinée des capitaux propres et du Financement IG et la valeur nominale du Financement IG.
excédents de trésorerie au travers de versements de dividendes qui seront soumis à des retenues à la source.9
Afin de tenir compte de ces frottements fiscaux (qui concernent essentiellement les Sociétés de Plantations), nous avons abattu la valeur des capitaux propres de chaque Sociétés de Plantations du taux de retenue à la source en vigueur dans le pays où elle est implantée (les taux de retenue à la source pouvant varier entre 8% et 20% selon les pays).
Les coûts de holding seront pris en compte explicitement au niveau des Sociétés de Plantations et de Services (pour la fraction des coûts de holding refacturés à ces entités) et au niveau des sociétés holding par actualisation d'un flux de trésorerie (pour la fraction résiduelle non refacturée).
Nous considérons qu'il n'y a pas lieu de considérer de décote de holding supplémentaire. En effet, les arguments traditionnellement invoqués pour justifier une telle décote (frottement fiscaux, frottements administratifs, nature conglomérale) ont (i) été pris en compte explicitement (via les frottements fiscaux et les coûts de holding) ou ne s'appliquent pas à SCOFIN (étant donné la nature intégrée du Groupe).
Les Sociétés de Plantations ont des profils hétérogènes qui rendent toute mise en œuvre rigoureuse de la méthode des comparaisons boursière délicate. En effet, cette méthode nécessiterait d'identifier pour chacune des quatorze Sociétés de Plantations, au moins une société cotée qui comportant un niveau de risque (type de plantation, implantation géographique, etc.) et de perspectives de croissance bénéficiaire similaires.
Or, comme nous le verrons en section 0, il n'existe pas de sociétés cotées productrices d'huile de palme et de caoutchouc ayant des plantations en Afrique. Dès lors, cette méthode ne pourra être appliquée de manière satisfaisante pour les Plantations du Pôle Afrique.
S'agissant du Pôle Asie, nous avons identifié un certain nombre de sociétés cotées comparables, cependant (i) le sous échantillon constitué pour l'Activité Caoutchouc s'avère inexploitable faute de données prévisionnelles sur la moitié de l'échantillon et de différence de mix d'activité et (ii) les sociétés constituant le Sous-Echantillon Huile Palme ne présentent pas des perspectives de croissance
9 Le Management nous a confirmé qu'il n'entrait pas dans la stratégie du groupe (i) d'augmenter les surfaces plantées (faute de réserves foncières mobilisables), (ii) de réinvestir dans de nouvelles plantations ou encore (iii) de conserver et placer localement des montants de trésorerie significatifs. Le fonctionnement des Sociétés de Plantations s'apparente donc à celui de sociétés de projets.
bénéficiaire qui soient raisonnablement comparables aux Sociétés de Plantations concernées.
S'agissant des transactions comparables, comme nous le verrons en section 0, l'échantillon est de qualité médiocre car présentant des multiples de transactions hétérogènes (sans que les écarts de multiples puissent être rationalisés). Il ne permet donc pas d'obtenir des résultats suffisamment pertinents.
Les Sociétés de Plantations seront donc évaluées exclusivement sur la base de la méthode DCF, seule méthode susceptible de rendre compte des perspectives de développement, de rentabilité et de risque spécifiques de chaque Société de Plantation.
Les échantillons constitués pour les besoins de la méthode des comparaisons boursières et des transactions comparables seront néanmoins présentés à titre d'information en section 0 et 0.
Comme nous l'avons vu en section 2.1.3, les Sociétés de Plantations sont soumises à un certain nombre de risques pouvant affecter leur niveau d'activité et de profitabilité. Il convient donc de s'interroger sur les modalités de prise en compte de ces risques dans la mise en œuvre de la méthode DCF.
S'agissant des risques concurrentiels, réglementaires, technologiques et climatiques qui pèsent à moyen/long terme sur la croissance de la Société et sa rentabilité, il nous paraît justifié d'en tenir compte dans l'estimation du flux normatif de l'activité au travers d'un abattement de la marge opérationnelle, considérant que, pour les Sociétés de Plantations en situation de Rente Economique, les niveaux de rentabilité prévus au terme des Plans d'Affaires ne pourront être maintenus de manière pérenne.
En effet, il ressort de nos analyses que, dans le contexte d'une activité fortement concurrentielle et soumise à des pressions réglementaires, la rentabilité de certaines Sociétés de Plantations anticipée au terme du Plan d'Affaires sera amenée à se dégrader, à moyen terme sous l'effet conjugué (i) d'une concurrence et réglementation accrue pouvant tirer les prix et/ou les volumes à la baisse et les coûts à la hausse (ii) d'une tension croissante sur les recrutements et les niveaux de salaires et (iii) les coûts de R&D pour soutenir la recherche d'une meilleure productivité et résistance des semences aux évolutions futures du climat.
Il ressort également que la Société tire l'intégralité de son chiffre d'affaires de pays émergents qui présentent individuellement un niveau de risque a priori plus élevé que celui d'économies plus matures. Ce risque additionnel, appelé aussi
« risque pays », recouvre des réalités très diverses (politiques, économiques et géographiques).
Le tableau de synthèse précise les modalités de prise en compte des différentes natures de risques mentionnées :
| Nature de risque | Modalité de prise en compte |
|---|---|
| Variations et contraintes de change | Prime de risque pays |
| Crises politique et sanitaire | Prime de risque pays |
| Risque de ponction étatique | Prime de risque pays |
| Risques climatiques et/ou agricoles exceptionnels | Prime de risque pays |
| Risques concurrentiels et technologiques Exposition grandissante à des risques réglementaires |
Abattement de la rentabilité normative Abattement de la rentabilité normative |
L'inventaire des natures de risques et de leur modalité de prise en compte permet ainsi d'éviter tout double comptage éventuel des risques entre ceux pris en compte via le taux d'actualisation et ceux pris en compte via les flux de trésorerie (notamment via l'abattement de la rentabilité normative).
Comme évoqué précédemment, l'objectif de notre mission est de déterminer le Juste Prix dans le cadre du Retrait Obligatoire des actions SOCFIN non détenues par le Concert.
Le Juste Prix correspond donc à un prix d'indemnisation des actionnaires minoritaires résiduels qui auraient souhaité conserver leurs titres.
Celui-ci donc doit être déterminé au regard des considérations suivantes.
S'agissant des synergies immédiates qui pourraient résulter du Retrait Obligatoire, nous comprenons que celles-ci sont limitées et d'un montant peu significatif 10. En effet, l'Initiateur contrôle déjà la Société et n'entend pas, à la suite du Retrait Obligatoire, modifier la stratégie actuelle de la Société qui a été reflétée dans les Plans d'Affaires que nous avons utilisés.
S'agissant de la réalisation de scénarios alternatifs éventuels, le scénario qui doit être systématiquement analysé dans le cadre d'un retrait obligatoire est la cession ultérieure du contrôle de la Société. A cet égard, nous n'avons pas identifié d'acquéreur potentiel « naturel » susceptible de dégager des synergies bien supérieures à celles dont la Société bénéficie aujourd'hui. Par ailleurs, dans une lettre d'affirmation, l'Initiateur nous a indiqué qu'il n'entrait pas dans ses intentions dans un avenir prévisible de céder le contrôle de la Société ou de ses principaux actifs. Au total, la probabilité que la Société soit cédée dans un futur proche à un prix supérieur à sa Valeur Intrinsèque nous semble donc très faible.
Sur la base de ces considérations, le Juste Prix pourra donc être déterminé sur la base de la seule Valeur Intrinsèque.
10 Économies de frais de cotation essentiellement
Cette section présente les références d'évaluation disponibles (cours de bourse notamment) et en évalue la pertinence en vue d'estimer (i) la Valeur Intrinsèque des actions SOCFIN et (ii) de certaines entités du Groupe.
Dans le cas présent, l'actif net comptable (ou ANC) par action ne peut être considéré comme une référence pertinente pour estimer la Valeur Intrinsèque de la Société, notamment parce qu'il n'intègre pas les perspectives de croissance et de rentabilité de la Société.
Au 31 décembre 2022, l'ANC consolidé du Groupe s'établit à 431,2 m€, soit 30,5 € par action11 .
A noter qu'au titre de l'exercice 2022, SOCFIN a versé un dividende de 1,25 € par action dont (i) un acompte de 0,75 € payé en novembre 2022 et par conséquent déjà inclus dans l'ANC au 31 décembre 2022 et (ii) le solde de 0,5 € payé le 8 juin 2023.
SOCFIN a également versé un acompte sur dividende de 0,5 € par action le 13 novembre 2023.
Après déduction des versements de dividende ayant eu lieu les 8 juin et 13 novembre 2023, l'ANC consolidé du Groupe s'élève donc à 29,5 € par action.
Le cours de bourse est une référence pertinente pour estimer la valeur des actions d'une société cotée sous réserve que le marché du titre puisse être considéré comme efficient.
Comme indiqué précédemment, les conditions d'une bonne efficience du marché du titre SOCFIN ne nous semblent pas réunies. La Société, de taille modeste, n'est pas suivie par les analystes financiers. De plus, les volumes échangés sont particulièrement faibles (rotation du flottant de 3,0% et rotation du capital de 0,1% sur les 12 derniers mois précédents l'annonce du Retrait Obligatoire). Au total,
11 Sur la base d'un nombre total d'actions de 14 159 720.
l'évolution du cours de bourse semble déconnectée du flux d'information relatif à la Société.
Pour ces raisons, nous considérons que le cours de bourse avant annonce du Retrait Obligatoire ne constitue pas une référence pertinente pour déterminer la Valeur Intrinsèque de la Société.
Nous n'avons pas eu connaissance de transaction significative intervenue sur le capital de la Société au cours des douze derniers mois.
Cependant, comme mentionné en section 1, il existe un accord entre actionnaires datant du 30 mai 2023, au titre duquel le groupe Bolloré céderait une participation de 5,0% du capital SOCFIN à l'Initiateur au prix du Retrait Obligatoire.
A cette date, le groupe Bolloré avait connaissance du prix proposé par SOCFIN pour le Retrait Obligatoire de 30,85 €. La chronologie des évènements nous invite donc à penser que le groupe Bolloré accepterait de vendre une partie de sa participation à ce prix.
En sa qualité d'actionnaire historique de SOCFIN et sa présence dans les organes de gouvernance de la Société, le groupe Bolloré a une connaissance approfondie du secteur et se trouve donc en position d'apprécier en toute connaissance de cause ce prix d'indemnisation.
Dans ce contexte, le prix proposé initialement par SOCFIN dans le cadre du Retrait Obligatoire peut dès lors être une référence pertinente de la Valeur Intrinsèque de l'action SOCFIN.
Pour chacune des Sociétés de Plantations cotées en bourse (OKOMU, SAFACAM, SOGB et SOPACALM), nous avons analysé la pertinence du cours de bourse sur la base des critères suivants : taille du flottant, nombre de titres échangés (au regard de la taille du flottant).
Cette analyse nous a conduits, comme pour SOCFIN, à écarter la référence du cours de bourse de ces Sociétés en raison de la part très restreinte du flottant et du faible volume d'échange des actions qui caractérisent une liquidité du marché du titre très limitée (cf. Annexe 6).
S'agissant des Sociétés de Services, comme nous l'avons vu précédemment, seules deux Sociétés de Services, SOGESCOL FR et SOCFINCO FR, sont amenées à générer une marge bénéficiaire leur permettant de créer de la valeur actionnariale. Ces deux Sociétés de Services seront évaluées par la méthode DCF.
S'agissant des Sociétés de Services à vocation patrimoniale, nous sommes appuyés sur les références de valeur suivantes :
Par ailleurs, la valeur de marché des capitaux propres des autres Sociétés de Services a été estimée sur la base de leurs ANC, ces sociétés n'ayant pas vocation à dégager une rentabilité susceptible de créer de la valeur actionnariale.
12 PEPINIERE et CENTRAGES sont propriétaires d'étages de bureaux dans un immeuble à Bruxelles.
13 La valeur de marché retenue est déterminée dans le rapport d'expert Cushman & Wakefield du 5 mars 2021.
14 TERRASIA détient des surfaces de bureaux au Luxembourg.
15 Nous précisons que la valeur des capitaux propres de MANAGEMENT ASSOCIATES estimée dans nos travaux n'est pas directement comparable avec celle retenue par le premier expert dans la mesure où elles diffèrent du montant de l'augmentation de capital de 20 m€ intervenue le 22 juin 2023. Cette augmentation de capital est totalement neutre sur la valeur de marché de SOCFIN. Une fois ajustée du montant de l'augmentation de capital, il n'y a donc pas de différence significative d'appréciation de la valeur de l'avion détenu par Management Associates entre nos travaux et ceux du premier expert. La moindre trésorerie considérée au niveau de MANAGEMENT ASSOCIATES est bien entendu composée dans nos travaux par la prise en compte d'un niveau de trésorerie plus élevé au niveau des sociétés ayant contribué à ladite augmentation de capital.
SOCFINAF et SOCFINASIA sont deux sociétés cotées à la bourse de Luxembourg. A l'instar de SOCFIN, les conditions d'une bonne efficience du marché du titre SOCFINAF et du titre SOCFINASIA ne nous semblent par réunies. En effet, comme présenté en Annexe 6, les volumes échangés sont particulièrement faibles avec respectivement 3,7 % et 2,8 % du flottant échangé sur les douze derniers mois, témoignant d'une faible liquidité des titres.
Pour ces raisons, nous considérons que les cours de bourse de SOCFINAF et de SOCFINASIA ne constituent pas une référence pertinente pour déterminer la Valeur Intrinsèque de SOCFIN.
A titre indicatif uniquement, la valeur du titre SOCFIN qui résulterait de la réévaluation des participations détenues dans SOCFINAF et SOCFINASIA sur la base de leur cours de bourse à la veille de l'annonce du Retrait Obligatoire (soit respectivement 12,8 € et 16,3 € par action) s'établirait à 24,5 €.
La présente section détaille les méthodes d'évaluation qui ont été mises en œuvre en vue d'estimer la Valeur Intrinsèque des Sociétés de Plantations.
Pour l'estimation de la valeur de marché des capitaux propres des Sociétés de Plantations, nous avons adopté une démarche d'évaluation en trois étapes, qui consiste à estimer successivement (i) la valeur de l'activité (la « valeur d'entreprise » ou « VE »), (ii) la valeur de l'endettement financier net et des actifs et passifs hors exploitation courants (en ce compris, le cas échéant, la valeur des Dettes de Financement IG), et enfin (iii) par le solde entre ces composantes, la valeur de marché des capitaux propres (ou « VCP »).
Une telle démarche exclut par construction l'utilisation des méthodes d'évaluation qui visent à déterminer directement la valeur de marché des capitaux propres en une seule étape sans passer par les deux étapes intermédiaires consistant à estimer la valeur d'entreprise et la valeur de l'endettement financier net et des autres éléments d'actifs et passifs hors exploitation. A ce titre, ont donc été écartées d'emblée les deux méthodes fondées respectivement sur l'actualisation d'un flux de dividendes futurs (méthode DDM pour Discounted Dividends Model) ou sur l'utilisation du multiple de résultat net (méthode du PER pour Price Earning Ratio). Ces deux méthodes sont certes fondées sur un plan purement conceptuel, mais s'avèrent dans la pratique trop délicates à mettre en œuvre pour fournir une estimation fiable de la valeur de marché des capitaux propres. En effet, la première nécessite de nombreuses hypothèses quant à la structure de financement future de la société évaluée, tandis que la seconde exige notamment une similitude des structures financières entre la société évaluée et les sociétés cotées comparables rarement rencontrée dans la réalité.
Avant d'exposer les résultats des différentes méthodes d'évaluation mises en œuvre, nous présentons ci-après les modalités d'estimation de l'endettement financier net et les autres actifs et passifs hors exploitation courante qui permettent d'estimer la valeur de marché des capitaux propres de ces entités à la Date d'Evaluation.
L'endettement financier net à soustraire de la valeur d'entreprise pour obtenir la valeur de marché des capitaux propres a été estimé en prenant en compte les éléments listés ci-après.
Nous présentons en Annexe 10 le détail de l'endettement financier net et autres actifs et passifs hors exploitation courante à la Date d'Evaluation pour chaque Société de Plantation.
Dans la mesure où nos travaux s'appuient uniquement sur les informations disponibles à la Date de l'Evaluation, nous n'avons pas disposé des situations comptables complètes arrêtées à la Date de l'Evaluation (ni même au 30 juin 2023). En revanche, la Société nous a communiqué un suivi de la trésorerie et de l'endettement financier externe en date du 17 juin 2023.
Le Management nous ayant confirmé que la performance des Sociétés de Plantations était en ligne avec les Plans d'Affaires, deux approches d'estimation de l'endettement financier net des Sociétés de Plantations à la Date de l'Evaluation sont alors possibles.
16 Ce montant ne peut être connu avec certitude faute d'avoir pu disposer d'un tableau de flux de trésorerie sur la période P1.
l'année et celui considéré sur la période P1 pour estimer l'endettement financier net externe à la Date de l'Evaluation.
Ces deux approches sont théoriquement équivalentes dans le cadre d'une évaluation DCF17 qui, rappelons-le, est la seule méthode mise en œuvre pour évaluer les Sociétés de Plantions. En effet, tout écart d'estimation de FCFF sur la période P1 et donc l'endettement financier net à la Date d'Evaluation (entre la position estimée et la position réelle) sera nécessairement « corrigé » dans le flux de trésorerie disponible de la période P2 pris en compte pour déterminer la valeur d'entreprise de la Société.
La première approche s'avère cependant plus complexe à mettre en œuvre et source d'erreur potentielle. En effet, elle suppose d'identifier (sans les états financiers) pour chaque Société de Plantations les mouvements de financement sur la période P1 (intérêts financiers, versement de dividendes ou de variation du financement intragroupe) afin de les extourner de la variation de l'endettement financier net externe observée sur la période P1 pour estimer le FCFF sur cette période et par différence avec le FCFF de l'année le FCFF sur la période P2 à prendre en compte dans l'actualisation des flux. Par conséquent nous avons retenu la seconde approche décrite ci-après.
La seconde approche retient, quant à elle, une estimation relativement simple de la variation de trésorerie nette sur P1 en supposant pour les besoins de la modélisation, l'absence de versement de dividendes et/ou de variation des encours de financement intragroupe sur la période P1 18 . La variation de trésorerie nette sur P1 dans cette seconde approche est ainsi estimée pro rata temporis à partir du FCFF et de la charge d'intérêts financiers de l'année prévue au Plan d'Affaires.
En cohérence avec cette modalité de modélisation, les montants de Créances et Dettes de Financement IG retenus au sein des éléments de passage de l'ensemble des entités du Groupe (cf. section 2.3.1) ont été considérés égaux aux montants au 31/12/2022.
L'hypothèse formulée est donc sans impact sur la valeur du Groupe in fine dans la mesure où elle permet de s'assurer de la totale cohérence entre les positions
17 à l'effet d'actualisation près sur la période P2 (soit environ une demi-année) qui peut a priori valablement être négligé.
18 Cette modalité de modélisation est neutre sur la valeur des capitaux propres de la Société. En effet, toute société du groupe finançant une autre filiale voit sa position de trésorerie diminuer du montant du financement intra groupe et enregistre en compensation une créance financière du même montant soit un impact nul sur l'endettement financier net et la valeur des capitaux propres des filiales impliquées. Inversement, en cas de remboursement de créance, la filiale qui rembourse un financement intragroupe voit son endettement financier et sa trésorerie diminuer du même montant, soit ici encore un impact nul sur l'endettement financier net et la valeur des capitaux propres des filiales impliquées).
bilancielles retenues au sein des éléments de passage et les flux de trésorerie disponibles retenus pour l'évaluation.
Cette approche présente également l'avantage de s'appuyer sur une information statutaire complète sur toutes les sociétés du Groupe permettant notamment de nous assurer de la symétrie de prise en compte des Dettes et Créances de Financement IG à l'actif et au passif des différentes entités du Groupe (ce que ne permettait pas l'information fournie au 17 juin 2023)19 .
Nous considérons dans le passage de la valeur d'entreprise à la valeur des capitaux propres des Sociétés de Plantations, les Dettes de Financement IG à leur Valeur Recouvrable.
Pour mémoire et comme décrit en section 2.3.1, la Valeur Recouvrable d'une Dette de Financement IG correspond au montant pouvant être recouvré par l'entité prêteuse, estimée comme le minimum de :
Les provisions pour risques incluent les provisions pour litiges et les provisions pour restructuration.
Les provisions pour risques permettent d'anticiper comptablement un risque avéré dont les conséquences prendront effet après la clôture de l'exercice où ces provisions ont été comptabilisées. Elles sont notamment destinées à enregistrer des décaissements probables dont le montant ou l'échéance ne sont pas connus de façon précise.
Nous n'avons intégré dans les éléments de passage de la valeur d'entreprise à la valeur de marché des capitaux propres que les provisions entraînant des décaissements qui n'ont pas déjà été inclus dans les flux de trésorerie du Plan d'Affaires.
19 Dans le cadre de nos travaux, nous avons également vérifié que cette approche n'induisait pas d'écart significatif avec les résultats obtenus par le cabinet BHB, qui lui a retenu la première approche pour ses travaux.
20 en considérant que celle-ci est égale à son montant au 31 décembre 2022, en cohérence avec le montant de l'endettement net considéré par ailleurs.
S'agissant notamment des provisions pour retraites et assimilées (nets des actifs de régimes afférents) correspondent aux droits acquis par les salariés des entités à date. Comme la charge de désactualisation des engagements pour retraite (interest cost) est comptabilisée dans le résultat financier et non dans les frais de personnel, cette provision (nette de l'impact fiscal) n'a pas été prise en compte dans les flux du Plan d'Affaires pour la détermination de la valeur d'entreprise et a donc été intégrée dans les éléments de passage de la valeur d'entreprise à la valeur de marché des capitaux propres.
Les provisions décrites plus haut sont intégrées nettes des impôts différés actifs associés, en considérant le taux d'impôt sur les sociétés en vigueur dans le pays de l'entité évaluée.
A l'instar de l'approche qui sera retenue pour l'évaluation des holdings, nous réévaluons les titres de participation et les Créances de Financement IG détenues par certaines Sociétés de Plantations21 respectivement à leur valeur de marché (ou valeur intrinsèque) et à leur Valeur Recouvrable (telle que définie à la section 2.3.1).
Nos travaux d'évaluation sont fondés sur les derniers bilans sociaux des entités disponibles à la Date d'Evaluation, à savoir au 31 décembre 2022. Tous les éléments bilanciels présentés dans la suite du rapport sont exprimés en euros et ont été convertis sur la base des taux de change des banques centrales à la Date d'Evaluation, soit au 23 juin 2023.
Par ailleurs, il convient de noter que les agrégats financiers des Plans d'Affaires des sociétés dont l'exploitation est réalisée en devise locale22 ont été convertis en USD par le Management. Les taux de change utilisés par le Management correspondent aux taux de change en vigueur à la date de construction de ces Plans d'Affaires, ou dans certains cas à une moyenne de taux de change
21 SOCAPALM détient la totalité du capital de SPFS et de CAMSEEDS
22 Les sociétés réalisant leur exploitation en devises locales sont les suivantes : NGN pour OKOMU, GHS pour PSG, CDF pour BRABANTA, STD pour AGRIPALMA et IDR pour SOCFINDO.
historique. Pour les Sociétés de Plantations dont la devise d'exploitation est l'USD ou le CFA, leurs Plans d'Affaires sont construits dans la même devise.
Pour tenir compte des variations de taux de change constatées entre ceux utilisés dans la construction des Plans d'Affaires et ceux observés à la Date d'Evaluation nous convertissons les agrégats de ces Plans d'Affaires selon les taux de change des banques centrales en vigueur au 23 juin 2023. Comme nous l'avons vu en section 2.1.3, cette variation peut être importante pour certaines devises, dont notamment le NGN, dont le taux de change s'est déprécié de près de 45% entre la construction des Plans d'Affaires et la Date d'Evaluation.
Nous présentons en Annexe 7 la synthèse des devises d'exploitation et des taux de change retenus pour chaque entité du Groupe.
Le Management nous a communiqué les Plans d'Affaires détaillant les projections financières des différentes Sociétés de Plantations pour la période allant de 2023 à 2046. Ces projections ont été établies à l'automne 2022, et se fondent sur les données budgétaires de l'année 2023. Les prévisions sont élaborées en termes réels, c'est-à-dire sans tenir compte de l'inflation.
Les Plans d'Affaires communiqués comportent une modélisation fine de l'activité. Ainsi :
Ces éléments permettent au Management de projeter de façon détaillée les états financiers de chaque Société de Plantation (compte de résultat, tableau de flux de trésorerie et le bilan) sur l'intégralité de la durée du Plan d'Affaires.
Sur la première période (2023 à 2027), Les prévisions de prix de vente retenues ont quant à elles été élaborées plantation par plantation par les équipes de négoce du Groupe. Elles reflètent :
La baisse prévue par le Management en 2023 apparait donc plus limitée que la baisse de marché observables à la Date d'Evaluation. Les cours de l'huile de palme24 et du caoutchouc25 qui étaient en baisse de respectivement -28% et -12% au premier semestre 2023 par rapport aux cours moyens de l'année 2022.
S'agissant des volumes de production, la modélisation adoptée permet d'intégrer la croissance de la production (à surface constante) à mesure de l'arrivée à maturité des arbres. Les exploitations les plus anciennes (par exemple SOCFINDO) ont des cycles de plantations lissés qui permettent un rendement relativement stable sur toute la période du plan d'affaires. A l'inverse, les exploitations plantées récemment sur quelques années seulement voient leur chiffre d'affaires progresser sur les premières années du plan d'affaires (c'est le cas de SRC par exemple).
Les Plan d'Affaires intègrent ainsi :
En tenant compte des volumes achetés à des récoltants tiers26, les volumes vendus par la Société progressent de respectivement 4% et 6% pour l'huile de palme et le caoutchouc sur la première période.
Les marges d'EBITDA et d'EBIT agrégées des Sociétés de Plantations atteignent ainsi 31% et 23% à l'horizon 2025 avant de se stabiliser en 2026 et 2027.
23 Hors SAFACAM et SOCAPALM dont les prix sont réglementés par l'Etat du Cameroun.
24 CPO – CIF Rotterdam
25 TSR20 - SICOM
26 Pour l'huile de palme et le caoutchouc, les volumes achetés représentent en moyenne respectivement près de 10% et 50% des volumes vendus sur la première période.
Sur la seconde période (2027 – 2046), le Management considère une période d'extrapolation au cours de laquelle les hypothèses retenues pour 2027 sont maintenues sur toute la période (à l'exception des cycles de renouvellement des arbres qui sont modélisés). Pour certaines Sociétés de Plantations, ce cycle de plantation n'intervient qu'en fin de période d'extrapolation, impliquant un vieillissement progressif de l'actif agricole et une baisse des rendements.
Afin de pouvoir estimer un flux de trésorerie disponible intégrant une hypothèse d'investissement de renouvellement, nous avons considéré les flux de trésorerie prévisionnels des Plans d'Affaires jusqu'en 2035, année qui correspond à une situation où la grande majorité des Sociétés de Plantations ont atteint leur « mivie » 27 . A compter de cette date, nous avons considéré que le cycle de plantation serait suffisamment « lissé » et que la Société de Plantations renouvellerait à compter de cette date 3,2% de la surface de l'exploitation chaque année (soit une durée de vie totale de 31 ans).
Par ailleurs, le Management nous a confirmé qu'à la Date d'Evaluation, aucun élément ne permettait de remettre en question la réalisation des Plans d'Affaires, à l'exception des deux sociétés camerounaises, SOCAPALM et SAFACAM. En effet, comme mentionné en section 2.1.3, les autorités camerounaises ont augmenté début 2023 le prix de vente de l'huile de palme de près de 22% et ainsi que revu à hausse les taxes foncières. Après discussion avec le Management, nous avons ajusté en conséquence les plans d'affaires de ces deux sociétés.
Enfin, s'agissant de BRABANTA, le Management s'interroge sur le devenir de la société, dont l'exploitation est largement déficitaire en raison d'un phénomène encore inexpliqué affectant les arbres. Le Groupe a mené ces dernières années des discussions en vue de céder la société qui n'ont pas abouti.
Nous avons donc évalué BRABANTA sur la base de la somme actualisée des flux de trésorerie des trois premières années du Plan d'Affaires. La valeur de marché des capitaux propres de BRABANTA ainsi estimée s'élève à -7,5 m€.
La valeur terminale a été estimée au terme de l'horizon explicite que nous avons retenu (soit en année 2035) par la méthode usuelle consistant à capitaliser, sur un horizon infini, un flux normatif. Nous considérons un taux de croissance perpétuelle nul qui reflète (i) l'absence de potentiel de croissance de la production (à surface exploitée constante) et (ii) l'absence d'inflation (puisque les flux de trésorerie ont été estimés en termes réels).
27 La « mi-vie » d'une Société de Plantations correspond à la situation où son actif net (actifs agricoles, usines et autres actifs immobilisés) représente 50% de son actif brut.
L'absence de taux de croissance perpétuelle est cohérente avec les composantes implicites du taux sans risque prises en compte dans la détermination du taux d'actualisation (cf. section 4.3.4).
Comme mentionné en section 2.3, nous considérons que le niveau de marge opérationnelle atteint par certaines Sociétés de Plantations n'est pas pérenne dans un secteur concurrentiel, soumis à des pressions réglementaires, fiscales et environnementales. Compte tenu de ces évolutions, nous considérons que la rentabilité normative de la Société va nécessairement converger vers la rentabilité exigée sur l'activité (c'est-à-dire vers le coût du capital). Ainsi, la rentabilité normative combinée des plantations à compter de l'année 2035 est égale à la moyenne pondérée des coûts du capital estimés des Pôles Afrique et Asie estimés en section 4.3.4 (soit près de 12%). Cette hypothèse est équivalente à considérer pour les Sociétés de Plantations en situation de Rente Economique, un abattement de la marge opérationnelle se traduisant par une réduction de 50% de la Rente Economique de ladite Société de Plantation.
La modalité d'estimation retenue, dite du « Cash Flow Fade » (ou rente décroissante) qui repose sur l'hypothèse selon laquelle le rendement des capitaux employés tend à long terme vers le coût du capital est citée dans de nombreux ouvrage de finance d'entreprise28 .
La mise en œuvre de la méthode DCF suppose d'actualiser les flux de trésorerie espérés de la Société. Le taux d'actualisation à utiliser, couramment désigné par l'acronyme WACC, peut être estimé soit de façon directe ou indirecte29. Par définition, il correspond au taux de rentabilité exigé sur l'actif économique de l'entreprise (ou « coût d'opportunité du capital ») qui est la source des free cashflows (méthode directe) ; par construction, il est aussi égal à la moyenne du coût des capitaux propres et du coût de la dette pondérée par le poids relatif de ces deux sources de financement dans le pool de ressources mis à disposition de l'entreprise (soit la définition littérale du WACC ou Weighted Average Cost of Capital) (méthode indirecte).
L'approche indirecte du coût moyen pondéré du capital est retenue par la plupart des évaluateurs. Elle conduit malheureusement à prendre en compte les effets bénéfiques de la dette (les économies fiscales réalisées au niveau de l'entreprise grâce à la déductibilité des frais financiers) et à ignorer les facteurs moins favorables (fiscalité personnelle, coûts implicites de la dette et notamment la moindre flexibilité financière). Par ailleurs, sur le plan calculatoire, cette approche
28 Finance d'Entreprise (édition 2024) de Pascal Quiry, Yann Le Fur et Pierre Vernimmen, Chapitre 33.
29 Pour plus de détail, ces deux approches sont aussi décrites dans des ouvrages de références en matière d'évaluation et de finance d'entreprise. Notamment au chapitre 31 page 637 de l'ouvrage Finance d'Entreprise (édition 2024) de Pascal Quiry, Yann Le Fur et Pierre Vernimmen.
permet de réduire le WACC pour des leviers financiers croissants, alors que la finance considère depuis les travaux de Modigliani et Miller (1958) que la structure financière n'a pas d'impact sur la valeur de l'actif économique de l'entreprise. Enfin, elle est source d'erreurs et de confusions dans sa mise en œuvre, qui est relativement complexe et nécessite plus d'hypothèses (structure financière cible, coût du financement, etc.).
Pour toutes ces raisons, nous préférons utiliser l'approche directe du « coût d'opportunité du capital » qui correspond au coût des capitaux propres en l'absence d'endettement. Ce taux correspond à la rentabilité exigée par les investisseurs sur l'actif économique de l'entreprise. Pour obtenir ce coût d'opportunité du capital, nous estimons le niveau de risque de l'activité en utilisant un cadre méthodologique cohérent, qui ne sous-estime pas les coûts implicites de la dette, et recourons au Modèle d'Évaluation des Actifs Financiers - MEDAF (ou CAPM pour Capital Asset Pricing Model) selon lequel le coût d'opportunité du capital (ka) est égal à :
ka = RF + ßa × PRM
Etant donné que les Plans d'Affaires des Sociétés de Plantations sont construits en termes réels (c'est-à-dire hors inflation, cf. section 4.3), le taux d'actualisation retenu pour actualiser les flux de trésorerie prévisionnels doit par conséquent être un taux d'actualisation réel.
La crise financière de 2007-2009 et la crise des dettes publiques en Europe ont ouvert une période de volatilité inhabituelle des taux de rendement servis par les emprunts d'État.
Peu après le début de la crise, la Fed et la Banque Centrale Européenne ont rapidement baissé leurs taux d'intérêt indicateurs (à près de 0 %), entraînant une chute des rendements actuariels des obligations d'État. La crise des dettes souveraines a ensuite marqué une certaine polarisation au sein de la zone euro avec (i) d'un côté une baisse des taux de rendement dans les pays considérés comme « sûrs » en termes de risque de crédit (flight-to-quality) et (ii) de l'autre une forte hausse des taux de rendement dans les pays tels que la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie ou le Portugal.
En outre, afin de soutenir leurs économies, la Fed, suivie par la BCE, a eu recours à l'injection massive de capitaux via le rachat d'instruments financiers (quantitative easing ou QE). Conséquence directe de cette politique, les taux de rendement des obligations souveraines ont enregistré une forte baisse jusqu'à extérioriser des niveaux inférieurs aux perspectives d'inflation.
Si une telle situation peut s'envisager à court/moyen terme, elle n'est pas acceptable sur le long terme, car elle viendrait remettre en question la notion même de valeur temporelle de l'argent (ou « time value of money ») à la base des modèles d'évaluation usuels. Dans un tel contexte, nous considérons que les rendements actuariels observés sur les obligations d'État ne constituent pas une référence de taux sans risque satisfaisante et préconisons, depuis 2012, de recourir à une approche normative de détermination du taux sans risque nominal, dérivée de l'équation de Fisher :
Taux sans risque (nominal) = taux d'intérêt réel + inflation attendue à long terme
Le début de l'année 2022 marque cependant un point d'inflexion majeur des politiques monétaires des banques centrales. En effet, la reprise économique au sortir de la crise sanitaire ainsi que le conflit Ukrainien ont provoqué le retour d'une inflation plus élevée et moins transitoire que prévu. Afin d'endiguer le risque de développement d'une spirale « prix-salaires » dans un contexte de tensions sur le marché du travail, les banques centrales ont entamé en 2022 un cycle de resserrement monétaire de forte ampleur, marquant la fin des politiques expansionnistes observées depuis la crise financière de 2007-2009. Conséquence du resserrement monétaire engagé, les taux de rendement actuariels des obligations d'État se sont fortement appréciés depuis le début de l'année 2022, opérant un retour vers la moyenne historique après près d'une décennie de taux d'intérêt anormalement bas.
L'année 2023 a été marquée par la poursuite de la remontée des taux d'intérêts et une relative stabilisation des perspectives d'inflation. Le resserrement monétaire opéré par les banques centrales s'est poursuivi en 2023 :
La Fed puis la BCE ont cependant annoncé fin 2023, la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire initié début 2022.
Les taux de rendements actuariels des obligations d'Etat se sont quant à eux rapprochés des niveaux normatifs que nous retenons. Ce retour à la moyenne, après près d'une décennie de taux d'intérêts anormalement bas, conforte à la fois la pertinence de l'approche normative et le niveau des paramètres retenus.
Dans un contexte de forte variabilité des taux d'intérêt et constatant que, malgré la hausse observée depuis le début de l'année 2022, les taux réels servis par les obligations d'État à 10 ans de la zone euro demeurent proches de zéro, nous maintenons notre préconisation de recourir à une approche normative.
L'approche normative préconisée consistera ainsi à estimer, le taux d'intérêt réel.
S'agissant du taux d'intérêt réel, nous retenons un taux d'intérêt réel exigé par les investisseurs sur une maturité courte de 1,0 %, en ligne, par exemple, avec le rendement moyen des bons du Trésor observé sur la période 1900-2022 par Dimson, Marsh et Staunton30 au Canada (1,5 %), en Grande-Bretagne (1,1 %) et aux États-Unis (0,5 %). Ces quelques références excluent volontairement les pays européens (Allemagne, France et Italie notamment) où le taux de rentabilité moyen est négatif, l'évolution du taux d'inflation sur la période considérée ayant parfois réservé de bien mauvaises surprises aux épargnants.
Prime de risque de marché anticipée (PRM)
S'agissant de la prime de risque de marché (PRM), nous nous référons à nouveau aux travaux de Elroy Dimson, Paul Marsh et Mike Staunton qui s'appuient sur une approche dite « historique ajustée ». En effet, les deux approches traditionnellement utilisées pour estimer la PRM (approche historique et approche prospective) ne permettent pas d'obtenir des estimations suffisamment fiables et cohérentes dans le temps de la prime de risque moyenne anticipée sur le marché actions.
Dans l'édition 2022 du Crédit Suisse Global Investment Return Yearbook", Elroy Dimson, Paul Marsh et Mike Staunton se fondent ainsi sur 122 années de données pour estimer à 5,0 % la PRM (par rapport à un taux sans risque basé sur les bons du Trésor).
Bien que cette estimation soit cohérente avec l'estimation obtenue dans leur étude initiale de 2006, nous estimons que la stabilité de la PRM estimée depuis le début des années 2000 peut être questionnée au regard des trois considérations suivantes.
− En premier lieu, après la fin de la guerre froide et l'avènement d'une mondialisation heureuse, les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un vrai changement dans la perception du risque géopolitique par les investisseurs, la visibilité offerte par la pérennité supposée de l'opposition
30 Crédit Suisse Global Investment Return Yearbook (Édition 2023), Elroy Dimson, Paul Marsh et Mike Staunton.
Est-Ouest ayant fait place au sentiment d'insécurité provoqué par un multilatéralisme jugé incontrôlable.
Au vu de ces éléments, il nous semble plausible que le mouvement de baisse enregistrée par la prime exigée observée sur la deuxième moitié du siècle dernier se soit inversé au début des années 2000 (augmentation de la prime de risque).
Cette hypothèse nous conduit donc à retenir une PRM légèrement plus élevée que celle estimée par Elroy Dimson, Paul Marsh et Mike Staunton. La prime de risque de marché retenue s'élève ainsi à 5,5 %.
L'estimation du coefficient bêta de l'activité s'appuie classiquement sur les coefficients bêta d'un échantillon de sociétés cotées évoluant dans un secteur d'activité comparable à celui de la Société. Le coefficient bêta d'une activité est généralement estimé selon une approche analogique en deux étapes à partir des coefficients bêta des actions de sociétés cotées comparables obtenus par une régression linéaire des rentabilités de ces actions sur la rentabilité d'un indice de marché.
Concrètement, les coefficients bêta des actions des sociétés comparables sont estimés sur une longue période (4 et 5 ans) sur la base de rentabilités mensuelles afin de réduire le « bruit statistique » engendré par des séries d'observations constituées sur des périodes plus courtes. Seuls les coefficients bêta issus de régressions dont le R² est supérieur à 15 % sont ensuite retenus. Puis les coefficients bêta ainsi obtenus sont « désendettés » afin d'éliminer l'impact de la structure financière et d'obtenir une fourchette d'estimations du coefficient bêta de l'activité sous-jacente à l'aide de la formule de Harris et Pringle qui reflète une vision prudente des effets bénéfiques de la dette.
Les indices de référence utilisés sont les indices STOXX Europe 600 pour les sociétés européennes, SSE Composite pour les sociétés chinoises et FTSE Asean pour les autres entreprises domiciliées en Asie.
A bien des égards, il est difficile d'identifier des sociétés proches de SOCFIN compte tenu de son positionnement hybride de producteur de caoutchouc et d'huile de palme et de son étendue géographique (cf. section 4.4.2).
Nous avons donc considéré les deux Sous-Echantillons identifiés en section 4.4.2, regroupant respectivement des producteurs de caoutchouc et de l'huile de palme. Ces sociétés présentent selon nous les profils d'activités les plus proches de celui de SOCFIN.
| Equity Betas | R² des equity betas | Betas désendettés | ||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Société | Pays | Indice de référence |
Cap. Bours. (m€) |
Flottant (%) |
2A | 3A | 4A | 5A | 2A | 3A | 4A | 5A | 2A | 3A | 4A | 5A |
| Sous-Echantillon Caoutchouc | ||||||||||||||||
| China Hainan |
Chine | SSE Composite |
2 432 | 38,5 % | 1,0 | 0,8 | 0,6 | 0,7 | 37% 25% 13% 16% | 0,9 | 0,8 | n.a. | 0,6 | |||
| Sri Trang Agro |
Thaïlande | FTSE Asean Index |
684 | 55,2 % | 1,7 | 0,5 | 0,5 | 0,6 | 18% | 1% | 1% | 1% | 1,4 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Halcyon Agri |
Singapour | FTSE Asean Index |
444 | 28,1 % | 0,8 | 0,3 | 1,1 | 1,2 | 4% | 1% 11% 12% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | ||
| Phuoc Hoa Rubber |
Viêtnam | FTSE Asean Index |
250 | 95,5 % | 0,7 | 0,6 | 0,7 | 0,8 | 4% | 5% | 8% | 9% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Médiane Sous-Echantillon Caoutchouc | n.a. n.a. | n.a. n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. n.a. n.a. n.a. | |||||||||
| Sous-Echantillon Huile de palme | ||||||||||||||||
| Sime Darby Malaisie | FTSE Asean Index |
5 856 | 44,5 % | 1,3 | 1,0 | 0,6 | 0,6 | 13% 13% 11% 11% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | ||||
| Golden Agri | Singapour | FTSE Asean Index |
2 153 | 49,4 % | 1,2 | 1,0 | 1,3 | 1,2 | 11% 10% 41% 34% | n.a. | n.a. | 0,9 | 0,8 | |||
| First Resources |
Singapour | FTSE Asean Index |
1 521 | 27,7 % | 0,9 | 0,9 | 1,2 | 1,3 | 6% | 9% 34% 37% | n.a. | n.a. | 1,1 | 1,2 | ||
| United Plantations |
Malaisie | FTSE Asean Index |
1 222 | 40,0 % | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 0,2 | 3% | 1% 13% 10% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | ||
| Astra Agro Lestari |
Indonésie | FTSE Asean Index |
890 | 20,3 % | 0,9 | 0,7 | 1,7 | 1,7 | 10% | 7% 31% 28% | n.a. | n.a. | 1,5 | 1,5 | ||
| UIE | Malte | FTSE Asean Index |
787 | 44,9 % | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 1% | 2% | 9% | 4% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Bumitama Agri |
Indonésie | FTSE Asean Index |
654 | 13,9 % | 1,3 | 1,2 | 1,4 | 1,5 | 15% 17% 36% 40% | 1,1 | 0,9 | 1,1 | 1,2 | |||
| Sipef NV | Belgique | STOXX Europe 600 |
597 | 49,1 % | 0,2 | 0,3 | 0,4 | 0,4 | 3% | 6% | 6% | 9% | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| M.P. Evans | Royaume | FTSE Asean | 461 | 65,2 % | 0,2 | 0,2 | 1,0 | 0,9 | 1% | 1% 27% 21% | n.a. | n.a. | 1,0 | 0,8 | ||
| Group Saraw ak Oil Palms |
Uni Malaisie |
Index FTSE Asean Index |
451 | 16,4 % | 1,0 | 0,8 | 1,7 | 1,7 | 7% | 6% 22% 22% | n.a. | n.a. | 1,7 | 1,6 | ||
| Anglo Eastern |
Royaume Uni |
FTSE Asean Index |
344 | 29,4 % | 1,5 | 1,0 | 1,5 | 1,3 | 16% | 7% 32% 22% | 1,0 n.a. | 1,0 | 0,9 | |||
| Dharma Satya |
Indonésie | FTSE Asean Index |
361 | 45,3 % | (0,1) | 0,5 | 0,8 | 0,8 | 0% | 3% 23% 20% | n.a. | n.a. | 0,8 | 0,8 | ||
| Dekel Agri Vision |
Chypre | STOXX Europe 600 |
20 | 63,7 % | 0,0 | 0,4 | 1,4 | 1,3 | 0% | 1% 15% 12% | n.a. | n.a. | 0,9 | n.a. | ||
| Médiane Sous-Echantillon Huile de palme | 1,0 | 0,9 | 1,4 | 1,3 | 8 % 7 % 31 % 25 % | 1,1 | 0,9 | 1,1 | 1,0 |
Source : Capital IQ au 23 juin 2023
Note* : n.a. correspond aux coefficients bêta dont le R² est inférieur à 15 %.
Note** : Les sociétés grisées ne sont pas prises en compte dans le calcul de la médiane du sous-échantillon correspondant.
La Figure 8 présente les coefficients bêta obtenus pour les deux Sous-Echantillons de sociétés comparables retenus.
Le tableau ci-dessus appelle les commentaires suivants :
Cette analyse quantitative du risque des deux activités est appuyée également par l'analyse qualitative : L'activité Caoutchouc est a priori plus sensible à la conjoncture économique que l'activité Huile Palme et devrait par conséquent afficher un coefficient bêta supérieur. En effet, l'industrie du caoutchouc est étroitement liée aux fluctuations économiques mondiales, avec une demande de caoutchouc et de produits dérivés du caoutchouc qui dépend notamment de la demande de pneumatiques mondiale31. L'activité Huile de Palme est quant à elle destinée en partie à des usages alimentaires dont la demande est plus stable.
Par conséquent nous estimons le coefficient bêta du Sous-Echantillon Caoutchouc à 1,2 en ajoutant une prime au coefficient bêta de 1,0 observé pour le Sous-Echantillon Huile de Palme.
Nous retenons ainsi dans le calcul du taux d'actualisation un coefficient bêta de 1,1 pour l'activité de SOCFIN, correspondant à la moyenne pondérée des coefficients bêta de l'activité Caoutchouc (1,2) et de l'activité Huile de palme (1,0).
Au total, le coût du capital réel s'élève à 7,05 % avant prise en compte d'une prime de risque pays, soit :
ka réel = RF réel + [ßa × PRM] = 1,0 % + [1,1 x 5,50 %] = 7,05 %.
Comme mentionné en section 2.3, les Sociétés de Plantations sont présentes dans différents pays en Afrique et en Asie qui peuvent présenter des risques politiques et économiques susceptibles d'impacter leur niveau d'activité et de rentabilité. Un certain nombre de ces risques sont difficilement mesurables et ne peuvent par conséquent être correctement intégrés dans les flux de trésorerie prévisionnels des Sociétés de Plantations. Pour toutes ces raisons, nous avons ajouté une prime de risque pays aux taux d'actualisation utilisés dans nos travaux d'évaluation.
31 En période de prospérité économique, la demande de ces produits augmente généralement, car les consommateurs et les entreprises ont tendance à dépenser davantage pour des biens et des services, entraînant une augmentation de la production de caoutchouc pour répondre à cette demande accrue. En revanche, lors de ralentissements économiques ou de récessions, la demande de produits finis diminue, ce qui se traduit par une baisse de la demande de caoutchouc brut et de produits dérivés.
Afin d'établir les primes de risque pays, nous nous sommes fondés sur les primes de risque pays déterminées par le Pr. Damodaran, qui correspondent au spread de défaut des pays fondé sur les notations Moody's. Les données utilisées sont celles les plus récentes disponibles à la Date d'Evaluation, soit celles publiées en janvier 202332 .
Notre approche consiste à retenir une prime de risque unique pour les sociétés du Pôle Afrique et une autre pour celles relevant du Pôle Asie. Nous considérons en effet que le Groupe bénéficie dans chacune de ces zones d'un certain degré de diversification (géographique).
Nous avons retenu les primes correspondant au 1er quartile des zones Afrique et Asie, soit respectivement 6,7 % et 2,6% afin notamment ne pas perpétuer des situations exceptionnelles ad vitam (certaines des primes observées ne reflétant pas des conditions structurelles durables, mais plus l'effet de crises conjoncturelles).
Pour mémoire, le niveau de primes de risque pays retenu respectivement pour l'Afrique et l'Asie est proche de celui observé au Cameroun (6,7%) et en Indonésie (2,3%).
La Figure 9 présente les primes de risques pays déterminées par le Pr. Damodaran en janvier 2023.
32 Les données de prime de risque utilisées n'ont pas fait d'ajustement ou de modifications de notre part.
| Figure 9 |
Prime de risque Afrique | et Asie | ||
|---|---|---|---|---|
| ------------- | -- | ------------------------- | -- | --------- |
| Afrique | Prime de risque pays |
Asie | Prime de risque pays |
|---|---|---|---|
| Botswana | 1,5 % | Singapore | - |
| Mauritius | 2,7 % | Korea | 0,6 % |
| Morocco | 3,1 % | Hong Kong | 0,7 % |
| South Africa | 3,7 % | Macao | 0,7 % |
| Côte d'Ivoire | 4,4 % | Taiwan | 0,7 % |
| Senegal | 4,4 % | China | 0,9 % |
| Benin | 5,5 % | Japan | 0,9 % |
| Namibia | 5,5 % | Malaysia | 1,5 % |
| Cameroon | 6,7 % | Thailand | 2,0 % |
| Rw anda |
6,7 % | Indonesia | 2,3 % |
| Tanzania | 6,7 % | Philippines | 2,3 % |
| Uganda | 6,7 % | India | 2,7 % |
| Egypt | 6,7 % | Vietnam | 3,7 % |
| Kenya | 6,7 % | Bangladesh | 4,4 % |
| Angola | 8,0 % | Fiji | 5,5 % |
| Cape Verde | 8,0 % | Cambodia | 6,7 % |
| Congo (Democratic Republic of) | 8,0 % | Papua New Guinea | 6,7 % |
| Niger | 8,0 % | Mongolia | 8,0 % |
| Sw aziland |
8,0 % | Maldives | 9,2 % |
| Togo | 8,0 % | Solomon Islands | 9,2 % |
| Nigeria | 8,0 % | Pakistan | 9,2 % |
| Burkina Faso | 9,2 % | Laos | 12,2 % |
| Gabon | 9,2 % | Sri Lanka | 14,7 % |
| Tunisia | 9,2 % | ||
| Congo (Republic of) | 11,0 % | Moyenne | 6,3 % |
| Ethiopia | 11,0 % | Q1 | 2,6 % |
| Mali | 11,0 % | Q2 | 6,1 % |
| Mozambique | 11,0 % | Q3 | 9,2 % |
| Ghana | 14,7 % | Q4 | 14,7 % |
| Zambia | 14,7 % | ||
| Moyenne | 8,1 % | ||
| Q1 | 6,7 % | ||
| Q2 | 8,0 % | ||
| Q3 | 9,2 % | ||
| Q4 | 14,7 % |
Source : Données publiées par le Pr. Damodaran en janvier 2023
Note* : Les pays grisés ne sont pas pris en compte dans le calcul des différents quartiles puisque nous estimons que leur risque n'est pas comparable au risque des pays où sont implantées les Sociétés de Plantations.
Note** : Les pays mis en évidence en orange et en vert correspondent aux pays où sont implantées les Sociétés de Plantations.
Au total, le taux d'actualisation retenu dans nos travaux d'évaluation s'élève à 13,75 % et 9,65 % respectivement pour les Sociétés de Plantations en Afrique et en Asie, soit :
Taux d'actualisation (Afrique) = ka réel + Ppays Afrique = 7,05 % + 6,70 % = 13,75 % ;
Taux d'actualisation (Asie) = ka réel + Ppays Asie = 7,05 % + 2,60 % = 9,65 %.
Lors de l'intégration de la valeur des capitaux propres des Sociétés de Plantations dans l'ANR des sociétés holdings, nous avons pris en considération les frottements fiscaux en réduisant la valeur de marché des capitaux propres des Sociétés de Plantations du pourcentage de retenue à la source sur les dividendes33 en vigueur dans le pays où elles sont implantées.
Les taux de retenue à la source pris en compte dans nos travaux d'évaluation sont détaillés en Annexe 9.
La Figure 10 présente la valeur d'entreprise et la valeur des capitaux propres obtenues, à l'issue de nos travaux d'évaluation, pour chaque Société de Plantation, ainsi que les éléments de passage de la valeur d'entreprise à la valeur de marché des capitaux propres.
33 Ces pourcentages de retenue à la source sur les dividendes sont des prélèvements fiscaux appliqués lorsque des dividendes sont perçus par une société holding de la part de ses filiales.
| Figure 10 |
Justes valeurs des VE et des VCP des Sociétés de Plantations | ||
|---|---|---|---|
| (en m€) |
| Sociétés | V E |
(Dette nette externe) estimée au 23/06/2023 |
Autres ajust. |
Valeur CP (incl. financement IG) |
Dette de financement IG (valeur comptable) |
Dette de financement IG (Valeur Recouvrable) |
Valeur CP |
% de retenue à la source (dividende) |
Valeur CP post retenue à la source |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| [A] | [B] | [C] | [D] = [A] + [B] + [C] |
[E] | [F] = Max([D] - [E] ; [E]) |
[G] = [D] - [F] |
[H] | [I] = [G] x (1 - [H]) |
|
| OKOMU | 163,4 | (0,0) | (2,6) | 160,8 | - | - | 160,8 | 10,0 % | 144,7 |
| SOCAPALM | 127,7 | 2,1 | 8,3 | 138,1 | - | - | 138,1 | 16,5 % | 115,3 |
| SOGB | 110,2 | 2,1 | (2,9) | 109,4 | - | - | 109,4 | 15,0 % | 93,0 |
| SAC | 85,3 | 2,4 | - | 87,6 | 87,8 | 87,6 | - | 10,0 % | - |
| PSG | 52,5 | 0,4 | - | 52,9 | 14,3 | 14,3 | 38,6 | 8,0 % | 35,5 |
| SCC | 32,2 | 4,3 | (0,2) | 36,3 | - | - | 36,3 | 15,0 % | 30,9 |
| SAFACAM | 20,5 | (2,0) | (1,2) | 17,3 | - | - | 17,3 | 16,5 % | 14,4 |
| LAC | 13,4 | (1,3) | 0,4 | 12,6 | 33,4 | 12,6 | - | 15,0 % | - |
| SRC | 8,4 | 0,4 | - | 8,8 | 43,4 | 8,8 | - | 15,0 % | - |
| AGRIPALMA | 4,0 | 0,5 | - | 4,5 | 27,1 | 4,5 | - | 10,0 % | - |
| BRABANTA | (25,7) | (1,1) | (0,0) | (26,8) | 67,1 | - | - | 20,0 % | (7,5) |
| SPFS | 6,3 | - | 6,3 | ||||||
| SOCFINDO | 248,3 | 27,1 | (27,4) | 248,0 | - | - | 248,0 | 10,0 % | 223,2 |
| SOCFIN KCD | 21,7 | 1,6 | - | 23,4 | 18,9 | 18,9 | 4,4 | 14,0 % | 3,8 |
| COVIPHAMA | 16,0 | 0,1 | - | 16,1 | 22,2 | 16,1 | - | 10,0 % | - |
Source : Analyse Accuracy, Plans d'Affaires et liasses fiscales 2022 des Sociétés de Plantations Note* : En l'absence de plan d'affaires et en raison de la nature atypique des activités de la société SPFS (raffinerie d'huile), la juste valeur des capitaux propres de SPFS a été estimée sur la base de son actif net comptable.
Note** : BRABANTA, dont la VE obtenue est négative, ne figure pas sur le graphique ci-dessus. Nous avons considéré une juste valeur des capitaux propres de -7,5 m€ correspondant à la somme des flux de trésorerie actualisés des 3 premières années de son plan d'affaires.
La méthode des comparaisons boursières consiste à estimer la valeur d'une société par l'observation des multiples sur la base desquels s'échangent implicitement les actions de sociétés cotées du même secteur et par l'application de ces multiples aux agrégats correspondants de la société étudiée.
Ces multiples ont été calculés à partir de la capitalisation boursière de sociétés présentant (i) un profil de risque (donc un portefeuille d'activités et une exposition géographique) et (ii) une croissance bénéficiaire comparable à ceux de la société évaluée, soit les deux paramètres qui conditionnent au premier chef le niveau des multiples d'EBIT.
La pertinence de cette méthode repose entièrement sur la capacité à constituer un échantillon de sociétés « comparables » en termes de profil de risque, de secteur d'activité, de géographie, de taille et de rentabilité, mais aussi en termes de stabilité et de régularité des niveaux de marges et de croissance sur l'horizon de mise en œuvre de la méthode (en général données prévisionnelles sur deux ou trois ans).
Dans le cas de SOCFIN la mise en œuvre de la méthode se heurte à deux difficultés majeures : (i) le nombre restreint de sociétés producteurs de caoutchouc et d'huile de palme et (ii) l'impossibilité de disposer de sociétés comparables cotées présentes en Afrique.
Afin de mettre en œuvre la méthode des comparaisons boursières, nous avons écarté les multiples de résultat net (PER – Price Earnings Ratio) qui ne permettent pas de prendre en compte les écarts éventuels de structure financière. De la même manière, nous avons écarté les multiples de chiffre d'affaires en raison des biais résultant des écarts de rentabilité.
En outre, compte tenu de l'hétérogénéité de l'intensité capitalistique des sociétés du secteur, nous serions tentés de privilégier les multiples d'EBIT aux multiples d'EBITDA. L'EBIT retenu correspond à l'EBIT avant application de la norme IFRS 16 (et normes équivalentes). Les agrégats du consensus pour les sociétés comparables ont, le cas échéant, été ajustés pour satisfaire cette définition.
Dans une première étape, nous avons cherché à identifier des sociétés ayant une activité similaire à celle de la Société. Comme mentionné précédemment, il est difficile d'identifier de telles sociétés, notamment en raison du positionnement de SOCFIN sur la totalité de la chaine de valeur (exploitations de plantations, transformation et commercialisation), de sa diversité géographique, de sa taille et de son profil de marge.
Ainsi, les sociétés comparables ont été sélectionnées pour cette étape sur les critères suivants :
matières commercialisés, caoutchouc et/ou huile de palme et (ii) les clients finaux visés, c'est-à-dire principalement des consommateurs locaux pour l'huile de palme et des industriels pour le caoutchouc.
L'échantillon constitué de 17 sociétés peut ainsi se scinder en deux groupes selon les matières produites et commercialisées :
Une description de l'activité des sociétés retenues dans l'échantillon figure en Annexe 5Annexe 4.
Le Figure 11 ci-après présente les principales caractéristiques financières des sociétés retenues.
| Croissance CA (%) | Marges EBIT (%) | Croissance EBIT (%) | ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Société | Pays | Cap. Bours. (m€) |
CA 2022A |
2023E | 2024E | 2025E | 2023E 2024E 2025E | 2023E | 2024E | 2025E | ||
| Sous-Echantillon Caoutchouc | ||||||||||||
| China Hainan Rubber |
Chine | 2 432 | 1 893 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Sri Trang Agro Thaïlande | 684 | 2 884 | (4,2)% | 6,1 % | n.a. | 4,1 % | 5,1 % n.a. | (30,3)% 31,7 % | n.a. | |||
| Halcyon Agri | Singapour | 444 | 2 474 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Phuoc Hoa Rubber |
Viêtnam | 256 | 68 | 5,5 % | (8,0)% | n.a. | 13,2 % | 9,5 % n.a. | (2,8)% (33,5)% | n.a. | ||
| Moyenne Sous-Echantillon Caoutchouc | 0,6 % | (0,9)% | n.a. | 8,7 % | 7,3 % n.a. | (16,5)% | (0,9)% | n.a. | ||||
| Sous-Echantillon Huile de palme | ||||||||||||
| Sime Darby | Malaisie | 5 857 | 4 142 | (13,1)% | 1,4 % | 0,9 % | 11,3 % 12,5 % 12,5 % | (34,6)% 11,7 % | 1,4 % | |||
| Golden Agri | Singapour | 2 153 | 10 511 | (8,0)% | (0,7)% | (2,6)% | 6,6 % | 6,3 % | 7,0 % | (51,7)% | (5,2)% | 7,3 % |
| First Resources |
Singapour | 1 521 | 1 126 | (14,3)% | (0,8)% | 2,7 % | 27,6 % 27,8 % 27,3 % | (30,5)% | (0,4)% | 1,1 % | ||
| United Plantations |
Malaisie | 1 222 | 495 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Astra Agro Lestari |
Indonésie | 872 | 1 310 | 4,6 % | 4,2 % | 1,9 % | 7,1 % 10,3 % 10,0 % | (33,3)% 50,7 % | (1,4)% | |||
| UIE | Malte | 787 | 527 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Bumitama Agri Indonésie | 641 | 950 | (1,6)% (11,9)% 11,1 % | 19,0 % 19,6 % 18,8 % | (38,6)% | (9,1)% | 6,8 % | |||||
| Sipef NV | Belgique | 597 | 485 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| M.P. Evans Group |
Royaume Uni |
461 | 300 | (7,0)% | (1,1)% 0,0236 | 25,4 % 28,0 % 30,6 % | (26,5)% | 9,2 % 11,9 % | ||||
| Saraw ak Oil Palms |
Malaisie | 451 | 1 045 | (26,3)% | (6,7)% | (0,2)% | 9,5 % | 9,6 % 10,2 % | (44,7)% | (5,0)% | 5,9 % | |
| Anglo-Eastern Plantations |
Royaume Uni |
361 | 411 | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Dharma Satya Nusantara |
Indonésie | 337 | 578 | (7,1)% 19,4 % | 6,8 % | 17,1 % 19,9 % 19,7 % | (30,9)% 38,7 % | 5,5 % | ||||
| Dekel Agri Vision |
Chypre | 20 | - | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. | n.a. |
| Moyenne Sous-Echantillon Huile de palme | (9,1)% | 0,5 % | 2,8 % | 15,5 % 16,8 % 17,0 % | (36,3)% 11,3 % | 4,8 % | ||||||
| Moyenne globale Médiane globale |
(7,1)% (7,0)% |
0,2 % (0,8)% |
2,8 % 2,1 % |
14,1 % 14,9 % 17,0 % 12,3 % 11,4 % 15,7 % |
(32,4)% (32,1)% |
8,9 % 4,4 % |
4,8 % 5,7 % |
Source : Capital IQ - Calcul de la capitalisation boursière au 23/06/2023. Dette nette et ajustements calculés sur la base des dernières données publiées disponibles au 23/06/2023. Données prévisionnelles issues du consensus au 23/06/2023.
Note* : Marges d'EBIT calculées sur la base des EBIT retraités des éléments relatifs à IFRS 16. Note** : Le pays indiqué est le pays de domiciliation de la holding de tête du groupe. Pour les sociétés comparables dont le pays indiqué est en Europe, l'activité opérationnelle est quant à elle principalement en Asie (soit en Malaisie et Indonésie pour UIE, M.P. Evans Group et Anglo-Eastern Sociétés de Plantations, en Indonésie et Singapour pour SIPEF)
Ce tableau appelle les commentaires suivants :
Au terme de nos analyses, il s'avère que les sociétés de ces deux échantillons ne sont pas suffisamment comparables aux Société de Plantations et que les conditions d'une mise en œuvre fiable de la méthode ne sont donc pas réunies. Il n'est donc pas possible d'estimer de façon satisfaisante la Valeur Intrinsèque du Groupe à l'aide de cette méthode.
Nous présentons donc dans la section suivante les multiples obtenus à titre d'information uniquement.
Nous présentons en Figure 12 les multiples d'EBIT, calculés sur la base des éléments suivants :
financiers disponible au 23 juin 2023 et ajustées de l'impact des normes IFRS 16.
| VE/EBIT (x) | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Société | Pays | Cap. Bours. (m€) |
V E (m€) |
2023E | 2024E | 2025E |
| Sous-Echantillon Caoutchouc | ||||||
| China Hainan Rubber | Chine | 2 432 | 4 210 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Sri Trang Agro | Thaïlande | 684 | 1 515 | 13,2 x | 10,0 x | n.a. |
| Halcyon Agri | Singapour | 444 | 1 311 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Phuoc Hoa Rubber | Viêtnam | 256 | 168 | 17,6 x | 26,5 x | n.a. |
| Moyenne Sous-Echantillon Caoutchouc | 15,4 x | 18,3 x | n.a. | |||
| Sous-Echantillon Huile de palme | ||||||
| Sime Darby | Malaisie | 5 857 | 6 882 | 16,9 x | 15,1 x | 14,9 x |
| Golden Agri | Singapour | 2 153 | 2 153 | 3,4 x | 3,5 x | 3,3 x |
| First Resources | Singapour | 1 521 | 1 472 | 5,5 x | 5,5 x | 5,5 x |
| United Plantations | Malaisie | 1 222 | 1 018 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Astra Agro Lestari | Indonésie | 872 | 986 | 10,1 x | 6,7 x | 6,8 x |
| UIE | Malte | 787 | 649 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Bumitama Agri | Indonésie | 641 | 906 | 5,1 x | 5,6 x | 5,3 x |
| Sipef NV | Belgique | 597 | 621 | n.a. | n.a. | n.a. |
| M.P. Evans Group | Royaume-Uni | 461 | 427 | 6,0 x | 5,5 x | 4,9 x |
| Saraw ak Oil Palms | Malaisie | 451 | 325 | 4,5 x | 4,7 x | 4,4 x |
| Anglo-Eastern Plantations | Royaume-Uni | 361 | 190 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Dharma Satya Nusantara | Indonésie | 337 | 597 | 6,5 x | 4,7 x | 4,4 x |
| Dekel Agri-Vision | Chypre | 20 | 46 | n.a. | n.a. | n.a. |
| Moyenne Sous-Echantillon Huile de palme | 7,2 x | 6,4 x | 6,2 x | |||
| Moyenne globale Médiane globale |
8,9 x 6,3 x |
8,8 x 5,6 x |
6,2 x 5,1 x |
Source : Capital IQ - Calcul de la capitalisation boursière au 23/06/2023. Dette nette et ajustements calculés sur la base des dernières données publiées disponibles au 23/06/2023. Données prévisionnelles issues du consensus au 23/06/2023.
Note* : Multiples d'EBIT calculés sur la base d'un EBIT retraité des éléments relatifs à IFRS 16
A la différence des cours boursiers utilisés dans le cadre de la méthode des comparaisons boursières, les prix de transaction utilisés dans la méthode des transactions comparables intègrent généralement une prime de contrôle par rapport à la Valeur Intrinsèque des sociétés acquises. Cette prime de contrôle est le reflet de la fraction des synergies que l'acquéreur accepte de concéder aux actionnaires de la cible afin de réaliser la transaction et traduit, le cas échéant, un surplus lié à la détention du contrôle elle-même.
Or, comme mentionné en section 2.4, le Juste Prix estimé dans le cadre de nos travaux d'évaluation doit être déterminé sur la base de la seule Valeur Intrinsèque de la Société. De ce fait, la méthode des transactions comparables ne permet pas a priori de donner une estimation de la Valeur Intrinsèque du Groupe.
Nous avons néanmoins constitué deux sous-échantillons de transactions comparables à SOCFIN en termes de secteur d'activité, de modèle d'affaires et de géographies sur les dix dernières années.
La Figure 13 présente les douze transactions retenues et les multiples de CA, d'EBITDA et d'EBIT associés.
| Date de closing |
Acheteur | Cible | Activité de la cible | Région | % acquis |
Cap. Bours. (m) |
VE/ CA (x) |
VE/ EBITDA (x) |
VE/ EBIT (x) |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous-Echantillon Caoutchouc | |||||||||
| 03/02/2023 | China Rubber Investment Group |
Halcyon Agri Corp. |
- Plantation, production et commercialisation de caoutchouc naturel |
- Asie - Afrique |
36,0 % | 1 472 | 0,6 x | 29,9 x | 74,4 x |
| 04/12/2019 | Compagnie Financière Michelin |
Société Internationale de Plantations d'Hévéas |
- Plantation, production et commercialisation de caoutchouc naturel |
- Afrique | 93,6 % | 598 | 1,9 x | 20,1 x | 43,1 x |
| 09/11/2016 Halcyon Agri Corp. |
Halcyon Rubber & Plantations |
- Plantation, production et commercialisation de caoutchouc naturel |
- Asie - Afrique |
100,0 % | 468 | 1,1 x | n.a. | n.a. | |
| 22/08/2016 Sinochem | International | Halcyon Agri Corp. |
- Plantation, production et commercialisation de caoutchouc naturel |
- Asie - Afrique |
35,7 % | 908 | 0,9 x | 31,6 x | 51,4 x |
| 18/07/2016 Sinochem | International | Halcyon Agri Corp. |
- Plantation, production et commercialisation de caoutchouc naturel |
- Asie - Afrique |
30,1 % | 906 | 0,7 x | 16,8 x | 21,2 x |
| 12/08/2014 Halcyon Rubber Company |
Anson Company - Production de | caoutchouc | - Asie | 100,0 % | 264 | 0,5 x | 10,8 x | n.a. | |
| Moyenne Sous-Echantillon Caoutchouc | 1,0 x | 21,8 x | 47,5 x | ||||||
| Sous-Echantillon Huile de palme | |||||||||
| 21/02/2022 Kuala Lumpur Kepong |
IJM Plantations | - Plantation de palmiers à huile |
- Asie | 56,2 % | 644 | 3,5 x | 9,3 x | 13,9 x | |
| 18/11/2021 Kuala Lumpur Kepong |
KLK Saw it Nusantara |
- Plantation de palmiers à huile et production de l'huile de palme |
- Asie | 43,6 % | 646 | 3,2 x | 8,4 x | 12,3 x | |
| 06/09/2021 Kuala Lumpur Kepong |
KLK Saw it Nusantara |
- Plantation de palmiers à huile et production de l'huile de palme |
- Asie | 56,2 % | 647 | 3,5 x | 10,1 x | 15,9 x | |
| 09/04/2021 Kw antas Corp | Kw antas Corp. | - Plantation de palmiers à huile |
- Asie | 39,9 % | 42 | 1,1 x | 19,8 x | n.a. | |
| 15/03/2021 | Lembaga Kemajuan Tanah Persekutuan |
FGV Holdings | - Plantation de palmiers à huile et production de l'huile de palme - Raffinage de sucre |
- Asie | 27,1 % | 2 786 | 1,0 x | 9,6 x | 20,8 x |
| 15/03/2021 | Federal Land Development Authority |
FGV Holdings | - Plantation de palmiers à huile et production de l'huile de palme - Raffinage de sucre |
- Asie | 74,1 % | 2 246 | 0,9 x | 26,9 x | n.a. |
| Moyenne Sous-Echantillon Huile de palme | 2,2 x | 14,0 x | 15,8 x | ||||||
| Moyenne globale Médiane globale |
1,6 x 1,0 x |
17,6 x 16,8 x |
31,6 x 21,0 x |
Sources : Capital IQ, MergerMarket
Il ressort de ce tableau que l'échantillon considéré présente une forte hétérogénéité des multiples d'EBIT observés. De plus, la mise en œuvre de la méthode se heurte également aux insuffisances de l'information disponible sur (i) les paramètres de la transaction elle-même (à commencer par le prix) et (ii) plus encore sur les caractéristiques des cibles (résultat du dernier exercice clos et surtout perspectives de croissance bénéficiaire).
Pour cette raison, les écarts de multiples parfois importants observés d'une transaction à l'autre restent souvent inexpliqués : divergences des perspectives de croissance bénéficiaire, retournement en cours, importance des synergies attendues, ou encore un mix de ces différents facteurs. Par suite, les estimations issues de la méthode peuvent rarement être considérées comme pertinentes.
Pour ces raisons nous ne présentons pas les résultats obtenus par la méthode des transactions comparables.
Pour les deux Sociétés de Services bénéficiaires (SOGESCOL FR et SOCFINCO FR), nous avons adopté la même démarche d'évaluation en trois étapes que celle utilisée pour les Sociétés de Plantations.
En l'absence de plan d'affaires, les valeurs d'entreprise de ces sociétés ont été estimées en capitalisant, sur un horizon infini, un flux normatif estimé sur la base de leurs agrégats financiers historiques.
Le taux d'actualisation retenu pour l'évaluation de ces sociétés s'établit 12,81%. Il correspond à la moyenne des taux d'actualisation des Sociétés de Plantations, déterminés en section 4.3.4, pondérée par le poids moyen de leurs chiffres d'affaires sur la période 2023-203534 .
Le passage de la valeur d'entreprise à la valeur de marché des capitaux propres des Sociétés de Services bénéficiaires est détaillé en Annexe 10.
Pour les sociétés PEPINIERE et CENTRAGES, sociétés détentrices d'actifs immobiliers, nous réévaluons l'actif immobilier et comptabilisons un passif d'impôts sur la plus-value latente calculée sur la base du taux d'imposition en vigueur au Luxembourg à la Date d'Evaluation35 .
Pour les autres Sociétés de Services, s'agissant de sociétés n'ayant pas vocation à réaliser de profits, nous avons adopté l'approche d'évaluation de l'ANR ou de l'ANC, en fonction de la détention d'actifs patrimoniaux ou non (cf. section 3.2.2).
34 Nous avons retenu une pondération par rapport au chiffre d'affaires des sociétés de plantations dans la mesure où le volume des prestations de services réalisées par les Société de Services est fonction du volume d'activité des Sociétés de Plantations.
35 Le taux d'imposition en vigueur au Luxembourg en 2023 s'établit à 25%.
La Figure 14 présente les valeurs obtenues pour les Sociétés de Services.
| Sociétés | V E |
(Dette nette externe) estimée au 23/06/2023 |
Autres ajust. |
Valeur CP (incl. financement IG) |
Dette - Financement IG (valeur comptable) |
Dette - Financement IG (valeur de marché) |
Valeur CP | % de retenue à la source (dividende) |
Valeur CP obtenue |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| [A] | [B] | [C] | [D] = [A] + [B] + [C] |
[E] | [F] = Max([D] - [E] ; [E]) |
[G] = [D] - [F] | [H] | ||
| SOGESCOL FR | 52,0 | 11,3 | 0,4 | 63,7 | - | - | 63,7 | - | 63,7 |
| SOCFINCO FR | 33,0 | (2,6) | 5,1 | 35,6 | - | - | 35,6 | - | 35,6 |
| CENTRAGES | 8,0 | 8,0 | |||||||
| SOCFINDE | 6,0 | 6,0 | |||||||
| PEPINIERE | 5,5 | 5,5 | |||||||
| SODIMEX FR | 4,5 | 4,5 | |||||||
| CAMSEEDS | 3,2 | 3,2 | |||||||
| MANAGEMENT ASSOCIATES |
2,5 | 2,5 | |||||||
| INDUSERVICES FR | 2,2 | 2,2 | |||||||
| SOCFINCO | 1,5 | 1,5 | |||||||
| TERRASIA | 1,2 | 1,2 | |||||||
| INDUSERVICES | 0,3 | 0,3 | |||||||
| SOGESCOL CAM | 0,3 | 0,3 |
Figure 14 | Justes valeurs des VE et des VCP des Sociétés de Services (en m€)
Source : Analyse Accuracy, liasses fiscales 2022 des Sociétés de Services Note : Nous présentons en Annexe 10 le détail de l'endettement financier net et autres actifs et passifs hors exploitation courante à la Date d'Evaluation de SOGESCOL FR et SOCFINCO FR.
Les sociétés holdings sont évaluées en réévaluant à leur bilan :
Les sociétés SOCFINAF, SOCFINASIA, PNS LTD et SOCFIN supportent également certains coûts qui ne sont pas refacturés. Nous avons tenu compte de la valeur actuelle de ces coûts de holding en retenant les taux d'actualisation suivants :
36 hors produits et charges intragroupes .
37 Ces charges et produits ont été estimés égaux à ceux observés en 2022.
5.2.1.1. BEFIN
| m € | Valeur des capitaux propres | % détention | ANR |
|---|---|---|---|
| Immobilisations corporelles | 0,2 | ||
| SOGB | 93,0 | 73,2 % | 68,0 |
| SCC | 30,9 | 70,0 % | 21,6 |
| Titres de participation | 89,7 | ||
| Actif immobilisé | 89,8 | ||
| Créances clients | 3,1 | ||
| Dettes fournisseurs | (0,2) | ||
| Autres dettes | (0,1) | ||
| BFR | 2,7 | ||
| Trésorerie et équivalents de trésorerie | 7,5 | ||
| (Dette financière) / trésorerie nette | 7,5 | ||
| Provisions pour risques et charges | (0,1) | ||
| Valeur des capitaux propres | 100,0 |
Sources : Liasse fiscale 2022 de BEFIN
| m € | Valeur des capitaux propres | % détention | ANR |
|---|---|---|---|
| SAFACAM | 14,4 | 69,1 % | 10,0 |
| Titres de participation | 10,0 | ||
| Actif immobilisé | 10,0 | ||
| Créances clients | 2,2 | ||
| Dettes fournisseurs | (0,0) | ||
| BFR | 2,1 | ||
| Trésorerie et équivalents de trésorerie | 0,1 | ||
| (Dette financière) / trésorerie nette | 0,1 | ||
| Valeur des capitaux propres | 12,2 |
Sources : Liasse fiscale 2022 de SAFA
| Valeur des capitaux propres | % détention | ANR |
|---|---|---|
| - | 88,0 % | - |
| - | ||
| - | ||
| 0,2 | ||
| (0,0) | ||
| 0,2 | ||
| 0,0 | ||
| 0,0 | ||
| 0,2 | ||
Sources : Liasse fiscale 2022 de STP INVEST
La Figure 18 présente l'ANR de SOCFINAF.
| m € |
Valeur des capitaux propres | % détention | ANR |
|---|---|---|---|
| OKOMU | 144,7 | 66,4 % | 96,0 |
| PSG | 35,5 | 100,0 % | 35,5 |
| SRC | - | 65,0 % | - |
| SAC | - | 93,0 % | - |
| BRABANTA | (7,5) | 100,0 % | (7,5) |
| SOCAPALM | 115,3 | 67,5 % | 77,8 |
| LAC | - | 100,0 % | - |
| Sociétés de Plantations | 201,8 | ||
| BEFIN | 100,0 | 87,1 % | 87,0 |
| SAFA | 12,2 | 100,0 % | 12,2 |
| STP INVEST | 0,2 | 100,0 % | 0,2 |
| Holdings | 99,4 | ||
| SOCFINCO FR | 35,6 | 50,0 % | 17,8 |
| SOGESCOL FR | 63,7 | 50,0 % | 31,9 |
| CENTRAGES | 8,0 | 50,0 % | 4,0 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 2,5 | 15,0 % | 0,4 |
| SODIMEX FR | 4,5 | 50,0 % | 2,2 |
| PEPINIERE | 5,5 | 50,0 % | 2,8 |
| SOCFINDE | 6,0 | 20,0 % | 1,2 |
| SOCFINCO | 1,5 | 50,0 % | 0,8 |
| TERRASIA | 1,2 | 33,3 % | 0,4 |
| INDUSERVICES | 0,3 | 30,0 % | 0,1 |
| INDUSERVICES FR | 2,2 | 50,0 % | 1,1 |
| Sociétés de Services | 62,6 | ||
| Titres de participation | 363,8 | ||
| Actif immobilisé | 363,8 | ||
| Créances de Financement IG (Valeur Recouvrable) | 135,6 | ||
| Créances clients | 1,5 | ||
| Dettes fournisseurs | (0,2) | ||
| Dettes fiscales | (1,7) | ||
| Autres dettes | (0,1) | ||
| BFR | (0,5) | ||
| Dettes financières externes | (40,4) | ||
| Dettes de financement IG | (134,9) | ||
| Trésorerie et équivalents de trésorerie | 1,9 | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 31/12/2023 | (173,4) | ||
| Autres ajustements de dette au 23/06/2023 | (2,1) | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 26/06/2023 | (175,5) | ||
| Valeur des Coûts de Holding | (15,9) | ||
| 307,4 |
Source : Liasse fiscale 2022 de SOCFINAF
Nous présentons en Annexe 8 le détail des Créances de Financement IG (VNC et Valeur Recouvrable) de SOCFINAF.
5.2.2.1. PNS LTD
| 223,2 - |
90,0 % 100,0 % |
200,9 - 200,9 |
|---|---|---|
| 200,9 | ||
| 39,9 | ||
| 0,0 | ||
| (0,0) | ||
| (0,0) | ||
| (0,0) | ||
| (0,0) | ||
| (27,8) | ||
| 10,8 | ||
| (17,0) | ||
| (4,4) | ||
| 219,4 | ||
Sources : Liasse fiscale 2022 de PNS LTD
Nous présentons en Annexe 8 le détail des Créances de Financement IG (VNC et Valeur Recouvrable) de PNS LTD.
| SOCFIN KCD Sociétés de Plantations PNS LTD |
3,8 219,4 |
100,0 % 100,0 % |
3,8 3,8 219,4 |
|---|---|---|---|
| Holdings | 219,4 | ||
| SOGESCOL FR | 63,7 | 50,0 % | 31,9 |
| SOCFINCO FR | 35,6 | 50,0 % | 17,8 |
| SOCFINDE | 6,0 | 79,9 % | 4,8 |
| CENTRAGES | 8,0 | 50,0 % | 4,0 |
| SODIMEX FR | 4,5 | 50,0 % | 2,2 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 2,5 | 15,0 % | 0,4 |
| PEPINIERE | 5,5 | 50,0 % | 2,8 |
| SOCFINCO | 1,5 | 50,0 % | 0,8 |
| TERRASIA | 1,2 | 47,8 % | 0,6 |
| INDUSERVICES | 0,3 | 35,0 % | 0,1 |
| INDUSERVICES FR | 2,2 | 50,0 % | 1,1 |
| Sociétés de Services | 66,4 | ||
| Titres de participation | 289,6 | ||
| Actif immobilisé | 289,6 | ||
| Créances de Financement IG (Valeur Recouvrable) | 130,3 | ||
| Créances clients | 1,6 | ||
| Dettes fournisseurs | (0,2) | ||
| Dettes fiscales | (1,9) | ||
| Autres dettes | (3,5) | ||
| BFR | (4,0) | ||
| Dettes financières externes | - | ||
| Dettes de financement IG | (0,0) | ||
| Trésorerie et équivalents de trésorerie | 37,7 | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 31/12/2023 | 37,7 | ||
| Autres ajustements de dette au 23/06/2023 | (1,3) | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 26/06/2023 | 36,4 | ||
| Valeur des Coûts de Holding | (15,0) | ||
| Valeur des capitaux propres | 437,2 |
Sources : Liasse fiscale 2022 de SOCFINASIA
Nous présentons en Annexe 8 le détail des Créances de Financement IG (VNC et Valeur Recouvrable) de SOCFINASIA.
| m € | Valeur des capitaux propres | % détention | ANR |
|---|---|---|---|
| SOCFINAF | 307,4 | 64,6 % | 198,7 |
| SOCFINASIA | 437,2 | 58,3 % | 254,7 |
| Holdings | 453,4 | ||
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 2,5 | 30,0 % | 0,7 |
| TERRASIA | 1,2 | 18,9 % | 0,2 |
| INDUSERVICES | 0,3 | 35,0 % | 0,1 |
| Sociétés de Services | 1,1 | ||
| Titres de participation | 454,5 | ||
| Actif immobilisé | 454,5 | ||
| Créances de Financement IG (Valeur Recouvrable) | 137,4 | ||
| Créances clients | 0,2 | ||
| Dettes fournisseurs | (0,2) | ||
| Dettes fiscales | (0,1) | ||
| Autres dettes | (0,3) | ||
| BFR | (0,4) | ||
| Dettes financières externes | (0,0) | ||
| Dettes de financement IG | (113,8) | ||
| Trésorerie et équivalents de trésorerie | 0,3 | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 31/12/2023 | (113,6) | ||
| Dividende versé le 8 juin 2023 | (7,1) | ||
| Autres ajustements de dette au 23/06/2023 | (0,8) | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 26/06/2023 | (121,4) | ||
| Acompte sur dividende versé le 15 novembre 2023 | (7,1) | ||
| Dette financière / trésorerie nette au 26/06/2023 ajustée | (128,5) | ||
| Valeur des Coûts de Holding | (9,3) | ||
| Valeur des capitaux propres | 453,6 | ||
| Nombre d'actions | 14 159 270 | ||
| Valeur par action en € | 32,0 |
Sources : Liasse fiscale 2022 de SOCFIN
Nous présentons en Annexe 8 le détail des Créances de Financement IG (VNC et Valeur Recouvrable) de SOCFIN.
Le 15 novembre 2023, la Société a versé un acompte sur dividendes de 0,5 € par action38 pour un total de 7,1 m€. Nous avons déduit ce montant de la Valeur Intrinsèque de l'action SOCFIN afin d'éviter tout double comptage du dividende pour les actionnaires minoritaires qui auraient conservé leur titre et donc déjà touché ce dividende.
38 Source : Communication de SOCFIN sur la décision de son Conseil d'Administration réuni le 26 octobre 2023
A la Date d'Evaluation, le capital de SOCFIN est composé de 14 159 270 actions. Il n'existe aucun autre instrument donnant accès au capital ni aucune action détenue en propre par la Société ou autodétenue dans le cadre d'un contrat de liquidité.
Sur ces bases, nous estimons la Valeur Intrinsèque des capitaux propres de SOCFIN à la Date d'Evaluation de 454 m€, soit un Juste Prix de 32,0 € par action.
A titre d'information, le Juste Prix de 32,0 € par action SOCFIN fait ressortir des primes respectives de 60,9 %, 43,5 %, 48,4 % et 50,6 % par rapport au cours de clôture moyen pondéré par les volumes sur la période d'un mois, trois mois, six mois et douze mois précédant l'annonce du Retrait Obligatoire.
| Cours de bourse moyen ponderé (en €) |
Pirme induite par le Prix Obtenu |
|
|---|---|---|
| Cours spot au 29/05/2023 | 20,80 | 56,3 % |
| Dernier mois | 20,20 | 60,9 % |
| 3 derniers mois | 22,65 | 43,5 % |
| 6 derniers mois | 21,90 | 48,4 % |
| 12 derniers mois | 21,58 | 50,6 % |
Sources : Capital IQ et analyse Accuracy
Note : cours de bourse moyen calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
Notons également que la Société a annoncé que le Conseil d'Administration proposera à l'Assemblée Générale des actionnaires du 29 mai 2024 un dividende final de 0,50 euro par action. Il conviendra de déduire ce montant du Juste Prix si le retrait obligatoire devait intervenir postérieurement au versement de ce nouveau dividende.
Dans le cadre du Retrait Obligatoire, nous estimons que le Juste Prix de la Société est de 32,0 € par action.
Le graphique ci-dessous présente de façon synthétique les résultats de notre analyse des différentes références et méthodes d'évaluation disponibles pour l'action SOCFIN.

Note* : ANC ajusté des versements de dividende ayant eu lieu les 8 juin et 13 novembre 2023 Enfin, et bien que les transactions intervenues après la Date de l'Evaluation ne puissent être prises en compte dans nos travaux, nous notons que l'Initiateur a acquis sur le marché 239 558 actions au prix de 31,0 € (soit 35 % du flottant existant à la date de l'annonce du projet de Retrait Obligatoire).
Paris, le 28 mai 2024 Pour Accuracy,
Associé Directeur Directeur
Henri Philippe Guillaume Charton Mathilde de Montigny
74 / 104
| Lettre de mission | 76 | |
|---|---|---|
| Déclaration d'indépendance |
84 | |
| Liste des différentes entités du Groupe |
86 | |
| Présentation des Sociétés de Services |
90 | |
| Description des sociétés comparables 91 |
||
| Plantations et des | Analyse du cours de bourse et de la liquidité des titres des Sociétés de cotées holdings |
93 |
| change retenus | Synthèse des références et méthodes d'évaluation et des taux de |
98 |
| holdings | Détail des Créances de Financement IG accordées par les sociétés 99 |
|
| Retenues à la source sur les dividendes101 | ||
| exploitation | Détail de l'endettement financier net et autres actifs (passifs) hors 102 |
|
| Lettre d'affirmation 103 |

| Transactions | |
|---|---|
| Disputes | |
| Crises | |
| Decisions |



| Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4 | Total | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Partner/Director | 10 | 10 | 20 | 20 | 80 | ||
| Manager | 40 | 40 | 40 | 40 | 160 | ||
| Analyste | 40 | 40 | 40 | 120 | |||
| Total | 340 | ||||||
| Revue qualité | |||||||
| Partner / Director | ঘ | प | प | 8 | 20 | ||
| Total (y/c revue qualité) |


Sociétés de Plantations en Afrique
39 SOCFIN-KCD détient à 100% les 2 sociétés SETHIKULA CO LTD "SETHIKULA" et VARANASI CO LTD "VARANASI" qui sont deux sociétés de droit cambodgien attributaires de concessions de terrains agricoles.
| Société | Pays | Activité |
|---|---|---|
| CAMSEEDS | Cameroun | Recherche, développement et production de semences |
| CENTRAGES | Belgique | Prestataire de services administratifs et comptables et propriétaire de trois étages de surface de bureaux situés à Bruxelles |
| IMMOBILIERE DE LA PEPINIERE |
Belgique | Propriétaire de trois étages de surface de bureaux situés à Bruxelles |
| INDUSERVICES | Luxembourg | Prestataire de services administratifs au Groupe (documentation, tenue de livres et registres, représentation, étude, consultation, assistance) |
| INDUSERVICES FR | Suisse | Développement informatique et services administratifs au Groupe (documentation, tenue de livres et registres, représentation, étude, consultation, assistance) |
| MANAGEMENT ASSOCIATES |
Luxembourg | Prestataire de services de transport et propriétaire d'un jet privé |
| SOCFINCO | Belgique | Prestataire de services d'assistance technique, agronomique et financière (coquille vide en cours de liquidation) |
| SOCFINCO FR | Suisse | Prestataires de services, d'études et de management de plantations agro-industrielles. Cette société emploie les expatriés en Afrique, reçoit des management fees de la part des plantations et paie les sous-traitants, réalisant une marge intégrée |
| SOGESCOL FR | Suisse | Commerce de produits tropicaux (la quasi-totalité du caoutchouc du Groupe et d'une partie de l'huile de palme) |
| SOGESCOL CAM | Cameroun | Commerce de l'huile de palme au Cameroun |
| SOCFINDE | Luxembourg | Financement et centralisation du cashpool du Groupe |
| SODIMEX FR | Suisse | Achat et vente de matériel destiné aux plantations, ne constituant pas un centre de profit |
| TERRASIA | Luxembourg | Propriétaire de bureaux |
Source : Rapports annuels SOCFIN 2022, Management
| Société | Pays | Regions de ventes1 |
Description activité | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous-Echantillon Caoutchouc | |||||||
| China Hainan Rubber Industry |
- Asie (45,5%) - Autres (54,5%) |
- Plantation et transformation de caoutchouc - Vente de produits à base de caoutchouc (Soie de latex, latex de caoutchouc naturel, caoutchouc conforme aux normes des pneus d'aviation, caoutchouc méridien, colle de couleur claire, et produits en caoutchouc) - Services d'entreposage et de logistique |
|||||
| Sri Trang Agro Industry |
- Asie (66%) - Autres (40%) |
- Plantation de caoutchouc, de palmiers et d'arbes de fruits tempérés - Fabrication et distribution de produits en caoutchouc naturel, d'escalator, produits moulés par injection de caoutchouc, flexibles hydrauliques haute pression - Services diverses : Services d'ingénierie (recherche et développement, systèmes d'information), services logistiques et autres (vente de bois de caoutchouc transformé et de gants médicaux, locations immobilières, gestion d'actifs financiers, investissements financiers et services de technologie de l'information) |
|||||
| Halcyon Agri Corp. |
- Asie (67%) - Autres (33%) |
- Plantation, production et distribution de produits en caoutchouc naturel - Commerce de caoutchouc naturel, latex, caoutchouc synthétique - Fabrication et distribution de produits en plastique |
|||||
| Phuoc Hoa Rubber |
- Asie (100%) | - Plantation et transformation de caoutchouc - Vente en gros de caoutchouc, d'engrais et de produits chimiques - Commerce du bois de caoutchouc - Services diverses : vente au détail de produits pétroliers, activités d'investissement financier, travaux de construction industrielle et civile, opérations immobilières, investissements dans l'infrastructure des parcs industriels, zones résidentielles et commerciales, construction et réparation de routes, importation et exportation de marchandises avec des services d'entremise |
|||||
| Sous-Echantillon Huile de palme | |||||||
| Sime Darby Plantation |
- Asie (100%) | - Plantation, transformation et commercialisation de l'huile de palme, le caoutchouc, la noix de coco et la canne à sucre - Activités complémentaires (Élevage de bovins et production de viande bovine, culture de tissus de palmiers à huile, développement de technologies vertes et énergies renouvelables, etc) |
|||||
| Golden Agri Resources |
- Asie (74%) - Autres (26%) |
- Plantation et transformation de l'huile de palme - Vente de produits en vrac (huile de palme brute, palmiste, huile de palmiste, tourteau de palmiste, oléine, stéarine, huile de soja, tourteau de soja), des produits chimiques oléagineux, du Biodiesel à base d'huile de palme et énergies renouvelableset des produits alimentaires transformés (nouilles instantanées, en cas, boissons) - Services diverses : Services informatiques (développement d'applications informatiques et des centres de données), services logistiques (chargement portuaire, stockage, emballage, transport) et autres |
|||||
| First Resources |
- Asie (86%) - Autres (14%) |
- Plantation et transformation de l'huile de palme et de caoutchouc - Production et vente de l'huile de palme, de caoutchouc et autres (biodiesel, huile de palmiste, tourteau de palmiste, oléine raffinée, blanchie et désodorisée (RBD), stéarine RBD) |
| Société | Pays | Regions de ventes1 |
Description activité | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sous-Echantillon Huile de palme (suite) | |||||||
| United Plantations |
- Asie (60%) - Autres (40%) |
- Plantation de palmiers à huile - Transformation et raffinage de l'huile de palme - Production des huiles comestibles, de graisses et des substituts de beurre de cacao - Services de trading |
|||||
| Astra Agro Lestari |
- Asie (100%) | - Plantation de palmiers à huile - Production, raffinage et transformation de l'huile de palme (agro-industrie) - Production et exportation des produits sous forme d'oléine, de stéarine et de PFAD - Activité complémentaire (commerce, transport et élevage) |
|||||
| UIE | - Asie (60%) - Autres (40%) |
- Plantation et transformation de l'huile de palme - Plantation de noix de coco |
|||||
| Bumitama Agri |
- Asie (100%) | - Plantation, transformation et vente de l'huile de palme brute, de noyaux de palmiste et des produits connexes |
|||||
| Sipef NV | - Asie (50%) - Afrique (1%) - Autres (49%) |
- Production et vente de l'huile de palme brute, noyaux de palmier, huile de palmiste, feuilles fumées nervurées, du thé coupé, de bananes et de plantes |
|||||
| M.P. Evans Group |
- Asie (100%) | - Gestion et développement de plantations de palmiers à huile - Production et vente de l'huile de palme et de noyaux de palmier - Autres activités : développement immobilier, production de régimes de fruits frais de palmier à huile, prestation de services de conseil agronomique et de gestion |
|||||
| Saraw ak Oil Palms |
- Asie (93%) - Autres (7%) |
- Plantation, transformation et vente de produits dérivés du palmier - Autres activités : fourniture de services d'assurance et de transport, développement de propriétés résidentielles et commerciales, transformation des sous-produits du palmier en engrais, emballage et distribution d'huile de cuisson, vente et distribution de produits alimentaires et de santé, fabrication de biodiesel et produits phytonutriments |
|||||
| Anglo Eastern Plantations |
- Asie (100%) | - Exploitation et développement de plantations agricoles (Palmiers à huile, arbres de fruits, …) - Production et vente de l'huile de palme brute, de noyaux de palmier, coques de noix, régimes de fruits frais, biomasse et produits de biogaz, plaques de caoutchouc - Exploitation de quatre usines de biogaz fournissant un excédent d'électricité au réseau national |
|||||
| Dharma Satya Nusantara |
- Asie (100%) | - Plantation, production et vente d'huile de palme brute, de noyaux de palmier, et d'huile de palmiste - Offre de divers produits du bois : panneaux, revêtements de sols techniques - Production de gaz naturel comprimé à partir des effluents des usines d'huile de palme et des déchets de biomasse |
|||||
| Dekel Agri Vision |
- Chypre (100%) |
- Exploitation de plantations d'huile de palme - Vente de l'huile de palme brute, palmiste, huile de palmiste, tourteaux de palmiste - Production et vente de noix de cajou |
Source : Capital IQ, rapports annuels 2022 des sociétés Note : [1] La pourcentage indiqué correspond à la répartition du CA 2022 par région
Figure 26 | Analyse du cours de bourse et de la liquidité du titre SOCFINASIA
| Cours de bourse moyen ponderé (en €) |
Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
||
| Cours spot au 23/06/2023 | 16,30 | 100 | 1 630 | 0,0 % | 100 | 1 630 | 0,0 % | 0,0 % |
| Dernier mois | 16,79 | 2 199 | 36 926 | 0,0 % | 39 580 | 664 660 | 0,2 % | 0,5 % |
| 3 derniers mois | 16,81 | 1 233 | 20 721 | 0,0 % | 56 710 | 953 184 | 0,3 % | 0,8 % |
| 6 derniers mois | 16,59 | 960 | 15 926 | 0,0 % | 84 460 | 1 401 509 | 0,4 % | 1,2 % |
| 12 derniers mois | 16,02 | 1 099 | 17 601 | 0,0 % | 202 200 | 3 238 520 | 1,0 % | 2,8 % |

Source : Capital IQ et analyse Accuracy Note : Cours de bourse moyen calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
| Cours de bourse moyen ponderé (en €) |
Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
||
| Cours spot au 23/06/2023 | 11,80 | - | - | - | - | - | - | - |
| Dernier mois | 12,68 | 938 | 11 899 | 0,0 % | 16 890 | 214 184 | 0,1 % | 0,3 % |
| 3 derniers mois | 12,17 | 1 104 | 13 430 | 0,0 % | 50 770 | 617 798 | 0,3 % | 0,9 % |
| 6 derniers mois | 12,18 | 1 165 | 14 187 | 0,0 % | 102 510 | 1 248 414 | 0,6 % | 1,7 % |
| 12 derniers mois | 12,59 | 1 195 | 15 047 | 0,0 % | 219 880 | 2 768 593 | 1,2 % | 3,7 % |
Figure 27 | Analyse du cours de bourse et de la liquidité du titre SOCFINAF

Source : Capital IQ et analyse Accuracy Note : Cours de bourse moyen calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
| Cours de | Volume quotidien moyen | Volume cumulé | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| bourse moyen ponderé |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés |
En % du capital |
En % du flottant |
(en €)
(€)
Cours spot au 23/06/2023 0,27 48 930 13 285 0,0 % 48 930 13 285 0,0 % 0,0 % Dernier mois 0,36 303 348 108 936 0,0 % 5 460 270 1 960 853 0,6 % 1,8 % 3 derniers mois 0,36 249 235 89 950 0,0 % 11 464 790 4 137 710 1,2 % 3,8 % 6 derniers mois 0,36 196 331 70 775 0,0 % 17 277 160 6 228 156 1,8 % 5,7 % 12 derniers mois 0,39 135 768 52 373 0,0 % 24 981 350 9 636 591 2,6 % 8,3 %
(€)

Source : Capital IQ et analyse Accuracy Note : Cours de bourse moyen calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
| Cours de bourse moyen ponderé (en €) |
Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
||
| Cours spot au 23/06/2023 | 7,31 | 1 970 | 14 401 | 0,0 % | 1 970 | 14 401 | 0,0 % | 0,0 % |
| Dernier mois | 7,89 | 3 535 | 27 900 | 0,0 % | 63 630 | 502 206 | 0,3 % | 1,1 % |
| 3 derniers mois | 7,91 | 2 400 | 18 987 | 0,0 % | 110 390 | 873 423 | 0,5 % | 1,9 % |
| 6 derniers mois | 8,14 | 2 047 | 16 658 | 0,0 % | 180 120 | 1 465 888 | 0,8 % | 3,1 % |
| 12 derniers mois | 8,62 | 1 754 | 15 117 | 0,0 % | 322 750 | 2 781 590 | 1,5 % | 5,6 % |
Figure 29 | Analyse du cours de bourse et de la liquidité du titre SOGB

Source : Capital IQ et analyse Accuracy Note : Cours de bourse moyen calculé sur la base des cours moyens pondérés par les volumes
| Cours de | Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| bourse moyen ponderé (en €) |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
|
| 2022 2021 |
2 778 7 164 |
172 198 255 504 |
0,1 % 0,2 % |
0,35 % 0,91 % |
Source : Rapport annuel 2022 BVMAC (Bourse des Valeurs Mobilières en Afrique Centrale)
| Cours de | Volume quotidien moyen | Volume cumulé | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| bourse moyen ponderé (en €) |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
Nombre de titres |
Valeur titres échangés (€) |
En % du capital |
En % du flottant |
|
| 2022 2021 |
5 071 6 080 |
166 317 178 335 |
0,4 % 0,5 % |
2,04 % 2,45 % |
Source : Rapport annuel 2022 BVMAC (Bourse des Valeurs Mobilières en Afrique Centrale)
| Sociétés | Pays | Type de sociétés |
Méthode/ référence d'évaluation retenue |
Devise d'exploitation |
Devise du plan d'affaires |
Taux de change |
|---|---|---|---|---|---|---|
| OKOMU | Nigeria | Plantations | DCF | NGN | USD | 808,6 |
| SOCAPALM | Cameroun | Plantations | DCF | CFA | CFA | 656,0 |
| SOGB | Côte d'Ivoire | Plantations | DCF | CFA | CFA | 656,0 |
| SAC | Sierra Leone | Plantations | DCF | USD | USD | 1,1 |
| PSG | Ghana | Plantations | DCF | GHS | USD | 12,0 |
| SCC | Côte d'Ivoire | Plantations | DCF | CFA | CFA | 656,0 |
| SAFACAM | Cameroun | Plantations | DCF | CFA | CFA | 656,0 |
| LAC | Liberia | Plantations | DCF | USD | USD | 1,1 |
| SRC | Liberia | Plantations | DCF | USD | USD | 1,1 |
| AGRIPALMA | São Tomé | Plantations | DCF | STD | USD | 24,5 |
| BRABANTA | RDC | Plantations | DCF | CDF | USD | 2 616,8 |
| SPFS | Cameroun | Plantations | ANC | CFA | n.a. | 656,0 |
| SOCFINDO | Indonésie | Plantations | DCF | IDR | USD | 16 337,7 |
| SOCFIN KCD | Cambodge | Plantations | DCF | USD | USD | 1,1 |
| COVIPHAMA | Cambodge | Plantations | DCF | USD | USD | 1,1 |
| SOGESCOL FR | Suisse | Société services | DCF | CHF | n.a. | 1,0 |
| SOCFINCO FR | Suisse | Société services | DCF | EUR | n.a. | |
| CENTRAGES | Belgique | Société services | ANR | EUR | n.a. | |
| SOCFINDE | Luxembourg | Société services | ANC | EUR | n.a. | |
| PEPINIERE | Belgique | Société services | ANR | EUR | n.a. | |
| SODIMEX FR | Suisse | Société services | ANC | EUR | n.a. | |
| CAMSEEDS | Cameroun | Société services | ANC | CFA | n.a. | 656,0 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES Luxembourg | Société services | ANC | EUR | n.a. | ||
| INDUSERVICES FR | Suisse | Société services | ANC | CHF | n.a. | 1,0 |
| SOCFINCO | Belgique | Société services | ANC | EUR | n.a. | |
| TERRASIA | Luxembourg | Société services | ANC | EUR | n.a. | |
| INDUSERVICES | Luxembourg | Société services | ANC | EUR | n.a. | |
| SOGESCOL CAM | Cameroun | Société services | ANC | CFA | n.a. | 656,0 |
| BEFIN | Côte d'Ivoire | Holding | ANR | CFA | n.a. | 656,0 |
| SAFA | France | Holding | ANR | EUR | n.a. | |
| STP INVEST | Belgique | Holding | ANR | EUR | n.a. | |
| SOCFINAF | Luxembourg | Holding | ANR | EUR | n.a. | |
| PNS LTD | Luxembourg | Holding | ANR | USD | n.a. | 1,1 |
| SOCFINASIA | Luxembourg | Holding | ANR | EUR | n.a. | |
| SOCFIN | Luxembourg | Holding | ANR | EUR | n.a. | |
Source : Analyse Accuracy
Note : Les taux de change présentés correspondent aux taux de change des banques centrales à la Date d'Evaluation, soit au 23 juin 2023
La Figure 33 détaille les Créances de Financement IG accordées par SOCFINAF par entité.
| Figure 33 Créances de Financement IG accordées par SOCFINAF |
||
|---|---|---|
| m € |
Valeur nette comptable¹ | Valeur Recouvrable |
| SAC | 74,5 | 82,8 |
| LAC | 32,3 | 12,6 |
| PSG | 17,0 | 14,3 |
| SRC | 37,5 | 8,4 |
| AGRIPALMA | 18,1 | 4,5 |
| BRABANTA | 19,7 | - |
| INDUSERVICES | 0,1 | 0,1 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 0,3 | 0,3 |
| SOCFINDE | 12,2 | 12,2 |
| Autres | 0,4 | 0,4 |
| Créances de Financement IG - SOCFINAF | 212,1 | 135,6 |
| Figure 33 | Créances de Financement IG accordées par SOCFINAF | |
|---|---|---|
| ----------- | --------------------------------------------------- | -- |
Source : Liasse fiscale 2022 de SOCFINAF
Note [1] : VNC des Créances de Financement IG au 31 décembre 2022. Pour les Sociétés de Plantations, SOCFINAF ayant déprécié les valeurs des Créances de Financement IG par le biais de provisions, nous constatons que les VNC de ces créances sont inférieures aux VNC des Dettes de Financement IG.
La Figure 34 détaille les Créances de Financement IG accordées par SOCFINASIA par entité.
| m € |
Valeur nette comptable¹ | Valeur Recouvrable |
|---|---|---|
| COVIPHAMA | 22,2 | 16,1 |
| SOCFIN | 13,8 | 13,8 |
| SOCFINDE | 10,0 | 10,0 |
| Créances de Financement IG - PNS LTD | 46,0 | 39,9 |
Source : Liasse fiscale 2022 de PNS LTD
Note [1] : VNC des Créances de Financement IG au 31 décembre 2022.
La Figure 35 détaille les Créances de Financement IG accordées par SOCFINASIA par entité.
| m € |
Valeur nette comptable¹ | Valeur Recouvrable |
|---|---|---|
| SOCFIN | 100,4 | 100,4 |
| SOCFIN KCD | 17,5 | 18,9 |
| INDUSERVICES | 0,1 | 0,1 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 0,3 | 0,3 |
| SOCFINDE | 10,5 | 10,5 |
| Créances de Financement IG - SOCFINASIA | 128,8 | 130,3 |
Source : Liasse fiscale 2022 de SOCFINASIA
Note [1] : VNC des Créances de Financement IG au 31 décembre 2022. Pour SOCFIN KCD, SOCFINASIA ayant déprécié la valeur de la Créance de Financement IG par le biais d'une provision, nous constatons que la VNC de cette créance est inférieure à la VNC de la Dette de Financement IG.
La Figure 36 détaille les Créances de Financement IG accordées par SOCFIN par entité.
| m € |
Valeur nette comptable¹ | Valeur Recouvrable |
|---|---|---|
| SOCFINAF | 133,9 | 134,6 |
| MANAGEMENT ASSOCIATES | 0,3 | 0,3 |
| INDUSERVICES | 0,1 | 0,1 |
| SOCFINDE | 1,9 | 1,9 |
| Autres | 0,5 | 0,5 |
| Créances de Financement IG - SOCFIN | 136,7 | 137,4 |
Source : Liasse fiscale 2022 de SOCFIN
Note [1] : VNC des Créances de Financement IG au 31 décembre 2022. Pour SOCFINAF, SOCFIN ayant déprécié la valeur de la Créance de Financement IG par le biais d'une provision, nous constatons que la VNC de cette créance est inférieure à la VNC de la Dette de Financement IG.
La Figure 37 détaille les taux de retenues à la source sur les dividendes propres à chaque pays qui ont été pris en compte dans nos travaux d'évaluation.
| Entité | Pays | % retenu à la source |
|---|---|---|
| SAFACAM | Cameroun | 16,5 % |
| SOCAPALM | Cameroun | 16,5 % |
| SPFS | Cameroun | 16,5 % |
| CAMSEEDS | Cameroun | 16,5 % |
| SOGB | Côte d'Ivoire | 15,0 % |
| SCC | Côte d'Ivoire | 15,0 % |
| BEFIN | Côte d'Ivoire | 15,0 % |
| OKOMU | Nigéria | 10,0 % |
| LAC | Libéria | 15,0 % |
| SRC | Libéria | 15,0 % |
| BRABANTA | RDC | 20,0 % |
| PSG | Ghana | 8,0 % |
| SAC | Sierra Leone | 10,0 % |
| AGRIPALMA | Sao Tomé | 10,0 % |
| SOCFINDO | Indonésie | 10,0 % |
| COVIPHAMA | Indonésie | 10,0 % |
| SOCFIN KCD | Cambodge | 14,0 % |
Source : Btrade (Bank of Africa)
La Figure 38 présente le détail de la trésorerie nette (ou endettement financier net) et des autres actifs (passifs) hors exploitation au 23 juin 2023 des Sociétés de Plantations et des Sociétés de Services bénéficiaires.
| Sociétés | (Dette financière externe) au 31/12/2022 |
Trésorerie au 31/12/2022 |
Intérêts financiers S1 2023 |
Flux de trésorerie S1 2023 |
(Dette nette externe) estimée au 23/06/2023 [B] |
Provision pour risque et charge |
Actif d'impôt sur provision |
Titres de participation réévalués |
Créances de financement IG (Valeur Recouvrable) |
Autres ajust. [C] |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| OKOMU | (13,4) | 7,3 | (0,6) | 6,7 | (0,0) | (3,7) | 1,1 | - | - | (2,6) |
| SOCAPALM | (18,3) | 14,0 | (0,1) | 6,6 | 2,1 | (1,9) | 0,6 | 9,5 | - | 8,3 |
| SOGB | (7,2) | 5,4 | (0,2) | 4,1 | 2,1 | (3,9) | 1,0 | - | - | (2,9) |
| SAC | (4,7) | 1,5 | (0,8) | 6,3 | 2,4 | - | - | - | - | - |
| PSG | (6,2) | 3,4 | (0,1) | 3,2 | 0,4 | - | - | - | - | - |
| SCC | (2,1) | 4,2 | (0,1) | 2,3 | 4,3 | (0,2) | 0,1 | - | - | (0,2) |
| SAFACAM | (4,8) | 1,8 | (0,2) | 1,2 | (2,0) | (1,7) | 0,5 | - | - | (1,2) |
| LAC | (2,6) | 1,0 | (0,8) | 1,1 | (1,3) | - | - | - | 0,4 | 0,4 |
| SRC | (0,0) | 0,6 | (0,2) | 0,0 | 0,4 | - | - | - | - | - |
| AGRIPALMA | - | 0,8 | (0,0) | (0,2) | 0,5 | - | - | - | - | - |
| BRABANTA | - | 0,2 | (0,1) | (1,2) | (1,1) | (0,0) | 0,0 | - | - | (0,0) |
| SOCFINDO | - | 11,4 | - | 15,7 | 27,1 | (35,1) | 7,7 | - | - | (27,4) |
| SOCFIN KCD | - | 0,8 | - | 0,9 | 1,6 | - | - | - | - | - |
| COVIPHAMA | - | 0,1 | - | 0,0 | 0,1 | - | - | - | - | - |
| SOCFINCO FR | 5,3 | (8,8) | (0,0) | 1,0 | (2,6) | - | - | 0,2 | 4,9 | 5,1 |
| SOGESCOL FR | (1,5) | 11,1 | (0,6) | 2,4 | 11,3 | - | - | 0,4 | - | 0,4 |
Sources : Plans d'Affaires et liasses fiscales 2022 des Sociétés de Plantations et Sociétés de Services

| EUR/USD | EUR/NGN | EUR/IDR | EUR/GHS | EUR/STD | EURIF CFA | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| PFA 2022 | 1.13 | 450.00 | 15 214.00 | 7.55 | 24.50 | 665 957 |
| 2023 | 1.11 | 450.00 | 15 356.00 | 9.00 | 24.50 | 665.957 |
| 2024 | 1.15 | 450.00 | 15 974.00 | 9.00 | 24.50 | 665.957 |
| 2025 | 1.16 | 450.00 | 16 283.00 | 8.66 | 24.50 | 665.957 |
| 2026 | 1.16 | 450.00 | 16 592.00 | 8.66 | 24.50 | 665.957 |
| 2027 | 1.16 | 450.00 | 17 004.00 | 8.66 | 24.50 | 665.957 |
| Suite | 1.16 | 450.00 | 17 004.00 | 8.66 | 24.50 | 665.957 |
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