Management Reports • Apr 19, 2018
Management Reports
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| Productions du groupe | |||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2018 (en tonnes) |
Propre | Tiers | Q1/18 | YoY% | Propre | Tiers | Q1/18 | YoY% | |
| Huile de palme | 66 509 | 11 676 | 78 185 | -3,33% | 66 509 | 11 676 | 78 185 | -3,33% | |
| Caoutchouc | 2 294 | 0 | 2 294 | -1,67 % | 2 294 | 0 | 2 294 | -1,67 % | |
| Thé | 595 | 0 | 595 | 2,94% | 595 | 0 | 595 | 2,94% | |
| Bananes | 7 316 | 0 | 7 316 | -10,13% | 7 316 | 0 | 7 316 | -10,13% | |
| 2017 (en tonnes) |
Propre | Tiers | Q1/17 | ||||||
| Huile de palme | 64 272 | 16 609 | 80 881 | ||||||
| Caoutchouc | 2 333 | 0 | 2 333 | ||||||
| Thé | 578 | 0 | 578 | ||||||
| Bananes | 8 141 | 0 | 8 141 | ||||||
Après la forte progression de 11,2% des productions d'huile de palme du Groupe en 2017, nous affichons à nouveau une croissance de 3,5% pour nos propres plantations pour le premier trimestre 2018, tirée principalement par une augmentation de 11,4% des volumes produits en Indonésie, où les activités d'huile de palme du Groupe dans le Nord et le Sud-Sumatra ainsi qu'à Bengkulu ont pu profiter de conditions météorologiques somme toutes favorables et où les jeunes surfaces ont contribué à renforcer l'efficacité de nos hectares plantés.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, un retard sur le plan de la fructification a été observé depuis déjà la fin de l'année dernière, principalement dans les anciennes plantations. Pour couronner le tout, d'intenses précipitations en janvier et en mars, habituelles en cette période, ont rendu la récolte et le transport plus difficiles, sans compter que nous avons enregistré un léger recul des pourcentages d'extraction d'huile en raison d'une teneur en eau plus importante dans les fruits traités.
Il s'en est suivi une baisse de la production de 11,4% dans les productions propres par rapport au premier trimestre 2017, trimestre au cours duquel les précipitations avaient été exceptionnellement faibles. En raison de l'âge moyen plus élevé de leurs plantations, les agriculteurs villageois ont été encore plus sensibles à ces phénomènes et nous avons donc observé une baisse de 31,9% de leurs productions pour le premier trimestre.
La production totale d'huile de palme du Groupe a quant à elle reculé de 3,3% comparativement au premier trimestre 2017.
En ce qui concerne les jeunes plantations dans nos zones d'extension où aucune usine de traitement n'est encore présente, nous avons bien entendu constaté une envolée des volumes de fruits frais (« Fresh Fruit Bunches » ou FFB) grâce à la maturité croissante des surfaces plantées.
Comme nous l'avons indiqué dans les productions du groupe, la production propre de FFB du Groupe a progressé de 3,3% par rapport à l'année dernière à la même période.
En raison de la période de refoliation à laquelle on assiste d'ordinaire pendant la première moitié de l'année dans les plantations de caoutchouc de Sumatra, en Indonésie, les chiffres relatifs à la production s'affichent en dents de scie pour le premier trimestre. En effet, alors que les plantations du Nord-Sumatra, surtout, ont fait état d'une baisse (-18,7%) temporaire de leur production en avance par rapport à l'année dernière, les jeunes plantations d'Agro Muko, dans la province de Bengkulu, ont vu leurs volumes s'accroître grâce à une maturité renforcée (+28,2%). La production totale de caoutchouc du Groupe est par conséquent en léger repli de 1,7% comparativement à l'année dernière à la même période.
Les plantations de thé de Java, en Indonésie, ont connu, comme l'année dernière, un début d'année difficile vu le peu d'heures d'ensoleillement dont elles ont pu bénéficier en janvier et en février, retardant le développement des feuilles. Avec l'apparition de meilleures conditions de croissance en mars, la production trimestrielle a pu clôturer en hausse de 3% comparativement à l'année dernière.
Au premier trimestre, la Côte d'Ivoire a connu des conditions météorologiques loin d'être idéales pour notre production de bananes, l'harmattan ayant même retardé le développement des fleurs sur les bananiers en janvier et en février. Hormis la croissance organique de la production (+51,4%) dans la nouvelle zone plantée d'Azaguié 2, les productions des trois autres plantations matures sont restées provisoirement nettement en deçà des attentes, de sorte que nous avons enregistré une diminution des productions du groupe de 10,1% au cours du premier trimestre 2018.
| Prix moyens du marché | ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| En USD/tonne* | YTD Q1/18 | YTD Q1/17 | YTD Q4/17 | |||||||
| Huile de palme | CIF Rotterdam | 674 | 773 | 715 | ||||||
| Caoutchouc | RSS3 FOB Singapore | 1 733 | 2 539 | 1 995 | ||||||
| Thé | Mombasa | 2 751 | 2 815 | 2 804 | ||||||
| Bananes | FOT Europe | 1 055 | 839 | 899 | ||||||
| * World Bank Commodity Price Data | ||||||||||
En Malaisie, le premier trimestre a commencé avec des stocks élevés sur fond d'augmentation de la production. Pendant les premiers mois de l'année, la production malaisienne, en particulier, a continué à surpasser les attentes du marché, tandis que la production indonésienne affichait un recul habituel pour cette période. Au début du mois de janvier, le gouvernement malaisien a par ailleurs surpris le marché en suspendant sa taxe à l'exportation de 5%, un geste qui semble surtout guidé par des considérations politiques à l'approche des élections. La Malaisie a continué à bénéficier d'une bonne demande, notamment en raison de la faiblesse des stocks en Indonésie.
En mars, l'excellente demande dont profitaient les secteurs de l'alimentation et des biocarburants a subi un choc de plein fouet lorsque le gouvernement indien a entériné une hausse des droits à l'importation sur l'huile de palme, de l'ordre de USD 100, supprimant le rabais habituel dont jouissait l'huile de palme par rapport au l'huile de soja. Entre-temps, le considérable recul des récoltes de soja en Argentine a fait couler beaucoup d'encre. Sans impact toutefois sur le marché de l'huile.
Dans l'ensemble, le marché a connu pas mal de soubresauts, auxquels il faut ajouter le renforcement du marché du pétrole, mais cela n'a pas empêché les prix de l'huile de palme de rester dans une fourchette relativement étroite, et ce pour une simple raison : l'huile de palme est déjà très compétitive et continue d'être convoitée. L'huile de palme se négociait au début du trimestre à USD 690 par tonne CIF Rotterdam, avant de voir son cours légèrement diminuer à USD 670 par tonne CIF Rotterdam à la fin du mois de mars.
L'huile de palmiste (« Palm Kernel Oil » - PKO) a continué de souffrir de la concurrence de l'huile de noix de coco, dont la production s'est rétablie au bout du compte. Malgré une bonne demande du secteur oléochimique, le marché a dévissé, bien que les prix demeurent corrects d'un point de vue historique. L'huile de palmiste se négociait à USD 1 200 par tonne au début du mois de janvier, et son cours est ensuite redescendu à USD 1 000 par tonne CIF Rotterdam au terme du premier trimestre.
Le marché du caoutchouc a quant à lui connu un nouveau trimestre morne en oscillant dans une fourchette de prix extrêmement étroite. L'intérêt pour les achats physiques reste très faible, en dépit de l'amélioration du contexte macroéconomique. La prime pour les qualités supérieures a augmenté, mais essentiellement pour les futures, tandis que la demande physique est à la peine. Les prix du SICOM RSS3 sont restés stables, évoluant autour de USD 1 770 par tonne. Ils ont clôturé le trimestre à USD 1 799 par tonne.
Les prix du thé à la criée de Mombasa ont eux aussi évolué dans une fourchette étroite au cours du premier trimestre 2018. En ce début d'année, la demande a été vigoureuse et la production a progressé comparativement au début 2017, ce qui explique que les prix sont restés stables.
Les prix des bananes se sont quant à eux maintenus à des niveaux élevés au premier trimestre, grâce à un volume plus limité des importations provenant des pays producteurs de « bananes dollars » vers l'Europe. Comme SIPEF vend ses bananes par le biais de contrats annuels fixes, les prix courants du marché n'ont qu'une très faible influence sur la rentabilité de nos activités fruitières. Ils soutiennent cependant la demande de bananes en provenance des pays africains.
Les prévisions liées aux productions d'huile de palme pour le deuxième trimestre restent positives. Les plantations indonésiennes devraient voir leurs volumes poursuivre leur progression, certes à un rythme plus lent qu'au premier trimestre, mais surtout, les propres plantations et celles des agriculteurs villageois en Papouasie-Nouvelle-Guinée devraient se remettre de la saison des pluies et du retard de la fructification au prochain trimestre. Nous pensons dès lors que nous devrions être en mesure d'atteindre la croissance de 9% annoncée pour la production totale d'huile de palme à l'échelle du Groupe en 2018 et que la production de fruits vendue localement devrait progresser dans les jeunes zones en extension.
Nous comptons en outre sur une production de caoutchouc stable en Indonésie au cours des prochains trimestres. La production de banane en Côte d'Ivoire devrait quant à elle parvenir à combler le retard accumulé et la production de thé à Cibuni-Java devrait connaître une légère augmentation par rapport à l'année dernière.
Le marché de l'huile de palme est resté relativement statique. Le cours a déjà intégré les principaux facteurs de marché, sur fond d'excellentes prévisions en matière de production et d'une solide demande, sans compter que l'huile de palme se révèle très compétitive. Cela dit, plusieurs facteurs externes pourraient bien venir semer le trouble sur notre marché. Parmi ceux-ci, les tensions politiques mondiales dont il est impossible de prédire la tournure. Le cas le plus notable est sans doute la guerre commerciale qui sévit entre les États-Unis et la Chine, cette dernière ayant annoncé l'instauration d'une taxe de 25% sur les importations de fèves de soja américaines. Les effets d'une telle mesure seraient multiples, mais ils pourraient dans le même temps s'avérer très favorables pour l'huile de palme. Les changements motivés par des considérations politiques, à l'instar de la taxe à l'exportation malaisienne, les droits à l'importation indien et la suppression des droits antidumping européens sur les importations de biocarburants, influenceront très certainement nos marchés. Les prix du pétrole ainsi qu'une éventuelle hausse des mandats sur les biocarburants, particulièrement en Indonésie, pourraient entraîner de sévères fluctuations de la demande au cours des prochains mois. Au bout du compte, si les facteurs externes susceptibles d'influencer nos marchés sont nombreux, la majorité de ces facteurs devraient toutefois se révéler avantageux pour le marché de l'huile de palme. Cependant, l'incertitude dominante qui entoure ce marché ne crée pas un contexte propice pour les marchés des matières premières puisqu'elle aura pour effet d'empêcher toute prise de risque. Nous espérons dès lors que la plupart des décisions seront prises avec sagesse et qu'elles influenceront positivement nos marchés.
En période de défoliation, on observe généralement un rallye sur le marché du caoutchouc, mais cela semble à peine le cas cette année dans un contexte où la demande physique semble tout simplement au ralenti. Par conséquent, anticiper tout rallye dans un avenir proche s'avère compliqué.
La saison des longues pluies a commencé comme de coutume dans les régions productrices de thé au Kenya, ce qui augure une excellente production. Avec le début du ramadan qui approche à la mi-mai, les acheteurs des principaux pays consommateurs de thé vont grossir leurs stocks par anticipation. Nous nous attendons dès lors à voir les prix continuer à évoluer dans une faible fourchette au cours du prochain trimestre.
Les prix relativement stables de l'huile de palme ces derniers mois nous ont permis de placer progressivement nos volumes de production sur le marché et même de vendre déjà une partie de la deuxième moitié de l'année, de telle sorte que nous avons déjà vendu 50% des volumes de production d'huile de palme attendus au prix moyen de USD 738 par tonne CIF Rotterdam (primes pour durabilité et provenance incluses), contre 45% des volumes à USD 788 par tonne CIF Rotterdam l'année dernière à la même période. Contrairement à l'exercice précédent, toutefois, alors que l'huile de palme était cotée à des niveaux sensiblement plus faibles au cours du deuxième semestre, nous espérons, au cours des mois à venir, écouler progressivement nos volumes à des prix relativement proches de ceux des quantités déjà vendues.
S'agissant du caoutchouc naturel, 24% du volume annuel a déjà été vendu à USD 1 676 par tonne, contre 42% des volumes à USD 2 307 l'année dernière à la même période. Le malaise persistant que l'on observe sur le marché du caoutchouc rendra la tâche de SIPEF ardue pour obtenir des prix de ventes considérablement supérieurs pendant le reste de l'année, à telle enseigne que la marge brute des activités de caoutchouc ne devrait, dans le meilleur des scénarios, contribuer que très marginalement au résultat opérationnel 2018.
Le regain d'intérêt en faveur du thé noir sur le marché kényan nous a permis de vendre déjà 46% des volumes attendus au prix de USD 2 800 par tonne, soit une hausse de 16,7% par rapport au prix de USD 2 400 par tonne FOB auquel nous avons vendu 40% de notre production de 2017 à la même période l'année dernière.
Au cours des derniers mois, les devises locales en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont progressivement dévissé face au dollar américain, ce qui pourrait, en combinaison avec la hausse des volumes, compenser l'augmentation limitée des coûts de personnel, d'engrais et d'énergie.
La politique d'investissement du Groupe est essentiellement axée sur le renouvellement continu de nos surfaces plantées dans les plantations matures ainsi que sur l'extension de nos activités d'huile de palme dans le Sud-Sumatra, en Indonésie, plus particulièrement en ce qui concerne les projets de Musi Rawas et de Dendymarker.
À Musi Rawas, sur les concessions centralisées en trois entreprises, l'indemnisation des terres agricoles, suivie de la préparation du terrain et de la plantation de palmiers à huile, s'est poursuivie sans relâche. Au cours du premier trimestre, 701 hectares supplémentaires ont été indemnisés et 382 hectares ont été préparés ou plantés de façon à atteindre un total de 9 607 hectares cultivés, soit 68,7% du total des 13 984 hectares indemnisés, dont actuellement 2 102 hectares destinés à être plantés par les agriculteurs villageois (plasma) et 11 882 hectares par nos soins. La production de fruits frais (FFB) issue des 902 hectares matures est pour l'heure vendue au niveau local. Nous maintenons de surcroît notre intérêt quant à l'acquisition de surfaces supplémentaires dans la région en vue de compléter le développement de nos projets actuels.
En ce qui concerne la société de plantation PT Dendymarker Indah Lestari (Dendymarker), acquise en août 2017, l'attention est surtout portée sur l'amélioration de l'entretien et de l'accessibilité des palmiers récoltables et la mise à niveau de l'amendement des terres afin d'augmenter les rendements par hectare. Parallèlement, nous avons lancé la replantation d'un premier lot de 200 hectares d'anciennes zones et mettons tout en œuvre pour étendre les zones plantées – on parle ici d'une extension qui pourrait aller jusqu'à 2 000 hectares supplémentaires – afin d'atteindre un total de 8 000 hectares plantés en propre, aux côtés des quelque 2 800 hectares des agriculteurs villageois (plasma) qui livreront leurs fruits à Dendymarker.
L'annonce faite par SIPEF et Ackermans & van Haaren, le 18 décembre 2017, relative à la cession des actions du groupe d'assurance belge BDM-ASCO à l'assureur américain The Navigators Group, Inc, coté en bourse, est actuellement en cours d'examen par le régulateur afin d'être validée. La transaction sera très vraisemblablement finalisée avant la fin du deuxième trimestre. Le produit de la vente, couvert à la signature pour un montant de KUSD 20 783, contribuera dans un premier temps à réduire l'endettement du Groupe.
Traduction: ce communiqué de presse est disponible en néerlandais, français et anglais. La version néerlandaise est la version originale, tandis que les autres versions en sont des traductions libres. Nous avons tout mis en œuvre afin d'éviter toute différence entre les versions linguistiques, mais s'il devait malgré tout en subsister, la version néerlandaise primerait.
Schoten, 19 avril 2018
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SIPEF est une société agro-industrielle belge cotée sur Euronext Bruxelles et spécialisée dans la production - certifiée durable - de matières premières agricoles tropicales, principalement l'huile de palme brute ainsi que des produits d'huile de palme. Ces activités à forte intensité de capital sont concentrées en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Côte d'Ivoire, et se caractérisent par une très large implication des parties prenantes, ce qui soutient durablement les investissements à long terme.
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