Eiffage S.A.

Earnings Release • Feb 25, 2010

Chiffre d'affaires 13 233 M€

Résultat opérationnel courant 1 017 M€

Résultat net part du Groupe 190 M€

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Activité et Résultats

Après 11 années de croissance, le chiffre d'affaires consolidé se stabilise en 2009 à 13,2 milliards d'euros, l'acquisition de CLEMESSY et CRYSTAL compensant le fléchissement des branches travaux du Groupe dans leur périmètre de 2008 (7 %), constaté dès le deuxième semestre 2008. Les Concessions confirment, pour leur part, leur résistance avec une croissance de 1,6 % dans un environnement difficile.

Comme il est habituel lorsque les conditions économiques se durcissent, le chiffre d'affaires et la marge résistent mieux en France, au Benelux et en Allemagne. Ils s'érodent dans les autres pays d'Europe, particulièrement en Espagne où la crise est sévère, malgré les mesures de soutien du gouvernement. Ceci, en sus de l'apport de CLEMESSY et CRYSTAL, ramène la part du chiffre d'affaires réalisé hors de France sous les deux milliards d'euros (1 959 millions d'euros), soit 14,8 % du chiffre d'affaires consolidé du Groupe. L'activité de la branche Construction, impactée fortement par la Pologne et la République tchèque, régresse de 10,1 %, à 3,7 milliards d'euros, et la marge opérationnelle courante se replie à 3,9 %, notamment du fait d'une plus faible contribution de l'immobilier qui devrait continuer à se réduire en 2010, le Groupe conservant une politique prudente sur un marché essentiellement soutenu, en France, par des mesures fiscales. La branche Travaux Publics a limité la réduction de son activité à 3,7 milliards d'euros (- 5,1 %) grâce aux mesures de relance mises en œuvre en France, mais aussi en Espagne et à quelques grands chantiers dont le plus significatif est la réalisation de l'A65 (autoroute Pau-Langon) qui doit se poursuivre tout au long de 2010. La marge opérationnelle courante est revenue à 3,2 %.

Le chiffre d'affaires de la branche Energie, avec l'intégration, pour la première année, de CLEMESSY et CRYSTAL, croît de 23,3 %, à 3,2 milliards d'euros, malgré la faiblesse du marché. Les difficultés rencontrées en Espagne, ainsi qu'aux Antilles suite aux mouvements sociaux du début 2009, mais aussi la dépression des secteurs industriel et tertiaire, ont affecté la rentabilité opérationnelle courante de la branche, traditionnellement élevée, qui n'a pas dépassé 2 % en 2009.

La branche Métal a bien résisté, limitant la décroissance de son chiffre d'affaires à 1,5 % (à 706 millions d'euros) et améliorant pour la deuxième année sa marge opérationnelle courante à 2,7 %. La croissance de l'activité des Concessions, de 1,6 % (1,9 milliard d'euros, hors construction) a bénéficié du retournement de tendance du trafic des véhicules légers à partir du second trimestre 2009, celui-ci augmentant de 2,9 % sur l'année chez APRR. Le trafic poids lourds, avec une tendance de fonds restée mauvaise tout au long de l'année, est en recul de 12,6 %. La marge d'EBITDA a poursuivi sa progression, atteignant 68 %. Le succès du viaduc de Millau ne se dément pas. Le Groupe a livré, en 2008, les prisons de Nancy et Béziers, obtenu le permis de construire du Grand Stade de Lille, connu des succès commerciaux (autoroute Dakar-Diamniadio, réseau routier du Kreis Lippe en Allemagne) et répondu à de nombreuses consultations de PPP et Concessions dont celles des projets majeurs des lignes à grande vitesse Tours-Bordeaux (SEA) et Bretagne Pays-de-Loire (BPL). Le Conseil d'Administration d'EIFFAGE a arrêté les comptes de l'exercice 2009 dans sa séance du 25 février 2010 ; les procédures d'audit de ces comptes sont effectuées et le rapport relatif à la certification des comptes sera émis une fois les diligences relatives aux vérifications spécifiques terminées.

Le Groupe a décidé d'anticiper en 2009 l'application de l'interprétation IFRIC 12 sur les Concessions et PPP, et les comptes 2008 ont été retraités pro forma. Les conséquences de ce changement de méthode et le détail des retraitements figurent dans le rapport financier semestriel publié le 31 août 2009.

Le résultat opérationnel courant dépasse le milliard d'euros (en réduction de 7,3 %) grâce à la contribution des Concessions qui compense partiellement le repli de la marge opérationnelle courante des travaux à 3,1 % (contre 4,1 % en 2008),

confirmant la pertinence de la stratégie d'investissement du Groupe depuis douze ans.

La charge d'impôts s'est élevée à 145 millions d'euros. La marge brute d'autofinancement consolidée atteint 982 millions d'euros, en baisse limitée de 4,8 %, tandis que le besoin en fonds de roulement se dégrade (139 millions d'euros) sous l'effet de la réduction des délais de paiement des fournisseurs et sous-traitants (l'impact de l'application de la loi LME est estimé à 215 millions d'euros sur la trésorerie). En conséquence, et aussi du fait des engagements financiers du Groupe dans les PPP, la trésorerie nette des branches travaux et de la holding a décliné de 462 millions d'euros, tout en restant largement excédentaire à 488 millions d'euros, marquant ainsi un net redressement sur le deuxième semestre 2009. La liquidité du Groupe est donc importante, renforcée, si des opportunités se présentaient, par des lignes confirmées représentant plus de 700 millions d'euros et par la réactivation de 400 millions d'euros de titrisation actuellement inutilisés. EIFFAGE a fortement réduit sa croissance externe (75 millions d'euros), comme annoncé fin 2008. Il a, par contre, poursuivi ses investissements dans les Concessions (1,15 milliard d'euros) et accru, comme anticipé, de 271 millions d'euros la dette nette affectée aux Concessions (13 milliards d'euros fin 2009). La quasi-totalité de celle-ci (12,6 milliards d'euros) est sans recours sur EIFFAGE. Elle est adossée aux flux des Concessions, est très majoritairement à long et très long terme et à taux fixes. Elle s'amortit généralement sur la durée des contrats qu'elle finance. Son refinancement est prévu chez APRR par des émissions obligataires dont la première, depuis la réouverture des marchés, a été réalisée avec succès en juin 2009, puis abondée en février 2010 pour 700 millions d'euros au total, confortant la liquidité déjà importante d'APRR.

Chiffres consolidés (M€)	2008*	2009	Variation
Chiffre d'affaires	13 226	13 233	+ 0,1 %
Résultat opérationnel courant Marge brute d'autofinancement**	1 097 1 032	1 017 982	- 7,3 % -4,8 %
Résultat net part du Groupe	293	190	-35,1 %

* chiffres retraités selon l'interprétation IFRIC 12 de l'IASB

** résultats des sociétés intégrées et amortissement hors crédit-bail

Assemblée générale – Dividende

Le résultat net d'Eiffage SA s'élève à 240 millions d'euros contre 388 millions d'euros en 2008.

Il sera proposé à l'Assemblée Générale du 21 avril 2010 de maintenir le dividende à 1,20 € par action. Ce dividende sera mis en paiement le 28 avril 2010. Il s'appliquera à un capital composé de 90 000 000 d'actions.

Perspectives 2010

Le Groupe aborde l'année 2010 dans de bonnes conditions eu égard, notamment, aux mesures prises. Sa situation financière est robuste, l'autorisant à poursuivre sa stratégie de développement dans les Concessions. Celle-ci justifie plus que jamais sa pertinence dans un contexte économique difficile où APRR apporte des revenus stables et des résultats régulièrement croissants grâce aux gains de productivité réalisés et attendus. La participation du Groupe aux grandes consultations pour de nouveaux PPP et Concessions en France et en Europe devrait déboucher sur de nouveaux et importants chantiers qui s'ajouteront, à échéance d'un à deux ans, à un carnet de commandes toujours élevé en 2009, à 9,88 milliards d'euros, permettant de prévoir un chiffre d'affaires consolidé stable à 13,3 milliards d'euros pour 2010.

Ainsi, EIFFAGE peut anticiper, à l'issue de la période de morosité économique traversée, un nouveau cycle de croissance dans tous ses métiers.

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